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Le blog philosophique de francois CHARLES

Rêves européens - Chapitre 13 - Rencontre avec Jean Monnet et Robert Schuman L’Europe étasunienne

11 Octobre 2015 , Rédigé par francoischarles Publié dans #Rêves européens

- JM & RS : Bonsoir ! Bonsoir

- S : oh je sais ! vous êtes le binôme de choc européen

- JM & RS : c’est trop d’honneur

- S : le politique et le technicien

- JM : ma foi…

- RS : Schuman avec un seul « n »

- S : et vous allez me parler de votre grande idée européenne

- RS : euh…

- S : et me dire que je vais reprendre les rênes

- JM : eh bien…

- S : encore faudrait-il savoir lesquelles !

- RS : oui !

- S : les rênes françaises ou les rênes européennes ?

- JM : euh …

- S : les rênes allemandes peut-être monsieur Schuman ?

- RS : ach…

- S : les rênes américaines monsieur Monnet ?

- JM : mais…

- S : où les rênes polonaises pendant que vous y êtes ?

- RS : ou alors…simplement les rênes européennes

- S : comme Napoléon ? une Europe uniforme ? un ciment commun ? Vous savez qu’EADS a changé de nom parce que finalemnt le modèle ne marche pas et qu’Airbus rappelle plutôt un succès multidomestique. Non ?

- JM : eh bien justement ! il y a eu aussi d’autres changements de noms…de nouveaux départs…

- S : justement ? oui je vois le clin d’œil…

- RS : si nous pouvions nous exprimer, mais n’en parlez pas à Monsieur Delors ni à sa fille s’il vous plaît. Je suis tout de même enterré au Panthéon moi et je préfère plus être Voltaire que Mirabeau !

- S : Mais Mitterrand n’y est pas enterré que je sache

- JM : et Napoléon non plus mais certains de ses maréchaux si !

- S : il faudrait peut-être créer le Panthéon européen ?

- RS : pourquoi pas …

- S : et des décorations européennes…. En ces temps de commémoration de la bataille de Waterloo mais on a bien érigé une statue et un muséoparc pour la défaite d’Alésia… alors je vous écoute

- JM : eh bien voilà, nous avons réfléchi

- S : seuls ?

- RS : euh non, avec Jefferson, Mitterrand, et d’autres

- S : ah ?

- JM : oui après notre poker

- S : vous ne jouez pas au bridge ?

- RS : eh bien… c’est pas très américain ou plutôt étasunien comme on dit maintenant

- S : je suis atlantisme mais il y a aussi des limites

- JM : oui justement, nous voulions vous en parler car vous êtes un bon communicant et aimerions rétablir certaines choses que les gens n’ont pas comprises

- S : comme par exemple

- RS : que, comme aux Etats-Unis, fédéralisme ne signifie pas perdre son âme et au contraire peut mieux montrer la prise en compte de particularités. On veut faire croire que le fédéralisme impose un même moule universel. Il ne faut pas aller trop loin non plus et en ce moment nous lisons tout et n’importe quoi.

- JM : Je ne suis pas promoteur de l’atlantisme mais de l’ouverture à d’autres schémas de pensée. Je ne suis pas issu des hautes sphères car j’ai quitté les études mais pour mieux connaître la vie, parler d’autres langues, comprendre la culture américaine et notamment à l’international et proposer des idées de bon sens comme la coordination des ressources et des flottes de commerce franco britanniques pendant la première guerre mondiale. J’ai à nouveau travaillé depuis Londres avant l’armistice français de la seconde guerre et contribué à la planification d’après guerre

- S : vous y aviez croisé De Gaulle…

- JM : oui avec des divergences et pourtant il semblait y être favorable avec le gouvernement français avant qu’il ne tombe

- S : avec certes les dangers de la fusion-acquisition, surtout avec les Anglais !

- JM : avec les Etasusiens certes, mais pas les Anglais. Mais la meilleure chose à faire était de tout mélanger pour éviter les risques de conflit. Comme en fusion acquisition, il y en a un qui mange l’autre sauf s’ils restent liés par un noyau commun comme Peugeot et Citroën avec la recherche.

- S : un beau clin d’œil à la recherche européenne !

