poesie
Pour toi ma fille
Pour toi ma fille
Tu as eu le courage
Comme parfois tu sais faire
Mais cette fois pour partir
Comme je ne le sais pas
La vie n’était pas simple
Tu étais très joyeuse
Tu inspirais l’envie
En artiste insouciante
Tu savais bien écrire
Et prendre des images
Tu savais bien décrire
L’histoire et l’avenir
Tu t’étais refermée
Depuis toute petite
Que s’est il donc passé
T’aurions nous vraiment crue
Puis ensuite ce divorce
Où tu ne dormais plus
Avant que je revienne
Attendant cette rupture
Je n’avais pas compris
Que tu craignais ensuite
Finir délaissée
Et même abandonnée
Puis cette adolescence
Difficile solitaire
Une sorte de cendrillon
Au milieu de ces dames
Nous étions vraiment proches
Créative incomprise
Curieuse et Passionnée
Rien ne semblait marcher
Tu savais attirer
Dès ton adolescence
Alain Delon lui-même
Remarqua bien ton charme
Cette expo fantastique
Au cercle des armées
Ces visites de musées
Qui débouchèrent sur l’art
Puis ce goût pour le vin
Ensuite sur les terroirs
Transformé pour l’alcool
Puis en certaines manies
Puis cette prison dorée
En belle prisonnière
Où tu chutas bien bas
En bachotant tes cours
Ces différents boulots
Puis divers grands hôtels
Et très grands restaurants
Et jusqu’à cette ferme…
Et cette belle vache
Rira-t-elle toujours
Son rire du pendu
Qui t’a donné envie
Surtout cette maladie
Qui te suivait petite
La maison de Solène
Où tu aidais les autres
Puis l’hôpital brousse
En passant par Percy
Et puis ce fut Biarritz
Avec rien sur les os
Comme une déportée
Elle savait te virer
Et j’allais te chercher
Puis ce fut les Maillys
Et puis ce fut Sainte Anne
En passant par Jouvence
Et puis même l’Espagne
Et bien avant de Vienne
Et avant de New York
Je passe bien des histoires
Florence, Macornay
Et puis enfin Annecy
Qui perdit ses étoiles
Et tous les autres lieux
Que je ne connais pas
Tu voyais dans la vie
Tu voyais chez les autres
Tu savais bien aussi
Tromper et attirer
De par ta différence
Il était bien difficile
De te faire accepter
Et j’en sais quelque chose
Il est bien difficile
Parfois de supporter
Cette grande solitude
Que tous deux partageons
J’étais fier de toi
Ma petite championne
Tu as su me montrer
Tous tes exploits sportifs
Comme traverser Chalain
A la nage sur le dos
Plus petite déjà
Il y eu le judo
Puis bien sur le cheval
Et même aussi le golf
Je pense souvent à toi
Quand je fais mon yoga
C’est reposant et bon
Tu avais bien raison
Il est bien difficile
De vivre en entreprise
De faire ce que l’on veut
Et surtout quand on veut
Il est bien difficile
De vivre sans argent
Et surtout faire semblant
De faire que l’on en a
Il est bien difficile
De vivre sans voiture
En dehors de Paris
Où tout est bien tout gris
Comme dirait Darroussin
L’éternel jardinier
La solution n’est pas
De le faire pousser
Tu aimais cuisiner
Et bien faire partager
Recettes épicées
Et graines souvent variées
Tu avais réussi
Et bien contre ton gré
De voir se rapprocher
Tes parents séparés
Mais tu avais aussi
Cette fois ci de plein gré
Une nouvelle fois
Les voir se diviser
Tu es donc partie
Tu as eu le courage
Et pourquoi pas ensemble
Et où le trouverai-je ?
