Pourquoi la liste Rassemblement National va encore exploser les scores aux européennes
Les élections européennes approchent. Côté français les débats s'activent comme s'il fallait le faire uniquement lors des élections. Voici un regard habitué des cultures politiques depuis 40 ans et des instances européennes fréquentées depuis 20, à propos des partis pouvant dépasser la barre des 5% pour prétendre à occuper des places dans l'hémicycle. Cet article s'attache surtout aux personnalités et ne reprend pas le fond objectif des programmes, traité sur d'autres sites.
Si les ambassades étrangères, ont été émues lors de la première grande percée du Front national majoritairement élu au Parlement européen, elles sont désormais habituées, ne s'en soucient plus et voient bien que l'enjeu sera plutôt national comme en Autriche, en Hongrie, autrefois en Pologne, en Italie, en Suède sans réel impact dilué au niveau européen sans oublier que, contrairement à ce que veulent ou croient généralement les Français, les enjeux partagés ne concernent qu'une partie des sujets de gouvernance.
Paradoxalement, par les alliances que les électeurs ne maitrisent pas, les listes non majoritaires, comme LR et Renaissance, peuvent être au pouvoir ou influentes et faire oublier la liste majoritaire RN officiellement non fréquentable, même si elles le sont désormais davantage que certaines personnes insoumises ou de gauche.
Les électeurs n'ont toujours pas compris que le vote n'avait qu'un seul tour et pouvait avoir tout de même une incidence sur certaines décisions, considérant que Bruxelles est bien loin, la France étant plutôt en bon rapport avec la Commission qui reste toute puissante avec son droit d'initiative et avec le Conseil des ministres comme l'ont bien vus d'ancien députés européens devenus députés nationaux et dont le contenu des listes est attribué souvent par compensation plus que par compétences, car la dimension européenne est particulière, même si une majorité des parlementaires deviennent compétents. Les votes seront donc en réaction avec la politique nationale, et donneront une indication de baromètre pour les votes nationaux.
Les électeurs ont été mobilisés récemment par les agriculteurs et la Politique Agricole Commune qui a été une des premières actions structurantes mais où il a bien été démontré que les choses, et donc les instances au pouvoir, devaient changer et où Il sera plus facile de taper sur un bilan que de le défendre surtout avec un telle mosaïque, comme pour la convention, surtout quand on ne communique qu'avec les élites et pas avec les gens qui ne bougent pas.
Les médias ne parlent comme toujours que des têtes de liste principales, de facto déjà élues, sauf car certes elles ne sont pas constituées mais parce que c'est aussi le chef qui donne le "la". Certes la liste Renaissance LREM, affiliée au groupe Reniew, qui va regrouper des élus du vrai Centre (MODEM) et d'Horizon, équilibrée dans sa politique en même temps parfois incompréhensible par d'autres partis, aura l'avantage d'être épaulée par le Président de la République, certes un peu en berne mais gendre idéal des retraités, et son jeune Premier Ministre, petit fils idéal, qui soutiendront la petite fille idéale et agréable, et qui sait garder le sourire mais dont le discours n'a aucune force dans l'hémicycle et avec qui on ne va pas à la guerre et qui semble beaucoup moins à l'écoute que son ancien chef. Mais qui croyait au début en Jeanne d'Arc. Certaines décisions nationales plutôt sociales rentreront dans la balance.
Le nouveau jeune président du Rassemblement national fait aussi figure de gendre idéal et qui sait bouger sur certaines lignes sensibles. L'avantage de RN réside dans le fait que les partis modérés de droite, du centre ou de gauche, ne savent pas diluer la menace, notamment sur le terrain, comme avait su le faire F. Mitterrand, préférant l'agressivité qui change donc de camp, plutôt que l'écoute, le dialogue et le comblement des failles ou assumer certaines décisions similaires, comme pour l'immigration dont le RN vient d'intégrer un fonctionnaire qui sait de quoi il parle et n'a pas réussi à intégrer la liste LR et son autre gendre idéal mais bien seul. Certains élus pourront apparaitre de la liste reconquête et son binôme très complémentaire intellectuel et séducteur misant sur le ni RN ni PR sans tomber dans le moule LREM, travaillant sur certaines réalités.
