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Le blog philosophique de francois CHARLES

social

L’ANDRH s’invite dans la discussion politique sur la laïcité des jours fériés

17 Avril 2017 , Rédigé par francoischarles Publié dans #social

alors que l'on reparle religion pendant la campagne, je ressors un ancien article de 2012

Lors de ses assises annuelles, en présence du ministre du Travail Michel Sapin, l’Association Nationale  des DRH  a proposé  d’ouvrir un débat national sur le positionnement des jours fériés, en conciliant la neutralité nécessaire et la liberté de conscience au sein du monde du travail avec l’accroissement de la compétitivité.

 

Quand je lis le journal Libération où le président de l'ANDRH, à l'origine de cette proposition, dit qu’il s'agit de savoir « comment faire-on pour s'organiser sur le rythme d'une religion dominante qui n'est plus celle de la France d'aujourd'hui», je ne peux m’empêcher d’aller spontanément sur mes zones d’ombre pour compenser mes émotions tellement sa lecture est édifiante venant de cette profession ! Je savais que l’islam était la seconde religion mais serait-elle passée désormais devant ? Sans doute voulait-il dire que beaucoup de monde profitait de ces jours sans plus en comprendre la signification.

 

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Quel est l’objectif à atteindre ? N’y aurait-il pas certaines réalités et options à prendre en compte ? Dois-je leur rappeler les 3P, les degrés de dépendance et le triangle de Karpman ou leur énoncer quelques jeux de Berne ? N’y aurait-il une intention cachée, voire une dimension politique profitant d’un climat favorable au laïcisme et à l’ouverture extrême pour évacuer un « dilemme » pour reprendre leur mot.

 

Car il ne s’agit plus ici de compenser une mesure financière de solidarité apparue après la canicule de 2003 mais de mettre en avant le caractère religieux de certains congés en oubliant l’historique et le traitement des mesures initiales.

 

Dans le texte diffusé, on peut lire mot pour mot que « dans l’entreprise, tous les jours fériés sont d’origine chrétienne ».  C’est encore bien entendu faux ou mal exprimé. Les travailleurs français disposent de 11 jours fériés dont 5 fêtes civiles les 1er janvier, 1er mai, 8 mai, 14 juillet et 11 novembre et dont une seule, le premier mai, obligatoirement chômée et payée selon le code du travail. Les 6 fêtes  religieuses sont le lundi de Pasques, l’ascension, le lundi de Pentecôte, l’assomption (15 août), le 1er novembre, et Noël. On peut rajouter à cela de nombreuses fêtes non fériées catholiques et protestantes car tombant normalement un dimanche

Continuons la lecture : « Aussi, lorsque les fêtes religieuses des autres confessions apparaissent, les salariés relevant de celles-ci ont tendance à demander des autorisations d’absence au nom de leur conviction et au nom de l’égalité de traitement avec leurs collègues. Cette idée novatrice demande donc l’ouverture d’un débat national ».

On a l’impression que les DRH considèrent que c’est un dilemme qui les met eux-mêmes mal à l’aise au regard des demandes des autres religions, soit pour les mettre en égalité, soit pour les gommer alors que certaines directives communiquées notamment sur site du ministère de l’éduction nationale, de l’enseignement supérieur et de la recherche donnaient l’exemple sur ce domaine en 2010. Une note de service publiée sur le site du ministère rappelle TOUTES les fêtes religieuses pour lesquelles les autorisations d’absences peuvent être accordées afin que celles et ceux qui le désirent puissent participer aux cérémonies célébrées à l'occasion des principales fêtes propres à leur confession dans la mesure où cette absence est compatible avec le fonctionnement normal du service. « Fêtes catholiques et protestantes Les principales fêtes sont prises en compte au titre du calendrier des fêtes légales. Fêtes orthodoxes : - Théophanie : jeudi 7 janvier 2010 ;  Grand Vendredi Saint : vendredi 2 avril 2010et  Ascension : jeudi 13 mai 2010 - Fêtes arméniennes : - Noël : mercredi 6 janvier 2010 et  Fête de Saint Vartan : jeudi 11 février 2010, Commémoration du 24 avril : samedi 24 avril 2010 - Fêtes musulmanes :  Al Mawlid Annabawi : vendredi 26 février 2010 ;  Aïd El Fitr : vendredi 10 septembre 2010 et  Aïd El Adha : mardi 16 novembre 2010 ; Les dates de ces fêtes étant fixées à un jour près, les autorisations d'absence pourront être accordées, sur demande de l'agent, avec un décalage en plus ou en moins. Ces fêtes commencent la veille au soir - Fêtes juives : - Chavouot (Pentecôte) : mercredi 19 mai et jeudi 20 mai 2010 ;  Rosh Hashana (Jour de l'an) : jeudi 9 septembre et vendredi 10 septembre 2010 ;  Yom Kippour (Jour du Grand Pardon) : samedi 18 septembre 2010 ; Ces fêtes commencent la veille au soir - Fête bouddhiste : Fête du Vesak (« Jour du Bouddha ») : jeudi 27 mai 2010 ; La date de cette fête étant fixée à un jour près, les autorisations d'absence pourront être accordées, sur demande de l'agent, avec un décalage de plus ou moins un jour ». Comme vous le voyez, la liste est longue.

