LA SEANCE DE PRACTICE SPM® DU GOLFEUR
Comme toute personne dans sa vie professionnelle ou personnelle, le golfeur peut réussir à atteindre ses objectifs. Il le fera si possible dans une approche globale, en passant en revue les contenus des concepts golf & type de connaissance de soi et de golf & brain sur les techniques stratégiques, opérationnelles et mentales.
Grâce au modèle SPM® (Stratégie, Processus, Psychologie, Marketing, Management, Mental) de NOVIAL® le golfeur saura se préparer et mettre en œuvre certaines méthodes mais avec ses préférences qui ne seront pas forcément celles de son voisin.
Par François CHARLES*
Nous sommes samedi. Paul, notre golfeur vient de quitter son domicile et est en voiture sur le chemin du terrain pour une séance de practice puis un parcours avec des amis avec cependant l’enjeu de payer le repas. Parfois en semaine, l’enjeu est la signature d’un contrat… A-t-il passé la ligne imaginaire ? A-t-il fait le deuil des embarras du travail, de la dispute avec son épouse la veille, du fait qu’il part encore un samedi ? A-t-il fait le point sur sa pyramide de Maslow pour connaitre quels étages avaient pu être fragilisés pour éviter d’y penser en jouant en regrettant même d’être venu ? A t il fait le plein de « fioles de potions magiques » (PNL) qui aideront son cerveau à se remettre en attitude positive mais seulement à certains moments en se rappelant qu’il ne doit pas en abuser et que, comme le dit son médecin, « les antibiotiques, c’est pas automatique ».
Il se connait bien. Sa préférence introvertie, plutôt qu’extravertie, (MBTI) fait qu’il profite de cet instant seul en voiture pour se ressourcer loin des bruits et des contacts. Il fait le deuil de la réunion un peu houleuse de la veille. Il décidera qu’il passera la ligne imaginaire à la sortie de sa voiture. Mais le fera s’il estime qu’il est prêt avec toutefois un maximum de 2 minutes après avoir éteint le moteur. Cela le forcera à entrer en action et aller de l’avant mais en respectant cette période et restant dans sa bulle même si des mais le voient arriver sur le parking. Après avoir passé le déni et la colère des événements passés, il profitera de la nationale pour le marchandage et se reconstruire. Que gardera t il dans le tamis ? Il ne le sait pas encore. Il sait par contre que l’exercice est difficile et décide de prendre une de ses fioles de potion magique « golfique » ancrée et sauvegardée comme un fichier d’ordinateur. Il se revoit sur ce magnifique parcours de St Germain en Laye où il avait joué moins cinq sur le retour. Quand il le voulait il pouvait être serein et fort.
Arrivé sur le parking, il se souvint aussi de sa préférence structurée plutôt que flexible, lui permettant d’être rassuré sur l’aspect logistique. Il avait regardé la météo la veille pour connaitre l’équipement à ne pas oublier afin de ne pas faire effort mentalement et inutilement pour compenser tout oubli avant le parcours. Il se rappelait trop l’épisode de la pluie qu’il avait sous-estimée la semaine dernière et qui lui avait gâché les premiers trous. Il sait qu’au golf, le mental représente 90%, le physique 8% et la mécanique 2%.
Il sort son sac ou apparaît son blason et surtout sa devise : « confiance et efficacité »
Avant de se rendre au practice, il décide de respecter le PRAJI des règles de vie du club avec le rituel des salutations en adaptant ses mots en fonction de chaque personne après avoir dit bonjour mais sans trop écouter les empathiques, ni jouer avec les rebelles et les persévérants ou se faire mal avec les promoteurs. Il ne veut pas perdre le bénéfice du ressourcement mais comprend, par sa vision partagée des choses et des comportements, que son ami Georges ait besoin de se ressourcer quant à lui en allant voir les autres.
Il prend la direction du practice. Un autre rituel et élément contrôlable important l’attend : l’échauffement avant de mettre les pieds sur le tapis, trop oublié des golfeurs mais ô combien important pour l’attitude et la culture sportive surtout pour ce sport dont les gestes très complets font travailler de nombreuses parties du corps et peuvent être d’une violence, notamment à l’impact ou en cas de loupé.