Tu as donc fait le choix
D’arrêter de souffrir
Et d’oublier ce corps
Que tu ne voulais plus
Je ne te priverai plus
De pinte ni de cocktail
Personne ne criera plus
Contre qui que ce soit
Il y eu cet acouphène
Qui donna le signal
Qui m’averti bien mal
Que tu étais bien prête
Mais tu m’as envoyé
Récemment un message
Qui me fait bien penser
Que tu es parmi nous
Que tu es bien en vie
Que tu ris de nos pleurs
Maintenant tu es libre
Et sans aucune douleur
Je garde précieusement
Tous tes derniers messages
Avant que tu décides
D’éteindre la lumière
Alors je te le dis
C’est peut être mieux ainsi
Que ton âme navigue
En paix et plus sereine
Au milieu des forêts
Au milieu des nuages
De tous les animaux
Oui c’est ce qu’il te faut
Vas rejoindre ton chat
il est mort dans mes bras
Nous étions très heureux
Il te racontera
J’avais mis des objets
Elles ont bien tout viré
Je garde nos souvenirs
Elles ne peuvent les prendre
Si tu les avais vues
A montrer leur chagrin
Elles qui ont bien tout fait
Et bien tout dit sur toi
Mais ce fut en fait moi
Qui fut discrédité
Plus ouvert sur tes maux
Mais dur sur les actions
Intervenant sans cesse
Pour faire valoir tes droits
Pour assurer ton bien
Sans trop le faire savoir
Elles ont eu le bon rôle
Oubliant bien des choses
Mon rôle de sauveteur
Bien vite persécuteur
Je reste sur le ban
Mais tu sais ce que c’est
Bien sur c’est une image
Mais elle est tellement vraie
Elle n’ont même pas voulu
Me dire directement
Que tu étais partie
Je n’avais qu’à payer
Comme le faisait mon frère
Père de substitution
Limité au budget
Et qui savait compter
Je suis prêt maintenant
Sachant bien où tu es
Comme tu as de la chance
Sans plus aucun soucis
Quand je viendrai te voir
Au milieu de ces âmes
On pourra se parler
Sans trop nous énerver
Efface bien tout chérie
Efface bien tout chérie
J’aime bien nos échanges
Ils sont fins, ils sont tendres
Ils sont vifs et intenses
Ils sont beaux comme toi
J’aime bien t’observer
T’écouter, te comprendre
Discuter, échanger
Imaginer tes sens
J’aime bien penser pour toi
J’aime bien penser pour nous
Travailler ensemble et s’aimer
Etre ensemble en somme
J’aime voir tes yeux
Et ta peau s’illuminer
Quand tu penses aux projets
Tu deviens lumineuse
J’aime bien te caresser
J’aime bien te faire l’amour
J’aime marcher avec toi
J’aime danser avec toi
J’aime boire avec toi
Et pas que de la bière
De bonnes boissons bien fortes
Profitant de la vie
Efface bien tout chérie
Tu sais qu’il peut nous lire
Du moins veut-il le faire
Que découvrira-t-il ?
Je vois bien que tu veux
Encore changer de vie
Ceci est interdit
Et je vois bien tes chaines
Mais tu en as les clés
12 ans que je t’attends
Tu es aussi mon ange
Qui rayonne pour moi
Tu es venue me voir
Tu savais bien pourquoi
Tu t’es ouverte à moi
Et ne le regrette pas
Tu te souviens de tout
Et j’en suis très ému
Tu te souviens de nous
Que puis dire de plus
Tu aimes ma culture
J’aime la partager
Comme tu sais le faire
Pour d’autres découvertes
Chaque jour connectés
Nous refaisons le monde
Nous attendons le jour
Où nous nous retrouvons
Quelques heures d’avion
Ne nous séparent pas
Quelques belles discussions
Nous ramènent dans nos bras
Je te demande juste
Si tu veux tout changer
D’attendre pour décider
D’attendre d’être sûre
De décider ensemble
Sans tout précipiter
Même si notre folie
Peut nous rendre invincibles
Quelle qu’en soit l’issue
Sache que je ferai tout
Pour faire éclore la fleur
Eclore le papillon
Quelle qu’en soit l’issue
Notre amour sera fort
Quoi que nous puissions vivre
Il sera éternel
Le juge d’instruction
Le juge d’instruction
Quand j’ai quitté l’armée
Plutôt la DGA
Bref, l’administration
J’avais bien une idée
Je voulais essayer
Encore une nouvelle fois
D’instruire les dossiers
A charge et à décharge
Non pas comme avocat
Missionné par untel
Pour défendre ensuite
Un dossier non voulu
Mais en fait comme juge
Uniquement d’instruction
Apportant l’expérience
De beaucoup de dossiers
J’avais fait la même chose
En passant officier
Je voulais l’armement
J’ai donc fini major
L’époque n’y était plus
Le statut se perdait
Même si certains
Ne veulent plus s’en souvenir
Une série d’entretiens
Proposa d’autres postes
Cour d’appel par ci
Tribunal par là
Mes lettres de soutien
Avaient permis aussi
De rassurer les juges
Sur mes bonnes intentions
On m’avait bien prévenu
Des anciens magistrats
Que j’allais m’ennuyer
Que point de liberté
Je ne voulais le croire
Je respectais le droit
Confiant en la justice
Sûre et Indépendante
J’aimais beaucoup le fait
De mener le dossier
Faisant aussi le deuil
Ne pouvoir l’initier
J’avais également fait
Le grand deuil du pouvoir
Mais c’était sans devoir
Toujours le supporter
Etant moi-même passé
Par le stade des affaires
Je pensais apporter
Un certain savoir faire
Aurais-je bien instruit ?