Puis  l’ANDRH propose de « neutraliser   trois des six jours fériés d’origine chrétienne  : Pentecôte, Ascension, 15 août, afin que les salariés puissent les prendre comme ils le souhaitent sous réserve des nécessités de service et/ou des caractéristiques de l’entreprise et  de conserver  Noël,  le   lundi  de           Pâques  et   la   Toussaint  qui  revêtent désormais une forte dimension sociétale. Les conserver constitue donc un facteur de cohésion sociale. Les trois jours banalisés restants seraient à disposition de chaque salarié et pourraient être pris à la convenance du salarié ou de l’entreprise (…) » 

 

S’attaquer à l’ascension c’est bien entendu casser un pont, s’attaquer au 15 août c’est s’attaquer à une des plus grandes fêtes chrétiennes et à l’ancienne fête nationale française, instituée par Louis XIII, dédiée à Marie, et abandonnée en 1790 pour le 14 juillet, jour de la fête des fédérations sur le champ de mars où le roi prêta serment à la nation. Cette journée plus laïque évoquant l’anniversaire de la prise de la bastille, plus symbolique que sanglante mais marquant la fin de l’absolutisme et des privilèges, fut atténuée puis à nouveau instituée officiellement depuis 1880.

 

Et pourquoi pas le lundi de Pâques qui est resté depuis 1802 l’unique jour d’une semaine fériée comme l’était celle de la Pentecôte ? Sans doute à cause des communions. Bien entendu, elle ne s’attaque pas à Noël, même si cette fête est  d’origine païenne reprise ensuite pour fêter la naissance du Christ….

 

Rappelons enfin que le lundi de Pentecôte est redevenu férié quatre ans après avoir constaté, comme les 35h, qu’il valait mieux laisser libre le choix de ce jour travaillé gratuitement et ne pas le prendre forcément sur un jour religieux par un accord d’établissement ou une décision unilatérale par l’employeur. Les salariés peuvent aussi gommer un jour de RTT ou accepter de travailler le dimanche même sans heure supplémentaire.

 

L’association propose ensuite de réaliser une étude d’opinion. On peut se poser la question de pourquoi ne pas le faire sur l’ensemble des jours fériés ? Ont-ils pensé que ces jours étaient également fériés dans de nombreux pays d’Europe chrétienne sans exclure les autres religions ?

 

Bien entendu la société évolue mais s’en prendre aux jours fériés chrétiens pour régler le problème de la productivité n’est pas très « catholique » ou « orthodoxe » selon les expressions consacrées. La vérité est ailleurs. Et si l’entreprise donne du bonheur, la religion en donne aussi et fait partie de l’équilibre transactionnel.

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allocation de rentrée scolaire : pourquoi pas réduire le budget par une tenue uniforme à l'école

25 Août 2013 , Rédigé par francoischarles Publié dans #social

 

en cette veille de rentrée avec ses problématiques budgétaires pour les familles et pour l'ETat, je vous invite à relire cet article sur la tenue uniformeà l'école, également publié sur ce blog

 

http://lecercle.lesechos.fr/economie-societe/societe/education/221144920/tenue-uniforme-a-lecole

 

 

 

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la traditionnelle fete ... paienne "de la renaissance" des oeufs de Paques

7 Août 2013 , Rédigé par francoischarles Publié dans #social

 

Le mois dernier, en haute Cote d'Or, après m'etre instruit sur les pratiques du ramadan, j'ai fait allusion à un jeu "d'aller trouver les oeufs de Paques", traditionnelle désormais fete chrétienne, pour aller chercher des livres éparpillés par l'orage...