Aujourd’hui il s’accorde 15 minutes de practice sans exercice particulier à régler. Il essaiera de mettre en pratique les derniers enseignements de son coach technique tout en respectant la méthode de son coach méthodologique et mental. Il va rester équilibré dans l’acquisition et l’exploitation de son potentiel entre les deux approches. L’objectif sera de vérifier l’équilibre énergétique, émotionnel et technique. La période où il jouait bien un jour sur deux est terminée. Il est désormais capable de commencer à bien jouer dès le premier trou et surtout sans trop chercher à se rassurer sur le practice mais en considérant plutôt cette phase comme un parcours sans filet plutôt qu’un lieu rituel d’échauffement.
Il tentera de rester dans la force introvertie de sa bulle sur le practice et le dire aux autres qui sauront peut être respecter son isolement
Sa motivation est perfectionniste mais il doit aussi apprendre à aimer le jeu comme un épicurien et se faire plaisir. Il sait aussi aider les autres et intervenir en modérateur, sans efforts mais parfois même un peu trop en oubliant de se concentrer sur son jeu.
L’originalité, pas rapport aux autres locataires du practice, est qu’il dispose ses clubs comme pour jouer le parcours. Après une toute petite phase d’échauffement musculaire et de ressenti du practice avec chaque club, il se permettra un coup d’essai non frappé et non mangeur d’énergie hors balle par coup tapé avec balle, comme sur le parcours. Aujourd’hui il abordera les 5 premiers trous en essayant de vivre et de visualiser le parcours qu’il connait bien. Si cela n’avait pas été le cas, il aurait soit fait une reconnaissance, soit pu se servir du livre de parcours à disposition au club, soit imaginer le parcours en misant sachant aller sur son côté conceptuel, soit enfin reprendre un ancien parcours pour simplement se mettre en condition.
Il liste d’abord les éléments contrôlables. Il s’aperçoit qu’il n’a pas coupé la sonnerie du téléphone mais que cette fois-ci il a mis sa bouteille d’eau dans son sac. Quant aux éléments incontrôlables, il ne connait pas un des quatre joueurs de la partie prochaine ni le joueur de practice à sa gauche mais maîtrise le parcours et avait prévu la météo comme les travaux sur la route qui auraient pu le mettre en retard. La position des drapeaux lui importe peu à son niveau encore moyen. Il espère que le bunker du 3 a été rempli pour éviter la lèvre trop frontale et que cette fois les jardiniers vont les laisser tranquilles…
Stratégiquement, il souhaite aujourd’hui faire une moyenne d’un au dessus du PAR et être en avance en terme de points au départ du trou n° 10 à cause de la difficulté des 12, 14 et 16 (quoi, pourquoi, quand). C’est un objectif mesurable, réaliste et réalisable et déterminé dans le temps (SMART). Reste ensuite la suite de l’ « OPACQ » (où, quand, quoi, pourquoi, …) pour l’atteindre.
Revenons au practice où Paul pourrait aussi appliquer cette stratégie. Il va aborder le trou numéro un. C’est un PAR 5 de 465 mètres. Il sort donc son driver, place sa balle et se recule derrière le tapis et la ligne imaginaire. Il va utiliser sa force introvertie pour analyser ses forces et faiblesses par rapport aux opportunités et menaces qu’il peut rencontrer sur le trou (SWOT). Mais pas trop longtemps il le sait. Il va utiliser sa force pratique « S » qui lui donne les détails. Il devra les assembler en allant aussi sur sa zone d’ombre opposée conceptuelle « N » en position d’hélicoptère. Cela lui permettra de voir les différentes options de jeu, et d’en faire une synthèse, comme par exemple envoyer la balle à droite de l’arbre. Mais il aura aussi réalisé une analyse de risque du coup d’après avec d’une part l’impact en terme de coût énergétique, de délais de parcours et la performance et d’autre part la probabilité d’apparition du risque, par exemple significatif vers cet arbre ou vers le bunker proche du point d’impact d’un bon drive (AMDEC). Il sait que son côté « F » lui joue des tours et que parfois il devrait être plus raisonnable.
