Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Le blog philosophique de francois CHARLES

UN PROGRAMME POLITIQUE SOCIAL, SEMI-LIBERAL COMPETITIF et ECONOMIQUE POUR LA FRANCE ET SES TERRITOIRES DANS UNE DYNAMIQUE EUROPEENNE

30 Novembre 2012 , Rédigé par francoischarles Publié dans #politique

Depuis de nombreux mois, vous découvrez mon positionnement et mes expériences diverses à travers des communiqués et des articles. Ils donnent un regard différent que je souhaite mettre à disposition des Cote d’Oriens, comme des élus. Après être passé par la politique industrielle nationale et internationale pour revenir à la politique pure, ce qui me caractérise est d’une part un riche partage d’expériences, d’autre part de reconnaitre les actions des uns et des autres, même dans l’autre camp, de ne pas mentir systématiquement pour m’attribuer l’avantage et enfin d’agir avec méthode et de parler vrai. Comme Clémenceau, on me hait ou on m’adore. A vous de choisir mais également m’apporter vos remarques constructives. Ma biographie est  disponible sur mon blog.

 

Par François CHARLES

Economiste, officier de l'armeemnt en retraite, conseil en stratégie et management, président d'associations et d'institut, Ancien membre et cadre de partis

 

Je vous propose ci-après d’aborder, par ordre alphabétique et souvent croisées, les grandes lignes d’un programme non figé de politique générale de valeurs de droite forte mais juste et équilibrée que je défends à la fois au niveau territorial, national ou européen et qui s’est régulièremeent enrichi depuis 1998. Il ne s’agit pas ici d’une lettre au père Noël mais une vision d’actions à réaliser, maintenir ou déjà réalisées, d’éléments techniques recueillis, développés et défendus notamment à travers mes articles et de futurs ouvrages. Elle sera améliorée régulièrement. Je reste un patriote qui veut faire gagner la France et l’Europe avec ce que je pense être le mieux pour elle mais sans faire gagner mon camp à tout prix et par tous les moyens si j’estime que sa politique n’est pas adaptée au moment ni aux réalités. La crise existe-t-elle quand les taux sont au plus bas ? Une des clés de la sortie de crise réside en grande partie dans la confiance mutuelle, cette sorte de lance sortie de nulle part dans la forteresse de Syracuse qui donna aux croisés affammés la force de vaincre les Turcs en 1098 sans avoir mangé davantage. 

 

Affaires étrangères

Objectif « l’Europe dont la France » avec délégation sur certaines régions clés. Règle de non intervention individuelle « sauf », comme en matière d’exportation d’armement. Participation active à la représentation de nos entreprises. Valorisation de la langue, du droit, du savoir-faire de l’attitude et de la culture française. Liens privilégiés avec la Francophonie. Interventions militaires déléguées par l’Union en cas de risque de déséquilibre mondial grave. Augmentation du nombre de membres du Conseil de sécurité de l’ONU avec possibles interventions à la majorité qualifiée. Reconnaissance d’un Etat palestinien comme prévu initialement. Affirmation de l’identité française et européenne au sein de l’OTAN. 

 

Affaires sociales et famille

Optimiser le traitement et l’identification et le contrôle des ayants droit pour mieux attribuer les aides sociales et fiscales.  Attribuer un charriot de courses par trimestre aux nécessiteux avec bons d’achats. Développer la sensibilisation et l’implication citoyenne à l’octroi de prestations sociales exceptionnelles en échange d’une valorisation d’un savoir faire au profit d’une entreprise, d’une collectivité ou du public. Quota strictes d’immigration avec assistance par réciprocité. Politique d’aide au logement fixe pour les minorités désirant s’installer, si soutien financier de l’Union. Persévérer dans la politique sociale agricole. Ne pas développer systématiquement les aménagements dans l’ancien pour les personnes handicapées, mais faire une meilleure information sur les lieux aménagés. Créer un fonds mutualiste pour permettre de disposer d’une mutuelle en cas de perte d’emploi. Fondre le  système des intermittents du spectacle dans un autre système. Reconnaitre le régime des Ethiopathes et le fondre avec le régime des autres professions similaires. Simplifier les régimes sociaux compliqués et mettre un frein sur la gestion catastrophique du RSI. Allocations non supprimées en cas d’absentéisme mais versées aux familles en présence des jeunes. Revoir les prix et limiter le gâchis des repas servis à l’école.

 

Agriculture, élevage et pêche

Continuer à faire de l’agriculture un pilier stratégique fort et protégé en France et en Europe dans les réalités mondiales. Revenir à un système de fluctuations limitées des cours des céréales et de la viande. Soutien à la modernisation, à la production d’énergie par méthanisation avec processus intermédiaire. Créations de labels. Augmenter l’effort vers le bien-être animal. Revalorisation du statut social et des aides aux éleveurs à travers la valorisation du travail. Communiquer sur le rôle et la responsabilisation des exploitants agricoles quant à l’utilisation de pesticides. Réviser certaines réglementations sur les semences en cohérence avec la recherche. Accroitre la bio-diversité et réglementer les cultures OGM sans forcément les interdire mais ne plus lancer de cultures sans retours d’expériences préalables. Rejoindre la logique REACH européenne pour une approche structurée de la démarche. Travailler au développement de l’agriculture de proximité. Favoriser le tourisme rural. Développer les études sur les coûts de revient régionaux et locaux dans la viande et les cultures pour mieux orienter les efforts. Retrouver une certaine liberté d’exploitation des terres et de l’élevage dans le cadre du développement de nouveaux marchés. Favoriser une prise de conscience commune, voire avec compensations, entre céréaliers, éleveurs de bovins, ovins, volailles, producteurs de lait et maraichers. Favoriser une prise de conscience collective entre chasseurs et éleveurs sur les risques de maladies portés par les nuisibles ou sinon s’en remettre à une directive européenne. Favoriser une meilleure cohabitation et compréhension entre agriculteurs et nouveaux arrivants dans les villages.

 

Culture, arts, patrimoine

Ouvrir la culture en ruralité, aux quartiers les plus pauvres, à tous les niveaux scolaires. Favoriser l’art dans l’entreprise et à l’école. Favoriser la découverte de la musique classique à travers des films d’actualité. Identifier les talents au plus tôt. Ressortir et faire valoir les identités culturelles locales au sein de l’identité européenne. Créer des orchestres européens. Accroitre les liens patrimoine et culture. Protection des œuvres et fiscalité réduite si partenariat avec les entreprises. Inscriptions agricoles et territoriales à l’UNESCO.

 

Citoyenneté

Vote des européens capables de justifier un travail régulier ou à la retraite avec application réciproque dans chaque pays. Assistance des étrangers en demande d’asile avec justification sérieuse de danger dans leur pays. Redéfinition du périmètre Schengen. Mariage de même sexe : oui du moment où l’on n’impose rien à l’église et inversement et avec adoption d’enfants si âgés et capables de prendre conscience et sans insémination. Enseignement civique électoral en lycée. Développement d’une « citoyenneté européenne ». non cumul des mandats parlementaires et exécutifs locaux. Reconnaissance des votes blancs. Rassemblement des scrutins. Développement du vote à la proportionnelle pour tous les petits partis.

 

Défense nationale et anciens combattants

Inclure la mémoire de la guerre de 1870, avec ses premiers monuments dans nos campagnes, dans la commémoration du 11 novembre. Maintien de l’armée de métier mais retour à un service de 6 mois pour redonner certaines valeurs de l’effort, de la discipline et des engagements de défense civile. Armement : Protection du marché de défense européen et mise en place d’un Buy European Act, rapprochement des agences AED et OCCAR pour le lien entre recherche et acquisition, mise en place d’une agence logistique européenne, maintenir la recherche nationale et accroitre la recherche européenne pure et financée par l’Union, création d’une DG européenne de défense, passage du Service Industriel Aéronautique militaire en EPIC avec grappes de PME attenantes, recherches de solutions logistiques européennes. Création progressive d’une armée européenne fédérale présente dans chaque pays au-delà des modèles d’assemblage existants et avec des moyens propres. Utilisation de l’OTAN comme vecteur d’intégration européenne. Création d’un centre de simulation européenne en dehors de l’OTAN. Accroitre la sensibilisation à la défense économique et la défense civile.

 

Economie & Finances dont publiques

L’économie n’est pas qu’industrielle. Taxation des transactions financières pour décourager les spéculations. Séparation des banques de dépôt avec les banques d’affaires, comme avant. Créer un emprunt d’Etat via une collecte d’assurance vie. Ne pas inscrire de règle d’or dans la constitution mais accroitre la responsabilisation avec sanctions dans le cadre des règles européennes, qui doivent être appliquées aussi en régions. Réaliser une meilleure application de la LOLF toujours incomprise dans sa logique décloisonnée. Financements industriels en possible  interdépendance avec les fonds de pension à implication et durée déterminée. Développer la banque des PME, continuité des actions déjà engagées. Relancer le Commissariat au plan pour une vraie vision stratégique avec des contrats de plan à 5 ans avec certains organismes.

