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Logement
Le logement est une composante de nos besoins physiologiques et de sécurité, qui sont la base de notre immeuble de vie pour trouver une place sociale, une certaine estime puis enfin un accomplissement, comme nous l’enseigne Maslow. On y vit, on y aime, on y dort, on y vieillit. Il convient donc d’y porter une attention particulière mais peut-être de chercher et trouver des réponses adaptées. Il existe différentes tailles de villes et les solutions des villes ne sont pas forcément celles de nos villages mais peuvent être combinées.
Je connais bien certaines réalités de l’habitation commune avec les problèmes de chauffage, de bruit etc… ou individuelles pour avoir habité en appartement de fonction sans loyer en Allemagne ou à loyer modéré à travers la Société Nationale Immobilière, puis en appartement privé, en maison louée puis achetée dans une ville nouvelle et j’habite désormais à la compagne dans l’ancienne ferme de mes parents. J’ai fréquenté aussi les cités de Cergy Pontoise pour savoir que la grande majorité de la population est très correcte et que les troubles ne sont créés que par une infime minorité. Et je sais aussi que si le racisme n’est pas à sens unique, les personnes bruyantes, sans gêne et violentes existent aussi dans toutes les catégories sociales. J’ai connu des vacanciers ou de nouveaux arrivants porté plainte contre la sirène de l’usine, contre les cloches de l’église ou le coq du voisin. Par contre, j’ai connu aussi des endroits calmes qui ne le sont plus restés et dont la population a changé.
Les réalités ont évolué avec le temps et la société : 30% des problèmes de logement provient de familles divorcées, 2/3 de la population est éligible aux logements sociaux. Posons-nous la question de savoir si les chiffres de demande ne peuvent-ils pas être mieux analysés et segmentés pour être mieux traités. Le logement social est une des formes de logement dans le parcours de l’habitat pour l’accès à la propriété tout en prenant en compte qu’il existe aussi des personnes faisant le choix de la location tout en étant aussi responsabilisé par leur habitation. Et on ne peut contraindre à acheter même cela développerait la responsabilisation.
La Loi pour la Solidarité et le Renouvellement urbain de 2000, modifiée en 2006 puis 2008, a été mise en place pour améliorer la qualité du logement. Les Plans d’Occupation des Sols ont été remplacés par les Plan Locaux d’Urbanisme (PLU), les Schémas Directeurs par les SChémas de COhérence Territoriaux (SCOT). Elle impose une mixité sociale 20% de logement sociaux dans les communes de plus de 3500 habitants dans une agglomération de plus de 50000 habitants avec au moins une commune de plus de 15000 habitants sauf à payer une taxe. Est-il judicieux de respecter ce taux à la lettre comme un bon élève ? Les projets de l’Agence Nationale pour le Renouvellement Urbain avec transfert possible des obligations entre communes dans le cadre de communauté d’agglomération semblent fonctionner au cas par cas. Faut-il communiquer sur le taux de logement social comme si c’était une plaie, un dû ou alors une preuve de suivi de la règle plutôt qu’essayer de les réduire ? Est-ce judicieux d’en mettre partout ? Doit-il y avoir une lutte logement privé et social comme la fausse lutte entre villes et villages ? Faut-il parler de « reconquête du parc ancien privé » comme si être propriétaire était un chemin inaccessible pour certains ?
En lisant qu’il y a surabondance de biens à louer de 2000 logements vacants sur le Grand Dijon et qu’il existe 2000 demandes en cote d’or dont 1000 pour le grand Dijon, certains mécanismes logiques diraient qu’il convient de ramener ces demandes sur le Grand Dijon donc au détriment des campagnes et avec augmentation des charges liées au transport. Une autre solution consiste à construire dans les campagnes mais de façon cohérente. Mais une troisième existe : l’accompagnement à la rénovation, à la garantie de loyers ou la reprise de logements anciens privés existants dans les campagnes comme savent le faire certaines sociétés de gestion. Mais encore faut-il les recenser. Pour la vitalité des villages, ne faudrait-il pas à nouveau instituer le prêt à taux zéro pour l’ancien quand on sait que les jeunes achètent apparemment plutôt dans ce genre de bien ?
Faut-il bloquer les loyers ou plutôt prévoir un plafond a effet cliquet quand ils baissent ? Existe-t-il dans chaque département un guichet unique pour éviter de recenser les multiples demandes identiques faites par une seule personne ? En matière de copropriété, les banques ont-elles pris en compte les véritables seconds loyers à intégrer dans le prêt liés aux rénovations énergétiques ou ascenseurs ?
Pourquoi ne pas instaurer des critères de logements locatifs comme par exemple prouver que l’on a un travail local, dans la ville ou le canton qui de plus impacte sur le développement durable et les transports comme dans certaines villes du Grand Dijon où ce taux atteindrait 85% ! Est-il vraiment judicieux d’introduire une mixité de logement social/privé par pallier ? En matière d’organisations énergétique, de vie, et de cohérence d’environnement, pourquoi ne pas instituer et reconnaître des zones de bruit, à chauffage ou de prix modéré ou élevé (pour les personnes plus âgées) permettant ainsi une réduction des charges et un meilleur confort peu possible en cas de mixité. Certes le lien intergénérationnel est la solution pour rapprocher les personnes âgées avec les jeunes pour aider à monter les courses ou garder les enfants mais il peut s’opérer autrement et faut-il attendre une panne d’ascenseur pour s’en apercevoir et créer des liens ?
S’agissant des immeubles, la loi oblige les bailleurs sociaux à vendre leurs appartements. C’est souvent une opportunité d’achat modéré notamment pour la réinsertion par le logement. Mais est-ce toujours au prix du marché et en cohérence avec les propriétaires initiaux, qui ont acheté à prix fort et qui risquent donc de vendre vite pour éviter la dépréciation de leur bien et ensuite la surprise des nouveaux acquéreurs certains d’avoir fait le bon choix mais vite confrontés à certaines réalités et différences ?
Je suis favorable à instituer et reconnaître des zones de bruit, à chauffage ou de prix modéré ou élevé (pour les personnes plus âgées) permettant ainsi une réduction des charges et un meilleur confort peu possible en cas de mixité.
Enfin, comme vous le lirez dans le paragraphe retraite, il est possible d’imaginer des villages adaptés aux retraités.
L’effet de levier humain du renseignement et de l’intelligence économique
Un récent documentaire réalisé sur les missions militaires en Allemagne pendant la guerre froide m’incite à rédiger cet article de sensibilisation pour les chefs d’entreprise et leur personnels, mais aussi pour toutes les personnes concernées par les richesses de leurs pays. Vous en serez peut-etre étonnés comme mes nombreux élèves ou auditeurs qui s’amusent à me redire, après plusieurs années, ce qui les avait marqué.
A l’heure où le renseignement, qui est surtout le fait d’une administration comme le souligne le coordinateur national, et l’intelligence économique (IE) bénéficient des techniques électroniques et photographiques poussées, qui « tuent aussi parfois l’info avec trop d’info », le vecteur humain, à l’origine du renseignement, peut et doit reprendre toute son importance et sa juste valeur ajoutée. Je vais comme à mon habitude tenter un fil rouge cette fois entre les aspects militaires et civils d’entreprise.
voir l'article sur Le cercle les echos
Par François CHARLES
Coach, conseil et formateur en stratégie et management, ancien officier de l’armement responsables d’affaires industrielles
Je vous renvoie sur mon article des 3 piliers de l’IE au service de la défense nationale pour comprendre les fondements de l’IE. S’il existe 3 composantes (protection, veille et lobbying), il existe 2 moyens de les mettre en œuvre : technologiques et humains. Rappelons-nous également que 20 % des informations sont dites « fermées » à coefficient élevé dont 5 % très élevé. Les satellites ne suffisent pas pour connaitre les intentions réelles. On peut voir des troupes s’amasser sans savoir quel est vraiment l’objectif. Mais il est vrai aussi que les satellites peuvent mettre en alerte comme par exemple au Mali, encore faut-il avoir le bon crédit de fuseau au bon moment.