Et il devra choisir cette option avant de décider de jouer et surtout de passer sa ligne imaginaire. Il devra « faire son affaire à la petite voix » qui lui dit, à l’adresse, qu’il risque de louper, avec un impact énorme sur son mental. Il sait que contrairement à Pierre plutôt « S », il prend les choses très à cœur comme un « F », que sa ligne de flottaison émotionnelle entre la perception, le ressenti et l’expression est très basse et que s’il loupe son coup ce sera de sa faute. Pierre, lui, prend cela pour un processus qui ne l’atteint pas, même si parfois il devrait venir le rejoindre mentalement quand il perd sa balle pour partager ce souci et cet effort personnel.
Il sait d’ailleurs que si sa tête va bien, il se mettra bien à l’adresse en mettant toutes les chances de son côté. Certains golfeurs viennent jouer pour le plaisir d’un ou deux coups réussis, d’autres pour gagner. Après un coup d’essai avant de passer la ligne imaginaire, le premier coup part, moyen. Paul commence à passer en revue les phases de deuil dès la fin de son swing pour bien aborder le second coup et évacuer le fait qu’il a peut être pris la mauvaise option (GROW). Il a compris certains points techniques (…) qu’il faudra revoir avec le Pro. Il visualise l’endroit où peut se trouver sa balle, sous cet arbre. L’objectif qui était d’atteindre le green en trois coup est désormais compromis, reste possible mais est ramené à 5/10. Paul marche « sur ses deux pieds » et va alors mettre en place certaines mesures, sécuriser son jeu sans pour autant prendre une fiole de potion magique pour l’instant car il n’est pas en danger.
Revenu derrière le tapis et la ligne imaginaire, il voit le drapeau accessible mais imagine un fairway non tondu, sans être dans le rough. Il pourrait se rabattre sur un fer plus ouvert mais en se mettant en position META et en allant sur sa zone d’ombre « N » il voit aussi les branches qui risquent de gâcher son coup. Il en déduit donc qu’il pourra tout de même taper un fer quatre pour assurer la trajectoire en se souvenant des détails que le Pro lui a enseigné pour le grip. Il en profite pour faire un SWICH pour faire disparaitre ces branches. C’est maintenant qu’il prend son fer. Avant il aurait pris le 4, puis repris le 7 puis repris le 4 et embrouillé son cerveau et consommé de l’énergie. Il recommence le rituel, muselle la petite voix et franchit la ligne. Il se met correctement à l’adresse et swing….
Il recommencera avec son fer neuf. Sa balle est maintenant sur le green, il la voit, l’imagine. Son back swing se termine correctement . Il recharge la batterie.
Paul pose son club, enlève son gant pour mieux imaginer ressentir son club, casser l’accoutumance et gérer sa courbe énergétique. Il prend son club et s’imagine putter. Il peut même le faire sur le tapis. A quoi bon s’entrainer sur un putting green qui ne correspond pas forcément à celui que l’on retrouvera sur le parcours, sauf à doser l’hydrométrie. Et il recommencera cet exercice deux ou trois fois. De cette façon il sera prêt dès le premier trou sans faire une trop grande pause avant de jouer pour rester dans la mémoire musculaire. Il saura aussi tirer trois éléments de feed-back de cet exercice
Sur le parcours il pourra mettre en œuvre l’interaction avec les autres, son interdépendance au terrain, sa gestion du stress sur chaque obstacle potentiel ou vécu, sa victimisation, son 5S, etc … mais avec l’impression de marcher sans peur sur la ligne qu’elle soit à même le sol, comme dans ses entraînements de judo, ou à 5 mètres de haut sans peur et avec efficacité.
