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Le blog philosophique de francois CHARLES

retrouvez les publications de l'IRCE

31 Octobre 2012 , Rédigé par francoischarles Publié dans #europe

 

je vous invite à retrouver mes articles publiés dans l'IRCE

 

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également sur ce blog

Les publications de l’IRCE

A retrouver sur notre blog et sur le cercle les Echos

 

Connaissance des nouveaux pays entrants

Administration, économie, géographie, culture

 

Pour un « Buy European Act » industriel de défense et de sécurité (1) (2)

 

 Europe : mise en place d’un pare-feu de dissuasion mais gare aux dégâts collatéraux

 

crise financière : mais qui veut donc la peau de l’euro ?

 

Quelles solutions de sortie de crise en Syrie ?

 

Et pourquoi pas une force d’intervention arabe en Syrie

 

Euro, fédéralisme et convertibilité or d’euros obligations (1), (2) et (3)

 

Jeux olympiques et affirmations internationales

 

La crise salvatrice de l’euro et de la Grèce

 

Le Rafale en Inde mais pourquoi pas toujours en Europe ?

 

L’OTAN vecteur d’intégration européenne

 

Mariage homosexuel : qu’en pense l’Europe chrétienne ?

 

Pour une règle d’or énergétique et nucléaire

 

Le fédéralisme européen existe … presque déjà

 

 

 

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bonne chance à l'UDI et au CNIP de Cote d'Or ! (no comment)

30 Octobre 2012 , Rédigé par francoischarles Publié dans #politique

 Je souhaite bonne chance à l’UDI et au CNIP de Cote d’or mais souhaite aussi me permettre certaines informations

 

Lors de la conférence de presse sur la création de l’UDI, qui s’est tenue dernièrement à Talant, vous avez sans doute été surpris de voir un autre nom apparaitre sous les couleurs du CNIP. Et pourtant, en accord avec le secrétaire général parisien, dont j’avais reçu délégation, j’avais relancé l’idée du parti en Cote d’or depuis mon « appel du 18 juin » puis d’autres articles parus sans état d’ame dans la presse indépendante et dans mon blog lors des élections législatives. Un lancement officiel avec assemblée constitutive devait avoir lieu à l’automne.

 

En voyant rentrer le CNIP dans l’UDI, j’ai aussitôt rappelé que le CNIP rejoignait l’UDI par convention et que les indépendants étaient répartis sur toute la droite. Je me suis également réjouis, comme certains, de pouvoir enfin travailler sur beaucoup de thèmes que j’avais développés en oubliant les messages et actions de haine que j’ai vécus ou pressions supportées par mon entourage et tout en conservant un lien étroit avec l’UMP. Mais j’ai vite compris qu’il me serait impossible de continuer à faire entendre cette voix suite aux différents communiqués d’initiative de prise de pouvoir sans consultation que j’ai lu dans la presse. Ils m’ont rappelé les relations personnelles conflictuelles des cantonales et la façon dont ont été muselés les soit disant alliés sur la 4° circonscription de Cote d’or, qui bien entendu le démentiront officiellement et qui aiment jouer à déstabiliser au sein de chaque camp pour avoir le pouvoir, comme tout le monde le sait désormais. J’ai donc décidé de me retirer, au désespoir du secrétaire général qui comptait sur ma représentativité et qui a donc informé l’UDI que le CNIP n’avait plus de représentant en Cote d’Or

Le CNIP, un des plus anciens partis de France, né en Bourgogne, est désormais peu implanté en France. Il n’était pas nécessaire de le maintenir sauf à reconnaitre un certain besoin, voire à répondre à une certaine attente... J’ai donc constaté d’abord qu’un autre représentant avait été désigné, entre les chefs qui « se sont parlés », profitant sans doute de la communication qui avait été faite. Mais quel fut ensuite mon indignation quand j’ai lu les déclarations faites sur les notions de « divisions » et de « rassemblement » sans parler du programme sur le fond. Que ce soit pour s’adresser indirectement à moi pour mieux me remplacer, ou au MODEM dont on peut respecter sa position médiane, je ne peux cautionner ces propos. Ils paraissent dictés, sorte de « projection » et de soumission automatique à l’autorité, quoiqu’il arrive et donc en dehors de toute logique raisonnée et indépendante. La politique divise. Souvent ceux qui parlent de rassemblement cachent parfois une volonté de pouvoir.

Comme je l’ai expliqué longuement et par transparence dans mon blog, ancien cadre politique faisant de la politique depuis l’age de 16 ans avec interruption militaire, je ne souhaitais pas me relancer en politique mais plutôt l’accompagner. J’avais lancé cette dynamique sur mes valeurs de courage, de responsabilité, d’indépendance, de partage, d’équilibre et de bienveillance avec une volonté de mieux expliquer et mieux partager la politique devant certaines insuffisances. Elle passait outre le constat de sectarisme et de manque de vision de certaines politiques qui rassemblent plus par la communication, la force, la manipulation et l’exclusion des parties genantes en dehors de toute discussion, ou alors d’intérêt, meme si elle dit le contraire. Je conçois que je puisse gener et que je fasse peur par mes expériences diverses, mes actions concrètes et politiques sur l’Europe, sur mes articles de fond et de forme sur de nombreux sujets, sur mes actions de marketing politique pour mieux sensibiliser les électeurs et travailler ensemble par nos différences. Pourquoi certains partis ou politiques ne sont ils pas venus, par instruction de leur chef, comme il me l’a été rapporté ? Avaient-ils peur par manque de consistance ou d’absence de transparence ? Tout le monde sait désormais que certains dirigeants de droite (pour moi le centre droite est à droite) s’opposent à moi et veulent me voir disparaitre par tous les moyens pour des affaires de personnes, pour ne pas penser comme eux, pour oser critiquer leurs actions ou leurs paroles quand elles ne sont pas justes et parce que je n’accepte pas de me mettre à genoux. Mais d’autres personnes politiques non locales ont su faire la meme chose voyant mes compétences plutôt qu’en profiter. Je ne suis pas sorti de l’administration pour rester muselé mais comme générateur d‘idées. Et pourtant certains reconnaissent qu’il y a de la place pour tout le monde. La gauche, que j’écoute, que je cotoie et que je critique car je marche sur mes deux pieds, compte les points, sans forcément en rire...

