reves europeens
Ma douce bisontine
Ma douce bisontine
Mon cœur était en joie
Préparant le repas
Car je savais qu’un ange
Rentrait dans ma journée
Mes yeux m’ont remercié
De bien te contempler
De donner à mes sens
De tous se réveiller
La douceur de ta peau
Et surtout de ton être
M’ont porté dans l‘extase
Autant qu’on puisse l’être
Merci d’être venue
Pour partager ma table
Préparée avec soin
Pour ta présence aimable
Merci d’être venue
Visiter ma maison
Visiter mes jardins
Dans ton regard serein
Merci pour la promenade
D’être allée voir les vaches
Découvrir mon village
Et puis mes coins de pêche
Merci pour ces moments
Où nous avons parlé
Où tu t’es assoupie
Où je t’ai caressée
Mes pour nos échanges
Sur nos activités
Et sur nos émotions
Finalement partagées
Ton corps me plait beaucoup
J’aime ton visage radieux
Ton sourire lumineux
Et que dire de tes yeux
J’aime ta discrétion
Ton charmant caractère
Ta belle Intelligente
Et ta curiosité
J’aime aussi ta façon
De me donner ta main
Et surtout au retour
Quand tu as pris mon bras
J’ai enfin adoré
La douceur de tes lèvres
La chaleur de ta bouche
Et l’envie de t’aimer
Je prierai Fatima
Ou bien alors St Claude
Ou même d’autres saints
Pour te revoir très vite
Je saurai patienter
Pour mieux te découvrir
Même avec handicap
Il faut positiver
Nous irons pic-niquer
Visiter des musées
Visiter d’autres villes
Ou bien d’autres régions
Et puis quand nous irons
Sur les Champs-Elysées
N’oublions surtout pas
De bien nous embrasser
Chapitre 14 - Rencontre avec De Gaulle (et Pompidou) De l’Atlantique à l’Oural
Chapitre 14 - Rencontre avec De Gaulle (et Pompidou)
De l’Atlantique à l’Oural
DG : Sarkozy, vous êtes là ?
S : Euh oui ? oui tout de suite mon général
DG : C’est bien garçon car j’ai peu de temps, faut encore que j’aille voir Chirac
S : Ah bon ?
DG : Ben oui, il ne dort plus…
S : Pas bien pour son âge
DG : Oh, rien à voir avec la santé, Giscard le charrie tout le temps au Conseil d’Etat. Il se rattrape, ses livres se vendent, ils se narguent tous les deux. Le pauv’ Debré rigole un peu au milieu mais ça ne doit pas être drôle. Il en a même parlé chez Drucker
S : Ah ? vous suivez les émissions ?
DG : Ben qu’est ce que vous croyez qu’on fait là haut ? Une chianlie de tous les instants, heureusement qu’il y a les variétés et Drucker, j’aime bien ! C’est l’histoire des gens et pour un gars des médias, il est discipliné… bon, je ne mettrais pas mon chien sur le canapé mais je passe là-dessus
S : Mais mon général, les temps ont un peu changé
DG : Et les valeurs aussi ! De mon temps, on avait le courage de ses opinions et d’affronter l’ennemi mais le vrai. ! La Morano a eut du courage en me citant mais elle aurait pu jouer la Ségolène en parlant de racitude, comme la négritude de Léopold. ET de toute façon j’ai employé la race blanche pour justifier que nous n’avions rien à faire en Afrique ! Ce n’est pas comme les autres qui font perdre leur camp pour être sûr d’avoir le pouvoir.
S : Certes. Et vous savez, si je n’étais pas allé voir Hollande, Gallois ne serait pas en train de proposer des projets de rupture avec Montebourg.
DG : mais il est pas mal ce petit. Il a fait ma politique des années 60 en mettant le paquet sur les projets mais il aurait aussi dû créer des entreprises d’Etat comme j’ai fait !
S : mais Bruxelles ne va pas être contente
DG : rien à foutre mais ils pourraient aussi le faire à notre place ! C’est pas de la politique européenne ça !
S : et Macron n’y va pas un peu fort ?
DG : mais arrêtez donc avec votre politique « de petit calomniateur comme vous dites » puisque vous le faisiez déjà de votre temps et c’est aussi pour cela que vous n’avez pas été réélu ! Et c’est un Macron qu’il faudrait en Grèce, moi j’vous l’dis !
S : Je n’ai jamais su ce que Chirac mijotait, c’est un danger public ce type, à part aimer la tête de veau, il ne vaut pas mieux que Giscard
DG : Ah les référendums, il faut y aller quand on en est sûr ou quand on ne veut pas en prendre la responsabilité
S : ah bon ?
DG : quand il voit qu’il ne va pas gagner et faire passer ses idées, il fait perdre son camp et saborde le navire
S : Il n’est pas pas pro européen et a poussé pour le référendum en étant sûr que ça ne marcherait pas, mais il a failli plomber la dynamique européenne, moi au moins j’ai fait passer la convention autrement
DG : Oui, on peut le reconnaître sur la forme, quant au fond…
S : il ne fallait pas ?
DG : Mais si…. J’entends les journalistes et les historiens dire que c’est à cause de moi qu’il n’y a pas de défense européenne. Vous savez sans la France l’Europe n’existe pas, enfin l’Europe d’avant car maintenant les autres donnent de la voix et regardez l’Allemagne a plus de députés que nous ! L’Europe c’est la France ci, la France ça, mais l’Europe qui réussit c’est l’Allemagne ! Je me suis opposé à la CED pour conserver une certaine identité et parce ce n’était pas mon idée…et puis d’abord c’était mal ficelé. J’ai évité l’armée européenne pour éviter l’armée allemande… Qui vous dit que nous aurions eu notre mot à dire dans ce moule où tout le monde se serait ressemblé ? Voyez comme EADS et son moule européen est devenue finalement allemande. D’ailleurs Louis Gallois n’en a pas fait le deuil quand il s’oppose aux normes allemandes pour les bornes de recherge de véhicules électriques. Avancer ensemble, comme avait essayé Thales et son modèle multidomestique, c’est aussi reconnaître certaines identités. En 1432, Bertrandon de la Brocquiere, dans le Voyage d’Outremer, dédié à Philippe le Bon, imagine l’armée idéale : des hommes d’armes et de trait français et allemands, avec 1000 hommes d’armes et archers anglais. Cavaliers équipés d’une lance légère, d’épées et de hachettes, les fantassins bien armés, caractérisation des peuples en fonction de leur valeur guerrière. Le héraut Berry cite en 1450 dans le livre de la description des pays : les Napolitains vaillants gens d’armes à cheval, les Allemands de bons arbalétriers à cheval et à pied (artillerie montée ?), les Hongrois à cheval avec des petits arcs (cavalerie légère…), les Tchèques enfermés dans des chariots fortifiés .. Les Suisses cruels et rudes, savent se faire tuer sur place. Les Anglais cruels, sanguinaires, avec une remarquable organisation. Ah… les Anglais, qui se sont couchés derrière les Américains pour le nucléaire. Par ailleurs je pense que l’unification fédérale, sur la partie régalienne dont la défense, était plus facile à la sortie de l’état de guerre mais plus maintenant
NS : vous avez lu l’article de l’IRCE « la France adoubée comme nouveau leader responsable du groupe européen de l’OTAN » ? c’est gonflé non ?
DG : l’important est surtout de ne pas tomber sous le joug étasunien comme ont dû le faire les Britanniques. Vous savez, les Anglais, le peuple anglais, m’appréciait pour cela. Les politiques anglais me redoutaient pour justement mon opposition et mon méris à leur dépendance étasunienne. Si les russes occupent idéologiquement et militairement, les Américains occupent économiquement. On l’a bien vu récemment avec « le grand pompage du F-35 ». Plus les Américains se feront mal voir, plus nous pourrons resserrer nos liens sauf que certaines constitutions européennes sont liées aux Etats-Unis. Mouais…. Ah non pas adoubée, pitié, pourquoi n’ont-ils pas utilisé le terme d’interdépendance mâture … Moi aussi j’ai joué le jeu mais dans un transfert de souveraineté limité comme en Chine ! Ils sont en train de mettre n’importe quoi dans le chapeau et nous courons vers l’Europe de Monnet. Mastricht et ses trois piliers étaient bien, c’était clair. Et je vais vous dire, je ne suis pas contre « profiter du machin » qu’est l’OTAN et des financements américains ! J’ai été surpris d’entendre qu’un ancien major général français ne connaissait même pas le fonctionnement de l’OTAN ni le fait que la France cotisait et avait droit à des retours industriels bien avant la réintégration totale.
NS : ou cela l’arrange-t-il…
DG : rappelez vous, la légitimité européenne est d’éviter les guerres, l’espace économique n’en est qu’un vecteur…la schizophrénie politique ou de la guerre est héritée de l’homme médiéval. Elle fait peur et fascine. On prie pour l’éviter mais on fait tout pour qu’elle arrive, donnée fondamentale de la vie sociale
NS : et que pensez vous de la Russie ?
DG : La Russie a tout pour se faire aimer et elle se fait mal voir même si elle sait parfois tirer son épingle du jeu. Rappelez-vous du succès pour l’alliance 1891-1893 entre la France et la Russie. Il en était de même avant 1914 surtout pour faire un contre poids à l’Allemagne, devenue grande puissance militaire et économique depuis la défaite de la France en 1870. Mais souvenez vous aussi qu’au traité de Vienne les Russes étaient avec leurs alliés contre la France ou plutôt contre Napoléon. C’est un peu la même chose en ce moment dans l’autre sens.
NS : vous y avez été accueilli en chef d’Etat pour l’épisode Normandie Niemen
DG : pfff oui c’était malin, monsieur renard, comme dit Poutine, savait s’y prendre pour cacher le lion. En Russie j’étais accueilli en chef d’Etat et de résistance alors qu’en Angleterre, j’étais accueilli comme réfugié de guerre ! Tiens, comme un migrant syrien ! Et d’ailleurs souvenez-vous que j’étais même condamné à mort, comme les chrétiens d’orient. Je ne parlais pas u mot d’anglais que d’ailleurs je méprisais, et en plus avec certaines prétentions. On dirait que la chose vous amuse avec toutes vos interventions contre le pauvre Hollande. Vous ne vous opposez pas mais êtes complémentaires. Est-ce voulu ? Mais qu’auriez vous fait de… moins ? Vous savez bien qu’au pouvoir, les choses sont différentes. En 39, j’ai usé de mon amour propre, de mon égo, de mon ressenti de soldat et de mon amertume à vouloir combattre seul plutôt qu’à chercher le compromis, mais que voulez vous…
NS : Et l’épisode du traité de paix ?
DG : ah oui, Eisenhower était le seul absent du traité le 7 mai à Reims auquel j’étais écarté. Il avait du recevoir des ordres ou alors ne pas approuver cette signature. Toujours est-il que le 8, Jukov organisa la signature à Berlin en grande pompe avec les Français à la table… Là on peut dire merci les Russes ! Vous ne trouvez pas cela étonnant tout de même, ou n’est-ce pas un signe ? Les deux nations extrême de l’Est et de l’ouest qui se réunissent de l’Atlantique à l’Oural ?
NS : même s’ils reprochaient aussi aux aviateurs français de n’en faire qu’à leur tête au début de la contre offensive russe mais ils avaient choisi de voler avec des avions russes plutôt que des britanniques ou des américains !
DG : oui apparemment ils étaient moins disciplinés que tous les aviateurs polonais en France dont on ne parle que trop peu d‘ailleurs ! Saviez vous que de nombreux Polonais parlent Français depuis que j’avais imposé que les cours donnés chez eux entre les deux guerres se passent en Français ? Et en 1939, ils étaient venus se former ensuite chez nous car ils avaient prévu d’acheter 160 avions Morane MS 406 ! Après guerre, bien entendu on a accusé Monnet de s’être opposé à moi et de la jouer avec les Américains mais vous savez nous avions la même vision ! Et j’ai gagné. Oh, vous savez si Leclerc n’avait pas été là, je n’aurais pas eu tous ces lauriers. Dans une course, on peut être derrière et passer devant tout le monde à la fin même en utilisant la marque de chaussures du concurrent. Churchill comme moi a été rappelé en temps de crise mais je n’ai jamais été élu vous savez, j’ai en fait pris le pouvoir que l’on m’a donné. On a même rappelé Churchill après son désastre des Dardanelles… Oui, sans le coup de Paris, je serais resté dans l’ombre.
S : et grâce à Eisenhower qui, le seul, vous a reconnu !
G : Certes. Leclerc et son serment de Koufra ne me doivent rien. Je suis, comme vous, un opportuniste finalement. Sauf quand on est venu me rechercher parce qu’il y avait du grabuge, pas pour mes idées politiques.
NS : comme Pétain d’ailleurs…
DG : Comme qui ? …Mais j’ai réussi une chose qui démarque bien la France : donner deux tête à l’exécutif ! grandiose non ? Vous me direz… l’Union européenne les a aussi avec la Commission et le conseil des ministres… Je n’ai pas gagné beaucoup de batailles sauf une avec mes chars et on m’a vite mis au ministère
NS : Pour appliquer vos théories
DG : un peu tard, Gamelin avait déjà lancé les contre-offensives, je me demande si ma nomination comme secrétaire d’Etat n’était pas pour me mettre au placard et éviter de nouvelles victoires… Ah l’attentisme français alors que nous étions en guerre, nous n’avons même pas attaqué le flanc allemand à Sedan alors que les Belges étaient attaqués … nous nous abritions derrière la ligne Maginot… alors qu’elle aurait pu servir de ligne de filtration en cas de retraite. Mais nous n’avions pas voulu voir cette option. Il y a bien eu des attaques en Sarre mais nous avons rebroussé chemin comme si on dérangeait, rendez-vous compte ! Nous avons eu qques victoires, et les Allemands très occupés à l’Est n’auraient pas pu s’en remettre mais nous avons eu peur de quitter notre petit ligne…
NS : oui des victoires comme Napoléon juste avant Waterloo…
DG : avec Grouchy qui arriva en retard mais d’ailleurs on ne nous a jamais dit ce qu’il lui était arrivé. Napoléon a perdu lors de sa première confrontation directe avec l’Anglais sur terre et sur le continent. Mais que serait-il arrivé si Napoléon avait gagné ?
