La fausse inquiétude envers les banques
22 Septembre 2011 , Rédigé par francoischarles Publié dans #économie
Après faire peur à l’Etat français, les agences de notation s’attaquent cette fois à ses banques, certes devenues internationales.
Derrière ces annonces, il est intéressant de prendre un peu de recul pour se demander à qui profite cette alerte, dans quel but, s’il faut craindre pour notre argent, pour les collectivités, même bien triplement notées comme la Cote d’Or mise en avant lors des dernières cantonales par François Sauvadet ?
Par François CHARLES*
* conseil en stratégie et management, économiste, ancien responsable de politique industrielle et d’intelligence économique à la DGA
Le couperet est tombé : Moody’s, homologue de Standard & Poors et de Fitch Ratings, agence de gestion de risques et de notation américaine, baisse la note du Crédit Agricole SA de AA1 à AA2, de la Société générale de AA2 à AA3 et ne se prononce encore pour BNP actuellement à AA2. En plus clair, la capacité de ces établissements à rembourser leurs obligations à long terme reste haute et bonne mais avec une sécurité non maximale. Donc la vie continue !
Mais n’est-ce finalement pas normal en cette période un peu tendue ? Une note plus basse ne sert elle pas également les banques qui, de ce fait, peuvent agir d’une part en victime avec un tiers sonneur d’alarme vis-à-vis des Etats, d’autre part en « pouvoir sur » ses clients et enfin en « pouvoir pour » garder la main sur la stratégie financière tout en limitant leurs responsabilités ?
N’oublions pas que les banques sont tenues par le ratio « Cooke » les obligeant à garder l'équivalent de 8 % de leurs fonds propres afin de faire face aux impondérables : retournement de la conjoncture et augmentation des impayés de la part de ménages moins solvables, retraits soudains aux guichets de la banque. Avons-nous atteint cette limite ? A priori non.
N’oublions néanmoins pas que ces trois banques sont des entreprises faites pour gagner de l’argent. Mais même privées ou publiques, elles conservent une tutelle et une quasi protection de la banque de France, ce qui ne peut être que sécurisant.
N’oublions pas enfin qu’une banque peut refuser de prêter à une entreprise ou une collectivité mais sans doute pas à l’Etat qui peut emprunter aux banques et spéculer ensuite pour essayer de gagner de l’argent tout en remboursant sa dette mais sans pour autant aider les collectivités, dirigées par des élus(e)s qui prennent peu à peu conscience de leur nécessaire autonomie financière et qui se retournent vers les banques pour … emprunter en surveillant si possible leurs ratios d’endettement.
Suivez-moi
Newsletter
Abonnez-vous pour être averti des nouveaux articles publiés.
Catégories
- 232 politique
- 124 europe
- 108 management
- 90 territoires de Cote d'or
- 73 poésie
- 39 économie
- 36 défense
- 29 sport
- 28 mon programme politique
- 17 stratégie
- 14 international
- 13 philosophie
- 10 Rêves européens
- 10 psychologie
- 10 social
- 7 industrie
- 5 education
- 3 agriculture
- 3 environnement
- 2 justice
- 1 BIOGRAPHIE
- 1 art & culture
- 1 fiscalité
- 1 histoire de France
- 1 liens sociaux facebook - twitter etc
- 1 santé
- 1 sécurité
- 1 territoires
- 1 theatre
- 1 travail
- 1 énergie