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Le blog philosophique de francois CHARLES

Lettre à Donald TRUMP

27 Février 2025 , Rédigé par francoischarles

Vous retrouverez en lien et ci-après un courrier dont j'ai essentiellement participé en prévision notamment de la rencontre entre D. TRUMP, E. MACRON et leurs homologues

Paris, le 20 février 2025

 

 

                                                                        M. Donald TRUMP

Président des Etats-Unis

                                                     Maison Blanche

(par email) (English version to come)

 

 

                                                              

Monsieur le Président des Etats-Unis d’Amérique

 

Pour mémoire, l’I.R.C.E est un Think et Do tank généraliste et indépendant, contrairement à ce que vous connaissez dans votre pays. Nos réflexions à charge et à décharge sont souvent reprises en France et en Europe par les écosystèmes ministériels, diplomatiques, institutionnels, industriels, financiers, économiques mais aussi aux Etats-Unis. Je vous écris en tant que Français mais surtout Européen avec le concours de certaines autres personnes issues de domaines variés.

 

Tout d’abord, recevez nos félicitations pour votre nouvelle élection sans appel, répondant à l’aspiration de la majorité des étasuniens. Permettez moi ensuite d’aborder quelques grands thèmes majeurs non exhaustifs, comme la défense, la concurrence, l’économie, l’industrie, l’énergie sur lesquels les Etats-Unis d’Amérique et ceux d’Europe, unis davantage dans la diversité, peuvent ou non s’affronter, si possible dans une concurrence intelligente. Si la compétition est souvent porteuse, vous savez bien que tout affrontement crée des dégâts à toutes les parties, quel que soit l’objectif.

 

Avant d’aborder le fond, il convient encore de comprendre les réalités européennes. L’Europe pourrait vous remercier de l’aider à se souder mais elle a actuellement plutôt peur comme quand les Etats-Unis n’ont pas répondu à son appel ou quand ils nous ont trop contrôlés et habitués à nous référer à leur système, notamment dans certaines constitutions d’après seconde guerre mondiale, pour ne pas dire deuxième avant une potentielle troisième qui peut se préparer. Vous en portez actuellement une part de responsabilité par la forme de vos actions même si elles peuvent être légitimes. Le système européen est composé d’institutions et d’une gouvernance propre bien identifiée mais également de pays de tailles et de richesses différentes, avec également de groupes de pays qui sont de véritables laboratoires avec leurs savoirs, savoirs faire et savoirs être qui peuvent être forts entre eux dans toute forme de partenariat, internes ou externes, que ce soit des coopérations, des collaborations ou des alliances.

 

Vous êtes élu par les Etasuniens et non par les Européens sur un programme interne avec des initiatives et des choix souvent étonnants et offensifs, dans une relation transactionnelle parfaitement assumée plutôt bilatérale que multilatérale. Votre politique interne ne nous regarde pas, mais ne nous trompons pas, nous avons les mêmes combats, qu’ils soient économiques, sécuritaires ou migratoires, même si les Européens, qui ont créé en grande partie votre nation, pensent toujours que vous pouvez voire devez venir les secourir. Mais il est vrai que, comme avec l’Intelligence Artificielle, votre nation n’est plus celle du temps de La Fayette et a créé sa propre identité, ce que les Européens ont su préserver. Nous avons oublié les enseignements de la crise COVID sauf certaines initiatives également prises de notre côté.

 

Les Etasuniens ont aussi droit de changer la sécurité mondiale désormais installée en Europe, où vous semblez vouloir une stabilité alors que vous alimenter un feu potentiel que vous ne pourrez plus contrôler. Cela est en incohérence avec l’image d’une plus grande attitude responsable de chef d’Etat avec donc néanmoins certaines interrogations sur vos propos territoriaux qui pourraient d’ailleurs faire le jeu de certains autres dirigeants, sauf à penser que vous réveillez uniquement certaines réalités et consciences, surtout quand on découvre la liste de vos invités pour votre intronisation. Pour revenir sur une image, votre ancienne idée d’intervention par hélicoptères porteur d’eau pour éteindre le feu de la cathédrale Notre Dame qui vous émerveille était peut-être bonne mais elle aurait sans doute contribué à la destruction de l’édifice.