 

On se souvient de la sortie du careme avec la sortie de l'interdiction de manger des oeufs mais il existe bcp d'autres significations et grace à certains amis musulmans locaux qui la considèrent en fait toujours ainsi et qui nous le rappellent, j'ai en fait découvert qu'il s'agissait auparavant d'une fete paienne

 

voir les sites suivants

voir wikipedia : http://www.vive-paques.com/paques/origine-paques.htm

voir le blog vive paques : http://www.vive-paques.com/paques/origine-paques.htm

 

mais que cela ne vous empeche pas d'aller chercher les oeufs et les lapins ! 

 

 

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tant pis pour les plus de 50 ans....

2 Août 2013 , Rédigé par francoischarles Publié dans #social

 

réponse de la DIRECCCCCCCCCCTE de Bourgogne sur certaines idées pour accompagner spécifiquement les plus de 50 ans "nous sommes désolés, nous ne pourrons vous accompagner dans vos projets" au moins c'est direct ! mais ce n'est pas comme cela que la courbe du chomage va baisser

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Favorisons les entreprises socialement responsables

14 Juin 2012 , Rédigé par francoischarles Publié dans #social

Le bonheur est dans le pré dans nos campagnes. Mais il l’est surtout dans l’entreprise car créer un emploi c’est donner du bonheur et peu d’employeurs ou de salariés en prennent conscience. Une de mes nouvelles salariées était contente de m’annoncer ce qu’elle allait faire de son premier chèque et de sa fierté d’avoir été embauchée.

 

 


 

C’était ma responsabilité de lui faire découvrir qu’il n’y avait pas qu’un chèque, que l’entreprise était aussi lieu d’accompagnement, qu’il était important d’entretenir cet exercice permanent de la dépendance et de l’apprentissage pour que cette envie de travailler et de réaliser sa tâche soit constante.

 

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Les salariés aimaient se retrouver en dehors de heures salariées pour échanger et donc faire progresser l’entreprise. J’aime beaucoup cette métaphore pour un produit laitier : ce qu’il fait à l’intérieur se voit à l’extérieur. J’en ai créé une autre après une mission en entreprise : celle du « maçon et du vieux crépi » ou du « mal de coude et du mal de dos » (voir mon blog) où parfois il vaut mieux prendre le temps et le courage tout de remettre à plat et déceler souvent ailleurs les vraies causes en cassant toute logique de cloisonnement.

 

 

  LE MAÇON ET LE VIEUX CRÉPI       

MAL DE COUDE OU MAL DE DOS ?

 

Par François CHARLES

Economiste, conseil en stratégie et management

 

J’ai eu la chance de connaître à la fois le système administratif, associatif et institutionnel  ainsi que les réalités des entreprises, petites et grosses que j’ai surveillées, accompagnées ou créées. J’ai côtoyé des chefs et syndicats d’entreprises, des directeurs généraux, qui peuvent être virés en deux minutes par leur conseil d’administration, des financiers, des conseils d’administration, des commissaires aux comptes et j’ai effectué des missions d’audit avec l’image de la carotte brandie par actionnaires. J’ai des retours d’expérience de mission de conseil, des projets, de tutelle, de chef d’entreprise ou de cadres dirigeant de structures importantes. Je sais qu’aucune entreprise ne se ressemble, que les réalités sont différentes dans l’industrie lourde, l’édition, le luxe, la communication, le conseil et donc que les options d’intervention le seront également. Mais quelles que soir la structure, le capital humain qui la compose sera sa souvent une de ses plus grandes valeurs. Je n’ai pas eu peur de parler social, stratégie et préparation du futur à mes ouvriers d’Etat qui ont eu confiance et ont finalement participé à leur dynamique de façon constructive.

