LE STRESS MAL DU SIECLE ? A EN OUBLIER SES BIENFAITS
S’il fallait utiliser une métaphore, je dirais que « le stress c’est comme le cholestérol, on ne voit généralement que le côté négatif » que l’on utilise souvent comme un bouclier. On le subit comme une fatalité inéluctable et on se réfugie volontiers rapidement vers les traitements curatifs avec leurs possibles effets secondaires.
C’est à en oublier d’une part le côté positif du stress dans notre vie professionnelle et personnelle, d’autre part la prise de conscience qui peut conduire à l’équilibre entre les relations et enfin les outils qui peuvent aider à le maîtriser plutôt que le soigner.
Par François CHARLES*
Qui n’a pas vécu ni subi une situation de souffrance au travail, un conflit avec ses chefs ou ses collaborateurs, avec des clients, des banquiers, des concurrents ? Qui n’a pas vécu un événement personnel et familial qui a pu apporter un certain mal-être ? Et bien sûr c’est souvent voire toujours la faute de l’autre ou du système.
Après les radars sur les routes pour limiter les accidents mortels et le coût de l’insécurité routière, pourquoi ne pas installer des matériels contrôleurs de stress pour sanctionner la pénibilité au travail et limiter le nombre d’événements malheureux ? Et par là même faire un 360° et mettre à l’amende un cadre un peu trop directif et cassant souvent parce que…son chef l’est finalement aussi ou encore parce que son collaborateur ne peut vivre comme il le souhaite en essayant parfois néanmoins de prouver qu’il ne réduit pas pour autant son efficacité ?
Et donc le stress négatif va-t-il sanctionner les faibles à cause des forts qui ne veulent pas montrer qu’ils peuvent l’être également, voire même davantage ? A se demander qui est le plus stressé…Et les remèdes seront souvent une bonne ordonnance avec des antidépresseurs, un arrêt de travail, voire des drogues en tout genre ou une bonne bouteille d’alcool pour voir la vie autrement et réduire le taux de cortisol, hormone régulatrice pouvant se transformer en surstilulant de l’organisme jusqu’à l’épuisement.
La vérité et les solutions sont souvent ailleurs, et souvent dans la façon de se prendre en main, dans la manière raisonnée d’agir, voire de se faire aider. Car c’est oublier un peu vite le « cadre de référence », les réalités personnelles, matérielles, économiques, cycliques de l’entreprise et de la vie ainsi que les options pour atteindre chaque objectif, souvent vues différemment entre les personnes et notamment entre le manager et son collaborateur.
Mais d’où vient donc ce stress qui nous donne mal au dos ou au ventre, qui nous empêche de dormir, qui nous rend agressif, qui dégrade nos relations construites souvent avec patience, qui nous aspire notre énergie souvent sans résultat, qui produit une forte sécrétion de substances et et qui parfois nous enlève même la vie ?
En prenant un certain recul sur les notions de pouvoir, puissance, permission, victimisation, sauvetage, persécution et responsabilisation, la plainte du stress n’a-t-elle pas finalement bon dos ?
Nous adoptons des comportements confortables si nos tendances naturelles rejoignent les demandes de l’environnement, en clair si tout à l’air facile à faire sans barrière ni désagrément.
Dans le cas contraire, face à une personne, une situation, un comportement a priori hostile, car employant un style de fonctionnement différent, nous ressentons une opposition et cherchons à résister, à nous protéger en insistant légèrement puis fortement sur nos façons de voir ou de faire avec souvent une série de comportements déstabilisants propres à chacun.
Si nous n’arrivons pas à nos fins, nous passons alors violemment sans maîtrise dans nos « zones d’ombre », le côté obscur de la force, notre façon inhabituelle de fonctionner…avec une consommation d’énergie et une sécrétion de substances et des effets indésirables d’autant plus forte que nous avons résisté … en vain. Scientifiquement, le cortisol chargé d’augmenter le sucre dans le sang par besoin d’énergie épuisera l’organisme par saturation avec apparition à terme de pathologies cardio-vasculaires, musculo-squelettiques, infectieuses, hypertension artérielle, maladies de peau et même régression des neurones du cerveau (sciences et avenir mars 2010).