Une guerre mondiale a été évitée plusieurs fois, grâce notamment au sang froid d’un commandant de sous marin russe qui n’avait pourtant pas reçu le contre ordre de lancement lors de la crise de Cuba. Mais comme le reconnaissent de nombreux anciens responsables, la guerre froide est sans doute aussi restée froide grâce aux missions militaires en Allemagne qui pouvaient voir si la guerre était en marche ou pas de chaque coté, tout en maintenant une tension juste et raisonnable. Ce jeu « je te tiens, tu me tiens... » consistait à en donner mais pas trop. Elles étaient acceptées par les alliés et les Soviétiques, d’ailleurs plus souples que la STASI des Allemands de l’Est, non reconnue par les alliés. Ce système d’interdépendance « gagnant – gagnant » n’est pas forcément compris par les dirigeants ou responsables d’entreprise, voire d’administration, qui veulent tout avoir sans donner en échange, s’enfermant ainsi dans l’impasse et le « one shoot ».
L’émotion et le pigment de la recherche de renseignement et d’informations sont différents et pourraient être comparés à ceux d’un sous-marin « coque noire » d’attaque qui sait qu’il est pisté et qui ne cherche donc pas à disparaitre, alors qu’un sous-marin nucléaire lanceur d’engin fait des ronds dans l’eau, croise d’autres bâtiments pour ensuite s’évanouir dans l’océan au moment où on ne l’attend pas. L’un chasse au contact, l’autre ne doit pas se faire repérer et bénéficie de technologies poussées, jusqu’à la recherche de microbulles pour réduire tout bruit pouvant le démasquer. Le cas du navire de surface « coque grise » bien identifié et non dissimulable, porteur du drapeau national, qui met néanmoins ses oreilles et ses yeux partout, est encore différente, un peu à l’image de l’attaché de défense ou du conseiller économique qui n’oublient pas qu’ils ont un lien avec leur pays. Il doit en être de même pour le fonctionnaire bruxellois qui travaille pour l’Europe vis-à-vis par exemple des Etats-Unis et de la Chine sans avantager pour autant son propre pays. Que dire des dirigeants, commerciaux et ingénieurs français, européens, étrangers que vous côtoyez, ou ceux que vous n’avez pas identifié ? Sont-ils coque noire ou grise ?
Parfois l’information vient par hasard et plus facilement que prévu. J’emploie souvent en coaching l’histoire de ce voleur de cuivre qui était venu me dépanner avec… des fils de cuivre pour mieux montrer ses remords et se défausser. Mais faute avouée à moitié pardonnée… Le cas est différent pour cette entreprise d’horlogerie dont le patron est sorti voir ce que je faisais sur son parking … alors que je cherchais simplement l’entrée pour parler de recherche industrielle sur un matériau particulier. Rien n’était mieux pour comprendre qu’il existait une problématique et que certains secrets, techniques ou pratiques étaient convoités, ce qui me fut confirmé par la suite. Le responsable de production n’a pas voulu me recevoir sachant que j’allais fréquemment en Suisse et que je faisais de la stratégie et de l’IE. Parfois la chance fera qu’une simple discussion pendant un long trajet en avion vous permettra de gagner un temps précieux sur vos recherches qu’il ne s’agira finalement plus qu’à vérifier. De l’autre coté, ce trajet verra peut être plusieurs années de labeur volées en quelques heures…
Comme les coques grises, les missions militaires bien identifiées, dont je n’ai pas fait partie mais que nous voyions lors de nos manœuvres interalliées, rentraient légalement contrairement aux unités d’élites et aux espions déguisés en hommes d’affaires ou sportifs. Ces militaires officiers ou sous officiers étaient pistés jours et nuits et le savaient. La mission consistait surtout à prendre des photos, à répertorier les unités et leurs matériels mais parfois aussi à profiter de certaines situations. Ils devaient aussi savoir quand ils passaient la ligne rouge et ce qui pouvait leur arriver. Comme le racontait un ancien officier, tomber par exemple sur un QG sans surveillance n’est pas donné tous les jours, avec tous les risques que cela représente, surtout quand une sentinelle attend à coté de la voiture… Il n’y avait pas d’échanges de personnes, comme pour les espions, car ces militaires n’étaient pas appréhendables. Il y avait parfois des morts camouflés en accident sans créer pour autant de guerre. Parfois il était possible de rapporter une bombe, un morceau de blindage réactif laissé par terre. En entreprise, il est également possible de ramasser certains copeaux lors d’une visite d’usine quand le « 5S » est mal fait. Parfois, on laisse tremper le bout d’une une cravate munie d’une éponge dans un bain de révélateur, comme nous le racontons souvent. Ce jour là, il n’y eu pas de morts mais une cravate offerte en cadeau et échangée, la direction s’étant aperçu du petit manège. Parfois, il suffit aussi de se baisser en entreprise pour récupérer de l’information ouverte mais combien précieuse que sont les plaquettes, mais aussi les journaux syndicaux, les journaux internes qui peuvent dévoiler certains éléments cachés.
L’humain est un atout mais aussi un risque pour maitriser « dans le bon sens » les règles de franchissement de la ligne imaginaire, la ligne rouge ci-avant, du passage à l’acte entre l’action légale et illégale surtout en fonction des préférences de comportement et du profil de personnalité de l’acteur (voir plus après). Parfois, lors des visites banales d’entreprise, l’envie est là de prendre quelques photos d’ateliers, de machines, voire même de panneaux d’informations … et c’est d’autant plus facile avec votre téléphone, sauf quand on vous demande de le laisser à l’entrée. Si vous enfreignez les règles imposées et si vous vous faites prendre, vous savez que vous ne reviendrez pas, voire que vous pourrez encourir des poursuites. Il en est de même aussi pour nos missions d’intelligence économique où la limite est parfois fragile et où il faut savoir tenir tète au chef d’entreprise qui demande et trouve normal d’aller fracturer le coffre ou le tiroir du concurrent, voire d’aller poser des micros, alors que c’est totalement illégal et la sanction est proportionnelle en cas de délit. Par contre, le risque est minime de rentrer dans des soirées ou colloques sans y être forcément invité, sauf à vous faire reconduire à la sortie. Le mieux est encore de trouver le moyen de s’y faire inviter, même sous un autre nom …
Lors de la chute du mur de Berlin et du dégel, les images furent disponibles ainsi que les matériels qui nous maintenaient en tension et que nous étions fiers d’avoir pu identifier grâce surtout aux militaires qui avaient pu prendre de nombreuses photos. On retrouva les mêmes personnes ensuite pour le contrôle des désarmements et ils pouvaient même cette fois se serrer la main. Tout le monde était conscient qu’il n’était pas possible de tromper l’autre partie qui avait envoyé des experts. Parfois, en entreprise, quand les projets sont dévoilés, les experts peuvent aussi s’en mettre plein les yeux, vérifier leurs estimations et même se serrer la main et nous savons aussi peu à peu qui vient visiter les entreprises…
L’entreprise a souvent découvert le client avec l’ISO 9001. Elle découvre souvent aussi ses pépites et points faibles avec la sécurité et l’intelligence économique. Je vais scier ma branche de consultant en disant que, comme en qualité, on considère trop souvent que la sécurité est l’affaire des spécialistes alors qu’elle concerne tout le monde. Rien ni personne n’est à l’abri de quoi que ce soit. Même Superman… Bien sur vous pouvez faire appel à un spécialiste pour vous aider ou traiter à votre place. Mais comme en risk management, où parfois on en conclut que l’on n’a pas besoin d’assurance, sauf réglementaire, il s’avère qu’un peu de bon sens et de responsabilisation ainsi qu’une notion de prise de conscience du processus permet de trouver seul la problématique et sa réponse. Les réseaux sociaux, qui peuvent vous mettre en veille dans votre vie quotidienne, œuvreront aussi peut être pour une meilleure sensibilisation dans l’entreprise.
