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Le blog philosophique de francois CHARLES

A la redécouverte des centimes d'euros

7 Avril 2013 , Rédigé par francoischarles Publié dans #économie

L’euro a fêté ses 10 ans d’existence. Il nous a épargné des frais de change, facilité les échanges, préservé des crises, des tentatives de fragilisation de nos monnaies par spéculation, des taux d’intérêt record et des impacts néfastes des agences de notations qui essaient de nous faire peur.

 

Mais on voit aussi l’inflation que nous avons traversée plus ou moins bien digérée par certaines nations, due notamment à certaines habitudes internes que sont pas forcément liées avec la désormais nécessaire stabilité de change. 

 

 

Par François CHARLES

Economiste, sociologue, conseil en stratégie et management, président de l’Institut de Recherche et de Communication sur l’Europe (IRCE), ancien partenaire officiel euro de la banque de France

 

retrouvez cet article sur le blog de l'IRCE


Si le passage à l’euro a mieux été vécu dans le couple franco-allemand avec des taux d’intérêt qui ont baissé et restent bas, certains pays ne l’ont pas vécu de la même façon car pour certains, les taux ont augmenté et ils doivent faire davantage de sacrifices, comme je l’entends tous les jours en parcourant l’Europe, notamment à Paris.

 

Outre les nécessaires rattrapages de parité, une des causes de l’inflation est liée à « l’Euro aux hormones ». Habitués à fonctionner avec des unités de francs, la grande erreur fut de chercher à fonctionner trop rapidement avec l’unité d’euro plus qu’avec les centimes, pièces bizarres   pour nous (mais en métal bronze comme les penny …) et insignifiantes pour le comparer avec l’unité monétaire du dollar.

 

Je rappelle souvent à la fois cette histoire sur la façon dont je distribuais en 1994 des billets de 1 dollars au Vietnam aux enfants pauvres jusqu’à ce que l’on fasse justement remarquer que là-bas c’était une fortune. Il y a surtout l’histoire de la machine à café sur l’autoroute qui était passée en moins de deux ans de 2 francs à 6 francs puis un euro (soit 6,65957 frs) pour atteindre l’unité ! Dommage qu’il n’en était pas de même pour les salaires…et du coup nos pauvres aussi demandaient un euro !

 

Je me suis longuement exprimé sur l’historique, les fondements et les garanties de l’euro dans la triade Euro, fédéralisme et convertibilité or d’Euro-obligations (1, 2 et 3). L’Euro n’est pas à remettre en cause car c’était une bonne mesure notamment pour les constats énoncés ci-avant. Certains pays possèdent même cette monnaie sans être dans l’Europe monétaire. Et demandez aux entreprises britanniques et aux personnes qui se déplacent en Europe ce qu’elles en pensent…

Alors partenaire officiel euro, je répondais aux questions d’appréhension et je communiquais sur les avantages pour les entreprises et les particuliers, sur les produits que nous allions découvrir et faire découvrir mais aussi pour mieux voyager. Il a fallu éduquer sur les nouvelles pièces et les billets. Désormais nous redécouvrons donc les centimes d’euros. Nous ne sommes pas plus pauvres, nous sommes en plein réapprentissage et redécouverte de la vraie parité et d’un vrai mode de fonctionnement.

 

La faute psychologique au dollar sur ce modèle que nous voulions, qui doit sourire et qui se garde bien de vouloir rattraper l’Euro, sauf à perdre désormais jour après jour du terrain dans sa toute puissance mondiale. La faute technique aux actuaires qui ont sans doute mal défini cette parité du panier de monnaies et ont oublié certains facteurs, certains coefficients, voire aussi un certain bon sens. La faute de gouvernance que  les Etats n’ont pas su mettre en place assez tôt pour limiter la hausse des prix et de l’Union dont le Parlement n’était pas aussi fort qu’aujourd’hui pour dire son mot .

 

La faute à nous même si nous n’en prenons pas conscience en 2014.

A la redécouverte des centimes d’euros
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Municipales de Dijon : le sempiternel match Houpert / Sauvadet c’est reparti !

7 Avril 2013 , Rédigé par francoischarles Publié dans #politique

Les municipales approchent. Lors de l’article sur mon serment de Koufra pour Dijon, je mentionnais qu’il n’existait pas encore de bons candidats, et faisais apparaitre d’ailleurs la rare vision stratégique de F. Rebsamen. Les choses ont évolué. A. Houpert et E. Bichot ont déclaré leur flamme pour la capitale bourguignonne. Rien ne dit qu’ils seront élus mais la concurrence est cette fois plus sérieuse. Reste un élément sous-jacent qui risque de laisser des jours heureux au maire actuel : quelle sera l’issue de la sempiternelle lutte Houpert / Sauvadet où Beaune va encore compter les points ?