Une solution consistera d’abord à mieux se connaître soi-même notamment sur nos façons de nous ressourcer (avec les autres ou sur soi-même), de prendre nos informations (de façon concrète ou conceptuelle), de prendre nos décisions (la tête froide avec logique ou avec nos convictions et nos valeurs) et de fonctionner en général (de façon structurée ou flexible). Les initiés reconnaîtront les polarités de Jung modélisées à travers le MBTI, outil de personnalité le plus utilisé au monde. J’aurais également pu illustrer pas d’autres outils comme par exemple les 9 pôles de l’Enneagramme ou les 6 niveaux de la Process Com®.
La prise de conscience de cet équilibre va nous permettre de limiter l’effort en allant sans trop attendre et avec maîtrise sur nos zones d’ombre avec un dosage conscient de nos dépenses d’énergie. L’idéal étant de pouvoir atteindre un certain équilibre comme « marcher sur ses deux pieds » mais sans toutefois oublier son pied d’appel, sa propre identité.
Mais cette attitude et son apprentissage va aussi nous permettre d’être en tension et en vigilance permanente pour garder cet équilibre, ne pas uniquement faire confiance à nos préférences, limiter certains risques, éviter certaines erreurs, certains effets désagréables et autres événements fâcheux.
Par exemple, en terme de sécurité routière, savez vous que les accidents mortels ont lieu davantage sur route sèche, droite et en bon état où certain prennent de la vitesse par bien être (alors que d’autres, certes, en profitent pour regarder le paysage ou font les deux !) plutôt que mouillée, en virage et avec des trous et bosses … qui nous ont stressés, qui ont éveillé nos sens et nous ont fait ralentir (sauf si bien entendu vous vous êtes endormis ou jouez avec votre téléphone…). Au bureau, cette tension minimale entretenue par le système limbique et le système nerveux sympathique vous permettra d’être « toujours prêt », d’affronter un imprévu, d’endiguer sans attendre une situation relationnelle conflictuelle. Elle vous permettra aussi de faire valoir autrement votre richesse de préférence de fonctionnement car affichée de façon plus mesurée permettant de tomber en « interdépendance » gagnante, relativiser les directives et donner envie plutôt qu’imposer. Au golf, cette position médiane vous évitera de penser que « vous êtes nul » si on vous voit chercher votre balle alors qu’il ne s’agit que d’une défaillance explicable et souvent partagée ! Avant de chanter en public, cette relativisation vous mettra dans la confiance. Dans votre vie de couple ou avec vos enfants, il vous permettra d’éviter beaucoup de conflits en comprenant d’abord sans juger.
C’est ce que j’appelle le stress positif par rapport au stress négatif qui est le trop plein et le dépassement d’une certaine capacité d’adaptation par manque de prise de conscience et d’apprentissage.
Faire ressentir et valoriser le stress positif permettra ainsi certainement de mieux soigner le stress en général.
Mais même avec cette relativisation, il conviendra de toute façon d’éliminer les substances qui pourront être apparues. Et là encore les solutions seront différentes en fonction des personnalités. Quand certains iront courir, d’autre feront du yoga et de la thalasso…et d’autres feront un bilan comptable de plus !
*coach en stratégie, management et développement personnel, auteur des Fabliaux du Management, créateur du modèle SPM®
LE STRESS MAL DU SIECLE ? A EN OUBLIER SES BIENFAITS |
UNE ECO-PARTICIPATION ? OUI ! BIEN SUR … CELA EXISTE DEJA !
La taxe carbone est reportée « sine die ». Les entreprises se réjouissent, les écologistes et la secrétaire d’Etat pleurent et l’Europe l’accueille avec bienveillance et sans émotion car elle s’en soucie déjà mais autrement. N’aurions nous pas pu justement faire autrement, surtout en terme de communication, pour parvenir au résultat attendu ? Quel était vraiment l’objectif à atteindre, avec quelles réalités prises en compte et quelles options avant de décider des actions à mener ?
