poesie
LA BELLE DE METZ
Je suis la belle de Metz
Mais aussi la belle d’Aix
Je choisis mon chemin
En fonction de l’amour
Je choisis mes amis
Je choisis mes amants
Et tous mes soupirants
En fonction de ma vie
Il faut qu’il soit proche
Et je le choisis loin
Sauf je me rapproche
Et que j’y mets du mien
Mais pourquoi donc partir
Tous les hommes me désirent
Pourquoi partir au sud
Ils le feront que plus
Une fois que mon corps
Dévoilé dénudé
Par cette belle chaleur
Sera une belle offrande
Et pourquoi donc partir
Après t’avoir offert
Mon si joli sourire
Mes cheveux souples et clairs
A Metz je suis un astre
A Aix je suis quelqu’une
A Metz je peux choisir
A Aix, ils vont choisir
Est-ce vraiment cela
Que je cherche là-bas ?
Farniente sur la plage
L’amour nuit et jour
Finis les manteaux doux ?
L’amour devant les flammes ?
Pour seulement un string
Qui couvre peu la femme ?
Mai j’ai sans doute raison
Le soleil, la chaleur
Inspirent souvent l’amour
Et rien ne vaut l’amour
Surtout si le diamant
L’accompagne souvent
Et surtout si enfin
Je peux atteindre dieu
Mon dieu tant vénéré
Et tant idolâtré
Je dis bien le connaître
Mais je sais bien que non
Je fuis Metz c’est tout
Je fuis Metz pour tout
Que me vaut cette messe
Si ce n’est pour une liesse ?
Je pars mais qui sait
Sera-ce peut être toi
Qui arriva vite
Avec tous tes baisers ?
Un couple politique
Nous nous étions trouvés
Comme Bill et Hillary
Nous étions dépendants
Comme femme et mari
Nous étions amoureux
Comme oiseaux dans un nid
Nous étions capricieux
Comme ados et tant pis
Nous étions jalousés
Par tous les gens d’ici
Quand l’orage était là
Bien souvent, bien violent
Quand j’étais bien trop fière
Bien trop jeune, bien trop forte
Quand j’étais même hautaine
Voire même un peu moqueuse
Tu osais me quitter
Et même m’abandonner
Mais telle une déesse
Je savais te reprendre
Et t’attirer à moi
Non pas par les câlins
Mais par mon caractère
Et une certaine beauté
Celle qui à nouveau
Bien vite t’éblouissait
Quand l’orage était là
Toi aussi tu savais
Me faire penser à toi
Qui éveillait mes sens
Faire penser à tes mains
Qui parcouraient mon corps
Faire penser à ta nuque
Et ton intelligence
Faire penser à l’amour
Qui me rendait si forte
Faire penser à tes actes
Qui me rendait si fière
Faire penser à tes mots
Que je lisais sans cesse
Quand l’osmose était là
L’osmose politique
L’osmose que j’avais vue
Pour un avenir certain
Pour enfin un avenir
Avec un homme qui
N’avait pas peur de moi
Avec un homme qui
Me guidait de ses bras
Quand l’osmose était là
Quand nous travaillions vite
Avec rage et passion
Quand tu me dirigeais
Pas trop mais juste assez
Quand je lisais tes textes
Que tu me corrigeais
Quand nous nous regardions
En belle écoute active
Tout pouvait s’écrouler
Nous étions l’un pour l’autre
Et même faits l’un pour l’autre
Cela se voyait trop
Pour pouvoir l’ignorer
J’aurais pu conquérir
Même le monde entier
Le monde à mes genoux
Je me sentais si forte
Nous cherchions très souvent
D’autres comparaisons
D’autres couples comme nous
Qui avaient réussi
A exister ainsi
Mais la pluie est venue
Et a gommé tes traces
Et de nombreux violents
S’en sont bien assurés
Reviendras tu un jour
Comme mon champion de Thrace
Tu sais bien cette fois là
Que je n’ai pas gagné
C’est eux qui ont perdu
Il faut bien l’avouer
Le grand n’y est pour rien
Même s’il le croit très fort
Donne moi encore la force
D’aborder les prochaines
Comme j’aurais bien aimé
Ma main prenant la tienne
Parcourir à nouveau
Les villages et les rues
Pour quérir les sourires
Et puis surtout les votes
Les votes qui me font vivre
Puisque je ne t’ai plus.