NS : eh bien je pense que rien n’a changé. En matière de défense, considérant l’économie et les relations, seule la France défend une idée de force européenne, sauf peut-être dans le groupe VISEGRAD. Mais tout le monde préfère dire qu’elle est étasunienne et OTANesque, étant donné, et pas forcément OTAN donné, que ça marche.
DG : et surtout que nous ne sommes pas allés aider les Tchèques qui s’en souviennent encore j’imagine ! Mais me direz-vous, les Américains n’y sont pas allés non plus. Rien n’empêche d’y créer une identité européenne à l’intérieur, comme nous avons réussi à la faire pour les projets industriels, avec toujours le même problème des Américains en face avec leur politique du carnet de chèque. Je pense que nous devrions désormais davantage en profiter intelligemment. Tiens voilà Pompidou, mon fidèle Pompom !
GP : Salut Sarko, eh oui, le couple des 30 glorieuses…oh je ne passe pas longtemps, j’avais oublié mes clopes. Et rien de tel avec un bon whisky et quelques pages de Baudelaire.
DG : moi la DS et lui la Porsche !
GP : pour les graviers de l’Elysée, c’était top. Bon il y a des choses que le général ne vous dit pas…
NS : ah oui ?
GP : Monnet était le gentillet et le général était le méchant. Ils travaillaient ensemble sans le montrer et le général avait même une certaine admiration. Monnet était déjà dans la planification des affaires franco-britanniques et secrétaire général de la Société Des Nations a moins de 32 ans et est parti ensuite aux Etats-Unis pour les affaires et la finance internationale.
NS : ah oui le glaive et le bouclier comme entre le général et le Maréchal
DG : Hum…
NS : un collègue à vous donc…
GP : Ah la banque et la finance vous savez… le monde est petit. il est revenu pour relancer le comité de coordination franco britannique… une façon de contrôler aussi nos voisins !
NS : c’est vrai que l’on ne le voit pas comme ça
GP : et surtout Monnet est allés en Angleterre et aux Etats-Unis pour négocier la reprise industrielle et pousser les Etats-Unis à intervenir alors que De Gaulle n’a pas réussi.
DG : voilà qu’il recommence, bon Sarko, zetes bien gentil mais y fo qu’on y aille. Salut et … bon vent ! Allez Pompi, on décolle.
S : eh mon Général, vous savez quoi ?
DG : Hein ? quoi donc Sarko ?
S : « je vous ai compris » !
REVES EUROPEENS - Rencontre avec Dieu et Satan Les textes fondateurs
- D : Bonjour Nicolas !
- NS : oh bonjour qui êtes vous donc ? St pierre peut-être ? Saint Nicolas ? Suis-je au paradis ou en enfer ?
- S : rien de sert de courir…
- NS : Ah si, je vous reconnais
- S : c’est Dieu en personne
- D : pour vous servir ou du moins vous éclairer
- S : alors vous …
- D : oui c’est Satan
- S : mais alors vous…
- D : oh vous savez bien, c’est comme en politique, on se tape dessus par devant et on se sourit par derrière ou c’est l’inverse. On fonctionne comme dans la pub pour la viande, vous savez ?
- S : en effet…d’ailleurs pour les régionales c’est pas mal…
- D : vous parlez de la viande charollaise ? sourire
- NS : vous faites même de la politique ?
- D : de la politique ? Ah non… on compte simplement les promesses, les petites phrases, les traitrises, on met des notes
- NS : des notes ?
- S : oui vous savez…la tentation, la sagesse, le désir, le dégout
- D : le pouvoir, la luxure
- S : le fameux équilibre entre faut il choisir entre rendre la Rollex ou donner envie d’en avoir une ? Et quand vous êtes acquité, dans le bénéficie du doute, vous demandez s’il faut rendre les millions, comme ce déliquant qui demandait à son avocat, qui apparemment avait bien défendu son innocence, s’il fallait rendre les montres …
- NS : A qui faites vous allusions ?
- D : ben on se demandait si vous n’allez pas taper dans la caisse une fois qu’on vous aura donné le poste
- NS : le poste ?
- S : ouais, allez arrêtez de plaisanter. On a suivi tous vos débats. Vous savez bien qu’on fait la puie et le beau temps, ah d’ailleurs on se demandait aussi que choisiriez-vous entre l’enfer et le paradis ?
- NS : quelles sont vraiment les différences ?
- S : vous connaissez l’histoire du golfeur qui arrive au ciel et qui prend toute de suite la décision de l’enfer voyant des parcours de golf et des femmes ?
- NS : eh non, peut-être avez-vous une histoire de cycliste ?
- S : non, bon reprenons, la différence est qu’au Paradis…il y a les trous en plus, mieux vaut le savoir avant et avoir regardé les deux options avant de se décider
- NS : pas mal… je vais la replacer…
- D : eh bien c’est comme entre la France et l’Europe, c’est comme le cumul des mandats, il faut savoir choisir sinon ce n’est pas réaliste et parfois le premier choix n’est pas le bon
- NS : on fait souvent ses choix en fonction de ses aspirations
- D : eh oui, hélas parfois, certains voient la bouteille quand d’autres voient le contenu, ou voient le doigt au lieu de regarder ce qu’il montre…
- NS : je vous vois venir… je sais que j’ai un côté promoteur mais bon…
- D : Tenez, prenez la Genèse, le texte fondateur du monde
- NS : oui…
- D : eh bien il décrit le processus de création. Mais un autre texte, produit par des sages vivant à l’époque du Roi Salomon, s’attache plutôt à la morale avec la mise en garde vis-à-vis de l’arbre de la connaissance du bien et du mal.
- S : oui mais quant au péché originel, il n’est certes pas idiot de savoir comment les autres nous voient…
- D : oui mais sans en prendre peur ! Un peu comme la fable du management « chiens et chats ». Tant que l’on ne dit pas au chat que le chien est mauvais et inversement, ils sont les meilleurs amis du monde !
- NS : c’est pas faux et où voulez vous en venir ?
- S : eh bien, êtes vous tenté par la France ou par un peu plus de pouvoir comme avec l’Europe ? Et si vous étiez capable de dissernement…
- NS : ah oui je me disais aussi…
- D : et ce n’est pas parce que Bruxelles ne regarde pas Caïn qu’il faut tuer Abel
- NS : oh vous devriez faire de la politique vous…
S : En cas de déluge, quelle alliance emporteriez vous ? Pourquoi pas un peu de chaque pays ? Les plaisirs ne sont-ils pas plus savoureux à 28 qu’avec toujours les mêmes ?
D : bon là c’est limite Satan, il ne s’agit pas de DSK, mais tu as raison, il faut sauvegarder la diversité qui fait la force et non la division
NS : même David Cameron en parle
D : oui c’est pour se synchroniser de façon positive avec Bruxelles qui ne doit pas sacrifier un de ses pays fils comme Abraham s’apprêtait à le faire avec son fils
NS : sauf que là personne ne le lui demande à part son peuple. On pourrait reprendre aussi l’Ecosse au sein deu Royauem-Uni
D : vous avez su tirer l’Europe pendant 6 mois comme quand Moïse fit traverser la mer Rouge
NS : mais nous n’étions pas d’anciens esclaves, résolus à notre sort et poursuivis par de puissants tyrans
D : pas esclaves de la guerre ni des problèmes économiques peut-être ? Il faut aussi savoir gronder en voyant le veau d’or, comme quand les Grecs ont découvert la carte de Crédit, et dépenser en se croyant couvert par l’Euro et la croissance d’un coup de baguette magique. Et le peuple veut un vrai roi, comme il le demandait à Samuel, vous souvenez-vous ?
S : pas un roitelet.. je ne fais pas allusion à votre taille bien sûr
D : allons arrête tu vas le mettre en boule et il va nous blâmer et nous traiter de « petits calomniateurs ». M. Nicolas est court, comme Napo
NS : vous êtes en train de me passer en revue l’ancien testament et attendez peut-être que je vous dise, « que la lumière soit et la lumière fut » ?
D : et pourquoi pas, les petites voix peuvent être positives aussi
NS : envoyez-moi donc l’Archange Gabriel pour terrasser le dragon nationaliste alors
S : ah mais le nationaliste a du bon pour maintenir la richesse des différences du moment qu’elles ne cassent pas la membrane
D : alors pourquoi ne pas apprivoiser le dragon, comme dans Avatar vous savez ?
NS : on est avec la science-fiction là non ?
D : Vous ne pouviez pas si bien dire pour la suite… à bientôt Nicolas !
Rêves européens - Chapitre 15 - Rencontre avec François Mitterrand - la dernière Europe émue
M : Hum… Ya quelqu’un ?
S : Euh, oui ? Qui est là ce soir ?
M : Comment ça ce soir ?
S : Oh, monsieur Mitterrand, c’est trop d’honneur
M : Vous vous moquez ?
S : Oh non, vous savez je suis franc
M : Vous êtes surpris de me voir ?
S : Oh, non, je m’attends à tout
M : Pourquoi ?
S : Tout le monde veut me voir
M : Tout le monde ?
S : Oui , pardon…
M : Vous voir ?
S : Oui, pour me parler comme vous allez le faire
M : Ah oui ?
S : Vous étiez sûrement meilleur que moi en communication, voire en vision
M : Si vous le dites
S : Oui, pour dire que la meilleure politique était de droite mais dite par quelqu’un de gauche. J’ai essayé mais personne n’a compris pourquoi j’avais employé votre neveu
M : Imb… écile qu’il est mais bon vous avez suivi mes conseils à ce que j’entends
S : Et que pensez vous de monsieur Hollande ?
M : TRIPLE IMBECILE celui là !
S : Ah ?
M : Oui ! il a tout loupé, incapable avec sa bande d’incapables sauf peut-être Aurélie..
S : Oh, un petit faible
M : Peut-être… c’est un peu ma fille aussi
S : Ouf, j’pensais à autre chose
M : Non, je suis plus fin que DSK. Dommage pour Rebs aussi
S : Une réussite son tram
M : Le tram c’est moi, vous saviez ?
S : Non !
M : Oui, quand je suis venu à Dijon, bien avant « l’homme de cœur » , comme on l’appelle aussi… j’ai dit qu’il faudrait un tram. Et voilà
S : Un vrai visionnaire, bravo mais vous y allez fort tout de même avec le Président, non ?
M : Pffffff, on ne sera pas de retour avant longtemps. Mais MERCI au fait !
S : Merci ? pour ?
M : l’avoir fait gagner pour mieux revenir, un truc à la Chirac ça !!
S : Euh….
M : Non ?
S : Ben pas trop, je n’ai pas fait ça sur ce coup
M : Allez…allez… on ne me la fait pas
S : Je me suis laché à la fin, c’est mon défaut
M : Certains commentateurs l’ont remarqué
S : Oui, et ils l’ont payé ensuite localement même s’ils n’avaient pas tort
M : C’est la vie
S : Comme vous dites
M : Z’êtes encore jeune
S : Je vous vois venir…
M : Ah ?
S : Oui
M : Si vous le dites
S : Bon alors on se dit tout ?
M : Allez…J’aimerais que ce soit vous qui accomplissiez mon rêve
S : Votre rêve ? Mais j’y suis en plein en vous voyant
M : Non, non… personne ne l’a su, je suis mort trop tôt
S : Sûrement
M : Vous savez, si j’ai combattu de Gaulle, c’était pour l’Europe
S : Ah ?
M : Oui, pourquoi croyez-vous que j’ai donné la main à Helmut Kohl ?
S : Par amour… non, j’plaisante
M : Ah ! Mazarine en aurait dit autant ! Non et oui. Eh oui, c’était par amour de l’Europe ! Oui ! L’Europe, mon rêve, mon règne, mon éthique, mon idéal ! Mon empire !... Voilà que je m’emporte…
S : Je n’osais pas le dire ni vous interrompre… vous êtes fan de Napoléon aussi ?
M : Napoléon.. je préférais Bonaparte, plus apprécié en Allemagne même si Napoléon a réussi à renforcer l’Allemagne qui est passée de 299 à 38 états en 1812 et même la Suisse
S : Et donc ?
M : L’Europe a besoin de vous
S : Vous croyez ?
M : Oui, oui… je sais … vous êtes grâcement payé comme consultant même si c’est pour combler les caisses. Et pas mal le coup Les Républicains, on change de nom et hop, ça repart comme pour els entreprises
S : sauf que là c’est mal barré
M : Comme DSK d’ailleurs en son temps,… l’IMB.. ECILE … on aurait tout gagné… il aurait dû se méfier de ses faux amis et tant pis pour eux maintenant
S : Vous savez aussi ?
M : Mais oui, j’aurais adoré un vrai match
S : vraiment ?
M : Tiens … consultant, j’aurais pu le faire aussi, j’aurais explosé les compteurs mais pour parler de quoi ?
S : Sûrement beaucoup de choses
M : Même Anne Lauvergeon a essayé de s’y mettre
S : Des interventions « nucléaires »…
M : Manquerait plus que Jospin
M : au fait dites moi, pour revenir à LR, vous changez de nom pour faire le deuil de quelque chose ou pour réellement pour mettre en liquidation l’UMP et ses dettes ?