Par François CHARLES*
D’un Nicolas à l’autre en passant par All et Yann, nous avons été alertés par les dégâts apportés par l’homme à notre bonne vieille terre.
Certains éléments sont contrôlables comme notre comportement face aux rejets et aux déchets. Cette actuelle prise de conscience bienveillante pour notre terre et cette responsabilisation sont respectables. Nos usines avaient déjà limité leurs rejets grâce aux normes environnementales sur la santé avant que l’on parle de réchauffement climatique, bien vite oublié avec l’hiver que l’on a vécu, au grand bonheur des skieurs et de leurs skis… en carbone !
Mais d’autres le sont moins car notre planète mènera de toute façon sa vie cyclique faite de tremblements, de séismes, d’éruptions qui peuvent changer son axe de rotation et ainsi faire réapparaitre des tornades qui existaient en France au 13° siècle. Elle subira également les risques d’impacts de météorites tombées du ciel que nous ne remercieront jamais assez d’avoir fait disparaitre les dinosaures ! Mais jusqu’à quand seront nous épargnés ?
Savez vous que nous rentrons dans une aire glacière ? Que le tapis roulant du Gulf Stream s’est déjà arrêté et est reparti plusieurs fois bien avant l’apparition de l’homme ? Savez vous que la terre sera un jour et de toute façon absorbée par le soleil selon d’autres sources scientifiques ? Pouvons-nous réellement influer sur ces cycles inéluctables ou en être la cause essentielle ?
Savez vous que nous supportons déjà des taxes d’éco-participation incluses dans certains produits neufs afin de compenser, sine die, certains coût de la chaine économique du recyclage comme celui sur l’élimination des substances dangereuses telles que le plomb dans les déchets électriques et électroniques? Savez vous qu’il existe le même dispositif pour les pneus et qu’il s’agit généralement de directives européennes acceptées facilement sans heurt ? Savez vous que l’Europe a déjà institué une directive REACH très contraignante sur les produits chimiques afin d’imposer des substituts non toxiques à court, moyen et long terme et que cela concerne également l’optimisation des rejets de nos moteurs ?
Parler écologie peut passionner les uns et heurter les autres tandis que parler de santé est l’affaire de chacun, peut créer un équilibre entre chaque besoin psychologique et peut certainement contribuer à une planète plus verte tout en sauvegardant la notion de création de richesses et donc en réconciliant … les électeurs.
Il convient donc de ne pas se tromper de combat. Ainsi pour parvenir au même résultat et remporter un plus grand consensus, ne faudrait-il pas mieux parler de préservation de la santé, de bien être dans des espaces plus propres plutôt que de lutter contre le « réchauffement de la planète » ?
Pourquoi finalement instituer une taxe carbone ? Pour limiter les rejets toxiques et développer un substitut électrique ou hydrogène, rentable à terme (après investissement et soustraction des émissions toxiques liées à la fabrication), à l’énergie fossile qui disparaitra … peut être. C’est de toute façon trouver un substitut à toute forme de combustion, même végétale car polluante (les Brésiliens qui roulent essentiellement au carburant vert le savent bien) sauf si l’on considère le processus global passant par les plantes qui compensent donc les rejets et qui n’est donc pas satisfaisant !
L’Europe n’est pas contre, elle vient d’annoncer une possible extension de la taxe aux frontières, hélas non étanches aux particules toxiques. Passer par l’Europe sera une façon de mieux accepter cette compensation car sans doute plus réaliste et mieux partagée.
Le business de la Compensation carbone a de beaux jours devant lui, comme celui de l’arboriculture…sauf en Chine qui a interdit la déforestation ! Reste à savoir s’il s’agit bien de développement durable ou s’il s’agit de préserver ses richesses…
* économiste, sociologue et écrivain
coach en stratégie, management et développement personnel, et président d’associations sur l’Europe et le développement durable
UNE ECO-PARTICIPATION ? OUI ! BIEN SUR … CELA EXISTE DEJA ! |
CRISE FINANCIERE : MAIS QUI VEUT DONC LA PEAU DE L’EURO ?