*coach en stratégie, management et développement personnel, golfeur, créateur des concepts SPM®, golf & type® et golf & brain®
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Un chariot de course par trimestre dans un lieu à prix bas
En faisant mes courses hier à Auxonne, j’ai discuté, comme parfois, avec la consommatrice qui me précédait à la caisse lors d’un passe temps. Il s’agissait de la grosseur des chariots de courses. Après analyse avec l’hôtesse de caisse, nous sommes parvenus à définir la valeur d’un chariot moyen, de son contenu, de sa fréquence et de la situation économique.
Après avoir plaisanté sur l’offre d’un chariot de façon régulière, j’ai finalement retenu d’analyser cette idée en leur annonçant que je proposerais que l’Etat ou les collectivités puissent offrir un soutien potentiel au-delà des cagnottes déjà offertes par les grandes surfaces à celles et ceux qui en avaient le plus besoin.
J’ai promis de faire paraitre un article le lendemain mais il faudra une réflexion plus grande pour analyser toutes les réalités et définir les options pour faire que cet objectif réaliste devienne réalisable et déterminé dans le temps. Cela m’a rappelé que 15% des projets en entreprise naissaient à la machine à café …
Par François CHARLES
économiste, sociologue, conseil, coach et formateur
animateur politique
L’abbé Pierre en son temps, le secours populaire, la croix rouge, Coluche et les restaus du cœur ensuite ont créé des structures et des systèmes d’accompagnement, au départ temporaires, qui se substituent souvent à certaines défaillances de l’Etat. Ce dernier fournit néanmoins des salariés détachés pour le Samu Social de Paris mais avec des maisons d’accueil ou règnent généralement insalubrité et violence.
Ancien bénévole international à l’Ordre de Malte et ayant participé à plusieurs maraudes d’assistance aux SDF avec le Samu Social de Paris, je suis toujours à l’écoute des besoins et conscient que ce ne sont pas forcément ceux qui réclament qui en ont le plus besoin et qu’on ne peut forcer une personne à intégrer une structure d’accueil.
Parmi les réalités à prendre en compte figurent :
- qu’il vaut parfois mieux donner de la nourriture et des biens de consommation que des subventions dont on ne sait pas ce qu’elles deviennent comme quand par exemple on donne un pièce pour que la personne aille finalement s’acheter de l’alcool ;
- que de nombreuses personnes qui ont besoin d’aide ne demandent pas ou n’aiment pas forcément le montrer et qu’il convient de préserver une certaine intimité ;
- que l’on peut très bien se nourrir dans les circuits de distribution à prix bas, généralement intégrées dans de grandes chaînes de distribution ;
- qu’un fonds étatique abondable par les entreprises et les particuliers pourrait être créé avec ou non avantages fiscaux
L’objectif serait donc d’offrir un chariot de course chaque trimestre pour une valeur de 100 euros dans un lieu à prix bas à la place ou en complément de certaines subventions sous forme de genre de tickets restaurants désormais acceptés en grandes surface pour certains biens de consommation
Ce montant moyen pourrait varier en fonction de la taille du ménage. Comme ma proposition de TVA à la carte, il s’agirait de définir un certain nombre de critères pour en bénéficier et tous les courants de pensées doivent participer à cette réflexion pour l’intérêt général éviter toute dérive et tout abus.
POUR UNE VRAIE POLITIQUE INDUSTRIELLE
Nicolas Sarkozy prend son téléphone et une usine (et pas une entreprise) est sauvée par un grand patron acceptant l’idée de possible diversification des salariés et s’engageant à acheter la production mais avec quels risques et pour combien de temps ? Merci monsieur le Président et merci à cet industriel du luxe. On se souvient aussi du Président Chirac super VRP à l’export et sûrement sans calcul politique pour faire référencer nos entreprises. Je dis bravo car j’en ai fait autant dans l’administration et continue à essayer de le faire dans mon nouveau positionnement pour préserver notre industrie et nos services.
Par contre, on voit que le porteur de sens est en fait manager opérationnel pour éteindre le feu comme un général reprenant la baïonnette. Outre le fait que cela semble naturel chez ces chefs d’Etat, où certains « facilitateurs en dehors du cadre », parfois même blâmés pour leurs actions, cela démontre néanmoins un sempiternel manque d’efficacité ou de vision, voire de dysfonctionnement assourdissant des ministères, des chambres de commerce et des régions, qui pourraient « penser autrement pour agir autrement » avec un certain décloisonnement national.