 

 Si vos méthodes peuvent surprendre, elles devraient être mieux écoutées, analysées et observées pour diriger des Etats ou des collectivités avec méthode, comme utilisées pour les entreprises que vous connaissez, mais avec certaines réalités qui peuvent être différentes. En chef d’entreprise et désormais à nouveau d’Etat, vous pourriez nous aider à nous définir et fonctionner de façon efficace notamment pour être plus forts ensemble, sous quel slogan, avec quelle identité, avec quelles forces, en gommant quelles faiblesses ? Vous pouvez vous nous donner quelques enseignements de fonctionnement et de développement afin de pouvoir enfin, comme pour vous, être aussi fort sur le papier qu’en réalité, même unis dans la diversité. Votre caractère à la fois promoteur, mais aussi battant et modérateur, cherchant que cela avance, reconnu pour faire germer les solutions, peut également se retourner contre vous avec votre façon psychologique naturelle de blâmer et de manipuler comme l’attendent certains de vos interlocuteurs, vivant pour le part sur leurs peurs mais sachant manier aussi la prise de judo, dont il faut vous méfier.

 

Votre façon de jouer faussement avec les chiffres, comme quand il s’agit du financement de l’OTAN, et comme les Britanniques l’ont subi pour les orienter vers le Brexit, peut également tromper vos interlocuteurs, comme vous-même, et peut aussi hélas vous discréditer. Enfin, vis-à-vis de l’Europe vous agissez psychologiquement en Parent parfois normatif, parfois bienveillant mais face à une Europe enfant libre ou adaptée et sans doute faudrait il revenir sur des positions objectives et informatives et nous semblons comprendre, sans juger, que vous considérer que vous n’avez pas actuellement d’interlocuteur à votre hauteur dans l’UE, sauf dans certains Etats-membres.

 

En matière d’économie, comment désirez-vous faire votre marché en Europe ? Souhaitez-vous par ailleurs une Europe keynésienne ou schumpétérienne ? Souhaitez-vous que l'Europe avance dans l’ordre ou dans le désordre ? En position de force et agressive ou de faiblesse et dépendante ? En alliés face à la Chine ou alliés de la Chine ? Avec des banques centrales en accord ou en désaccord pour limiter les taux et l’inflation ? Avec des normes dures ou des accords commerciaux dérogatoires ? Et, n’est ce pas le moment de renégocier un Nouveau deal transatlantique en relançant le TAFTA ?

 

Nous sommes tous préoccupés par l’industrie en terme de création de valeur et d’emplois. La présidence du Conseil de l’UE reprend souvent le terme de réindustrialisation et de compétitivité. Quelle stratégie interdépendante court, moyen et long terme pourrions-nous mettre en place et sur quels produits, dans un esprit d’achats croisés, de dépendance dans l’interdépendance  en Europe alors que nous pourrions être forts de notre diversité ? Pourquoi d’ailleurs avez-vous tant besoin de vous protéger quand vous pourriez miser sur le patriotisme pour acheter des produits étasuniens comme savent bien le faire les Japonais ? Ne pourrions-nous pas allier notre recherche et nos fabrications quand les Etats-Unis ont besoin d’investir 10, les Européens n’ont besoin que de 5 et les Chinois de trois sauf si bien sur les Européens se rapprochent finalement des Chinois ?

 

L’UE et ses Etats, sauf peut-être la France, ne sont pas de nature protectionnistes mais disposent néanmoins d’un arsenal juridique et fiscal permettant de réagir à des plaintes. S’agissant de la balance commerciale et des taxes, prises de façon globale ou avec chaque Etat, est-ce la faute des Etats si les consommateurs préfèrent les voitures allemandes qui ne sont pas subventionnées, comme en Chine, le fromage et le vin que vous essayez de reproduire et le luxe français, ou d’autres produits européens ? Tout le monde, même la France achète des produits industriels étasuniens sans buy european Act, contrairement à vous, et sans contreparties généralisées, en essayant dorénavant de nous poser la bonne question de savoir si une alternative européenne est possible, à quel prix, à quelle disponibilité, à quelles normes, en dehors  des considérations de géopolitique.

