Un couple politique
Nous nous étions trouvés
Comme Bill et Hillary
Nous étions dépendants
Comme femme et mari
Nous étions amoureux
Comme oiseaux dans un nid
Nous étions capricieux
Comme ados et tant pis
Nous étions jalousés
Par tous les gens d’ici
Quand l’orage était là
Bien souvent, bien violent
Quand j’étais bien trop fière
Bien trop jeune, bien trop forte
Quand j’étais même hautaine
Voire même un peu moqueuse
Tu osais me quitter
Et même m’abandonner
Mais telle une déesse
Je savais te reprendre
Et t’attirer à moi
Non pas par les câlins
Mais par mon caractère
Et une certaine beauté
Celle qui à nouveau
Bien vite t’éblouissait
Quand l’orage était là
Toi aussi tu savais
Me faire penser à toi
Qui éveillait mes sens
Faire penser à tes mains
Qui parcouraient mon corps
Faire penser à ta nuque
Et ton intelligence
Faire penser à l’amour
Qui me rendait si forte
Faire penser à tes actes
Qui me rendait si fière
Faire penser à tes mots
Que je lisais sans cesse
Quand l’osmose était là
L’osmose politique
L’osmose que j’avais vue
Pour un avenir certain
Pour enfin un avenir
Avec un homme qui
N’avait pas peur de moi
Avec un homme qui
Me guidait de ses bras
Quand l’osmose était là
Quand nous travaillions vite
Avec rage et passion
Quand tu me dirigeais
Pas trop mais juste assez
Quand je lisais tes textes
Que tu me corrigeais
Quand nous nous regardions
En belle écoute active
Tout pouvait s’écrouler
Nous étions l’un pour l’autre
Et même faits l’un pour l’autre
Cela se voyait trop
Pour pouvoir l’ignorer
J’aurais pu conquérir
Même le monde entier
Le monde à mes genoux
Je me sentais si forte
Nous cherchions très souvent
D’autres comparaisons
D’autres couples comme nous
Qui avaient réussi
A exister ainsi
Mais la pluie est venue
Et a gommé tes traces
Et de nombreux violents
S’en sont bien assurés
Reviendras tu un jour
Comme mon champion de Thrace
Tu sais bien cette fois là
Que je n’ai pas gagné
C’est eux qui ont perdu
Il faut bien l’avouer
Le grand n’y est pour rien
Même s’il le croit très fort
Donne moi encore la force
D’aborder les prochaines
Comme j’aurais bien aimé
Ma main prenant la tienne
Parcourir à nouveau
Les villages et les rues
Pour quérir les sourires
Et puis surtout les votes
Les votes qui me font vivre
Puisque je ne t’ai plus.
Le contrat
Le contrat
Nous avions tout réglé
Dans les moindres détails
Il avait accepté
Sans broncher, sans bataille
Ce contrat était tout
Toute ma vie, toute ma foi
Il devait nous sauver
Et maintenir nos pas
L’engagement disait
Que nos liens existaient
Comme en fait autrefois
Quand nous étions cachés
Quand personne ne savait
Quand nous seuls connaissions
Nous aurions pu ainsi
Vivre presque mille ans
Il fallait bien aussi
que je trouve une raison
pour que tu restes ici
Toi qui disait toujours
Que tu n’étais pas prêt
Oui mais moi j’étais prête
A tout abandonner
A changer cette vie
Trop dure à supporter
Il devait le signer
Mais il ne l’a pas fait
Il s’était engagé
Mais la nuit est passée
Il pouvait par ses actes
Tout cacher, tout masquer
Il a plutôt choisi
De bien tout dévoiler
Peut être pensait il
Que nous allions tous deux
Partir dans une île
Eloignés de ses yeux
Ou alors au château
Où j’avais pu ensuite
Placer toutes les chambres
Aujourd’hui je rayonne
Et tu rayonnes aussi
Mais après quels efforts
Et après quelles souffrances
Je sais bien maintenant
Que la prochaine fois
Je ferai sur le champ
Signer le mécréant
maintien du mille-feuille..
les Conseils Généraux sont maintenus. tant mieux pour toux ceux qui voulaient sauver un poste. par contre je ne me présenterai ni ne voterai certainement car l'élimination de cette strate exécutive du mille feuille, sans supprimer la gestion locale au sein de la région, est plus urgente à éliminer que le rassemblement inopportun des régions qui ... finalement nécessite un exécutif local... bon allez, je pars en Allemagne c'est plus simple et ... efficace !
Désir d'enfant
J’ai bientôt 40 ans
J’ai bien toutes mes dents
Ce qui me manque pourtant
C’est d'avoir un enfant
Pour la quatrième fois
Je t’ai confié mes larmes
Et je sais bien qu’en fait
Tu sais les provoquer
Cet enfant je le veux
Cet enfant je le sens
Pourtant il se dérobe
Et se dérobe encore
Je cherche le repère
Ou bien plutôt le père
En qui j’aurai confiance
Qui me donnera ma chance
Oh des hommes j’en trouve
Ou plutôt ils me trouvent
Je suis bien entourée
Mais suis-je accompagnée ?
Mais ils sont soit trop jeunes
et inintéressants
Ou ils sont bien trop vieux
et ne veulent pas d’enfants
Dois-je donc le faire seule ?
Ai-je donc un problème ?
Serait-ce donc ma tête
Qui commande mon corps ?
Est-ce ce monde macho
Dans lequel je travaille
Qui conditionne en moi
Cette belle projection ?
Au delà du travail
J’ai aussi fui Paris
Pensant enfin trouver
Un certain équilibre
Mais vois tu rien n’y fait
Puisqu’une fois de plus
Sans même travailler
Tu m’as revue pleurer
Dois-je être seule à lutter
Alors qu’un père existe ?
Que dois je donc trouver ?
Ne puis-je donc être heureuse ?
Partir à l’étranger
Prendre un autre travail
Mais aussi un mari
Dis moi que c’est possible
Toi qui sait m’écouter
Toi qui sait me comprendre
Toi qui a eu la chance
D’élever des enfants
Mais a eu de la peine de ne les voir grandir
Dis moi que je dois croire
Ou si je dois m’enfuir ?
Pourquoi pas avec toi
Ne voulais-tu partir ?
Nous ferions du cheval
Nous serions libérés
Est-ce bon pour un bébé ?
Un bébé ? quel bébé ?
Ah, j’avais oublié
Certaines réalités
Oui c’est sans doute cela
Le faire sans y penser
Le faire sans m’inquiéter
Le faire avec confiance
En toute sérénité
Le faire en me disant
Que oui je serai forte
Le faire car j’aimerais
Devenir enfin femme
Le faire car j’aimerais
Tellement te le montrer