la fleur, le bourdon et le jardinier
9 Novembre 2013 , Rédigé par francoischarles Publié dans #poésie
La fleur, le bourdon et le jardinier
Dans une grande forêt,
une fleur allait éclore.
Sa tige était solide,
son allure majestueuse.
La fleur semblait libre,
épanouie et heureuse.
Passa un jardinier.
« oh, quelle merveilleuse plante,
que dis-je quelle belle fleur ! »
s’exclama-t-il soudain
vraiment attentionné.
Ne va-t-elle pas fleurir
au milieu de nulle part ?
A l’abri des regards,
sans être dorlotée ? !
Sans attendre l’écho,
notre homme la déracine
et s’en va la planter
au fond de son jardin.
Voilà, ma belle plante,
te voici près de moi.
Je vais bien t’arroser
et te faire pousser
comme tu le mérites.
Tu fleuriras ici,
près de toutes mes plantes,
dans mon bel univers
qui n’attendait que toi.
Qu’avait-elle mérité ?
Etait-elle malheureuse ?
Avait-elle demandé
ces soins démesurés ?
Tout ça pour les beaux yeux
d’un noble jardinier,
du moins le pensait-elle.
La fleur ouvrit sa robe
et sourit à notre homme
qui se réjouit bien vite
de si belles couleurs.
Tu es mienne, j’en suis fier,
se dit-il orgueilleux.
Tu ne peux t’échapper
et pour quoi faire d’ailleurs.
Pendant plus de trois mois,
il vient la contempler,
puis un jour la coupa
pour mieux la posséder.
Il mettait fin hélas
à un amour secret
qu’ensemble avaient tissé
la fleur et un bourdon
qui chaque jour durant,
au nez du jardinier
avait pu butiner
son nectar onctueux.
Chaque matin, chaque soir,
la fleur s’offrait à lui,
lui qui avait si bien su
attendre qu’elle éclose,
qui avait si bien su
attendre autre chose
qu’un amour de façade,
cornélien platonique,
enfin, à sans unique
pour son seul plaisir.
Nature est ainsi faite,
nul ne peut la contrer.
Le rôle du bourdon était de butiner.
Une fleur, si droite soit elle
ne peut lui résister,
son but étant à elle,
d’entièrement se donner.
Quant à l’amour secret,
il fut bien préservé.
Non seulement par la fleur,
mais par le jardinier,
qui avait bien vécu
et avait tout compris.
Compris qu’il allait rompre
un certain équilibre
en prenant cette fleur
qui ne serait plus libre ;
qu’il fallait lui donner
une certaine liberté
pour la voir épanouie
tout au long de sa vie ;
et qu’il n’était pas seul
à vouloir la choyer,
et qu’elle n’était donc pas
sa seule propriété.
Moralité :
La femme comme la fleur,
est née indépendante,
et ne donne son cœur,
qu’une fois consentante.
Elle sait si vous l’aimez,
ou si à travers elle,
c’est vous que vous aimez.
Elle sait vous faire sentir
si vous la méritez.
Elle est reconnaissante
si vous la respectez.
Elle sait être fidèle
si vous la comprenez.
Fidèle à sa manière,
Me suis-je bien expliqué ?
FC
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