 

Etre socialement responsable c’est considérer la part importante du travail dans la vie du collaborateur, c’est parler rémunération globale avec pédagogie au-delà du simple salaire dans une approche bienveillante, c’est rechercher l’adéquation des garanties aux besoins avec chaque réalité financière, c’est adapter le temps de travail et le poste de travail, c’est prendre des décisions collectives et non unilatérales, c’est prendre conscience de l’effet de levier d’un simple chiffre, c’est aménager un espace de services et garde d’enfants dans son entreprise (ce que j’appelle le family management), c’est communiquer sur les réalités économiques plutôt que le faire par lettre ou sms envers des salariés qui ne comprennent pas pourquoi une entreprise licencie quand elle a de l’argent, c’est augmenter régulièrement les employés sauf cas exceptionnel et non l’inverse uniquement pour gratification, c’est répartir financièrement tout ou partie du résultat dans une conscience collective, point sur lequel je milite depuis 1998 pour un partage des bénéfices, car le patron n’est rien sans ses employés et inversement.

 

C’est également limiter la fourchette de rémunération même au dehors des entreprises publiques où l’Etat est majoritaire. Louis Gallois, qui avait introduit les sonnettes sociales à la SNCF, s’était étonné de son niveau de rémunération après sa nomination à la direction d’EADS. Il ne s’agit pas d’une politique de droite ou de gauche, mais d’une attitude responsable. Bien trop rares sont ces exemples d’employés qui se sont opposés récemment au licenciement de leur dirigeant local.

 

Je vais m’attirer les foudres des chefs d’entreprise qui, comme généralement, baisseront d’intensité quand ils liront ou écouterons cet exemple plus facilement applicable dans les PME que les grosses structures cloisonnées par métier.  

 

Certes les 35 heures ne sont pas forcément adaptables pour toutes les formes d’entreprise. Chaque réduction du temps de travail n’a jamais réduit le chômage mais a peut-être contribué à limiter sa hausse. On oublie aussi que la France a connu des périodes de hausse du temps de travail quand l’intérêt national était en jeu. Mais comme lors du passage à l’euro, certaines entreprises ont décidé de maîtriser et d’en tirer certains avantages plutôt que subir et en ont profité pour mettre à plat leur politique salariale et de protection sociale.

 

Après avoir informé les salariés sur les réalités de la retraite (on ne cotise pas pour soi, la moitié des filles seront centenaires…), il était démontré que sur une somme de 100 euros, le salarié n’en retrouvait que 75 dans la poche, que cela coûtait plus de 140 à l’entreprise et qu’il fallait donc travailler pour au moins 150. La surprise et la prise de conscience étaient déjà de taille pour beaucoup d’entre eux !.

 

Il était ensuite démontré qu’en déposant ces 100 euros sur un contrat de retraite, seules les CSG et CRDS étaient exigibles et le gain était évident pour tout le monde. Si l’employeur passait sa cotisation à 140 euros, le salarié ne recevrait aucun argent immédiatement mais percevrait donc un abondement quasiment doublé pour sa retraite. Mais il était également prouvé que si le salarié prenait les 75 euros, il ne les mettrait pas forcément sur un contrat de retraite. D’où l’intervention pédagogique et bienveillante de l’entreprise au profit du salarié avec son accord. Dans 50% des interventions, les budgets immédiatement été mis à la barre haute et ont même été augmentés grâce à cette transparence et cette nouvelle confiance retrouvée avec un impact positif sur les ventes et le dynamisme des salariés.

 

Il en était de même pour ce chef d’entreprise qui me demandait de réaliser une formation commerciale après 3 réalisées par un autre confrère. Plutôt qu’exécuter la demande du client, je l’ai sensibilisé sur le fait que la réponse était peut-être ailleurs. Après avoir mis à plat la politique sociale et salariale, il apparu qu’aucune formation commerciale supplémentaire n’était opportune car l’entrain était revenu. J’avais peut-être a priori scié la branche sur laquelle j’étais mais a posteriori le gain était plus grand

 

Certains fonds aident les banques, certains fonds aident les Etats, d’autres enfin aident les entreprises. Bien qu’aucune taxe n’est attribuable directement par les règles budgétaires publiques, si l’Etat veut à nouveau fiscaliser les heures supplémentaires, pourquoi n’en profite-t-il pas pour les recueillir dans un Fonds pour les redistribuer aux entreprises répondant à certains critères éthiquement sociaux,  pour compenser leurs charges et ainsi faire repartir la croissance de façon incitative ? Mais il peut également le faire sans cette fiscalité spéciale.