Je rejoindrai peut etre à nouveau l'UMP, comme s’en est réjoui l’actuel président, si je peux continuer à y défendre certaines visions sur l’économie, la défense et l’Europe ainsi qu’une politique sociale, industrielle et énergétique. Dans la continuité de mes actions, je transformerai peut-etre Droite Fédérale Européenne en parti pour accueillir tous les indécis et déçus mais aussi les anciens non-votants. Il s’agira d’etre capable de travailler avec tous les courants de droite pour des futures élections européennes et municipales victorieuses pour que les campagnes et que nos villes redeviennent bleu claires et non plus systématiquement roses ou bleu marines.

François CHARLES

voici ma réponse complete parue dans la presse


heureusement que le rire est ressourçant 

 

ci après le document info Dijon à l'origine de l'article

 

http://infos-dijon.com/article.php?sid=28853&thold=0

 

 

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il faut achever l'édifice du fédérale européen (1/3)

28 Octobre 2012 , Rédigé par francoischarles Publié dans #europe

A l'heure des élections américaines qui font ressortir le thème du fédéralisme, la discussion sur le modèle europée revient souvent à l’ordre du jour. Ce thème semble tabou. MM Mitterrand, Monnet et Delors étaient fédéralistes quand MM de Gaulle et Chirac ne l’étaient pas tout en étant européens. Où était donc la différence ?

 

Mais qu’en est-il vraiment ? Savons-nous vraiment ce que signifie fédéralisme ? Quel est le vrai objectif à atteindre mais aussi quels sont les enjeux et les freins ? Quelles sont les réalités et l’option réaliste, réalisable, certainement mesurable,  déterminée dans le temps (2014) qui semble déjà être prise ? De quels degrés de dépendance s’agit-il ? Sommes-nous des tailleurs de Pierre ou des bâtisseurs de cathédrale ? La théorie des organisations de Berne nous sera également précieuse.

 

 

Par François CHARLES

économiste, conseil en stratégie et management, ancien responsable de politique industrielle internationale, président de l’Institut de Recherche et de Communication en Europe (IRCE)

 

Options fédérales ou confédérales : Quelles différences ?

 

Détrompons-nous. Le fédéralisme ne dicte pas tout. Une fédération est une association de plusieurs Etats en un Etat Unique mais avec un système politique fondé sur le partage des compétences législatives, juridiques et administratives entre un gouvernement central et les gouvernements des Etats fédérés dans un principe de subsidiarité. Il existe donc un partage de souveraineté et une imbrication entre d’une part les compétences d’un « chapeau », plutôt dans l’économie générale, la défense, la diplomatie et d’autre part celles des territoires.

 

Dans une confédération, les Etats conservent leur souveraineté mais sont associés et soumis à un pouvoir central. Le droit international énonce que les Etats-membres d’une confédération demeurent des Etats alors que c’est l’Etat fédéral qui dispose de ce statut.

 

Les modèles extérieurs connus

 

Aux Etats-Unis d’Amérique, à constitution fédérale, chaque Etat est libre de son budget, les taxes sont différentes, l’enseignement est même différent, la justice est cloisonnée, la peine de mort est reconnue ou non alors que nous avons souvent l’impression d’un grand bloc homogène. Les Etats-Unis fonctionnent par un pacte constitutionnel avec des actes libres et volontaires des Etats, ce qui est différent d’un ordre multilatéral. Le Canada est une fédération tout comme l’Australie. La Chine fonctionne avec des régions autonomes en dehors des éléments de souveraineté que sont notamment la défense, les relations internationales, l’immigration et l’économie générale.

 

La Suisse est une Confédération Helvétique. Si les Etats sont souverains, on voit mal un canton suisse aller cependant  représenter sa voix haut et fort dans le monde mais il le peut. La Communauté des Etats Indépendants (CEI) n’est ni fédérale, ni confédérale.

 

Qu’en est-il actuellement pour l’Union Européenne ?

 

L’Allemagne vit l’Europe fédérale tous les jours et curieusement, semble ne pas pousser au fédéralisme européen. Aurait-elle quelque chose à perdre comme nous le verrons plus loin ? L’Espagne est souveraine mais avec des régions autonomes. Le Royaume-Uni est souverain mais comme son nom l’indique, est voué à laisser une identité à chacun de ses pays, ce que l’Ecosse revendique à nouveau mais jusqu’à quel niveau ?  Qu’en sera-t-il de la Catalogne espagnole ?

 

Remarquons un parallèle très simple lié au sport qui sert souvent à comprendre le monde : l’équipe de football d’Ecosse peut très bien affronter la France ou l’Angleterre en coupe d’Europe ou du monde mais il n’y a qu’une seule équipe d’Allemagne ou des Etats-Unis, tout comme de Suisse mais le canton genevois pourrait pourtant avoir son équipe … mais ils ne sont pas dans l’UE…mais Israël non plus d’ailleurs et pourtant elle joue la coupe d’Europe, comme la Turquie ! vous suivez ? Etonnant non ? Mais revenons dans le sujet.

