LE SWOT de personnalité FILLON (FF) / COPE (JFC)
Comme le dit Jean-Louis Borloo, je ne vais pas m’occuper de prendre parti dans la lutte pour le lesdership de l’UMP, pour l’instant parti leader de la droite qui a tout perdu en matière d’élections et qui peut penser autrement pour agir autrement..
A l’heure où nos campagnes deviennent vraiment bleues marines, nos villes deviennent roses, où le PS va sans doute rétablir la proportionnelle avec une position potentielle plus forte du FN qui saura sans doute s’adapter s’il est au pouvoir, et où le centre veut se renforcer, il paraissait important de montrer, de façon objective et bienveillante, les forces et faiblesses de chacun des deux lutteurs au regard de certaines opportunités et de menaces (SWOT) de l’environnement qui les séparent le plus : la communication stratégique de positionnement, liée à leur personnalité.
Dans la continuité de mes articles politiques et de la méthodologie partagée pour aborder les sujets, vous reconnaitrez également les outils psychologique de l’ennéagramme et de la communication transactionnelle.
Par François CHARLES
conseil en stratégie et management, animateur politique
D’un coté F. Fillon le travaillomane parfait, structuré, perfectionniste parent normatif saura rassurer par un travail bien fait et par la sagesse qu’il émet. Il semble donc convenir aux barons et notables, comme le dit son concurrent. Aimant le dialogue social, il peut par contre devenir attaquant en stress, tel un chevalier blanc. Il ne critiquera pas trop de peur d’être attaqué lui-même et perdre son sang froid.
De l’autre, nous avons l’actuel secrétaire général, promoteur, motivé par l’action, fort, flexible, empathique, enfant rebelle voire parent bienveillant, battant qui saura manipuler, voire mentir et blâmer pour arriver à ses fins. Il se prépare depuis longtemps pour 2017. On ne peut le lui reprocher car il en aurait fait de même si Nicolas Sarkozy, qui lui ressemble à quelques détails près, avait été élu sans vouloir briguer un troisième mandat.
Leur point commun est le courage de leurs opinions, leur persévérence dans leurs action, voire l’altruisme et la modération. Ils sont tous les deux rassembleurs à leur façon.
Leur programme s’en ressentira certainement. Mais un des élements sera de comprendre leur différence de comportement quant à l’attitude à adopter avec le programme du FN et face à la gauche, avec des phénomènes de bascule évident, notamment au centre. Ont-ils ou non compris ce qu’attendent les Français abstentionnistes au-delà des militants éblouis et fanatiques ?
Le centre n’a pas de frontières communes avec le FN et peut l’ignorer. Mais que doit-il en être pour l’UMP ? Face au FN, JFC, l’homme de marketing, qui a entendu les rancoeurs après la défaite, parle vrai et s’adapte, au risque de déplaire, même si les électeurs y voient pourtant un repositionnement à Droite pouvant gommer le FN. L’UDI peut certes en profiter pour reprendre une place forte. En ratissant aussi sur le terrain de l’UDI, FF ignore, s’ancre et tient bon avec œillères vis-à-vis du FN, sans aucune considération, pour rester politiquement correct mais sans régler le problème.
A vous de choisir lequel est donc fait pour faire enfin gagner la droite. S’il perd, que JFC se rassure, il conserve toutes ses chances pour 2017. J. Chirac n’avait-il pas traversé le désert avant d’être finalement élu ? Mais la meilleure question n’est-elle pas de savoir si les Français de Droite savent bien ce qu’ils veulent et à quels jeux psychologiques jouent-ils ?