- JM : Il n’a pas été possible de créer le chapeau politique alors nous avons avancé sur des aspects techniques. Mais nous avons eu tort je le reconnais. Nous étions d’accord sur le fait que les Etats-Unis devaient entrer en guerre mais pas sur la façon d’y parvenir. C’est ce qui a créé le doute dans la tête des dirigeants étasuniens

- S : oui vous avez même eu du succès dans le commerce en redressant l’affaire de votre père aux Etats-Unis et crée une banque en 1929, retenue parmi les 6000, en profitant du rebond de la crise. C’est bien vous aussi qui avez fait du lobbying pour les britanniques auprès de la présidence américaine pour soutenir l’effort de guerre initial alors que le peuple américain était contre l’entrée en guerre

- JM : oui, les Américains ne voulait pas de la guerre, sauf peut-être en Asie. Des manifestations empêchaient les livraisons d’avions de chasse vers l’Angleterre. Je ne remercierai jamais autant Hitler d’avoir déclaré la guerre. Vous savez ensuite, il y avait des rationnements aux Etats-Unis comme en France et en Angleterre. Ils étaient même assez bien acceptés sauf pour l’essence ! Mais une fois la dynamique lancée tout le monde a suivi

- S : touche pas à mon essence ! cela me rappelle un sketch de Raymond Devos… le plaisir des sens. En somme si je comprends bien, vous avez incité les Etats-Unis à agir dans le dos des opinions publiques ? Keynes a même dit que votre anticipation avait réduit la guerre d’un an

- RS : vous savez, il est souvent difficile de trouver l’interdépendance entre les décisions du peuple, des députés, des chefs d’Etat ou de gouvernement, représentants du Conseil confédéral qui sont élus par eux. J’aime bien la sensibilisation au « coup de baguette magique » de François CHARLES, vous savez le président de l’IRCE, qui fait prendre conscience de certaines réalités au regard des volontés des uns et des autres Et cela marche bien sur le terrain comme dans leurs dîners parisiens ou régionaux

- S : oui… en se prenant les foudres de ces uns et de ces autres car comme disait Machiavel, mieux vaut prendre parti ! Mais oui je suis d’accord avec vous, le peuple doit faire confiance. La bêtise mais aussi l’intelligence humaine est partout. Le rejet du référendum du président Chirac ne voulait pas dire que les gens n’étaient pas européens mais voulaient une autre Europe. Maintenant ils le sont devenus. C’est dommage. Vous savez, moi j’aime que « ça avance », pas forcément de discuter le coup avec une tête de veau ou avec les casseroles de Talleyrand, d’ailleurs je ne bois pas de vin, on me dit que je ne sais pas apprécier les bonnes choses et du coup on me dit que je n’aime pas le peuple…

- JM : La méthode Monnet a toujours eu ses détracteurs. Dominique Strauss-Kahn, affirmait dans un rapport remis à Romano Prodi en mars 2004 que la méthode Monnet est arrivée à épuisement et que le déséquilibre qu'elle a généré - des compétences politiques de plus en plus importantes confiées à une institution de nature technique - provoque une crise institutionnelle profonde : l'Union européenne est malade de son déficit démocratique. Ce n’est pas faux mais comment faire, comme dans une entreprise si l’on doit avancer devant certains constats d’impuissance et de recommencement ? Même les Russes qui sont nostalgiques de l’URSS reprochent aux dirigeants européens d’avoir pris le pouvoir ! Un comble ! En fait c’est une jalousie de la persévérance de l’UE au regard de la disparition de l’URSS et du pacte de Varsovie.

- RS : En effet, et à l’extrême, les votations suisses ont une limite car les élus ne sont là que pour gérer les décisions. Nous pourrions appliquer les 3P du coaching : quelle recherche de pouvoir ? quelle permission et quelle protection ? Reste à savoir de qui parlons nous, soit du peuple ou des élus. L’interdépendance est difficile entre la gestion des affaires et la gouvernance avec confiance par le peuple. Le droit des peuples ne peut forcément tout remettre en question sous prétexte que l’on prend des décisions dans son dos, sauf quand cela arrange les gouvernants, comme également pour le référendum en France pour la convention et pour les référendums en Grèce pour accepter ou non les contraintes de l’eurogroupe. On ne traite pas d’affaires européennes au café du coin mais ce sont pourtant les peuples qui élisent les députés qui ont un poids désormais égalitaire aux autres institutions, ainsi que les représentants des Etats au Conseil.Vous avez bien recadré les choses en oubliant le référendum et en simplifiant le traité. Mais il faut néanmoins prendre conscience des aspirations exprimées. Pour revenir sur l’incohérence ou la cohérence des décisions politiques, si François 1er et Louis 14 se sont alliés aux Turcs contre les Habsbourg, Louis XV s’est allié aux Habsbourgs contre l’Angleterre, ce qui pouvait paraître cohérent pour contrer l’ennemi des mers avec la perte des colonies. Fallait-il en parler aux peuples ? Les Yougoslaves ne voulaient pas d’un traité avec l’Allemagne en 1941, se soulèvent et sont finalement envahis pas l’Allemagne, qui se transforme de parent bienveillant à normatif en laissant tomber le masque de la manipulation. C’est ce qui attendait l’Ukraine…de la part des Russes…