Cela démontre également un manque de lien permanent, sauf en cas de besoin, entre l’entreprise, les collectivités et l’Etat. Et ne venez pas me dire que cela marche ! Lors des Etats généraux de l’export en Bourgogne, j’avais l’impression d’être à l’âge de pierre ! Je pensais que l’intelligence économique était passée par là…
Par François CHARLES*
* conseil en stratégie et management en Europe, économiste, ancien responsable de politique industrielle et d’intelligence économique à la DGA, au ministère de la défense
L’absence d’intérêt du ministère de l’économie et de l’industrie sur ma demande de décision politique d’ouverture des moyens industriels des derniers ateliers industriels étatiques, au profit des PME me désole. Je profite de cette occasion pour réaffirmer ma vision de transformer la maintenance aéronautique militaire en établissement public ou société nationale pour une meilleure responsabilisation, transparence des coûts, et efficacité en partenariat naturel ou forcé avec les entreprises privées du secteur.
En politique générale, j’enseigne que l’objectif d’une politique est d’établir « une règle de conduite décidée pour une certaine période de temps en vue d’atteindre certains objectifs généraux ». Elle se rapproche de la stratégie qui pose les questions quoi ? pourquoi ? et quand ? Elle est une « orientation fondée sur la base d’une analyse multicritères visant à atteindre, ou non, de façon déterminante et à long terme, un certain positionnement contre certains adversaires avec un impact sur les activités et structures de l’organisation »
Cette politique, qui doit donner une vision, un cap, peut être libérale et sociale dans le sens où elle doit définir le cadre de travail mais ensuite inviter les entreprises à y venir travailler à livres ouverts, à couts objectifs, avec bonus et malus sans oublier les composantes humaines et certaines réalités. Libéral ne veut pas dire laisser faire.
La politique industrielle n’est pas que financière même si sauver une usine, c’est aussi trouver une solution financière. Il s’agit de revoir la base de la stratégie commerciale et industrielle, ainsi que l’organisation. Parfois les sociétés de capital risque sont de vrais acteurs de politique industrielle car ils préservent pendant une certaine durée des joyaux qu’ils ont vus comme stratégiques et porteurs en espérant que cette fois la fée « repreneur » se penchera enfin sur leurs berceau quand ils se retireront.
Des fonds sont créés pour aider les PME comme la Corée le faisait longtemps avant nous. Je pense que l’Etat doit prendre certaines prises de participation dans les industries ou sociétés de service identifiées comme stratégiques depuis 10 ans et prendre une place de co-décision en respectant la prise en compte des réalités de la concurrence et de l’entreprise. Je soutiens également la possibilité, par les régions, d’intervenir en haut de bilan d’entreprises stratégiques à préserver ainsi que la création de fonds régionaux.
Par expérience, certaines entreprises bénéficient ou se sentent prisonnières, en fonction des dossiers, de la tutelle ministérielle notamment dans l’armement et dans le transport aérien. Dans le premier cas, le vrai contrôle réside l’interdiction d’exporter. Même majoritaire, l’Etat ne tient pas à s’investir et remplacer le rôle de l’industriel et traite de dossiers au cas par cas au bon vouloir et derrière la puissance de ce dernier. Ceci n’est pas acceptable. Les fonctionnaires nommés en conseil d’administration diront peut-être le contraire et leur compétences limitées du fonctionnement des entreprises y est sans doute aussi pour quelque chose.
Une politique industrielle passe par la capacité à donner l’exemple et agri avec force et vision pour l’emploi des fonds publics. Quand on voit les résultats souvent sans aboutissements des alertes courageuses de la Cour des Comptes, comment pouvons-nous aborder une politique industrielle ! Et que dire des autres domaines comme par exemple la politique sociale, de santé et des transports que j’aborderai dans un autre article.