Nous dissimulons souvent l’IE à travers des missions de stratégie, d’études générales, d’analyses de projets ou de partenariat, contrairement au lobbying où nous affichons clairement, selon une charte, pour qui nous travaillons. Parfois les chausseurs sont les moins bien chaussés…comme ce cabinet d’intelligence où j’attendais dans la salle d’attente avec une oreille ouverte sur la réunion d’à coté. Que dire de ce cabinet de psychologie où j’allais pour ma certification de coaching et où j’entendais tout ce que le patient précédent disait, et qui pouvait tres bien être un grand dirigeant d’entreprise. Que dire enfin de cette gendarmerie où la salle d’attente est à coté du bureau du commandant et où bien entendu rien n’est caché à travers la paroi fine si l’on s’assied du bon coté. Dans nos mission d’IE en entreprise, parfois les interviewés se doutent pour qui nous travaillons. Ils donnent parfois de la vraie information de dissuasion, comme vis-à-vis de ce grand groupe qui cherchait pourquoi il avait perdu certains marchés et qui devait comprendre qu’il n’avait pas su lire l’énoncé de l’appel d’offre, ou parfois de la désinformation en connaissance de cause. Tout doit être passé dans le tamis et parfois la pépite est là. Dans certains cas, c’est l’assemblage d’informations parcellaires qui donne l’image sensible et confidentielle.
En tant que militaire, il est un devoir de dire si l’on est approché ou pas. Il doit en être ainsi également dans l’entreprise. Les techniques de récupération d’information lors de la guerre froide, visant à approcher des personnes aigries, déçues par leur pays ou une entreprise stratégique, se retrouvent vite dans l’intelligence économique où l’on peut aussi passer par un recrutement ou une relation mondaine ou personnelle pour en savoir plus.
S’agissant des vols, dites vous que celui d’un d’ordinateur dans une entreprise n’est pas forcément « banal », et que cela n’arrive pas que dans les très grandes, même tres sécurisées et où un réapprentissage est souvent à refaire. De même, le piratage d’un site internet n’est pas forcément fait au hasard surtout quand cela arrive plusieurs fois. Mais savoir que les sites des ministères sont également piratés permet de se dire que si vous l’êtes, c’est que votre projet ou vos actes dérangent ou attirent. Mieux vaut souvent s’en féliciter sauf bien entendu si vous perdez des clients.
Si l’intelligence économique doit être une attitude collective, parfois certaines piqures de rappel sont indispensables. Certaines cellules d’IE sont mises en place dans des entreprises mais, contrairement aux effets recherchés, sont parfois encore plus recluses, considérant enfin qu’il y a un spécialiste… La circulation de l’information est primordiale dans l’entreprise. Parfois le chasseur d’information tombe dans le syndrome du Seigneur des anneaux et du « précieux » qu’il faut garder à tout prix. Cela peut déstabiliser tout un système, voire une source prépondérante. Dans mes premières missions en Asie, en toute conscience professionnelle, je prenais des photos par dizaines et faisais trois « rapports d’étonnement » différents plus ou moins détaillés en fonction des destinataires. A la sixième mission, mon chef s’est étonné que je ne prenne que peu d’images. J’avais même oublié mon appareil pour ce superbe diner au bord de mer avec geishas. J’étais tout simplement en interrogations sur les résultats précédents et attendais ce moment pour lui en faire la remarque. En entreprise, les personnels ne sont pas forcément formés pour la protection et la recherche d’informations mais doivent prendre conscience du triangle d’or de circulation entre les commerciaux qui peuvent rapporter de précieux éléments du terrain, les responsables marketing qui sont en situation méta et la production qui réalise sans oublier le management ! Il en va de la survie de l’entreprise afin d’éviter de nombreuses erreurs de cloisonnement et de productions farfelues, comme par exemple ces bouteilles d’huile sans collerette pourtant si précieuses pour la ménagère, ou alors cette absence d’analyse de la valeur technologique d’un produit entre un client européen et un client d’une zone désertique.
Sans tomber dans le film d’espionnage, hélas tiré de la vie de tous les jours, j’aborderai d’autres éléments repris dans nos formations qui abordent un peu les éléments techniques mais surtout les avantages, risques, forces et faiblesses de l’approche humaine entre les éléments contrôlables et incontrôlables.
Savez vous que votre courrier peut être lu en ouvrant et refermant votre enveloppe sans que vous vous en rendiez compte mais aussi sans l’ouvrir en utilisant une bombe cryogénique pour voir à travers le papier? Savez-vous que le truc du cheveu entre le montant et la porte de votre armoire, ou sur vos bagages, est un bon moyen pour voir si vos affaires ont été visitées lors de votre mission ? Essayez, vous serez peut-être surpris…Parlez-vous toujours aussi fort dans le train en imaginant que vous êtes au bureau ou dans votre salon au risque de renseigner un concurrent ou de perdre un futur client qui n’a pas envie que son dossier ou sa technologie soit divulgués ? Les personnes à qui j’en fais la remarque me répondent parfois, en se protégeant, que je n’avais pas à écouter … no comment. Montrez-vous vos présentations PowerPoint à tous vents ? Savez-vous à qui vous parlez dans les bars ou sur facebook ? Il en est de même quand vous laissez votre ordinateur allumé sans surveillance dans un lieu public. Sans parler du Bluetooth, ni de la clé USB qui peut aspirer en quelques secondes plus que vous ne vous voulez lui en donner … Bien entendu le paysan breton qui a l’habitude de laisser les clés de contact sur sa voiture sera étonné que cela ne se passe pas de la même façon ailleurs… et surtout dans le monde des fous à Paris quand il vient au salon de l’agriculture. Je ne suis pas non plus surpris des reportages pièges des caméras cachées. Savez-vous que le sms parti à l’autre bout de la pièce peut parcourir des milliers de kilomètres entre temps et être intercepté par la NSA ou autre organisme si le comportement humain y a glissé certains mots clés ?
L’effet de levier humain formé à la PNL peut détecter les gestes qui nous trahissent ou qui peuvent trahir votre interlocuteur : on peut se gratter le nez quand il nous pique mais parfois aussi par gène. Le satellite ne pourra pas forcément voir la pupille se dilater, les yeux cligner plus ou moins rapidement que d’habitude, ou l’explication d’une transpiration excessive en cas d’embarras. La machine détectera des bruits mais, comme dans un sous-marins, l’oreille et l’intelligence humaine pourra trouver LE bruit qui fera la différence. Si la machine apportera un flot d’informations, l’humain saura s’il faut assembler ou non le puzzle qui créera l’image confidentielle à partir d’éléments insignifiants pris indépendamment.
Certaines fables des Fabliaux du Management sont consacrées à l’intelligence des comportements comme la théorie du pissenlit, le Centre da Capitalisation des Connaissances, les hirondelles et moucherons, les bucherons et voyageur, la touche finale, le prédateur, l’arme secrète, le surfeur et les requins et le pouvoir des sigles.