Aurais-je bien jugé ?
Avec discernement ?
Avec clairvoyance ?
Ou alors comme ces jeunes
Nommés sans formations
Sans expérience de vie
N’appliquant que le droit
Jugeant sur des divorces
Ou des affaires pénales
Sans connaitre les gens
Avec ou sans argent
Le jury ennuyé
Répondu un moment
Qu’il fallait même plutôt
Devenir avocat
Puis le doute me venant
La réponse tardant
Je me suis retiré
Et l’acte fut validé
Depuis cette décision
Je côtoie la justice
Et aussi l’injustice
En tant que philosophe
80 et 110
80 et 110
Je roule à 80
Sur les routes normales
Et plutôt à 110
Sur les routes rapides
Avant j’allais à fond
Sur la file de gauche
Il m’était impossible
De me faire doubler
Maintenant c’est changé
Je roule toujours à droite
Je me fais klaxonner
Mais suis sûr d’arriver
Avant c’était chrono
Pour gagner 3 minutes
Maintenant c’est la conso
Et gagner quelques litres
N’allez surtout pas croire
Que je garde mes points
Je me prends bien des flashs
Par faute d’inattention
N’allez pas croire non plus
Que je roule le dimanche
J’ai fait en 17 ans
600 000 km
Ma voiture est puissante
En plus d’être confortable
Je peux vous rattraper
Si vous le souhaitez
Je la ménage un peu
Un certain alibi
Mais c’est aussi un jeu
Pour bien rester en vie
Et surtout la garder
Elle qui m’a sauvé
De bien des aventures
Et bien des accidents
Il m’a fallu aussi
Dans une histoire passée
Une soupape cassée
Sans détruire ma famille
L’ange gardien était là
Il faut savoir aussi
Parfois le ménager
Pour le voir revenir
Poème du nouvel an
Poème du nouvel an
Obligation sociale
Ou bien professionnelle
C’est une tradition
Que la date rappelle
Envoi de cartes écrites
Et désormais d’emails
En plus de sms
Et même encore d’appels
L’occasion de créer
Ou encore de renouer
Certains liens existants
Ou bien encore passés
Le monde entier le fête
Avec feux d’artifice
Mais pas à la même heure
Ni aussi le même jour
Certains le fêtent seuls
Et d’autres toujours en groupe
Avec ou bien sans bulles
Dans une belle coupe
On s’embrasse sous le gui
Sur la joue ou la bouche
On abuse de voeux
Deux à deux dans les yeux
Les enfants, les adultes
Et tous les animaux
Reçoivent des intentions
Et même des cadeaux
C’est un nouvel élan
Une lumière revenue
Cette fois c’est la bonne
On ne vous prendra plus
Souhait de résolutions
Souhaits de réussite
Souhaits de bonne santé
Et bien sûr souhaits d’amour
Surtout souhaits de paix
Et souhaits de victoire
Que chaque camp espère
Certain de son bon droit
Souhaits d’une vie meilleure
Pour certains quoi de plus
Quand pour d’autres c’est aussi
Surtout pas quoi de moins
365 jours
C’est le temps d’une année
En heures et en minutes
C’est plus à décompter
Profitons de la vie
Nul ne sait si demain
Nous serons toujours là
A nous serrer les mains
Mais que dire de ceux
Qui reçoivent sans répondre
Qui se moquent du geste
De l’effort consenti
A moins que celui-ci
Ne soit pas adapté
Ou soit même déplacé
Sans réelle valeur
Donner sans recevoir
Est un très bon adage
Celui de remercier
En est un tout aussi
Entretenir ses rosiers
Entretenir ses rosiers
Quand j’étais encore jeune
Je cherchais chaque instant
Pour rattraper la vie
Et plein de connaissances
Un soir de diner