 

Que pensez vous de la plainte de la Chine à l’OMC qu’elle ne respecte pas, sauf quand cela l’arrange ? Ne pourriez vous pas nous aider à normaliser le marché stratégique et commercial du Mercosur pour faciliter les échanges et la qualité des produits, qui peut aussi lutter contre l’obésité de vos et de nos concitoyens? Même si vous conviendrez que le commerce, qui semble être aussi pour vous une arme, est à la base du fonctionnement mondial, ne pensez vous pas que les achats croisés ne devraient pas déroger aux règles de la normalisation en place dans le pays ou l’espace acheteur ? Reste à savoir quels sont les risques acceptables ou inacceptables ? Quand vous parlez de voitures, vous n’abordez justement que celles d’Allemagne et des Ford circulent bien en France ou d’autres pays. Voulez vous diviser ou vous mettre à dos un de vos alliés les plus forts en Europe ou peut-être pourriez-vous analyser la balance globale ?

 

Les Européens s’étonnent enfin de la mise en avant de votre champion E. Musk, qui ne serait donc pas devenu apatride et n’agit plus pour son propre compte au sein des 7 merveilleux au-delà des GAFAM, dans les relations internationales et la notion de souveraineté dont la signification ne semble pas être commune. Ils oublient aussi que vos ambassadeurs ne sont pas issus de formation diplomatique, avec une sponsorisation très large des entreprises. Concernant les données personnelles, je reprendrai simplement les distinctions internes à l’UE entre une France qui protège mais qui achète volontiers des technologies d’origine étasuniennes et les reste des Etats-Membres qui veulent valoriser les données tout en reconnaissant les bienfaits du RGPD, voire de la sécurisation du Cloud.

 

S’agissant de l’énergie et de l’environnement, nous aurions beaucoup de chose à relever à charge et à décharge qui pourraient nous faire réfléchir, notamment les choix et transactions de sources d’énergie, liés ou non au changement climatiques et à la Russie. Le Groenland et els routes du Nord pourraient aussi être un sujet intéressant, tout comme Panama et l’Afrique.

 

En matière de défense, la France au sein de l’UE, mène une projection psychologique, un même combat et de mêmes aspirations que les Etats-Unis sauf qu’elle n’en a pas les moyens seule. Les armées françaises et britanniques, certes en dehors de l’UE, mais combattantes, sont respectées et savent atteindre les mêmes objectifs avec deux, voire trois fois moins de budget, comme d’ailleurs pour ce qui est de nos start-ups. Voulez vous quitter l’OTAN ? Comme vous, elles ne sont pas non plus en première ligne face à la menace russe réapparue, mais semblent être un élément protecteur. C’est cette dimension militaire qui manque à l’UE pour être autonome et diplomatiquement forte et qui vous libérerait pour vous consacrer à l’Asie, peut-être aussi en nous appelant en soutien ? Tous les autres pays de l’UE misent sur votre soutien, notamment en économie de guerre, dont nous avons vu l’énergie déployée en 1942, mais peuvent aussi désormais se retrouver derrière la France, plus forte, jouant le jeu du « sans toi », comme il y a longtemps et notamment à la suite de décisions incomprises. L’argent européen existe et vous en profitez. Nous pouvons désormais mieux le mobiliser pour nos propres besoins s’il est avéré qu’il en est terminé de la puissance et la bienveillance étasunienne, voire des achats étasuniens toujours possibles en Europe, même avec des clauses miroir de contreparties comme vous le pratiquez. Mais qu’en penseront les Polonais, les Tchèques et les Hongrois, une nouvelle fois abandonnés même avec des matériels qui ne fonctionnement finalement peut-être pas, comme quand la France a acquis ses avions de guets ? Est-ce cela que vous cherchez pour votre économie ? Et quelle colère déclencherez-vous si le monde n’avance pas ?

Les principes de fonctionnement de l’UE sont différents des autres structures fédérales avec une défense située en dehors des partages de souveraineté et dont la structuration est accordée à l’OTAN où vous êtes un acteur majeur. Plutôt que s’engager sur des promesses de sécurité qu’elle n’est pas capable de tenir, et entretenir des pseudos états-majors fédéraux de coordination, qui ne s'accordent finalement que de façon détachés au sein de l'OTAN, l’UE devrait s’afficher clairement avec l’OTAN, que toutes les nations reconnaissent, même par la France de façon différente. En acceptant de revoir vos engagements dans l’OTAN au profit des Européens, vous renforcerez à la fois la diplomatie européenne et ses liens avec les Etats-Unis. Une fois la défense liée à l’UE, L’OTAN devrait aussi de ce fait avoir un regard sur l’intégration européenne si les Français l’acceptent. Restera aussi à analyser le support nucléaire au profit des Européens. Peut-être que l’ancienne UEO, idée française avec des clauses plus fortes, reviendra pour créer le pilier européen au sein de l’OTAN avec une gouvernance propre. Mais êtes-vous également prêt à l’accepter ?