Le contrat
Le contrat
Nous avions tout réglé
Dans les moindres détails
Il avait accepté
Sans broncher, sans bataille
Ce contrat était tout
Toute ma vie, toute ma foi
Il devait nous sauver
Et maintenir nos pas
L’engagement disait
Que nos liens existaient
Comme en fait autrefois
Quand nous étions cachés
Quand personne ne savait
Quand nous seuls connaissions
Nous aurions pu ainsi
Vivre presque mille ans
Il fallait bien aussi
que je trouve une raison
pour que tu restes ici
Toi qui disait toujours
Que tu n’étais pas prêt
Oui mais moi j’étais prête
A tout abandonner
A changer cette vie
Trop dure à supporter
Il devait le signer
Mais il ne l’a pas fait
Il s’était engagé
Mais la nuit est passée
Il pouvait par ses actes
Tout cacher, tout masquer
Il a plutôt choisi
De bien tout dévoiler
Peut être pensait il
Que nous allions tous deux
Partir dans une île
Eloignés de ses yeux
Ou alors au château
Où j’avais pu ensuite
Placer toutes les chambres
Aujourd’hui je rayonne
Et tu rayonnes aussi
Mais après quels efforts
Et après quelles souffrances
Je sais bien maintenant
Que la prochaine fois
Je ferai sur le champ
Signer le mécréant
Désir d'enfant
J’ai bientôt 40 ans
J’ai bien toutes mes dents
Ce qui me manque pourtant
C’est d'avoir un enfant
Pour la quatrième fois
Je t’ai confié mes larmes
Et je sais bien qu’en fait
Tu sais les provoquer
Cet enfant je le veux
Cet enfant je le sens
Pourtant il se dérobe
Et se dérobe encore
Je cherche le repère
Ou bien plutôt le père
En qui j’aurai confiance
Qui me donnera ma chance
Oh des hommes j’en trouve
Ou plutôt ils me trouvent
Je suis bien entourée
Mais suis-je accompagnée ?
Mais ils sont soit trop jeunes
et inintéressants
Ou ils sont bien trop vieux
et ne veulent pas d’enfants
Dois-je donc le faire seule ?
Ai-je donc un problème ?
Serait-ce donc ma tête
Qui commande mon corps ?
Est-ce ce monde macho
Dans lequel je travaille
Qui conditionne en moi
Cette belle projection ?
Au delà du travail
J’ai aussi fui Paris
Pensant enfin trouver
Un certain équilibre
Mais vois tu rien n’y fait
Puisqu’une fois de plus
Sans même travailler
Tu m’as revue pleurer
Dois-je être seule à lutter
Alors qu’un père existe ?
Que dois je donc trouver ?
Ne puis-je donc être heureuse ?
Partir à l’étranger
Prendre un autre travail
Mais aussi un mari
Dis moi que c’est possible
Toi qui sait m’écouter
Toi qui sait me comprendre
Toi qui a eu la chance
D’élever des enfants
Mais a eu de la peine de ne les voir grandir
Dis moi que je dois croire
Ou si je dois m’enfuir ?
Pourquoi pas avec toi
Ne voulais-tu partir ?
Nous ferions du cheval
Nous serions libérés
Est-ce bon pour un bébé ?
Un bébé ? quel bébé ?
Ah, j’avais oublié
Certaines réalités
Oui c’est sans doute cela
Le faire sans y penser
Le faire sans m’inquiéter
Le faire avec confiance
En toute sérénité
Le faire en me disant
Que oui je serai forte
Le faire car j’aimerais
Devenir enfin femme
Le faire car j’aimerais
Tellement te le montrer
L’esprit n’a pas frappé
Depuis quelques années
Chaque fois qu’une belle
S’insérait dans ma vie
S’insérait dans mes nuits
L’Esprit était présent
Il se manifestait
Le jour ou bien la nuit
Il tapait ses trois coups
Toc Toc Toc d’un ton sec
Comme une pièce de théâtre
Que l’on recommençait
Ou bien comme un réveil
Qui sans cesse rappelait
Qu’un enjeu était là
Je pensais au début
Que c’était dans ma tête
Mais j’ai vite compris
Certaines réalités
Quand il se mit ensuite
A se faire écouter
Par les autres personnes
Alors bien intriguées
Au milieu de la nuit
D’un ton bien appuyé
Que voulait-il me dire ?
