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Le blog philosophique de francois CHARLES

Le soi-disant détricotage du projet européen

21 Avril 2024 , Rédigé par francoischarles

Les élections font ressortir les sempiternelles notions de plus d'Europe ou moins d'Europe. Mais au delà des discours politiques qui font rêver ou qui visent à briser le rêve, de quoi s'agit-il ?

Comme je le dis souvent, l’Europe est finalement le sujet dont les citoyens et les pays parlent le plus, sauf qu’ils n’ont pas toujours les mêmes lunettes. L’Europe ne signifie pas forcément marcher tous à l’unissons dans tous les domaines entre pays ou groupes de pays, et pourquoi pas dans une certaine forme de dépendance dans l’interdépendance avec solidarité, où la confiance n’exclut pas le contrôle ni l’adaptation et où tout est possible entre les administrations et les industriels de différents pays.

Les personnalités politiques plutôt de gauche ont souvent fait progresser l'idée de socle européen par ressenti et humanité par rapport aux critères plus strictes et efficaces des partis de droite. Certaines, comme la présidente LFI de la commission transports, dont le maitre à penser a brulé le drapeau européen en quittant son mandat, a récemment alerté sur le détricotage du projet européen. Y a t il cohérence mais peut-être était ce de son projet à elle ?

Quelques réflexions et autres bonnes questions :

- quelle différence entre politique politicienne ou politique générale responsable, certes plutôt de la compétence du Présidente de la Commission européenne et du Conseil des chefs d'état et de gouvernement (Conseil européen) ?

- Certes, si le morcellement en Etats Nations peut relancer les guerres, quelle approche et quelles lunettes avons nous sur le fédéralisme et sur le confédéralisme quand des responsables politiques reconnus ne connaissent même pas le fonctionnement de la Suisse voisine ? Que veulent donc les fédéralistes alors qu'il existe déjà, mais certes pas de la même  façon que les autres pays fédéraux ? Qu'a t on cherché à faire avec la constitution allemande si ce n'était que casser l'unité du pays pour éviter la relance des guerres ? Les particularités régionales ne sont elles pas une autre dynamique même si non politiques et ne faudrait il pas un Sénat des régions, certes non soutenu par l'UE car "c'est le Conseil" et même non soutenu par le sénat français mais soutenus par les parlementaires européens sans doute pour affirmer le rôle parlementaire. voir le lien ARTE ci-après sur les autres constructeurs européens comme Spinelli, certes pas un Français. Ne manque-t-il pas cette notion de solidarité organisée comme le réclamait déjà le Général de Gaulle ?

- le détricotage est-il vraiment aussi facile au niveau européen, assez dilué et avec un Parlement qui n'a même pas le droit d'initiative, qu'au niveau national, qui influera sur la prise de décision européenne avec le Conseil comme l'ont bien compris certains guides politiques revenus au niveau national ?

- a-t-on tiré les enseignements du Brexit à part blâmer le Royaume-Uni sans nous remettre en question pour faire évoluer les politiques générales plutôt qu'intégrer avec l'effet cliquet, fonctionnant à 27 comme nous fonctionnions à 12 ? Ecoutons nous suffisamment les pays du centre Europe qui se tournent désormais à nouveau vers l'Est par déception même si les pays fondateurs attendent aussi plus de solidarité en retour après l'argent investi ? N'est-ce pas plutôt une prise de considération de gauche mais qui lutte pourtant contre le détricotage ? L'intégration des nouveaux pays se fera-t-il pour la paix que seul l'OTAN peut apparemment protéger ou pour les droits de l'homme, plutôt que sur un avantage économique, souvent un désavantage ? Est-ce une faillite ou une suite logique de la politique de voisinage  ?

FC

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Les "pays de l'est : de qui parle-t-on ?"

1 Avril 2024 , Rédigé par francoischarles

vous trouverez ci-après mon article sur "Les pays de l'Est : de qui parle-t-on ?" dans la Revue de Défense de Union-IHEDN suite à de nombreuses années de relations européennes. Remerciements à son rédacteur en chef pour ce coup de projecteur

voir le texte ou le lien ci-après

Les « pays de l’Est » : de qui parle-t-on ?

Par François CHARLES

Conseil en stratégie, intelligence, relations européennes et internationales, ancien responsable affaires industrielles européenne à la DGA, président de l’Institut de Recherche et de Communication sur l’Europe

Au moment de la nouvelle phase de la guerre en Ukraine, des discussions sur l’intégration de possibles nouveaux pays dans l’Union Européenne (UE), des nouveaux décalages de discours entre la France et ses partenaires, de la relance de la dynamique de Weimar pourquoi pas au profit de l’Ukraine, il est intéressant de se pencher sur l’identité des anciens « pays de l’Est » avec leurs réalités dont historiques et actuelles, bilatérales et multilatérales, notamment sur la défense, la sécurité et les relations internationales. S’il convient de tourner la page, celle-ci qui doit aussi être faite aussi par les pays considérés.

