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Le blog philosophique de francois CHARLES
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EXPLICATION DE TEXTE SUR LE COACHING

17 Octobre 2011 , Rédigé par francoischarles Publié dans #management

Certaines personnes m’interrogent souvent sur « la grande mode du coaching » qui, comme l’expression l’indique, peut soit donner envie de découvrir de nouvelles approches avec si possible de nouveaux résultats, soit laisser perplexe quant à sa pérennité et son efficacité.

 

Je les invite souvent à visiter les sites des grandes fédérations, comme notamment la Fédération de Coaching Internationale (ICF) ou la Société Française de Coaching (SFCOACH) qui tentent chacune à leur manière d’organiser le métier de coach, et qui donnent certaines chartes et informations déontologiques que je suis et sur lesquelles je ne reviendrai pas. On peut bien entendu visiter également notre site qui donne un regard affiné, voire particulier. Mais il manque néanmoins généralement  un éclairage de positionnement d’une part entre les différentes natures de coaching et d’autre part entre le coaching et les autres métiers d’accompagnement que sont le conseil, l’animation et la formation, pour mieux en comprendre « sans juger » les valeurs ajoutées. Je vous propose de tenter une explication de texte autant que possible objective, conceptuelle et originale.

 

Par François CHARLES*

J’ai découvert le coaching professionnel il y a 10 ans le jour où, en pleine mission de conseil, un client m’a dit, « vous n’êtes pas un conseil mais un coach ! ». Il venait de prendre conscience qu’un travail amont structurant mais surtout responsabilisant, personnel et collectif, avait été bonifiant pour optimiser la prise de décision et la recherche d’un futur partenaire, associé ou repreneur, en développant la prise de conscience du chemin à prendre notamment pour être sûr de ne pas se tromper et ainsi gagner du temps et de l’argent. Me découvrant M. Jourdain, je me suis vite précipité vers les ouvrages, j’ai rencontré certaines personnes, souvent pionnières, participé à des groupes d’échanges de pratiques, consolidé mon approche par une formation de posture permettant d’être mieux à l’écoute et de développer mon empathie et j’ai découvert ou redécouvert de nouvelles méthodes (MBTI, PROCESS COM ®, PNL, Analyse Transactionnelle etc.…) sur la base desquelles j’ai désormais constitué mon propre modèle « SPM » ® (Stratégie, Processus, Psychologie, Management, Mental).

 

J’ai bien vite et mieux finalement compris pourquoi, au niveau national et international, certaines négociations, certains partenariats et rapprochements industriels, certaines refontes d’organisation ou de force motrice  comme enfin certaines conduites d’équipes avaient fonctionné par expérience et intuition mais aussi comment j’aurais pu réussir  davantage en comprenant et maîtrisant mieux certains mécanismes, surtout  humains.

 

Aujourd’hui, tout en restant objectif et en évitant également toute forme de vocabulaire  indigeste aux organisations, grandes ou petites, j’utiliserai une image et deux constats :  d’une part, le sportif est seul sur la piste le jour de la compétition sans qu’on lui tienne la main ou qu’on le guide et sa victoire sera sans doute due en grande partie à l’accompagnement qui aura su lui faire prendre conscience de certaines réalités et révéler ses capacités pour optimiser sa performance (et le lien avec l’entreprise est tout proche) ; d’autre part, souvent les idées sont déjà présentes et les personnes prêtes à se parler mais elles attendent un catalyseur, un facilitateur voire des méthodes ; et enfin, 85 % des échecs et donc des succès sont souvent liés au facteur humain et le taux de retour d’investissement sur l’effet de levier humain est d’autant plus élevé que la démarche est prise en amont avant l’apparition de la crise.