 

L’Europe s’est construite par les traités et par la volonté des Etats. Elle peut se poursuivre pas une constitution et la volonté des citoyens. Pour les juristes, les traités peuvent faire office de constitution mais pour les constitutionnalistes, une constitution suppose un pouvoir constituant avec un organe élu et représentatif

 

Nous parlons de « pactes » pour donner envie et prise de conscience plutôt qu’imposer. L’Union fonctionne sur le principe de subsidiarité avec les Etats selon un principe fédéral.

 

Le droit européen engage les Etats qui fonctionnement sous le couvert d’actes constitutionnels que sont les traités, les règlements (quasi lois) ainsi que les directives, décisions, et recommandation applicables directement ou avec adaptation, donc sous un principe fédéral. « Les dispositions nationales doivent être remplacées par un acte de l’Union lorsqu’un texte détaillé commun à tous les Etats membres est nécessaire, dans le cas contraire, il faut dûment tenir compte des ordres juridiques nationaux »  (voir l’ABC du droit de l’Union européenne, Office des publications). Le système juridique fédéral permet de niveler les aspects économiques, sociaux et désormais écologiques (REACH) différents ou inexistantes entre les Etats  sans intervenir plus que nécessaire et avec subsidiarité dans les ordres juridiques nationaux. Même dans le domaine de la défense et de la sécurité, l’article 296 cherche à être gommé avec une  directive relative à la coordination des procédures de passation de certains marchés de travaux (…)  Enfin, l’union agit en régulation de la concurrence des entreprises en limitant même les aides d’Etat. Qu’est-ce donc sinon un système fédéral ? S’agissant de la finance, chaque banque centrale nationale met en œuvre sur son territoire une  politique monétaire unique, donc l’Union dispose déjà d’un système de banque fédérale. Enfin, la Pologne vient de refuser l’Interruption Volontaire de Grossesse, comme certains Etats américains sans que la commission ne s’en mêle.

 

En fait, le fédéralisme existe déjà dans les aspects tels que financiers, économiques et juridiques que s’est donnée l’Union pour la liberté de circulation des biens, des personnes et de sa monnaie. Mais l’Union ne porte pas encore son « chapeau » fédéral dans les domaines clés qui justement donnent légitimité à ce concept et une vraie dimension politique au-delà que technique et juridique.

 

Un regard courageux doit être désormais porté sur les éléments sensibles des anciens 2° et 3° piliers de Maastricht que sont la diplomatie, la défense, les relations extérieures mais également les politiques fiscales et sociales, qui sont les plus regardées par la population. Elles seront peut-être les éléments de stabilité. A cela rajoutons de vraies politiques industrielle et énergétique avec un fort effet de levier de travail potentiel en commun. Il convient désormais de travailler pour terminer l’édifice dans  une gouvernance claire. Cela me rappelle les négociations industrielles à l’OTAN, véritable vecteur d’intégration européenne, où les techniciens continuaient à avancer en espérant que nous allions parvenir à trouver les éléments de facilitation politiques.  (fin de la partie 1)

 

 

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La fenêtre de tir du « pacte keynésien » … c’est maintenant !

28 Octobre 2012 , Rédigé par francoischarles Publié dans #économie

La gauche a été élue. Cette crise et la théorie des cycles l’ont beaucoup aidée. C’est donc à elle que revient la lourde tâche de sortir le pays de la crise, de concert avec nos partenaires européens et en regard du pacte budgétaire. Il faut qu’elle prenne des décisions courageuses qui correspondent à son identité, celle d’investir sur le capital humain plutôt que matériel.

 

Elle doit marcher sur ses deux pieds, assimiler et faire assimiler qu’une intervention forte de l’Etat est également nécessaire sur la gouvernance et l’outil de production. La fenêtre de tir est encore ouverte sauf à mettre la France en danger. Personne n’y perdra son âme si chacun sait faire des efforts.

 

La droite doit savoir également reconnaitre sa défaite, se réjouir de la quasi-politique de droite menée, plus rapidement qu’en 1981, mais doit aussi donner à la gauche la possibilité d’utiliser sa clé de communication sociale et économique socialiste qu’il convient d’utiliser de façon cyclique en espérant qu’elle fonctionne. Car gare à la planche à secousse en cas d’échec et de reprise en main par la force comme l’a subit la gauche et Pierre Bérégovoy.

 

Par François CHARLES

Economiste, conseil en stratégie et management, ancien responsable de politique industrielle à la DGA, animateur politique

 

Nous ne sommes plus en guerre militaire mais en guerre économique.

 

N’ayant peur de rien si nous oeuvrons pour faire repartir la croissance qui, de fait, réduira le pourcentage de dette publique. Nous sommes conscients qu’il faut un coup de fouet. Mais, contrairement à F. Fillon, j’aime bien ce terme de pacte industriel et non plus de choc car la construction européenne semble fonctionner de cette façon, comme aux Etats-Unis. C’est ce pacte qui a fonctionné en 1936 quand nous avons pris conscience d’un certain retard. A part Louis Renaut à Billancourt et Marius Berliet à Vénissieux, qui n’avaient pas  voulu jouer le jeu de la transparence et du non enrichissement, les entreprises avaient accepté de travailler sans faire de profit et l’Etat avait accepté d’assouplir ses règles. Nous connaissons souvent ces dispositions dans l’armement et la défense, secteur budgétaire considéré comme une variable d’ajustement, impliquant choix et sacrifices. La France l’a également vécu après guerre dans l’union nationale et ceux qui se revendiquent du général de Gaulle doivent s’en rappeler.