 

 

Par François CHARLES

économiste, sociologue, animateur politique, et territorial, président de Droite Fédérale

 

Quelles sont les forces de chacun, et quelle est donc cette lutte qui justifie certaines candidatures plus ou moins réalistes alors que mon vœu était vraiment fait par conviction. Désormais indépendant et ayant œuvré puis subi les relations des uns et des autres, je vais vous aider à vous y retrouver car ils le valent bien …

 

Souvenons-nous. Lors des cantonales, le sénateur, délégant à son Sancho-Pancha bien coiffé, a tout fait pour ramener une élue montbardoise, plutôt centriste, sous sa coupe. Pour les présidentielles, le binôme jouait au gentil et au méchant en soufflant le chaud et le froid, et encourageait la lutte légitime à l’existence et à la résistance de l’UMP locale tout en laissant aller au bucher un preux chevalier qu’ils encouragèrent à porter le flambeau. Beaune a bien entendu condamné les actions violentes en disant bien « c’est moi le chef » et en se comportant avec autorité bienveillante lors d’une dernière réunion à Dijon.

 

Pour les législatives sur la 4e circonscription, le binôme a essayé de résister au candidat centriste, en ressuscitant le chevalier, devenu bon bouc émissaire, sans le soutenir officiellement et même en le bannissant. L’équipe Sauvadet pensait à tord que sa candidature aux législatives était une initiative Houpert pour lutter contre Sauvadet alors que son but était un vote différent et complémentaire pour mieux apporter les voix égarées et indécises. Si l’on peut condamner les agissements des uns, on peut aussi condamner ceux des autres. Quand FS sait interdire l’accès ou virer ses opposants « personnels », AH et son entourage savent aussi casser certaines logiques auprès du siège parisien de l’UMP, parler à certains élus et faire bannir certaines personnes quitte à en oublier certaines lettres bienveillantes. Cela ne vous rappelle-t-il rien ?

 

Lors des législatives de la 3° circonscription, le candidat Morel, dans le camp Sauvadet, que je soutenais mais qui ne parlait que de son mentor plutôt que de son programme, s’était déclaré depuis longtemps et aurait pu courir pour les couleurs de la droite. Bien entendu une candidate a été portée sous les projecteurs pour soutenir les couleurs de l’UMP, et bien entendu accompagnée par le sénateur de Cote d’Or. En gagnant largement le match, la droite centriste a reçu le message de rester cantonnée sur la 4e !

 

En prenant Dijon, s’il apprend à parler plus fort tout avec empathie, le sénateur Houpert n’aura pas non plus terminé de lutter face à un député ancien ministre qui souhaite a priori devenir Sénateur (…). Sans doute très stratège également. Qui va encore clamer que l’autre divise ? On se souvient du soi-disant lynchage du président de Broissiat, qui sait aussi soutenir certains et les abandonner en écoutant d’autres sons de cloche.

On peut penser que la candidature Bichot, tres proche de F. Sauvadet, est liée à ce dernier. Et cette candidature est peut-être de bonne guerre comme la réponse du berger à la bergère.  Mais comme pour les législatives sur la 4°, je veux plutôt croire en la personne et à l’initiative du candidat, même si je le connais un peu moins que les autres. La candidature Bichot est intelligente car l’homme semble intelligent avec un bon retour d’expérience. Elle pourra l’être davantage s’il sait choisir ses troupes, optimiser sa communication, ne pas faire de l’anti Rebsamen, avoir un programme et analyser pourquoi certains ont plus que perdu la bataille dans la 3e circonscription. Il semble être un « gentil » mais sait aussi être attaquant.

 

Le conclave et la récente conférence de management à Cîteaux nous a dévoilé que l’élection du père abbé était fondée sur le même principe. Je demanderai plutôt aux Dijonnais de choisir non pas un candidat mais celui (ou celle ?) qui sera le meilleur à un instant donné en fonction des réalités du moment. Bien entendu, il ne s’agit pas forcément d’élire un pasteur pour Dijon mais finalement, notre bonne ville, après avoir été déclarée capitale sous Charles XI, n’a-t-elle pas connu ses années de gloire sous les bons hospices du chanoine Kir ?  Et qui ressemble le plus actuellement à un pasteur selon vous ? Cherchez bien …

 

Peut être aussi que F. Rebsamen, stratège et développeur, pourrait aussi se retirer dans la gloire pour laisser la place à un gestionnaire ? Je lui laisse méditer.

 

Et qu’en sera-t-il à Montbard ? Eh bien…. La même chose mon général ! l’élue UDI, seule candidate légitime même avec ses cotés négatifs, qui mériterait d’être mieux accompagnée et qui semble être lâchée par FS, est soutenue par… une branche locale de l’UMP. Et quand je lis qui se permet d’etre relayé dans la presse pour le compte de l’UMP pour les élections à Montbard, je me dis que l’UMP est bien pauvre et divisée et je comprends mieux certains jeux devant les uns et devant les autres, qui a agit à Sombernon et à Dijon et pourquoi certaines plaintes n’ont pas abouti. Mais le dossier est épais et n’est pas clos. Le procureur anglais appréciera. A part critiquer les projets des autres, de les menacer, de les attaquer, de les calomnier, de les diffamer et de les insulter, est-on capable d’écrire une « vision pour Montbard » comme je l’ai fait qui donne beaucoup d’idées apparemment… Je ne regrette pas d’avoir découpé ma carte ! Pardon pour AS qui m’accueillait à nouveau avec plaisir. Mais comme dirait AH, on ne va pas jouer à qui est victime, sauveteur et persécuteur.

