TRANSPORT ET RURALITE
J’ai la chance de rayonner notamment dans la plus grande circonscription de France avec de nombreuses petites villes et petits villages qui réclament une attention particulière.
Il est vrai qu’en terme de marketing territorial, mes amis parlementaires voisins n’ont pas forcément les mêmes besoins, ni les mêmes réalités à prendre en compte, ni les mêmes solutions pour atteindre les objectifs. Et les relations sont parfois peu transverses et cohérentes entre départements ou régions.
Par François CHARLES
Economiste, conseil en stratégie, marketing et management, animateur politique
On se sert des transports pour aller au travail, à l’école, à la poste, à la banque, prendre le train, se faire soigner ou chercher des remèdes, faire ses courses, faire du tourisme, déplacer des associations sportives tous les week-ends (50% du budget)…etc..
Parler transport signifie aussi paler voirie, abris, accessibilité, confort, sécurité, coût, réglementation, approche client … mais aussi adaptabilité aux réels besoin et nécessite une réelle vision globale utilisant toutes les méthodes stratégiques et opérationnelles permettant de considérer toutes les réalités et les options possibles, réalistes, réalisables et déterminées dans le temps ainsi que des négociations raisonnées car le facteur humain joue un rôle important. Parler transport nécessite aussi des financements. Nous aborderons ici quelques exemples et idées.
En Côte d’Or, l’initiative TRANSCO venue de PACA, et appliquée par le Conseil Général, qui permet de traverser la Côte d’Or pour 1,50 euros, est remarquable. Le déficit prévu au départ 500 K k€ a été ramené à 200 k€ par le succès de sa fréquentation. De par la hausse du carburant et l’atteinte d’un budget équilibré base zéro, son prix pourrait passer au moins à deux euros en toute compréhension de la population déjà consultée sur ce sujet et peut-être avec un regard particulier pour les jeunes et les séniors.
Les échanges inter-générationnels sont indispensables mais il est possible d’imaginer dans chaque canton des navettes spéciales séniors, qui représentent une très grande partie de la population, qui aiment se retrouver entre eux et qui ont souvent besoin d’un lien et d’une dynamique particulière pour être actifs. Ce financement pourrait être assuré par cette élévation du prix Transco.
La gratuité des transports scolaires semble primordiale. Mais elle doit être réalisée dans une attitude raisonnée de partage des coûts entre collectivités dans un contrat de plan transparent et partagé à 5 ans à coûts objectifs, en toute responsabilité et en connaissance des réalités et des risques, et non pas avec révisions budgétaires en milieu d’année pour éviter tout coup de théâtre pour les passagers.
la Taxe Indirecte sur les Produits Pétroliers (TIPP) pourrait être baissée pour les habitants des campagnes mais où il est nécessaire d’avoir une voiture. Ce système pourrait être assuré par des « bons d’essence » très contrôlés et distribués et financés par les collectivités et financé, par exemple, par les habitants des villes possesseurs de deux voitures.
Nous pourrions retrouver ou créer des voies ferrées « indépendantes », intra- circonscriptions et inter-cantons, genre de lignes de tram territoriales, avec énergie innovante à piles à combustible, comme exploitée de plus en plus en Allemagne, avec une dynamique et un encadrement public-privé dans son financement et sa gestion.