 

La France semble être le pays de la protection sociale et l’Allemagne celui du dialogue et de la prise de conscience sociale. Production et social vont de pair. Par expérience, il est possible d’agir sur le social pour faire redémarrer la production en entreprise, encore faut-il en avoir le courage. L’Allemagne ne doit pas être un calque mais un référentiel. A-t-on suffisamment analysé comment elle a réussi sa réunification sans s’effondrer financièrement alors qu’il a été nécessaire de réduire le nombre de salariés par deux pour adapter les entreprises à un modèle capitalistique ? Seuls les pays nordiques ou anglo-saxons peuvent-ils s’en sortir ? Le latin peut également changer. Toujours par expérience, les ouvriers d’Etat étaient prêts à se retrousser leurs manches, voire même de changer de statut du moment que nous avions le courage de partager notre vision.

 

Sur le plan fiscal, comme je l’ai déjà suggéré, l’intervention de l’Etat peut intervenir dans la régulation par la TVA, taxe universelle et proportionnelle, avec pourquoi pas une TVA à la carte. Mais ce sont surtout les consommateurs nationaux qui font effort et les produits importés sont taxé à notre TVA. CSG et CRDS sont des taxes de surcharge qui devraient peut à peu disparaitre si la dynamique de croissance réapparait plutôt que persister par accoutumance.

 

L’Etat peut aussi intervenir sur la baisse des charges sur le travail comme le demande ce matin près d’une centaine de grandes entreprises pour leur redonner un peu d’oxygène. Pour revenir à l’Allemagne, seule existe une différence sur les petites entreprises. Les grandes entreprises s’intéresseraient maintenant aussi aux petites qui le subissent davantage alors que j’ai toujours vu le contraire dans les organisations patronales et professionnelles ? Medef et CGPME vont-ils enfin travailler ensemble ? Sont-elles enfin prêtes à mettre en place des accords sociaux unilatéraux ? Partageraient-elles une stratégie alors qu’en réalité elles sont dans une démarche d’achat ? Le chef de l’Etat, socialiste, peut-il avoir confiance ? La baisse de charge pourra-t-elle enclencher un effet de levier important ? Comment s’y retrouver ? Bien entendu, le chef de l’Etat n’oublie pas que le PIB se calcule aussi sur les emplois administratifs. Mais c’est le système productif des biens de consommation qui tire essentiellement la croissance.

 

S’agissant de la réduction du temps de travail et de la fiscalisation des heures supplémentaires, l’Etat ne peut toutefois obliger les entreprises existantes à embaucher et ce sont les agences d’intérim qui vont profiter de ces dispositions, tout en faisant baisser le chômage. CQFD.  Rappelons que la durée du temps de travail multi-salariée est de 10 h par jour, 48 heures par semaine avec un jour de repos.  Je ne suis pas non plus certain qu’il fallait également mettre en place un régime d’auto entrepreneur chargé au premier euro.

 

 Dans cette période de crise, les entreprises doivent pouvoir travailler à coût objectif, à livres ouverts avec bonus et malus mais aussi comme créancières. L’Etat peut demander de travailler « dans l’intérêt général », sans profit court terme mais avec prime de compensation à terme pour les entreprises qui auront accepté le pacte. D’autres peuvent aussi être récompensées à terme si elles acceptent de supporter la titrisation d’une partie des dettes existantes ou futures de l’Etat ou des collectivités. Et pourquoi pas ?

 

Après avoir tenté en vain de faire sortir les Ateliers Industriels Aéronautiques du cadre administratifs pour les rendre plus performants, et les inclure dans un club européen de maintenance, j’ai réussi, 7 ans après, à obtenir qu’une partie de leurs outils industriels étatiques soit ouverte contractuellement aux PME qui en auraient besoin pour éviter un investissement. La gauche peut continuer sur cette lancée pour enfin faire germer le portage entre petites et grandes entreprises que nous déplorons tous les jours dans l’export et la recherche.

 

La nouvelle banque est une avancée. Elle oblige désormais la Caisse des dépôts à gérer tous les fonds OSEO et FSI. Il s’agira aussi de prendre des risques et intervenir en haut de bilan. Les mici-dominici du redressement productif recensent les problématiques financières. C’est déjà une première étape mais il faut penser le changement plutôt que changer le pansement.  La gauche peut aller encore plus loin sur ce que la droite ne pouvait se permettre d’engager.

 

Il n’est pas forcément question de copier la spectaculaire croissance de l’URSS qui reposait sur une dynamique extensive de fabrication de biens de production, avec ses risques liés quant aux biens de consommation, mais plutôt se battre contre le chômage. L’Etat, comme les collectivités, peuvent intervenir en capital pour reprendre ou créer des entreprises dans les zones économiquement faibles mais avec dégagement programmé laissant le temps aux structures privées de prendre le relais. Avec un recensement efficace, le potentiel machine existe déjà, souvent inexploité voire inutilisé. Le potentiel humain existe aussi chez les jeunes souvent désoeuvrés et les chômeurs qualifiés ou non, pouvant être encadrés et vite formés par les retraités. La production doit bien entendu correspondre à une demande. Pourquoi ne pas réfléchir à la réalisation de produits bon marché car peu techniques, fabriqués moins chers et rapidement avec une main d’œuvre en salaire limité sur une période donnée ? Mais pourquoi ne pas demander aussi aux grands donneurs d’ordres de faire travailler des ateliers français, comme Lejaby a su le faire ou d’autres dans le domaine du luxe ?

 

Ce n’est pas forcément le rôle de l’Etat que de prendre en main la création d’entreprises, qu’elles soient EPIC, EPCST ou sociétés nationales ou quasi nationales. Mais il est mieux de payer des salaires que des allocations et nous avons su le faire dans le domaine industriel stratégique à la sortie de la guerre pour des entreprises qui sont maintenant privées. Cette politique de haut de bilan national,  même temporaire,  est possible avec un gouvernement de gauche pour sauver ou relancer des emplois car c’est son identité.

