LE TUYAU DE NERJA
Le tuyau de Nerja
Il était une fois
Le tuyau de Nerja
Un tuyau noir et bleu
Qui perturbait les yeux
Placé sur la plage
Certes oui en février
Les gens s’interrogeaient
Sur ce gros élément
Tuyau anti-marée ?
Ou tuyau d’incendie ?
Etait-ce un exercice ?
Une crise arrivait-elle ?
Les discours fusaient
Etonnés par ici
Négatifs par là
Sans même savoir pourquoi
Buldozers et camions
Chaloupes et bateaux
Hommes très vigoureux
Le reliaient, l’assemblaient
Non avec certains bruits
Le week end arriva
Le tuyau y resta
Les gens s’en approchèrent
Certain non avec flair
Le tuyau était propre
Et même agréable
Les enfants y jouèrent
Et même les parents
Peu à peu il devint
Même un genre de coussin
Une sorte d’agrément
Qu’ils s’approprièrent
En fait il s’agissait
D’évacuer bien plus loin
L’eau usée de la ville
Et impropre à la plage
Les touristes eux-mêmes
Ne pouvaient le savoir
Et l’ont considéré
Comme nouvelle attraction
Je ne connais la fin
Car j’ai du repartir
Certains s’en souviendront
Et d’autres l’oublieront
Mais le vilain tuyau
Devenu une star
Fut sans doute regretté
Et bien photographié
LE DIFFICILE METIER D'ANGE
Le difficile métier d’ange
Les anges sont partout
Les avez-vous croisé ?
Au détour d’un carrefour
Ou alors d’une nuit
Certains parlent d’étoiles
Ou bien alors de saints
Pour mieux les protéger
Mais ce sont bien les anges
Qui savent nous parler
N’avez-vous pas senti
Quelqu’un auprès de vous
Quand vous aviez manqué
De vite quitter ce monde ?
N’avez-vous pas senti
Une main une énergie
Quand vous aviez douté
De prendre une décision ?
N’étiez vous pas surpris
De pouvoir discuter
Avec cette personne
Comme par enchantement ?
Accident évités ou sorti miraculeux
Une fois certes oui
Mais que dire maintes fois
Quel message apprendre ?
Ils surveillent vos vies
Parfois ils nous protègent
Parfois ils nous punissent
et parfois nous bénissent
Ils retiennent les voitures
Ils empêchent les feux
Ils retiennent les chars
Ils vous ouvrent les yeux
Il activent les âmes
Pour qu’elles se rencontrent
Ils activent l’amour
Ou alors vous le montrent
N’avez-vous pas senti
Qu’il vous a protégé
Lors de ce concours
Par des gens bienveillants
Bien inconnus pourtant
N’avez-vous pas senti
Qu’il vous prenait la main
Pour rappeler l’être cher
Et croire au lendemain ?
Ils savent aussi partir
A la fin d’une mission
Ils tentent de vous prévenir
Que c’est là pour de bon
En émettant des voix
Mais aussi des images
En laissant un objet
Qui n’est bien que présage
Ne les décevez pas
Ou alors pas trop
Leur vie n’est pas facile
Même s’ils savent profiter
Parfois ils disparaissent
Et parfois même ils restent
Ils apparaissent alors
Comme de simples humains
Mais comme le cygne noir
Agressif et méchant
Le diable en est un d’eux
Tout droit sorti des cieux
Il arrive surtout
Pour rendre la relève
Ou pour mieux vous tenter
De repousser sagesse
Et l’essentiel est bien
D’en prendre bien conscience
Car l’ange je vous l’avoue
C’est peut-être bien vous
REAPPRENONS PENDANT CETTE PAUSE SANITAIRE FORCEE
En ce début de cycle de fêtes religieuses pour les uns avec des noms différents, qui apportent souvent sagesse de réflexion et d’action, avec cette année cependant une forme particulière de partage confiné, en ce jour normal pour d’autres qui peuvent aussi se demander ce qui signifient les vacances, en cette période de fin du monde où nous comprenons peut-être pourquoi le Pape François disait « priez pour moi », apprenons et réapprenons les choses essentielles pour nous et nos organisations.