 

Ce fonds pourrait également aider les entreprises à abonder avec leurs salariés dans des garanties de retraite au-delà des heures légales en espérant toujours qu’elles ne soient pas fiscalisables.

 

A l’instar des dispositions anciennement prises sur l’innovation technologique, ce fonds pourrait aussi être abondé par particuliers à travers certaines collectes (assurances vie…) avec avantages fiscaux

 

Par ailleurs, retirer l’exonération des heures supplémentaires pour renflouer les caisses peut aussi revenir à augmenter la durée légale du temps de travail en augmentant de facto les cotisations….sauf si bien sûr il s’agit d’essayer d’augmenter les embauches mais voir plus avant … le changement c’est maintenant ?

 

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Prestations sociales : mieux contrôler, mieux collecter mais aussi mieux attribuer

14 Juin 2012 , Rédigé par francoischarles Publié dans #social

Quasiment chaque Français bénéficie d’aides sociales diverses versées pour maladie, chômage, allocations familiales, allocation dépendance,  handicap, revenu minimum etc versées par de multiples et divers organismes donc territoriaux (Conseil Général)

 

Lors de mes rencontres en parcourant les campagnes, lors des réunions locales, ou lors de discussions privées, j’ai recueilli certains ressentis négatifs sur l’octroi de certaines aides mais j’ai rencontré également des personnes qui en avaient besoin et qui n’osaient pas ou ne voulaient pas en demander, par non connaissance mais souvent par fierté.

 

Ceci alimente souvent une agressivité devant une certaine injustice envers l’administration et certaines personnes ou populations qui semblent abuser de prestations sociales sans en montrer vraiment le besoin alors que d’autres éprouvent des difficultés à en obtenir ou travaillent sans réclamer ou sans y avoir droit

 

 

Par François CHARLES

 

 

Il existe aussi des personnes qui veulent travailler et qui ne trouvent ou ne retrouvent pas de métier correspondant à leurs qualifications avant de se rabaisser à des métiers différents voire, à leurs yeux et souvent ceux des autres, dévalorisants. Ce ne sont souvent pas ceux qui travaillent le plus qui manifestent.

 

En dehors des personnes étrangères non régularisées mais qui peuvent bénéficier du soutien exceptionnel et à durée déterminée de l’Etat ou de l’Europe quand il n’est pas possible juridiquement de les renvoyer s’il s’avère qu’elles peuvent être en danger, nous sommes parfois étonnés de certaines situations, parfois normales réglementairement mais parfois abusives venant aussi de populations a priori « responsables ». Pourquoi abuser du système ? Est-ce normal de bénéficier d’un taxi pour aller faire des soins et ensuite de reprendre sa voiture pour aller faire ses courses ? Est-ce normal de prendre un congé maladie pour repeindre sa cuisine d’autant plus quand il s’agit de fonctionnaires ou employés public qui devraient donner l’exemple ?

 

Si le gouvernement désire employer plus de fonctionnaires, je préconise que certains soient destinés d’une part à mieux contrôler sur le terrain l’attribution des prestations sociales de façon inopinée, d’autre part à vérifier si elles sont égales ou équitables et enfin à identifier toute demande non exprimée pour prendre l’initiative des aides à celles et ceux qui en ont réellement besoin sous peine d’exclusion voire de mort.

 

Les demandes sont nombreuses et les guichets uniques sont nécessaires pour éviter toutes demandes dupliquées. Mais demander à l’administration de ne peut plus se limiter à être un guichet et aller au devant des administrés a également du sens.

 

Dans notre monde d’avancées technologiques avec des systèmes d’informations performants, il n’est pas concevable de ne pouvoir identifier les besoins comme les abus par croisement de certaines données sociales et fiscales. Il paraitrait même que certaines pensions sont versées à des personnes retournées en retraite dans nos anciennes colonies et qui auraient désormais dépassé la centaine d’années…

 

Investissons aussi pour mieux fonctionner. Bien entendu il s’agira également de mieux collecter auprès des chefs d’entreprise irresponsables envers leurs salariés.