 

Bruxelles risque de tousser et ne pas aimer ces aides d’Etat déguisées mais si c’est bon pour la France et pour l’Europe fédérale afin d’augmenter la croissance et faire baisser la dette…

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DROITE FEDERALE EUROPEENNE

27 Octobre 2012 , Rédigé par francoischarles Publié dans #politique

Considérant tout ce que j’entends, constate et lis

 

Considérant certaines réalités sur le travail possible avec le FN, pourtant parti de Droite mais notamment quasi non impliqué dans la démarche européenne

 

Et en accord avec notre force motrice européenne,

 

j'ai donc rebaptisé Droite Fédérale en Droite Fédérale Européenne

 

qui reste sine die un club de réflexion

 

donc sans le FN

 

prochaine rencontre DFE à Dijon : le 15 novebre sur le thème de l'économie

 

documents à téléharger sur le site Droite Fédérale

 

 

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ce week end : l'heure d'hiver...

27 Octobre 2012 , Rédigé par francoischarles Publié dans #économie

 

cela me donne l'occasion de remettre sous les projecteur l'article de l'an dernier. il serait bon que les journalistes le lisent...

 

Coaching environnemental, social et financier : Heure d’hiver ou heure d’été ?

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A Travers son discours, l’UMP blâme … les Français

24 Octobre 2012 , Rédigé par francoischarles Publié dans #politique

Je ne vais pas encore plaire à mon camp mais je pratique une politique bienveillante et de prise de conscience plutôt que des petites phrases où « l’on se cache derrière son petit doigt ». Cette politique de l’opposition ne me plait pas car elle agit en victime comme si elle n’avait pas fait le deuil du pouvoir et comme si on le lui avait volé. Il est certain que de cette façon, l’UDI, voire le FN ont toutes leurs chances.

 

Alors que JF Copé était remonté en estime avec son franc parlé, même si le ramadan était en plein mois d’août (…), il devient, comme ses collègues de l’UMP, une fois de plus décevant en reprochant à F. Hollande de ne pas prendre de décisions courageuses. Et que dire de X. Bertrand en qui on pouvait voir une alternative possible ? Mais quel en sont l’objectif et les réalités ? Ne devrait-on pas plutôt se mettre au travail de fond plus que de forme comme Droite Fédérale le préconise notamment sur l’emploi ?

 

Par François CHARLES

conseil en stratégie et management,  animateur territorial et politique

 

Comme je l’ai déjà écrit, j’ai compris N. Sarkozy en allant visiter le tombeau de Napoléon et découvrant cette plaque qui disait à peu près ces mots : « les Français auront plus bénéficié de mon passage que de toutes les lois antérieures ». Il fallait aussi du courage mais tout était plus facile sous l’empire. Napoléon a été destitué par quelques défaites et non par les Français tant qu’ils étaient, certes, sous tension.

 

En trente ans de vie politique, tout ce que F Hollande a fait, il l’a pris à la droite. Ne lui reprochons donc pas de s’en inspirer mais sachons lui pardonner de ne pas tout prendre et de mener sa politique !

 

De quelles mesures courageuses parle donc l’UMP ? Pas de courage de lancer une politique de croissance ? De resserrer certains budgets et d’augmenter certaines taxes universelles ? Comment aurions nous fait à droite ? Mais où est donc cette baguette magique ? NS ne s’était il pas inscrit dans une politique de rigueur ?  Comment comptait-il faire si ce n’était arrêter quelques travaux, en réduisant certes le nombre de fonctionnaires, vite compensé par les collectivités de gauche. F Hollande n’est il pas courageux en tenant bon contre les écologistes afin de préserver le nucléaire et non l’abandonner comme l’UMP le scandait ? Ne reprend-il pas les mesures sur la taxe sur les transactions financières ? Ah oui ! Peut-être de ne pas avoir le courage de tenir bon face aux revendications plutôt à droite des entrepreneurs et des riches ? Ou alors de ne pas continuer la politique de l’emploi de la droite ? Pardonnez-moi mais je m’y perds.

 

Il faut reconnaitre les anciennes décisions courageuses de la droite et leur bienfondé dont elle n’a pas à rougir. Mais les deux camps ne doivent pas oublier que les élections ont été remportées par 52% des voix, que F. Hollande était un candidat du cœur, et que si les Français n’ont pas non plus élu une assemblée de droite, c’était peut-être par crainte de décisions encore courageuses, comme si cette assemblée pouvait faire revenir l’Empereur et l’action. Mais c’est cela la démocratie.

 

C’est une sorte de variante du jeu d’analyse transactionnelle de Berne « tu vois bien comme j’ai essayé » où l’UMP fait des efforts de compréhension, en vain, et laisse le peuple prendre la responsabilité du divorce après avoir tenté de faire lui-même des efforts. Nous verrons si les Français savent encore jouer aussi avec la gauche.

Et d’ailleurs, l’UMP aurait du analyser que selon la théorie des cycles avec effets post-crises économiques, la droite ne pouvait pas gagner les élections de 1981 ni de 2012, soit un quasi cycle Kongratiev. Alors arrêtons de blâmer et travaillons mais peut-être s’agit-il d’une activité qui justifie les indemnités de certains mandats ?

 

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L’Assemblée Nationale … des jeux

18 Octobre 2012 , Rédigé par francoischarles Publié dans #politique

        En train d’écrire un article sérieux à la fois technique et politique sur le fédéralisme européen, avec en bruit de fond la séance des questions à l’Assemblée Nationale, je ne peux m’empêcher de changer de sujet. Non seulement car je ne parviens pas à me concentrer mais surtout pour m’intéresser aux attitudes adoptées par nos représentants, parfois amusantes, parfois perturbantes. Merci encore à nos députés pour nous aider à comprendre autrement la politique, exercice courant depuis Mirabeau et Talleyrand. 

