A Travers son discours, l’UMP blâme … les Français
Alors que JF Copé était remonté en estime avec son franc parlé, même si le ramadan était en plein mois d’août (…), il devient, comme ses collègues de l’UMP, une fois de plus décevant en reprochant à F. Hollande de ne pas prendre de décisions courageuses. Et que dire de X. Bertrand en qui on pouvait voir une alternative possible ? Mais quel en sont l’objectif et les réalités ? Ne devrait-on pas plutôt se mettre au travail de fond plus que de forme comme Droite Fédérale le préconise notamment sur l’emploi ?
Par François CHARLES
conseil en stratégie et management, animateur territorial et politique
Comme je l’ai déjà écrit, j’ai compris N. Sarkozy en allant visiter le tombeau de Napoléon et découvrant cette plaque qui disait à peu près ces mots : « les Français auront plus bénéficié de mon passage que de toutes les lois antérieures ». Il fallait aussi du courage mais tout était plus facile sous l’empire. Napoléon a été destitué par quelques défaites et non par les Français tant qu’ils étaient, certes, sous tension.
En trente ans de vie politique, tout ce que F Hollande a fait, il l’a pris à la droite. Ne lui reprochons donc pas de s’en inspirer mais sachons lui pardonner de ne pas tout prendre et de mener sa politique !
De quelles mesures courageuses parle donc l’UMP ? Pas de courage de lancer une politique de croissance ? De resserrer certains budgets et d’augmenter certaines taxes universelles ? Comment aurions nous fait à droite ? Mais où est donc cette baguette magique ? NS ne s’était il pas inscrit dans une politique de rigueur ? Comment comptait-il faire si ce n’était arrêter quelques travaux, en réduisant certes le nombre de fonctionnaires, vite compensé par les collectivités de gauche. F Hollande n’est il pas courageux en tenant bon contre les écologistes afin de préserver le nucléaire et non l’abandonner comme l’UMP le scandait ? Ne reprend-il pas les mesures sur la taxe sur les transactions financières ? Ah oui ! Peut-être de ne pas avoir le courage de tenir bon face aux revendications plutôt à droite des entrepreneurs et des riches ? Ou alors de ne pas continuer la politique de l’emploi de la droite ? Pardonnez-moi mais je m’y perds.
Il faut reconnaitre les anciennes décisions courageuses de la droite et leur bienfondé dont elle n’a pas à rougir. Mais les deux camps ne doivent pas oublier que les élections ont été remportées par 52% des voix, que F. Hollande était un candidat du cœur, et que si les Français n’ont pas non plus élu une assemblée de droite, c’était peut-être par crainte de décisions encore courageuses, comme si cette assemblée pouvait faire revenir l’Empereur et l’action. Mais c’est cela la démocratie.
C’est une sorte de variante du jeu d’analyse transactionnelle de Berne « tu vois bien comme j’ai essayé » où l’UMP fait des efforts de compréhension, en vain, et laisse le peuple prendre la responsabilité du divorce après avoir tenté de faire lui-même des efforts. Nous verrons si les Français savent encore jouer aussi avec la gauche.
Et d’ailleurs, l’UMP aurait du analyser que selon la théorie des cycles avec effets post-crises économiques, la droite ne pouvait pas gagner les élections de 1981 ni de 2012, soit un quasi cycle Kongratiev. Alors arrêtons de blâmer et travaillons mais peut-être s’agit-il d’une activité qui justifie les indemnités de certains mandats ?