S’agissant du domaine automobile, par connaissance des marchés et réalités internationales, je respecte la décision du président de Renault de fabriquer à l’étranger tout en conservant certains organes clés de valeur ajoutée en France comme les batteries et les boîtes de vitesses ou les moteurs. Mais ces voitures doivent-elles être vendues en France ? Certainement pas. Mais n’oublions pas qu’il s’agissait d’une anomalie comme quand trois dirigeants ont été accusés, sans preuves, d’espionnage économique. N’oublions pas que la LOGAN, qui était destinée pour les marchés extérieurs, a créé un vrai bouleversement inattendu du marché français de la petite voiture quand elle a été exposée et que tout le monde l’a désirée. Et pourquoi est-elle donc commercialisée sous la marque Renault en dehors de nos frontières ? Elle a eu le mérite d’assainir le parc français en voyant revenir des voitures de 500 000 km. Je considère qu’une fabrication en Europe sauve une certaine logique avec des coûts du travail moindres encore au Portugal ou dans les pays de l’Est mais peut être plus pour longtemps. Que Carlos Ghosn n’oublie pas non plus que la gestion de projet à coût objectif de la Twingo est restée un modèle et que maître d’œuvre et sous-traitants peuvent travailler ensemble, ces derniers pouvant eux-mêmes aller chercher d’autres solutions.
Réinstallons une vraie politique industrielle comme nous l’avons vécue avec le Général de Gaulle, et comme continue à le faire le Japon mais avec cette fois des réalités européennes.
Une vraie politique industrielle signifie une stratégie partagée entre niveaux industriels pas uniquement à cause d’un système d’information ou d’une normalisation commune mais pour une anticipation des besoins, des investissements, des carnets de commande pour éviter que certains sous-traitants aient affaire à des « acheteurs ». Attention en cela aux discours de certains dirigeants de grands groupes qui ne correspondent pas à la réalité du terrain. Une vraie politique industrielle signifie des prises de participation dans les groupes ou entreprises jugés stratégiques pour nos intérêts vitaux ou signifie opérer une vraie force de tutelle pour avoir un mot à dire même si le dirigeant ou l’actionnaire majoritaire veut abandonner ou en faire « à sa tête » refusant tout contrôle parfois nécessaire, alors même que l’Etat est propriétaire à 97%. Une politique industrielle signifie un portage qui ne fonctionne absolument pas aujourd’hui au niveau national entre les entreprises de taille différente et une veille sur la continuité des liens avec les PME nationales dans le cadre des marchés exports et notamment de haute technologie. Cela signifie savoir mettre les PME sous « couveuse » en incubateur sous l’ombrelle des groupes ; cela signifie une vraie définition, un pilotage et un suivi courageux des objectifs avec recadrages potentiels ; cela signifie d’établir une optimisation financières et qualitative des initiatives de recherche nationales, régionales, transrégionales, et la stabilisation voire la réduction des pôles de compétitivité. Je salue en passant la réduction du nombre de bases de défense dans un souci d’optimisation industrielle et opérationnelle.
Cette politique industrielle peut être régionale mais dans une dynamique nationale et dans des réalités et une vision européenne, en évitant de faire « des coups » mais en développant plutôt une vraie stratégie et des objectifs précis, mesurables, réalisables et déterminés dans le temps. Il ne s’agit pas d’établir in fine un état des actions avec comptabilisation des sommes investies. Les retours d’expérience régionaux comme par exemple Alizée en Cote d’Or dans le domaine administratif, doivent être partagés au niveau national pour une optimisation des actions en considérant que la concurrence entre régions doit se faire au niveau européen et non pas au niveau national.