 

Nous attendons donc rapidement votre vision de la place des États Unis au sein de l’OTAN mais si possible avec des chiffres réalistes et actualisés, notamment sur la répartition des dépenses. Pourquoi ne pas abandonner l’Europe et gérer son article 5 à distance mais qu’en sera-t-il de l’article 2 sur la coopération économique et de tous vos marchés actuels et potentiels ? Pourquoi avancer des chiffres erronés sur le déficit des pays alors que chacun cotise au fonctionnement de l’OTAN à sa juste part décidée, même si vos alertes sur les capacités à mettre en œuvre en cas de conflits sont déséquilibrées sont légitimes, obligeant les Etats-Unis à fournir davantage, qu’ils interviennent immédiatement ou à terme. Tiendrez vous par ailleurs vos objectifs de 4% actuellement non atteints ? Et que deviendront vos investissements en Europe si la Russie s’en empare, serez vous dédommagés ? Par ailleurs, croyez-vous un accord avec M. Poutine sur le partage du monde comme à Yalta ? Quelle pourrait être votre notion de solidarité ?

 

Vous avez besoin de vous concentrer sur l’Asie mais vous devez auparavant nous aider à nous structurer pour éviter de revenir une troisième et peut être ultime fois, car vous le ferez en sauveur de vos intérêts même en nous blâmant fortement. La Russie va se renforcer comme avant 1991 mais rien ne dit qu’elle attaquera comme nous nous y attendions en 1989 en quasi alerte permanente dans nos régiments. Pour autant, cette fois elle ne sera pas ennuyée par les défections de pays tiers, désormais dans le camp occidental, sauf peut être en interne dans certaines régions. Vous devez nous aider à coordonner les axes de synergie avec les cohérences opérationnelles, industrielles, économiques, ce qui renforcera de facto l’identité européenne et légitimisera les augmentations de budget que vous réclamez pour renforcer les capacités au cas où vous décideriez de ne pas intervenir.

 

Finalement votre action va servir les intérêts européens en nous donnant le temps de pouvoir fabriquer nos propres matériels sans être dépendant des vôtres ou des autres fournisseurs toute chose égale par ailleurs en terme de qualité, de prix, de délais de livraison, de facilité d’entretien et surtout de performance. Sans avoir peur de vous heurter ni de prendre leurs responsabilités, les Européens conserverons les structures de l'OTAN et leurs normes en vous soumettant peut être cette fois à une règle durcie. Le chantage étasunien au carnet de chèque ne date pas de votre mandat où vous n’avez jamais cessé d’investir mais déjà des années 90 où nous avions réussi à créer une équipe d’Europe industrielles en vous forçant à coopérer plutôt qu’à vous imposer.

 

S’agissant du conflit russo-ukrainien, je sais que certaines publications vous sont inspirantes et qu’il convient de réduire ce risque de gouffre pouvant entrainer de nombreuses nations surtout pour un contrôle de ressources, des terres rares et d’un espace économique plus qu’un aspect militaire, avec une OTAN déjà en fait aux frontières de la Russie. Mais au même titre que vous jurez devant Dieu et les valeurs étasuniennes, il peut peut-être intéressant de choisir sur quelles autres valeurs pourriez vous miser tout en sachant agir de façon réaliste, réalisable et déterminée dans le temps et non pas élaborer des idées de toute puissance. S’il ne sera pas facile de revenir aux frontières de 2014, il ne le sera pas non plus pour retirer l’OTAN à celles de 1991.  Quelles solutions pourriez vous conseiller, comme celles avec lesquelles nous avions réussi à conclure les accords de Minsk, comme auparavant avec la Géorgie pour en fait davantage arrêter les combats que trouver une solution durable. Comme V. Poutine, vous fonctionnez sans limite, vous dans l’action, lui dans l’opinion et vous savez que pour durer ou changer de stratégie, il ne peut y avoir de permission sans protection. Reste à savoir sous quelle forme voulez vous rester dans l’histoire mondiale ? Sauf à avoir un accord spécial avec V. Poutine, quel retour sur investissement aurez vous des sommes versées pour l’Ukraine si ses richesses ne permettent pas de vous rembourser ? Certains demandent par ailleurs votre facilitation pour élargir les accords d’Abraham.