 

Economie numérique

En faire un vrai vecteur de développement pour les entreprises qui peuvent aussi influer pour l’économie numérique, pour la médecine, pour l’agriculture devenue de vraies entreprises et pour la vitalité des territoires. Faire que chaque utilisateur puisse envoyer plus de 2 méga en 2015 et surtout dans les campagnes sans attendre l’arrivée d’une industrie ou d’un pôle d’excellence rurale. Plan de sensibilisation et de formation des personnes âgées. Accroissement des utilisations multiples (ex : télémédecine). Développement des cyber-bases et des ateliers dans chaque canton et notamment à Montbard.

 

Education et enseignement supérieur

Accompagnement des jeunes enseignants actifs par des enseignants retraités. Valorisation des petites classes, véritables ciment initial. Orientation scolaire au lycée, voire dès le collège par un trinôme enseignant-conseil-entrepreneur.

Sensibiliser au monde du travail dès le CM2 pour développer les métiers manuels ou le gout de l’industrie. Développement de l’apprentissage avec passerelles permanentes entre écoles et entreprises avec budget lié. Retrouver une école efficace et performante avec analyse des modèles suédois, allemands et asiatiques filtrés avec nos réalités culturelles. Réduction des vacances d’été, anciennement dédiées à l’agriculture  à un mois et demi et pas plus de 10 j de vacances intermédiaires. Journée d’école aménagée avec sport, activités culturelles et connaissances européennes.  Equipement numérique adapté. Développement de la tenue uniforme. Développement de modules de comportement et de méthodologie d’enseignement avant d’enseigner et les maintenir en formation continue. Contrats d’objectifs dans l’éducation et appréciation des enseignants par les élèves comme lors des formations professionnelles ou en entreprise. Encouragement des initiatives des enseignants. Attention accrue vers les enfants à problème ou les élèves précoces au plus tôt avec proposition d’accompagnement ou d’orientation. Optimiser la cohérence lycées collèges avec les collectivités. Lutter contre la fermeture des petites classes en ruralité car les enfants profiteront de plus d’attention, augmenter les classes doubles

 

Emploi & Travail

Ne pas priver certains d’un travail supplémentaire sans obliger l’employeur à prendre ceux qui n’en n’ont pas mais prendre conscience que certains doivent être aidés. Développer une vraie politique salariale et un partage des profits encadré. Temps de travail à 40 h par employeur ou 50 h multi employeurs possibles.  Mise en place d’un Pack anti crise avec coach, mentor, spécialiste et conseiller pole emploi au profit du demandeur d’emploi. Maintien des liens mis en place avec les collectivités et les établissements de formation. Développer les actions « post 50 » : Organisation de la veille et la relance d’activité dès l’âge de 50 ans, proche des contrats de génération. Favoriser le travail des séniors entre eux et des chômeurs entre eux. En extrême besoin créer des entreprises nationales provisoires de proximité dans les zones de chômage avec récupération des moyens industriels disponibles. Créer des nouvelles entreprises nouvelles avec des ilots de chômeurs. Valorisation du secteur associatif. Travailler sur une vraie réduction du coût du travail sans mettre de compensations ni de TVA dite sociale « penser le changement plutôt que changer le pansement ». Education des adultes avec fonds locaux et européens. Possible Fiscalisation des heures supplémentaires si constitution d’un fonds à destination des  entreprises répondant à certains critères éthiquement sociaux,  pour compenser leurs charges et ainsi faire repartir la croissance de façon incitative. Parler de rémunération globale avec pédagogie au-delà du simple salaire, adapter le temps de travail et le poste de travail, prendre des décisions collectives et non unilatérales, aménager un espace de services et garde d’enfants dans son entreprise (family management), augmentent régulièrement les employés sauf cas exceptionnel et non l’inverse, répartir financièrement tout ou partie du résultat dans une conscience collective. Limiter la fourchette de rémunération même au dehors des entreprises publiques où l’Etat est majoritaire. Ce fonds pourrait également aider les entreprises à abonder avec leurs salariés dans des garanties de retraite. Au même titre que les dispositions anciennement prises sur l’innovation technologique, ce fonds pourrait aussi être abondé par particuliers à travers certaines collectes (assurances vie…) avec avantages fiscaux. Formation permanente qualifiante, DIF augmenté.

 

Energie et Développement durable

Développement d’énergies autres que le nucléaire pour ramener cette dernière à 50% de nos besoins dans un souci de limitation de dépendance (avec notamment impact sur l’emploi) mais sans forcément réduire le nombre de centrales actuelles. Valoriser un savoir faire de déconstruction pour son application dans le monde. Amener les autres énergies à la productivité : éolien, solaire, géothermie, méthanisation. Développer une solution européenne sur le solaire indépendante de la Chine. Rechercher une politique d’intégration énergétique européenne avec spécialisation possible par pays. Taxe carbone réaffirmée. Rendre l’Ecologie apolitique. Développement de la filière bois. Gestion de l’eau : solutions de recomplètement des nappes phréatiques à partir des inondations et de l’acheminement d’eau de mer désalinisée lors du parcours et reminéralisée dans le sol avec financements partagés. Réguler la taxe de déconstruction en fonction de l’état de reliquat des substances dangereuses. Bonus développement pour les établissements hôteliers avec label écologique. Développement de la filière bois.

 

Europe

Etre garant d’une identité nationale mais dans une dynamique européenne qui doit revoir sa gouvernance et ses règles de concurrence. Créer désormais une vraie identité politique forte plutôt qu’uniquement technique et administrative. Protectionnisme accru dans le domaine industriel, énergétique et agricole Buy European Act. Politique énergétique, industrielle et agricole européenne. Finaliser le schéma fédéral déjà en place dans le fonctionnement technique, juridique et désormais financier avec une autonomie de fonctionnement maximale des Etats en subsidiarité. Etablir une gouvernance élue et reconnue avec élections de l’exécutif. Réaliser des politiques cloisonnées d’investissement sur les fonds structurels avec des sous groupes de fonctionnement dans un objectif commun. Faire circuler les retours d’expérience. Augmenter le budget pour des actions d’intervention européenne. Pénaliser les délocalisations hors d’Europe sauf si aucune solution européenne n’est possible. Consolidation de l’euro et de la banque centrale européenne. Emission d’obligations indexées sur l’or. Régulation de la fiscalité des entreprises. Titrisation de la dette vers les entreprises stratégiques. Inciter des interventions européennes dans les entreprises en plus des banques. Notion de citoyenneté européenne. Travailler sur les approches sociales. Elaborer une armée, une diplomatie européenne. Développer la collaboration en matière de police et de sécurité dans l’espace judiciaire européen, élargir la force de gendarmerie européenne. Revoir les critères de Schengen. Politique Agricole Commune réaffirmée avec anciennes règles de fluctuation Normalisation si utile en tant qu’arme commerciale à l’export. Travailler à l’imbrication franco-allemande et non la copie. Aider les pays les plus problématiques à trouver leur nouveau processus économique et fiscal

 

Fiscalité

Taxe sur les transactions financière au niveau européen et national pour limiter les spéculations. Régulation par la TVA, taux à 5, 10 et 20% proches des taux européens,  réflexion sur une TVA à la carte plus les plus démunis et TIPP pour ceux habitant en lointaine campagne. Pas de taxe française européenne à l’importation pour une dynamique collective européenne forte. Fiscalité des grandes entreprises revue. Bonus aux groupes qui aideront au chiffre d’affaires de PME à l’export. Ne pas compenser les cotisations sociales mais tenter de les réduire avec les mêmes garanties mais avec des distributions justes. Meilleur partage des bénéfices en entreprise et désormais pour un encadrement de la fourchette de salaires dans une même entité. Ne plus augmenter la taxe sur les cigarettes mais inciter les fournisseurs de réduire les coûts des produits et de leurs composants. CSG sur les retraites  dont les salaires n’ont pas été déjà taxés. Taxe carbone réaffirmée. TVA réduite sur la restauration sauf de luxe. Crédit Impôt recherche maintenu et accentué pour les PME. TVA réduite sur l'acool dans les bars et restaurants, garante d'une certaine pédagogie de consommation mais relevée dans les grandes surfaces.