L’effet de levier humain pourra ressentir les différences d’intonation affichant des significations différentes d’un même mot ou d’une même expression par rapport à la non saveur du sms, comme par exemple, « bon vent » ou « descendez-le » (voir article).
Comme en approche client ou en négociation commerciale, qui est souvent un élément clé de la recherche d’informations, l’effet de levier humain pourra voir chez votre interlocuteur les aspects de morphologie, puis entendre ses besoins psychologiques (PCM) et enfin appréhender ses balances de comportement (MBTI), voire en les confrontant dans l’hyper-matrice transactionnelle ® en cas de problème de résonnance. Il vous aidera à créer une interdépendance des comportements, à déclencher la réciprocité, que les machines ne savent pas (encore) installer, pour donner confiance ressentir la personnalité de l’autre et décrypter les éléments de communication et d’écoute active, voire comprendre s’il est opportun ou risqué de sortir un carnet, un crayon et un magnétophone.
L’effet de levier humain pourra comprendre, comme en lobbying, que stratégie vaut mieux que persévérance et que parfois il est important de fréquenter les mêmes clubs ou de se demander d’où sort ce nouveau membre.
Si vous avez décidé de travailler en partenariat, et donc d’échanger des informations, l’effet de levier humain vous fera mieux prendre conscience qui vous êtes et qui est votre partenaire afin d’éviter le coup de théâtre puis une courbe du deuil attendue après avoir découvert que la nature humaine est plutôt prédatrice et qu’il faut savoir protéger son projet. Même si l’INPI existe, elle ne remplace pas la prise de recul. De même que les filatures militaires ont été transcrites dans le monde des affaires comme dans le monde privé, il est parfois bon également de savoir qui fréquente vraiment son partenaire… Si l’appareil électronique vous indiquera les flux, entrées en sorties, le travail des polarités vous permettra peut-être d’en déduire qu’il y a une autre porte de sortie ou que votre cible a changé d’apparence et donc aussi que le produit n’a pas été utilisé de la façon convenue. Les Japonais se sont longtemps rappelés des pénalités infligées par les Américains suite à la découverte de la réexportation de composants électroniques. Mais cela leur a aussi donné l’occasion de découvrir la France et sa technologie…
L’effet de levier humain de l‘apprentissage des typologies vous permettra de développer votre veille, votre vigilance et votre curiosité. Il vous aidera à « marcher sur vos deux pieds » pour vos attitudes et faire travailler toutes les parties de votre cerveau. Elle vous aidera à mieux réagir seul en situation ou de mieux travailler en équipe pour accéder au renseignement ou pour mieux vous protéger. Vous retrouverez la gymnastique des polarités du MBTI dans de nombreux articles précédents. Dans certains cas votre attitude psychologique devra être extravertie et dans d’autres plutôt introvertie. Serez-vous capable de capitaliser sur votre pole introverti et ne pas parler de ce projet même avec votre meilleur ami ? Ou serez-vous capable pour une fois d’en parler pour tester si c’est une si bonne idée que ça ? Par ailleurs, toute organisation minutieuse devra avoir prévu la réactivité possible à tout imprévu. La gymnastique cérébrale s’effectuera sur la recherche d’information et la prise de décisions. La première devra être équilibrée sur des détails mais aussi sur des concepts et des assemblages. La seconde devra être mesurée entre d’une part une pensée logique et critique plutôt tète froide et d’autre part une attitude de ressenti et de mise en situation. Cet équilibre permettra aussi d’imaginer plusieurs options d’explication à plusieurs degrés. Il permettra une « méta situation » allant au-delà des chiffres collectés, de comprendre l’intelligence d’un bilan ou d’un compte de résultat. Certains utilisent les codes couleurs respectivement bleu, jeune, vert et rouge. Travailler votre cerveau vous permettra aussi de vous poser les bonnes questions et d’éviter de porter le chapeau à une mise en scène si vous savez comprendre qu’il vaut mieux rester sur les lieux afin de déjouer toute suspicion mais sans pour autant faire croire que l’on joue au voleur de cuivre ! Votre travail sur vos polarités vous permettra peut-être aussi de faire effort pour aller discuter avec cette personne que vous n’aimez pas si personnes d’autre ne peux se synchroniser mieux que vous.
Les militaires ont aussi découvert avec recul que l’effet de levier humain pouvait faire ressortir d’autres options de manœuvre en analysant de façon globale ce que pouvait faire le chef ennemi en fonction de sa personnalité, son expérience, sa formation, son style de commandement. Il en est de même avec le chef d’entreprise concurrent.
Au même titre qu’il existe des gestes élémentaires de survie de la personne, il doit exister des processus élémentaires de survie pour votre entreprise comme par exemple réaliser un inventaire permanent du patrimoine, contrôler les accès physiques, sélectionner les prestataires, savoir organiser des visites, sécuriser les poste de travail (sans forcément désormais mettre du schwingum dans les prises USB), instituer et changer les mots de passe différents que le nom de votre chat ou de votre date de naissance, réaliser régulièrement des sauvegardes, nettoyer et limiter les courriels et les pièces jointes, débarrasser son bureau … et tout ceci sera facile pour certaines personnes et plus compliqué pour d’autres qui sauront toutefois être sensibilisée devant certains témoignages.
L’effet de levier humain apparait aussi dans les liens particuliers des réseaux professionnels qui sont souvent sous-estimés.
La carte de visite est souvent utile pour savoir à qui l’ont parle même si tout le monde peut en fabriquer… mais l’effet de levier viendra avec parfois la façon de donner sa carte. N’hésitez pas à noter, après coup, le lieu et la date de rencontre sur les cartes de vos correspondants…ils seront toujours surpris et verront votre professionnalisme ou … pourront prendre peur ce qui dévoilera aussi qu’ils ont quelque chose à cacher ! Attention également, un X n’a pas la même valeur s’il a fait les mines, les ponts ou l’armement.
Je tenais à en terminer avec trois points clés du professionnalisme de la relation. Il est possible de préparer une visite humaine en se posant certaines questions : suis-je capable de reconnaître mes interlocuteurs ? Que sais-je d’eux ? Qui ont-ils déjà rencontré ? Dois-je prévoir un cadeau ? Saurai-je dire quelques mots dans leur langue pour créer une atmosphère personnalisée? Me suis-je renseigné sur les coutumes ? Combien de temps dois-je séjourner ? Dans quel hôtel ? Ai-je préparé des questions pour ne pas les mettre dans l’embarras ? etc.…
Savoir préparer une réception humaine reviendra à savoir comment réagir diplomatiquement à un incident gênant, comment répondre à une question gênante, à revoir l’historique des rencontres, s’être renseigné sur la nourriture à offrir pour le repas, s’il fallait prévoir des cadeaux ? etc.…
Savoir préparer une réunion humaine permet de tout passer en revue de A à Z : les matériels ont été testés ? Ai-je prévu les en-cas ? Ai-je prévu le plan de la salle ? N’ai je oublié aucun titre ? Ai-prévu la logistique ? Ai-je résolu tous les problèmes potentiels à l’accueil ? Ai-je suivi les consignes de sécurité ? etc…
Ces trois préparations sont naturelles pour les uns et un effort pour les autres mais doivent être réalisées. Il en est de même pour savoir rendre compte ! Quelle drôle d’idée pour certains ! Là aussi, certains profils devront faire effort. Nous apprenions pourtant cela dans les formations militaires, disparues désormais pour les civils ... Et si vous estimez être prêts, souvenez vous aussi que les vaccinations doivent être souvent actualisées et que certaines devraient ne pas disparaitre. Il en est de même avec le renseignement et l’intelligence économique où les piqures de rappel doivent être programmées afin d’éviter de tomber de haut, comme cet alpiniste qui se croyait invincible après 25 ans de pratique. En termes de protection, comme en optimisation de recherche d’information, prenez garde à l’accoutumance, à l’ornière qui se creuse et n’ayez pas peur de (re)faire votre réapprentissage.