S : un peu des deux, on ne peu rien vous cacher
M : va falloir aller créer les démocrates ! C’est malin…
S : ça c’est pas mon affaire
M : En tout cas, vous méritez mieux
S : Mieux ?
M : Ecoutez.. vous êtes dynamique, jeune, en pleine santé, vous avez réalisé une présidence remarquable … pour l’Europe au moins
S : Et ?
M : Je vous ai compris quand je suis allé revoir le tombeau de Napoléon. Il y a une plaque qui dit un truc du genre « le peuple aura profité plus de mon passage que de tout ce qu’il aura connu avant »
S : C’est pas faux
M : Vous êtes tout ce que je n’étais pas. Je suis visionnaire et vous êtes un battant, nous aurions pu travailler ensemble
S : Merci pour la vision… Et après le neveu l’oncle….
M : Je suis aussi franc et piquant quand il le faut. Et pour le travail commun, j’allais dire le programme commun, sacré Marchais va… personne n’en saura rien
S : Mais je vais vous avouer un truc
M : Ah ? que je ne connais pas ?
S : Oui, vous êtes un modèle pour moi
M : Balivernes ! vous préfériez Balladur et vous étiez jaloux de Chirac
S : Non, je vous assure, Monsieur le président, je vous admirais en cachette mais ne pouvais le dire
M : Pourquoi donc ?
S : Votre façon de ne rien faire paraître, bon j’ai eu ensuite Laurent Gérra pour m’aider à corriger les fautes
M : Ah vous parlez de comportement…. J’étais bien fougueux vous savez quand j’étais jeune ! J’aurais donc été un coach alors... et… pas sur les idées ?
S : Je vous rendais votre monnaie… ça non plus, j’peux pas le dire
M : Même sur l’Europe ?
S : Vous savez, j’ai tellement de choses à faire mais tellement peur de faire mal
M : Oui genre l’éléphant dans un magasin de porcelaine, vous n’êtes pas mal
S : Ah vous voyez ! Et vous me voyez à la tête de l’UE ?
M : Ah ! je vous tiens !
S : M’aurait fallu un premier ministre comme Fillon mais c’est pas possible d’autant qu’il faudra sûrement le prendre à l’Est et pas question d’un régime présidentiel car il me faut un fusible principal, non ?
M : Ah… les pays de l’Est, vous commencez à voir l’Europe autrement non ? Jacques Delors va être content. François CHARLES et « son » I.R.C.E. comme disent ses détracteurs, aussi d’ailleurs. Vous savez que l’OTAN serait une magnifique machine à faire l’Europe ?
S : En fait, je l’ai toujours vue ainsi mais faut pas trop décevoir son camp vous savez… Quelle Europe pour la France et non quelle Europe dont la France…. On croirait entendre le Front National
M : Je sais, je n’ai pas pu trop avancer quand les caisses étaient pleines et quand on les a vidées et j’avais le beau rôle vis-à-vis d’une Allemagne occupée avec la réunification. J’aurais pu mieux jouer c’est dommage mais nous avons voulu aider l’Allemagne plutôt qu’en profiter. Mais j’ai tout de même imposé que l’Allemagne rejoigne l’euro avant qu’elle ne se réunifie pour qu’elle ne se détache pas trop économiquement
S : Vous n’étiez pas confiant dans l’euro alors que l’ECU était déjà fort depuis les années 90 ?
M : même si j’ai donné la main à Helmut en 84 et signé l’acte unique, je n’ai surtout pas confiance en l’Allemagne et les saxons
S : comme Charlemagne et Philippe Auguste alors ?
M : et même Napoléon !
S : Que pensez-vous de la Grèce ?
M : La Grèce… berceau de l’Olympisme…vous savez aussi qu’en 1098, les croisés ont aidé la Grèce contre les Turcs en allant sauver le tombeau ? On ne peut faire sans avec nos considérations de l’hymne à la joie ! Il a fallu la faire rentrer et lui donner l’euro
S : Vous avez suivi ?
M : De la haut on voit tout et tout le monde. Vous saviez qu’auparavant ils payaient nos avions de chasse avec des raisins de Corinthe et qu’ils les enregistraient dans les comptes une fois payés comme pour une association ? Je savais bien où cela allait nous mener
S : La faute à Giscard ?
M : Non ! la Grèce fait partie de l’Europe mais n’était pas mure pour l’euro, du moins pas encore. D’ailleurs Giscard l’a reconnu
S : Doit-on la faire sortir ?
M : Non ! ce serait pire car après avoir goûté au crédit facile sous prétexte de l’euro avec une envolée des salaires, ils ne nous rembourseraient pas ! Et même si j’adore les raisins de Corinthe, il y a des limites.
S : Et les banques vont encore s’en tirer en blâmant l’Union Européenne
M : Et surtout Goldman Sachs qui a pris à sa charge une partie de la dette pour faire rentrer la Grèce dans les clous mais ensuite lui faire payer au prix fort en misant aussi sur la faillite du pays ! Ah ces financiers…
S : cela me rappelle un article de l’I.R.C.E. sur la fausse inquiétude des banques !
M : oui, un article du grand Charles de Côte d’Or….pas mal vu…
S : et l’Europe vous la voyez comment ?
M : Avec des lunettes car je fatigue !
S : Vous n’avez pas perdu votre humour
M : Oh vous savez, avec Kroutchev et ses blagues, on ne s’ennuie pas !
S : Il est même venu me voir !
M : Je sais… on a bien rigolé
S : Vous voulez dire ?
M : Ah..ah …
S : Non !?
M : Si ! « un vrai têtu ce Sarko » qu’il nous a dit en revenant. C’est moi qui l’avais envoyé !
S : Ah… je pensais que c’était De Gaulle ou Pompidou
M : Ne parlez pas de ceux-là… dire que mon neveu était fan de De Gaulle ! au fait Jack, ce bon vieux Jack, aurait bien pris sa place … c’est aussi une valeur sûre
S : Dites moi… l’Europe, elle va jusqu’où pour vous ?
M : Jusqu’à l’Oural bien sur
S : Ben comme pour De Gaulle en somme ?
M : Oui bien sur, mais il était européen aussi mais à sa façon, comme Chirac. Mais il va falloir attendre une nouvelle guerre
S : une nouvelle guerre ?
M : Vous verrez bien et au-delà de l’Oural, ce sera la zone tampon après la guerre nucléaire. Vous n’avez pas lu les prédictions de Fatima ? Le fait que Russes et Chinois fassent des manœuvres en Méditerrannée et que Poutine joue des coudes en Syrie ne me rassure pas car la guerre viendra de l’Est comme cela aussi était dans sa prédiction bien avant que la Chine se réveille ! Vous savez, je n‘aime pas la guerre et je n’en menais pas large en 89. La tension était extrême. Heureusement que notre ami Gorbatchev et que le président hongrois, avec qui j’avais dîné, m’ont suivi dans le fait de justement ne rien faire car il était hors de question qu’un conflit se déclenche sous ma présidence. Je ne suis pas un chef de guerre comme vous mais le modérateur « 9 » qui sait passer en loyal « 6 » et en battant « 3 » aussi. Oui oui… j’ai appris l’Ennéagramme. C’est pour cela que nous avons des liens communs. Je ne suis pas « Napoléon Sarko » comme on vous appelle chez nous mais plus un Talleyrand qui dure…enfin presque. Mais je savais aussi taper du poing sur la table
S : Mais Napoléon n’a pas duré, lui
M : Mais il a aussi fait de grandes choses et on s’en souvient dans toute l’Europe. Chacun sa place, vous verrez
S : Si vous le dites
M : Mais n’oubliez pas ! je compte sur vous !
S : Vous reviendrez me voir j’espère parce que si je me lance, j’aurai besoin de conseil, surtout avec Angela qui s’est accoquinée avec Hollande. Ils se ressemblent davantage, c’est vrai
M : Mais non…et n’oubliez pas Ségolène, je pense que Carla ne sera pas jalouse…
S : la vice-présidente ?
M : allez au revoir !
Rêves européens - Chapitre 13 - Rencontre avec Jean Monnet et Robert Schuman L’Europe étasunienne
- JM & RS : Bonsoir ! Bonsoir
- S : oh je sais ! vous êtes le binôme de choc européen
- JM & RS : c’est trop d’honneur
- S : le politique et le technicien
- JM : ma foi…
- RS : Schuman avec un seul « n »
- S : et vous allez me parler de votre grande idée européenne
- RS : euh…
- S : et me dire que je vais reprendre les rênes
- JM : eh bien…
- S : encore faudrait-il savoir lesquelles !
- RS : oui !
- S : les rênes françaises ou les rênes européennes ?
- JM : euh …
- S : les rênes allemandes peut-être monsieur Schuman ?
- RS : ach…
- S : les rênes américaines monsieur Monnet ?
- JM : mais…
- S : où les rênes polonaises pendant que vous y êtes ?
- RS : ou alors…simplement les rênes européennes
- S : comme Napoléon ? une Europe uniforme ? un ciment commun ? Vous savez qu’EADS a changé de nom parce que finalemnt le modèle ne marche pas et qu’Airbus rappelle plutôt un succès multidomestique. Non ?
- JM : eh bien justement ! il y a eu aussi d’autres changements de noms…de nouveaux départs…
- S : justement ? oui je vois le clin d’œil…
- RS : si nous pouvions nous exprimer, mais n’en parlez pas à Monsieur Delors ni à sa fille s’il vous plaît. Je suis tout de même enterré au Panthéon moi et je préfère plus être Voltaire que Mirabeau !
- S : Mais Mitterrand n’y est pas enterré que je sache
- JM : et Napoléon non plus mais certains de ses maréchaux si !
- S : il faudrait peut-être créer le Panthéon européen ?
- RS : pourquoi pas …
- S : et des décorations européennes…. En ces temps de commémoration de la bataille de Waterloo mais on a bien érigé une statue et un muséoparc pour la défaite d’Alésia… alors je vous écoute
- JM : eh bien voilà, nous avons réfléchi
- S : seuls ?
- RS : euh non, avec Jefferson, Mitterrand, et d’autres
- S : ah ?
- JM : oui après notre poker
- S : vous ne jouez pas au bridge ?
- RS : eh bien… c’est pas très américain ou plutôt étasunien comme on dit maintenant
- S : je suis atlantisme mais il y a aussi des limites
- JM : oui justement, nous voulions vous en parler car vous êtes un bon communicant et aimerions rétablir certaines choses que les gens n’ont pas comprises
- S : comme par exemple
- RS : que, comme aux Etats-Unis, fédéralisme ne signifie pas perdre son âme et au contraire peut mieux montrer la prise en compte de particularités. On veut faire croire que le fédéralisme impose un même moule universel. Il ne faut pas aller trop loin non plus et en ce moment nous lisons tout et n’importe quoi.
- JM : Je ne suis pas promoteur de l’atlantisme mais de l’ouverture à d’autres schémas de pensée. Je ne suis pas issu des hautes sphères car j’ai quitté les études mais pour mieux connaître la vie, parler d’autres langues, comprendre la culture américaine et notamment à l’international et proposer des idées de bon sens comme la coordination des ressources et des flottes de commerce franco britanniques pendant la première guerre mondiale. J’ai à nouveau travaillé depuis Londres avant l’armistice français de la seconde guerre et contribué à la planification d’après guerre
- S : vous y aviez croisé De Gaulle…
- JM : oui avec des divergences et pourtant il semblait y être favorable avec le gouvernement français avant qu’il ne tombe
- S : avec certes les dangers de la fusion-acquisition, surtout avec les Anglais !
- JM : avec les Etasusiens certes, mais pas les Anglais. Mais la meilleure chose à faire était de tout mélanger pour éviter les risques de conflit. Comme en fusion acquisition, il y en a un qui mange l’autre sauf s’ils restent liés par un noyau commun comme Peugeot et Citroën avec la recherche.
- S : un beau clin d’œil à la recherche européenne !
- JM : Il n’a pas été possible de créer le chapeau politique alors nous avons avancé sur des aspects techniques. Mais nous avons eu tort je le reconnais. Nous étions d’accord sur le fait que les Etats-Unis devaient entrer en guerre mais pas sur la façon d’y parvenir. C’est ce qui a créé le doute dans la tête des dirigeants étasuniens
- S : oui vous avez même eu du succès dans le commerce en redressant l’affaire de votre père aux Etats-Unis et crée une banque en 1929, retenue parmi les 6000, en profitant du rebond de la crise. C’est bien vous aussi qui avez fait du lobbying pour les britanniques auprès de la présidence américaine pour soutenir l’effort de guerre initial alors que le peuple américain était contre l’entrée en guerre
- JM : oui, les Américains ne voulait pas de la guerre, sauf peut-être en Asie. Des manifestations empêchaient les livraisons d’avions de chasse vers l’Angleterre. Je ne remercierai jamais autant Hitler d’avoir déclaré la guerre. Vous savez ensuite, il y avait des rationnements aux Etats-Unis comme en France et en Angleterre. Ils étaient même assez bien acceptés sauf pour l’essence ! Mais une fois la dynamique lancée tout le monde a suivi
- S : touche pas à mon essence ! cela me rappelle un sketch de Raymond Devos… le plaisir des sens. En somme si je comprends bien, vous avez incité les Etats-Unis à agir dans le dos des opinions publiques ? Keynes a même dit que votre anticipation avait réduit la guerre d’un an
- RS : vous savez, il est souvent difficile de trouver l’interdépendance entre les décisions du peuple, des députés, des chefs d’Etat ou de gouvernement, représentants du Conseil confédéral qui sont élus par eux. J’aime bien la sensibilisation au « coup de baguette magique » de François CHARLES, vous savez le président de l’IRCE, qui fait prendre conscience de certaines réalités au regard des volontés des uns et des autres Et cela marche bien sur le terrain comme dans leurs dîners parisiens ou régionaux
- S : oui… en se prenant les foudres de ces uns et de ces autres car comme disait Machiavel, mieux vaut prendre parti ! Mais oui je suis d’accord avec vous, le peuple doit faire confiance. La bêtise mais aussi l’intelligence humaine est partout. Le rejet du référendum du président Chirac ne voulait pas dire que les gens n’étaient pas européens mais voulaient une autre Europe. Maintenant ils le sont devenus. C’est dommage. Vous savez, moi j’aime que « ça avance », pas forcément de discuter le coup avec une tête de veau ou avec les casseroles de Talleyrand, d’ailleurs je ne bois pas de vin, on me dit que je ne sais pas apprécier les bonnes choses et du coup on me dit que je n’aime pas le peuple…
- JM : La méthode Monnet a toujours eu ses détracteurs. Dominique Strauss-Kahn, affirmait dans un rapport remis à Romano Prodi en mars 2004 que la méthode Monnet est arrivée à épuisement et que le déséquilibre qu'elle a généré - des compétences politiques de plus en plus importantes confiées à une institution de nature technique - provoque une crise institutionnelle profonde : l'Union européenne est malade de son déficit démocratique. Ce n’est pas faux mais comment faire, comme dans une entreprise si l’on doit avancer devant certains constats d’impuissance et de recommencement ? Même les Russes qui sont nostalgiques de l’URSS reprochent aux dirigeants européens d’avoir pris le pouvoir ! Un comble ! En fait c’est une jalousie de la persévérance de l’UE au regard de la disparition de l’URSS et du pacte de Varsovie.
