Lettre à Vladimir pour Noël
Mon cher Vladimir
(V Poutine aurait pu retirer ses troupes le surlendemain de cette lettre)
En ce jour de Noël de notre calendrier et de retour de la lumière, je me permets cette lettre et ce moment d’intimité qui j’espère te trouveras en bonne forme.
Par François CHARLES
Economiste, politologue, expert relations européennes et internationales, ancien responsable d’affaires industrielles de défense, président de l’Institut de Recherche et de Communication sur l’Europe (I.R.C.E.)
Tout d’abord bravo pour avoir maintenu la Russie en son état avec une économie certes limitée mais avec des savoir-faire techniques appréciables et une certaine stabilité, ce qui n’est pas facile pour des grands pays.
En matière de relations internationales, je vois bien que tu n’as pas fait le deuil de l’Allemagne de l’Est et encore moins de l’Ukraine, avec Kiev mère des villes de Russie. Tu sais, nous avions une petite maison au bout de ma longère, qui en a été séparée lors de l’héritage de mes parents, et qui a été vendue à part. Aujourd’hui les propriétaires qui se succèdent sont plus dérangeants, négligents, bruyants les uns que les autres sans voir ni vouloir comprendre leur comportement négatif, ne respectant aucune règle commune de bon fonctionnement installée peu à peu avec les prédécesseurs, considérant aussi qu’ils peuvent faire ce qu’ils veulent et qu’ils ne sont pas sortis d’un appartement pour se faire ennuyer. J’ai été bienveillant en maintenant un temps l’énergie, en laissant passer les camions emmener les matériaux. Même si le maire de mon village, me dit qu’il faut parfois être tolérant envers mes voisins et leurs invités, je pense estimer d’autant plus devoir hausser le ton du fait que c’était en plus chez moi-même si ce n’est juridiquement plus le cas… sauf si un jour, qui sait, je la rachète… maintenant qu’elle a été complètement refaite …
Je cherche le(s) jeu(x) psychologique(s) de Berne employés par les uns et les autres et leurs antithèses. Je réfléchis entre autres à « donnez-moi des coups de pieds », « cette fois je te tiens salaud », « regarde ce que tu m’as fait faire », « le tribunal », « schlemiel », « battez-vous », « le viol », « règlons son compte à Joy » que tu maitrises bien et que les autres utilisent parfois sans le savoir.
Entre nous, nous savons bien que l’OTAN, créé pour se défendre de l’Union soviétique, ne va pas envahir la Russie et qu’une base de l’OTAN ou plutôt étasunienne risque plutôt de contrer tes plans d’invasion de la partie russophone. Comme en Géorgie mieux vaut certes envahir avant que le pays ne rentre dans l’OTAN, entrainant tout le monde derrière, sauf peut-être finalement les Français qui commencent à comparer l’Ukraine à l’Estonie pour savoir si le jeu en vaut la chandelle. Mais gardons cela entre nous. Quant à la Crimée, je comprends aussi qu’il faudra sans doute attendre la prochaine guerre s’ils veulent la récupérer. Au fait, Xi m’a dit qu’il t’avait appelé pour te rappeler qu’il n’était pas encore prêt, même s’il dit à ses troupes de se préparer à la guerre. Quant à la Turquie…
Enfin, nous savons bien que tu ne veux plus discuter avec tes « partenaires » allemands et français car ils sont efficaces et qu’ils te comprennent mieux que les étasuniens. Mais peut-être est- ce simplement car tu ne peux plus parler russe avec Angela et que les nouveaux ne te comprennent pas. Tu ne veux plus le faire non plus dans le cadre du dialogue Russie OTAN, même si tes agents restent pour l’instant à Bruxelles. Donc pourquoi pas discuter directement avec les US en direct en divisant d’ailleurs mieux l’Europe avec la France chevalier blanc qui n’a pas les moyens de sa défense et les autres qui ne jurent que pas les US et l’OTAN.
Bon, je te laisse à ton sport. Tu viens aux JO ?