merci pour vos lectures !
après un an et demi de création, ce blog reçoit environ 80 visites par jour, et parfois certaines réactions constructives
cela m'encourage à continuer à vous faire partager mes écrits sur la stratégie, le management, l'Europe la politique et la vie en général
n'hésitez pas à découvrir mes autres blogs :
http://novial.overblog.com sur la stratégie et le management
http://irce.overblog.com sur l'Europe
http://alquemia.ong.overblog.com sur l'humanitaire et la gestion de l'eau
http://droitefederale.overblog.com sur la politique
http://emploi.post50.overblog.com sur l'emploi des séniors
et prochainement 3 autres blogs spécialisés
F. CHARLES
politiques européennes - tome 1
j'ai le plaisir de vous informer de la parution du premier tome de "politiques européennes"
Justice et Sécurité
issu du tome 1 de "un programme social écologique et semi-libéral" chez DICTUS PUBLISHING
En connaissance de cause, j’insiste sur la plus grande formation des magistrats, comme pour les enseignants, au management et à la psychologie, à la médiation et à la vision globale des risques, ceci pour mieux discerner mais également pouvoir accepter de dire qu’ils se sont trompés, ce qui est trop rarement le cas. Mais il doit en être de même pour les forces de l’ordre. Ne prenons pas forcément l’exemple de la libération mexicaine à causes de certaines réalités.
Les magistrats doivent aussi se former à la gestion générale des entreprises.
Le juge d’instruction peut être remplacé si l’on trouve une autre solution d’instruction à charge et à décharge. S’il ne peut pas prendre l’initiative d’instruction, il ne peut être permis de leur enlever tel ou tel dossier devenu trop « sensible ». Certains juges m’avaient déconseillé de suivre cette voie quand je voulais m’y engager, fort pourtant de mes anciennes orientations vers le droit et mes compétences en instruction globale des dossiers, quand d’autres s’en étaient réjoui pour enfin ne plus être seuls à lutter. L’histoire en a décidé pour l’instant autrement.
La magistrature doit affirmer son indépendance, de façon juste et en connaissance de cause de certaines réalités et ce n’est hélas pas toujours le cas. Les juges doivent être notés. Ceux influencés par toute forme de pouvoir, ainsi que ceux rendant délibéré sans instruction saine ni déclaration d’incompétence dans certaines situations compliquées, doivent être sanctionnés. Nous devons pouvoir lire des faits de condamnation suite aux fuites de l’instruction.
Un tribunal doit être conservé par sous-préfecture et doit être ouvert périodiquement. La comparution immédiate doit être maintenue pour traiter les affaires rapidement.
Je réclame une formation accrue et permanente des forces de police sur le modèle de la gendarmerie qui doit par ailleurs conserver son statut militaire et son identité. Je ne souhaite plus voir un policier de faction jouer avec son chargeur et ses balles ou rire en aparté pendant qu’une personne a besoin de soins. Pourquoi ne pas également tenter une mixité des équipes qui sont complémentaires par leur façon de fonctionner et les buts à atteindre. Un plus grand échange pourrait être profitable pour la population. Il est remarquable et non justifié que les interventions de gendarmeries soient davantage appréciées. Ce n’est pas parce que je suis ancien officier de l’armement que je prends leur parti car j’ai parfois aussi certaines choses à leur reprocher. On peut trouver également étrange que les principes de légitime défense soit différents au détriment cette fois des policiers.
Je suis favorable à passer les brigades de gendarmerie départementales à 200 gendarmes et augmenter les brigades de canton à 15 gendarmes avec conditions de vie adaptées. Les interventions doivent être effectives en moins de 15 minutes. Je suis favorable à conserver la police municipale de proximité sans arme afin d’assurer un lien, du renseignement, de la veille et des contraventions, notamment sur incivilités avec relais vers la police judiciaire mais aussi assurer des activités avec les jeunes. Ayant habité près de Cergy-Pontoise, je connais bien les banlieues et leurs réalités. J’ai plus de respect pour les vrais voyous qui mettent ma voiture sur cales sans rayures sur la carrosserie que les petits délinquants qui pourrissent la vie des habitants qui doivent parfois se prendre en charge eux-mêmes. Il faut optimiser les conseils locaux de sécurité et de prévention de la délinquance au sein des municipalités.
En tant que citoyen assesseur membre de la commission de discipline de la maison d’arrêt de Dijon, je suis favorable à l’aménagement des prisons sur la directive européenne à un occupant par cellule et à la création de prisons aménagées et familiales sur le modèle européen. Mais je réclame aussi que certaines cellules restent doubles pour éviter le trop grand isolement des personnes les plus atteintes psychologiquement même si à Dijon par exemple, existe un quartier de surveillance psychologique. Le rôle de l’assesseur en maison d’arrêt ou en instruction doit vraiment être consultatif et non mis en place pour faire bonne conscience. Il faut organiser des visites de maisons d’arrêt pour les auteurs de délits mineurs pour leur faire prendre conscience et pourquoi pas ceux qui n’ont pas encore commis de délits pour susciter l’émotion. La garde à vue doit être révisée au profit du suspect présumé innocent qui peut être vous demain.
La police montée doit être généralisée avec tous ses avantages. En liaison avec les brigades à VTT, en roller ou en voiture, le cavalier voit de plus haut et le public est généralement impressionné par le cheval, hors mis son aspect sympathique, avec sans doute une forme de respect de l’animal.
Enfin, la surveillance vidéo, qui fait ses preuves, doit être accrue et régulée par les mairies et les forces de l’ordre ; il n’est plus concevable que des citoyens soient internés sans vraie justification ; je demande une révision de la notion d’immunité parlementaire et présidentielle ; les tests ADN doivent être légalisés ou autorisés à l’étranger pour mieux responsabiliser.
sans doute mon dernier meeting politique
Sans doute mon dernier meeting politique avant longtemps Vous me comblez de vos appels et de vos messages suite à la publication de mon programme politique et notamment ma vision pour Montbard qui donne bcp d'idées apparemment Dites leur donc de le lire s'ils en ont le courage et l'humilité. Moi je pars désormais faire autre chose.
Dommage pour le perroquet de Montbard, pour le SAC irrespecteux et pour l'elu du Conseil "départemental", oui j'étais bien au premier rang
Jeunesse
en ce samedi, voici un nouveau passage de mon programme
De nombreux paragraphes traitent déjà de la jeunesse, notamment pour l’enseignement, la culture et l’entreprise.
Comme les séniors, les jeunes doivent être accompagnés par tranches d’âge avec solutions adaptées. Des conseils de la jeunesse peuvent être mis en place en ville et en ruralité en les prenant en considération comme les séniors.
Nous pouvons lutter contre l’illettrisme par la création de fondations ou d’associations d’accompagnement à la lecture comme c’est le cas au Canada.
Nous pouvons favoriser la création de pépinières de junior entreprises européennes, comme en écoles de commerce, avec investissement d’amorçage de l’Etat, des collectivités et d’entreprises ombrelles.
Nous pouvons développer des ateliers de créativité jeunesse au profit de la vie économique sociale et culturelle en essayant de travailler en interdépendance sur des projets réalistes et réalisables.
La jeunesse doit pouvoir s’exprimer mais aussi comprendre certaines réalités. Elle ne doit plus être associée à la délinquance. Nous devons redonner envie du goût de l’effort à la fois générateur de profit mais aussi de bien être collectif en profitant de l’énergie de la jeunesse. Sachons également être justes et à l’écoute. Nous comptons également sur eux pour les liens intergénérationnels.