- RS : En effet, et à l’extrême, les votations suisses ont une limite car les élus ne sont là que pour gérer les décisions. Nous pourrions appliquer les 3P du coaching : quelle recherche de pouvoir ? quelle permission et quelle protection ? Reste à savoir de qui parlons nous, soit du peuple ou des élus. L’interdépendance est difficile entre la gestion des affaires et la gouvernance avec confiance par le peuple. Le droit des peuples ne peut forcément tout remettre en question sous prétexte que l’on prend des décisions dans son dos, sauf quand cela arrange les gouvernants, comme également pour le référendum en France pour la convention et pour les référendums en Grèce pour accepter ou non les contraintes de l’eurogroupe. On ne traite pas d’affaires européennes au café du coin mais ce sont pourtant les peuples qui élisent les députés qui ont un poids désormais égalitaire aux autres institutions, ainsi que les représentants des Etats au Conseil.Vous avez bien recadré les choses en oubliant le référendum et en simplifiant le traité. Mais il faut néanmoins prendre conscience des aspirations exprimées. Pour revenir sur l’incohérence ou la cohérence des décisions politiques, si François 1er et Louis 14 se sont alliés aux Turcs contre les Habsbourg, Louis XV s’est allié aux Habsbourgs contre l’Angleterre, ce qui pouvait paraître cohérent pour contrer l’ennemi des mers avec la perte des colonies. Fallait-il en parler aux peuples ? Les Yougoslaves ne voulaient pas d’un traité avec l’Allemagne en 1941, se soulèvent et sont finalement envahis pas l’Allemagne, qui se transforme de parent bienveillant à normatif en laissant tomber le masque de la manipulation. C’est ce qui attendait l’Ukraine…de la part des Russes…
- S : et vous, on se souviendra de votre choix pour Giraud ensuite plutôt que De Gaulle
- JM : mais oui car je vois à long terme. Je pensais qu’il fallait « exploiter » d’abord la puissance américaine avant éventuellement s’en détacher, ce que De Gaulle n’a jamais voulu voir avec des conditions de participation. Mais il n’a pas compris que les étasuniens le mettaient dans le même sac que les perdants et des politiques qui les avaient forcé à intervenir. Giraud était un soldat qui ne faisait pas de politique sans être pour autant une marionnette. Il ne fallait pas froisser non plus autant que possible la France occupée pour garder un peu de stabilité.
- RS : vous savez les choses vont et viennent, j’ai été banni quand j’ai soutenu le Maroc mais suis revenu député puis Président du Conseil des ministres avant de devenir président du Parlement européen
- S : c’est là, une fois au ministère, que Jean Monnet vous a soufllfé de privilégier le couple franco-allemand pour mieux réguler l’Allemagne qui avait peut être été trop favorisée ? En ce sens était-ce vraiment de l’américanisme anti français sauf à considérer que les Etats-Unis ont voulu préserver l’Europe ?
- RS : oh vous savez, j’ai également crée la CECA sur une idée de Jean qui l’a ensuite dirigée. C’était un bon complément du plan Marshall dont beaucoup ont été allergiques parce qu’il étasunien.
- JM : En 1950, les Etats-Unis nous ont poussés à œuvrer et prendre cette initiative du contrôle du charbon et de l’acier car ils ne voulaient pas intervenir directement. Il s’agissait aussi pour eux de mieux faire aboutir le plan Marshall qui a relancé bien des entreprises en France … entreprises choisies pour leur bonne santé au sortir de la guerre et donc qui …
- S : oui, en effet et plan que vous avez présidé, un bon compromis franco-américain sauf si vous étiez tombés dans le syndrome de Stockholm. Mais certes que les Etats européens ont très bien fonctionné dans le remboursement de leur dette avec le système des unités de comptes. Dites moi… les fonds structurels européens, c’est un peu la suite du plan Marshall, non ? Le dossier de l’IRCE sur la comparaison de l’historique entre l’euro et le dollar est très instructif en la matière.
RS : un sacré bon dossier en effet
JM : Vous savez on me dit Promoteur de l'atlantisme, du libre-échange et d'une disparition des États-Nations au profit d'une Europe fédérale sur le modèle des États-Unis d'Amérique, et considéré comme un des Pères de l'Europe. Les gens ont-ils bien compris le concept car Il y a une contradiction dans ces termes. Le fédéralisme étasunien est tout sauf un lissage parfait et les Etats des Etats-Unis ont une autonomie sur leur fonctionnement sauf ce qui rentre dans le chapeau régalien. N’ont-ils ou pas la peine de mort ? N’ont-ils pas des taxes différentes avec certes une même monnaie qui a facilité les échanges et limité les disparités d’une état et même d’une ville à l’autre ?
RS : vous savez nous n’avons rien inventé. En 1929, Aristide Briand, Président du Conseil, avait déjà présenté devant la SDN une « association des Etats Européens ». Nous étions déjà dans les Etats-Nations.
S : oui vous étiez d’ailleurs n°2 de la Société des Nations, un genre de laboratoire, notamment pour sensibiliser et limiter les impacts économiques des tensions internationales politiques et militaires … avec le succès que l’on sait
JM : j’avoue que cela n’a pas marché mais j’ai dû partir pour me transformer en homme d’affaires et relancer le commerce familial d’alcool aux Etats-Unis avant de pouvoir consolider le modèle, plombé ensuite par certaines personnes. L’économie actuelle de l’UE est forte sur la papier et uniquement, il manque une certaine consolidation
NS : Au fait, vous faites déguster votre Cognac là haut comme du temps où vous étiez parti en affichant votre impuissance et noyant votre chagrin dans le Cognac et la prohibition ? Un peu comme Jefferson qui militait pour l’abolition de l’esclavage en ayant des esclaves ?
JM : oui bien entendu, et on échange avec d’autres bons produits. On comprend mieux que l’Europe peut être forte de sa diversité. D’ailleurs Talleyrand est toujours là avec ses casseroles !
NS : vous savez détourner les questions. Je ne vous ferai remarquer que si l’économie a fait taire les canons en Europe, pour l’Ukraine c’est l’économie qui a relancé les canons ! Et si Tchang Kai-Check n’avait pas été vaincu, peut-être auriez vous réussi à créer votre concept en Chine, pays certes fédéral où les provinces tiennent bon face au pouvoir politique central pour être autonomes économiquement
JM : N’oublions pas que Paul Valery a aussi écrit sur le fédéralisme de 1924 à 1930. Il peut y avoir des différences entre fédération et fédéralisme, d’ailleurs actuellement l’UE fonctionne en fédération et est gouvernée en confédération. Il y a un problème entre fédération et fédéralisme. C’est comme pour l’Europe, chacun ses lunettes ! De Gaulle avait failli publier en 1960 un recueil sur les idées européennes mais arrêta le projet à cause des idées du RPF sur la fédération des peuples libres !
NS : l’essentiel est que chacun puisse définir ce qu’il apporte et non pas prendre l’Europe comme le Club Med ou comme la Samaritaine. Comme le disait une femme grecque récemment, eh oui même grecque, les pays ne sont pas locataires mais co propriétaires
RS : mais de toute façon, Lamassoure dit qu’il n’y a plus de sujet entre souverainisme et fédéralisme puisque maintenant c’est le Parlement qui élit le président de la Commission européenne qui devient un politique..
JM : un joli raccourci, cela ne met pas forcément un homme fort à la tête de l’union car la Commission fait certes partie de l’exécutif mais elle propose et contrôle. La vraie instance politique est le Conseil qui définit la politique générale. Mais les Français doivent se mettre dans la tête qu’il n’y a qu’en France où le président est élu au suffrage universel direct !
RS : et il faut donc un homme fort, qui cela pourrait-il bien être ?...
JM : oui cherchons bien…
S : bon ça va je vous vois venir. Mais ça y est il y a un président européen ! c’est même un polonais, l’autre moteur européen comme ils ont dit avec l’ambassadeur à l’IRCE. Mais bon, je peux peut-être faire mieux… j’aime bien finalement le fait de travailler sur l’identité européenne. Cela me rappelle les interrogations sur l’identité française. Et puis on trouvera peut-être une cohérence européenne ? Quand on reproche à certains pays européens de ne pas aller au carton sur le terrain on oublie que chacun peut contribuer à sa manière et envoyer de la logistique ou des frappes aériennes.
RS : oui vous rêvez là mais c’est une réalité
NS : oh vous savez c’est comme la Russie, c’est un rêve comme tous les rêves communistes, comme la Chine
JM : quel rapport ?
NS : eh bien le fameux compromis entre le rêve et la réalité, entre les balances de fonctionnement de l’économie comportementaliste, comme le capitalisme et la démocratie relative ou comme il y a quelques siècles quand l’Angleterre fonctionnait par montages financiers alors que la France fonctionnait à partir d’impôt national
RS : les compromis ont besoin aussi de décisions structurantes comme le fameux 9 mai de ma déclaration qui est fêté tous les ans à l'origine de l'actuelle Union européenne, ce qui constitue, selon Jacques Delors, le geste le plus important de ces dernières décennies. L’idée de paix et de sécurité passant par une autorité suprême et un contrôle économique était réaliste, réalisable et séduisant d’autant plus que facile à appliquer avec une Allemagne à reconstruire. Mais il fallait le faire avant qu’elle ne prenne trop de poids, un peu comme quand Mitterrand a imposé l’euro à l’Allemagne. Adenauer l’a accepté mais que pouvait-il faire d’autre étant donné qu’il recevait la pression étasunienne ? La Cour de justice était gardienne du traité. Peut-être aurions nous dû en rester là mais le succès de l’opération nous donna des ailes pour lancer l’idée de Communauté Européenne de Défense, plombée par De Gaulle et le Parlement français puis le traité de Rome de 57 avec les 6 pays fondateurs. Contrairement aux Britanniques, nous en étions les seuls leaders responsables. De Gaulle a ensuite voulu la bombe et la vraie autonomie après la pression sur Suez mais il ne faut pas oublier que cette pression venait des Américains et des Russes. Ils étaient conscients qu’il fallait faire quelque chose pour maintenir une stabilité fragilisée peut-être par le bloc de l’Est. Avec les Russes et leur psychose défensive, prêts à réagir par menace ou par prétexte on ne sait jamais ce qu’ils pensent. Poutine est un judoka, pas un karatéka, il se défend mais utilise le fait que l’on sait que les Etats-Unis nous ont trompés en Irak pour blâmer toute réaction. On verra la suite. La constitution de groupes tels que VISEGRAD avec la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie et la Hongrie est aussi une bonne chose. Quant à savoir si les Etats souverains devaient disparaître ? L’autorité supranationale avait tellement bien marché que c’était une idée mais pas forcément sur tous les domaines, et uniquement sur la défense et les relations extérieures comme dans tous systèmes fédéraux traditionnels.
NS : De Gaulle s’est opposé systématiquement car ce n’était pas son idée ou plutôt car il ne l’avait pas fait, voire parce qu’il ne voulait pas froisser l’ami russe qui l’avait accueilli en chef d’Etat en 1942 alors qu’il était dénigré par les Etats-Unis. La preuve en est qu’il n’a pas remis en question les avancées quand il est revenu au pouvoir. Il n’était pas adepte aux travaux de Pénélope sans pour autant augmenter les transferts de souveraineté.
RS : doit-il demander pardon ? J’ai suivi Pétain dans le dépôt des armes et voté les pleins pouvoirs mais j’ai tout de même été arrêté par les Allemands et je ne pensais pas perdre mes droits civiques, comme Pétain, momentanément après la guerre
NS : les choses vont et viennent, DSK en sait quelque chose…
RS : Ah ou DSK… n’empêche que c’est un pro de chez pro.
NS : sûrement…
RS : Quand je déclarais que l’Europe c’était la France et l’Allemagne, c’était pour bien montrer que les guerres commençaient souvent ici.