Arrêter de courir ?
Arrêter de séduire ?
Ou bien de faire souffrir ?
Arrêter de choisir ?
Arrêter de paraître ?
Sans forcément mentir ?
Que voulait-il me dire ?
Que je devais partir ?
Partir ou même fuir ?
Fuir parfois le bien-être
Qui n’était pas permis ?
Que je devais souffrir ?
Que je devais errer ?
Comme un humble pèlerin ?
Que voulait-il me dire ?
Qu’il me fallait encore
Une tâche accomplir ?
Que je devais encore
Comme le bon Saint François
Œuvrer à faire le bien ?
A donner mon manteau ?
A donner sans relâche ?
Energie et travail ?
A vivre d’autres choses ?
Et découvrir encore ?
Ou bien me disait-il
Que je devais chercher ?
Et puis chercher encore ?
Chercher celle qui saura
Changer mon âme en or ?
Chercher celle qui pourra
Me redonner la foi ?
La foi de réussir
La foi de ressurgir
Mes trésors engloutis ?
Ou bien me disait-il
Qu’une âme était en peine
Et qu’il fallait aussi
Lui redonner espoir
Lui redonner courage
Lui redonner la rage
La rage de réussir ?
Et tu es apparue
Avec ton histoire
Et tes réalités
Et même si pour l’instant
Ils nous ont séparé
Retenons bien une chose
L’esprit n’a pas frappé
Vacances à St CYP
Il y avait avant
Et puis il y a maintenant
Je ne vais plus c’est vrai
A St CYP désormais
J’y pense depuis Le Luc
Quand je vois cette cabine
Où j’avais commencé
A te téléphoner
Privée de téléphone
Nous ne pouvions parler
Mais nous avions trouvé
Moyen de nous aimer
Je ne cours désormais
Plus vraiment comme avant
Mes foulées se souviennent
De ce jour de juillet
Je pense toujours à toi
Quand je vais faire mes courses
Quand nous nous sommes revus
Sur ce fameux parking
Mais oui, c’était bien toi
Oui toi mon bien aimé
Qui renaissait sans cesse
Dans mon corps, dans mon âme
Je me souviens très bien
De ce petit hotel
En haut de la colline
Où tu m’as emmenée
Je me souviens très bien
De cette chambre sur le large
D’où je savais très bien
Que tu me regardais
Je me souviens très bien
Des instants sur la plage
Tu t’étais endormi
Le temps était compté
Je me souviens très bien
De cet orage violent
Où nous nous sommes aimés
A l’abri des regards
Je sais que tu y vas
Sans chercher à me voir
Je sais qu’un prochain jour
Je te recroiserai
Je sais que ce jour là
Tu seras enfin prêt
Que je pourrai refaire
Cette fois ma valise
Pour venir près de toi
Vivre enfin autre chose
Sauf si bien sur
C’est toi qui me rejoins
Car tu sais que maintenant
Ma charge ne me permet
Enfin pour ces 6 ans
De quitter mon faubourg
J’ai viré l’perroquet
Il était mécréant
Il était dangereux
Il était médisant
J’ai viré l’perroquet
J’étais un peu sa chose
Il me voulait pour lui
Voulait tout contrôler
J’ai viré l’perroquet
Il allait me faire perdre
Lui qui ne sait même pas
Mettre en route une sono
J’ai viré l’perroquet
Maintenant il est tout seul
Il peut parler le jour
Il peut parler la nuit
J’ai viré l’perroquet
Peut-être trouvera-t-il
Quelques amis errants
Qui aiment les menaces
Et les coups médisants
Qui aiment se dérober
Une fois démasqués
Qui aiment se montrer fort
Quand ils sont protégés
J’ai lavé ses insultes
J’ai lavé ses attaques
J’ai lavé ses menaces
J’ai viré l’perroquet
Je t’ai rendu justice
Je t’ai rendu ton rang
Je t’ai rendu ton âme
J’ai viré l’perroquet
J’ai pris tout mon courage
J’ai pris tous mes appuis
J’ai pris ma décision
J’ai viré l’perroquet
Maria, c'était bien moi !
