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Le blog philosophique de francois CHARLES

LA JOURNEE SPM® DU POLITIQUE

20 Janvier 2012 , Rédigé par francoischarles Publié dans #management

Comme toute personne dans sa vie professionnelle ou personnelle, le politique peut optimiser sa journée au profit de ses administrés, de son équipe, de la nation, de l’Europe et même du monde, sans oublier sa famille. Et si l’aile d’un papillon peut provoquer un orage de l’autre bout de la terre, la décision d’un politique peut aussi entraîner des catastrophes.

Grâce au modèle SPM (Stratégie, Processus, Psychologie, Marketing, Management, Mental) le politique saura se lever du bon pied, mieux définir et atteindre ses objectifs, prendre en compte les réalités, définir les options et passer aux actions réalistes, réalisables, mesurables et déterminées dans le temps (GROW, SMART). Il va vivre ses polarités de JUNG, l’ennéagramme, son PRAJI, le SWOT, la MESORE, les 3P, les risques et les jeux d’analyse transactionnelle

Par François CHARLES*

Il est 6 heures…le politique..s’éveille. Il a apparemment peu dormi à cause de la réunion de la veille. Il se souvient qu’il en a rêvé et il est un peu énervé! Il n’avait sans doute pas terminé le processus de deuil de la motion qu’il na pas réussi à faire passer. Mais sa famille n’a pas à en subir les conséquences. Il connait son extraversion renforcé par un stress léger. Mais il va choisir de passer en introversion pour mieux se ressourcer et contrer le stress fort qui risque de s’installer. La PNL l’aide à respirer, à penser positivement, il se revoit le jour de son élection. La vie est belle, il relativise. Voilà, sa tête va mieux. Il peut embrasser son conjoint et se lever, pourquoi pas après avoir lâché prise et partagé quelques douceurs.. Mais la France n’attend pas. il va profiter du rasage pour une fois de plus rentrer en introversion et se ressourcer encore et même visualiser certaines tâches pour mieux les aborder avec un peu plus dd réflexion avant de franchir la ligne imaginaire pour les aborder. Quelques informations à la télévision pendant le petit-déjeuner pour se ressourcer et se nourrir aussi par l’échange et le voilà prêt…à regarder ses emails sur son blackberry. Mais il aura appris à ne répondre qu’aux messages très urgents en prenant le temps de mûrir la réponse jusqu’à son ordinateur. Voici notre extraverti parti prendre son train pour aller à la capitale. Arrivé à la gare, il achète quelques journaux et file sur le quai pour repérer la voiture première classe. Le train n’est pas encore arrivé. Il lui faut trouver un passe temps. Personne pour parler sur le quai, il va s’amuser à visualiser sa journée. Une fois monté dans le train il use un peu de sa force extravertie et sociale pour respecter certains rituels et serrer quelques mains avant de passer en phase de retrait se plonger dans les nouvelles sans réagir sur chaque détail comme au début de son activité et être plus conceptuel. Il sait désormais faire une synthèse équilibrée avant d’appeler son assistant. Il a aussi appris à hiérarchiser et gagner du temps.

Le voilà à l’assemblée après avoir pris un café aux « ministères » sans pouvoir hélas se ressourcer en discutant un peu avant sa réunion en commission. Il sait qu’elle sera difficile, comme la veille. Mais cette fois, avant de franchir le rubicon, il a su faire la part des choses entre les forces et les faiblesses du dossier, les opportunités et els menaces, les éléments jugés vedette, dilemme ou vache à lait pour segmenter le discours et être percutant. Son curseur de succès est à 6 sur 10 et il doit mettre encore un peu d’effort relationnel avec deux opposants majeurs avec lesquels il perd beaucoup d’énergie, il le sait, car ces derniers ne font pas l’effort de venir sur son terrain.