NS : et les grandes avancées politiques ou les grands projets aussi sans forcément que l’Allemagne gagne à la fin
RS : Comme le rappelait Alain Lamassoure au dîner de l’IRCE, Israéliens et Palestiniens nous envient notre système car qui aurait dit il y a 100 ans que l’Allemand était le plus proche du Français, un peu comme les Anglais avant…
NS : Mais n’oublions pas d'autre part, que le Bundestag, en ratifiant le traité de 1963, le fait précéder d'un préambule qui réaffirme la priorité de l'alliance germano-américaine sur le partenariat franco-allemand.
RS : les Russes ont su reculer avec leurs missiles car le couple était uni avec les Etats-Unis et l’OTAN, seul bloc cohérent, un peu comme ce qui se passe en Ukraine qui aurait été envahie si l’OTAN et les Etasuniens n’étaient pas là
NS : certains le verraient bien dissous en France
JM : Sûrement pas les anciens pays de l’Est. Parlons-en pendant qu’il en est possible. F. Mitterrand m’a transféré au Panthéon, on verra si le FN me dépanthéonisera. On verra si les Américains me sauveront. Marie-France Garaud m’a même déclaré comme agent américain pouvant prouver que j’étais rémunéré mais c’était pour l’activation du plan Marshall ! Il est facile d’orienter l’information. Le Daily telegraph a révélé que j’aurais été employé par les Américains entre 1950 et 60 alors que j’étais ministre des affaires étrangères jusqu’à président du Parlement européen…
RS : et moi donc … à travers parait-il les Fondation Rockfeller et Ford, d’ailleurs il y avait aussi des Allemands…
JM : En 1953, j’ai été lauréat du Prix international Charlemagne d'Aix-la-Chapelle qui récompense les personnalités engagées pour l'unité européenne. J’ai appris que l’I.R.C.E. allait décerner des trophées aux personnalités qui ont œuvré pour l’esprit européen. C’est une bonne idée. Mais je doute que les autorités politique et étatiques françaises surtout locales ne le soutiennent beaucoup, surtout avec son président fondateur, considérant qu’il défend avant tout l’Europe sauf quand ils veulent uniquement profiter de l’argent européen. Ils veulent leur money back mais pas par des projets initiés par tout le monde…Il a de nombreux ennemis affichés assez virulents. On l’a même presque fiché et presque récusé ses titres et son passé pour l’empêcher de créer des partenariats. Vous vous souvenez que je n’ai pas été invité aux obsèques de Robert Schuman, demandez à François CHARLES s’il est invité systématiquement aux cérémonies françaises… Heureusement, certains militaires et hauts fonctionnaires le félicitent personnellement quand ils ne peuvent le faire officiellement
RS : Un véritable martyr en effet…Quant à sa béatification….. bon, cher ami Sarkozy, quand vous serez prêt, vous nous le direz !
Rêves européens - Chapitre 11 - Rencontre avec Hitler Un peuple, une patrie, un guide ?
H : Hum… Jemand ?
S : ach Ja ! Ich bin da !
H : bon on va continuer en Français
S : vous parlez français ? Vous n’êtes venu qu’une seule fois à Paris
H : j’ai eu le temps d’apprendre ! et vous l’allemand ?
S : j’aimerais bien mais, de toute façon c’est tout ce que j’sais dire
H : ya aussi ich bin ein Berliner ou Ich bine mon gazon …
S : Kroutchev aussi ?
H : Ja, en effet, quel pitre !
S : Alors que puis-je faire pour vous ?
H : Je viens vous voir car vous savez en haut, à part les vieux Allemands nostalgiques, on ne me parle pas beaucoup
S : C’est un peu compréhensible non ?
H : Oh vous savez, je n’ai fait qu’une seule erreur…
S : Ah ?
J : Oui, écouter un peu trop mon égo, mes envies de vengeance de la première guerre mondiale et de mes soit disant conseillers qui me cachaient beaucoup de choses même si cela peut vous paraître étrange
S : Je ne juge pas, l’histoire l’a fait pour moi
H : Vous savez, nous n’aurions jamais du perdre la première guerre mondiale, nous avons été torpillés et il fallait mettre un coup de balais dans tout cela, l’Europe en avait aussi besoin
S : Si vous le dites
H : Et je rêve souvent à un libérateur nouveau, un guide, un orateur, un chef …
S : Ah … tiens au fait, vous savez que l’Allemagne se demande s’il faut ou non rénover votre tribune à Nuremberg ?
H : Oui, oui je hante quelques nuits aussi sur ce thème. Saviez vous que je me destinais à une carrière d’artiste et que j’avais étudié l’architecture des monuments de Paris ?
S : Pour ensuite la faire sauter ?
H : Puisque je ne les avais plus….Mais ce n’est pas cela qui va freiner l’Europe car les pays de l’Est ont plus à reprocher aux Russes qu’à l’Allemagne
S : Si vous le dites
H : Allons, vous n’allez pas me faire croire cela
S : Et de là haut, que savez vous de moi ?
H : Oh, que vous avez su faire un rassemblement extra ordinaire à Villepinte…qui a dû être remboursé ensuite et que vous avez comme moi perdu des élections mais qu’il est possible de revenir
S : Il faudra un second Sarko-thon alors parce c’est mal barré !
H : mon alibi était le traité de Versailles mais aussi Rethonde, le fameux wagon que j’avais juré de détruire, un peu comme le serment de Koufra de Leclerc mais l’objectif était l’Europe, l’Europe ! jusqu’à l’Oural !
S : Ah ? comme De Gaulle alors ?
H : Géographiquement c’est clair. Nous n’avons pas besoin de De Gaulle pour le voir
S : Il vous a bien aidé tout de même pour les chars !
H : les chars plus les avions ! Déjà en 1870, nous avions fait d’autres choix, ce qui nous a valu un regard attentif des Japonais depuis cette date Les guerres ébranlent les civilisations mais… font avancer la technologie
S : Mais une Europe dirigée par qui ?
H : Ach… par vous ! Il faut lutter maintenant contre la Chine !
S : oh c’est trop d’honneur et contre Poutine ?
H : Poutine n’a que le pouvoir des mots et de ses missiles, on le voit bien en Ukraine, un peu plus proche que la Géorgie…l’Europe maintenant est forte mais elle ne le sait pas ! Il n’ira pas plus loin
S : ce n’est pas ce que pense les Américains
H : oh c’est pour mieux faire voter des budgets, l’amassement de troupes a toujours été le truc des Russes
S : et vous savez ce qu’il a derrière la tête ?
H : Poutine ne prendra pas l’initiative de l’attaque mais rebondira sur ce qu’il aura jugé être une offense. Ce qu’il a derrière la tête ? C’est simple, il veut le pouvoir et veut ressembler à Napoléon avec ses troupes désormais à Paris mais sans coalition sauf celle de la grande URSS retrouvée pense-t-il, avec l’appui de la Chine qui veut désormais prendre la place du Japon d’avant, qui du fait réaffirme sa politique de défense avec le blanc-seing des Etats-Unis
S : on a l’impression de se retrouver en 1989 pendant les tensions en Allemagne de l’Est
H : oui, sauf que là, le pouvoir russe est volontaire
S : Qui est responsable de la grande psychose russe ?
H : Ach, un peu moi tout de même en les attaquant après avoir rompu le pacte irréaliste accepté par les Russes naïfs, enfin plutôt Staline, qui s’en est bien réjoui dans les premiers temps. Ce n’est pas une psychose mais le deuil non fait d’un territoire perdu. l’Angleterre a-t-elle fait le deuil de la guerre de 100 ans ? Elle a été renforcée dans son identité mais boutée hors du continent et est désormais anti-française dans ses provinces profondes, comme chien et chat
S : mais pas chez ses élites
H : oui mais ce ne sont pas qu’elles qui votent comme dans les vieilles monarchies. Et en France vous le savez bien avec le référendum sur l’Europe décidé… par le souverain tout de même. Le suffrage universel aurait pu faire tomber les Habsbourg comme la guerre
S : Si vous n’aviez pas viré les juifs, vous auriez pu rester plus longtemps
H : Pffff, mais non puisque les alliés ont fait semblant de ne connaître les camps qu’en 1945 alors que même le pape avait compris ! Et qui a parqué les Japonais d’origine américaine ? Non, ce qui a été le début de la fin a été de déclarer la guerre aux Etats-Unis le lendemain de Pearl Harbor. Ils se seraient peut-être contentés de faire la guerre dans le Pacifique et pas en Europe car ils ne le souhaitaient pas. Et ce qui me fait bien rire est qu’une fois qu’ils sont venus « tuer du nazi », vous autres Français les rejetez à la mer en fermant leurs bases. Mais vous avez eu le courage de le faire.
S : en logique avec notre volonté « d’indépendance » qui a certes ses limites avec une nouvelle base étasunienne installée en Espagne.
H : attention, on va vous accuser d’être pro-Américain alors que vous êtes simplement lucide. Tiens au fait cela vous fait quoi que les chars Leclerc aillent faire enfin joujou en Pologne - votre chère Pologne à vous les Français - dans des manoeuvres « politiques » suite au défilé du 9 mai de Moscou ?
S : ah oui le 9 mai de la « vraie cérémonie » de paix, à ne pas confondre avec le 9 mai de Robert Schuman !
H : Ah oui c’est vrai ça. Et il parait que certains spécialistes et pays de l’Est s’attendaient à une grande attaque après le 9 mai 2015. Pour revenir au sujet, moi au moins je n’ai pas imposé de bases en France libre, même si ailleurs et notamment à Dijon, nous occupions les terrains d’aviation
S : Oui, c’est vrai
H : et le projet de centre d’entraînement de l’OTAN, ça en est où ?
S : ils n’écoutent pas le grand Charles, ça semble être à l’eau
H : Economiquement, j’ai tout de même relevé l’Allemagne de la république de Weimar ! J’ai même été élu l’homme de l’année dans le magazine Life en 1936. J’étais une star avant d’envahir la Pologne
S : Et vous avez même été adoubé par le Kaizer ! On oublie vite, comme Mirabeau, premier Panthéonisé, et premier dé-Panthéonisé.
H : (soupir)
S : Les Allemands n’ont pas oublié car pour le 50ieme anniversaire, ils nous ont assez bassiné avec « plus jamais ça » ! Je veux dire qu’ils ne veulent plus aller payer le pain avec des boîtes ou des brouettes de billets comme avant et que c’est pour cela qu’ils veulent un euro fort comme le Mark.
H : Ya, et en plus l’ancienne zone mark est très large, elle va jusqu'à Zagreb !
S : Bien et que faut-il faire à votre avis ?
H : Ach… avoir un vrai leader dans la défense, nationaliste européen !
S : Tiens au fait c’est vrai ce que l’on raconte, que vous vouliez faire de la Bourgogne un sous-marin allemand considérant qu’elle était rebelle ?
H : Plus encore, je voulais reconstituer l’espace bourguignon des Flandres à la Méditerranée et cette fois relié, comme voulaient le faire les Valois et surtout Charles le Téméraire
S : Il est venu me voir aussi
H : Oui…il tourne en rond, il est très remonté suite à la faillite du Bien Public
S : Ah bon ? le journal a fait faillite ? Enfin… s’il s’agit bien d’un journal…
H : Mais non ! Ach, vous me faites marcher, Louis XI a bien manœuvré pour le mettre en difficulté la seconde fois et oups, envolées ses visées européennes. Vous saviez qu’il voulait rebâtir l’empire de Charlemagne ?
S : Ah non
H : Ecoutez, seuls Charlemagne, Napoléon et moi avons réussi à unifier l’Europe, le reste c’est de la soupe mais vous maintenant vous pouvez la souder, vous devez le faire ! vous le devez ! vous entendez ?
S : Ben, j’vais en parler à Carlita
H : oui votre nouvelle Frau, Musso m’en a parlé
S : Qui ? Guillaume Musso ? il est mort ?
H : Mussolini ! le petit chauve prétentieux qui ne peut même pas faire joujou sans m’appeler à la rescousse…
S : Il ressemble à Berlusconi, vous ne trouvez pas ?
H : mouais et deux hommes de presse en effet
S : Et l’Ukraine ?
H : je suis cela avec grand intérêt !
S : C’est le recommencement de l’histoire ! On retrouve de nombreux faits commis en 38, 39 et 40, comme par les Russes d’ailleurs aussi sauf que maintenant l’OTAN est là…
H : Tout ça c’est une affaire de minorité, comme de mon temps et Vladimir sait bien en jouer …. C’est comme en Syrie, il protège la minorité de Bachar en tirant d’abord sur les opposants pour ensuite s’occuper de Daesh une fois que tout le monde cherche à se parler Tiens au fait …
S : Oui ?
H : méfiez vous des Tchèques…
S : Ah ?
H : Oui… un peu comme les Autrichiens… ils défendent les PME …
S : Les PME ?
H : Oui les Petits et Moyens Etats comme dirait notre frau Ambassadeur autrichienne en France. Enfin, l’Allemagne, mon pays d’adoption est devenue une PME aussi !
S : tout est relatif, vous pensez à l’absence de colonies ?
H : ach so non à son histoire car si on regarde les cartes, des entités existaient alors que le mot Allemagne n’existait pas. C’est un Etat nation tardif qui a été précédé par plusieurs siècles d’existence avec des appellations un peu bizarres. En 1157 le mot « saint » est rajouté à l’Empire et ce n’est qu’au cours du 15° siècle que l’on parle du mot allemand « germanique » « deutsche nation ». C’est un chapelet d’entités très diverses dirigées par la maison Habsbourg depuis Vienne et un ensemble très disparate en 1648. Même quand Napoléon met un peu d’ordre dedans en créant une confédération germanique en 1808, il existe encore 36 entités. Ce n’est pas le congrès de Vienne en 1815 qui mettra un terme à cela. La question se posait de savoir où s’arrête l’Allemagne, comme on se pose aujourd’hui la question de savoir où s’arrêtent les frontières européennes, avec ou sans les Autrichiens ? Les hongrois ? Les Bosniaques ? Les peuples de l’empire austro hongrois ? Finalement c’est Bismarck qui a choisit la voie de la « petite » Allemagne « klein Deutsche lösung » très mal à l’aise dans ses habits et qui va aller vers l’avant et tomber dans l’abîme.