Avec ses grandes jambes
Avec son corps de reine
Sur ce cours de Rolland
Maria c’était bien moi
Avec ce regard froid
Ce sourire calculé
Cette image maîtrisée
Maria c’était bien moi
Avec tout ce travail
Cette persévérance
Cette foi en la victoire
Maria c’était bien moi
Avec ces entraîneurs
Ces coachs et conseillers
Qui l’ont très bien aidée
Maria c’était bien moi
Avec cette escalade
A la fin du tournoi
Pour mieux remercier
Maria c’était bien moi
Avec ses yeux méchants
Son regard de tueuse
Sa rage de gagner
Maria c’était bien moi
Avec ses cris perçants
Ses coups droits assassins
Ses passing shot sournois
Maria c’était bien moi
Avec tous ces rituels
L’aidant au fond du cours
Pour mieux se ressourcer
Maria c’était bien moi
Avec ses blessures
Puis ensuite son retour
Pour à nouveau gagner
Maria c’était bien moi
Avec ses gros cachets
Qui récompensent la star
Qui aime le champagne
Maria c’était bien moi
Bien sur je ne suis pas
Maria Sharapova
Mais quand vous la voyez
C’est moi que vous voyez
Vous qui avez voté
Vous qui voulez m’aimer
Vous qui voulez comprendre
Voilà, je suis Maria
j 'ai oublié mes peurs
Voilà je n’ai plus peur
Quand je suis près de toi
Tes mains font des miracles
Et pas seulement tes mains
Quand nous sommes tous les deux
Je suis capable de tout
Je suis forte pour tout
Je suis pleine d’énergie
Je refais des projets
Je fais de très beaux rêves
Je n’ai plus de cauchemars
Je suis enfin sereine
Je me sens vraiment femme
Une femme combative
Une femme forte et belle
Une femme amoureuse
J’ai oublié mes peurs
Quand je vais voir les gens
Car tu n’es jamais loin
Pour me prendre la main
J’ai oublié mes peurs
Mais quand tu m’abandonnes
Le monde entier s’écroule
Tu n’es plus près de moi
L’abandon est cruel
Je perds mes moyens
Je me sens isolée
Comme je le suis toujours
L’abandon est cruel
Car je n’ai jamais eu
Une telle occasion
D’une osmose si parfaite
L’abandon me fait peur
J’en pleurs toutes les nuits
J’en pleurs à ne pouvoir
Plus jamais te revoir
Comment vais-je donc faire
Pour aller de l’avant
Pour courir partout
Pour lutter ça et là
Faire le deuil de tes mains
Faire le deuil de tes yeux
Le deuil de l’énergie
Qui passait par nos corps
Mais bien heureusement
J’ai ancré nos tableaux
Et protégé mon coeur
Pour oublier mes peurs
pardonne moi si je mens
Tu le sais, oui je mens
je mens même tout le temps
Que veux tu c’est ainsi
C’est ce qu’on m’a appris
Je mens pour m’en sortir
Je mens pour mieux m’enfuir
Je mens pour être élue
Et ça marche tu le vois
Mentir n’est pas un crime
C’est juste la vraie vie
Tant pis pour ceux qui croient
Je ne suis pas leur mère
Et tu sais bien aussi
Qu’il faut savoir mentir
Pour pouvoir s’en sortir
Pour pouvoir exister
Pardonne moi si je mens
J’ai même menti sur toi
J’en ai dit tant et tant
Pour mieux te voir banni
Je n’imaginais pas
Que je pouvais autant
Enfoncer un amant
Que dis je un mari
Mais je ne sais mentir
Tu as bien vu aussi
Quand je t’ai répondu
En détournant les yeux
Et toi ne mens tu pas ?
Du moins ne mens tu plus
Tu n’en as plus besoin
Tu n’as rien à prouver
Tu as déjà tout fait
Je te l’ai déjà dit
Je me sens toute petite
Quand tu crées tes projets
Moi j’avance pas à pas
Et c’est bien pour cela
Que je dois m’en sortir
Mentir pour mieux séduire
Mais surtout ne retiens
Que nos moments intimes
Ceux là ils sont francs
Pardonne moi si je mens