Un couple politique
20 Septembre 2014 , Rédigé par francoischarles Publié dans #poésie
Nous nous étions trouvés
Comme Bill et Hillary
Nous étions dépendants
Comme femme et mari
Nous étions amoureux
Comme oiseaux dans un nid
Nous étions capricieux
Comme ados et tant pis
Nous étions jalousés
Par tous les gens d’ici
Quand l’orage était là
Bien souvent, bien violent
Quand j’étais bien trop fière
Bien trop jeune, bien trop forte
Quand j’étais même hautaine
Voire même un peu moqueuse
Tu osais me quitter
Et même m’abandonner
Mais telle une déesse
Je savais te reprendre
Et t’attirer à moi
Non pas par les câlins
Mais par mon caractère
Et une certaine beauté
Celle qui à nouveau
Bien vite t’éblouissait
Quand l’orage était là
Toi aussi tu savais
Me faire penser à toi
Qui éveillait mes sens
Faire penser à tes mains
Qui parcouraient mon corps
Faire penser à ta nuque
Et ton intelligence
Faire penser à l’amour
Qui me rendait si forte
Faire penser à tes actes
Qui me rendait si fière
Faire penser à tes mots
Que je lisais sans cesse
Quand l’osmose était là
L’osmose politique
L’osmose que j’avais vue
Pour un avenir certain
Pour enfin un avenir
Avec un homme qui
N’avait pas peur de moi
Avec un homme qui
Me guidait de ses bras
Quand l’osmose était là
Quand nous travaillions vite
Avec rage et passion
Quand tu me dirigeais
Pas trop mais juste assez
Quand je lisais tes textes
Que tu me corrigeais
Quand nous nous regardions
En belle écoute active
Tout pouvait s’écrouler
Nous étions l’un pour l’autre
Et même faits l’un pour l’autre
Cela se voyait trop
Pour pouvoir l’ignorer
J’aurais pu conquérir
Même le monde entier
Le monde à mes genoux
Je me sentais si forte
Nous cherchions très souvent
D’autres comparaisons
D’autres couples comme nous
Qui avaient réussi
A exister ainsi
Mais la pluie est venue
Et a gommé tes traces
Et de nombreux violents
S’en sont bien assurés
Reviendras tu un jour
Comme mon champion de Thrace
Tu sais bien cette fois là
Que je n’ai pas gagné
C’est eux qui ont perdu
Il faut bien l’avouer
Le grand n’y est pour rien
Même s’il le croit très fort
Donne moi encore la force
D’aborder les prochaines
Comme j’aurais bien aimé
Ma main prenant la tienne
Parcourir à nouveau
Les villages et les rues
Pour quérir les sourires
Et puis surtout les votes
Les votes qui me font vivre
Puisque je ne t’ai plus.
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