 

Industrie et entreprises

Ne pas créer un ministère spécifique pour les PME qui sont en fait majoritaires. Renverser la démarche, mettre l’accent sur les grappes d’entreprise. Développer une vraie politique industrielle avec des entreprises stratégiques identifiées et une efficacité des chambres de commerce pour éviter que le ministre ne doive prendre son téléphone pour sauver une entreprise. Développer le portage stratégique des groupes vers les PME sur la recherche et l’export. Bonifier les vrais partages stratégiques entre donneurs d’ordre au-delà des liens techniques. En cas de nécessité, rechercher les délocalisations européennes plutôt que lointaines. Assurer un plan presse et ruralité. Revoir le statut de l’auto entrepreneur libéré de charge au-delà du travail salarié et dans une limite de chiffre d’affaires pour éviter la concurrence avec les entreprises chargées. Mieux surveiller des Associations illégalement concurrentes de sociétés de services, sauf si associations de séniors « post 50 ». Tirer profit des initiatives européennes du Small Business Act. Aider au développement de la robotisation dans les PME pour une plus grande compétitivité sans tuer l’emploi. Développer une vraie méthodologie d’aide des PME pour la réponse aux appels d’offre européens. Exploiter l’ouverture contractuelle de certains moyens industriels étatiques récemment  obtenue au profit de PME. Favoriser la rémunération globale. Droit de regard sur le montant et la gestion des cotisations des travailleurs indépendants suite au mécontentement permanent face au RSI. Développer un secrétariat à l’Intelligence Economique pour améliorer l’approche transverse, la protection, la veille, la valorisation et la communication de nos compétences au-delà du ministère de la défense et l’efficacité économique. Travailler sur des projets à coût objectif, à livres ouverts avec bonus et malus mais aussi comme créancières. En période de crise l’Etat peut demander de travailler « dans l’intérêt général », sans profit court terme mais avec prime de compensation à terme pour les entreprises qui auront accepté le pacte. D’autres peuvent aussi être récompensées à terme si elles acceptent de supporter la titrisation d’une partie des dettes existantes ou futures de l’Etat ou des collectivités. Et pourquoi pas ? Ouvrir les outils industriels étatiques contractuellement aux PME qui en auraient besoin pour éviter un investissement. Faire germer le portage entre petites et grandes entreprises. Inciter l’Etat, comme les collectivités, à intervenir temporairement en capital pour reprendre ou créer des entreprises dans les zones économiquement faibles mais avec dégagement programmé laissant le temps aux structures privées de prendre le relais. Label « made in Burgundy ». Développer les grappes d’entreprises avec la création d’emplois administratifs et commerciaux financièrement mutualisés. Persévérer dans l’optimisation de la création simplifiée d’entreprise.

 

Jeunesse

Mettre en place des conseils de la jeunesse en ville et en ruralité. Lutter contre l’illettrisme par la création de fondation ou d’associations d’accompagnement à la lecture.  Favoriser la création de pépinières de junior entreprises européennes, comme en écoles de commerce avec investissement d’amorçage de l’Etat, des collectivités et d’entreprises ombrelle.  Développer des ateliers de créativité jeunesse au profit de la vie économique sociale et culturelle. Régulation/incitation des activités numériques et sportives de plein air. Développement des EPIDE volontaires. Socialisation par le sport et par l’élevage.

 

Justice et Sécurité  

Formation des magistrats à la gestion des entreprises, à la médiation et à la vision globale des risques. Augmentation du nombre de juges d’instruction. Réforme de la magistrature pour une meilleure indépendance. Formation accrue et permanente des forces de police sur le modèle de la gendarmerie. Mixité des équipes. Conservation et généralisation du statut militaire. Essai d’harmonisation des principes de légitime défense. Aménagement des prisons sans nouvelles constructions et création de prisons aménagées et familiales sur le modèle européen. Augmentation du nombre d’assesseurs en commission de discipline des maisons d’arrêt. Organiser des visites de maisons d’arrêt pour les auteurs de délits mineurs. Révision de la garde à vue au profit du suspect. Condamnation dure des fuites de l’instruction. Sanctions forte des juges influencés par toute forme de pouvoir et des juges rendant délibéré sans instruction saine ni déclaration d’incompétence dans certaines situations compliquées. Notation des juges. Légalisation des tests ADN. Surveillance vidéo accrue et régulée par les mairies et police. Passer les brigades de gendarmerie départementales à 200 gendarmes et augmenter les brigades de canton à 15 gendarmes avec conditions de vie adaptées. Pas plus de 15 minutes de délais d’intervention. Conserver la police municipale de proximité sans arme pour le lien, le renseignement, la veille et la contravention des incivilités mais aussi les activités avec les jeunes. Optimiser les conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance au sein des municipalités. Conservation d’un tribunal par sous-préfecture ouvert périodiquement.

Comparution immédiate maintenue. Limitation de l’immunité parlementaire et présidentielle sur les actes liés à la fonction.

 

Logement

Réparation des logements anciens en ruralité avec prêt à taux zéro pour les jeunes et primo accédants. Accompagnement à la garantie de loyers sous conditions. Limitation de la mixité privé-social systématique du logement. Dessiner un vrai parcours de l’habitat pour les jeunes. Limitation des SChémas de COhérence Territoriaux (SCOT) de 20% de logements sociaux appliqués systématiquement sans vision globale. Hausse des loyers régulée. Mise en place d’un guichet unique dans chaque département ou les régions pour éviter de recenser les multiples demandes identiques faites par une seule personne. En matière de co-propriété, inciter les banques à  prendre en compte les véritables seconds loyers à intégrer dans le prêt correspondant aux rénovations énergétiques ou ascenseurs. Instituer et reconnaître  des zones de bruit, à chauffage ou de prix modéré ou élevé (pour les personnes plus âgées) permettant ainsi une réduction des charges et un meilleur confort peu possible en cas de mixité. S’agissant des bailleurs sociaux, veiller à la vente au prix du marché pour éviter les décalages.

 

Recherche

La recherche doit être permanente pour la compétitivité. Audit des actions déjà engagées dans les régions et à travers la nation : pôles de compétitivité, recherche ANR etc. Restructurer, optimiser, décloisonner les budgets et actions de recherche pour trouver les gains potentiels, recherche de retours et partages d’expériences sur les actions engagées. Préserver la recherche fondamentale tout en la couplant de façon permanente avec la recherche appliquée collaborative. Développer des EPIC avec contrats de plan comme l’INERIS. Réaliser un accompagnement plus efficace pour les programmes européens envers les PME (Eurosphère, PC et Eureka) avec un retour d’expérience de la rédaction des rapports. Persévérer dans le crédit impôt recherche et le statut de jeune entreprise innovante. Développer la recherche sur les idées, les infrastructures et les chercheurs. Récompenser les groupes qui accompagneront naturellement les PME. Maintenir un niveau élevé de recherche militaire de pointe pouvant profiter au secteur civil.

 

Réforme de l’Etat

Aujourd’hui 70% de jeunes veulent rentrer dans la fonction publique par sécurité. Maintenir le nombre de fonctionnaires mais favoriser l’évolution des métiers pour une meilleure productivité. Rechercher une vraie cohérence avec les collectivités pour éviter qu’elles ne compensent les mesures prise par l’Etat. Rechercher une organisation administrative cohérente avec des personnels public donnant l’exemple et motivés. RGPP néanmoins confirmée. Supprimer le conseil général pour une meilleure cohérence régionale mais pas le cadre structurel du département pour une meilleure gestion locale. Attribuer le pouvoir aux régions mais assurer une remontée d’information et une application des directives à travers les préfectures et sous préfectures qui aideront à les maintenir. Non cumul des mandats parlementaires avec des mandats exécutifs locaux. Réfléchir à un régime présidentiel.

 

Retraite

Pas de taxation CSG supplémentaire sur les retraites si les salaires l’ont déjà supportée pendant la période travaillée. Age de la retraite « pleine » porté à 62 puis 64 et 65 ans sans rétroactivité pour les personnes à moins de deux ans de la retraite au moment de la mesure. Possibilité de retravailler à la retraite avec dispositions spéciales pour des structures dédiées « séniors » publiques, privées ou associatives si création de valeur ajoutée et de richesse. Mieux contrôler les retraites versées à l’étranger. Développement de la retraite par capitalisation, avec charges minimales sur les montants versés et abondés.

 

Santé

Développer une attitude plus responsable au niveau rural. Accentuer l’incitation financière des internes et globale des médecins en campagne même si le carnet de rendez-vous est plein, élever les remboursements kilométriques pour els autres professions de santé. Recruter en Europe avec un accompagnement global pour une bonne prise de la greffe.  Développer le salariat,  passer par une orientation obligatoire avec un quota à la sortie d’études vers les campagnes comme dans les grandes écoles. Disposer les hôpitaux à l’extérieur des villes. Inciter les Universités à accueillir des personnes issues du milieu rural pour qu’ils y restent sans effort. Réguler les postes en ville pour les répartir à la campagne avec incitation et prise en charge par le Conseil Général de certaines dépenses liées au déplacement ou de baisse de l’Impôt sur le Revenu déjà réalisé. Infirmiers et infirmières, qui disposent d’un Ordre depuis 2006,  pourraient également travailler sur plusieurs sites et/ou obtenir des indemnités kilométriques plus grandes financées par les gains probables trouvés en remplaçant les taxis, destinés au tourisme et aux affaires, par des navettes de bus.  Eviter d’aller à l’Hôpital pour les besoins bénins, développer la médecine salariée. Développer les maisons de santé avec une organisation d’accueil et de tournée cohérente. Développer le partage des fichiers et les actions des ARS. Accentuer la télémédecine avec les maisons de santé et les hôpitaux mais également les habitations. Valoriser les acquis de notre sécurité sociale électronique, une des plus performantes. Contrôler et Pénaliser les abus d’arrêt et de prescriptions. Drogue : pour les centres de soins identifiés avec accompagnement piloté vers l’abstinence et non pour l’entretien. Pénalisation du cannabis et autres substances d’états seconds. Identifier une « spécialisation rurale » car les symptômes et maladies sont différentes qu’en ville. Développer les pôles d’excellence rurale qui généreront des besoins stables.