- S : et vous, on se souviendra de votre choix pour Giraud ensuite plutôt que De Gaulle

- JM : mais oui car je vois à long terme. Je pensais qu’il fallait « exploiter » d’abord la puissance américaine avant éventuellement s’en détacher, ce que De Gaulle n’a jamais voulu voir avec des conditions de participation. Mais il n’a pas compris que les étasuniens le mettaient dans le même sac que les perdants et des politiques qui les avaient forcé à intervenir. Giraud était un soldat qui ne faisait pas de politique sans être pour autant une marionnette. Il ne fallait pas froisser non plus autant que possible la France occupée pour garder un peu de stabilité.

- RS : vous savez les choses vont et viennent, j’ai été banni quand j’ai soutenu le Maroc mais suis revenu député puis Président du Conseil des ministres avant de devenir président du Parlement européen

- S : c’est là, une fois au ministère, que Jean Monnet vous a soufllfé de privilégier le couple franco-allemand pour mieux réguler l’Allemagne qui avait peut être été trop favorisée ? En ce sens était-ce vraiment de l’américanisme anti français sauf à considérer que les Etats-Unis ont voulu préserver l’Europe ?

- RS : oh vous savez, j’ai également crée la CECA sur une idée de Jean qui l’a ensuite dirigée. C’était un bon complément du plan Marshall dont beaucoup ont été allergiques parce qu’il étasunien.

- JM : En 1950, les Etats-Unis nous ont poussés à œuvrer et prendre cette initiative du contrôle du charbon et de l’acier car ils ne voulaient pas intervenir directement. Il s’agissait aussi pour eux de mieux faire aboutir le plan Marshall qui a relancé bien des entreprises en France … entreprises choisies pour leur bonne santé au sortir de la guerre et donc qui …

- S : oui, en effet et plan que vous avez présidé, un bon compromis franco-américain sauf si vous étiez tombés dans le syndrome de Stockholm. Mais certes que les Etats européens ont très bien fonctionné dans le remboursement de leur dette avec le système des unités de comptes. Dites moi… les fonds structurels européens, c’est un peu la suite du plan Marshall, non ? Le dossier de l’IRCE sur la comparaison de l’historique entre l’euro et le dollar est très instructif en la matière.

  • RS : un sacré bon dossier en effet

  • JM : Vous savez on me dit Promoteur de l'atlantisme, du libre-échange et d'une disparition des États-Nations au profit d'une Europe fédérale sur le modèle des États-Unis d'Amérique, et considéré comme un des Pères de l'Europe. Les gens ont-ils bien compris le concept car Il y a une contradiction dans ces termes. Le fédéralisme étasunien est tout sauf un lissage parfait et les Etats des Etats-Unis ont une autonomie sur leur fonctionnement sauf ce qui rentre dans le chapeau régalien. N’ont-ils ou pas la peine de mort ? N’ont-ils pas des taxes différentes avec certes une même monnaie qui a facilité les échanges et limité les disparités d’une état et même d’une ville à l’autre ?

  • RS : vous savez nous n’avons rien inventé. En 1929, Aristide Briand, Président du Conseil, avait déjà présenté devant la SDN une « association des Etats Européens ». Nous étions déjà dans les Etats-Nations.

  • S : oui vous étiez d’ailleurs n°2 de la Société des Nations, un genre de laboratoire, notamment pour sensibiliser et limiter les impacts économiques des tensions internationales politiques et militaires … avec le succès que l’on sait

  • JM : j’avoue que cela n’a pas marché mais j’ai dû partir pour me transformer en homme d’affaires et relancer le commerce familial d’alcool aux Etats-Unis avant de pouvoir consolider le modèle, plombé ensuite par certaines personnes. L’économie actuelle de l’UE est forte sur la papier et uniquement, il manque une certaine consolidation

  • NS : Au fait, vous faites déguster votre Cognac là haut comme du temps où vous étiez parti en affichant votre impuissance et noyant votre chagrin dans le Cognac et la prohibition ? Un peu comme Jefferson qui militait pour l’abolition de l’esclavage en ayant des esclaves ?

  • JM : oui bien entendu, et on échange avec d’autres bons produits. On comprend mieux que l’Europe peut être forte de sa diversité. D’ailleurs Talleyrand est toujours là avec ses casseroles !