Nous devons aussi développer des EPIDE volontaires avec leurs activités et leurs tenues uniformes pour réinventer le nivellement social si possible vers le haut, ainsi que certaines prises de consciences de vie en communauté. L’éducation civique doit être relancée pour comprendre la nécessaire interdépendance entre les personnes et nos règles de vie.
A quoi sert de parler de responsabilisation des parents quand ceux-ci n’ont plus d’emprise. Il faut saisir et responsabiliser la communauté environnante, comme autrefois dans certains modèles quand les salariés étaient logés par l’entreprise.
Le sport peut être une source de défoulement mais également de réinitialisation pour les jeunes, voire de solution professionnelle en dehors des formations techniques.
Enfin, certaines expériences « à la ferme », avec ses réalités et surtout l’apprentissage de la relation animale, ne pourront être que salvatrices pour les relations humaines.
Après la vache folle, un nouveau regard sur les viandes et sur l’Europe
A la veille du salon de l’agriculture, dans l’un des espaces les plus contrôlés au monde, la viande de cheval est venue nous rappeler certaines réalités européennes et nationales liées à la santé et nous ouvrir les yeux sur la chaine de valeur des viandes, partie toujours intégrante, mais un peu délaissée, de la politique agricole.
Après le coup de sonnette et de théâtre britannique, le consommateur, l’éleveur bovin et équin, le boucher, le fonctionnaire européen, le politique et le salarié du sud de la France ont vécu le déni, la colère et découvrent désormais les éléments cachés mais également les aspects positifs de cette crise non sanitaire (quoique …) qui ne touchait qu’en fait 3% de l’activité de la société Spanghero.
Par François CHARLES
Économiste, conseil en stratégie et management, Président de l’IRCE
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Remercions tout d’abord le Royaume-Uni qui a alerté l’Union, sans doute pour se défendre, sans encore la blâmer. Il apparait peut être désormais mieux armé pour les contrôles, après nous avoir envoyé sa vache folle sans en connaitre encore la cause, même si certains chercheurs suspectent les origines célestes mangées par les seuls vaches qui restent au pré en hiver.
Le consommateur a pu découvrir les différences culturelles avec le Royaume Uni qui ne peut supporter de manger de la viande de cheval (ni… d’escargots), que la Roumanie regorgeait quant à elle de viande de cheval, que l’on peut tout à fait en manger et qu’elle est bonne et gouteuse, que de nombreuses personnes n’ont pas cessé d’en consommer surtout en Picardie, depuis la dernière guerre mondiale où il fallait bien se nourrir, qu’il existait des éleveurs et des boucheries en Cote d’Or, que la viande de cheval n’est pas forcément plus chère, voire moins chère et surtout dans certains pays.
L’éleveur équin qui vivait tranquille, caché et résigné, et qui peut aussi s’attacher à ses bêtes comme l’éleveur de vaches, a eu peur du rejet. Mais il connait plutôt désormais un regain d’attention qui va peut être lancer son activité pour ne plus quasiment exporter vers les marchés plutôt italiens et espagnols, d’ailleurs moins pointilleux administrativement.
L’éleveur bovin en profite pour faire valoir la pénurie de viande bovine remplacée par de la viande chevaline, même si le problème semblait être ailleurs. S’étonnera-t-on quand on sait que les aides vont plutôt aux céréaliers et que certains anciens présidents de chambre d’agriculture préconisaient aux éleveurs de changer de métier. Je vous invite aussi à lire le compte rendu de l’étude réalisée par l’IRCE sur les différents visages de l’agriculture. En Cote d’or et portée à la connaissance de la Commission et du Parlement.
Le boucher a eu peur de trinquer mais il connait un regain d’activité avec notamment la valorisation des filières courtes et l’affichage de l’origine de la viande, qui n’est pas encore imposée chez les industriels, bien que demandée.
Le restaurateur qui avait l’habitude d’afficher la provenance des viandes devait aussi rappeler que le problème ne touchait que la viande industrielle et congelée.
Le fonctionnaire européen s’est vu blâmé car tout le monde se demande pourquoi cela est arrivé alors que l’Europe impose des normes partout. C’est sans savoir que la démarche d’étiquetage est surtout volontaire et que les actions sont surtout faites par subsidiarité en laissant l’initiative aux Etats. Peut être faudrait il renforcer cela ? L’étiquetage n’empêche pas une fraude volontaire mais les contrôles ne sont peut être pas encore les bons. Mille cinq cent viennent d’être désormais demandés. Michel Barnier, commissaire au Marché intérieur, dans un article du bien public du 13 février, dit que « le sujet devait être européen », rappelle que chaque pays doit s’employer à atteindre la même rigueur de vérification, et que cette exigence doit s’appliquer aux frontières de l’Europe pour éviter les exemples de l’huile de tournesol frelatée. Mais il s’agit bien ici d’un problème intra-européen qui pose la confiance sur l’étiquetage au sein même de l’Union.
Le politique, quant à lui, a vite calmé la crise en trouvant un responsable. On découvre que la santé, comme la défense ou l’espace aérien est une affaire d’Etat. Il n’était pas forcément étonnant que le ministre annonce un retrait d’agrément même provisoire. Ce qu’il l’était davantage était l’avance de culpabilité dans des délais fulgurants qui a mis en péril plus de 300 emplois pour finalement s’apercevoir de l’erreur sur 3% du chiffre d’affaires. Espérons que la justice restera indépendante et que l’Etat, qui s’est impliqué en première ligne, aidera aussi à convaincre à nouveau les clients et les fournisseurs.
On découvre aussi qu’il existe des traders comme sur les céréales ou les valeurs d’entreprises, mais que tous les flux ont traversé l’Europe sans en sortir.
Passons maintenant aux entreprises. Il fallait un bouc émissaire et il a été trouvé mais était-il le seul dans la chaine ? Les grossistes se sont couverts et on ne saura certainement jamais s’ils étaient au courant ou non de l’opération de substitution de l’étiquette de 02 à 05. Les salariés auraient-ils pu également soulever le problème sur ces 700 tonnes de viande différente ? La justice nous le dira peut-être. L. Spangherro, ancien propriétaire qui a cédé son entreprise « à la casse » pour sauver ses emplois, que j’ai pu rencontrer quand je travaillais sur les solutions d’emplois pour la filière viande, demande aussi à aller de l’avant en essayant de minimiser le problème, comme si cela devait arriver, et surtout de ne pas impliquer les salariés. Bien entendu, il ne s’agit pas de baisser les yeux sur le simple fait qu’il faille sauver des emplois mais cela soulève encore une fois et surtout le problème du cout du travail qui est bien moins élevé en Roumanie et en Allemagne, au-delà du problème de trouver du personnel qualifié. On comprend bien le « coup » de valeur ajoutée immédiate qu’il était intéressant de réaliser sans peut être même culpabiliser étant donné qu’il n’existait pas, a priori, de risque sanitaire, à part un problème de phénylbutazone… non encore justifié par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).
Donc quelles solutions ? Ne jetons pas cette viande si elle est bonne. Mettons une pression sur la Commission pour qu’elle impose l’origine en plus du contenu sans laisser faire les Etats qui doivent progresser sans avoir peur des lobbys industriels. Sans taxer les transactions, celles-ci seront assainies de facto avec une plus grande valorisation des viandes et races locales, comme cette crise l’a enclenché et comme le font d’ailleurs certaines grandes surfaces avec des labels locaux ou certaines initiatives locales remarquables. On pourra citer l’exemple de la boucherie Fournier de St Jean de Losne qui élève ses propres bêtes. Comme pour les céréales, il faut conserver un élevage intensif et de proximité pour laisser le choix au consommateur. Les farines animales qui viennent d’être relancées pour le poisson peuvent valoriser la viande, voire considérer autrement la Roumanie qui peut nous en fournir. Pourquoi ne pas désormais lancer une gamme de viande bovine-équine et mieux considérer le bien-être animal avec pourquoi pas un label « viande musicalisée ». Le cheval, moins stressé, l’appréciera sans doute autant que la « vache qui rit » !