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Du droit de l’assistance des étrangers… en 1938

13 Juin 2012 , Rédigé par francoischarles Publié dans #social

 A l’heure où l’on parle du droit de vote local pour les étrangers, je vais me reposer intellectuellement en vous retranscrivant un passage  du « manuel d’enseignement social » de 1938  à destination des écoles d’infirmières et d’assistantes sociales que je viens de retrouver et dont je vous laisse la réflexion en cette année 2012…

 

 « Du droit de l’assistance des étrangers : La question est de savoir si l’on doit accorder le bénéfice des lois d’assistance aux étrangers fait intervenir des considérations qui ne se concilient pas toutes.  Il y a le point de vue humanitaire ; il y a le point de vue économique en ce sens que la main-d’œuvre étrangère fait la concurrence à la main d’œuvre nationale et qu’ailleurs elle supplée à son insuffisance ; le point de vue des charges financières qu’occasionne l’assistance ; le point de vue police et sécurité en ce sens que l’étranger est souvent non pas seulement une non valeur, mais encore un élément dangereux ; il y a le point de vue de notre natalité déficitaire qui trouve un remède partiel dans l’immigration étrangère. Beaucoup de travailleurs étrangers se font naturaliser (une résidence d’un an à trois ans, suivant leur situation ou leur mérite, est exigée postérieurement à l’âge de dix-huit ans). Leurs enfants qui naissent en France et y sont domiciliés peuvent, durant leur minorité, acquérir la nationalité française par l’effet d’une simple déclaration devant le juge de paix. A défaut de cette déclaration, ils deviennent néanmoins Français de plein droit, si dans l’année qui suit leur majorité, ils n’ont pas répudié cette qualité par la même procédure. On a donc raison d’assister des gens qui sont, peut-on dire, Français sous conditions résolutoire. Pour traiter cette question, il n’est pas mauvais enfin de voir, à côté du citoyen, l’homme par delà les frontières politiques.

 

Quoi qu’il en soit de ces diverses considérations, sauf conventions réciproques passées avec quelques pays (Italie, Suisse, Luxembourg, Belgique, Pologne, Espagne, Autriche). Cependant, le point de vue humanitaire intervenant, les établissements hospitaliers, les communes et les bureaux de bienfaisance, surtout lorsqu’il s’agit de malades, ne manquent pas de secourir les étrangers indigents ; mais alors ils supportent seuls les conséquences de leur geste généreux. Notons enfin que les travailleurs étrangers ayant leur résidence en France bénéficient des assurances sociales et que, par la suite, la question de l’assistance perd un peu de son importance, et cela à l’avantage des collectivités et principalement des hôpitaux.

 

Les ressortissants des pays ci-dessus énumérés (sauf l’Espagne, l’Autriche et la Suisse), lorsqu’ils ont en France une certaine durée de résidence (cinq ans pour l’assistance médicale, l’assistance aux femmes en couches, aux familles nombreuses et aux aliénés ; quinze ans pour les vieillards, infirmes et incurables) sont assimilés aux nationaux.

 

Lorsque la résidence est inférieure au temps voulu, il faut distinguer :

Si l’assistance se prolonge au-delà de 45 jours (60 jours pour els Polonais) ou encore s’il s’agit de rechute ou de maladie chronique, les frais sont d’abord supportés pas l’Etat français qui récupère ensuite sur l’Etat étranger

b) si l’assistance dur e moins de 45 jours, l’assimilation aux Français est complète …. »

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Business and family management

4 Mars 2012 , Rédigé par francoischarles Publié dans #social


Un autre domaine d’approche et de vision globale concerne l’implication familiale dans l’entreprise. Si elle existe encore en Russie, en Corée ou au Japon, n’oublions pas que nous l’avons connue en France. Les propriétaires du Bon Marché, comme ceux des usines Peugeot, Michelin ou Schneider, parmi bien d’autres, avaient
développé en leur temps la prise en charge familiale.