 

3° et 4° âge

Généraliser les Conseil des séniors et leur poids dans toutes les villes de plus de 5000 habitants et les cantons. Développer les maisons des anciens. Accroître les partages d’expériences et de services (gardes d’enfants, lectures, révision des devoirs, lutte contre l’illettrisme, développement touristique, etc… avec aspects administratifs réduits) et non seulement les liens intergénérationnels d’aide de dépendance. Maintenir l’éducation tout au long de la vie. Créer des associations commerciales ou industrielles. Financer la dépendance par des supports assurance de façon privée personnelle mais également par une contribution par répartition. Etablir un audit des prix des prestations de maisons de retraite. Veiller à l’accessibilité mais pas forcément partout pour limiter les investissements, sauf nouveaux bâtiments. Favoriser le maintien à domicile.

 

Sport

Accueillir les Jeux olympiques avec de vraies méthodes marketing et une réelle efficacité de réalisation et de persuasion. Créer des structures financières et de défiscalisation associatives ou privées pour investir sur les domaines délaissés. Maintenir ou accroitre la recherche technologique avec des marques françaises ou européennes. Miser sur l’insertion et la réduction de l’insécurité à travers le sport par la pratique ou l’encadrement. Créer des dispositions fiscales pour les frais de déplacements des familles accompagnatrices de jeunes chaque week-end et chaque compétition. 

 

Tourisme

Développer le tourisme et les activités d’entreprises dans l’agriculture et dans l’industrie. Favoriser une offre « randonneurs à pied et cheval » dans de vieilles maisons à rénover dans les villages. Soutien des climats de Bourgogne au patrimoine de l’UNESCO avec un meilleur dossier. Créer un « tourisme européen » thématique avec financements communs liés.  Développer un label pour l’hôtellerie écologiquement responsable (énergie positive, récupérations…). TVA à 5, 10 et 20 sur petite, moyenne et hôtellerie de luxe. Valoriser des canaux. Augmenter les liens entre patrimoine et culture. Après Alésia, mettre l’accent sur le premier et le second empire en Cote d’Or (Montbard, Dijon, Val de Saône).

 

Transports

Réguler la politique des transports européenne par des compensations ajustables. En Cote d’Or, terminer certains grands travaux LGV pour notamment ramener Dijon à moins de 1h30 qui entrainera un meilleur regard sur Montbard à 1h de Paris ! Relancer l’analyse de faisabilité du grand Canal. Favoriser le transport des camions par trains et bateaux, analyser la remise en service d’anciennes par une exploitation privée (ex en Auxois et Is s/tille). Favoriser les voitures électriques et les transports à piles à combustible. Développer la cohérence des projets de transports en ville.

 

Villes & Ruralité

Mutualisation des compétences administratives, techniques, juridiques entre communes. Développement des foires locales. Optimiser les retours d’expériences entre « pays » et communautés de commune. Ne pas opposer les campagnes aux villes en ruralité mais identifier les synergies complémentaires réparties dans chaque canton.  Identifier la cohérence de développement entre grandes et petites villes et de leurs territoires dans chaque département et inter-département. Réduire définitivement la fracture numérique pour favoriser la vitalité rurale avec ou sans pôle d’excellence.  Développer les dialogues et retours d’expérience entre villes départementales. Etablir des liens entre territoires européens qui se ressemblent. Réaliser une analyse d’écart du rapport de cohérence ville campagnes DATAR 2020 avant de se projeter en 2040. Stabiliser  les « campagnes des villes » à caractère rural périurbain à fonction résidentielles dominante ou mix résidentiel et productif et les nouvelles campagnes « multifonctionnelles » à fonction productives diversifiées, fonction résidentielle et d’activité de loisirs. Amener des pôles d’excellence rurale dans les campagnes dites « fragiles » à faible densité avec recul économique et démographique. Prendre des mesures choc pour la haute Cote d’Or dans une dynamique haut de gamme désormais nécessaire de part son emplacement touristique stratégique. Développer une banque de financement incluant la DATAR pour la vitalité rurale. Maintenir des commerces moyen et haut de gamme dans les petites villes rurales. Définir et valoriser les forces de la ruralité avec un « label ruralité » autour du vin, de l’élevage, des terroirs, de l’artisanat. Disposer des parkings en périphérie de Dijon. Analyser une ligne de tram vers Fontaine d’Ouche et sur le pourtour de Dijon. Ne pas forcément développer une gare TGV à porte neuve mais plutôt en ruralité. Maintenir les deux régiments de Cote d’Or de façon durable.

 

Lire la suite

UMP : le secret des isoloirs a parlé

21 Novembre 2012 , Rédigé par francoischarles Publié dans #politique

JFCopé a donc été élu par … abandon des poursuites de son adversaire, à 98 voix près. la COCOE a rejeté le recours. Il fallait bien avancer. J’ai déjà écrit un recours en annulation pour 8 voix sans vraie reconnaissance après un étonnant revirement de situation finalement non retenu à charge … Mais un élément est significatif : alors qu’il était en retard dans les sondages, que s’est-il donc passé pour que le « militant battant » coiffe le « président loyal » sur le fil et avec quel impact sur la vie future ?

 

Par François CHARLES

conseil en stratégie et management, animateur politique et territorial

 

 

Bien entendu on parlera de son action de terrain, de la motion de la Droite Forte conduite par deux jeunes loups avec ce lien commun « décomplexé ». On mettra cela en face de la Droite Sociale, dite molle mais loyale et perfectionniste, vraie force de F. Fillon reconnue pendant les négociations et sa défense des syndicats mais peut être trop proche de la gauche ?

 

La vérité est encore ailleurs, justement par projection de ceux dont il ne faut pas prononcer le nom. G. Pelletier qui se réclame du Sarkozysme tomberait-il dans l’amnésie ? Au soir de la défaite aux législatives, le mot d’ordre « à droite toute était donné » mais sans s’afficher avec le FN car les électeurs n’aiment pas… sauf dans l’isoloir !

 

Nos villes sont roses et nos campagnes deviennent bleues marines dans les urnes car les Français non militants expriment par leur vote ce qu’ils pensent tout bas pour ne pas paraitre incorrects. Mais ils aiment ceux qui portent haut certains arguments même s’ils dérangent. On peut donner le mérite à JF Copé d’avoir compris cela plutôt que s’accrocher sur ses principes comme son adversaire. Et c’est en cela qu’il pourrait bien aller chercher les 50% de votants du FN revenant traditionnellement au second tour, laissant l’UDI cultiver le centre droit mais en le surveillant, voire en laissant germer des courants qu’il pourra ensuite assécher à sa guise. On peut rassembler par le discours, la force, l’action, la manipulation pour mieux cacher sa rancœur ou rassembler sur un projet et sur une vision. Les militants UMP ont choisi.

 

Mais ce « grand » parti qui se dit « républicain » et dont la majorité des dirigeants s’est moquée des élections internes puis des primaires socialistes, n’a pas donné une très bonne image. F. Hollande pourra engranger des points. Peut-on pour autant l’excuser de ne pas avoir su - ou voulu - organiser une élection interne, certes la première. Pourquoi donc le nouveau président a-t-il fait une annonce à la hussarde comme s’il avait quelque chose à se reprocher sauf à agir selon sa personnalité ? Quand il manque des urnes, trouve-t-on en tête de file les plus forts ou les plus modérés comme dans d’autres pays ou d’autres histoires ?

 

Stratégiquement, le parti de Jacques Chirac et celui de F Fillon, voulant rassembler à partir du centre et même depuis la gauche, a vécu. Il s’est déchiré comme s’est écroulé l’empire de Charlemagne. J Chirac n’a pas gagné contre VGE mais parce qu’il ne fut pas remplacé ensuite. N. Sarkozy avait su couper les têtes montantes du centre, notamment en plaçant des pions en contrepoids dans les ministères. Mais désormais JL Borloo est de retour

 

L’UDI veut un partenariat du moment qu’elle soit gagnante comme le dit son chef. Elle doit néanmoins attendre un peu avant de se réjouir car si F. Fillon crée un courant, elle sera totalement asphyxiée et le duo complémentaire aura gagné… sauf peut-être dans quelques départements comme en Cote d’Or où règne un César local de l’UDI qui avait su se protéger pendant les dernières élections en faisant

Lire la suite

Oenologie et connaissance de soi avec le MBTI

15 Novembre 2012 , Rédigé par francoischarles Publié dans #management

Il est très souvent agréable de se retrouver autour de bons vins. Les entreprises utilisent beaucoup ce vecteur pour créer des liens internes ou externes. Mais pourquoi ne pas en profiter pour apprendre de façon originale à se connaitre et également en retour mieux apprécier ce que l’on cherche à déguster ?