Industrie et entreprises
voici le début du tome 2
Moi Président… je ne créerai pas de ministère spécifique pour les PME car elles sont majoritaires. Il faut renverser la démarche et mettre aussi l’accent sur les grappes d’entreprise avec la création d’emplois administratifs et commerciaux financièrement mutualisés. La création simplifiée d’entreprise est déjà acquise mais peut sans doute être optimisée.
Le fait que des ministres aient besoin de prendre leur téléphone en se transformant en gestionnaire de crise et leader de processus, et non plus en porteur de sens, démontre un sempiternel manque d’efficacité ou de vision, voire de dysfonctionnement assourdissant des ministères, des chambres de commerce et des régions, qui pourraient « penser autrement pour agir autrement » avec un certain décloisonnement national. Cela démontre également un manque de lien permanent, sauf en cas de besoin, entre l’entreprise, les collectivités et l’Etat. Et ne venez pas me dire que cela marche ! Lors des Etats généraux de l’export en Bourgogne, j’avais l’impression d’être à l’âge de pierre ! Je pensais que l’intelligence économique était passée par là. Heureusement il existe un site dédié et semble-t-il un portail unique... Je fonctionne sur trois régions et il est parfois intéressant de constater la différence de fonctionnement et même de services proposés, avec souvent des noms différents pour un même service comme par exemple le chèque initiative d’un coté et la PTR de l’autre. Même chez Oseo, il existe parfois des écarts.
En période de crise, l’Etat peut demander de travailler « dans l’intérêt général », sans profit à court terme mais avec prime de compensation pour les entreprises qui auront accepté le pacte. D’autres peuvent aussi être récompensées à terme si elles acceptent de supporter la titrisation d’une partie des dettes existantes ou futures de l’Etat ou des collectivités. Il peut être bienvenu d’inciter l’Etat, comme les collectivités, à intervenir temporairement en capital pour reprendre ou créer des entreprises dans les zones économiquement faibles mais avec dégagement programmé laissant le temps aux structures privées de prendre le relais. Le rôle de l’Etat est de créer les conditions favorables. Soutenir ou investir « 1 » à long terme équivaut à investir 10 à moyen terme et 100 à court terme. Le calcul est vite fait, encore faut-il s’en donner la vision.
Nous devons trouver une solution pour la presse écrite diffusée en journal qui contribue à la vitalité des territoires et des campagnes pour une majorité de personnes encore habituée au « papier ». Ses réalités sont différentes de celle des grands quotidiens qui sont de plus en plus lus en numérique de part l’identité de leurs lecteurs. Regardons comment s’en sortent nos voisins. La presse doit-elle être entièrement couverte par la publicité, financée en partie par les collectivités « territoriales » ? Nos grands quotidiens régionaux semblent s’en sortir en regroupant les structures.
En politique générale, j’enseigne que l’objectif d’une politique est d’établir « une règle de conduite décidée pour une certaine période de temps en vue d’atteindre certains objectifs généraux ». Elle se rapproche de la stratégie qui pose les questions quoi ? pourquoi ? et quand ? Elle est une « orientation fondée sur la base d’une analyse multicritères visant à atteindre, ou non, de façon déterminante et à long terme, un certain positionnement contre certains adversaires avec un impact sur les activités et structures de l’organisation »
Cette politique générale, qui doit donner une vision, un cap, peut être libérale et sociale dans le sens où elle doit définir le cadre de travail mais ensuite inviter les entreprises à y venir travailler à livres ouverts, à couts objectifs, avec bonus et malus sans oublier les composantes humaines et certaines réalités. C’est de cette façon que nous avons réussi certains projets. Libéral ne veut pas forcément dire laisser faire.
Des fonds sont créés pour aider les PME, comme la Corée le faisait longtemps avant nous. Il manque souvent les bons projets ou le courage de prendre certains risques. Je pense que l’Etat doit prendre certaines prises de participation dans les industries ou sociétés de service identifiées et prendre une place de codécision en respectant la prise en compte des réalités de la concurrence et de l’entreprise. Je soutiens également la possibilité, par les régions et comme c’est déjà le cas, d’intervenir en haut de bilan d’entreprises stratégiques à préserver ainsi que la création de fonds régionaux.
Par expérience, certaines entreprises bénéficient ou se sentent prisonnières, en fonction des dossiers, de la tutelle ministérielle notamment dans l’armement et dans le transport aérien. Dans le premier cas, le vrai contrôle réside dans l’interdiction d’exporter. Même majoritaire, l’Etat ne tient pas à s’investir et remplacer le rôle de l’industriel et traite de dossiers au cas par cas au bon vouloir et derrière la puissance de ce dernier. Ceci n’est pas acceptable. Les fonctionnaires nommés en conseil d’administration diront peut-être le contraire et leur compétences limitées du fonctionnement des entreprises y est sans doute aussi pour quelque chose.
S’agissant du domaine automobile, par connaissance des marchés et réalités internationales, je respecte la décision du président de Renault de fabriquer à l’étranger tout en conservant certains organes clés de valeur ajoutée en France comme les batteries et les boîtes de vitesses ou les moteurs. Mais toute mondialisation par ailleurs, je considère aussi que l’espace européen est certainement suffisamment étendu pour trouver d’autres solutions en utilisant aussi les avantages multi-facettes de l’Europe sociale qui font que certains salaires sont encore moins chargés dans certains pays. Une fabrication en Europe sauve une certaine logique avec des coûts du travail moindres encore au Portugal ou dans les pays de l’Est mais sans soute plus pour longtemps grâce à la volonté de nivellement de la Commission européenne. La LOGAN, qui était destinée pour les marchés extérieurs, a créé un vrai bouleversement inattendu du marché français de la petite voiture quand elle a été exposée et que tout le monde l’a désirée en montrant que la demande existait sur ce créneau. Et pourquoi est-elle donc commercialisée sous la marque Renault en dehors de nos frontières ? Elle a eu le mérite d’assainir le parc français en voyant revenir des voitures de 500 000 km et de montrer que certains français ne voulaient qu’une « voiture », un peu comme on achète un téléphone pour uniquement « téléphoner ». On a l’impression de se retrouver comme quand on a créé la biscotte, par hasard ! Je me permets de parler de Renault car l’Etat est actionnaire et que l’on paie assez cher certains spécialistes en « marketing ». Que le patron de Renault-Nissan n’oublie pas non plus que la gestion de projet à coût objectif de la Twingo est restée un modèle et que maître d’œuvre et sous-traitants peuvent travailler ensemble, ces derniers pouvant eux-mêmes aller chercher d’autres solutions. Une stratégie européenne peut aussi exister entre constructeurs.
Il est agréable de constater que des industriels relocalisent en Europe ou en France leurs productions à cause d’une hausse des salaires en Chine et de l’approche globale des couts, notamment logistiques. La présence de l’Etat en avances remboursables a été appréciable pour accompagner ces démarches salvatrices. Par contre, ancien spécialiste de l’Asie, je sais aussi qu’il est opportun que nous soyons associés au développement de ses propres produits.