La France surfe sur une nouvelle vague de crise financière, entraînée cette fois elle-même par les banques et les agences de notation comme aux Etats-Unis qui a finalement et tranquillement élevé son niveau acceptable. Mais quelles sont les réalités ? N’y a-t-il aucun risque ? Etat-ce un coup de semonce ? Cette crise va-t-elle enfin souder le couple franco-allemand et l’Europe même si des strates différentes doivent continuer à apparaître… comme sur nos pièces de monnaie ?
Par François CHARLES*
* conseil en stratégie et management en Europe, économiste, ancien responsable de politique industrielle et d’intelligence économique à la DGA, ancien partenaire euro et conseil financier, Président de l’Institut de Recherche et de Communication sur l’Europe
Méthodologiquement, il convient de rassurer en rappelant le ou les objectifs annoncés, leur mesurabilité qualitative et quantitative et les critères définis pour les atteindre, le fait qu’ils sont réalistes et réalisables car définis en connaissance des réalités, les options prises et le calendrier retenu. Il convient également d’en mesurer les risques de toute nature, en retenant ceux paraissant inacceptables selon certains critères puis en établissant des actions de réduction.
Mais devons nous gérer ou anticiper la crise ? Sommes nous en train d’éteindre le feu de forêt ou de créer un coupe feu ? Sans doute les deux et il est important de ne pas mettre toutes les forces au même endroit pour être certain de gagner.
L’Euro a consolidé l’Europe qui apporte bien des avantages aux populations sans qu’elles ne le voient toujours. Sans la monnaie, le bloc se serait fragilisé depuis 10 ans de crises financières. Il nous a permis de compenser les vagues financières japonaises, russes et dernièrement américaines et a même endigué pendant de nombreuses années les potentielles remontées d’intérêt des pays comme la Grèce, l’Espagne et le Portugal. Les banques ne croyaient pas en un euro fort alors qu’il l’était déjà dans les échanges entre banques depuis l’ECU ! Le passage à l’Euro nous a fait digérer indirectement une inflation qui de toute façon aurait du être vécue, de façon certainement moins forte. L’euro fort ne nous gêne pas dans la masse de nos échanges commerciaux car notre premier partenaire commercial est l’Allemagne ! Par contre, la montée par le haut de certains pays européens s’est faite trop rapidement avec l’accompagnement des banques qui, en l’absence de vision de remboursement, veulent désormais une sécurité légitime court terme. Quitter la zone euro comme on quittait le SME serait une décision lourde et insensée. Le couple franco-allemand, véritable pierre angulaire avec ses deux faces complémentaires ne doit pas uniquement éteindre le feu mais donner du sens tout en sensibilisant et responsabilisant les autres membres de l’Union.
Les risques et surchauffes liés à L’Irlande, la Grèce, l’Espagne et au Portugal, comme en son temps l’Irlande, sont en grande partie issus des injections des fonds structurels européens institués pour consolider et renforcer le socle économique par rattrapage infrastructurel et social. Financés par la TVA, les droits de douane et un pourcentage du PIB, ils encouragent et répondent aux travaux décidés stratégiquement par chaque pays. N’en finançant pas la totalité, ils ont du même coup engagé les pays eux-mêmes et leurs banques à accompagner cette dynamique dans une volonté de développement et dans une logique de profit. Les grandes entreprises industrielles n’ont pas bénéficié directement de ces aides indirectes mais l’image redorée de leur pays a sans doute été un vecteur de leur réussite. La France ne bénéficie que désormais très peu de ces aides, voire peine à les utiliser. L’indigestion des pays de l’Est, largement bénéficiaires de cette aide et des technologies et infrastructures financées, ne se fera sans doute pas ou d’une autre façon car certaines composantes sont différentes. Il s’avère néanmoins important de surveiller ces fonds pour éviter tout embrasement et toute déstabilisation potentielle. L’Europe subirait l’effet inverse que celui escompté quand nous avons décidé de les accueillir, d’une façon sécuritaire alors qu’ils apparaissaient orphelins et donc à risques. Ces derniers peuvent également se désolidariser d’eux-mêmes pour éviter l’onde de choc sans oublier qu’ils étaient anciennement sous l’influence de la zone… Mark.