Parler des pays de l’Est  semble être une notion française, voire d’autres nations « occidentales » afin de désigner, de façon restrictive, la majorité des Pays d’Europe Centrale (PEC) et Orientale (PECO). Il s’agit d’un groupe de onze pays désormais membres de l’UE, dont sous ancienne domination soviétique, désormais intégrés dans l’Union européenne, à savoir la Bulgarie, la Croatie, la Slovénie l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Hongrie, la Pologne, la Tchéquie et la Slovaquie, plus six autres dont l’Albanie et cinq issus de l’ex-Yougoslavie soit la Bosnie Herzégovine, la Macédoine, le Monténégro, la Serbie, le Kosovo. Certains rajouteront quatre pays à l’Est de l’UE incluant la Russie, la Biélorussie, l’Ukraine et la Moldavie. Notons que la Géorgie n’en serait pas inclue bien que celle-ci soit considérée comme faisant partie culturellement, historiquement et politiquement de l'Europe avec une candidature à l’UE acceptée en 2023. En matière géographique le centre de gravité de l’UE est désormais en Bavière depuis 2020 après s’être trouvé en Suisse, en France, puis en Belgique. Les pays du centre peuvent donc toujours être considérés comme pays de l’Est … de l’UE, laissant aux quatre pays cités être ceux de « l’Est de l’Europe selon une autre idée française de « l’Europe de l’Atlantique à l’Oural. Il sera alors intéressant d’analyser l’Ukraine, tout ou partie impétrante, sur son actuel et futur positionnement.

Historiquement, plus qu'une entité physique, cette Europe centrale apparait déjà en 1903 sous la forme d’un concept culturel, politique, géographique et économique à l'époque de l’ancienne notion de Mitteleuropa. Familière aux Allemands, cette zone s’étendait de la Belgique à la Prusse orientale, du Schleswig-Holstein à la Bulgarie et la Serbie, en incluant la Suisse, regroupant les empires centraux allemands et austro-hongrois allant jusqu’à l’Est de l’occident, de rite romain en rempart aux influences russe et turque, anciennement influentes pendant longtemps dans la région pour diverses raisons. Avec leur proposition de monarchie fédérale lors du congrès Panslave de 1848, les Tchécoslovaques ont été les premiers à vouloir exister au sein de l’empire.

L'Europe de l'Est et l'Europe centrale peuvent également se distinguer par leur religion, plutôt chrétienne, catholique et protestante au centre et orthodoxe à l’Est. Ces pays semblent toujours attachés au droit romain, en lutte avec le droit anglo-saxon mais aussi à des valeurs judéo-chrétiennes qui contribuent à la démocratie comme avait pu le dire R. Schuman. Considérons qu’il ne s’agit pas d’opposer mais de mieux pouvoir comprendre les autres courants de pensées qui s’y développent.

Avant le 20e siècle, les livres ne parlent jamais de cette distinction de « pays de l’Est ». Ces « petits pays » par leur taille et leur économie, en dehors d’un ou deux leaders, n’existaient pas forcément ou étaient de dimension plus importante ou reliés ensuite à des empires pour renaitre ensuite ou presque disparaitre. Par les guerres mondiales certains ont gagné leur création, comme la Tchécoslovaquie quand d’autres, comme la Hongrie ont plutôt tout perdu comme le disait officiellement un de ses représentants.

Rappelons-nous que l’empire austro-hongrois cité plus haut a installé le premier parlement européen avant la première guerre mondiale, certes avec des représentants qui ne se comprenaient pas forcément, ce que Napoléon 1er aurait pu également réaliser à travers l’Europe. Roumanie et Bulgarie, encore en dehors de Schengen, semblent être un binôme à part, notamment soutenues par les autres pays d’Europe Centrale mais moins par certains occidentaux, où les Etats-Unis semblent s’imposer par les fonds attribués et leurs actions plus ou moins efficaces sur la criminalité lié au blanchiment, alimentant de fait les tensions russes.

Les Etats centraux ont su se rapprocher autrefois pour combattre les Ottomans. Nombreux ont été ceux qui ont reproché à la France de ne pas être intervenue lors des révoltes du coup de Prague de 1948 et de la révolution hongroise de 1956, oubliant que les Etats-Unis s’en sont également abstenus. Par contre ils ont généralement soutenu Napoléon qui les avaient protégés des envahisseurs russes.