Un chef discutait
Des soins qu’il prodiguait
A ses plus beaux rosiers
Il se tourna vers moi
Et me dit sans tournure
Vous voyez mon ami
Rien n’est plus important
Quelques années plus tard
Je préférai choisir
Entretenir mes rosiers
Qu’aller passer l’ENA
Un an d’effort pour rien
Le début de la fin
De l’administration
Et j’ai eu mes raisons
Revenu à la ferme
Je pante des rosiers
Au milieu des arbustes
Les plus originaux
Je les trouve, je les chine
Parfois dans mes balades
Parfois lors de mes courses
Et les prends avec choix
Bien savoir les planter
Mais savoir les tailler
Parfois sans hésiter
Pour une meilleure repousse
Bien choisir le terrain
Et surtout le terreau
Au bord d’un chemin
Ou alors dans un pot
Des grimpants, des montants
Des nains et des géants
Des rouges et des jaunes
Des roses ou bien multicolores
Des piquants, des gentils
Dans les bacs et terre plains
Sur les rampes d’escalier
Et bien sûr le jardin
Ils attirent les insectes
Les jolies coccinelles
Qui traient bien sans relâche
Des centaines de pucerons
J’en mets bien volontiers
Sur les tombes du cimetière
Je crois être le seul
Et c’est très bien ainsi
Et bien sûr je les offre
Enfin disons leurs roses
A des dames et des belles
Qui aiment bien ma prose
Comme diraient La Tseu
Si ce n’est Confusius
Savoir bien cuisiner
C’est savoir gouverner
Clémenceau pouvait dire
Dans l’ombre de Monnet
Et de ses nymphéas
C’est savoir jardiner
Mes objets en photo
Mes objets en photo
Si demain je m’en vais
Si demain je perds tout
J’aurai de toute façon
Mes objets en photo
Ils sont mis en mémoire
Dans mon ordinateur
Je peux ainsi les voir
A n’importe quelle heure
Mes objets quotidiens
Ceux que je ne vois plus
Et ceux du superflu
Dont je ne me sers plus
Je pourrais bien les vendre
Comme je le fais parfois
Je pourrais les laisser
Pour ne rien regretter
Je l’ai fait une fois
Envie de tout quitter
Mais j’ai tout racheté
Enfin tout autrement
Je les aurai chinés,
Et surtout négociés
Parfois même enchéris
Mais surtout possédés
De façon assez longue
Ou alors éphémère
Ils ont chacun leur place
Dans mon petit musée
Rassemblant leur histoire
Au long de mes voyages
Mais aussi vide greniers
Et autres salles de ventes
Vous y trouvez tableaux
De différentes époques
Historiques ou ludiques
Par thèmes ou romantiques
Un mur sur Dijon
Un sur les animaux
Notamment de la ferme
Et un sur les métiers
Un mur d’élégantes
Une salle de bouquets
Une sur les natures mortes
Une autre sur l’amour
De la belle vaisselle
De Limoges et d’ailleurs
Qui en font le bonheur
Des convives ébahis
Un coin de faïences bleues
Un de vases et cristal
Enfin l’art asiatique
Et puis Napoléon
Partout quelques horloges
De multiples miroirs
Posés sur certains meubles
Très simples ou marquetés
Des malles de toute sorte
Des lustres et autres lampes
Des objets très anciens
Et d’autres bien modernes
Et enfin tous mes livres
Trois pleines bibliothèques
De thématiques diverses
De dates très variées
Et un grenier rempli
Et trié par cartons
De quoi bientôt ouvrir
Une belle librairie
Venez donc vous servir
Ou alors protéger
Ce travail effectué
De toutes ces années
Mais aurez vous le temps
De savoir leur parler
Savoir les regarder
Et même les chérir.
