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Le blog philosophique de francois CHARLES

Redonner envie d'aller voter

13 Avril 2013 , Rédigé par francoischarles Publié dans #politique

En France, le vote n’est pas obligatoire. L’abstention est souvent forte et l’équilibre existe souvent bizarrement entre la droite et la gauche sauf parfois quand l’élu est plus connu par son aspect humain et ses valeurs que par son appartenance politique.

 

Ce ne sont pas les dernières affaires « faites ce que je dis, ne dites pas ce que je fais » qui vont relancer les votes. Les Français sont dégoutés de la politique politicienne car elle cache les vraies valeurs et les vraies compétences, déclenche la division, la haine, la diffamation, la calomnie, la lutte, la violence. Des solutions existent pourtant pour redonner envie d’aller voter.

 

Par François CHARLES

Economiste, auteur de nombreux ouvrages politiques, animateur politique et territorial

 

J’ai été éfarré dernièrement quand j’ai montré à deux personnes, deux de candidats relayés pas la presse, pouvant éventuellement etre maire de Dijon. La réponse, qui ne m’a en fait plus surpris, a été « moi je ne fais pas de politique ! » comme s’il fallait faire de la politique pour élire un maire ! On comprend mieux pourquoi le taux d’abstension peut atteindre 45%. Mais la politique serait-elle scandaleuse et intouchable à ce point qu’il ne faut pas dire pour qui l’ont vote et qui l’on cotoie ?

 

camembert-vote.jpg

 

Avoir le pouvoir démocratique ne donne pas le droit ne tromper, d’insulter, de battre ni de manipuler. Bien entendu, la majorité des élus ne sont pas concernés, enfin a priori, car quand on goute le pouvoir, la tentation est forte de dériver vers un abus de pouvoir « sur » quelqu’un ou « pour » quelque chose. Je le sais. Une des solutions, comme en Suisse, serait de réduire les mandats, éviter les cumuls, dénoncer sans craindre.

 

Je sais aussi, peut etre comme vous, que meme certains élus les plus insoupçonnables, tous bords confondus, font pression sur d’autres pour qu’ils ne parlent pas, ne donnent pas leur signature, n’accueillent pas tel ou tel, ou qu’ils ne se présentent pas sous peine de ne plus avoir de contrats et de marchés. Et ils se forment entre eux pour éviter toute trace de pression. Mais comme en management, c’est en période de sress que l’on voit les réelles attitudes qui apparaissent parfois.

 

Oui, la politique est présente partout et doit donner une vision et faire rever. En entreprise on parle aussi de politique générale et de force motrice, mais sans doute avec plus de responsabilité. De grands meneurs nationaux ont su galvaniser les foules et parfois avec de tres grands résultats qui ont meme contribué à la création de l’Europe.

 

Au même titre qu’en France le syndicaliste ne représente pas la majorité des travailleurs, les militants ne représentent pas la majorité des électeurs et pourtant ce sont sur eux que la presse se focalise souvent. Les militants qui cherchent la bagarre, tweetent sans comprendre, vont au combat comme de bons petits soldats au détriment du débat de fond. J. Chirac et L. Jospin étaient d’accord là-dessus. Mais le politique cherche tout de même à leur plaire pour se sentir aimé sans forcément avoir de programme mais en ayant surtout des éléments pour contrer l’adversaire et trouver la faille. Le candidat sait bien qu’il doit faire partie d’une famille politique s’il veut être élu au-delà de son village. L’électeur regarde s’il est « dans le système », ce qui coupe souvent toute initiative novatrice indépendante sauf exception.

 

J’ai beaucoup écrit sur la politique est-elle un job, l’absence de vision etc.…et je le vérifie tous les jours. Mais le politique qui a un mandat découvre aussi le syndrome du nez dans le guidon tant il a à montrer qu’il est actif, séduire et encore séduire avec des petites phrases sans prendre le temps de la réflexion de fond par perte de temps et d’impact. Mais aurait-il pu réfléchir avant ? Non, car l’objectif est d’être élu.

 

J’ai lancé les soirées « marketing politique », très appréciées par les auditeurs et audités, pour expliquer la politique autrement à travers des supports de stratégie, de marketing, et de management avec pénalité en cas de projection sur le camp adverse. Chaque intervenant disposait des mêmes supports. Ils ont été publiés dans un de mes ouvrages et le seront bientôt de façon plus explicite à nouveau. J’étais déçu car il n’y avait très peu de non militants. Certains élus et certain partis ne sont pas venus. Je vous laisse à vos conclusions. Les prochaines réunions seront cette fois mieux partagées au plus grand nombre et seront a priori interdites aux militants, voire peut-être même aux politiques pour mieux comprendre les aspirations des citoyens sur ce qu’ils attendent d’un maire, d’un député, d’un conseiller territorial et leur redonner envie d’aller voter avec raison, de façon objective, et pourquoi pas avec une grille de lecture spécifique, mesurable, accessible, réaliste, réalisable et déterminée dans le temps.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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