Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog philosophique de francois CHARLES

LE TUYAU DE NERJA

15 Avril 2020 , Rédigé par francoischarles Publié dans #poésie

Le tuyau de Nerja

 

Il était une fois

Le tuyau de Nerja

Un tuyau noir et bleu

Qui perturbait les yeux

 

Placé sur la plage

Certes oui en février

Les gens s’interrogeaient

Sur ce gros élément

 

Tuyau anti-marée ?

Ou tuyau d’incendie ?

Etait-ce un exercice ?

Une crise arrivait-elle ?

 

Les discours fusaient

Etonnés par ici

Négatifs par là

Sans même savoir pourquoi

 

Buldozers et camions

Chaloupes et bateaux

Hommes très vigoureux

Le reliaient, l’assemblaient

Non avec certains bruits

 

Le week end arriva

Le tuyau y resta

Les gens s’en approchèrent

Certain non avec flair

 

Le tuyau était propre

Et même agréable

Les enfants y jouèrent

Et même les parents

 

Peu à peu il devint

Même un genre de coussin

Une sorte d’agrément

Qu’ils s’approprièrent

 

En fait il s’agissait

D’évacuer bien plus loin

L’eau usée de la ville

Et impropre à la plage

 

Les touristes eux-mêmes

Ne pouvaient le savoir

Et l’ont considéré

Comme nouvelle attraction

 

Je ne connais la fin

Car j’ai du repartir

Certains s’en souviendront

Et d’autres l’oublieront

 

Mais le vilain tuyau

Devenu une star

Fut sans doute regretté

Et bien photographié

LE TUYAU DE NERJA
Lire la suite

LE DIFFICILE METIER D'ANGE

13 Avril 2020 , Rédigé par francoischarles Publié dans #poésie

LE DIFFICILE METIER D'ANGE
LE DIFFICILE METIER D'ANGE

Le difficile métier d’ange

 

Les anges sont partout

Les avez-vous croisé ?

Au détour d’un carrefour

Ou alors d’une nuit

 

Certains parlent d’étoiles

Ou bien alors de saints

Pour mieux les protéger

Mais ce sont bien les anges

Qui savent nous parler

 

N’avez-vous pas senti

Quelqu’un auprès de vous

Quand vous aviez manqué

De vite quitter ce monde ?

 

N’avez-vous pas senti

Une main une énergie

Quand vous aviez douté

De prendre une décision ?

 

N’étiez vous pas surpris

De pouvoir discuter

Avec cette personne

Comme par enchantement ?

 

Accident évités ou sorti miraculeux

Une fois certes oui

Mais que dire maintes fois

Quel message apprendre ?

 

Ils surveillent vos vies

Parfois ils nous protègent

Parfois ils nous punissent

et parfois nous bénissent

 

Ils retiennent les voitures

Ils empêchent les feux

Ils retiennent les chars

Ils vous ouvrent les yeux

 

Il activent les âmes

Pour qu’elles se rencontrent

Ils activent l’amour

Ou alors vous le montrent

 

N’avez-vous pas senti

Qu’il vous a protégé

Lors de ce concours

Par des gens bienveillants

Bien inconnus pourtant

 

N’avez-vous pas senti

Qu’il vous prenait la main

Pour rappeler l’être cher

Et croire au lendemain ?

 

Ils savent aussi partir

A la fin d’une mission

Ils tentent de vous prévenir

Que c’est là pour de bon

 

En émettant des voix

Mais aussi des images

En laissant un objet

Qui n’est bien que présage

 

Ne les décevez pas

Ou alors pas trop

Leur vie n’est pas facile

Même s’ils savent profiter

 

Parfois ils disparaissent

Et parfois même ils restent

Ils apparaissent alors

Comme de simples humains

 

Mais comme le cygne noir

Agressif et méchant

Le diable en est un d’eux

Tout droit sorti des cieux

 

Il arrive surtout

Pour rendre la relève

Ou pour mieux vous tenter

De repousser  sagesse

 

Et l’essentiel est bien

D’en prendre bien conscience

Car l’ange je vous l’avoue

C’est peut-être bien vous

Lire la suite

REAPPRENONS PENDANT CETTE PAUSE SANITAIRE FORCEE

7 Avril 2020 , Rédigé par francoischarles

En ce début de cycle de fêtes religieuses pour les uns avec des noms différents, qui apportent souvent sagesse de réflexion et d’action, avec cette année cependant une forme particulière de partage confiné, en ce jour normal pour d’autres qui peuvent aussi se demander ce qui signifient les vacances, en cette période de fin du monde où nous comprenons peut-être pourquoi le Pape François disait « priez pour moi », apprenons et réapprenons les choses essentielles pour nous et nos organisations.