La crise du COVID impacte directement ou indirectement nos vies et modes de vies, nos relations personnelles et économiques dans ce mode moderne plus habitué aux virus informatiques. Plusieurs millions d’étasuniens sont désormais inscrits au chômage comme en 1929. Il n’y a plus d’avions dans le ciel, les rues, les avenues, les métros, le TGV sont vides, les commerces non alimentaires et les lieux de cultes sont fermés. Il n’y a plus de repas entre amis pour partager mets et boissons sinon clandestins. Mais il n’y aura pas de pénurie voire même des surstocks de viande, de lait et de légumes à cause de la fermeture des cantines, restaurants, et des marchés, ce qui devrait d’ailleurs donner des réactions européennes en terme d’agriculture.
Beaucoup de bébés vont sans doute être conçus mais des couples vont aussi se séparer, avec ou sans violences conjugales, comme au moment de la retraite où il faut cette fois vivre ensemble toute la journée. Certaines relations vont se casser par distance, ou par opportunité, loin des yeux loin du cœur, certes avec visio mais sans émotions corporelles, d’autres vont ou se créer grâce cette fois aux liens internet entre personnes se connaissant autrement ou ne se connaissant pas, ou reprendre par soucis d’empathie de santé, ou de compassion, ou de remords, voire de pardon, peut-être entre voisins à un mètre de distance, facile et réconfortant pour les uns, plus difficile pour les autres qui aiment toucher leur prochain mais qui évitera désormais bien des jalousies.
Tout le monde ne ressentira pas les mêmes impacts dans le domaine de la santé nous rappelant que nous ne sommes pas génétiquement et socialement égaux, notamment devant Dieu. Psychologiques entre ceux qui ont besoins des relations par rapport à ceux qui aiment se retrouver seuls sachant aussi que la durée aura peut-être des effets inverses. Financiers et économiques plus forts pour les uns et moindre pour les autres, entre les hauts ou bas revenus avec ou sans risques de salaires, entre ceux habitués à vire isolés qui se soucieront peut être de ceux habitués au lien social et qui ne se poseront pas de questions de qui inviter ou de ne pas l’être, entre ceux confiné dans 150 m2 ou dans une villa au bord de la mer ou à la campagne et ceux dans 40 m² pour toute une famille, entre ceux qui peuvent se fournir de la Chloroquinine ou non, entre ceux qui possèdent un ordinateur ou non avec ou non une caméra qui fonctionne sachant que le réparateur ne répond plus, entre ceux qui pourront se déplacer pour raisons professionnelles et sortir du confinement et les autres qui pourront aussi les éviter à cause du risque lié..
Il existera sans doute des différences de survie, voire de jalousie, entre d’une part les start up ou organismes bénéficiant de financements publiques pour la recherche et les entreprises liée aux marchés de l’Etat, sauf si ce dernier change d’avis par répartition du financement et d’autre part les entreprises liées au marché privé qui voient leur carnet de commande à zéro et obligées d’offrir des prestations pour maintenir le lien alors que d’autres enfin, augmentent le leur du fait de cette situation. Il en existera sans doute entre travailleurs indépendants habitués au télétravail et au risque par rapport aux salariés habitués à leurs bureaux et leurs trajets souvent pénibles et longs mais qui les emmenaient dans un espace dynamique, comme ce que l’on connait pour les premiers dans les pépinières d’entreprise. Il y en aura sûrement entre fonctionnaires et salariés du secteur privé, travailleurs indépendants et retraités.
L’éthique financière peu existante du non-profit en temps de crise sanitaire, comme de guerre ne sera pas ressentie par tous de la même façon, entre ceux qui débloqueront des fonds pour prendre soin presque par altruisme et ceux qui en profiteront pour racheter les autres remerciant même le phénomène.
La liste pourrait être longue et même si les processus de gestion de crise et de prise en compte des éléments fondamentaux seront peut-être renforcés, il n’est pas dit que la solidarité sera plus forte. Pour autant, tentons de ré-inventer. Certaines choses vont sans doute changer, d’autres choses non. La crise, la pause Corona, peut nous apprendre à réapprendre. N’ayons pas peur d’utiliser les mots magiques comme ceux de sens et résilience.
Réinventons une solidarité entre métiers et leurs réalités, comme un « vis ma vie communautaire ». Réapprenons les processus dans les organisations et les entreprises et sur le partage des risques entre grandes et petites entreprises ainsi qu’avec l’Etat et les banques. Au niveau de l’Etat, Si certains dirigeants disent que cela ne sera plus comme avant c’est qu’ils reconnaissent certaines failles, notamment vitales, mais une situation extraordinaire n’arrive pas tous les jours non plus.