  • NS : vous savez détourner les questions. Je ne vous ferai remarquer que si l’économie a fait taire les canons en Europe, pour l’Ukraine c’est l’économie qui a relancé les canons ! Et si Tchang Kai-Check n’avait pas été vaincu, peut-être auriez vous réussi à créer votre concept en Chine, pays certes fédéral où les provinces tiennent bon face au pouvoir politique central pour être autonomes économiquement

  • JM : N’oublions pas que Paul Valery a aussi écrit sur le fédéralisme de 1924 à 1930. Il peut y avoir des différences entre fédération et fédéralisme, d’ailleurs actuellement l’UE fonctionne en fédération et est gouvernée en confédération. Il y a un problème entre fédération et fédéralisme. C’est comme pour l’Europe, chacun ses lunettes ! De Gaulle avait failli publier en 1960 un recueil sur les idées européennes mais arrêta le projet à cause des idées du RPF sur la fédération des peuples libres !

  • NS : l’essentiel est que chacun puisse définir ce qu’il apporte et non pas prendre l’Europe comme le Club Med ou comme la Samaritaine. Comme le disait une femme grecque récemment, eh oui même grecque, les pays ne sont pas locataires mais co propriétaires

  • RS : mais de toute façon, Lamassoure dit qu’il n’y a plus de sujet entre souverainisme et fédéralisme puisque maintenant c’est le Parlement qui élit le président de la Commission européenne qui devient un politique..

  • JM : un joli raccourci, cela ne met pas forcément un homme fort à la tête de l’union car la Commission fait certes partie de l’exécutif mais elle propose et contrôle. La vraie instance politique est le Conseil qui définit la politique générale. Mais les Français doivent se mettre dans la tête qu’il n’y a qu’en France où le président est élu au suffrage universel direct !

  • RS : et il faut donc un homme fort, qui cela pourrait-il bien être ?...

  • JM : oui cherchons bien…

  • S : bon ça va je vous vois venir. Mais ça y est il y a un président européen ! c’est même un polonais, l’autre moteur européen comme ils ont dit avec l’ambassadeur à l’IRCE. Mais bon, je peux peut-être faire mieux… j’aime bien finalement le fait de travailler sur l’identité européenne. Cela me rappelle les interrogations sur l’identité française. Et puis on trouvera peut-être une cohérence européenne ? Quand on reproche à certains pays européens de ne pas aller au carton sur le terrain on oublie que chacun peut contribuer à sa manière et envoyer de la logistique ou des frappes aériennes.

  • RS : oui vous rêvez là mais c’est une réalité

  • NS : oh vous savez c’est comme la Russie, c’est un rêve comme tous les rêves communistes, comme la Chine

  • JM : quel rapport ?

  • NS : eh bien le fameux compromis entre le rêve et la réalité, entre les balances de fonctionnement de l’économie comportementaliste, comme le capitalisme et la démocratie relative ou comme il y a quelques siècles quand l’Angleterre fonctionnait par montages financiers alors que la France fonctionnait à partir d’impôt national

  • RS : les compromis ont besoin aussi de décisions structurantes comme le fameux 9 mai de ma déclaration qui est fêté tous les ans à l'origine de l'actuelle Union européenne, ce qui constitue, selon Jacques Delors, le geste le plus important de ces dernières décennies. L’idée de paix et de sécurité passant par une autorité suprême et un contrôle économique était réaliste, réalisable et séduisant d’autant plus que facile à appliquer avec une Allemagne à reconstruire. Mais il fallait le faire avant qu’elle ne prenne trop de poids, un peu comme quand Mitterrand a imposé l’euro à l’Allemagne. Adenauer l’a accepté mais que pouvait-il faire d’autre étant donné qu’il recevait la pression étasunienne ? La Cour de justice était gardienne du traité. Peut-être aurions nous dû en rester là mais le succès de l’opération nous donna des ailes pour lancer l’idée de Communauté Européenne de Défense, plombée par De Gaulle et le Parlement français puis le traité de Rome de 57 avec les 6 pays fondateurs. Contrairement aux Britanniques, nous en étions les seuls leaders responsables. De Gaulle a ensuite voulu la bombe et la vraie autonomie après la pression sur Suez mais il ne faut pas oublier que cette pression venait des Américains et des Russes. Ils étaient conscients qu’il fallait faire quelque chose pour maintenir une stabilité fragilisée peut-être par le bloc de l’Est. Avec les Russes et leur psychose défensive, prêts à réagir par menace ou par prétexte on ne sait jamais ce qu’ils pensent. Poutine est un judoka, pas un karatéka, il se défend mais utilise le fait que l’on sait que les Etats-Unis nous ont trompés en Irak pour blâmer toute réaction. On verra la suite. La constitution de groupes tels que VISEGRAD avec la Pologne, la République tchèque, la Slovaquie et la Hongrie est aussi une bonne chose. Quant à savoir si les Etats souverains devaient disparaître ? L’autorité supranationale avait tellement bien marché que c’était une idée mais pas forcément sur tous les domaines, et uniquement sur la défense et les relations extérieures comme dans tous systèmes fédéraux traditionnels.