 

par François CHARLES

 

Le chef d’entreprise doit prendre en compte la valeur ajoutée
résidant dans la considération des besoins de ses salariés pour faire
du lieu de travail un lieu de vie épanouissant, ce qui entre dans une
approche de vie globale. Cet accompagnement semble réapparaître
par le biais des services proposés en entreprise (soins, coiffure…) ou
encore par l’intermédiaire des comités d’entreprise, qui créent une
véritable vie à l’intérieur de l’établissement.
Bien qu’il ne faille pas remplacer les séminaires, il paraît opportun
de rapprocher l’environnement familial et celui du travail pour assurer
une certaine continuité, éviter les ruptures et autres à-coups, et
accroître la valorisation mutuelle pour créer une osmose constructive.
L’investissement en temps est largement amorti. Pourquoi ne pas
accueillir dans l’entreprise les enfants le mercredi ou pour l’étude
du soir ? Les épouses ne travaillant pas ne peuvent-elles pas assurer
la garde d’autres enfants ?


Les ouvriers d’un grand groupe coréen offrant ce service aux
familles portent un badge où l’on voit un visage souriant. Les
employés sourient d’ailleurs eux-mêmes. Auraient-ils une arme
secrète ?


Enfin, couplée avec les méthodes d’audit pratiquées dans les
missions de commissariat aux comptes, du moins chez les grands
cabinets d’audit, la vision globale peut aider à la créativité mais
également à une meilleure optimisation des processus pour détecter,
comprendre et éliminer l’erreur significative potentielle ou contribuer
à une meilleure efficacité du comité d’audit, du principe de
gouvernement d’entreprise et du risk management en général.


L E S CO N C E P T S D ’ O P T IMI S AT I O N
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Un chariot de course par trimestre dans un lieu à prix bas

26 Février 2012 , Rédigé par francoischarles Publié dans #social

En faisant mes courses hier à Auxonne, j’ai discuté, comme parfois, avec la consommatrice qui me précédait à la caisse lors d’un passe temps. Il s’agissait de la grosseur des chariots de courses. Après analyse avec l’hôtesse de caisse, nous sommes parvenus à définir la valeur d’un chariot moyen, de son contenu, de sa fréquence et de la situation économique.

 

Après avoir plaisanté sur l’offre d’un chariot de façon régulière, j’ai finalement retenu d’analyser cette idée en leur annonçant que je proposerais que l’Etat ou les collectivités puissent offrir un soutien potentiel au-delà des cagnottes déjà offertes par les grandes surfaces à celles et ceux qui en avaient le plus besoin.

 

J’ai promis de faire paraitre un article le lendemain mais il faudra une réflexion plus grande pour analyser toutes les réalités et définir les options pour faire que cet objectif réaliste devienne réalisable et déterminé dans le temps. Cela m’a rappelé que 15% des projets en entreprise naissaient à la machine à café …

 

 

Par François CHARLES

économiste, sociologue, conseil, coach et formateur

animateur politique

 

L’abbé Pierre en son temps, le secours populaire, la croix rouge, Coluche et les restaus du cœur ensuite ont créé des structures et des systèmes d’accompagnement, au départ temporaires, qui se substituent souvent à certaines défaillances de l’Etat. Ce dernier fournit néanmoins des salariés détachés pour le Samu Social de Paris mais avec des maisons d’accueil ou règnent généralement insalubrité et violence.

 

Ancien bénévole international à l’Ordre de Malte et ayant participé à plusieurs maraudes d’assistance aux SDF avec le Samu Social de Paris, je suis toujours à l’écoute des besoins et conscient que ce ne sont pas forcément ceux qui réclament qui en ont le plus besoin et qu’on ne peut forcer une personne à intégrer une structure d’accueil.

 

Parmi les réalités à prendre en compte figurent :

-         qu’il vaut parfois mieux donner de la nourriture et des biens de consommation que des subventions dont on ne sait pas ce qu’elles deviennent comme quand par exemple on donne un pièce pour que la personne aille finalement s’acheter de l’alcool ;

-         que de nombreuses personnes qui ont besoin d’aide ne demandent pas ou n’aiment pas forcément le montrer et qu’il convient de préserver une certaine intimité ;

-         que l’on peut très bien se nourrir dans les circuits de distribution à prix bas, généralement intégrées dans de grandes chaînes de distribution ;

-         qu’un fonds étatique abondable par les entreprises et les particuliers pourrait être créé avec ou non avantages fiscaux

 

L’objectif serait donc d’offrir un chariot de course chaque trimestre pour une valeur de 100 euros dans un lieu à prix bas à la place ou en complément de certaines subventions sous forme de genre de tickets restaurants désormais acceptés en grandes surface pour certains biens de consommation

 

Ce montant moyen pourrait varier en fonction de la taille du ménage. Comme ma proposition de TVA à la carte, il s’agirait de définir un certain nombre de critères pour en bénéficier et tous les courants de pensées doivent participer à cette réflexion pour l’intérêt général éviter toute dérive et tout abus.