Par François CHARLES

Coach et  conseil en stratégie et management, animateur politique. *Bibliographie : Des jeux et des hommes, d’Eric Berne, Ed Stock

 Pour Eric Berne*, les jeux sont « une séquence relationnelle composée d’une série de transactions cachées, complémentaires, effectuées dans un cadre donné, avec un début et une fin, un mobile caché, un niveau psychologique non social, progressant vers un résultat bien défini avec un bénéfice attendu pour chaque joueur »

Lors du début de séance sur le budget, le chef du groupe parlementaire d’opposition prend la parole « Ya-t-il un pilote dans l’avion ? ». Et le Premier ministre de répliquer après avoir  échangé des regards avec président de l’Assemblée, lui demandant sans doute s’il voulait répondre : « merci pour vos questions, toujours aussi brillantes » « que dire de votre Président qui traitait son Premier Ministre de collaborateur ? » « Je ne suis pas là par hasard, j’ai la confiance du Président de la République et de la majorité vous, vous n’avez pas cherché les causes de votre échec ».

L’affaire aurait pu en rester là mais un ministre, a pris la place d’un autre pour répondre sur la dépénalisation du cannabis, d’ailleurs sans le faire sur le fond. Etait-ce pour mieux le protéger ? Peut-être pas.

Un jeu était en train de se dérouler, avec appât, amorce, message caché, point faible on mord à l’appât, réponse réaction, interlude de messages sociaux, coup de théâtre, confusion, stupeur mais toujours bénéfice final quasi toujours négatif.

Je parlerai ici d’une forme de jeu du « tribunal » qui peut comporter n’importe quel nombre de joueurs, où le président de l’Assemblée jouait sans doute les thérapeutes mais où les parties sont passées tout de suite au dialogue direct et où l’accusé a voulu apporter une autre réalité en demandant lui-même l’avis du public, la majorité de gauche, pour mieux se cacher derrière.

Après coup, qui est le plus honnête et qui a eu le plus de plaisir ? L’accusé qui n’a pas vraiment répondu, sans doute pour l’avoir assez fait dans les médias, mais qui a ensuite apporté la preuve de sa force ne permettant pas à un de ses ministres de se défendre tout en constatant la réalité des failles ? Les parlementaires de gauche qui affirmeront, lors de la pause, que le management était parfait… mais a priori surtout bien prévu à l’avance… ?

Ou est-ce l’opposition systématique et plaignante qui a montré qu’elle était présente, demandant même la « démission », comme dans un conseil d’administration où l’on peut virer le DG en une minute lors d’un vote,  oubliant sans doute qu’elle n’était pas majoritaire ? Mais n’a-t-elle finalement pas eu justification des couacs étant donné le musellement du ministre, tout en sachant qu’elle a eu tord car elle n’a pas fait avancer le schmilblick ? L’orateur n’était pas énervé mais étonnamment jovial comme d’ailleurs tout son groupe. Etait-ce pour mieux faire oublier que c’était le même bazar avant… ou pour mieux le rappeler ?   

Laissons les jouer. Dommage pour la France, mais si cela les amuse…

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mon engagement au CNIP de Cote d'Or a vécu ...

16 Octobre 2012 , Rédigé par francoischarles Publié dans #politique

bonjour

comme je l'ai écrit récemment

considérant l'impossibilité des relations de confiance au sein de l'UDI de Cote d'Or alors que je cherche un travail d'interdépendance

considérant le positionnement plus proche de l'UMP, tout en  conservant mes valeurs sociales libérales et écologiques responsables

et

en accord avec le secréataire général

je me désengage donc du CNIP de Cote d'Or

 

merci à celles et ceux qui suivent mes actualités

F CHARLES

 

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SENIORS ET RURALITE

16 Octobre 2012 , Rédigé par francoischarles Publié dans #territoires de Cote d'or

 

Dans cette série thématique sur la ruralité, l’accompagnement des séniors m’est cher car je l’ai vécu également avec les réalités rurales et citadines. J’apprécie chaque rencontre avec ces personnes qui ont des choses à dire et qui savent donner des signes de reconnaissance. Je ne reviendrai pas sur les questions précises déjà abordées dans les thèmes sur la santé et les transports puis dans les prochains notamment sur la sécurité ou le travail post 50 où naitront d’autres propositions.

 On ne se met pas assez souvent à la portée des jeunes enfants, qui voient le monde autrement avec leur petite taille. Il en est souvent de même pour les séniors, qui sont peu à peu dépendants dans de nombreux domaines, qui aimeraient bien souvent conserver un corps aussi agile que leur esprit, et qui sont une composante avec laquelle il conviendrait de compter davantage de par leur savoir, leur pouvoir d’achat et leur valeur ajoutée. Encore faut-il les reconnaître et savoir changer de lunettes. Les villes importantes semblent peu à peu le comprendre. Qu’attend donc le  monde rural ?

Par François CHARLES

économiste, conseil en stratégie et management, animateur politique territorial, Président de l’IRCE

Une tranche d’âge de plus en plus importante qui doit être considérée

Ayant travaillé un temps dans l’assurance de personnes et la gestion de patrimoine, je connais les réalités de la retraite et de la dépendance financière avec ou sans handicap. Nous gagnons un trimestre de vie par an et la moitié des jeunes filles qui naissent actuellement seront potentiellement centenaires. Il reste donc près de 35 ans de vie après l’âge actuel de la retraite avec des conditions bien meilleures qu’avant. Les séniors  doivent donc être considérés comme une force de consultation mais également de proposition. Au-delà de leurs besoins propres, leur mémoire et retour d’expérience nous éviterait parfois bien des efforts inutiles.

Ils doivent être présents dans la définition des Plan de Déplacement Urbain, PLU, SCOT et autres cartes communales, aménagement pour prendre par exemple conscience de l’importance de la suppression d’une ligne de bus.

