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Le blog philosophique de francois CHARLES

Qui est donc le (la) cheffe du parti de l’abstention ?

30 Juin 2021 , Rédigé par francoischarles Publié dans #politique, #philosophie

Au lendemain des élections régionales et départementales, j’ai cherché le numéro de téléphone du (de la) chef (fe) du parti de l’abstention pour le féliciter, mais en vain. Mes anciennes connaissances politiques dans tous les camps n’ont pas su non plus ou voulu m’orienter. Je m’en allais prendre mon bâton de pèlerin pour trouver la lumière quand la réponse m’est apparue : il n’y en a pas étant donné qu’agit en fait de la communauté de tous les autres !

Par François CHARLES

Philosophe, sociologue, ancien cadre politique

Je me souviens d’une ancienne élection municipale où je demandais à une personne ce qu’elle pensait des candidats principaux qui apparaissaient dans le journal. Elle m’a répondu qu’elle ne faisait pas de politique alors qu’il s’agissait de diriger la ville où elle habitait, diriger l’administration, les investissements, les espaces verts etc… en fait la politique générale d’une organisation comme d’une entreprise. Demande-t-on à un chef d’entreprise s’il fait de la politique avant de signer un contrat ? Vous installez-vous dans une ville ou une région selon la couleur politique ? Oui, certain(e)s le font en effet et pourquoi pas si les arguments sont objectifs et concrets ?

Le renouveau attendu avec LREM, comme certains autres partis « rafraîchissants » dans d’autres pays, n’a pas eu lieu, même si la majorité des députés élus n’avaient pas eu besoin d’un premier essai pour quasiment tout rafler sur l’image du Président de la République déjà élu.

Je me souviens des séances de marketing politique que j’organisais à Dijon pour redonner envie d’aller voter, avec chaque candidat sur la base de supports de stratégie, management, pilotage, psychologie, qu’ils devaient choisir parmi certains proposés pour définir leur programme, ce qui leur empêchait de taper sur le concurrent. Je n’ai trouvé dans la salle que des militants qui ne voulaient que la bagarre, sauf peut-être au vrai centre où ils en ont profité pour trouver leur identité.

Je me souviens des essais de renaissance du CNIP en Côte d’Or qui ennuya plus le ténor de droite en place que la gauche ou du lancement de l’association Droite Fédérale où aucun candidat de droite « et du centre » selon l’expression appropriée, donc ici droit, ne voulait être confronté au FN, qui lui, avait compris que le but était de diluer le bleu très foncé et de le faire disparaître. Mitterrand l’avait bien compris avec le rouge qui ennuyait le rose.

Sachant qu’une très grande majorité de sortant a été très bien réélu dans les territoires, où est donc le problème et faut-il changer même s’ils ne le sont que sur la base de 30% des électeurs, les autres ne s’étant pas déplacés car il faisait beau, que le déconfinement était plus important, car de toute façon le résultat était connu du fait d’un bilan très positif, parce que l’on s’en moque, parce qu’il n’y a personne d’intéressant, par méconnaissance des responsabilités des organisations, par je ne sais quel jeu psychologique ou alors par dégout de la politique, qui n’est l’apanage que des militants et sympathisants qui récupèrent ensuite les fruits de leur implication et qui ne demandent pas mieux d’étouffer les votes ?

Peut-être ce chef(fe) existera-t-il en créant le parti du « vote blanc » mais par définition il ou elle ne sera pas élu(e), ou du moins sur aucun programme, comme finalement les autres, et quelle mouvance représentera-t-il ou elle, en réaction générale ou de qui ? Et si le vote obligatoire apparaissait incluant le vote blanc pour un engagement, quel qu’il soit, en connaissance de cause ?

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