Comparant volontiers les Etats aux entreprises dans la notion de concurrence, on peut néanmoins être indigné qu’une agence de notation, payée généralement par les banques, puisse décider si un Etat est capable de rembourser sa dette et quel sera son avenir. La politique keynesienne et sécuritaire européenne n’a pas obligé les banques à prendre des risques inconsidérés et ces dernières n’ont aucune légitimité à se considérer comme victime. Par contre, les systèmes financiers ont bénéficié de la dynamique des Etats mais souvent freiné ou accompagné sans motivation les dynamiques en faisant valoir que « les visions à trop long-terme et risquées ne les intéressaient pas ». Ce « jeu » victime/sauveteur/persécuteur a ses limites quand il s’agit de la chose publique.
Comme pour un mariage, ces messages nous rappellent notre attachement européen quoiqu’il arrive même si certaines réalités nous imposent parfois des choix à court ou moyen terme et des mesures immédiates fortes peu agréables mais salvatrices en terme de gestion de risque.
Certaines réalités s’imposent : Il s’agit aujourd’hui de baisser le risque de sur-endettement et de notation ; il serait injuste que la France perde sa crédibilité alors qu’elle ne bénéficie plus autant, comme l’Allemagne, de cette manne financière indirecte ; il n’est pas normal que le contribuable en face les frais même si ces aides indirectes lui ont été profitables; il serait sans doute plus responsable d’arrêter de demander aux banques afin de limiter le pouvoir qu’elles exercent; nous vivons des crises depuis toujours, celles-ci sont plus violentes mais plus courtes ; nous sommes à l’origine de la construction européenne mais nous pouvons établir des sous-groupes de pensée et d’action (défense, fiscalité, buy european act…) en fonction des capacités des uns et des autres pour endiguer la crise (les trois piliers de Maastricht nous ont permis d’avancer dans cette construction) sans forcément détruire les fondamentaux ; les règles européennes imposent une notion de concurrence et la non ingérence des Etats sauf dans certains cas notamment sur des secteur à compétence nationale (art 296).
En prenant à leur jeu les agences de notation sur leur écriture, comme elles le font pour les entreprises, une mesure immédiate consisterait à court terme de transférer une partie de la dette par titrisation vers les entreprises sous tutelle à compétence nationale (armement, haute technologie…) bien trop souvent accompagnées sans vision partagée, sans livre ouvert et sans vrai partage de risques. Cette compensation pourrait être rachetée sous la forme de contrats à long terme ou de partenariats publics-privés.
Deux mesures financières « coupe feu » consisteraient d’une part à instituer une TVA sur les transactions financières dont nous parlons depuis longtemps, avec peut-être une fiscalité différence au sein et à travers l’Union et d’autre part à accroitre la part ponctionnée sur la TVA, sans forcément instituer une TVA européenne car le budget européen se greffe déjà sur nos produits. La TVA reste un impôt de régulation indolore et équitable dans la mesure où les grosses dépenses génèrent de grosses taxes.
S’agissant de la réforme de la gouvernance européenne, qui pourra peut-être mettre en place son propre système de notation, il sera intéressant de comprendre cette fois les différences de leadership entre les Etats et les institutions (responsable, opérationnel, psychologique, historique…) applicable notamment sur la prise de décision européenne.
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A Montbard, le TGV et la LGV seront des facteurs clé de succès du tourisme local
L’association des usagers va pouvoir compter avec un allié de plus : le futur hôtel 4* du Montbardois qui nous l’espérons verra le jour en 2013. Ses liens avec le TGV et des horaires adaptés seront un facteur clé de sa réussite comme celle du territoire tout entier pour cet havre de paix haut de gamme à seulement trois minutes de la gare de Montbard, genre de campagne à la ville.