Un besoin de structures adaptées

De par leur mobilité réduite, les séniors, comme les handicapés, sont dépendants des accès dans les bâtiments, les moyens de transport et même désormais à l’intérieur des villes de plus en plus piétonnes. Mais comme pour les handicapés, et au regard des investissements financiers, je considère aussi que tous les lieux anciens n’ont pas forcément besoin d’être aménagés si une bonne communication indique ceux qui le sont en respectant un large choix de services et de prestation pour éviter toute discrimination.

Un lien intergénérationnel à développer

Les échanges inter-générationnels sont précieux pour apprendre aux uns comment se servir d’internet, remplir des documents administratifs, faire les courses, etc . Mais il doit également exister dans l’autre sens comme par exemple pour aller chercher les enfants à l’école ou surveiller une maison. Ces liens existent mais méritent d’être davantage développés. Le chainon manquant est souvent l’expression et la mise en relation de l’offre et de la demande

Une segmentation doit être désormais mieux considérée entre d’une part le 3e âge qui peut aider et accompagner les jeunes ménages dans certaines tâches, transmettre des savoirs et faire vivre la ruralité et d’autre part le 4e âge étant davantage dépendant par des conditions de santé dégradées avec une grande dépendance et un quasi retour en enfance.

Les accompagner dans  la retraite

Le sénior doit pouvoir profiter de sa retraite, soit pour faire d’autres choses qu’il n’a pas pu faire dans sa vie de travail préalable. Il doit pouvoir voyager mais peut-être aussi mieux découvrir enfin son environnement. Il doit pouvoir également rester actif et ouvert à de multiples choses pour garder un esprit curieux et éveillé car on sait maintenant que les cellules du cerveau continuent à se régénérer pendant la vieillesse. A 65 ans, il lui reste encore de nombreuses années à vivre. Il doit pouvoir retrouver les autres dans un lieu d’intimité à lui. On peut y faire de la lecture, des jeux, aller « surfer » sur internet et pourquoi pas de la cuisine ! Il faut tout faire pour que la retraite ne signifie pas isolement et rupture du lien social, même et surtout dans les campagnes quand généralement les enfants sont partis à la ville ou dans d’autres régions. Mais ce lieu ne doit pas forcément être intergénérationnel car si les jeunes et anciens aiment à se retrouver, parfois par nécessité d’accompagnement de dépendance, ils ne sont pas forcément fait pour se côtoyer en permanence. Les conseils généraux développent de nombreuses solutions et doivent poursuivre leurs efforts sur la sensibilisation à internet qui est une vraie solution de conservation du lien, même derrière un ordinateur. Si les réseaux SAT21 se sont développés en Cote d’Or pour tout âge, ils devraient aussi s’intéresser aux anciens dans les villages. On peut aussi se demander pourquoi certaines sous-préfectures comme Montbard n’en disposent pas. Enfin, les séniors représentant souvent désormais la tranche d’âge la plus grande dans nos campagnes, il est également possible d’imaginer dans chaque canton des navettes spéciales séniors adaptées.

Un meilleur accompagnement vers la dépendance et la fin de vie

Si on vieillit plus mais mieux, la dépendance apparait tôt ou tard à des âges différents en fonction de nombreux facteurs. Et elle a un coût, parfois étonnant.

La maladie d’Alzeimer se développe avant 65 ans pour toucher de façon croissante plus de 3% au-delà. Les initiatives mises en place en Cote d’Or grâce au plan Alzheimer doivent se généraliser. Une personne atteinte de ce mal ne peut plus rester seule, surtout en campagne, sans forcément devoir rentrer dans une maison médicalisée. La solution inter générationnelle existe mais les séniors ensemble peuvent aussi s’entraider et se comprendre dans la limite de leur dépendance.

De nombreuses de maisons de retraite, plus ou moins subventionnées ou médicalisées, existent avec des coûts souvent très élevés. Les hôpitaux de petites villes de campagne sont également devenus des maisons de retraite médicalisées avec la nécessité de personnels compétents. Mais il apparait souvent que les personnes préfèrent rester dans leur maison et nous devons le prendre en compte. Il est parfois mieux que les personnes âgées restent chez elles dans leur univers mais avec un lien préventif, permanent et organisé. Certains systèmes d’alerte faciles d’utilisation existent déjà mais devraient être reliées à une personne de proximité dans chaque village et non aux services de secours. L’Etat pourrait aussi inciter les particuliers à participer aux coûts de la dépendance pour eux, leurs proches ou quiconque à travers les contrats d’épargne ou de prévoyance adaptés.

Après avoir vécu une expérience personnelle, et visitant parfois certains établissements, je pense que certaines assistantes de bien être ou médiateurs, devraient circuler dans les hôpitaux ou maisons de retraites publiques, voire privées, pour le recueil des remarques que les pensionnaires, infantilisés, n’osent pas faire ou que les personnels permanents ne prennent pas en compte. Par ailleurs, l’accueil des familles mériterait d’être davantage développé.

Mais les séniors peuvent continuer à apprendre, transmettre et également accompagner en valorisant leurs savoirs, savoir faire et savoir être

Les séniors peuvent aussi être actifs et essaient de l’être. Ils leur manque parfois l’opportunité de le faire. Ils peuvent intervenir  dans le bénévolat ou dans l’entreprise et ils peuvent aussi être une chance pour la ruralité. Ils peuvent aussi créer de l’activité économique.

Il convient d’aller au-delà des jumelages de bonnes relations et de créer de vraies dynamiques culturelles, éducatives et économiques pour la vitalité des territoires. Il est possible de bénéficier de la dynamique européenne pour les citoyens. Par exemple, le programme Landworker crée des centres de formation pour adultes en milieu rural à travers un programme d’éducation tout au long de la vie. Des centres d’apprentissage intergénérationnel sont créés entre des enfants et des personnes de plus de 55 ans en difficulté ou atteintes de handicap. Le bénévolat international peut être facilité par le programme « still active » etc.. mais il est possible d’initier certaines actions nouvelles.