Réapprenons la recherche qui doit chercher sans forcément trouver et l’innovation qui doit pouvoir s’appliquer rapidement, en utilisant, pour l’une comme pour l’autre, les éléments connus ayant fonctionné ou non avec cette fois explication ainsi que les méthodes disruptives et savoir s’il faut soigner me mal ou son origine ou son environnement, ou souvent les deux comme quand on s’attaque à un feu de forêt. Il s’agira de gagner du temps et de l’argent notamment en cas de crise même si l’effort de guerre est souvent aveugle comme pour les opérations extérieures. Faisons-le néanmoins avec éthique sans freiner la prise de risque ni l’innovation et désormais sans lutte de pouvoir entre structures et en solidarité européenne pour avancer plus vite, et pourquoi pas dans une compétition positive et constructive, forme de guerre non destructrice, faisant avancer les progrès dans tous les domaines.
Réapprenons que rien ni personne n’est réellement à l’abri de quoi que ce soit, principe premier de l’assurance, comme si demain était différent sans forcément vivre de rêve. Nos comportements peuvent bien souvent éviter une garantie même obligatoire. L’Etat doit être présent et fort avec confiance en sachant dire la vérité ou en cachant d’autres et assumer des tâches régaliennes mais aussi humaines, comme il devrait en prendre pour financer des personnes à remplir les déclarations d’impôts sous format numérique pour le compte de certaines personnes ne pouvant s’y adapter plutôt que les y obliger.
Réapprenons à nous connaître et connaître nos organisations et leurs relations, comme pour sortir d’une ornière, malsaine voire de trop grand confort, pour penser autrement et agir autrement comme si nous ne savions plus que nous savons, comme si nous ré- apprenions, reconnaissions et découvrions nos zones d’ombre pour nous habituer aux situations différentes et limiter les stress, générateurs de vilaines substances qu’il faut ensuite éliminer. Et rappelons-nous aussi qu’il en est également aussi pour le maître de cordée qui n’est pas devenu superman a l’abri des pièges car il a 20 ans d’expérience.
Si avant votre objectif était d’aller le plus vite sur la route, imaginez que désormais vous jouez avec votre ordinateur de bord pour gagner à consommer moins. Réapprenons à lire, méditer, écrire même au crayon, pour vous, pour les autres, pour sceller dans le marbre ou mieux oublier ou pardonner ou se défendre. Réapprenons à cuisiner pour soi et pour les autres, à découvrir de nouveaux loisirs et métiers, à prendre de bonnes résolutions plutôt que se laisser aller, ce qui peut aussi en être une..
Réapprenons les gestes simples et économes pour consommer autrement comme si nous n’avions plus d’eau, d’électricité, de moyens de transport, d’alimentation disponible partout à profusion en prévision d’une hypothétique crise plus importante d’approvisionnement comme en temps de guerre ou par crainte d’aller au super marché par risques de contamination. Réapprenons à faire notre pain et des gâteaux et tartes en famille, avec une consommation de farine qui a explosé, même si les boulangeries restent ouvertes.
Redécouvrons comment mieux vivre avec les autres, chacun avec son identité mais avec une base de comportement commune, redécouvrons les choses essentielles avec deuil coup de tamis sur celles non importantes. Prenez soin de vous et des autres et découvrant votre côté altruiste. Réapprenons à écouter la nature depuis sa fenêtre ou à 100 m de chez soi pour mieux avoir envie de la découvrir en grand format ensuite de peur de l’avoir perdue. Regardons comme la terre respire à nouveau
Réapprenons l’Europe, son identité, ses besoins stratégiques, la relation entre institutions, états et peuples européens avec une vraie prise de conscience comme il l’a été fait pour les migrations, hélas après crise, et pour les récents objectifs climatiques.
Certes le confinement s’arrêtera à terme pour des mesures plus ciblées vers les malades ou les personnes à risque comme au départ même si la pandémie va encore durer. Nous avons le choix de reprendrons ou non-nous les anciennes habitudes ? Porterons nous désormais des masques systématiquement quand nous sommes malades, mais pas pour nous prémunir, comme les asiatiques ? Changerons-nous d’identité ?
Profitons avant de possibles prochaines guerres économiques ou militaires suite aux blâmes potentiels et prises d’avantages des mondes peu touchés ou sortis du confinement par rapport à ceux vivant encore violemment la crise. Espérons que ce confinement de sera pas l’apprentissage à de prochains conflits bactériologiques et nucléaires que même Dieu, et quel que soit son nom autour de la planète, ne pourra lui-même arrêter si cela est écrit. Mais nous aurons au moins essayé de mieux vivre.