Par François CHARLES*
* conseil en stratégie et management, économiste, porteur du projet d’un projet d’hôtel 4* dans le montbardois (voir édition BP du 1er septembre 2011)
A une heure de Paris, un hôtel avec restauration, spa et expositions haut de gamme sera une nouvelle force motrice pour faire découvrir les richesses culturelles, insdustrielles et viticoles de la région mieux mises à jour pendant les journées du patrimoine. Il s’agira également de leur proposer ensuite des étapes dans le Châtillonnais, le dijonnais, le Beaunois, le Morvan en relation avec d’autres établissements avec les services de transport adaptés. Des actions de promotion des commerces et services locaux seront organisés. Il s’agira aussi de retenir une certaine catégorie de touristes visitant les sites de l’Unesco ou désirant faire une halte dans à travers la France ou vers d’autres destinations et fin d’assurer en semaine un certain nombre de séminaires Tous ces clients prendront l’habitude de cette halte si l’osmose avec le TGV est affirmée
Prenons un peu de recul en nous apercevant que Montbard est une, voire la porte d’entrée depuis Paris sur la Cote d’Or et sa capitale. Rappelons-nous aussi que Montbard est une étape internationale sans passer par Paris à 1h20 de Roissy Charles de Gaulle ainsi qu’une ville désormais européenne à 2h de Lille-Europe. Ne perdons pas enfin de vue la future Ligne à Grande Vitesse permettant de rapprocher l’Ile-de-France de la Bourgogne, la Franche-Comté et l’Alsace et d’ouvrir de nouvelles relations rapides avec Lyon, l’Allemagne et la Suisse.
Mais ces constats ne servent à rien si Montbard ne fait que regarder passer les trains ou se contente des acquis heureusement négociés notamment par le Conseil Général. Il en est de même pour la vitalité de notre ruralité. Mais c’est en montrant la force et le dynamisme du territoire à la SNCF et RFF que ces entreprises d’ingénierie et de transport auront envie d’y porter un regard différent et bienveillant et non l’inverse. La réussite du site d’Alesia passera aussi par un tel partenariat stratégique et commercial
Autant il semble facile de rajouter des trains à la demande pour une occasion particulière, autant il est fâcheux de voir la suppression de certains horaires comme celui de 20h28 le vendredi soir, qui est important pour de nombreux clients venant en weekend. Il est également nécessaire de permettre un arrêt en soirée pour la réussite des séminaires, ce qui pourra également profiter aux quelques 200 usagers réguliers. Aussi il convient donc d’être dès à présent très vigilent sur les nouveaux horaires LGV afin de positionner Montbard et toute la haute Côte d’Or à sa juste valeur
La préparation du projet de festival de musique de film de 2013 sur cinq sites montbardois et de l’auxois sera une occasion supplémentaire de réaffirmer ce lien entre le territoire et la TGV. Ne prenons pas les négociations réussies comme une accalmie mais comme une base de développement car c’est maintenant qu’il ne faut pas louper le train !
(ancienne publication....) Après le 11 septembre, quelle nouvelle date ?
Quand les avions ont percuté les tours, j’étais en train de créer une agence de voyage pour séminaires à thèmes, rapidement fermée un mois après avec ces éléments nouveaux de politique générale. Et vous que faisiez vous ? Les services américains savaient mais attendaient le moment ultime comme quand on remonte une filière. Mais cette date n’était elle pas prévisible ?
Par François CHARLES*
* conseil en stratégie et management en Europe, économiste, ancien responsable de politique industrielle et d’intelligence économique à la DGA
Dans les conférences militaires et d’économie de défense, nous répétions toujours « ce monde est dangereux » en nous focalisant sur une menace identifiée. A la chute du mur de Berlin, une adaptation fut nécessaire pour rapidement apprendre à détecter et éteindre des risques diffus et des flammèches dans la moitié du monde. Mais c’est un vrai ennemi qui est apparu sur un territoire où on ne l’attendait pas. Le risque se transformait de nouveau en menace et il était urgent d’attendre…
Après analyse, l’objectif était de réaliser une vengeance en occident dans un monde désormais rejeté par une personne et un clan, en faisant ressortir certaines valeurs religieuses, en frappant fort, de façon imprévisible, sur un symbole défiant à la fois le pouvoir civil de l’argent civil et militaire. Les réalités mettaient en avant certains moyens financiers, peu d’armes, peu de troupes mais la connaissance des réseaux d’information internationaux, une veille concentrée sur certaines zones géographiques… Les options portaient certainement sur le lieu géographique, la date et les moyens à employer.