 

 

Par François CHARLES

coach et conseil en stratégie, management et développement personnel, certifié MBTI formation individuels et groupes - www.novial.fr

 

Les techniciens œnologues vous apprendrons l’aspect visuel, la couleur, la robe, la nuance, les niveaux d’intensité, la brillance, la limpidité, la transparence, la viscosité, les larmes ou jambes, l’effervescence. Puis l’aspect olfactif, premier et second nez, mécanisme de l’odorat, la classification des odeurs, des multiples arômes. Ensuite l’aspect gustatif, les saveurs de base. Enfin l’attaque en bouche, l’équilibre, l’évolution, la longueur et l’évaluation générale. Certains s’en souviendront, d’autres pas, d’autres enfin n’auront pas forcément atteint l’objectif demandé mais tous repartirons sans doute en ayant passé un bon moment. Puis ces mêmes personnes iront peut-être dans des formations en salle apprendre certaines méthodes de personnalité pour mieux manager. Pourquoi donc ne pas allier ces deux activités où il s’agira de capitaliser l’activité vécue par des outils de stratégie et de management.

 

Déjà exposé dans un article sur la sécurité routière, je parlerai ici du MBTI (Myers-Briggs Type Indicator) outil de connaissance de soi le plus utilisé au monde pour identifier nos points forts, points faibles, préférences, choix, zones d’effort et de confort, adapter notre comportement et nos attitudes à certaines situations, gérer le stress, apprécier et doser nos dépenses d’énergie en cas d’événement fâcheux, ainsi que notre volonté et notre nécessité à le faire. L’idéal reste de pouvoir atteindre un certain équilibre et pourquoi pas en matière de dégustation ! N’oublions surtout pas le comportement des autres, qui ont un rôle important dans nos façons d’apprécier, en nous guidant ou nous forçant parfois dans nos choix.

 

Bien que j’en utilise d’autres (j’ai créé une matrice multi-outils), je considère que le MBTI, issu du modèle de Jung sur le fonctionnement de l’esprit humain, adapté aux Etats-Unis,  ou son modèle simplifié (CCTI), est l’outil de base le plus complet pour maitriser à la foi les attitudes et le fonctionnement général. Nous apprenons à « marcher sur nos deux pieds », qui signifie comprendre quel est son pied d’appel, qui ne changera pas, mais aussi que l’autre pied a aussi toute son importance dans l’équilibre. Il est généralement utilisé en ressources humaines, orientation de carrière, coaching relationnel mais je l’utilise aussi dans de nombreux autres cas « métiers » ou pour le sport. Il est possible de le découvrir à l’aide d’un questionnaire de 80 questions ou plus réduit (CCTI), de valider ensuite ses polarités de fonctionnement puis son profil global. Je veille souvent à le ramener à la façon la plus simple et efficace et à la portée de tous pour que les personnes « jouent » facilement avec leurs polarités dans n’importe qu’elle situation, afin de mieux maitriser, anticiper ou réagir face à certaines situations. Et donc pourquoi pas l’utiliser pour mieux se connaitre à travers le vins et mieux apprécier toute dégustation, au-delà même du vin.

 

Cette approche est enseignée de façon très complète dans des formations traditionnelles de plusieurs jours avec prise de conscience complète des éléments liés et sous-jacents du profil identifié. Mais il est possible aussi de l’intégrer de façon simple dans des formations « métiers » (négociation, management, gestion de crise…) ou comme ici dans des activités plus ludiques et conviviales.

 

Imaginez quatre balances avec donc huit polarités. Il s’agira de comprendre d’une part sur quel coté nous préférons fonctionner, d’autre part que dans certains cas mieux vaut adopter une autre attitude et enfin de le faire sans trop attendre sous peine de consommer de l’énergie inutilement. La surdose de bon stress pourra être aussi néfaste que celle de mauvais stress si elle empêche de se maintenir en veille permanente et  équilibrée avec peu d’énergie. Il est toujours étonnant, lors d’une dégustation à l’aveugle, de s’apercevoir par excès de confiance que l’on vient de boire un vin blanc alors que l’on pensait boire un rouge ! Par ailleurs, dire et admettre qu’il y a plusieurs façon de fonctionner est facile. Comprendre que le comportement de Pierre, Paul et Julie sont différents par leur génétique, leur histoire et leur environnement de vie et que parfois il convient de se mettre à la place de l’autre l’est moins. Pour celles et ceux qui connaissent le modèle d’Hermann, je dirais que les deux méthodes ont le même cœur mais que le MBTI rajoute la couleur au tanin.

 

Passons maintenant en revue ces polarités en relation avec la dégustation de vin. La première balance concerne le ressourcement. Nous découvrirons les dégustateurs plutôt « extravertis » (E) car ils iront spontanément au contact confronter leurs ressentis quand les « introvertis » (I), parfois trop dans leur bulle, attendront un premier avis interne avant d’éventuellement le faire, de peur de se tromper. Nous inciterons sans doute les « E » à prendre davantage de temps de réflexion et laisser les «  I », dont le filtre est plus épais,  admirer les nuances, la limpidité et trouver par eux-mêmes plutôt qu’être influencés, sauf s’ils le demandent une fois le stress de l’ignorance arrivé.

 

La seconde balance concerne la façon de collecter les informations. Certains, très voire trop « concrets », (S) avanceront pas à pas et détecteront assez rapidement les aromes, les senteurs. Les autres, auront d’abord besoin d’un peu de recul, d’assembler certains  éléments et de voir certaines images et liés à ce qu’ils voient ou ressentent (N) pour ensuite venir sur le terrain des détails. Les priver de ce chemin différent les privera certainement d’une appréciation juste des goûts et des odeurs généralement reconnues.

Ces derniers pourront ensuite essayer d’emmener les « S » s’ils le peuvent, sur leur terrain pour découvrir autre chose que des détails.  

 

La troisième polarité s’attache à la prise de décision, à la déclaration d’affirmation de ce qu’ils ont trouvé sur les arômes, les terroirs, les régions, les maturités. Certains, ayant la tête froide (T), auront trop tendance à faire confiance à la « pensée logique », aux critères objectifs, en n’imaginant pas qu’ils puissent se tromper d’arôme, de cépages ou d’année car ils ont tout passé en revue méthodiquement et par déduction ! Alors que d’autres, qui décident souvent avec le cœur, à l’affectif (F), au « sentiment », prendront le risque de se lancer dans leur ressenti. Une fois la bonne réponse tombée, les premiers pourront la discuter pour sauver le processus (T) quand d’autres essaieront de relativiser en disant que l’erreur est humaine (F) pour ne pas perdre la face.

 

La quatrième et dernière balance définit le fonctionnement général. Certains seront organisés (J), « structurés », agiront souvent trop par anticipation et seront stressés si un événement imprévu arrive comme par exemple un changement de vin, voyant arriver du blanc alors qu’ils s’attendent au rouge. Peut-être devraient-ils plus souvent se confronter à certains imprévus ou les imaginant pour s’adapter. D’autres, plus «flexibles » (P), parfois trop souples, aimeront la découverte en exploitant leur force mais peut-être auront-ils parfois intérêt à mieux se préparer au programme prévu à l’avance pour être performant. 

 

Existe-t-il un profil du meilleur dégustateur ? Celui qui pense, qui ne pense pas ? Qui pense trop ou trop peu et pas au bon moment ? Chacun peut déguster de façon équilibrée mais avec plus ou moins d’efforts avant ou après avoir passé la ligne imaginaire de l’action. S’agissant de savoir si les femmes apprécient plus que les hommes, Les statistiques MBTI/CCTI sur les questionnaires vie courante, réalisés depuis de nombreuses années, apporteraient certains éléments de solution qu’il conviendrait de consolider lors des stages. Sur les quatre balances, et sur le même nombre de population, les femmes apparaissent un peu plus « concrètes » que les hommes mais elles décident généralement en se mettant beaucoup plus « à la place » (F) et de façon conciliante que les seconds qui montrent plutôt un esprit de compétition (T) … même pour trouver un cépage ?

Lire la suite

Le grand vide pour l’Europe du discours de Barack Obama

15 Novembre 2012 , Rédigé par francoischarles Publié dans #europe

Barack Obama a donc retrouvé son siège de leader responsable des Etats-Unis fédéraux d’Amérique. Son discours était attendu. L’Europe ne s’y est pas trouvée. N’est-elle plus stratégique ? Veut-il faire oublier que la dernière crise que nous avons supportée vient des Etats-Unis ? Son regard se tourne désormais vers la Chine pour affirmer un certain pouvoir face à cet éveil qu’avait prévu Alain Peyrefitte. Profitons-en pour prendre également position et travailler sur notre unité de fonctionnement et de développement. Le jeu du « sans toi » est terminé, c’est le moment de nous prendre en main sans le lien américain sur notre modèle fédéral sur cinq grands thèmes principaux.

