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Le blog philosophique de francois CHARLES

Degrés de compétence et jeux olympiques

6 Août 2012 , Rédigé par francoischarles Publié dans #sport

L'escrime  rapportait auparavant une grande partie des médailles françaises aux jeux olympiques. Ce ne fut pas le cas cette année car les escrimeurs ne se sont pas déplacés... C’est bien entendu une image mais il faut parfois en passer par là ou par le coup de gueule de JF Lamour pour rebondir.

 

Y aurait-il une ressemblance avec notre équipe de football ? La France était-elle favorite ? Avait-elle la pression ? L’encadrement y-est-il aussi pour quelque chose ? Ou alors était-ce de mauvais contacts électriques ? (…) Est-elle devenue moins compétente ? ou .. les autres nations auraient-elles  progressé ? Un alpiniste qui se tue avec ou sans sa cordée même après 20 ans de pratique, parce qu’il avait peut être oublié certains fondamentaux et qu’il n’était pas devenu Superman, comment est-ce possible ? Le sommes nous aussi devenus dans un rayon de 100 mètres de notre habitation où se produit la  majorité des accidents motels de la circulation ? Quelles sont les réalités ?

 

 

Par François CHARLES

coach et conseil en stratégie et management

intervenant sport individuel et équipes  www.novial.fr

 

L’escrime française va devoir faire le deuil de ces jeux, avec un coup de théâtre plus ou moins attendu, et donner un énorme « coup de tamis » et réapprendre à marcher. Mais avec zéro médaille on peut imaginer être allé au fond de la piscine (merci cette fois à la natation) pour redonner un mouvement d’impulsion. Peut-être aurait-elle du le faire plus tôt et régulièrement avant d’éviter l’accident heureusement ici non mortel.

 

La fameuse « courbe du deuil » universelle

 

IMG-20120805-01007.jpg

Réapprendre à marcher dans le cadran des degrés de compétence va signifier : repasser par l’incompétence inconsciente, « je ne sais pas que je ne sais pas » avec l’écoute de certaines remarques, la vision de certains faits avec parfois la mise d’autres lunettes, pour mieux sortir de l’ornière creusée et oublier certaines habitudes négatives. Puis viendra l’incompétence consciente, « je sais que je ne sais pas » avec l’acceptation de  nouveaux apprentissages, comme s’il s’agissait d’écrire de l’autre main, de prendre conscience que l’on marche sur deux pieds (en référence au MBTI). Puis viendra peut-être la compétence consciente, « je sais que je sais », après avoir appris et mis ou remis en pratique certaines anciennes ou nouvelles techniques avant de goûter à nouveau à la compétence inconsciente « je n’ai plus à savoir que je sais pour faire », qui permet souvent de mieux passer la ligne imaginaire en arrêtant de penser, mais sans avoir oublié de l’avoir fait avant ! Et c’est justement cette mauvaise accoutumance qui provoque l’ornière sauf si le stade de maturité apparait, comme pour les degrés de dépendance : savoir prendre de la hauteur et repasser régulièrement les quatre stades du cadran pour travailler en équilibre énergétique de performance et de comportement et en stress minimal mais permanent.

 

Mais autant une analyse de risque régulière pourra  limiter les dégâts lors d’un tsunami sans l’éviter, en tant qu’élément incontrôlable, autant il sera possible de continuer à gagner en se connaissant et en connaissant l’ennemi, ses forces, ses faiblesses, éléments contrôlables, en repassant sans doute l’exercice du blason

 

Au foot n’était-ce pas toujours l’Allemagne qui gagnait, comme le disait un commentateur ? La progression du niveau de jeu des Japonais n’est-elle pas étonnante même si attendue, comme je le voyais en Asie dans les années 90 ? Et l’homme n’est pas toujours en cause quand on regarde les sports automobiles ! Personne n’est à l’abri et les réalités humaines et techniques évoluent. La théorie des cycles reste universelle comme dans le monde de l’entreprise où celle qui n’innove pas, dans sa différentiation technique ou dans l’optimisation de ses coûts et ne se protège pas de la concurrence qui la regarde, est vouée à la disparition.

 

Un match perdu en handball n’est pas non plus la fin du règne mais sans doute une « planche à secousse » adressé au leader, comme en entreprise, qu’il est urgent d’analyser avec intelligence pour éviter de tirer un boulet pendant d’autres matchs. 

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