Les pays considérés rentrés dans l’UE rejettent volontiers cette approche de « pays de l’Est » non uniquement pour des questions géographiques mais surtout psychologiques et politique, considérant être « du centre », en dehors désormais du « bloc de l’Est » occupé par les soviétiques. Ils se retrouvent désormais intégrés à un autre groupe avec tout en revendiquant un droit à exister, rejetant même une certaine langue slave entretenue en Russie, Biélorussie et même l’Ukraine où tout le monde parlait russe avant 2022, qui, bien que soutenue militairement par ses voisins désormais « occidentaux », ne l’est pas forcément pour son intégration dans l’UE. Un effort remarquable de tous ces pays d’Europe centrale fut leur changement rapide dont psychologique et souvent peu vus et ressentis par les pays occidentaux, passant par « refresh » d’un système de membre du bloc de l'Est , notamment du Pacte de Varsovie et du Comecon/CAEM, à celui des adhésions à l'OTAN, à l'UE, au Conseil de l'Europe, à l'OSCE, à l'OCDE, etc... apparemment plus rapidement que l’Alsace-Moselle avec la France. Nous cotoyons facilement des officiers qui servaient auparavant les intérêts soviétiques. Pour le clin d’œil, en matière de renseignement, avant 1991, la République tchèque était spécialisée sur la France, considérant sans doute ses liens de création en 1918.

Tous ne sont pas devenus anti russes ou anti slaves en intégrant l’UE, certains misant sur un certain équilibre notamment économique depuis 2014 et surtout 2022 comme d’ailleurs avec d’autres acteurs. Après une présidence réussie, la République tchèque désormais séparée de la Slovaquie se veut bon élève de l’UE mais entretient des liens particuliers avec la Chine. Notons que la cassure tchécoslovaque de 1993 en deux Etats distincts a pu aussi donner quelques idées à la Catalogne espagnole, déjà intégrée à l’UE. La Hongrie a, quant à elle, été la première à ouvrir ses frontières en 1991 déclenchant ensuite la chute du mur de Berlin. Elle se montre désormais « contre-leader » dans l’UE, souvent intéressante à écouter, se tournant à nouveau économiquement vers Moscou, rejointe progressivement par la Slovaquie tout en soutenant l’aide à Ukraine. Elle cherche aussi à arrêter les récents blâmes suédois qui doivent aussi parfois balayer devant leur porte dans certains domaines, comme les Allemands. Sans doute l’histoire est aussi passée par là. Notons par ailleurs qu’à travers les migrations, les Hongrois sont un peuple particulier avec une langue qui ne ressemble pas aux autres, comme peut-être autrefois les Burgondes venus également du Nord Est, puis installés quant à eux par les Romains dans la Bourgogne actuelle et intégrés linguistiquement dans les langues romaines, voire peut-être les Basques.

Depuis leur intégration dans l’UE depuis 2003, passant d’ailleurs outre la gestion de leur myriade de minorités, les anciens PECO, qu’ils soient pays de l’Est ou du Centre, y ont également toujours affirmé une certaine identité, plus ou moins « unis dans la diversité », reprenant la devise de l’UE. Ils le faisaient déjà en tant que candidats à l’intégration depuis 1991, avec des négociations parfois difficiles, sans vouloir perdre leur âme sous prétexte d’un soi-disant sauvetage, n’acceptant pas de changer de menottes en passant d’un régime à un autre dans l’urgence par compromis, les aides financières ne compensant pas tout. Même en restant stricte sur l’anti-corruption et l’état de droit, la politique générale de l’UE pouvait également évoluer plutôt que fonctionner uniquement sur l’effet à cliquet et opérer  comme lors d’une fusion acquisition où la cible est purement absorbée. Le Brexit, qui aurait pu être mieux analysé pour en faire le deuil, est également passé par là.

Même au sine de l’UE, les économies du Centre sont encore disparates et il faut voire fallait parfois investir 10 euros dans un pays quand 3 suffisent dans d’autres. Pour autant, les cultures industrielles leur ont vite permis de rebâtir en général une croissance à partir d’une page blanche en utilisant les meilleures technologies et les fonds de l’UE qui ont permis un effet de levier étatique et privé. Il pourrait être normal d’attendre un certain retour pour les entreprises des principaux pays donateurs « de l’Ouest ». Même si l’objectif reste un lissage des économies et des revenus, il est toujours par ailleurs intéressant de pouvoir délocaliser en Europe pour des coûts de main d’œuvre réduits, toute qualité égale par ailleurs, comme l’offre encore aujourd’hui à l’Ouest le Portugal pour sa main d’œuvre industrielle. Aujourd’hui les taux d’inflation des pays du centre, dans ou en dehors de la zone euro, ont beaucoup baissé pour rejoindre la moyenne européenne, voire en être inférieure après des pics dangereux en 2023.

