Comment analyser l'attitude de Viktor ORBAN depuis le 1er Juillet ?
A charge et à décharge, analysons l'attitude de Viktor ORBAN depuis le 1er Juillet, date de la présidence hongroise du Conseil de l'UE, qui semble soulever certaines réactions sans être générales non plus.
Avant le premier juillet, M. ORBAN avait demandé à parler à la Suède, comme la Turquie, avant son adhésion à l'OTAN, qui prend ses décisions au consensus. Mais il ne s'agit pas de l'UE même si l'OTAN est un des outils de protection des Etats membres de l'UE, comme inscrit dans les traités et il s'agit se toute d'un élément de défense pour l'instant non inclus dans le chapeau fédéral existant de l'UE.
Il s'agit d'une attitude de contre leader, qui ne demande pas le pouvoir mais qui a des choses à dire pour exister. Comme pour le Brexit, ces éléments sont toujours intéressants à considérer sans les diaboliser pour combler les trous dans la raquette et les déchirures qui risques de s'épandre.
L'échéance du Premier juillet, avec la présidence hongroise de l'animation du conseil des ministres mettait l'interrogation entre l'action et l'attentisme. Nous sommes désormais fixés.
Le premier ministre hongrois, chargé de l animation de la présidence du conseil des ministres, fait comme quand il n y avait pas de président de conseil des présidents et comme s'il considérait - justement ? - la Commission, comme finalement une grande administration. Rappelons nous que l'UE est dirigée de façon confédérale par les chefs d'Etat et de gouvernement et de façon fédérale par la Commission avec des éléments d'exclusivité non communs avec les autres systèmes fédéraux. Voir dossier ci-après sur le fonctionnement juridique. S'il agit en connaissance de cause, il considère donc qu'il n'a aucun pouvoir décisionnaire, ce qui ne l'empêche pas d'animer, ce dont redoutent les autres responsables qui du fait peuvent se poser la question de leur rôle également...sachant en plus que le haut commissaire aux affaires extérieures est à la fois rattaché à la Commission et au Conseil ... des ministres (...)
Afin de tenter de mettre fin à la crise, immédiatement après le le premier juillet, V. ORBAN part en visite en Ukraine, où il a été reçu, puis en Russie, puis au sommet états de langue turque, où la Hongrie est membre observateur.
Il en profite sans doute de la faiblesse de Charles Michels et de Joseph BORRELL et ne contrevient pas aux valeurs de l'UE au sein de l'UE, incompétente exclusive sur la défense et même de diplomatie même s'il existe un service extérieur et donc n'a pas peur de sanctions financières. Mais il ne l'aurait sans doute pas fait du temps de JC JUNCKER qui ne se gênait pas pour lui taper sur la tête le traitant même de vilain garçon rebelle.
SI l'UE, comme d'ailleurs V. ORBAN, soutient l'Ukraine, membre impétrant sine die notamment - a priori - tant qu'elle reste en guerre, ni la Hongrie, ni l'UE ne sont en guerre contre la Russie même si son attaque est condamnable. E. MACRON, comme d'autres, s'est déplacé en Ukraine et également en Russie jusqu'à se rendre compte de la difficulté de dialogue. L'a-t-il fait pour le compte de l'UE en 2022 alors qu'il était lui aussi président de l'animation européenne, contrairement à l'ancienne présidence française. Il ne l'a pas dit et qui le lui a reproché à ce moment là ?. Si V. ORBAN l'a fait et l'a dit, c'est une erreur, comme quand des députés européens semble t il l'aurait fait avec mise au ban par le Parlement. Reste à savoir si ce ne sont pas les accueillants qui l'ont compris ainsi, considérant qu'il occupe une certaine fonction.
Mais finalement, pourquoi l'UE ne pourrait-elle pas considérer ces actions comme opportunes et comme fusible sauf à vouloir absolument une issue inconditionnelle au conflit à ses portes ? Peut-être essaie-t-il d'avancer avant que les Etats-Unis guident encore la danse, avec ou sans la Turquie, autre élément clé. Voyons ce qu'en penseront les prochains dirigeants. Faut il attendre 10 ans l'entrée dans l'OTAN ? voire également dans l'UE avec des morts tous les jours ? Lire pour mémoire l'article "plaidoyer pour un arrêt des combats en Ukraine" et tous les autres articles liés.
FC