 

Par François CHARLES

fcharles@novialgroup.fr

Economiste, conseil en stratégie et management

 

La crise du COVID impacte directement ou indirectement nos vies et modes de vies, nos relations personnelles et économiques dans ce mode moderne plus habitué aux virus informatiques. Plusieurs millions d’étasuniens sont désormais inscrits au chômage comme en 1929. Il n’y a plus d’avions dans le ciel, les rues, les avenues, les métros, le TGV sont vides, les commerces non alimentaires et les lieux de cultes sont fermés. Il n’y a plus de repas entre amis pour partager mets et boissons sinon clandestins. Mais il n’y aura pas de pénurie voire même des surstocks de viande, de lait et de légumes à cause de la fermeture des cantines, restaurants, et des marchés, ce qui devrait d’ailleurs donner des réactions européennes en terme d’agriculture.

 

Beaucoup de bébés vont sans doute être conçus mais des couples vont aussi se séparer, avec ou sans violences conjugales, comme au moment de la retraite où il faut cette fois vivre ensemble toute la journée. Certaines relations vont se casser par distance, ou par opportunité, loin des yeux loin du cœur, certes avec visio mais sans émotions corporelles, d’autres vont ou se créer grâce cette fois aux liens internet entre personnes se connaissant autrement ou ne se connaissant pas, ou reprendre par soucis d’empathie de santé, ou de compassion, ou de remords, voire de pardon, peut-être entre voisins à un mètre de distance, facile et réconfortant pour les uns, plus difficile pour les autres qui aiment toucher leur prochain mais qui évitera désormais bien des jalousies.

 

Tout le monde ne ressentira pas les mêmes impacts dans le domaine de la santé nous rappelant que nous ne sommes pas génétiquement et socialement égaux, notamment devant Dieu. Psychologiques entre ceux qui ont besoins des relations par rapport à ceux qui aiment se retrouver seuls sachant aussi que la durée aura peut-être des effets inverses. Financiers et économiques plus forts pour les uns et moindre pour les autres, entre les hauts ou bas revenus avec ou sans risques de salaires, entre ceux habitués à vire isolés qui se soucieront peut être de ceux habitués au lien social et qui ne se poseront pas de questions de qui inviter ou de ne pas l’être, entre ceux confiné dans 150 m2 ou dans une villa au bord de la mer ou à la campagne et ceux dans 40 m² pour toute une famille, entre ceux qui peuvent se fournir de la Chloroquinine ou non, entre ceux qui possèdent un ordinateur ou non avec ou non une caméra qui fonctionne sachant que le réparateur ne répond plus, entre ceux qui pourront se déplacer pour raisons professionnelles et sortir du confinement et les autres qui pourront aussi les éviter à cause du risque lié..

 

Il existera sans doute des différences de survie, voire de jalousie, entre d’une part les start up ou organismes bénéficiant de financements publiques pour la recherche et les entreprises liée aux marchés de l’Etat, sauf si ce dernier change d’avis par répartition du financement et d’autre part les entreprises liées au marché privé qui voient leur carnet de commande à zéro et obligées d’offrir des prestations pour maintenir le lien alors que d’autres enfin, augmentent le leur du fait de cette situation. Il en existera sans doute entre travailleurs indépendants habitués au télétravail et au  risque par rapport aux salariés habitués à leurs bureaux et leurs trajets souvent pénibles et longs mais qui les emmenaient dans un espace dynamique, comme ce que l’on connait pour les premiers dans les pépinières d’entreprise. Il y en aura sûrement entre fonctionnaires et salariés du secteur privé, travailleurs  indépendants et retraités.

 

 

L’éthique financière peu existante du non-profit en temps de crise sanitaire, comme de guerre ne sera pas ressentie par tous de la même façon, entre ceux qui débloqueront des fonds pour prendre soin presque par altruisme et ceux qui en profiteront pour racheter les autres remerciant même le phénomène.

 

La liste pourrait être longue et même si les processus de gestion de crise et de prise en compte des éléments fondamentaux seront peut-être renforcés, il n’est pas dit que la solidarité sera plus forte. Pour autant, tentons de ré-inventer. Certaines choses vont sans doute changer, d’autres choses non. La crise, la pause Corona, peut nous apprendre à réapprendre. N’ayons pas peur d’utiliser les mots magiques comme ceux de sens et résilience.

 

Réinventons une solidarité entre métiers et leurs réalités, comme un « vis ma vie communautaire ». Réapprenons les processus dans les organisations et les entreprises et sur le partage des risques entre grandes et petites entreprises ainsi qu’avec l’Etat et les banques. Au niveau de l’Etat, Si certains dirigeants disent que cela ne sera plus comme avant c’est qu’ils reconnaissent certaines failles, notamment vitales, mais une situation extraordinaire n’arrive pas tous les jours non plus.