  • NS : De Gaulle s’est opposé systématiquement car ce n’était pas son idée ou plutôt car il ne l’avait pas fait, voire parce qu’il ne voulait pas froisser l’ami russe qui l’avait accueilli en chef d’Etat en 1942 alors qu’il était dénigré par les Etats-Unis. La preuve en est qu’il n’a pas remis en question les avancées quand il est revenu au pouvoir. Il n’était pas adepte aux travaux de Pénélope sans pour autant augmenter les transferts de souveraineté.

  • RS : doit-il demander pardon ? J’ai suivi Pétain dans le dépôt des armes et voté les pleins pouvoirs mais j’ai tout de même été arrêté par les Allemands et je ne pensais pas perdre mes droits civiques, comme Pétain, momentanément après la guerre

  • NS : les choses vont et viennent, DSK en sait quelque chose…

  • RS : Ah ou DSK… n’empêche que c’est un pro de chez pro.

  • NS : sûrement…

  • RS : Quand je déclarais que l’Europe c’était la France et l’Allemagne, c’était pour bien montrer que les guerres commençaient souvent ici.

  • NS : et les grandes avancées politiques ou les grands projets aussi sans forcément que l’Allemagne gagne à la fin

  • RS : Comme le rappelait Alain Lamassoure au dîner de l’IRCE, Israéliens et Palestiniens nous envient notre système car qui aurait dit il y a 100 ans que l’Allemand était le plus proche du Français, un peu comme les Anglais avant…

  • NS : Mais n’oublions pas d'autre part, que le Bundestag, en ratifiant le traité de 1963, le fait précéder d'un préambule qui réaffirme la priorité de l'alliance germano-américaine sur le partenariat franco-allemand.

  • RS : les Russes ont su reculer avec leurs missiles car le couple était uni avec les Etats-Unis et l’OTAN, seul bloc cohérent, un peu comme ce qui se passe en Ukraine qui aurait été envahie si l’OTAN et les Etasuniens n’étaient pas là

  • NS : certains le verraient bien dissous en France

  • JM : Sûrement pas les anciens pays de l’Est. Parlons-en pendant qu’il en est possible. F. Mitterrand m’a transféré au Panthéon, on verra si le FN me dépanthéonisera. On verra si les Américains me sauveront. Marie-France Garaud m’a même déclaré comme agent américain pouvant prouver que j’étais rémunéré mais c’était pour l’activation du plan Marshall ! Il est facile d’orienter l’information. Le Daily telegraph a révélé que j’aurais été employé par les Américains entre 1950 et 60 alors que j’étais ministre des affaires étrangères jusqu’à président du Parlement européen…

  • RS : et moi donc … à travers parait-il les Fondation Rockfeller et Ford, d’ailleurs il y avait aussi des Allemands…

  • JM : En 1953, j’ai été lauréat du Prix international Charlemagne d'Aix-la-Chapelle qui récompense les personnalités engagées pour l'unité européenne. J’ai appris que l’I.R.C.E. allait décerner des trophées aux personnalités qui ont œuvré pour l’esprit européen. C’est une bonne idée. Mais je doute que les autorités politique et étatiques françaises surtout locales ne le soutiennent beaucoup, surtout avec son président fondateur, considérant qu’il défend avant tout l’Europe sauf quand ils veulent uniquement profiter de l’argent européen. Ils veulent leur money back mais pas par des projets initiés par tout le monde…Il a de nombreux ennemis affichés assez virulents. On l’a même presque fiché et presque récusé ses titres et son passé pour l’empêcher de créer des partenariats. Vous vous souvenez que je n’ai pas été invité aux obsèques de Robert Schuman, demandez à François CHARLES s’il est invité systématiquement aux cérémonies françaises… Heureusement, certains militaires et hauts fonctionnaires le félicitent personnellement quand ils ne peuvent le faire officiellement

  • RS : Un véritable martyr en effet…Quant à sa béatification….. bon, cher ami Sarkozy, quand vous serez prêt, vous nous le direz !

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