S : mais, pour en revenir aux Tchèques, avec ou sans leur carnets..
H : leur carnet ? tchèque ach très trs drô
S : Ya ! Kartofeln salad, schöne petite madmoiselle ! Achtung bicyclette … bon hum pardon nous avons pourtant aidé à créer la république tchèque en 1918
H : oui mais ils vous en veulent de ne pas être intervenus ensuite !
S : mais pourquoi leur en voulez vous ?
H : Oh, je ne leur en veux pas, je dis simplement que quand j’étais petit, dans mon école, lors de la guerre entre les Russes et les Japonais, les Tchèques défendaient les Russes !
S : Peut-être des éléments isolés
H : Ou peut-être pas, l’Europe est ainsi, les racines sont profondes….Même si ce sont des vilains depuis l’après époque des Tsars où ils ne combattent plus pour la même chose, ne marginalisez pas trop la Russie, elle saura retrouver des atouts pour retrouver et défendre son Lebensraum, son espace vital. Comme le disait bien Goebbels, la lutte contre le bolchevisme mondial était le but principal de la politique allemande, enfin nazie, mais la lutte pour le territoire et la fierté est le but de la politique de Poutine. L’Europe et le monde vivent de déception. Souvenez-vous de l’épisode de Frédérique III de Trèves en 1473 qui s’est enfuit la veille de signer le couronnement du roi de Bourgogne qui visait surtout à rétablir la paix avec la France et organiser une croisade contre les Turcs
S : les Turcs…
H : votre Union Européenne est une réalisation fantastique qui met un terme à des conflits millénaires mais tout cela reste fragile quand on voit l’Ukraine. Il lui faut un vrai chef, comme avec Charlemagne, Napoléon, De Gaulle ou Tito en Yougoslavie, pas une marionnette de théâtre ni une midinette comme la jeune Frédérica comme si vous n’aviez personne à mettre pour ne pas froisser ni les uns ni les autres..Un vrai chef vous comprenez ?
S : Un chef ou un dictateur ?
H : voyez ça comme vous voudrez
S : la France a toujours été du côté des dictateurs
H : pardon ? vous confirmez le lapsus de votre discours du Touquet alors ?
S : euh pardon, je recommence ! Je voulais dire s’est toujours opposée
H : ach la projection de l’homme africain et de la colonisation qui remonte ! L’Allemagne n’avait pas eu de vraie colonies, elle aurait pu dominer toute l’Europe et le pourtour méditerranée comme les Romains et les Turcs. Vous pouvez le fire maintenant sans tirer un coup de canon ! Allez Aufwiedersehen !
Rêves européens - Chapitre 8 - Rencontre avec Napoléon 1er La nouvelle unification européenne
N : bonjour !
S : oui… bonjour … oh ! Napoléon ! oh pardon Sire
N : eh oui c’est bien moi, vous pouvez m’appeler Napo, comme on vous appelle Sarko, du moment que vous ne m’appelez pas Popo comme Marie-Louise…
S : non je n’oserais pas.. et je ne savais pas … mais vous savez, avec Carla, c’est pas mieux ! …avec son « Nicounet »
N : Ah ces femmes…
S : Comme vous dites !
N : Mais là nous avons déjà un point commun
S : Peut-être
N : Je sais que Cécilia restera la femme de votre vie, comme pour moi avec l’incomparable Joséphine, même si…
S : Oui, nous sommes bien faibles
N : L’une nous porte chance ou nous motive et nous continuons avec d’autres ou plutôt ensuite d’autres continuent avec nous mais elles nous oublient volontiers comme ma chère Marie-Louise passant de lettres enflammées à un blâme trop facile pour sauver sa personne. Cela me rappelle aussi mes passages à Châtillon sur Seine …
S : Châtillon ?
N : oui enfin pas pour l’échec des pourparlers de paix de la campagne de France…
S : Vous lisez mes pensées
N : Facile, vous êtes ma réincarnation
S : On me le dit parfois
N : Entre Neuilly et Courbevoie, il n’y a qu’un pas ! de même qu’entre les Invalides et l’Elysée…
S : Alors … vous y êtes ou non enterré ?
N : et dans un seul cercueil, pas comme à Ste Hélène et mes 5 ou 7 cercueils comme des poupées gigognes, je ne me souviens même plus, à croire qu’ils avaint peur que je ressuscite !. Chuttt … les frères Mutte peuvent nous entendre… et que dire des autres historiens, ah je ris quand je les lis, sauf Castelot peut-être…même s’il a oublié que j’ai beaucoup grandi quand j’étais en garnison à Auxonne et que je passais voir la châtelaine de Berbys aux Maillys…
S : Il a su toucher le cœur mais je croyais que vous n’en n’aviez pas ?
N : Tout comme vous ! Nous le cachons bien sinon nous ne pouvons être de vrais chefs, pas comme votre … comment au fait ? Gouda ? Comté ? Ah ..non … Flamby ! quel drôle de nom pour un Président ! Entre nous je n’aime pas ce manque de respect mais bon, si cela amuse les Français…
S : Ce « petit calomniateur » comme je l’ai appelé. Cette phrase m’a coûté ma non réélection…
N : Oh c’est peut-être autre chose. Je me souviens des Français qui m’ont mis dehors en 1814 accueillant avec liesse les Autrichiens, ces fameux Autrichiens qui n’ont pas quitté la France depuis leurs liens avec Marie de Bourgogne et Charles Quint
S : En effet…
N : Et souvenez-vous ensuite que les Français m’ont acclamé 100 jours après, quand ils en avaient déjà marre de Louis XVIII en oubliant tous leurs griefs et en acceptant presque les nouveaux impôts qu’il fallait relancer
S : Mais est-ce bien la vérité ? L’armée était orpheline mais le commerce refleurissait… non ?
N : Oui bon … mais pour le retour des cendres, enfin du corps dans ses 7 cercueils ! Ah oui je me souviens maintenant. Là il y avait une liesse populaire !
S : Oui presque, car si l’armée avait été aussi unie qu’avant, vous auriez gagné à Waterloo ! Vous aviez presque gagné d’ailleurs, Wellington n’en menait pas large
N : Ah les trahisons… comme le Téméraire !
S : oui enfin tout le monde était perdu dans le brouillard de la poudre, même Grouchy ! D’ailleurs on a jamais su où il était passé celui-là
N : Et Ney ce fou ! Ah au fait bravo à Wellington d’avoir tenu tête aux Prussiens ensuite !
S : Ah ?
N : Oui ! pour qu’ils évitent de trop piller. Vous saviez que la ligne d’occupation ressemblait à peu près à celle de 1940 ? Ah tiens au fait, vous en pensez quoi de la façon dont François Hollande a viré sa femme, elle qui avait tout fait pour le remettre en selle !
S : Oh … un peu trop parfaite et persévérante pour moi, j’ai déjà donné ! Je préfère les femmes qui m’admirent et me supplient sans trop me recadrer
N : Je sais… je sais…
S : mais vous n’êtes pas là pour me parler des femmes, non ?
N : En effet !
S : Quels sont vos plans ?
N : Vous me parlez en militaire, j’aime bien, Il nous faut reprendre le pouvoir, mais le bon !
S : Oui comme vous dites
N : vous n’avez bossé que 5 ans !
S : Vous y allez fort
N : Mais c’est pourtant vrai, le reste ne compte pas
S : Si vous le dites. Mais de nos jours un an compte pour 5 ans du vôtre avec nos nouvelles technologies
N : Pensez vous en avoir fait autant que moi ?
S : Autant que vous ?
N : Retournez donc aux Invalides. Il y a une plaque qui dit qu’en matière de lois, les Français auront plus profité de mon passage que de tout ce qu’ils avaient connu avant ou quelque chose comme cela.
S : Oui oui… je l’ai vue, je ne voyais qu’elle
N : Ah vous voyez !
S : Je vois aussi où vous voulez en venir.
N : J’aimerais que vous consolidiez l’Europe de 1812 et au-delà. Il y a une fenêtre de tir !
S : La France d’abord non ? Vous n’étiez pas artilleur pour rien ! Mais c’est déjà fait
N : Vous rigolez ? Tout le monde se marre en dehors des frontières, passez à une autre étape !
S : Mais nous ne faisons plus la guerre
N : Et les lois ? les crises internationales ? La guerre économique, vous en faites quoi ? Tiens d’ailleurs pas mal La NSA ! Fouché en serait jaloux !
S : Elle nous aide d’ailleurs à nous rapprocher entre Européens. Rien de tel qu’une crise et une petite écoute
N : Va falloir que vous m’expliquiez ça au fait, car mes espions n’étaient pas aussi performants
S : On regrette parfois aussi le bon vieux temps !
N : j’aimerais bien aussi que l’Allemagne se souvienne que j’ai été le catalyseur de la confédération du Rhin
S : Une belle réussite ! Sans parler de votre rôle de modérateur pour la confédération Suisse
N : Oui je voulais aussi faire un Parlement européen et étendre largement le code Napoléon
S : Mais ceci s’est un peu produit, non ?
N : Oui mais de façon semi-homogène, en 22 ans j’ai réussi à rassembler l’Europe. Avec 22 ans de plus je lui aurais donné de vraies bases de fonctionnement avec ou sans l’Anglais
S : Vous excitez mes sens et me donnez envie….
N : Tout doux mon ami, je ne suis pas une fille facile !
S : Je ne vous connaissais pas ce ton blagueur !
N : Oh c’est Kroutchev et ses blagues ! Et souvenez-vous toujours que le Tsar Alexandre, bien que mon ennemi, a toujours été bienveillant avec moi et avec la France face aux empires allemands et autrichiens et même aux Anglais
S : On ne doit pas s’ennuyer là-haut. Pourquoi parlez-vous de la Russie ?
N : Parce que l’Europe va jusqu’à l’Oural pardi mais qu’elle peut vous aider à profiter de l’OTAN, sorte de méga confédération du Rhin, comme catalyseur en jouant même les régulateurs et activateurs de crises. J’ai bien dit « profiter »,
S : En somme l’OTAN au service de l’Europe, quelqu’un me l’a déjà dit
N : en effet… et si l’OTAN avait existé à mon époque peut être ne serais-je pas allé dans cette galère de Moscou
S : Les Ukrainiens l’ont bien compris !
N : ah les pays de l’Est, je découpe, je redécoupe, les minorités se révoltent…et les Russes ! Vous savez ? le problème avec les Russes c’est que c’est toujours nous qui apparemment ne comprenons rien à la Russie qui n’a jamais compris que nous étions amis…bon à part du temps de De Gaulle mais c’était pour mieux exister face aux Ricains alors que De Gaulle croyait qu’il était aimé.. bon reprenons et qu’à part avec moi qui suis allé jusqu’à Moscou pour défendre la Pologne et l’Europe – oui bon coalisée contre moi – et à part Hitler qui voulait tout conquérir, qui donc à l’ouest a voulu envahir la Russie ? C’est leur technique de terre brûlée qui les fait envahir. Alors faudrait peut être qu’ils arrêtent avec leur blâme d’agressivité. Et à cause de dirigeants et manipulateurs russes qui n’ont pas fait le deuil de la grande Russie, ni plus tard de l’ancienne URSS – je n’en dormais plus de la nuit – et parce que des dirigeants et penseurs occidentaux oublient aussi qu’ils peuvent être des sources de conflits – de mon temps aussi vous savez – la guerre va éclater, c’est écrit. La seule chose que vous pouvez faire, c’est de retarder l’échéance.
S : Oui..oui…
Un ange passe encore
S : revenons aux minorités, elles existent encore vous savez !
N : ah ? Un seul chef, c’est bien la solution même si Joffre ou Foch, je ne sais plus, disait qu’il avait moins de respect pour moi depuis qu’il avait commandé une coalition en 14-18…une Europe uniforme … j’ai bien suivi Jean Monnet et le Général Gaulle
S : « de » Gaulle, zallez pas jouer les Giraud …
N : ah ces nobles… il y a façon et façon de commander, vous ne pensez pas que j’avais une sorte de cohalition ? non ?
S : Et que pensez vous de la Pologne ?
N : Ah la Pologne….Marie Walewska. Ah tiens vous saviez qu’en 1939, les Polonais vous avaient acheté des avions ?
S : on se demande pourquoi ils ont ensuite acheté des F-16…
N : à cause des Américains, donc de moi car le territoire a doublé quand nous avons vendu les terres françaises. Les Polonais sont très liés aux Etasuniens car il ne faut pas oublier qu’un général polonais a aussi débarqué avec Lafayette pour aider les Américains dans leur guerre d’indépendance, comme ensuite un général l’a fait avec la France en 1939. Mais savez-vous aussi qu’un général polonais a créé westpoint ?.
S : Oui mais à part ça ?
N : Elle est un autre moteur européen. Je voulais en faire un vrai contrepoids européen, une France bis prenant la Prusse en tenaille, et nous sommes si proches culturellement. Et il parait que beaucoup de Polonais parlent Français depuis De Gaulle qui imposait les cours en Français.
S : Cela a bien changé, maintenant ils sont imposés en anglais en France…Mais pourquoi ne pas vous être marié avec la Polonaise ? ou une russe ? plutôt que rentrer dans la famille de Louis XVI et de Charles Quint ! Pour beaucoup la Pologne est plutôt signe de malheur
N : La Pologne était acquise ! tout comme vous quand vous nommiez d’autres personnes du camp opposé … et la Russie ne pouvait être qu’une rivale et un contrepoids, même si bienveillante.