 

 

Réapprenons la recherche qui doit chercher sans forcément trouver et l’innovation qui doit pouvoir s’appliquer rapidement, en utilisant, pour l’une comme pour l’autre, les éléments connus ayant fonctionné ou non avec cette fois explication ainsi que les méthodes disruptives et savoir s’il faut soigner me mal ou son origine ou son environnement, ou souvent les deux comme quand on s’attaque à un feu de forêt. Il s’agira de gagner du temps et de l’argent notamment en cas de crise même si l’effort de guerre est souvent aveugle comme pour les opérations extérieures. Faisons-le néanmoins avec éthique sans freiner la prise de risque ni l’innovation et désormais sans lutte de pouvoir entre structures et en solidarité européenne pour avancer plus vite, et pourquoi pas dans une compétition positive et constructive, forme de guerre non destructrice, faisant avancer les progrès dans tous les domaines.

  

Réapprenons que rien ni personne n’est réellement à l’abri de quoi que ce soit, principe premier de l’assurance, comme si demain était différent sans forcément vivre de rêve. Nos comportements peuvent bien souvent éviter une garantie même obligatoire. L’Etat doit être présent et fort avec confiance en sachant dire la vérité ou en cachant d’autres et assumer des tâches régaliennes mais aussi humaines, comme il devrait en prendre pour financer des personnes à remplir les déclarations d’impôts sous format numérique pour le compte de certaines personnes ne pouvant s’y adapter plutôt que les y obliger.

 

Réapprenons à nous connaître et connaître nos organisations et leurs relations, comme pour sortir d’une ornière, malsaine voire de trop grand confort, pour penser autrement et agir autrement comme si nous ne savions plus que nous savons, comme si nous ré- apprenions, reconnaissions et découvrions nos zones d’ombre pour nous habituer aux situations différentes et limiter les stress, générateurs de vilaines substances qu’il faut ensuite éliminer.  Et rappelons-nous aussi qu’il en est également aussi pour le maître de cordée qui n’est pas devenu superman a l’abri des pièges car il a 20 ans d’expérience.

Si avant votre objectif était d’aller le plus vite sur la route, imaginez que désormais vous jouez avec votre ordinateur de bord pour gagner à consommer moins. Réapprenons à lire, méditer, écrire même au crayon, pour vous, pour les autres, pour sceller dans le marbre ou mieux oublier ou pardonner ou se défendre. Réapprenons à cuisiner pour soi et pour les autres, à découvrir de nouveaux loisirs et métiers, à prendre de bonnes résolutions plutôt que se laisser aller, ce qui peut aussi en être une..

 

Réapprenons les gestes simples et économes pour consommer autrement comme si nous n’avions plus d’eau, d’électricité, de moyens de transport, d’alimentation disponible partout à profusion en prévision d’une hypothétique crise plus importante d’approvisionnement comme en temps de guerre ou par crainte d’aller au super marché par risques de contamination. Réapprenons à faire notre pain et des gâteaux et tartes en famille, avec une consommation de farine qui a explosé, même si les boulangeries restent ouvertes.

 

Redécouvrons comment mieux vivre avec les autres, chacun avec son identité mais avec une base de comportement commune, redécouvrons les choses essentielles avec deuil coup de tamis sur celles non importantes. Prenez soin de vous et des autres et découvrant votre côté altruiste. Réapprenons à écouter la nature depuis sa fenêtre ou à 100 m de chez soi pour mieux avoir envie de la découvrir en grand format ensuite de peur de l’avoir perdue. Regardons comme la terre respire à nouveau

 

Réapprenons l’Europe, son identité, ses besoins stratégiques, la relation entre institutions, états et peuples européens avec une vraie prise de conscience comme il l’a été fait pour les migrations, hélas après crise, et pour les récents objectifs climatiques.

 

Certes le confinement  s’arrêtera à terme pour des mesures plus ciblées vers les malades ou les personnes à risque comme au départ même si la pandémie va encore durer. Nous avons le choix de reprendrons ou non-nous les anciennes habitudes ? Porterons nous désormais des masques systématiquement quand nous sommes malades, mais pas pour nous prémunir, comme les asiatiques ? Changerons-nous d’identité ?

 

Profitons avant de possibles prochaines guerres économiques ou militaires suite aux blâmes potentiels et prises d’avantages des mondes peu touchés ou sortis du confinement par rapport à ceux vivant encore violemment la crise. Espérons que ce confinement de sera pas l’apprentissage à de prochains conflits bactériologiques et nucléaires que même Dieu, et quel que soit son nom autour de la planète, ne pourra lui-même arrêter si cela est écrit. Mais nous aurons au moins essayé de mieux vivre.

 

 

REAPPRENONS PENDANT CETTE PAUSE SANITAIRE FORCEE
Lire la suite