Que dire justement de la tête de liste LR, affiliée au PPE, avec certaines élus UDI centre droit, autrefois allié des centristes européens avant l'apparition de Renaissance, qui parle bien, qui rejoint les argument du Front national sur certains thèmes de souveraineté, que l'on ne voit jamais avec les autres de l'équipe, qui pourtant se rassemblent et dont certains parlent au Front national... qui les écoute de façon toute puissante les mains dans les poches. Elle reste hélas dans des ornières sans ouvertures notamment sur un mix énergétique raisonné.
Côté gauche, la division se fait beaucoup sur la guerre en Ukraine où il peut arriver beaucoup de chose d'ici juin au train des annonces. Elle aurait pourtant pu s'allier, comme autrefois en France, puisqu'elle se retrouve dans le groupe S&D mais l'important est l'électeur français qui ne le sait pas. L'autre gendre idéal du PS est bien trop intellectuel pour les couches populaires ce qui ne compense pas qu'il travaille beaucoup avec les autres élus européens en bonne intelligence. La France Insoumise, animée par son leader ancien député européen qui en a ensuite brulé le drapeau, discute beaucoup avec les verts et se montre souvent plus vindicative dans l'hémicycle que le RN mais fait partie de la gauche sociale et plutôt de construction européenne et est mieux acceptée que le RN.
Quant et l'écologie, qui apparait notamment désormais onéreuse pour les ménages suite aux crises apparues, elle sera bien présente mais voit bien qu'elle fait moins recette alors qu'elle aurait pu devenir la deuxième force politique mais que certains Ayatollahs sont encore plus dangereux que les pollueurs. Peut-être s'agit il finalement d'un effet de mode et plus d'une culture qu'une politique. La baisse existe aussi en Europe. Son ancien leader, réaliste et proche de l'industrie qui a quitté l'Europe pour rejoindre la France a laissé la place à l'agriculture, qui d'ailleurs en vit bien. La nouvelle tête de liste n'est pas à la hauteur des enjeux, sauf justement à croire qu'elle passe en sommeil.
Elections européennes 2024 : faut-il s'inquiéter ?
Je les fréquente souvent sur tout le camembert
Je les vois apparaitre puis certains disparaitre
au fil des élections, des mises à la retraite
au fil des déceptions, des causes insatisfaites
au fil de la conscience que l'action est ailleurs
Les uns sont plus à droite, les autres sont très à gauche
la plupart est au centre, mais pour qui voterez vous ?
Vers quelle majorité guiderez vous l'Europe
avec cette triple entente conseil et commission
mettrez vous au travail les actuels trublions
mettrez vous au rebus les actifs sans vision
Le vote changera-t-il quelque chose dans vos vies
si l'hémicycle est bleu plutôt qu'autre couleur ?
en fait pas grand chose.
on votera finalement moins de textes qu'en ces temps,
tant que le parlement n'aura d'initiative
tant qu'il dira oui non sur les lignes du budget
sans regarder le fond, sans mettre ses filets
Mais qui donc s'en plaindra
Remarquez bien aussi que certaines alliances
ne sont pas forcément celles que vous connaissez
le pouvoir reste bien dans tout l'exécutif
dans le duo gagnant commission et nations
Président commissaires pourraient ils changer
l'administration reste et prendra le relais
les nations avanceront au fil des saisons
règlements, directives attendront bien ma foi
quel que soit le sujet, députés aux abois
F Charles, Président de l'I.R.C.E., accrédité au registre de transparence depuis 12 ans
ci-après un historique des différents parlements. source Europarl.
Les Etats-Membres européens sont-ils lâches envers l'Ukraine ?
Le président de la République français étonne à moins qu'il s'agisse de ses conseillers. Après sa mort cérébrale de l'OTAN qui n'était qu'en sommeil mais qu'il a su réveiller avec V. Poutine, après les troupes au sol sans en informer l'OTAN sauf s'il veut montrer qu'il sait les protéger avec la parapluie nucléaire français, il invective les Etats-membres de l'UE à ne pas être lâches envers l'Ukraine en visite en République tchèque dont le Président a sans doute su faire le deuil d'autres remarques, mais peut-être s'agissait il de leur réaction à sa dernière annonce.