S : Eh bien moi j’ai pris une italienne
N : Ça c’est fait rapidement dites moi, comme avec Marie-Louise !
S : Ben on est comme ça vous et moi, non ?
N : Sacré Sarko va, vous savez que vous avez de la chance ? Vous allez pouvoir conquérir l’Europe sans tirer un coup de feu comme moi pour le retour des 100 jours avec un coup de poker là où vous voudrez, comme pour moi à Grenoble. Je remerciais même mon oncle Louis, le « gros cochon », comme disaient mes soldats, de m’envoyer des troupes qui aussitôt me rejoignaient.
S : Ah oui et comment ?
N : Mais vous le savez bien !
S : Oui mais je n’ai pas de Talleyrand moi
N : Vous en aviez un pourtant. Oh et vous savez à part avoir négocié la position française à la force des casseroles et de la gastronomie au traité de Vienne qui dura plus de 6 mois, il n’a pas fait grand-chose. Si je n’étais pas revenu et n’avais pas ému tout ce beau monde qui ne songeait qu’à danser et manger, ils seraient encore en train de discuter, pas étonnant que l’on ne reconnaisse la France que par la fourchette, mais c’est aussi un art de vivre j’en conviens. On le rencontre dans d’autres pays du monde. Les pays de l’Est européen s’en étonnent souvent d’ailleurs. Moi je trouve que c’est perdre son temps. C’est De Gaulle qui aurait dû comprendre cela. D’ailleurs une grande dame dijonnaise l’a compris aussi en créant l’association européenne d’un monde à table
S : Oui, oui… mais bon, faut passer à aut’chose
N : En tout cas, n’oubliez pas que les pays de l’est européen ont beaucoup apprécié la France napoléonienne. Il faut aller au-delà des pays de la vieille Europe et montrer que vous êtes un leader fort et fiable. Ils vous suivront partout croyez moi !
S : Vous pensez ? Ne vouliez-vous pas simplement en faire un glacis entre la France et la Russie ? Etait-ce votre politique de voisinage ? Vous savez qu’à part la France, tous les pays pensent que la défense est étasunienne et otanesque ?
N : Peut-être… je ne l’appelais pas comme cela. Au fait vous êtes copain avec le russe, non ?
S : Oui, on ne boit pas une goutte d’alcool et faisons du sport… à part ça…
N : Mais si, cela se voit…il y a peut-être quelque chose à faire vous ne pensez pas ? Mais attention à la manipulation… Oh pardon … ma voiture m’attend
S : Votre voiture ?
N : Oui avec les phares à droite.. vous savez ?
S : Pardon ?
N : Ben oui, même si la conduite et le croisement par la gauche anglaise sont normales pour mieux se protéger, la conduite à droite…c’est moi car les lampes avaient été installées à droite… Mais par contre on a adopté les phares blancs des allemands… c’est ça la normalisation européenne !…Il parait que Louis Gallois s’oppose à la normalisation allemande des bornes de rechargement de véhicules électriques. Il n’a pas fait le deuil d’EADS celui-là !Tiens rappelez vous que le train inventé en Angleterre roule à gauche et que le métro roule à droite ! Allez au revoir ! Je compte sur vous !
Rêves européens - Chapitre 5 - Rencontre avec Charles Quint et François 1er Les frères ennemis
F : Bonjour !
C : Ola !
S : Oh ! bonsoir messieurs ! à qui ai-je donc l’honneur ? Attendez … que je me rappelle mon histoire… j’y suis ! François 1er et Charles Quint, les frères ennemis du Saint Empire Germanique !
C : Tout de go cher Sarko
S : …. tiens on m’l’avait jamais faite celle là
F : on peut vous parler ?
S : mais faites donc mes Seigneurs, je vous en prie
F : nous aimerions
C : tu !
F : mais non…Nous aimerions vous entretenir d’un sujet sur le quel nous sommes enfin d’accord
C : tu !
F : excusez le
S : je vous en prie
F : oh j’ai l’habitude, avec vos ancêtres et je pense que cela ne va pas s’arrêter, je commence à bien m’amuser moi
L : il ne s’agit pas d’un jeu
S : pardon
C : il s’agit de l’Europe
S : mais les échecs et le jeu de go sont un jeu aussi
C : nous ne connaissons pas et en sommes désolés. Zun Tsu n’était pas encore arrivé chez nous !
S : je vous écoute, pardonnez moi
F : c’est assez important, depuis que nous voulions en parler !
S : faites donc
F : voilà, vous savez que Charles Quint,
C : moi
F : oui, Charles Quint avait obtenu le titre de monarque du saint Empire germanique hormis la France en 1519 alors qu’il aurait pu me revenir si j’avais été aussi manipulateur que Louis XI
C : eh eh, j’avais bien joué, certains m’attribuent aussi le titre de duc de Bourgogne, enfin la Bourgogne Franche, l’actuelle Franche Comté, après avoir repris les possessions des Flandres du Téméraire mangé par les loups
F : enfin juste une joue parce qu’on ne pouvait identifier le corps du souverain qui n’avait pas été reconnu…
C : ou alors c’était prévu pour qu’il ne recommence pas…ils savaient jouer à Schlemiel, le rusé, aussi en ce temps là…
F : hélas oui
C : Donc je disais de l’actuelle Bourgogne étant devenue intégralement française par la manipulation de Louis XI qui n’a pu ensuite conquérir la Comté bourguignonne.
F : Les Dôlois s’en souviennent !
C : Toute l’administration bourguignonne se passait en Flandres qui se souvient des Bourguignons plus que l’inverse !
S : tiens cela me rappelle que le Téméraire n’avait pas pu non plus obtenir ce titre grâce à son ennemi le roi de France cette fois …
Q : oui mais mon objectif était aussi de récupérer la vraie Bourgogne ! et pour revenir au Téméraire, mon parent, je crois que vous avez un point commun avec les Suisses mon cher François !
C : au fait vous savez quoi ? pour le rassemblement de la Bourgogne à la Franche Comté en 2015, on parle de « franco-bourguignon » étonnant non ?
F : bon, toujours est-il que nous nous sommes battus et il a encore une fois gagné en 1525 à Pavie où j’ai été fait prisonnier pendant un an en Espagne. J’ai voulu me racheter d’une certaine façon en invitant l’Empereur à couper à travers la France pour rejoindre l’autre bout de son empire au Noël 1539, apprenant qu’il devait se rendre en Flandres
C : le bougre a voulu m’humilier avec des fêtes, des messes très courtes alors que je venais de perdre ma bien aimée, la seule femme de ma vie. Mais peu d’hommes politiques connaissent cela…Ah ce fameux pouvoir itinérant, c’est comme à la fin de la Guerre de Cent ans, le roi s’est vraiment demandé s’il allait ramener le pouvoir à Paris car il s’était habitué à Bourges. Et je crois que d’autres guerres ont conduit à des déménagements. En parlant de gouvernance, vous y êtes, vous, au gouvernement itinérant avec vos présidences tournantes comme nous le faisions autrefois mais avec une gestion administrative fixe. L’Europe est gouvernée de façon mixte avec un pouvoir fixe comme les Habsbourg et France depuis bien avant Louis XIV et un pouvoir itinérant (présidence tournante) comme du temps du Téméraire et de notre temps. Vous n’avez rien inventé en somme. Dites moi, pourquoi ne pas mettre votre parlement à Bruxelles et un sénat à Strasbourg ?
F : oui.. bon… ce n’était pas tout à fait voulu.
C : Mouais…
F : Donc… j’ai invité Charles Quint à Fontainebleau pour l’éblouir. J’ai augmenté les dépenses pour montrer les richesses de la France et prendre une revanche, mais cela a eu l’effet inverse, comme pour Nicolas … Fouquet ! Nous sommes restés deux heures ensemble dans la galerie du château et c’était notre secret mais maintenant nous vous le dévoilons.
S : Mais il ne s’agissait pas de l’enjeu de la négociation à propos du duché de Milan ?
F : Oui et non, je me demandais si je n’allais pas garder cette fois-ci Charles en otage et je l’ai laissé repartir en échange du duché – pas de Bourgogne ! - oui mais la guerre a repris. Je crois d’ailleurs que Louis XIV a voulu Versailles pour se détacher des défaites et avoir son truc à lui mais heureusement Napoléon y est revenu
S : Bravo vous suivez l’histoire
F : Donc
C : Oui vas y
F : Vous savez… l’arbitrage français et le consensus allemand… c’est nous !
S : c’est vous ?
F : Quand Charles Quint s’est retiré, comme votre ancien pape d’ailleurs, …il savait qu’il n’avait pas accompli ce que nous voulions faire, même si nous nous faisions la guerre : unir l’Europe politique avec justement les apports de l’Espagne et de l’Italie..
C : Mais Henri II a fichu le bazar … comme Luther d’ailleurs que j’ai dû, comme empereur du Saint Empire Romain Germanique, rien que ça, mettre au ban de l’empire en 1521, je m’en rappelle encore, forcé par l’église alors que je savais que cela allait encore plus diviser car soutenu par les saxons !
F : Il a réussi son coup celui-là avec sa réforme. Mais l’église ne l’avait pas volé avec leurs soit-disant indulgences pour être pardonné… Pour remplir leurs poches oui !
S : Ah, les Saxons. Les Napoléons s’en souviennent et vous aussi non ? avec Angela ! Les Allemands, devenus en partie protestants comme on dit maintenant, et qui aiment pourtant la hiérarchie, en sont sortis grandis dans leur état d’esprit
F : Nous avons espéré jusqu’à ce jour voir un vrai élan politique, mais nous voyons surtout une Europe business et pas très politique qui dépend aussi beaucoup pour la défense de ceux que vous appelez les Américains
S : Cela dépend des moments. C’est pour cela que nous avons réintégré l’OTAN pour mieux faire valoir certaines idées sans perdre notre identité. Mais personne ne l’a compris et surtout les militaires français qui en ont marre des Américains. Heureusement par exemple que l’OTAN existe sinon Vladimir aurait déjà annexé l’est de l’Ukraine…et je vous l’avoue, un élément à ne pas négliger est la Turquie
F : oh je le sais, comme Louis XIV plus tard, je m’étais allié aux Ottomans pour contrer les Habsbourg…
C : ah ça je m’en souviens bien. Et la Turquie a été très puissante sur le pourtour méditerranéen, mais arrêtée à Vienne
F : oui, les fameux croissants ! oui en effet, la partie orientale de l’Europe semble en danger
F : et pas que ! Comme l’a fait remarquer l’attaché de défense d’Estonie lors d’un dîner de l’IRCE !
S : ah vous suivez ça aussi ? Mais je pense aussi que les Etasuniens accepteront peut être couper ce lien de dépendance sécuritaire si un jour nous savons fonctionner ensemble. J’ai beaucoup lu François CHARLES vous savez… il a des idées novatrices
L : Ah oui, le nouveau « téméraire » de Côte d’Or ?
C : « l’écervelé » comme dit un certain sénateur mais au moins il combat avec persistance et vous verrez qu’il parviendra à ses fins…
L : Oui, de très bonnes idées politiques. Il a même écrit des bouquins mais il s’est fait avoir comme DSK, un des meilleurs économistes de France, mais pas de la même façon. Et maintenant il va sûrement quitter définitivement la politique, quelle perte…
F : Mais vous vous êtes là !
S : Oh vous savez, j’ai employé le passé lors de ma conférence de presse pour ma mise en examen alors c’est comme si c’était cuit
L : mais vous venez de gagner les départementales
S : oui oh… les départementales…
F : nous on vous propose bien mieux !
S : bien mieux ?
C : oui, prendre le destin de l’Europe !
S : ah… l’Europe… Angela …
F : Bon allez on vous laisse, Henri IV nous invite pour une poule au pot !
Rêves européens - Chapitre 3 - Rencontre avec Charlemagne Mieux que l’empire romain chrétien
- C : Eh toi là petit homme
- S : Oh ! vous m’avez fait peur
- C : vous n’aimez pas les barbes fleuries ni les géants ? Vous n’allez pas faire comme Pierre le Grand ! il me harcèle avec ça. Et vous savez, la force de Raspoutine, c’était sans doute sa barbe !
- S : ah vous me donnez un indice mais je pencherai plus pour Charlemangne que Barberousse
- C : gagné !
- S : mais j’aime surtout les couronnes et les joyaux !
- C : ah oui, votre côté Napoléon et bling bling !
- S : c’est un honneur de rencontrer un si grand homme encore vénéré et qui a su fédérer le couple franco-allemand ! Dommage qu’il ait fallu attendre de nouvelles guerres pour enfin nous rassembler
- C : je n’ai eu le mérite que de continuer ce qu’avait fait mon père mais dans une autre vision et vous savez, tout le monde croit que c’est ma succession qui a failli mais non !
- S : non ?
- C : oui, j’avais tout organisé ! c’est avec mes petits fils que l’empire s’est cassé. Enfin… mes fils sont morts avant leur règne et rien ne dit qu’ils se seraient finalement entendus. Peut-être y aurait-il eu un problème avec ce « pépin » de trop !
- S : blague amusante
- C : oui j’ai appris que vous l’utilisiez. Et vous savez, c’est bien après ma mort que l’on m’a « sanctifié » à Aix la Chapelle et mis de l’or partout. Mais si j’avais donné des consignes, il en aurait peut-être été de même !