 

Par François CHARLES

Conseil en stratégie et management, ancien responsable de politique industrielle à la DGA et ancien négociation OTAN  Président de l’IRCE

 

Gouvernance. Les américains voient l’Europe avec leurs lunettes et ne comprennent pas pourquoi les distances sont si difficilement franchissables et pourquoi les décisions sont longues à prendre. C’est peut-être une cause de détachement. Sachons tirer profit des éléments de fédéralisme soulevés lors de la campagne présidentielle américaine sans forcément copier leur modèle et en affirmant notre identité avec la force de nos régions et des nos Etats. Sachons consolider nos règles de fonctionnement avec une vraie cohérence stratégique et opérationnelle.

 

Economie et fiscalité. La Chine a remplacé le Japon comme grand argentier mondial, et a remplacé la France en Afrique au Tchad pour l’agriculture ou en Algérie pour le BTP. L’intelligence économique européenne doit affirmer la qualité de ses produits, protéger son économie interne avec des droits de douane pour redonner une confiance interne qui garantira sa monnaie. Les liens transatlantiques, comme avec ceux des autres grands blocs doivent être forts mais interdépendants car il s’agit d’une guerre économique permanente. L’euro peut désormais s’affirmer comme monnaie de référence pour le pétrole mais aussi les autres marchés énergétiques qui vont bientôt de plus en plus emprunter la route maritime nord suite à la fonte des glaces.

 

Energie. Les Etats-Unis d’Amérique viennent de déclarer qu’ils deviendraient indépendants énergétiquement grâce à leur gaz de schiste.  Sachons affirmer notre indépendance énergétique par l’assemblage de nos politiques et nos ressources et avec une indépendance vis-à-vis de la Chine sur le solaire. Sachons aussi valoriser les énergies de tout le continent en nous rapprochant de la Géorgie mais aussi de la Russie.

 

Industrie. La recherche est primordiale et européenne depuis longtemps par ses programmes collaboratifs. Elle doit l’être aussi dans les domaines stratégiques comme nous avons su le faire dans l’aéronautique. L’Amérique a assez pompé nos budgets de recherche dans le domaine de la défense pour construire un avion militaire sans logique marketing. Une vraie politique industrielle doit désormais aller au-delà de la recherche avec un vrai protectionnisme.

 

Défense et diplomatie. La pensée étasunienne se tourne désormais vers l’Asie avec déplacement de troupes et de porte avion. C’est le moment de mieux considérer l’OTAN comme vecteur d’intégration européenne pour mieux faire entendre nos différences comme nous avons réussi à la faire pour les négociations ACCS.  Certes « si les Ricains », sauveurs du monde, « n’étaient pas là », nous aurions peut-être réglé autrement nos affaires européennes en 1918 ni en 1945 mais nous pouvons aussi considérer que leur dette est éternelle envers la France et le Royaume Uni qui les ont créés, combattus ou sauvés en leur temps. Sans casser l’OTAN, qui conserve sa justification dans  ce monde dangereux, la défense européenne doit être désormais réelle et non de circonstance. Elle ne doit plus être considérée comme une variable d’ajustement américaine. Les écarts de confiance de la Pologne et de ses voisins peuvent être compris avec les plaies toujours présentes de 1938 qu’ils savent nous exprimer. Ils les oublieront peu à peu si nous nous montrons forts ensemble et en ne parlant diplomatiquement et militairement que d’une seule voix.  FC

Lire la suite

Droite Fédérale au secours de l’UMP

15 Novembre 2012 , Rédigé par francoischarles Publié dans #politique

 Lors de la création de l’UMP j’avais déposé et proposé le terme « Droite Fédérale ». J’ai récemment à nouveau communiqué sur cette marque pour essayer de faire travailler ensemble les composantes de toute la droite. Quand je m’aperçois des courants Droite sociale, Droite Populaire, Droite Forte… je m’aperçois que j’avais donc raison. Et pourquoi donc ne pas finalement travailler sur la pluralité de ces courants pour préserver une certaine unité au sein ou en dehors de l’UMP ?

 

Par François CHARLES

Conseil en stratégie et management, animateur politique et territorial, ancien cadre de partis

 

Profitant de la crise, l’année 2012 a vu le retour de la gauche au pouvoir avec un vote anti-réformiste et l’élection de députés du Front National sans avoir besoin du vote proportionnel. Elle a confirmé plus de 45% d’abstentionnistes qui ont certainement des choses à dire s’ils étaient sûrs d’entre entendus mais qui ne sont côtoyés que lors des élections avec des réunions souvent à sens unique déjà bouclées d’avance.

 

Elle a vu aussi l’apparition d’un Front de Gauche avec un équilibre relatif et une lutte directe avec son alter ego de droite. Elle a vu plus de 50% du vrai centre basculer à gauche par alibi de rejet de l’ouverture trop rapide et opportuniste de l’UMP vers le FN comme en 1988

 

Elle a vu des personnes et des courants modérés de centre droit mises à mal alors qu’elles avaient des idées à faire valoir. Elle a vu l’UMP s’affronter à certains candidats du centre droit ou alors en sacrifier d’autres pour « services rendus » face à certaines personnes « ralliées ». 

 

Elle a vu certains candidats UMP désireux de discuter avec ceux du Front National, certains militants centristes basculer  « à droite toute » et d’autres ne pas comprendre injustement pourquoi les campagnes françaises étaient de plus en plus « bleu foncé ». Elle n’a pas montré de réelle vision et de pilotage d’avenir

 

Aujourd’hui, le constat laisse apparaitre qu’un vrai centre géométrique peut exister mais aussi une vraie droite modérée forte comme l’UDF d’avant ; que les sensibilités du centre droit et de l’UMP commencent de façon voulue sur une même ligne médiane; qu’au moins la moitié des électeurs du FN votent toujours naturellement au second tour pour la droite modérée. Pour finir, la lutte cordiale Fillon / Copé semble – enfin – tourner vers la projection de certains risques et certaines différences sur fond de courants qui profitent également de cette élection interne pour porter leurs motions apparemment plus fortes que populaires.

 

Dix ans après, j’invite donc une nouvelle fois les dirigeants, militants, sympathisants et électeurs proches de l’UMP à venir échanger avec leurs différences, leurs spécificités et leurs sensibilités dans un « laboratoire d’idées », pour un dialogue constructif tout en préservant l’unité.

 

Il s’agira de réfléchir avec méthode, confronter les propositions, partager des idées dans l’intérêt général pour votre canton, votre circonscription, votre département et notre pays dans une dynamique européenne. Il s’agira également de développer une vraie pédagogie politique vis-à-vis des électeurs à travers des réunions fermées et ouvertes et certains événements.

 

Les clubs rassembleront, à Paris, en Bourgogne puis dans toute la France, des parlementaires, élus, responsables mais aussi et surtout les militants et celles et ceux qui ont envie de redécouvrir de vraies échanges d’idées politiques et techniques au delà des affaires de personnes, sans s’opposer systématiquement aux projets soutenus par l’autre bord.

Lire la suite

La règle de Saint Benoit au secours des organisations

15 Novembre 2012 , Rédigé par francoischarles Publié dans #management

L’ordre Bénédictin existe depuis plusieurs siècles sans tomber en faillite et en construisant des communautés, en repoussant la mer en Vendée, en asséchant des marais et plantant des vignes en Bourgogne. Bien entendu certaines réalités ont changé mais y-a-t-il néanmoins un secret, une sorte d’élixir source de vie existante et vivante se transmettant depuis quinze siècles ?

 

IMG-20121113-01395.jpg

 

Quelles sont les possibles correspondances avec la vie des organisations parmi lesquelles les entreprises, établissements publics et collectivités et qu’auraient-elles à apprendre pour fonctionner et se développer ? Quel seraient les liens avec les méthodes de coaching et de management développées dont certaines existant depuis 3000 ans…?

 

 

Par François CHARLES

Coach, conseil et formateur en stratégie et management

 

La règle peut devenir un livre de chevet du bon sens des organisations. Le but n’est pas de prendre cette règle comme désormais LA règle, ni se convertir, mais s’y pencher en la passant dans le filtre nécessaire de nos réalités actuelles, soit pour en prendre quelques enseignements, soit pour justifier d’autres fonctionnements. A ce titre, les moines peuvent aussi se montrer ouverts à d’autres méthodes de fonctionnement sans forcément remettre en doute la leur.