 

En termes de différences et choix d’intervention entre les professions, je dirai que le conseil sera plutôt positionné sur le savoir, le formateur sur le savoir-faire et le coach le savoir-être. Mais les limites ne sont pas figées. Il en est de même au sein du conseil quand certains consultants en stratégie glissent sur l’organisation, certains apporteurs de solutions techniques remontent en amont vers l’organisation et quand les conseils en organisation tentent de protéger leur position ou de lier des partenariats avec les deux autres. Vu d’un autre angle, le conseil sera rémunéré pour vous apporter une solution stratégique ou opérationnelle à une date donnée ou vous « dira de faire » et sera apprécié par les approches comparatives qu’il pourra apporter en la matière tout en essayant de préserver au mieux la confidentialité de ses interventions chez vos concurrents. Le formateur sera missionné pour enseigner une méthode pendant une courte durée et vous entraîner sur « l’apprentissage » en étant apprécié par un fil rouge concret. L’animateur interviendra pour créer une ambiance propice à l’échange pendant une réunion ou une journée et sera apprécié pour vous « sortir les mots » et les formaliser.

 

Le coach, quant à lui, se basera comme le conseil sur des réalités et sur un besoin mais pour l’accompagnement d’objectifs positifs, spécifiques, mesurables, accessibles, réalisables et déterminés dans le temps (SMART) avec une prise de conscience des réalités et des options (GROW), le tout sur une certaine durée, avec un certain nombre de séances en définissant un état initial, un état final, identifiant des écarts, la façon de les combler et en établissant un suivi, en essayant de disparaître peu à peu puis définitivement. Cet accompagnement sur les processus sera d’autant plus efficace que le coach maîtrise des outils de psychologie et d’analyse transactionnelle pour comprendre les comportements ainsi que des outils de personnalité pour mieux faire ressentir à Pierre, Paul et Jacqueline pourquoi ils ne sont peut-être pas en confort au même moment pour définir ou atteindre un même objectif, comme par exemple sur la stratégie personnelle ou d’entreprise à adopter (SWOT) à partir des points forts et des points faibles. Il sera également apprécié sur des retours d’expérience méthodologiques comparatifs en prenant garde qu’ils restent surtout objectifs et, d’un point de vue psychologique, sans projection d’un deuil non fait qui théoriquement est sans objet de par le suivi psychologique et de supervision que le coach se sera imposé.  Pour atteindre les objectifs demandés, le coach fera ressortir les éléments cachés et potentiels, la prise de conscience, le sens, la responsabilité, la motivation, la permission en connaissance de cause, la recherche de confiance, la maîtrise des émotions, la recherche de solutions, la prise du recul, la façon de se poser les bonnes questions, de prendre vos décisions et piloter vos actions en misant essentiellement sur l’effet de levier humain. La limite floue avec les conseils en organisation se situera souvent sur la manière « d’accompagner le  changement » … quand il doit y avoir changement.

 

S’agissant de l’écoute, je dirai que le coach ou le conseil se doivent d’écouter avec intensité mais pas sur le même processus. L’un pour mieux identifier l’effet de levier sur lequel travailler, attendre la demande et faire prendre à son client ses permissions et responsabilités en connaissance de cause, l’autre pour être sûr d’avoir compris le cahier des charges et ne pas faire de hors sujet ni apporter sa solution.

 

J’aime bien utiliser les films tels que la légende de Bagger Vence ou Angela pour faire prendre conscience du coaching. La réelle marque de reconnaissance pour le coach sera de s’éloigner en voyant une personne, une équipe, une structure désormais  fonctionner et s’émanciper seule. Pour l’animateur, elle sera d’avoir réussi à obtenir un résultat consensuel, pour le formateur, d’avoir recueilli de bonnes appréciations et pour le consultant, d’avoir eu le sentiment que la solution correspondait au besoin et que le client en a pour son argent.