Ma douce bisontine
Ma douce bisontine
Mon cœur était en joie
Préparant le repas
Car je savais qu’un ange
Rentrait dans ma journée
Mes yeux m’ont remercié
De bien te contempler
De donner à mes sens
De tous se réveiller
La douceur de ta peau
Et surtout de ton être
M’ont porté dans l‘extase
Autant qu’on puisse l’être
Merci d’être venue
Pour partager ma table
Préparée avec soin
Pour ta présence aimable
Merci d’être venue
Visiter ma maison
Visiter mes jardins
Dans ton regard serein
Merci pour la promenade
D’être allée voir les vaches
Découvrir mon village
Et puis mes coins de pêche
Merci pour ces moments
Où nous avons parlé
Où tu t’es assoupie
Où je t’ai caressée
Mes pour nos échanges
Sur nos activités
Et sur nos émotions
Finalement partagées
Ton corps me plait beaucoup
J’aime ton visage radieux
Ton sourire lumineux
Et que dire de tes yeux
J’aime ta discrétion
Ton charmant caractère
Ta belle Intelligente
Et ta curiosité
J’aime aussi ta façon
De me donner ta main
Et surtout au retour
Quand tu as pris mon bras
J’ai enfin adoré
La douceur de tes lèvres
La chaleur de ta bouche
Et l’envie de t’aimer
Je prierai Fatima
Ou bien alors St Claude
Ou même d’autres saints
Pour te revoir très vite
Je saurai patienter
Pour mieux te découvrir
Même avec handicap
Il faut positiver
Nous irons pic-niquer
Visiter des musées
Visiter d’autres villes
Ou bien d’autres régions
Et puis quand nous irons
Sur les Champs-Elysées
N’oublions surtout pas
De bien nous embrasser
Seul
Seul
Rien ne vaut qu’être seul
Pour tous ceux qui le veulent
Plutôt qu’accompagné
Et toujours ennuyé
Je dors quand je veux
Et surtout comme je veux
Avec qui je veux
Me réveille quand je veux
Me promène quand je veux
Et surtout où je veux
Habillé comme je veux
Et chaussé comme je veux
Je choisis mon expo
Et pourquoi pas photo
Le musée que je veux
Le cine que je veux
Je regarde qui je veux
Admire qui je veux
Je touche qui je veux
Et caresse qui je veux
Je baise quand je veux
Et surtout où je veux
Mais aussi qui je veux
Enfin quand je le peux
Je sors quand je veux
Pour faire ce que je veux
M’organise comme je veux
Et rentre quand je veux
Je pleure quand je veux
Au moment que je veux
Après un film ou deux
Sois-je triste ou heureux
Je choisis comme je veux
Décide ce que je veux
Dirige comme je veux
Dis merde à qui je veux
Décore comme je veux
Rénove comme je veux
Me chauffe comme je veux
Et bois ce que je veux
Conduis comme je veux
Dans l’auto que je veux
Fais le bruit que je veux
Même la nuit si je veux
Je cuisine comme je veux
Je mange quand je veux
Mais aussi comme je veux
Sans beurre si je peux
Je travaille quand je veux
Aux heures que je veux
En faisant ce que j’veux
Et avec qui je veux
Mais tout le monde le sait
Rien ne vaut qu’être à deux
Jusqu’à ce que les bleus
Nous séparent peu à peu
Suis-je chez moi ou bien chez les oiseaux ?
Suis-je chez moi ou bien chez les oiseaux ?
A chaque fois que je sors
Chaque fois que je jardine,
Que j’entretiens la ferme
Devenue une forêt
Dès que je me promène
Que je songe en silence
Me ressource dans des pauses
Ou bien que je médite
Que ce soit en journée
Ou parfois en soirée
Et même souvent la nuit
Quand tous les chats sont gris
Je me demande parfois
En bon très Saint François
D’Assise bien entendu
Qui habite donc chez l’autre ?
Je parle des oiseaux
Qui nichent dans mes arbres
Piaillent des uns aux autres
Et s’appellent en sifflant
Les uns dans les sapins,
Les autres dans les saules,
Cerisiers, noisetiers
Tulipiers et pruniers
Et parfois mes maisons
Les granges et hangars
Les greniers et clapiers
Garages et cheminées
Je les ai reconnus
Tourterelles et corbeaux
Corneilles et moineaux
Mésanges et hirondelles
Rouge gorge et fauvettes
Etourneau et ramiers
Merles et Pinson
Pic vert ou bien faucon
Mais le plus belle de toute
Est la huppe faciée
Sans doute messagère
Du pays de Buffon
Et quand s’approche la nuit
Viennent les chauves-souris
Les chouettes et les hibous
Dont parfois les petits
Tombent hélas des nids
Que se disent-ils donc ?
Me saluent-ils ou se moquent-ils ?
M’appellent-ils pour parler ?
Veulent-ils me prévenir
De bonheurs ou chagrins ?
Ma foi je n’en sais rien
Je les nourris, je les regarde
Je les observe et les épie
J’essaie leur chant
Bien maladroit
Et vous, en avez-vous ?