Et pourquoi pas une politique industrielle européenne intérieure cohérente avec sa politique extérieure ? Elle passerait par une vraie segmentation du travail comme celle d’Airbus avec des savoir-faire complémentaires, certes difficile à faire dans le domaine de la haute technologie, chacun voulant tirer la couverture à soit de par la valeur ajoutée qu’elle représente ; elle passerait par une révision de la vision de la concurrence et une protection des savoir-faire dans un Buy European Act, comme le Buy Americacn Act, privilégiant les achats européens sans interdire les autres. Cette protection commune limiterait certainement de facto la surveillance et la limitation de l’intervention des Etats de façon souveraine pour ne pas fausser la concurrence. Enfin, une vraie politique industrielle européenne trouverait sa voie au sein des affaires industrielles de défense au sein de l’OTAN, véritable lien d’échange en dehors des processus traditionnels de l’Union et vecteur d’intégration européenne.
coaching attitudes, sachez reconnaitre vos interlocuteurs dans la vie privée, professionnelle ou... politique !
connais toi toi même mais connais aussi les autres pour anticiper leurs attitudes, éviter les pièges de la mainipulation ou éviter les crises violentes
passons en revue quelques profils PROCESS COMM d'analyse transactionnelle
certain(e)s aiment l'action, veulent être forts et attendent que vous le soyez .Ils ou elles sont sur le processus mais pas dans le contenu et attention, si cela ne se passe pas comme ils le veulent, ils vont manipuler par de la gentillesse...puis ensuite vous blâmer et surtout ne prendre aucune part de responsabilité pour ne pas se laisser coincer !
certain(e)s aiment les informations avec ou sans les opinions, veulent etre parfaits et attendent que vous le soyez. ils sont dans le processus et soit surcontrôlent et vous reprennent vos responsabilités ou soit sont prêts à partir en croisade jusqu'à ce qu'ils parviennent à faire le travail ou faire passer leurs idées
et vous, qui etes vous ? avez vous reconnu certaines personnes ? dans votre entourage? dans votre entreprise ? dans le monde politique ?
quelles conséquences pour vous, votre entreprise, nos territoires ?
appel à contibutions
vous le savez, je ne conçois pas la politique comme de "la comm"ni en luttant contre les personnes et surtout pas en les insultant. j'entends parler de blogs de cote d'or qui font le contraire et que je ne veux plus lire
bien entendu je sais aussi me défendre parfois avec les mêmes armes
qu'en pensez vous ? faut il vraiment dire à ses opposants "d'aller voir un psy ?" ou les traiter de "vieillard séniles?"
en tout cas ce ne sera pas comme cela que je prendrai la sous préfecture ni la circonscription, ni.... mon sièega au parlement européen !
je suis prêt à communiquer vos réponses
bien à vous
FC
bonne journée positive !
Pour entretenir votre motivation, comme celle de vos équipes je vous propose cette histoire :
Une jeune femme, que personne ne remarquait, voulait aller au bal du prince pour attirer enfin le regard d’un garçon. Elle rentra dans un magasin de bijoux. Ayant peu d’argent, elle porta son choix sur une broche pour la mettre dans ses cheveux. En sortant, elle bouscula une personne mais ne se retourna pas, toute excitée et pressée de constater l’effet que le bijoux allait produire, Et le résultat ne se fit pas attendre ! Le prince lui-même s’arrêta vers elle et l’invita le soir même en se demandant bien qui pouvait être cette fille si rayonnante qu’il n’avait jamais vue ! Toute contente, la jeune femme se précipita à nouveau dans le magasin. La personne bousculée en sortait. L’homme s’arrêta et lui dit « je suis heureux que vous soyez revenue chercher votre broche, elle était tombée… »
courage, rassemblement et générosité et ... porteur de sens
Ce sont les trois mots prononcés hier soir à Joigny, Jean François COPE pour le lancement de la campagne de Nicolas Sarkozy.
je les reprendrai à ma façon :
"courage" de continuer la mise en place des réformes courageuses et qui demandent une prise de responsabilité et de conscience mais qui ne correspondant pas forcément aux attentes des forces dites de progrès social
"rassemblement" : pour la république ! mais aussi, comme dans toute période de crise, considérer les gens et les personnes avec leurs différences mais pour ensuite pour mieux avancer de façon raisonnée
"générosité" : comme je l'ai écirt dans un article suivant els priaires socialistes, François Hollande est plutôt un candidat du coeur, mais comme le disait François Mitterrand, à Jacques Chirac "vous n'avez pas le monopole du coeur". et Nicolas Sarkozy, comme françois Fillon, peut aussi montrer son coté coeur, comme le souhaite JP Raffarin mais avec tout en sachant garer la tête froide pour des prises de décisions raisonnées
je rajouterai "responsabilité" pour que certains se rendent compte de ce que la France a déjà investi pour eux et qu'il est temps de sortir de l'assistanat mais aussi pour mieux accompagner ceux qui en ont réellement besoin et souvent qui ne le disent pas !