 

Le consultant expérimenté pourra réaliser les quatre types d’intervention en fonction de ses compétences et de la demande. Il devra toutefois avancer la règle du jeu avec son client et reconnaître ses limites quand aux mises à jour techniques, juridiques, comptables etc. nécessaires dans certains cas ou sur la connaissance d’un environnement particulier. Cette prise de conscience de ces réalités permettra en plus aux coachs, conseils, animateurs et formateurs de vivre ensemble et aux clients de pouvoir s’y retrouver. Pour ma part, j’ai quitté l’administration et l’entreprise pour mieux trouver ma place dans l’audit et le conseil en découvrant finalement que j’étais fait pour le coaching et l’accompagnement personnalisé et la « facilitation » en abandonnant la réalisation d’études. Je l’applique en stratégie et management dans toutes ses formes (organisation, risques, crises, relation client…),  mais désormais également en développement personnel à titres individuel et collectif de par mes nouvelles compétences. Enfin, je garde une grande place à la formation avec un catalogue original, à l’animation opérationnelle ou de régulation en utilisant notamment des activités et à l’intervention directe « quand il y a le feu et qu’il n’est plus temps de former, d’animer ou de coacher ».

 

Existe-t-il plusieurs types de coaching, des spécialisations et pour quoi faire ?

Le coaching sportif est le plus connu et s’attache généralement à la technique et aux processus, voire médicaux, avec un certain dirigisme, tout en découvrant peu à peu l’approche psychologique en tant qu’effet de levier. Plutôt identifié comme « coach mental » dans cet univers où le  goût de l’effort a été pour moi une culture et une école de vie, notamment dans le domaine militaire, j’ai réussi à faire un lien intelligent avec les professeurs de golf (sport où le mental représente souvent 90% de la réussite) et les entraîneurs d’équipe de sport collectif en leur démontrant que l’entrainement physique, la stratégie, la tactique et la psychologie et la force mentale peuvent faire bon ménage s’ils se combinent en comprenant et respectant chaque compétence. Ma culture sportive m’aide à mieux comprendre le technicien du sport sans lui prendre sa place et j’apprécie que ce dernier s’ouvre à d’autres éléments de facilitation complémentaires. Un travail de recherche se développe désormais dans le sport équestre de saut d’obstacle, où l’on parle beaucoup de coach, pour l’interdépendance d’une part entre le cavalier et cheval puis d’autre part entre le couple et l’obstacle. Certaines formations en management utiliseront par contre le cheval sans le monter pour l’écoute non active avec cet animal hypersensible et craintif. Pour le cavalier comme pour l’observateur, le lien entre le sport et l’entreprise sera rapidement identifiable.

 

En France le coaching est généralement lié aux ressources humaines (RH). Le coaching dit « professionnel » intervient sur tout type d’organisation dans un objectif d’optimisation du fonctionnement et du développement. On ira par exemple voir un coach professionnel pour des problématiques de d’identité, de relation, de management, d’organisation, de prise de poste, de gestion du temps, de dynamique de groupe, de leadership, de structure d’entreprise ou d’optimisation de carrière. Mais le coach sera également appelé pour des besoins opérationnels métier internes et externes par exemple sur la recherche de vision, le positionnement et la définition d’objectifs, le management de projets, la maîtrise des risques, la gestion de crise, la médiation, les mises en œuvre de rapprochements et de partenariats, l’approche client, la négociation, l’image de marque et le lobbying.

 

Certains parleront alors plutôt de « mentoring »  sur les métiers sous une forme plus anglo-saxonne pour segmenter leurs interventions alors qu’il s’agit bien de coaching si la posture visant à faire prendre conscience et à miser sur l’effet de levier humain est respectée par rapport à une incitation à faire à l’identique ou à apporter une solution. Je respecte chaque vision et chaque école et jugerai peut-être mes pairs qui deviendraient gourou de telle ou telle méthode. Souvent, le travail opérationnel sera un bon alibi de régulation pour aider les personnes à se découvrir et travailler ensemble.