- S : Il faut se méfier des images alors
- C : Eh oui, et surtout des aspects économiques et financiers, l’argent, le nerf de toute guerre, sauf celle de Jésus peut-être sauf que les Cathédrales, il fallait bien les construire aussi … sauf que ce sont les autres qui l’ont décidé
- S : le Mythe d’Aix la Chapelle, barycentre unifiant l’Europe…
- C : Mon Europe est née finalement par hasard entre deux peuples qui ont toujours défendu leur rive du Rhin
- S : Avec une Lotharingie juste au milieu qui pouvait l’administrer
- C : En effet, Philippe le bon, Duc de Bourgogne, de Lothier, de Luxembourg, de Limbourg et de Gueldre, comte d’Artois, de Flandre, de Bourgogne, Palatin de Hainaut, de Hollande, de Zélande et de Zutphen, marquis du Saint-Empire, seigneur de Frise, de Salins, de Malines (origine bourguignonne de l’alliance austro espagnole) etc….et Charles le Téméraire l’avaient compris
- S : Et d’autres aussi qui ne les ont pas aidés
- C : Péronne était la puissance de Charles, mais il voulait aller plus loin comme Napoléon qui fut bien vite abandonné après le désastre de Russie puis de Leipzig avec la révolte des pays vassaux devant sa baisse de puissance
- S : Un peu comme le Téméraire en somme
- C : Eh oui… vous savez que la Bourgogne parut jouer en France ce que la Prusse a joué en Allemagne. Si le rêve bourguignon avait pris corps, selon l’historien allemand Ranke, la France n’aurait été qu’une petite puissance à gauche du Rhin !
- S : Et savez vous que les clochers franc-comtois portent en fait l’image de votre couronne d’Aix la Chapelle ?
- C : Sapristi
- S : Eh oui… grâce aux Autrichiens, anciens fervents anti français. Notre d’Europe est née pour arrêter la guerre, un certain héritage…
- C : En parlant d’héritage, peu savent que j’ai mis la main sur l’héritage de mon frère pour mieux accomplir garantir le royaume et réaliser mon expansion
- S : Vous l’avez fait avec intelligence.
- C : Je me suis occupé de l’Europe pas à pas, en commençant par les Francs, puis les anglo-saxons puis les lombards puis la Bavière et enfin la Saxe … pays « barbare » selon déjà César .
- S : N’ont-ils pas changé ?
- C : Peut-être. Vous savez, comme les gens, les peuples évoluent mais ne changent pas. Du moins peut-être sont-ils modérés depuis qu’ils sont venus piller la France sous Napoléon !
- S : Oh, vous êtes aussi psychologue ou sociologue ?
- C : Un peu.. Les autres pays, comme les Croates, les Moraves ou le Duché de Bénévent en Italie, dont la limite correspond bien à la ligne de résistance face aux alliés en 42, versaient un tribut. Et aujourd’hui c’est apparemment l’inverse car c’est l’UE qui verse un tribut pour les intégrer structurellement dans une continuité de plan Marshall qui a très bien fonctionné après guerre… mais si c’est pour son bien…
- S : oh vous en savez des choses !
- C : on a le temps de lire après… Au sud c’était une autre histoire avec les arabes mais je n’avais pas encore inventé le « Karcher »
- S : je vois que vous suivez l’actualité également. Je ne vous cache pas que je commence à en avoir ma claque de cet épisode mais je comprends le clin d’œil allemand encore…
- C : L’extension n’était pas forcément pour les mêmes raisons que César, Louis XIV, Napoléon ou Vladimir Poutine ! Attention aux généralisations : les guerres européennes n’ont pas la même origine ni les mêmes buts. La France luttait contre l’Angleterre pour une affaire de succession et l’Allemagne luttait contre la France pour retrouver son territoire et se protéger. L’ennemi héréditaire de l’Anglais était le Français et inversement, notamment lié au sang mais si l’ennemi de l’Allemand était le Français c’était à cause de la peur de puissance
- S : Un peu comme en Ukraine où Poutine lutte pour un territoire quand les Européens luttent pour un espace de paix et de liberté ?
- C : Oui et du temps de la puissance des Rois et des Ducs, il était facile de tricoter et détricoter, il suffisait de se marier avec tel ou tel pour créer ou éviter une guerre. Il me fallait m’étendre pour alimenter en permanence mes vassaux.qui me devaient allégeance en rentrant dans le système et éviter la dissolution avec la « planche à secousse interne » comme on dit en management. Un vrai engrenage et c’était la même chose avec l’aristocratie et la noblesse. Je n’avais pas les moyens de mon ambition et l’aristocratie me plombait tout le temps. Même les missi dominici étaient finalement douteux …
- S : Je vois où vous voulez en venir…
- C : Vous savez je suis un peu comme vous
- S : Comme moi ?
- C : Oui, aimé surtout en dehors … Je me suis retourné dans ma tombe quand on m’a assimilé aux Allemands féroces dès 1870 et ensuite en baptisant une division à mon nom, synonyme cette fois de rassemblement franco-allemand pendant la seconde guerre mondiale, sachant que les SS m’en voulaient de leur côté pour avoir été « le boucher des Saxons » ! C’est vrai que j’en ai tué mais ces croyances en plusieurs dieux ne pouvaient exister dans l’empire. Et même son chef s’est rendu et converti, donc j’avais raison !
- S : Je comprends…
- C : De notre temps le problème était Germain, il est devenu Anglais et cette trilogie tumultueuse du triangle de Karpman entre victime, sauveteur et persécuteur a duré et dure apparemment encore je crois…
- S : Oh bravo encore une fois pour vos compétences psychologiques, aimez-vous jouez ?
- C : J’aurais bien aimé mais je ne vais pas pouvoir rester longtemps, je voulais juste vous dire que la clé est le couple franco-allemand mais souvenez vous que dans un œuf, il y a le blanc et le jaune qui ont chacun leur fonction, leur utilité et leur saveur et se retrouvent ensemble dans le même gâteau.
- S : Un peu comme un moteur avec sa partie froide et sa partie chaude ?
- C : Si vous voulez mais de mon temps les bœufs se ressemblaient…
- S : (Eclats de rire)
- C : Vous savez, je n’ai pas eu les moyens de ma politique. Il faut renforcer l’administration Bruxelloise mais il ne faut pas qu’elle intervienne sur tout au risque de s’essouffler et de se discréditer
- S : Que puis-je y faire désormais ?
- C : Vous le savez bien… Ah au fait, vous saviez que j’étais à l’origine de la première harmonisation monétaire avec l’utilisation de l’argent pour les monnaies ?
- S : Ah ?
- S : et que j’avais fait de la Pentecôte une fête d’obligation dans le Saint Empire lors du Concile de Mayence afin d’uniformiser la pensée et d’accroître la relation entre l’Eglise catholique romaine et le peuple ?
- C : un socle sur des valeurs religieuses…
- S : Oh pardon , il faut que je file… j’ai un autre rendez-vous. A bientôt !
Rêves européens - Préambule - Sommaire - Chapitre 1 Le rendez vous psychanalytique
Rêves européens
François CHARLES
PREAMBULE
Cette pièce de théâtre mêle des éléments historiques, politiques, et même personnels ainsi que quelques convictions qui ouvriront la curiosité.
Nous aurions pu prendre un autre personnage comme interlocuteur que Nicolas Sarkozy, qui devrait sans doute penser autrement pour agir autrement et peut-être continuer son rôle de bâtisseur de cathédrale mais au niveau européen.
Mais l’essentiel était d’identifier quelqu’un de fort dont l’Europe a besoin.
Ici les morts parlent pour eux-même et pour les vivants qui n’ont donc rien à craindre d’une fausse interprétation et qui n’ont donc pas non plus de raison de déclencher une guerre ou quelques représailles.
Beaucoup ne sont pas cités et qu’ils ne m’en tiennent pas rigueur du haut de leur Olympe ou assis sur leur siège et plutôt bien assis. Leurs admirateurs sauront me le rappeler !
L’Europe est je crois l’idée qui rassemble en fait le plus ! Sauf que chacun a ses propres lunettes sur la question.
Mais qu’importe ! Ô toi lecteur et spectateur qui entendra cette pièce, puisse faire en sorte qu’elle alimente nos efforts et nos moyens de conviction, pour nous pauvres insolents de la politique réaliste et humaine.
Oyé, que le rêve commence …
Sommaire
Le rendez vous psychanalytique
Rencontre avec Marc Aurèle
Rencontre avec Charlemagne
Rencontre avec Louis XI et Charles le Téméraire
Rencontre avec Charles Quint et François 1er
Rencontre avec Louis XIV
Rencontre avec Pierre le Grand
Rencontre avec Napoléon 1er
Rencontre avec Thomas Jefferson
Rencontre avec François–Joseph 1er
Rencontre avec Hitler
Rencontre avec Churchill et Wellington
Rencontre avec Jean Monnet et Robert Schuman
Rencontre avec De Gaulle et Georges Pompidou
Rencontre avec François Mitterrand
Rencontre avec Dieu et Satan
Rencontre avec un extraterrestre
Rencontre avec soi-même
CHAPITRE 1 - Le rendez-vous psychanalytique
La Scène se passe chez un psychanalyste – coach ….
S : Bonjour, j’espère que je ne suis pas trop en retard
P : Asseyez vous, il vous reste encore 45 minutes
S : Ah, bon oui c’est vrai, j’suis plus président, enfin si c’est pas la même chose
P : C’est parfois dur de redevenir normal
S : Comme vous dites !
P : Alors dites moi, que puis-je faire pour vous ?
S : Oh, c’est assez simple et à la fois compliqué
P : Je suis là pour ça
S : Heureusement que certains essaient de me comprendre
P : Je suis là pour ça
S : Alors voilà … euh… dites moi, ce qu’on se dit reste entre nous, hein parcequ’avec toutes les affaires qui courent, je n’voudrais pas que ça se sache trop. Je suis content que la salle d’attente soit de l’autre côté car chez un de vos confrères, j’ai eu la malencontreuse expérience d’entendre un ami raconter sa vie alors que j’attendais mon tour. Et du coup je suis parti.
P : Alors dites moi
S : Je viens vous voir car depuis un certain temps je fais des rêves étonnants
P : Des rêves étonnants ?
S : Oui… disons.. historiques
P : Vous refaites l’histoire ?
S : Non, c’est plutôt l’inverse
P : L’inverse ?
S : Oui oui…. Des personnages illustres viennent me voir dans mes sommeils le soir et pendant mes petites siestes
P : Oh c’est un honneur !
S : Oui, oui mais j’aimerais savoir ce que je dois en conclure et en tirer et comment les faire éventuellement partir de mes songes. J’ai parfois l’impression qu’ils sont bien présents
P : Ah, la politique, ce n’est pas mon truc ni mon boulot
S : Mais il ne s’agit pas de ça, même si je sais que vous ne dites pas la vérité
P : Disons que j’en ai fait mon deuil…Et donc ?
S : Ils veulent me pousser à en reprendre pour un tour, ce que j’ai déjà entrepris de faire mais comme mon ami Berlusconi
P : Et cela vous déplaît ?
S : Non, mais oui enfin, je ne sais pas sauf qu’il ne s’agit pas de ce que vous pensez
P : Ah ?
S : Oui, une partie des militants, enfin … de moins en moins, sont contents que je sois revenu pour remettre la France sur les rails, ce qui solutionnera beaucoup de choses à droite, sauf contre François Fillon qui va me causer bien des soucis…et ne parlons pas de Juppé, le traître
P : ah ? il ne s’agit pas d’un arrangement entre vous ?
S : Non…
P : S’agit-il d’une autre fonction ? directeur général du FMI ?...
S : Vous vous moquez ?
P : Euh non, maintenant que vous êtes conférencier – président de parti, un peu pour être président de quelque chose non ?
S : En effet, mais je m’ennuyais vite
P : Comme Napoléon ? Alors donc ?
S : Ils veulent que je m’occupe de l’Europe
P : Ah ? et cela vous déplaît-il ?
S : Eh bien, je ne sais pas, c’est vrai que la convention de juin c’était un peu un flop …
P : Mais si je me souviens bien, quand la France a pris la présidence du Conseil européen, vous avez su faire de grandes choses non ?
S : Oui, à part avec le Maghreb, comme ensuite avec « l’homme africain ». Zon rien compris
P : Vous pensez que les peuples européens y comprennent quelque chose ?
S : On ne leur demande pas de tout casser quand on leur demande leur avis !
P : Oui mais l’Europe doit être plus forte déjà à l’intérieur non ?
S : il faut sans doute remodeler tout cela et vos méthodes seraient sans doute les bienvenues pour faire comprendre certaines choses. Je les utilise parfois
P : Si vous le dites. Mais … que vous disent-ils au juste ?
S : Je vais vous le raconter
P : Combien sont-ils ?
S : pour l’instant quelques uns mais ils peuvent être nombreux !
P : Ah
S : Ah ?
P : Oui… je vous propose de les traiter un par un
S : Bon
P : Une séance par personnage
S : Ah ?
P : Oui
S : Bon
P : Non ?
S : Si si… il faut tirer cela au clair, je vais nous enregistrer alors
P : Pourquoi pas. Vous vous souvenez des premiers ?
S : Euh..
P : Non ?
S : Si
P : Bien, alors donc à la semaine prochaine
S : D’accord
P : Au fait, accueillez les avec bienveillance même si vous ne les aimez pas, puisque ce n’est pas vous qui les choisissez
S : D’accord
P : Je compte sur vous
S : Vous n’allez pas être déçu !
P : Avec vous qui sait !. Bien, les 45 minutes sont passées
S : Vous attendez qui ?
P : Ça vous intéresse ?
S : Euh non …
P : Ne le dites à personne, c’est François !
S : Fillon, ??????
P : Non… Rebsamen… Sauvadet…Hollande ! rassurez vous ! sourire ! allez à bientôt !