Le statut de l’auto entrepreneur doit être libéré de charge au-delà du travail salarié et dans une limite de chiffre d’affaires pour éviter la concurrence avec les entreprises chargées. Un droit de regard étatique doit pouvoir être effectué sur le montant et la gestion des cotisations des travailleurs indépendants suite au mécontentement permanent face au RSI.
Les associations illégalement concurrentes de sociétés de services, sauf si associations de séniors « post 50 » devront être détectées et sanctionnées.
Il convient de tirer profit des initiatives européennes du Small Business Act pour l’installer dans nos régions. Nous en parlons en Bourgogne depuis longtemps et Christian Estrosi vient d’en sortir une version à la Métropole Nice Cote d’Azur.
La robotisation dans les PME apparait comme un enjeu majeur sur lequel il faut communiquer pour une plus grande compétitivité sans tuer l’emploi et au contraire le développer. L’ouverture contractuelle de certains moyens industriels étatiques, récemment obtenue au profit de PME qui en auraient besoin pour éviter un investissement et pour optimiser l’utilisation de ces moyens, doit être désormais mise en chantier.
Il est temps de développer un secrétariat à l’Intelligence Economique pour améliorer l’approche transverse, la protection, la veille, la valorisation et la communication de nos compétences.
Réinstallons une vraie politique industrielle comme nous l’avons vécue avec le Général de Gaulle, et comme continue à le faire le Japon, mais avec cette fois des réalités européennes. Une vraie politique industrielle signifie une stratégie partagée entre niveaux industriels, dans une approche de filière, non uniquement à cause d’un système d’information ou d’une normalisation commune, mais pour une anticipation des besoins, des investissements, des carnets de commande pour éviter que certains sous-traitants n’aient affaire uniquement à des « acheteurs ». Attention en cela aux discours de certains dirigeants de grands groupes qui ne correspondent pas à la réalité du terrain. Une politique industrielle signifie identifier des domaines stratégiques et entreprises identifiées qui mériteront un regard plus attentif que les autres. Une politique industrielle n’est pas que financière, même si sauver une usine, c’est aussi trouver une solution financière. Il s’agit de revoir la base de la stratégie commerciale et industrielle, ainsi que l’organisation. Parfois les sociétés de capital risque sont de vrais acteurs de politique industrielle car ils préservent, pendant une certaine durée, des joyaux qu’ils ont vus comme stratégiques et porteurs, en espérant que cette fois la fée « repreneur » se penchera enfin sur leur berceau quand ils se retireront. Une politique industrielle signifie des prises de participation dans les groupes ou entreprises jugés stratégiques pour nos intérêts vitaux ou signifie opérer une vraie force de tutelle pour avoir un mot à dire même si le dirigeant ou l’actionnaire majoritaire veut abandonner ou en faire à sa tête, refusant tout contrôle parfois nécessaire, alors même que l’Etat est propriétaire à 97%.
Une politique industrielle signifie un portage qui ne fonctionne absolument pas aujourd’hui au niveau national entre les entreprises de taille différente et une veille sur la continuité des liens avec les PME nationales dans le cadre des marchés exports et notamment de haute technologie. Qui ne s’est pas encore cassé les dents sur ce problème ? La solution serait peut être une imbrication franco-allemande de nos entreprises pour profiter de leur approche. En cas de nécessité, nous devons privilégier les délocalisations européennes plutôt que lointaines et l’environnement européen ne doit plus être considéré comme de l’export. Une politique industrielle signifie savoir mettre les PME sous « couveuse » en incubateur sous l’ombrelle des groupes également sur la recherche.
Une politique industrielle passe par la capacité à donner l’exemple et agir avec force et vision pour l’emploi des fonds publics. Quand on voit les résultats souvent sans aboutissements des alertes courageuses de la Cour des Comptes, comment pouvons-nous aborder une politique industrielle et une politique tout court ! Et que dire des autres domaines comme par exemple la politique sociale, de santé et des transports que j’aborderai dans un autre article. Une politique industrielle signifie une vraie définition, un pilotage et un suivi courageux des objectifs avec recadrages potentiels.
Une politique industrielle signifie d’établir une optimisation financières et qualitative des initiatives de recherche nationales, régionales, transrégionales, et la stabilisation voire la réduction des pôles de compétitivité. Je salue en passant la réduction du nombre de bases de défense dans un souci d’optimisation industrielle et opérationnelle.
Une politique industrielle peut être régionale, dans une dynamique nationale mais dans des réalités et une vision européenne. Il faut éviter de faire « des coups » en développant plutôt une stratégie et un pilotage avec des objectifs précis, mesurables, réalisables et déterminés dans le temps. Il ne s’agit pas d’établir in fine un état des actions avec comptabilisation des sommes investies. L’Etat et les collectivités doivent apprendre aussi à ne plus fonctionner par la subvention mais davantage par l’avance remboursable qui responsabilise et qui permet aussi de mieux prêter en justifiant certaines actions. Les retours d’expérience régionaux comme par exemple Alizée dans le domaine administratif, doivent être partagés au niveau national pour une optimisation des actions en considérant que la concurrence entre régions doit se faire au niveau européen et non pas au niveau national.
Je profite de cette occasion pour réaffirmer ma vision de transformer la maintenance aéronautique militaire française en établissement public ou société nationale pour une meilleure responsabilisation, transparence des coûts, et efficacité en partenariat naturel ou forcé avec les entreprises privées du secteur. Et pourquoi pas une politique industrielle européenne intérieure cohérente avec sa politique extérieure ? Elle passerait par une vraie segmentation du travail comme celle d’Airbus avec des savoir-faire complémentaires, certes difficile à faire dans le domaine de la haute technologie, chacun voulant tirer la couverture à soit de par la valeur ajoutée qu’elle représente ; elle passerait par une révision de la vision de la concurrence et une protection des savoir-faire dans un Buy European Act, comme le Buy Americacn Act, privilégiant les achats européens sans interdire les autres. Cette protection commune limiterait certainement de facto la surveillance et la limitation de l’intervention des Etats de façon souveraine pour ne pas fausser la concurrence. Enfin, une vraie politique industrielle européenne trouverait sa voie au sein des affaires de défense de l’OTAN, véritable lien d’échange en dehors des processus traditionnels de l’Union et vecteur d’intégration européenne. Il faut développer une vraie méthodologie d’aide des PME pour la réponse aux appels d’offre européens afin que ceux-ci deviennent une normalité. Ceci peut être le rôle du Point de contact national.
Les commerçants participent à la vitalité rurale et au marketing territorial et les grandes enseignes en ont bien pris conscience en s’adaptant par segmentation, comme par exemple les fleuristes ou les chaines de supermarchés. Les sempiternels sujets qui remontent lors des visites de commerçants sont les contournements de villes et les grandes surfaces. Je répondrai que le choix d’un emplacement se décide murement et que les élus comme les services de l’Etat doivent en prendre aussi conscience. Les grandes surfaces font peur mais sont de vraies pépinières d’entreprises qui ne manquent pas de clients. Il y a un problème de dépendance et de responsabilisation que je pourrais décrire en management. Et pour résumer, j’apprécie plus un commerçant qui me missionne pour trouver un partenaire ou un repreneur que celui qui me paiera si j’en rapporte un et qui vous blâme si vous ne lui présentez personne. Il y a aussi un décalage entre entendre les commerçants qui grognent qu’ils manquent de clients et entendre qu’ils n’acceptent pas de prévoir des horaires adaptés à la clientèle. Enfin, pour faire face à la fermeture des commerces dans les banlieues, il semble que les meilleures solutions consistent à favoriser leur reprise par des personnes intégrées, vivant proche des cités et comprenant les règles locales permettant de vire en interdépendance au bénéfice de tous. C’est aussi une solution de responsabilisation.