 

En dehors du coaching professionnel, on trouve aussi le coaching de vie qui vous aidera avec les mêmes méthodes à changer et prendre des décisions personnelles ou familiales…. par exemple pour s’arrêter de fumer, pour mieux fonctionner dans votre couple, avec vos enfants ou pour emménager dans un autre pays avec des problématiques pratiques et culturelles (souvent lié à des décisions professionnelles). Le coach en communication ou en image vous permettra de mieux paraitre en société mais sera également lié à l’entreprise pour les interventions en public et face à la presse. Il se développe également sur le relookage, la recherche et l’affirmation d’identité avec souvent une nécessaire prise de conscience de la puissance du coach pour inciter à l’acte d’achat de prestations partenaires, notamment face aux clients qui veulent devenir « à son image ». Le coach en décoration vous permettra de faire des choix d’aménagement pour habiter ou vendre votre maison. On trouve même des coachs dans les surfaces de ventes de téléphonie qui vous aident à faire vos choix…d’achat et se transforment vite en conseillers et vendeurs, ce qui pose souvent la problématique de limite et de la cohérence des métiers vis-à-vis du client qui peut choisir entre payer un accompagnement amont et rester indépendant ou mieux acheter avec une orientation gratuite.

 

Mais à chaque fois qu’il y aura un acte de vente potentiel et orienté à la clé, le Rubicon de cohérence des métiers sera franchi.

 

Pars ailleurs, j’ai souvent entendu les clients attendre beaucoup d’un coach et surtout qu’il ait des « épaules larges et bienveillantes » afin de pouvoir supporter l’exposition et l’accompagnement des problèmes d’autrui. Ils se retrouvent souvent étonnés de devoir travailler plus qu’ils n’avaient prévu et de voir que le coach n’est pas un gourou qui doit toutefois prendre garde à ne pas le devenir devant sa toute puissance qu’il dément détenir (les superviseurs de coach sont d’ailleurs parfois pris en flagrant délit même et surtout avec leurs pairs quand ces derniers se confient pour régler une situation rencontrée délicate avec leurs clients) au même titre que l’on voit aussi des psy se permettre de faire des projections et être critiques avec des  patients qui guérissent plus vite…qu’eux-mêmes qui sont encore incapables de terminer leur deuil !

 

Quels sont justement les liens avec les psys ? Là également, le coach doit connaître sa limite  et ce sujet est souvent source d’interrogation. On y distingue les mêmes problématiques de frontières qu’entre les stratèges, les organisateurs et les apporteurs de solutions. Des psychologues ou psychiatres ou psychothérapeutes font du coaching, des coachs deviennent parfois psy, ce qui entraîne des modes d’intervention souvent différents que le praticien doit reconnaître et afficher sans forcément chercher à installer sa vérité. Cela me fait un peu penser à la médecine non traditionnelle par rapport à celle reconnue, ou à la franc-maçonnerie en France entre la loge reconnue par les loges anglo-saxonnes et les autres. Le non initié devra être éclairé sur le choix à adopter. Je pense également à mon école d’ingénieur qui avait été avant-gardiste dans l’enseignement d’autres disciplines que scientifiques, et donc appréciée par les recruteurs mais peu par l’autorité.  

 

Le coaching que je développe, en accord avec les deux fédérations citées au début de l’article, utilise beaucoup d’approches psychologiques par exemple pour faire le deuil d’un travail, d’un client en utilisant les mêmes phases que le deuil d’un proche ou identifier et gérer les profils de personnalité. Pour être dans une dynamique positive, j’utilise volontiers les ancrages de ressources, la pensée positive et la visualisation de la Programmation Neuro Linguistique qui est par contre souvent en conflit avec la psychologie de par son explication scientifique du fonctionnement du cerveau. Par contre les psys ne s’aventurent généralement pas à maîtriser ni à critiquer les outils de stratégie et de processus qui sont dans ma boîte à outils dont nous parlerons plus loin.

