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Le blog philosophique de francois CHARLES

LE DINER DU JEUDI

11 Août 2018 , Rédigé par francoischarles Publié dans #poésie

Le dîner du jeudi

 

C’est un nouveau concept

Je te l’ai déjà dit

Tu es un vrai labo

Un labo de psycho

Surtout de cinéma

Que dis-je de mytho

Mais surtout de danger

De ne savoir aimer

 

A tout le temps trop dire

Que tu étais très fidèle

Cela cachait trop bien

La volage perpétuelle

Peut-être était-ce aussi

Un besoin d’exister

Un juste besoin de dire

Que tu sais bien tromper

Quand on s’oppose à toi

Et qu’on vient te chercher

 

Je m’en souviens encore

Comme si c’était hier

Nous étions tous les quatre

Réunis en famille

Assis dans le salon

Au second du 34

Nous faisions le planning

De la semaine suivante

Nous avions projeté

Les vacances d’été

Le logement à la Baule

Et puis sans doute la Suisse

Et peut-être l’Espagne

Le passage en Bourgogne

 

Et soudain, au détour

Tu annonces tête baissée

« j’ai un dîner jeudi »

Sans plus en rajouter

Sachant que j’étais là

Et que une fois encore

Je t’aurais attendue

Me posant des questions

Comme tu savais le faire

 

Je n’ai pas osé là

Te poser la question

Je venais de te dire

Que je ne voulais plus

Entendre de cet homme là

Qui se disait ton coach

Pour te trouver un job

Sans trop de résultats

Mais qui voulait surtout

Te mettre dans son lit

 

J’ai bien vu son regard

Mais lui ne m’as pas vu

A ce salon de Lyon

Où il a fait exprès

De te mettre en retard

Et où tu n’as rien fait

Pour imposer ton heure

Mais a bien ressenti

Une violente douleur

Mais était-ce pour moi

J’en doute désormais

Tu me dis bien ensuite

Que ce n’était pas lui

Mais ta mauvaise foi

T’a bien fait essayer

Et même si ensuite

Ce fut bien un autre homme

Qui te fit détourner

 

Je n’ai donc rien dit

Mais n’était-ce pas toi

Qui voulait au début

Guêter tous mes dîners

Alors bien justifiés

Comme si j’en profitais

Pour coucher ça et là

Alors que madame

M’empêchait bien ma foi

D’aller le retrouver

Dans des dîners d’affaires

Et qui m’empêchait même

De connaître des amis

A Paris ou Bruxelles

Qui fut souvent pour moi

Une ville de rupture

Ou de mise au point

Après juste contrôle

De confiance néni

 

Je me suis souvenu

Quand mon ancienne épouse

Alors non mariée

Me dit alors un soir

Chérie, pardonne moi

Mon boss m’invite ce soir

Nous étions le samedi

Et même si un jour

Elle me confirma

Que je n’aime que toi

C’est bien avec lui

Qu’un jour alors mariée

De l’hôpital elle sorti

 

Mais pourquoi t’en fais tu

Me disais tu souvent

Moi je suis différente

Tu as vécu des choses

Mais jamais avec moi

Mais le jeu était là

Et tu m’as même montré

Que tu savais partir

A ces fins de soirées

Avec des convives

Même quand j’étais là

 

La semaine arrivant

Détaché en Bourgogne

Puis ensuite à Strasbourg

Je posai la question

Qui ne vit pas réponse

Que devais-je conclure

Si ce n’est tromperie

Toi qui ne sait mentir

 

Nous avons annulé

Ce voyage à Bruxelles

Où tu voulais ma foi

Et très bizarrement

Et reprenant tes mots

Que je casse la gueule

A ton ancien copain

Qui habitait la rue

De ce airb&b

Il y a bien des années

Disons bien 40 ans…

 

Fini les salles de ventes

Les cornes de rhino

Les congrès, les expos

Tout ça pour un dîner

Me disant bien que tu

Ne voulais vraiment plus

Partir en voiture

Et puis rentrer en train

Comme pour Dinard

Où j’avais réagi

En bonne représailles

A ce moment précis

Je le savais très bien

Je passais d’amoureux

A simple bon chauffeur

Qui s’est vu reproché

D’avoir voulu partir

 

Tu es tombée malade

Ce même jeudi là

C’était l’acte manqué

Ou finalement la vierge

Qui avait semé là

Quelques vilains pollens

Diner comme tu disais

Qui va se transformer

Hélas semblais tu dire

En simple déjeuner

Pour la postérité

Et nous ou sommes brouillés

Hélas une fois de plus

Comment vivre ainsi

Peut-être était-ce la règle

De ces couples modernes

Qui se permettent des choses

Sans devoir les dire

Mais sans même les cacher ?

Je ne vis pas cela

Du moins ne le veux pas

 

Puis je suis revenu

Apparemment c’était

A moi de m’excuser

Comme si je devais

Comme toutes les fois

Toujours tout accepter

Je pensais tout de même

Que nous irions tous deux

Encore en Belgique

 

Puis vint vaux le Vicomte

Une visite en couple

Et ce petit pic nic

J’ai posé la question

Tu n’as rien voulu dire

Sauf de dire d’assumer

D’assumer complétement

Sans excuses ni remords

 

Et puis ce fut la vierge

Qui me fit un gros bleu

Quand je voulu partir

Pour ce déplacement

 

Du coup je suis resté

Et je voyais bien là

Que je te dérangeais

Jusqu’à même te surprendre

A ne pas travailler

Et courir dénudée

Vers ton portable sonnant

Prétextant rougissant

Que c’était pour répondre

A ta mère inquiète

Fermant ensuite ta porte

Pour mieux t’isoler

 

Mais c’était pour un autre

Parcourant les musées

Un autre gros gentil

Et bien attentionné

Et très ben fortuné

Qui t’emmena bien vite

Faire de beaux voyages

Qui eut droit au cadeau

Artistique celui-là

Que je sais que moi-même

Je n’ai rien eu de ça

Moi qui ai contribué

A vider toutes tes caves

Transporter tes statues

Un gros bien vite trompé

Quand tu m’as recroisé

Et qui me recommande

Sur les réseaux sociaux !

 

Est-ce donc ça l’amour ?

Jusqu’à me dire ensuite

Que de toute façon

Je devais être en couple

Avec la personne

Que j’avais emmenée

Visiter certains sites

Pour nos événements

Et tu oses me dire

Et surtout me blâmer

que c’est moi et bien moi

qui ne sait pas aimer !

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