Il doit parvenir à une négociation raisonnée en leur laissant une meilleure solution de rechange. Son côté « T » et tête froide doit s’équilibrer avec son « F » pour mieux partager la décision. Une fois votée cette mesure évitera un risque significatif qu’il faut traiter car moyen en coût, délai et performance pour l’emploi mais élevé en probabilité d’apparition. Il s’attend à leur jeu principal : le « Schlemiel » qui va consister à le mettre en situation potentielle de parent et pardonner leurs visions négatives pour avancer et finalement souvent le faire perdre en bonne victime. Au début il acceptait sournoisement en adulte objectif et provoquait la colère des opposants qui n’avaient plus de répondant. Mais cette fois il va prendre la main et répondre à leurs besoins psychologiques de considération de leur personne et surtout de leur opinion pour les faire sortir de leur tranchée.

Voilà, cette fois, il a réussi et la balle est dans leur camp. Il reste une heure avec son assistant pour passer en revue les dossiers et voir l’avancement de la proposition de loi. Il aime cette relation à deux qui lui permet d’être à la fois leader responsable mais aussi opérationnel et parfois même psychologique. Ils forment un couple avec un style de management bienveillant tout de même. Il ne met pas forcément tout le monde en contact pour maîtriser certains flux. Il a choisi un assistant pas aussi social que lui, qui aime se valoriser par son travail sans lui faire de l’ombre mais qui sait prendre certaines initiatives. Le processus avance sous mais contrôle. Il essaie de ne pas trop dévoiler son côté promoteur pour ne pas froisser son empathie qu’il apprécie quand il en a besoin.

L’assistant lui présente ses dossiers de façon structurée, avec tous les filtres des réalités possibles et au moins deux options d’actions et il aime ça. L’écoute active est intense, comme un branchement très fort. Les problèmes sont vite abordés. Notre politique et son profil battant rejoint notre assistant et son profil perfectionniste sur la zone altruiste, ce qui est idéal pour l’intérêt général de la population et des entreprises. Cela fonctionne mieux qu’avec son ancienne collaboratrice très observatrice qui pouvait rentrer en opposition forte avec déséquilibre sans forcément mettre en avant ses convictions mais qu’il aimait bien envoyer au carton vers les opposants car elle ne craignait pas « trop » les coups. Pas quand elle fut violentée ce fut une fois de trop !

Le déjeuner approche. Il voit qu’il est déjà en retard. Lui aussi est structuré dans le temps et a horreur d’être en retard mais cette fois, il va faire effort pour montrer sa puissance « sur » ce lobbyiste un peu trop joueur qui « pour » le faire parler autrement et plus efficacement. Il va se donner la permission de le faire en se protégeant par une plage horaire plus souple l’après midi et en demandant à son assistant d’appeler juste à l’heure du rendez-vous pour évidemment respecter son image. Et pas question d’être dépendant, ni indépendant en lui fermant les portes, c’est du donnant-donnant, l’interdépendance ou rien.

Rentré à son bureau, il doit prendre 2 heures pour travailler en retrait et rédiger un discours pour la semaine prochaine. Son côté flexible est une force pour travailler au dernier moment mais il sait aussi qu’en  disposant les grandes idées de façon structurée et les faisant vivre avant, son discours est plus riche et son stress moins fort au dernier moment, ce qui lui évite aussi de compenser par des séances de respiration et de ressourcement. Il dort d’abord 15 minutes, ce qu’il considère comme un rituel qui devrait être obligatoire dans toutes les organisations afin d’être plus efficace.

Il doit faire passer une vision et un chemin. Il se souvient des trois clés stratégiques : quoi ? Pourquoi ? et quand ? Avec quelles forces et quelles faiblesses. Il va également employer des mots correspondant à son auditoire d’experts comptables, donc plutôt concrets, objectifs, logiques, portant l’attention sur les faits, le résultat, qui sont organisés, planifiés, prévoyant, et qui décident en appliquant généralement une grille de critères objectifs en étant impersonnel, juste, ferme, et indépendant.

Nous découvrirons le reste de sa journée dans une deuxième partie…


*coach en stratégie, management et développement personnel, ancien cadre politique, créateur du pack élection.

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