 

Vous avez raison, il faut arrêter cette guerre de façon raisonnable sans jusqu’auboutisme qui peut mener au désastre, notamment si la Chine apparait. La Russie n’a jamais été battue durablement chez elle quand elle a su se transformer. Mais les Soviétiques ont quitté l’Afghanistan, et les Russes pourraient aussi quitter l’Ukraine.  Si je n’ai jamais compris pourquoi nous avions été interdits d’audit du Donbass sous peine d’être persona non grata en Ukraine, cela s’est estompé avec la violence de la guerre menée par les russes, qui ne se sont pas, cette fois, égarés comme ils le disaient entre 2014 et 2022.  Mais cet arrête de doit pas être fait n’importe comme et surtout pas en décevant trop vos alliés actuels. En professionnel de la négociation, s’il convient de mettre tous les éléments sur la table, et considérer les aspects psychologiques, il faut être doux avec les personnes même avec la réalité des combats, mais dur sur les faits. Vous connaissez mes écrits sur l’Ukraine et les diverses origines de la crise, sur les Alsaces Lorraine, la Crimée, le plaidoyer, les accords de Minsk, le coupe feu. Mais que ferez-vous si les Européens décident de continuer d’aider sans l’aide étasunienne, d’ailleurs inférieure contrairement à ce que vous annoncez. Rentrerez-vous en guerre contre les Européens par des accords – possibles secrets comme Hitler - avec Moscou ? Quel est le deal caché avec l’UE ou certains de ses état-membres ? Pourquoi négocier sur l’OTAN alors qu’elle existe déjà aux frontières de la Russie, sauf bien entendu à la faire reculer aux frontières de la guerre froide, et donc donner la possibilité à la Russie, désormais réorganisée après sa débâcle en 2022, de pouvoir envahir d’autres pays désormais non protégés ? Mais sans doute est-ce une manoeuvre pour permettre à l’UE de se réarmer ? Pensez vous que les pays d’Europe centrale qui ne veulent plus retourner dans une peur soviétique, continueront à acheter des matériels étasuniens, notamment selon l’article 2 du traité de l’OTAN sauf bien ente du si vous n’en faites plus partie ? Que diraient vos électeurs s’ils n’avaient plus de commandes ? S’agissant de l’intégration de l’Ukraine dans l’OTAN, dont l’inauguration de la base navale a été un déclencheur de guerre, nous sommes d’accord qu’elle peut très bien rester pour l’instant pays associé et ne pas oublier que l’Autriche n’y était pas rentrée en tenant  une promesse. S’agissant de l’intégration dans l’UE, qui a été aussi une cause de la guerre, nous voyons bien que de toute façon l’Ukraine n’y est pas prête, ni l’UE non plus et qu’il convient cette fois de prendre le temps, même si la Russie semble dire que le pays peut désormais adhérer en toute souveraineté, qu’elle n’ jamais perdue.

Alors qu’un de vos prédécesseurs a réussi à mettre la Russie à bout de souffle, vous semblez vouloir travailler avec elle au détriment de la Chine mais aussi de l’Europe qui semble être la poule aux œufs d’or que tout le monde veut et qui a(vait) choisi l’alliance transatlantique. Avec vos vues sur le Groenland, vous semblez suivre les raisonnements  de V. Poutine pour la prise de territoires. Peut-être avez-vous raison sur Panama mais pourquoi inviter le président chinois à votre prose de fonctions ? Vladimir Poutine considère toujours que la maison qui a été vendue au bout de la sienne lui appartient toujours, sauf qu’apparemment l’Ukraine pourrait donc désormais intégrer l’UE en toute souveraineté comme si elle devait le demander ? Peut-être en échange d’arrêt des sanctions commerciales ou de terres rares qui ne le sont pas tant que ça si l’on sait un peu creuser, notamment en Europe.

 

Espérant avoir retenu votre attention,

 

Recevez mes sincères salutations et mon profond respect.

 

François CHARLES Président de l'I.R.C.E.

fcharles@irce-oing.eu +33 (0)6 23 19 56 05

Institut de recherche et de Communication sur l'Europe – www.irce-oing.eu

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