MAIS A QUOI JOUE T ON A DROITE POUR LES LEGISLATIVES EN COTE D’OR ?
Comme je l’échangeais avec Hervé Morin ou Axel Poniatowski qui me demandait si je me présentais (…), les accords UMP/NC allaient s’avérer difficiles. Qu’en est-il vraiment en Cote d’Or, pour quel objectif, quelle réalités et sous le travers de quels enjeux ? Quelles sont les parties en présence ? Où se positionne donc le Nouveau Centre ? De quel NC parle-t-on ?
Ancien membre et cadre du RPR, revenu en Cote d’or en 2009 après 30 ans passés à Paris, à l’étranger à faire de la politique industrielle, et un moment dans le Val d’Oise, à faire de la politique tout court avec DL puis l’UMP, je suis allé sonner à la porte des parlementaires, devenus amis ou désormais anciens amis (…), pour analyser les places à prendre ou apporter simplement mon soutien.
Les élections régionales et la lutte de représentativité entre d’une part le député maire de Beaune leader de l’UMP et d’autre part le député Nouveau Centre (?) président du Conseil Général et désormais ministre m’ont vite montré que la majorité présidentielle n’était pas vraiment soudée et qu’une sempiternelle lutte de partis mais surtout de personnes existait.
Aujourd’hui, la campagne présidentielle semble désormais (…) rassembler derrière le Président sortant entre la droite du centre et la gauche du Front National. Mais les élections législatives font réapparaître le problème sous-jacent qui bien entendu officiellement n’existe pas. La presse s’en amuse quand elle ne censure pas ou n’est pas censurée…
J’aurais pu en faire un article de management tellement on y trouve de jeux transactionnels avec le sauveteur, la victime ou… le persécuteur, la MESORE « battez-vous », le « tribunal », « sans toi », « Schlemiel » « aux gendarmes et aux voleurs », « regarde ce que tu m’as fait faire » (RTMMF) et surtout… « réglons son compte à Joe » ! Sans compter les attitudes de Puissance, de Pouvoir, de parent, adulte et enfant...pour ne pas dire infantile.
Ces quelques lignes seront écrites de façon objective mais certain(e)s intéressé(e)s ne manqueront pas comme d’habitude à m’afficher comme persécuteur, à l’intimider et me menacer comme s’ils avaient une intention cachée à faire valoir ou se reprocher…
Par François CHARLES
économiste, conseil en stratégie et management, animateur politique gaulliste social libéral, créateur de Droite Fédérale et des rendez-vous Marketing Politique SPM
Le club « Droite Fédérale » avait fait sourire JL Borloo mais moins H Morin lors du congrès de centres à Versailles qui savait bien que seul 67% du NC était à droite. S’agissant de la Cote d’Or, F. Sauvadet n’avait pas non plus rit sur ce thème lors du lancement des cantonales à Marcilly. De quoi avait-il peur ? J’ai lancé des soirées marketing politique à Paris et Dijon sur des bases de stratégie, de management, de processus et de psychologie pour que les représentants de partis s’expriment sur le fondement de leur courant dans le but de donner un meilleur décryptage pour l’électeur et permettre de mieux travailler ensemble sans perdre son identité. A droite, le Parti Républicain valoisien et deux députés représentants de l’UMP sont venus participer mais les personnes représentatives du Nouveau Centre local n’ont jamais répondu.
Aujourd’hui les députés UMP de la 1ere, 2eme et 5e circonscription se représentent sans concurrence à droite avec un nouveau centre quasi inexistant. Le NC est invité aux événements dans la 5e via surtout une élue UMP du Conseil Général et désormais dans la 2e (!) sans tenir compte de l’attitude politiquement et personnellement blessante de certain(e)s élu(e)s NC face à certaines figures désormais ex UMP de la circonscription reconnues par les militants.
L’ancien secrétaire départemental de l’UMP qui avait juré qu’on ne l’y prendrait plus après avoir réglé ses comptes avec son président, revient comme directeur de campagne du député sortant de la 2e et rompt aussi les liens avec certains soutiens UMP, répondant au chant des sirènes de ceux qui mettent le doigt sur la couture du pantalon en manipulant et faisant croire qu’ils rassemblent sans analyser à charge ou à décharge.
Dans la 3e circonscription, on aurait pu penser que le président du Parti Radical local, toujours secrétaire de l’UMP mais président local d’un parti qui avait quitté l’UMP, (vous suivez ?) allait être soutenu de façon collégiale. L’UMP en a par contre décidé autrement en soutenant une candidate de dernière minute jugeant que le succès serait davantage au rendez-vous. A moins que ce ne soit pour ennuyer … F. Sauvadet, ministre (toujours NC historique ?) du gouvernement actuel et président du Conseil Général qui soutient le candidat PR et qui s’en est bien entendu insurgé (ouf !). J’avais offert mes services de régulation pour permettre aux deux candidats de mieux se connaître pour travailler ensemble et ensuite définir qui serait le meilleur candidat final. J’ai bien entendu reçu une fin de non recevoir de chaque partie. Mon côté altruiste pour l’intérêt général voisin du perfectionniste et du battant en a encore pris un coup.