 

Comme le coach sait ne pas être conseil, le psy doit savoir ne pas être coach et inversement. Tout dépend de la compétence, de la demande et du mode d’intervention affiché avec le client. Je sais envoyer vers un psy quand mon client apparaît psychologiquement très éprouvé même si j’utilise des outils de psychologie, et en espérant que le psy me le renvoie. Parfois, des clients suivis par des psys ont davantage progressé avec des approches de coaching. On peut espérer que ces derniers puissent envoyer vers des coachs quant il s’agit d’efficacité. Beaucoup n’ont hélas pas encore fait le deuil de ce nouveau métier ou alors s’y sont engouffré pour trouver un autre positionnement, ce que je comprends sans juger.

 

En terme d’apport de méthodes et d’outils, le coach utilisera ou non des méthodes et outils de facilitation ou considérera souvent qu’il est le principal, voire l’unique outil. Chaque coach aura son identité et son mode d’intervention. Mais mieux vaudra de toute façon une boîte à outils maîtrisée par le coach et surtout maîtrisable par le coaché  car c’est lui, dans ce cas, qui donnera le coup de tournevis. Le client appréciera en fonction de ses besoins et de ses préférences psychologiques avant de prendre le contrat.

 

En tant que coach, j’aime donner des informations, des méthodes et des images car c’est mon besoin psychologique et ma force. J’utilise même une baguette magique et des fables (Les Fabliaux du Management), comme Esope ou La Fontaine, pour penser et agir autrement à partir de référentiels différents, simples et naturels.

 

Considérant que certains cherchent des concepts Stratégiques, d’autres des Processus, d’autres du Mental, et privilégiant la vision globale et le décloisonnement, j’ai également créé le système « SPM » ® (Stratégie, Processus, Psychologie, Management, Mental) applicable dans leurs domaines respectifs mais aussi de façon indifférenciée et décloisonnée à l’intérieur ou en dehors de leur champ d’application naturel. On trouvera par exemple l’utilisation de concepts stratégiques dans le cas d’un développement personnel ou de psychologie pour optimiser un processus et mieux ressentir le besoin « d’ici et maintenant » tout en restant opérationnel ou au contraire celui de prise de recul conceptuel. Enfin, je dispose de plusieurs types d’outils de personnalité ce qui permet à la fois une plus grande écoute et un plus grand affinage. Nos formations opérationnelles utilisent ce concept. Mais je sais aussi m’en détacher à la demande du client qui peut en être incommodé ou penser que je n’ai pas confiance en moi. Je saurai également orienter vers un coaching davantage psychologique à la demande du client, alors que d’autres clients ne voudront pas entendre parler de psychologie. Par ailleurs, j’aime Freud pour l’analyse de l’historique, Jung, ancien disciple de Freud, pour ses travaux de conceptualisation,  Descartes pour le côté scientifique et désormais Lacan pour le lien philosophique concret. 

 

Enfin, et pas uniquement pour la dynamique d’équipe que certains appelleront communément le Team Building, j’aime utiliser des activités telles le sport, l’art, la cuisine, le jeu, la visite de lieux stratégiques… afin de faire passer des messages connaissance de soi et de management indirects par le ressenti d’émotions dans des environnements originaux.

 