 

 

Parmi les 73 chapitres, certains peuvent être abordés en correspondance avec notre vie quotidienne personnelle et professionnelle. Il y est également possible de retrouver un fil rouge sur les outils de profils de personnalité (MBTI), d’analyse transactionnelle parent, adulte, enfant, sur le PRAJI de la journée, la règle des 3P, le coup de tamis et la courbe du deuil, le style de management, la théorie des organisations, le blason, l’écoute active, les degrés d’autonomie, la position méta … que vous retrouvez dans mes nombreux articles et formations en stratégie et management

 

Je citerai quelques titres de chapitres évocateurs sur lesquels peut s’effectuer un travail lors de séminaires en quasi immersion pour responsables d’organisations : de la convocation des frères au conseil ; des qualités requises par l’Abbé ; quels sont les instruments pour bien agir ; de l’obéissance ; de l’amour du silence ; de l’humilité ; de l’exclusion pour fautes ; quelles sollicitude l’Abbé doit témoigner aux exclus ; de ceux qui, souvent repris, ne veulent pas se corriger ; des qualités requises du Cellérier du monastère ; si tous doivent recevoir le nécessaire de manière uniforme ; des frères malades ; du lecteur de semaine ; que nul ne parle après complies ; de ceux qui arrivent en retard ; comment les exclus feront réparation ; des fautes commises ailleurs ; des artisans du monastère ; du travail manuel quotidien ; des hôtes à recevoir ; que nul au monastère n’ose prendre la défense d’autrui ; comment recevoir les moines étrangers ; du rang dans la communauté ; du prieur du monastère ; si un frère se voit enjoindre quelque chose d’impossible.

 

A titre d’exemple, pour celles et qui ne courront pas acheter la règle en librairie, je me permettrai de citer quelques passages et certaines correspondances du chapitre 3, « de la convocation des frères au conseil » recommandé par un frère en Bourgogne. On y parle de la façon de conduite une réunion pour traiter d’affaires importantes. « la décision dépend de l’Abbé » « tous doivent être convoqués » rappelant les formes de leadership. « les frères donneront leur avis en toute humilité » donnent un correspondance sur la conduite de réunion sans forcément avoir besoin d’écoute individuelle pour gommer les rivalités apparentes entre les sous-groupes.

 

Je vous inviterai ensuite à imaginer votre miroir et votre coup de tamis sur les lignes suivantes de ce chapitre : « de même qu’il convient aux disciples d’obéir, de même il revient au maître de tout régler avec prévoyance et justice » « nul ne suivra le désir de son propre cœur » « pour les affaires de moindre importance, il lui suffira du conseil des anciens » « fais tout avec conseil, et, la chose faite, tu n’auras pas à t’en repentir »

 

Certains passages du livre de Benoit XVI sont tout aussi intéressants à analyser.

Lire la suite

Quelques conseils et recommandations à la droite pour s’en sortir

15 Novembre 2012 , Rédigé par francoischarles Publié dans #politique

Après cette conférence de presse « normale » et mon article sur la fenêtre de tir du pacte keynésien, et suite aux différentes réunions auxquelles j’assiste avec désolation, je tenais à lancer quelques messages à la droite dite « républicaine », comme si le FN ne l’était pas, si elle veut cette fois essayer de gagner une élection en France. Et si elle ne les lit pas, espérons qu’elle saura profiter des erreurs de jeu de la gauche, qui n’oublions pas, a été élue. Qu’elle n’oublie pas non plus que si Maître Sun Tzu a dit que « la guerre repose sur le mensonge », ceci s’adresse à l’ennemi, pas aux troupes ni à ceux qui votent pour un camp car ensuite ils savent s’en souvenir…

 

 

Par François CHARLES

économiste, conseil en stratégie et management, animateur politique et territorial

 

Au tennis ou dans d’autres sports, on gagne si l’on comprend l’adversaire par ses coups gagnants mais aussi en profitant des fautes de jeu de l’adversaire. Les politiques n’utilisent pas les techniques d’entreprise issus de la stratégie, de marketing, de processus et de psychologie  parce qu’il s’agit de politique justement. Les militants veulent le combat, la force, la sueur, le sang du combat politique. Qu’ils se rassurent, les entreprises qui perdent ne les utilisent pas non plus.

 

L’UMP va-t-elle s’en sortir grâce au technicien modéré Fillon ? Où iront donc ensuite les Copéistes et la droite forte qui le trouvent mou étant donné que FF n’aime pas les courants ? Mais la droite dite « républicaine » c’est aussi l’UDI, le soi-disant centre qui enjambe le MODEM pour aller chercher la gauche moderne qui est à droite (vous me suivez ?) mais sans le PRG  et qui veut « créer un partenariat d’où elle sortira vainqueur » selon JL Borloo. Quant aux soi-disant extrémistes, ils n’ont cette fois pas eu besoin de la proportionnelle pour avoir des députés. Je recommanderai 4 points :

 

I - Savoir se remettre en question avec méthode. Arrêter de se cacher derrière son petit doigt de l’anti Sarkozysme qui ne s’est pas vérifié aux législatives et dire la vérité : NS, FF et JFC ont échoué et Barack, lui, a été réélu! Arrêter de rabâcher la même politique sans analyser les cycles, les raisons de la défaite et le fait que les militants ne représentent qu’une goutte d’eau des votants. L’UMP semble reprocher à FH de mener « sa » politique par usurpation et mensonge mais pas de mener une vraie politique de gauche. Cherchez le jeu… Les méthodes efficaces sont à sa disposition, reste le courage de les accepter surtout si elles ne viennent pas d’eux (…).

 

II - Marcher sur ses deux pieds Connaitre ses forces d’attitudes, d’analyse, de décision, de comportement (MBTI) et les capitaliser (mot pourtant adapté à droite !). Mais aussi identifier, veiller et combler certaines faiblesses qui peuvent demander une grande énergie.

 

III - Stratégie vaut mieux que persévérance  Il n’est pas mou de se refaire une santé et une vision interne en travaillant ses alliances sans guérilla permanente sur l’ennemi avec perte d’énergie sur des dossiers perdus d’avance. Pourquoi ne pas plutôt proposer des choses nouvelles après les coups de tamis I et II

 

IV – Faire de la politique tout en respectant le combat. Il est possible de laisser faire la gauche dans ses actions ou qui passent mieux par une voix de gauche tout en restant présent en attendant… qu’ils se plantent ? La droite se bonifierait de ne pas tirer sur l’ambulance et être attentif à une politique plutôt de centre gauche en acceptant un pacte en cette période de crise.   Quant au mensonge du tout ou rien sur le nucléaire … JFC sera privé de quatre heures et… de pain au chocolat !   

Lire la suite

où en est votre ligne de flottaison ?

7 Novembre 2012 , Rédigé par francoischarles Publié dans #management

Vous connaissez les icebergs avec leur partie haute, insignifiante, que l’on regarde fondre. Mais quand on plonge, on voit un bloc énorme souvent inimaginable qui risque même d’entrainer le retournement du bloc de glace par déséquilibre. Nous utilisons volontiers ce modèle pour l’analyse des coûts logistiques.

 

IMG-20121106-01379.jpg

Mais qu’en est-il de votre ligne de flottaison personnelle émotionnelle ? Pourquoi ne pas surveiller également cette congruence entre la zone visible et intérieure que savent maîtriser les grands communicants ?

 

 

Par François CHARLES*

Coach & conseil en stratégie et management, créateur du modèle SPM

 

 

Pour bien comprendre ce qui va suivre, je vous propose une autre image. Nombre d’entre vous ont déjà vu ce canard tranquille et impassible qui se déplace en surface mais dont les pattes, immergées et invisibles pédalent à toute vapeur. Les négociateurs aguerris contrôlent cette congruence entre les cotés visibles et cachés. Si le volatile fait cela naturellement, êtes vous capable de garder votre contrôle quand votre corps et votre esprit vous poussent à démontrer de grandes émotions ? Toute chose égale par ailleurs, pouvez-vous dire que tout va bien quand vous suez anormalement,  que vous rougissez ou que vous vous rongez les ongles ou que vous vous pincez le nez plusieurs fois ? Cela ne peut-il pas vous aider a contrario pour détecter si quelqu’un est sincère, vous trompe ou vous manipule ?

 

canard-qui-pedale.gif

 

Nous pouvons considérer que seuls 30% de nos émotions sont observables et donc que le reste se vit à l’intérieur de nous. L’image du volcan, qui crache parfois ou en continu son venin de cendres sorties des entrailles de la terre, est également intéressante. Certaines omissions ou attentions sélectives à certaines dimensions du vécu, occultant une partie de la réalité, peuvent être dommageables si non contrôlées ou anticipées.

 

Une personne qui aura su mettre le tamis entre les éléments contrôlables et incontrôlables par apprentissage ou expérience pourra sans doute faire cacher ou savoir ce qu’il souhaite. 

 

Nos émotions sont d’abord perçues par un processus interne de séquences de pensées dans un certain contexte et certaines circonstances dans lesquelles s’inscrivent les événements.

 

Puis ces émotions sont ressenties dans une sorte d’état interne rempli d’émotions, de sensations et de sentiments avec nos valeurs, sortes de critères plus appréciés.

 

Nos émotions sont ensuite exprimées par un comportement externe et un langage du corps, de la voix, du regard. Elles utilisent nos critères, normes et standards personnels,  adaptés à l’environnement, sorte de contraintes physique et morales. Elles utilisent nos croyances, certitudes personnelles sans preuves matérielles ni rationnelles en contradiction avec nos généralisations où nous tirons prétexte d’une expérience personnelle pour déboucher sur une conclusion générale. Nous utilisons ces trois portions pour mieux intervenir de façon sélective en coaching d’atteinte d’objectifs.