Tout le monde ne souhaitait pas forcément le raccordement de l’Allemagne de l’Est, à commencer par les Français qui redoutaient le retour de la puissance économique allemande. Pour mémoire, la réunification  a été négociée sous condition du passage à l'euro pour éviter les nouvelles disparités monétaires franco-allemandes, soutenu par les Britanniques, qui ont eu dérogation de l’adopter, mais qui se permettaient de faire du prosélytisme vers certains pays centraux comme la Pologne pour ne pas y passer. Notons que Slovénie et Croatie ont rejoint la Slovaquie dans l’euro. V. Poutine n’a toujours pas fait le deuil de cette réunification, comme quand une maison familiale est découpée juridiquement mais qu’un membre ne l’accepte pas. C’est surtout le cas pour l’Ukraine, également multi-ethnique, baladée entre Pologne, Lituanie, Roumanie, Autriche, Allemagne, Tatare, Russes, avant et après 1922, profitant de la croissance revenue dès 2016, pour affirmer un certain « slavisme » voire un « panslavisme » catalogué incompatible en Europe, la Crimée étant bel et bien annexée comme l’Alsace Moselle en 1940.

Le groupe de Visegrad, né en 1335 dans l’optique d’une alliance contre les Habsbourg, rebaptisé V4 en 1991, sans doute pour faire oublier cette origine dérangeante pour certains hongrois, puis désormais V4+ avec certains invités,  réunit la Pologne, la Tchéquie, la Slovaquie et la Hongrie, dans une sorte de gouvernance de type Bénélux avec présidence tournante. L’harmonie n’y règne pas toujours notamment sur la politique d’immigration, la majorité y voyant une menace de souveraineté mais également la politique extérieure. Il n’est pas forcément automatique non plus de toucher tous les membres en ouvrant la porte. Les industriels occidentaux de l’armement l’ont appris en voulant vendre leurs matériels ou réaliser une maintenance groupée des matériels d’origine russe pour tous. Les quatre pays se libèrent progressivement des anciens matériels soviétiques, profitant notamment de la guerre en Ukraine et font leur marché sur étagère partout dans le monde tout en participant à quelques programme de R&D au sein de l’UE qui normalement imposent ensuite de achats. Tous restent néanmoins de toute façon en équilibre et en lien avec les Etats-Unis et l’OTAN pour les aspects matériels, dissuasifs et opérationnels mais également politiques, voire économiques dans son article 2. Les achats record de la Pologne aux Etats-Unis nous laissent songeurs et interrogatifs alors que la compétence est présente en Europe. A noter que les derniers ont été annoncés juste après avoir reçu les fonds structurels européens pour bonne conduite. Bien entendu, la Pologne avait acheté des avions à la France en 1939 mais finalement, à ce moment là, qui d’autre aurait pu lui en livrer dont d’aussi performants ?

L’Allemagne semble se rapprocher de la République tchèque, voisin bienveillant dans son ancienne zone d’influence, peut-être pour équilibrer les attitudes polonaises, comme quand d’autres pays « de l’Ouest » vont chercher l’Italie, notamment dans les projets industriels.

Les pays « baltes », regroupant la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie, se considèrent quant à eux d’ailleurs plutôt comme les « pays du Nord ». Ils se retrouvent souvent lors des événements et apprennent à créer des coopérations mutuelles sans structure formalisée. Notons que l’Estonie est culturellement et historiquement plus proche de la Suède et que la Lituanie a connu une certaine histoire en centre Europe en créant le grand-duché polono-lituanien du XVe au XVIIIe siècle intégrant une partie de l’Ukraine. Ces pays à dimension régionale peuvent servir d’exemple pour les administrations territoriales des grands pays.

Quant aux ex-pays yougoslaves des « Balkans », ils avaient pu montrer une certaine intelligence de fonctionnement du temps de Tito, autrefois unis également dans la diversité, dont religieuse. Ils ont vite retrouvé des caractères différents, voire encore incompatibles, provoquant les guerres que l’on connait. Sarajevo nous a montré la guerre peu après ses jeux olympiques, peut-être par vengeance ou frustration. Ceux qui ne sont pas encore dans l’UE sont désireux de l’intégrer surtout dans une logique économique en échange d’une cohérence géographique et sécuritaire. Les Balkans paraissent vulnérables à l’influence russe qui ne facilite bien entendu pas la possible intégration européenne, entretenant notamment sans doute encore le système de corruption ou de bellicisme comme entre les Serbes et le Kosovo. La présence étasunienne y est forte, comme dans les nouveaux pays du centre, mais surtout pour lutter contre ce phénomène. Notons que la Slovénie s’est vite détachée comme un nouveau dragon, reconnaissant bien volontiers les apports de Napoléon pour retrouver sa culture comme dans son œuvre sociale, au même titre que les Suisses et les Espagnols, mais prenant aussi désormais certains comportements étonnants. Espérons les constructifs au profit de l’intérêt collectif et de la solidarité.

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