Coaching individuel ? Collectif ? Mixte ? Le coaching est généralement perçu comme un travail de couple, avec une forte notion « d’écoute active » sur l’identité et la relation. Certaines personnes ne comprennent pas comment nous pouvons coacher des groupes et des équipes alors que le curseur se déplace pourtant également sur le groupe et la structure. Accompagner une équipe c’est accompagner des identités, des particularités, des individus soit ensemble, soit séparément. Je mixe volontiers les deux approches pour aider à atteindre l’objectif attendu en dosant l’effort à effectuer sur les individus ou sur l’équipe. L’individu devra se connaître et capitaliser sur ses points forts mais devra apprendre à être davantage vigilant pour affronter seul certaines situations en limitant son énergie. L’équipe pourra fonctionner en pleine puissance de façon complémentaire face à l’objectif en ne misant que sur les cotés positifs de chacun, avec une approche segmentée. Par exemple, sauf en cas d’affluence, les réceptionnistes d’hôtel pourront se répartir les clients en fonction de leur ressenti relationnel et de leur personnalité pour répondre au mieux aux attentes et réclamations. L’équipe pluridisciplinaire de projet pourra quant à elle mieux se renforcer en écoutant désormais les particularités qui font sa force. Avoir une équipe de management équilibrée permettra aussi de se poser désormais toutes les bonnes questions de façon globale en abordant toutes les facettes d’un problème à résoudre ou d’un objectif à atteindre. Enfin, l’équipe sportive saura mieux s’organiser et utiliser ses potentiels pour faire face à l’adversaire sur le terrain.

 

Coach de dirigeant ? Quel titre impressionnant me direz vous ! Est-ce un choix de positionnement ou une recherche de reconnaissance suprême? Est-il nécessaire d’avoir été dirigeant pour accompagner un dirigeant ? Quels critères doivent être requis pour ce genre d’accompagnement ? L’essentiel, à mon avis, est que ce dirigeant sache quel mode d’intervention il souhaite et avec qui pour réaliser un travail efficace. Comme je l’ai dit plus haut, le coach doit être clair avec la notion de pouvoir mais l’enjeu réside également dans le dirigeant coaché. Certains aimeront une intervention psychologique pure sans connaissance de leurs problématiques opérationnelles pour conserver une marge de manœuvre quand d’autres rechercheront le retour d’expérience, la maturité et la confrontation « métier » avec leur coach pour mieux avancer et souvent acquérir ou se réapproprier le terme de porteur de sens.

 

 Comment devient-on coach ? Le devient-on parce que l’on s’est soigné soi-même comme l’avançait souvent Freud pour la psychologie ? Là encore certains constats s’imposent : vous trouverez des coachs qui vous accompagnent par vocation, avec ou sans formations, d’autres parce qu’ils ont découvert cela en tant que coaché volontaire ou imposé par leur direction, et d’autres au hasard des formations sur les outils et la posture en tant que cadre. Mais encore une fois, aucun cas ne sera forcément meilleur que l’autre pour réussir à vous accompagner. C’est surtout la règle du jeu et l’envie de fonctionner ensemble qui l’emportera en connaissance de cause des capacités et attentes de chacun. Les références et le bouche à oreille permettront d’orienter les rencontres. Nos formations en management individuel et collectif sont certifiantes sur nos méthodes mais sont en concurrence avec d’autres nombreuses écoles installées depuis plus de 20 ans.

 

Faut-il connaître l’environnement de la personne ou de la structure ? Tout degré de compétence confondu, on attendra d’un consultant en stratégie qu’il connaisse plutôt le contexte, d’un consultant en système d’information qu’il connaisse surtout son métier, qu’un recruteur qu’il sélectionne les profils adaptés et d’un coach qu’il aide à se reposer les bonnes questions, à reprendre confiance et à atteindre les objectifs. Comme je l’ai dit dans le coaching de dirigeant, je considère qu’en fonction de l’objectif à atteindre, la connaissance des métiers de l’entreprise est souvent intéressante, notamment en gain de temps. Le coach doit considérer que les personnes savent faire leur métier et, comme en recrutement (souvent trop peu réalisé), qu’il peut aller au-delà des compétences. Mais quand un créateur d’entreprise ou un porteur de projet cherche à se faire accompagner, s’il attend souvent qu’on l’aide à faire des choix et atteindre ses objectifs et appréciera d’être en résonnance entre le coach et donc d’obtenir un retour d’expérience opérationnel « vécu » sauf s’il ne veut qu’un accompagnement psychologique.