La 4e circonscription est promise à l’actuel ministre F Sauvadet, son ancien député (le poste est vacant). C’est la plus grande de France. Elle est aux mains de nombreux élus NC sauvadistes qui jouent le rassemblement si et seulement s’ils organisent. F Sauvadet s’insurge quand l’UMP tente d’exister dans SA circonscription où il était député avant d’être nommé ministre. J’ai tenté des rapprochements, des réunions communes techniques avec des élus NC en misant sur le rassemblement, comme à Montbard sans chercher à prendre la main. Mais F Sauvadet n’a jamais répondu. A noter que le nombre d’adhérents UMP est bien supérieur, que le président départemental UMP ne vient jamais alors qu’il est réclamé envoyant néanmoins des lettres d’excuse qui ne sont pas lues pas les animateurs officiels locaux (…), que ces derniers prenant également vite ombrage quand ils perdent la main et dont un se réclame de l’UMP sans y être… et qu’ils savent aussi faire un pas en avant et deux en arrière en laissant seuls les démineurs une fois lancés.
L’idée a été émise de faire réapparaître l’UMP et « la France forte » aux cotés du NC pour mieux rassembler à droite et récupérer des voix du Front National. J’ai demandé à ce qu’un ou une suppléance soit proposée et non imposée. Le siège parisien de l’UMP a répondu que la règle UMP est sine die de ne pas présenter de candidat là où le NC fait allégeance et de ne pas s’impliquer dans la suppléance de peur notamment que certaines revendications soient faites aux candidats UMP. Un député UMP avait même repris mes propos en imposant la nomination d’un suppléant UMP. F. Sauvadet qui lève aussi les yeux au ciel quand on lui parle d’une candidature UMP sur la 4e doit donc être a priori rassuré et il est vrai que candidat et suppléant doivent former un couple sachant fonctionner. Mais, si les élections cantonales sont locales, les élections législatives sont nationales. De par son seul positionnement, le NC n’a toujours pas prouvé sa vocation à pouvoir rassembler seul et surtout d’aller chercher des voix à droite d’autant plus sur une circonscription qui a beaucoup d’élus NC mais dont l’UMP a plus de membres. F Sauvadet, maître du jeu au CG, qui ne comprend pas pourquoi on ne lui fait pas automatiquement allégeance comme il a su le faire lui, se trompe d’ennemi. Il se fait de plus remarquer en n’aimant apparemment pas le dialogue et ne se gène pas pour censurer et interdire certains accès ou inaugurations territoriales voire pour empêcher l’UMP locale, « sous surveillance » comme le disent les animateurs locaux, de monter certains événements. De quoi a-t-il donc peur ?
Et d’ailleurs, pourquoi ne rejoint il pas officiellement l’UMP avec ses 17% ? Quel positionnement concret cherche-t-il à défendre ? Quel était le but de sa nomination comme ministre ? Pour service rendu ou pour contrer JL Borloo qui n’est plus candidat à rien ?
De façon bienveillante et objective pour les personnes intéressées en profils psychologiques de nos responsables politiques, FS est une conjonction de dilatation et rétraction qui réagit en tout ou rien, sur la défensive et prêt à l’attaque comme un éléphant dans un magasin de porcelaine. Exigeant, intransigeant, il associe conciliation et compromission (où Meilleure SOlution de REchange c’est un terme de négociation !), il refuse de plier mais sait être passionné sans limites pour parvenir à ses fins avec un sens social. Il aurait tout à gagner à savoir partager comme il semblait le montrer un certain soir de match (…) mais peut être y a-t-il un litige d’une autre nature ?
Je ne veux pas tomber dans une affaire de personnes même si j’en aurais légitimité et je préfère une approche constructive de positionnement et de segmentation vis-à-vis de l’électeur. Aujourd’hui il est clair que le candidat à droite qui a le plus de chance est F Sauvadet dans la 4E. MAIS fidèle à mes approches de segmentation politique, et devant la gauche montante sur la partie gauche de la circonscription, je crois en une candidature « avec », positionnée plus à droite, même virtuelle, claire sur son report de voix au second tour. Contrairement aux présidentielles ou tout peut basculer dès le premier tour à quelques pourcentages, cette candidature ne sera pas a priori « dangereuse » comme aime l’employer FS. Mais je m’attends aussi à ce que le NC me réponde… « donc pourquoi se présenter ? » CQFD qu’ils n’auraient rien compris sur le fait qu’il existe près de 40% d’abstention et que de nombreuses voix FN passent directement vers l’autre Front sans passer par le centre ou le … Nouveau Centre.
Toujours dans la 4e, je vais continuer à faire un peu de publicité pour l’élue locale NC sauvadiste, ex MODEM, ex… que j’avais accompagnée, alors bien seule, avec son équipe, au succès de notoriété pendant les cantonales, puis lors de son recours ainsi que socialement. Comme de nombreuses personnes avant, j’aurais autrefois été fier de la voir suppléante. N’oublions pas que le vote est national. Mais ceci n’est plus à l’ordre du jour sine die devant désormais son comportement personnel et politique discutables, plutôt opportuniste qu’idéaliste comme son leader, à laquelle je ne peux apporter mon vote. J’avais reçu sa « permission » (…) que j’endosse localement le rôle de l'UMP pour défendre NS en première ligne et elle trouvait plutôt intéressant que je m’inscrive dans le paysage pour « clouer quelques becs ». Mais elle l’avait ensuite renié par un basculement psychologique intéressant comme pour dire que son chien était malade pour mieux s’en séparer ou pour afficher certains arrangements pour solde de tout compte et remerciements à services rendus mais non reconnus.
La France Forte n’est pas la France qui impose par la force, qui blâme, qui insulte ni qui protège par intérêt. C’est la France solide qui sait justifier sa position. Parfois je préfère échanger avec la gauche qui, selon certains journalistes, me respecte parfois davantage sans manipulation, chacun restant dans son camp sans perdre son pied d’appel.