Pour des jumeaux numériques territoriaux en matière d’énergie et d’environnement
Le thème de l’environnement devrait instruire le dogme à charge et à décharge pour sortir de l’ornière qui empêche de considérer certaines réalités dont historiques et entraîne des oppositions stériles plutôt qu’une sorte de coalition de circonstance unie dans la diversité notamment à travers les générations. Il est temps d’utiliser notre désormais intelligence réelle et artificielle pour avancer dans la recherche de solutions. Créons vite des jumeaux numériques territoriaux, notamment de l’Europe et de la terre en matière d’énergie et d’environnement.
Par François CHARLES
Economiste, conseil en stratégie, management et affaires européennes.
Avancer dans les solutions partagées par le plus grand nombre et évoluer dans les modes de consommation d’énergie, pour sauvegarder la santé de la planète comme la nôtre, impose d’être capable à la fois de constater des variations climatiques, de dire que la terre se réchauffe mais également d’analyser l’histoire comme par exemple réaliser que l’Egypte était verte auparavant, et non forcément le Groendland, que l’année 1815 fut plus froide apportant la disette, et réaliser que ce n’est pas parce que nous sommes au 21° siècle que la terre s’arrête de vivre, de bouger, de trembler, de cracher, de tourner différemment autour du soleil grossissant et admettre que l’homme est sans doute contributeur mais n’est pas seul en cause. Espérons que le dogme ne va pas conduire à une inquisition ni une loi sur l’interdiction de négation du réchauffement climatique.
Se rassembler dans l’intérêt général impose de penser mix-énergétique sans opposer les énergies dans une logique de solidarité et de dépendance dans l’interdépendance intra-européenne entre nations et régions en considérant aussi que le sud de l’Allemagne peut aussi être plutôt relié à la France qu’au Nord du pays.
C’est informer justement sur le niveau de CO2 avec la juste bonne dose captée et rejetée, comme le cholestérol, maintenant que l’on sait qu’il n’y a pas de bon ni de mauvais. C’est communiquer sur les cycles de Milankovitch sans réduire les efforts de réduction de pollution agissant notamment sur la santé.
C’est aussi admettre les bienfaits du nucléaire pour nos besoins énergétiques, notamment en hiver, et pour le fait qu’il ne contribue justement pas au réchauffement climatique tout en reconnaissant et acceptant les possibles risques de contamination pour la santé en cas d’incident mais en regardant aussi les déchets comme récupérables en tant que futurs combustibles pour d’autres technologies comme la fission liquide. Le nucléaire peut aussi lui-même financer les autres énergies et les recherches sur le stockage tout en se voyant aidé en solidarité pour certains projets et la maintenance des centrales.
C’est accepter certaines réalités sans blâmer en reconnaissant que certains pays, qui dépendent aujourd’hui du charbon à 80%, et intégrés rapidement dans l’Union avant que la mer rouge ne se referme sur le peuple une fois passé à l’ouest, ne peuvent l’abandonner d’un coup sauf à posséder une baguette magique, tout en incitant d’autres, même riches, à ne pas y revenir sous prétexte de changement de politique.
Sans attendre que tous les modes de transports deviennent propres avec néanmoins des impacts sur les matériaux stratégiques, c’est inciter sans imposer de comprendre qu’un vol sur de petites distances prend finalement plus de temps et pollue davantage que le train largement développé mais qui coute souvent plus cher à cause des infrastructures et qui devrait embarquer plus de camions, voire imaginer de nouvelles solutions de mobilité avec les voitures embarquées. C’est aussi développer les canaux comme vecteurs écologiques de massification.
Une solution serait de créer un jumeau numérique virtuel énergétique et environnemental avec des simulations sur les territoires, les villes, les pays, les groupes de pays, l’Union européenne, comme appliqué à l’industrie et aux projets. Avec la puissance de l’Intelligence artificielle et des supercalculateurs, nous pourrions prendre les bonnes décisions publiques et privées spécifiques, mesurables, réalistes, réalisables et déterminées dans le temps avec toutes les familles de réalité et en interdépendance avec le reste du monde car seul l’homme sait reconnaitre les frontières.
Pourquoi ne pas imaginer également une planète jumelle, géré par un organisme indépendant de type CERN, installé historiquement en Suisse devant les désaccords européens, avec une communication ouverte à tous comme désormais le fait également l’UE sur la recherche fondamentale.
Et pourquoi ne pas penser que notre super intelligence pourrait aider à remettre régulièrement la terre dans son axe quand elle en change à cause des tremblements de terre ou les explosions volcaniques avec leurs conséquences de dérégulation, reconstituer les glaciers notamment avec de l’eau de mer désalinisée pendant son transport qui servira surtout à recompléter les nappes phréatiques et notamment celles partagées entre pays comme en Afrique pour éviter les crises, refroidir le permafrost et reconstituer les icebergs plutôt que les déplacer sous peine de changer la salinité des océans et risquer d’arrêter le tapis roulant qui réchauffe heureusement le nord dans une certaine limite géographique. Quant à choisir de mettre les clouds dans le nord pour refroidir les données, cela mériterait également une simulation jusqu’à l’avènement de l’informatique quantique qui, parait-il, n’émettra plus de chaleur.