Rappelons le tableau joint des contributions supposées selon le Kiel Institute
Je rappelle toutefois que j'ai soumis l'idée de faire un bloc sanitaire sécuritaire en Ukraine de style ONU, mais sans passer par l'ONU étant donné le rôle de la Russie, loin de la ligne de front.
Nouvel achat d'armement de la Pologne aux Etats-Unis - réaction
La Pologne a signé un accord de plus de 2,5 milliards de dollars avec les États-Unis pour la livraison d'un système de commandement intégré de défense antiaérienne et antimissile, a déclaré le ministère de la défense jeudi. Cela fait suite au contrat d'août 2023 où Washington et Varsovie ont signé un nouveau contrat d’armement de 96 hélicoptères d’attaque Apache, suite aussi à l'achat de F-35 en 2020 et la liste est longue, à se demander aussi si le non achat d'hélicoptères d'Airbus n'est pas due aux relations désormais particulières entre la Pologne et l'Allemagne.
Au lendemain de la promesse du versement de la somme due pour les fonds structurels en signe de reconnaissance d'un retour dans le droit chemin de l'état de droit avec la gouvernance Tusk, la goutte fait désormais déborder le vase
Certes, la Pologne a le droit d'acheter où elle le souhaite comme elle nous l'avait faire remarquer avec menace lors de l'achat des F-16;
Certes il y a urgence pour certains pays dont la Pologne, à disposer de matériels et beaucoup de pays, dont la France, qui blâmait la Suède de le faire, achètent régulièrement aux Etats-Unis ;
Certes ils rappellent peut-être à la France, qui ne les a pas cru sur le fait que la Russie était menaçante, que la défense de l'Europe c'est les Etats Unis et l'OTAN, même inscrit dans les traités actuels;
Certes, les Etats-Unis n'ont jamais tant investi ni vendu en Europe et surtout en Pologne sous les présidences Trump et Biden;
Certes, la Pologne est le pays qui a le plus augmenté son budget de défense, dépassant largement les 2% sans doute pour le plaisir des Etats-Unis mais ce budget doit il être consacré majoritairement outre atlantique, sans doute selon l'article 2 de l'OTAN ?
Certes la Pologne a le droit d'exister au sein d'une Union européenne libérale qui ne doit pas lui mettre d'autres menottes après avoir quitté celles de l'U.R.S.S. ;
Certes la Pologne n'a pas forcément pris la place du Royaume-Uni dans l'Union européenne :
Certes il n'existe pas de Buy European Act, mais il peut être intéressant d'avoir une démarche raisonnée ou raisonnable et se reposer certaines questions et savoir s'agit-il d'un manque de disposition en Europe, d'un coût trop élevé, ou s'il s'agit de géopolitique avec certes pour consolation qu'il s'agisse du lien transatlantique ;
Certes l'UE n'a aucun droit de regard sur les compensations demandées ou le système de partenariat développé ou même les pénalités payées, comme nous l'habituent les industriels étasuniens, avec ce fournisseur non européen alors qu'elle impose une interdiction à l'intérieur de l'UE ;
N'oublions pas que « le programme ACCS (système de commandement et de contrôle aériens) de l'OTAN avec le consortium mené par Thales-Raytheon, dont la France a négocié les retours industriels intégrant un maximum de pays, et qui nous a montré qu'une équipe d'Europe était possible, et que l'OTAN était vecteur d'intégration européenne, a pour but de doter l'Alliance d'un système unique et intégré de commandement et de contrôle aériens pour la gestion des opérations aériennes à l'intérieur et à l'extérieur de la zone euro-atlantique. Les systèmes C2 Air de l’OTAN ont évolué et permettent à l’Alliance de faire face à n’importe quel défi ou n’importe quelle menace. Espérons que le système acquis sera compatible OTAN car comme on ne s'en doute pas, la normalisation OTAN est une affaire européenne et non automatique étasunienne.
Nous serons attentif sur les réactions et réponses de l'ambassade de Pologne, de madame Von der Layen, de certains Commissaires et du Conseil européen
F CHARLES
Président de l'I.R.C.E., ancien responsable politique de retour industriel et contre parties à la DGA.