 

Quant à certains journalistes qui disent bien faire leur métier, je leur conseillerais de venir en formation ou être plus honnête.

 

Et en attendant…vous savez pourquoi la vache rit ? Car on emmène les chevaux à l’abattoir à sa place (là je vous laisse chercher…)

 

FC

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les Grandes batailles au secours des organisations

1 Avril 2013 , Rédigé par francoischarles Publié dans #stratégie

La vie du manager d’organisation est un combat quotidien alors que le soldat s’entraine de façon permanente pour le combat potentiel. Même s’ils disposent chacun de leur propre boite à outils, qu’ils appliquent souvent sans le détachement nécessaire, ils se rejoignent parfois sur des lectures plus vulgarisées tels l’art de la guerre de Sun Tzu ou la théorie du combat de von Clausewitz, qui sont deux ouvrages complémentaires de par leur contexte et leur culture, afin de gagner ou de survivre. Mais ils peuvent aussi se rejoindre sur de vrais théâtres militaires pour mieux comprendre certaines situations transverses car il n’y a souvent qu’un pas pour passer de la guerre militaire à la Guerre économique.

 

Par François CHARLES

Officier en retraite, coach, conseil et formateur en stratégie et management, créateur du modèle décloisonné SPM ®

 

Les conflits contemporains ne manquent pas avec leurs nouvelles réalités en termes de commandement, de communication. Il semble que les anciennes méthodes ne changent pas mais évoluent et que l’approche humaine reste encore un élément déterminant dans les victoires.

 

Alors que j’accompagnais le Cours Supérieur d’Enseignement Militaire en analysant la possibilité d’optimiser les processus de commandement avec l’approche SPM®,  j’ai compris l’intérêt inverse de faire vivre aux entreprises des séances d’exercices militaires simulés mais aussi des événements qui ont marqué nos nations en allant sur des sites de batailles et en comprenant leurs réalités ainsi que celles des chefs qui les menèrent. Il ne s’agit pas d’aller guerroyer au péril de sa vie mais d’organiser en un ou plusieurs jours, comme les autres séminaires « activités & management », d’abord des visites commentées par des guides civils et militaires puis des séances de décryptage en faisant passer les informations dans le « tamis » des réalités des organisations, en capitalisant, si possible, certaines méthodes.

 

Plutôt qu’en salle ou dans les livres, le manager retiendra souvent mieux, en situation dans un environnement différent, les questions stratégiques et tactiques, les différences entre la carte et le territoire, les limites du surnombre, le jeu des alliances et des partenariats, le choix du terrain, des armes et des matériels employés, les effets de levier, les impacts écologiques, le rôle de la presse et aussi des espions, le coup de feu, la valorisation logistique, la segmentation des forces, les luttes personnelles, les logiques ou incompréhensions des attitudes de l’ennemi, le cheval de Troie, la MRT… mais aussi le SWOT de la bataille, les éléments contrôlables et incontrôlables, l’importance du moral et de la confiance, le style de leadership, les éléments GROW et SMART, l’analyse globale des risques, la planche à secousse de la durée d’engagement, etc.

 

En France, certains lieux sont propices à cette prise de conscience : le site d’Alesia, défaite gauloise pourtant en surnombre en 52 av JC en Bourgogne, avec également une possible visite du site jurassien de Chaux des Crotenay ; le site caractéristique du chemin des dames connu ou inconnu au cours des siècles même avant la première guerre mondiale, les batailles des tranchées de la Somme autour du château de Péronne, le fort alsacien de Schöenenbourg, édifice de la ligne « défensive » Maginot de la seconde guerre mondiale mais également le site héroïque de la bataille de Reichoffen/ Woert de 1870. En Normandie, nous irons visiter les plages du débarquement de Pegasus Bridge et d’Arromanches et comprendre les éléments décisifs, parfois étonnants de la percée. A l’étranger, il s’agira d’Austerlitz en République Tchèque où Napoléon joua ave le plateau de Pratzen mais aussi de Waterloo en Belgique où ses généraux indisciplinés affrontèrent les Anglais pour la première fois sans prendre conscience de certaines réalités.

 

Mais rassurez vous, les militaires, se bonifient aussi à découvrir les techniques d’entreprise pour réussir leurs opérations. Rien de tel qu’un bon blason et les polarités de Jung, pour se découvrir ainsi que son ennemi, qu’une TOB ou qu’une roue de TMS pour mieux comprendre son Etat-major ou ses équipes, qu’une matrice BCG pour orienter ses actions, qu’un 5M, un 5S ou une AMDEC pour optimiser ses processus !

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