 

Cet exercice de congruence est beaucoup utilisé en marketing pour déceler les émotions vraies ou cachées des testeurs de produits ou de vrais clients ou trainant avec eux une intention cachée. Les médecins devraient le maitriser mieux pour gagner du temps dans la détection de la douleur. Le douanier, pas con, comme le disait Fernand Raynaud, sait généralement détecter l’intrus. Mais parfois aussi avec distorsion, sorte de déformation de la réalité (se faire des films…, se raconter des histoires..) car l’erreur est aussi humaine !

 

Mais parfois, il n’est pas utile de plonger voir la face cachée, la zone d’ombre…

 

Lire la suite

le constat de ce soir à orienté mon choix

6 Novembre 2012 , Rédigé par francoischarles Publié dans #politique

 

Vais -je voter JF Copé ? Vais-je voter F Fillon ? Encore faudrait-il que je sois à jour de cotisation...

 

la semaine dernière, deux meetings de F Fillon, qui m'a découragé de venir l'écouter une nouvelle fois, à moins qu'il ne m'ait envoyé un message...

 

 

ce soir, comité de soutien à JF Copé avec un ami orateur mais que de constats accablants de gens qui ne veulent pas reconnaitre leur défaite, se remettre en question et qui veulent reconstruire sans aucune idée nouvelle et sans voiloir comprendre les autres

 

eh bien, je ... ne rejoindrai pas l'UMP sine die meme s'il y a des choses à faire mais je m'aperçois que je suis beaucoup plus "républicain" que certains. j'emploi peu souvent ce terme que tous les Français peuvent s'appropier mais je le ressens comme une prise de conscience dans cette guerre économique où nous nous trouvons et où les batailles des mots sont consommatrices d'énergie quand nous devons sauver la France ! 

 

OUI, aujourd'hui je deviens momentanément Keynesien en attendant nouvelle fortune où l'Etat devrai veiller à maintenir un certain cadre tout en laisant les entreprises travailler à l'intérieur

 

je vais me concentrer sur la finalisation de mon livre sur ma vision politique reprenant en grande partie mes articles

 

FC

Lire la suite

il faut achever l'édifice du fédéralisme européen (2/3)

4 Novembre 2012 , Rédigé par francoischarles Publié dans #europe

Suite de la partie 1/3

 

Europe des nations ou des régions ?

 

Une évidence est en place : la dynamique est plus efficace entre région qu’entre Etats. Il est plus facile d’appliquer des retours d’expériences de façon chirurgicales. Les citoyens sont curieux de l’Europe sur le terrain. Toute chose égale par ailleurs, les régions ne sont pas forcément des contre pouvoirs car elles établissent des plans stratégiques qui remontent au niveau national pour être valisées ensuite par la DG région qui s’en sert pour attribuer notamment les fonds structurels chargé de mettre à niveau les pays le plus démunis. Les fonds sont ensuite attribués aux régions par l’intermédiaire des préfectures avec demande de participation quasi systématique des collectivités. La commission a pour rôle d’instruire mais ensuite de contrôler. Mais sommes-nous en mesure de définir de vraies politiques de développement avec peut-être des règles adaptées pour éviter certains déséquilibres ? Et si nous nous en inspirions pour la recherche en France ?

 

On voit donc bien aussi un élément qui avance sur le terrain en attendant que la strate « étatique » soit accordée. Il manque le  « chapeau » fédéral des nations et pourquoi pas une refonte du processus. En terme de clin d’œil, en France jacobine, la LGV Est est une forte avancée car elle relie des régions d’Europe sans passer par Paris. En terme de management, je prendrai volontiers la notion d’équipe performante des régions et des nations avec un chapeau européen « porteur de sens » qui n’intervient que pour réguler le cap. L’impression donnée est que cela fonctionne déjà mais sans les mêmes porteurs de sens et c’est toue la différence.

 

Un objectif stratégique clair pour l’Union

 

L’objectif est clair : placer les citoyens dans une situation de vie optimale. 

 

L’histoire des relations monétaires a démontré la nécessité de stabilité des blocs. Elle valide les éléments de l’ancien premier pilier de Maastricht, qui peuvent néanmoins être aménagés de politiques protectionnistes. Le Buy European Act comme le Buy Energy Act, avec leurs règles financières et fiscales, seront de vrais éléments de renforcement de l’identité intérieure.

 

Mais un vrai courage doit être mis dans la politique sociale, apparue lors du premier essai de constitution, comme dans la politique fiscale d’imposition des entreprises. S’agissant de la TVA,  chaque Etat peut conserver la sienne, sans impact sur les ventes ou les importations car un Français paie la TVA française même si le produit vient de Roumanie. Pour autant, il est possible d’analyser la mise en place d’une fourchette, comme autrefois dans la monnaie. 

 

Une structure faite de sous-groupe mais dans une dynamique commune

 

Avec un clin d’œil footballistique, il n’est pas forcément question de créer une équipe d’Europe A et une équipe B. Certains veulent se contenter de la zone Euro. C’est une option saine pour consolider mais même à l’intérieur de cette zone, des sous-groupes peuvent être imaginés.

 

En effet, si les fonds structurels sont là pour aider les pays rentrants à se mettre à un certain niveau, il est possible  d’imaginer des sous-groupes qui accèdent à l’optimisation par paliers de consolidation. Comme dans un processus qualité, la Grèce, la France, l’Estonie peuvent par exemple voir des référentiels différents en fonction de leurs réalités propres, du moment où ils produisent un résultat attendu. Nos marchés publics ne peuvent imposer à une entreprise d’être ISO 9001 mais peut accepter un système équivalent. Il peut en être de même en Europe. Il s’agit donc surtout encore  d’éléments techniques de subsidiarité bienveillante fédérale mais avec intervention potentielle normative du « chapeau » si aucune évolution, risquant de fragiliser l’édifice global, n’est réalisée sauf à quitter l’édifice. Gare aux « fédéraux » quand ils débarqueront, comme le connaissent les Etats-Unis. Mais ne connaissons nous pas déjà cela dans notre république jacobine, même décentralisée depuis 1982 ?

 

Au même titre qu’il faut éviter toute contamination des zones saines, il est toujours nécessaire de surveiller également les pays les plus forts afin qu’ils n’entrainement pas non plus les autres dans leur possible chute insoupçonnée. Enfin, une véritable analyse de risque doit être menée sur les actions structurelles et de recherche avec actions de consolidation à la clé.

 

Un leadership élu et reconnu

 

En matière de leadership, et en reprenant la théorie des organisations, on peut identifier les leaders « responsables » que sont le Conseil européen des chefs d’Etats.  C’est le maintien de la flamme et non le pouvoir qui tourne tous les 6 mois. Nous en verrons les limites plus loin. Les leaders de processus sont en définitive le conseil des ministres et les parlementaires. Le leader opérationnel est le Président de la Commission. Le leader Evhémère est le conseil. Le leader psychologique est la Cour de Justice. Cette représentation tournante est plutôt confédérale que fédérale car chaque pays prend alors une certaine importance, ce qui n’empêche pas les autres de montrer leur tête. La seule personne vraiment connue est le Président de la Commission européenne. Un vrai fédéralisme d’une vraie identité européenne nécessiterait une représentativité forte d’un président et de ministres élus, représentatifs et reconnus. Quant au style de leadership, la démocratie ou le dirigisme bienveillant, avec un chef et un dialogue permis entre les parties, est une des conditions du maintien des liens.

 

Sans doute faudra-t-il un régime présidentiel avec une seule tête exécutive forte comme aux Etats Unis ou avoisinant comme dans les Etats monarchiques, ou en Italie et en Allemagne plutôt qu’un double exécutif, comme en France et dans les pays de l’Est, afin d’éviter les cohabitations improductives.

 

Un vrai budget représentatif dans une vraie gouvernance


Le budget de l’Union est composé de ponction sur la TVA, sur le PIB et sur des droits de douane. L’argent existe mais est dilué dans le temps et très contrôlé. Le système fonctionne mais il est en fait peu doté. Il équivaut aux 2/3 de celui de la France, n’a pas de poids réel et est donc fédéral par subsidiarité. La PAC en est le premier poste. On trouve des financements directs ou indirects à travers des programmes ou des fonds mais avec des plans à 6 ans et même des budgets spécifiques pour les PME. Tout le monde dit « qu’il y a de l’argent à Bruxelles », y court et se trompe de logique car l’Union veut que « cela soit bon pour l’Europe ».

 

La Commission s’émeut des aides d’Etat qui peuvent fausser la concurrence. Un vrai fédéralisme pourrait faire en sorte que ce soit l’Union qui investisse directement dans les entreprises stratégiques. Cette vision n’est pas partagée par tous et seul un vrai pouvoir politique durable plus de 6 mois pourrait engager cela. Mais ne le fait-elle pas déjà à travers le Fonds Européen d’investissement en plus de la Banque Européenne d’Investissement ? Une fois encore, il serait bon d’imaginer désormais  certains sous-groupes de modalités d’investissement.

 

Suivre partie 3

 

 

Lire la suite
1 2 > >>