Les séniors peuvent aider à lutter contre l’illettrisme dans des ateliers de lecture pour toutes les classes d’âge et dès l’apparition de la défaillance, comme au Canada. Ils peuvent servir de tuteurs en entreprises comme cela se développe peu à peu. Les associations CRA de transmission d’entreprises ou EGEE doivent donner d’autres envies en ruralité.

Impliqué dans l’hôtellerie et le tourisme, je sais que les séniors sont une clientèle importante mais ils peuvent aussi être une source d’accompagnement pour visiter des sites avec la richesse de leur savoir.

Par ailleurs, au même titre les entreprises savent parfois créer une filiale avec des personnes sous-employées, les séniors peuvent aussi se réunir sans avoir besoin de se mêler aux jeunes générations pour créer de la valeur ajoutée marchande sous forme d’entreprise ou associative dans les règles des dispositions concurrentielles actuelles ou à assouplir.

Enfin, de par ces contributions, en plus de leur pouvoir d’achat important, les séniors mériteraient de bénéficier d’une fiscalité adaptée.

Mise en place de structures d’accueil et d’échange

Besançon a mis en place une maison des séniors, après proposition du conseil des sages en 2008 et l’adhésion des élus et du CCAS. Il s’agit d’une structure d’accueil, d’écoute, et d’accompagnement de recherche de solutions, spécialisée sur les questions du vieillissement. Située au centre ville, elle est destinée aux retraités de tous âge, familles, professionnels concernés. Le but est de faire vivre la citoyenneté en dehors du monde du travail et faciliter l’accès aux droits et aux services pour les personnes fragilisées et pour leurs familles. Elle est soutenue par le réseau gérontologique bisontin, le département du Doubs et désormais de nombreuses autres structures

La prise en compte de retours d’expérience et d’une vision différente

Mais au-delà de structures d’accueil, certaines grandes villes ont lancé des actions avec des noms différents. On trouve des « conseils des anciens » comme à Mulhouse, des conseils des sages à Blois, à Chalons sur Saône, Dijon ou Besançon ou autres Conseil des aines ou des séniors.

Ces conseils sont des associations structurées sous l’autorité des villes,  uniquement consultatives, qui peuvent émettre des propositions ou recueillent des missions d’études mais n’interviennent pas dans les décisions et ne sont pas des structures d’opposition. Ils sont généralement rattachés à la ville, créés par les élus, peuvent être dissouts par eux, sont constitués de membres désignés ou tirés au sort généralement retirés des activités et âgés de plus de 55 ans, avec obligation de réserve

Certaines villes sont « amies des ainés », selon le label et le réseau mondial de l’OMS comme à Besançon, Dijon, Angers, Lyon, Rennes et dans le réseau francophone. Dijon et d’autres grandes villes ont développé des activités de socialisation, de jeux de société, de sports adaptés, de bus gratuits. Dijon a créé un  observatoire de l’âge présidé par le maire avec cinq collèges  représentant les élus, les habitants, les représentants, les retraités, institutions et experts dans le cadre de « mieux vivre la ville ». 

Les villes de plus de 80 000 habitants, comme Besançon, savent faire cohabiter ces conseils avec les commissions de quartier. C’est une bonne chose car si ces commissions sont mixtes, les « lunettes » des séniors peuvent être diluées et moins entendues. Enfin, l’ancien ministère des solidarités et de la cohésion sociale a créé le label « bien vieillir ensemble » et les petites villes de plus de 8000 habitants peuvent être membres de l’association « vieillir en France ».

Aujourd’hui plus de 500 structures de conseils de sages ou assimilées existent dont trop peu en Cote d’Or et quelques unes ailleurs en Bourgogne dont Chalon sur Saône, Montceau-les-mines et Nevers

La ville de Saint Apollinaire est un modèle particulier intergénérationnel.  

Je pense que certains conseils pourraient également être indépendants comme le Conseil économique et social ou la Cour des Comptes en organisant notamment des consultations régulières chez les habitants et dans les maisons de retraite qui sont de véritables viviers de sagesse et de réflexion. 

Une fédération des villes et des conseils de sages 

Sous l’impulsion et initiative d’une ancienne personnalité politique installée en pays de Loire, une fédération s’est créé il y a 10 ans avec pour mission d’essayer de partager les retours d’expérience et les bonnes pratiques dans une optique d’optimisation des conseils de sages. Près de 60 villes y ont adhéré avec validation du conseil municipal. Après de bons premiers résultats, avec des élus mieux éclairés face à leurs décisions,  une volonté prochaine est de créer une base de données. Une proposition de loi serait à l’étude pour instituer le conseil dans la réforme territoriale. Le prochain congrès d’octobre devrait traiter du logement, de l’énergie et de l’urbanisation

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Les anciens peuvent être des laboratoires d’idées non pas seulement pour eux mais pour la société toute entière.   La ruralité et chaque chef lieu de canton doit pouvoir voir dans les séniors une chance de vitalité et non une contrainte ou un poids. Les structures et initiatives citées  existent en ville de plus de 5000 habitants mais quasi inexistants en ruralité. Elles ont toute leur place dans chaque chef lieu de canton et au salon des maires de France et de nouvelles dispositions énoncées pourraient être adoptées. En Cote d’or, où nous sommes dans la ruralité, à part à Dijon et Beaune, il est temps que les petites villes représentatives comme Montbard (sous préfecture), Auxonne, Chatillon, Semur en Auxois, entament une démarche active. Tous ces éléments mériteront un prochain regard comparatif européen.

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