municipales 2014 : le MODEM ou le "juste centre à la carte" en Cote d'Or
Le MODEM justifie son positionnement à l’occasion des municipales : celui du juste centre, capable de basculer à droite ou à gauche. L’accord conclu avec l’UDI ne porte il est vrai que sur les élections européennes, apparemment beaucoup plus politisées, mais aussi pour une certaine logique de groupe politique au delà de nos frontières.
Par François CHARLES
Comme je l’avais écrit en 2012 et relayé par la presse nationale sur la « légitimité d’un vrai centre » et qui avait été apprécié par le chef et ses troupes, le MODEM s’affiche vraiment de façon indépendante avec un discours « les pieds sur terre », des « critères logiques et tête froide ».
Le vrai centre peut s’apparenter au pivot central d’une ancienne balance où l’on ne voit pourtant que les plateaux droits et gauches et qui ne peut fonctionner sans cet élément central qui fait donc sa force et sa « puissance sur » sa droite et sa gauche.
Le vrai centre n’apparaît pas comme un contre leader mais vraiment comme un élément d’équilibre et rassurant sur les éléments de prises de décisions et pouvant piocher des idées à droite ou à gauche mais avec également le risque de vouloir plaire à tous et de ne pas avancer. « Un pays uni, nul de lui résiste » fut la devise attribuée au MODEM par un responsable local.
On peut donc en conclure que le vrai centre trouve sa légitimité quasi apolitique lors d’un besoin d’union nationale. Je vais vous avouer, j’avais même analysé l’invitation du MODEM pour une possible candidature sous cette bannière pour les dernières législatives.
Une fois de plus la Cote-d’or s’affiche comme un laboratoire politique du centre et du juste centre, meme désormais aussi retenu par les grands médias nationaux.
A Dijon, la liste de droite s’est enfin unifiée mais les élus ou candidats MODEM se joignent plutôt à la gauche par conviction ou par rejet mais surtout pour exister. Par contre à Beaune, l’autre capitale cote d’orienne, et éternelle rivale, l’UDI peu existante, se met sous la bannière de la mairie de droite indétrônable pour être certaine aussi d’exister.
Mais le meilleur exemple à mettre en avant que n’ont pas vu nos grandes radios est celui de Montbard, sous-préfecture du nord, où la principale opposante, « leader responsable » de la droite, apparentée nouveau Centre et UDI, en fait un peu à sa façon et gare à celui qui ne la suivrait pas. Elle s’est sans doute souvenue d’une part qu’elle venait du MODEM après une longue amnésie, d’autre part du communiqué de presse d’union nationale produit entre les deux tours des cantonales et enfin des enseignements stratégiques reçus, pour apparemment négocier avec la partie enfant libre de la gauche afin de prendre l’actuelle maire, plutôt socialiste mais en vérité apolitique, en tenaille. (lire la politique à Montbard, une affaire de femmes… mais pas que)
Le problème est qu’elle semble le faire par manipulation naturelle et en toute discrétion. A en donner le tournis aux électeurs qui peuvent aussi se sentir trompés par cette méthode « Dutronc » qu’elle a apprise d’un de ses mentors et qui peut se dévoiler uniquement lors de l’élection finale après le second tour. Les gens vont croire voter pour un bord et vont se retrouver gérés par un autre…Mais ce ne sera pas le premier cas de ce genre et qu’importe si elle veut gagner ! Ah… la politique ! Mais le monde de l’entreprise, qui joue aussi parfois avec des fonds publics en lien avec les résultats de certaines élections, est bien plus cruel encore.