Merci à toutes celles et ceux qui ont renseigné Wikipédia dont je n’ai pas vérifié toutes les dates. Mais en prenant l’hypothèse que les quelques unes que j’ai retenue soient bonnes, que nous enseignent-elles ? En assemblant les données, cela nous donne un cocktail étonnant : 1609 : Découverte de l'île de Manhattan, 1941 : Début de la construction du Pentagone, 1968 : une Caravelle assurant la liaison entre Ajaccio et Nice s'écrase en Méditerranée, 1972 : Clôture des tragiques Jeux olympiques de Munich gagnés par l'URSS, 1973 : Coup d'État au Chili, 1998 : Les Écossais s'affranchissent.
Rien n’indique que Ben Laden ait fait cette déduction. Mais même si beaucoup de crises sont désamorcées sans le commun des mortels en soit informé, certains éléments méritent parfois d’être mieux pris en considération avant qu’il ne soit trop tard. Je me garde le droit de penser qu’un agent, un peu trop conceptuel, n’a pas été écouté. Qui a trouvé la nouvelle date ?
La fausse inquiétude envers les banques
Après faire peur à l’Etat français, les agences de notation s’attaquent cette fois à ses banques, certes devenues internationales.
Derrière ces annonces, il est intéressant de prendre un peu de recul pour se demander à qui profite cette alerte, dans quel but, s’il faut craindre pour notre argent, pour les collectivités, même bien triplement notées comme la Cote d’Or mise en avant lors des dernières cantonales par François Sauvadet ?
Par François CHARLES*
* conseil en stratégie et management, économiste, ancien responsable de politique industrielle et d’intelligence économique à la DGA
Le couperet est tombé : Moody’s, homologue de Standard & Poors et de Fitch Ratings, agence de gestion de risques et de notation américaine, baisse la note du Crédit Agricole SA de AA1 à AA2, de la Société générale de AA2 à AA3 et ne se prononce encore pour BNP actuellement à AA2. En plus clair, la capacité de ces établissements à rembourser leurs obligations à long terme reste haute et bonne mais avec une sécurité non maximale. Donc la vie continue !
Mais n’est-ce finalement pas normal en cette période un peu tendue ? Une note plus basse ne sert elle pas également les banques qui, de ce fait, peuvent agir d’une part en victime avec un tiers sonneur d’alarme vis-à-vis des Etats, d’autre part en « pouvoir sur » ses clients et enfin en « pouvoir pour » garder la main sur la stratégie financière tout en limitant leurs responsabilités ?
N’oublions pas que les banques sont tenues par le ratio « Cooke » les obligeant à garder l'équivalent de 8 % de leurs fonds propres afin de faire face aux impondérables : retournement de la conjoncture et augmentation des impayés de la part de ménages moins solvables, retraits soudains aux guichets de la banque. Avons-nous atteint cette limite ? A priori non.
N’oublions néanmoins pas que ces trois banques sont des entreprises faites pour gagner de l’argent. Mais même privées ou publiques, elles conservent une tutelle et une quasi protection de la banque de France, ce qui ne peut être que sécurisant.
N’oublions pas enfin qu’une banque peut refuser de prêter à une entreprise ou une collectivité mais sans doute pas à l’Etat qui peut emprunter aux banques et spéculer ensuite pour essayer de gagner de l’argent tout en remboursant sa dette mais sans pour autant aider les collectivités, dirigées par des élus(e)s qui prennent peu à peu conscience de leur nécessaire autonomie financière et qui se retournent vers les banques pour … emprunter en surveillant si possible leurs ratios d’endettement.