enfin, pour faire allusion à l'image du bateau, je dirai que les Français doivent pouvoir désormais apprécier que le même capitaine soit désormais plus dans la cabine et "porteur de sens" qu'à la barre de façon permanente en train d'éteindre le feu même si ses actions sont efficaces, afin de mener à bien les actions engagées pour résoudre les dysfonctionnements.
prochain article à venir : pour une vraie politique industrielle
LE RAFALE EN INDE MAIS POURQUOI PAS TOUJOURS EN EUROPE ?
Notre avion national devrait enfin voler dans le monde autrement que pour des shows aériens. Même si le contrat n’est pas signé, le marché indien vient de donner raison au Rafale, produit « dilemme » de Dassault avec un fort investissement sans pour l’instant grande rentabilité, contre l’Eurofighter d’EADS. Ce contrat qui se négociait depuis plus de 10 ans n’était pas gagné d’avance mais retenons aussi en passant qu’EADS est actionnaire de son concurrent…
En Suisse, le pouvoir fédéral a choisi le Grippen, avion de chasse suédois, autre grande nation industrielle européenne. Mais chez nos voisins, comme dans d’autres pays d’Europe, bien qu’une directive européenne soit parue récemment, le contrat doit être désormais validé par les politiques et tout est encore possible pour l’avionneur afin d’obtenir ce marché qui fut un de ses premiers à l’export avec ses Mirages III.
Par François CHARLES*
Vendre un avion de chasse ou de la haute technologie est maintes fois plus compliqué que vendre une voiture. Les clients sont peu nombreux, les décisions d’acheter et de vendre sont politiques à compétence nationale, les montants importants, les montages financiers parfois compliqués, les choix opérationnels sont techniques mais liés à une certaine autonomie d’utilisation, mais aussi économiques car le pays acheteur vous demande généralement des contreparties industrielles, commerciales ou financières surtout désormais avec un regard sur la maintenance dérogeant aux règles du commerce international, même aux Etats-Unis qui impose près de 75% de retour industriel local et protège ses entreprises si elles sont plus chères de 15% !
Il faut parfois savoir se retirer mais parfois aussi vendre sans marge et faire fabriquer une partie à l’étranger pour faire travailler les usines, entretenir la chaîne de fabrication et montrer l’image de marque de la France afin de tenter de vendre son avion ailleurs au risque de voir un concurrent s’installer comme les Etats-Unis en Pologne.
Sans trahir de secrets, on peut dire que la Suisse n’achète pas au prix le plus bas, que les règles d’achat sont fixées par les ministères de la défense et de l’économie et que le classement technique est réalisé par les Etats-majors. La comparaison a eu lieu essentiellement sur les frais d’exploitation, l’accès aux logiciels, la notation technique, la coopération avec l’armée du pays vendeur et sur les achats en retour.
S’agissant des réalités, il s’avère d’une part que l’Eurofighter a été exclu par l’industrie, d’autre part qu’il existait un certain nombre de Grippen en stock et donc négociables (…) et enfin que la notation technique est restée secrète, un peu comme si on ne communiquait pas au jury d’oral votre note d’écrit pour éviter de réguler la note finale...
Sans subir de contraintes mais en se mettant à la place du client, je reste persuadé que certains liens peuvent être encore optimisés en terme de contreparties : commerciales notamment par la formation des pilotes ; financières liée à la fiscalité ; industrielles par la valorisation de la recherche, les partenariats et l’intégration de la maintenance étatique française avec ce pays voisin en pleine refonte de sa politique industrielle, et potentiellement invité aux prochaines journées défense et sécurité du Centre-Est.
*ancien responsable de politique industrielle, de la politique de contreparties et de maintenance aéronautique à la DGA, conseil en stratégie et management