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Coaching environnemental, social et financier : Heure d’hiver ou heure d’été ?

30 Octobre 2011 , Rédigé par francoischarles Publié dans #social

Voilà, vous avez  reculé votre montre d’une heure. Comme chaque fois on a reparlé de l’acclimatation difficile des enfants ou des vaches et les journalistes se sont trompés quant au blâme de la mesure, comme si désormais nous en avions oublié l’origine ou si nous n’avions plus envie de revenir sur les bases initiales.

 

Il semble intéressant de se rappeler l’historique, se donner une méthode infaillible pour se souvenir de l’organisation horaire, se demander pourquoi nous semblons avoir « adopté » l’heure d’été et enfin si nous ne pourrions pas en tirer profit pour d’autres sujets.

 

 

Par François CHARLES

économiste, sociologue, conseil en stratégie et management

 

Pour revenir à nos méthodes de coaching stratégique et opérationnel, je poserai le « SWOT » de l’objectif positif initial : prendre une mesure d’ampleur pour économiser de l’énergie. Les réalités étaient, dans les années 70, que la France portait encore une dynamique financière assez saine (force), qu’il fallait trouver un substitut au pétrole (faiblesse), que nos voisins avaient le même souci (avantage) et que l’on pouvait essayer de mieux utiliser l’énergie solaire (opportunité) si possible dans une dynamique partagée au niveau européen, comme la TVA, mais avec des « risques » de rejets par « non inter-opérabilité » (inconvénient - menaces).

 

Une des options retenues fut d’adapter nos journées au soleil pendant les mois  les plus longs pour allumer nos lampes une heure plus tard. Un objectif mesurable, réaliste, réalisable et déterminé dans le temps ! On sait maintenant que l’on économise l’énergie d’une grande ville et de sa périphérie. Une goutte d’eau en somme mais qui peut donner une rivière si généralisée. Socialement, elle procure aussi des soirées plus longues et conviviales et on ne parle plus des problèmes de conflits d’horaires aériens. Elle est donc devenue populaire. Mais surtout elle responsabilise.

 

En prenant les modélisations de Jung, on aura pu remarquer que les extravertis  en auront plus parlé de les introvertis, que les conceptuels l’auront plus spontanément accepté que les concrets, tout comme peut-être ceux à la pensée logique que les  sensitifs et évidemment les adaptables plus que les organisés. En terme de méthode, les militaires utilisent souvent l’heure Z du soleil. Notre heure A d’hiver s’en éloigne d’une heure et notre heure B d’été s’en éloigne de deux heures. Ensuite il est simple de savoir s’il faut avancer ou reculer. Mais il est vrai que le service militaire n’existe plus…

 

Mais l’avez-vous remarqué ? Fin octobre c’est apparemment désormais l’heure d’hiver d’origine qui ennuie finalement tout le monde et qui est plutôt montrée du doigt, sauf à dormir ou faire la fête une heure de plus une fois par an, alors que c’est l’heure d’été qui a modifié les horaires. Mais il semble  logique de revenir sur les bases initiales en suivant l’ensoleillement au risque d’annuler le gain réalisé sauf à prouver qu’il est utile de conserver un même modèle toute l’année.

 

Posons-nous les mêmes questions sur les horaires de travail, les retraites, le domaine social ou financier en général. Ne faut-il pas savoir adopter certaines mesures qui semblent impopulaires mais qui procurent en définitive un confort de vie appréciable ou a contrario qui peuvent aussi nécessiter des retours en arrière par soucis de bonne gestion. N’est ce pas finalement un problème de communication, une absence de partage de vision, de responsabilisation ou de prise de conscience individuelle et collective ? Il en va de même pour notre espace européen.

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