Personnellement, j’affiche clairement mon expérience de cadre en administration et en entreprises, de créateur d’entreprises et de conseil avec une connaissance de multiples environnements, des formations complémentaires. J’ai par ailleurs beaucoup appris sur la responsabilité humaine dans le cadre de mes activités de protection financière et de risk manager où les « fils rouges » sont vite trouvés. Je fais intervenir des intervenants qui me ressemblent, à savoir des personnes de processus qui s’aident de l’effet de levier humain, ou des intervenants RH travaillant en binôme avec des personnes de processus. Mais si le client demande une intervention purement RH, je la lui fournirai ou saurai l’orienter.

 

A quel âge peut-on être coach ? S’agissant du coaching professionnel que je connais mieux, certains étudiants viennent me voir exaltés et très attirés par le métier et nos approches. Ils repartent en ayant compris qu’ils peuvent se former à certaines méthodes sans attendre le nombre des années pour acquérir une culture et mieux fonctionner, comme en intelligence économique, mais en faisant le deuil qu’avant 35 ans l’expérience des problématiques des organisations sera sans doute limitée pour accompagner au mieux certains clients. Par contre le jeune auditeur que j’étais chez Arthur Andersen n’avait pas besoin de connaitre les produits ni la force motrice ni l’identité culturelle de l’entreprise dans laquelle il devait auditer les comptes avec performance. Il n’avait pas besoin d’être « âgé » ni « humain », il suffisait d’appliquer des méthodes et les outils et de connaitre les règles comptables utilisables.

 

Combien ? Quel contrat ? Quelle facturation ? Après avoir passé en revue les réalités, la problématique, le besoin et l’expression de la demande, vient le contrat et sa facturation. Les honoraires d’avocats, de chirurgiens, de consultants varient en fonction de leur notoriété et de leurs compétences. Il en est de même pour les coachs. Je pratique 4 types de tarifs pour donner accès au plus grand nombre mais aussi valoriser mon savoir-faire auprès des structures importantes. Une intervention moyenne s’effectue entre 5 à 10 séances de 2 heures. Si la formation peut être facturée aux organismes collecteurs, il n’en est pas de même pour le coaching proprement dit ni pour les séminaires qui ne développent pas d’aspect pédagogique. J’ai par ailleurs mis en place le concept de micro-coaching permettant de divulguer quelques clés, voire donner envie en une courte séance.

S’agissant du contrat et quand il s’agit d’accompagner un collaborateur pris en charge par son entreprise,  le coaching professionnel dresse un contrat tripartite entre le coach, le coaché et le responsable qui engage les trois parties mais qui préserve la confidentialité des entretiens.

 

Enfin, pour terminer cet OPAC²Q3 (où, pourquoi, avec qui, comment, combien, quoi, qui, quand), je terminerai par la question « quand ». Autrefois, les médecins chinois étaient payés pour entretenir la bonne santé et donc ne l’étaient plus pour soigner, considérant qu’ils avaient failli. Encore fallait-il une prise de conscience commune et une écoute active entre le patient et le médecin pour évoquer et analyser les modes de vie de façon régulière et transparente et ainsi prévenir les maladies plutôt que les guérir. De nos jours, les médecins sont surchargés de malades dont certains auraient peut être pu ne pas l’être.

 

Le coach, le conseil voire l’animateur sont souvent appelés en période de crise, quand cela ne va plus ou pour se faire aider à prendre une décision. Le coach, comme le formateur, peut également être appelé pour récompenser de ses services un collaborateur qui ne l’a pas forcément pas demandé ... comme quand cela ne vas pas d’ailleurs. Oser l’accompagnement dans toutes ses formes avec ses éléments de facilitation est sans doute une démarche de  développement durable à la fois pour vous, votre entourage, votre entreprise mais aussi pour la paix dans le monde et qui sait…pour la planète. Mais surtout n’attendez pas qu’il soit trop tard avec les dégâts que cela entraîne. Ne vaut-il pas mieux un suivi régulier et systématique pour enrayer tout signe naissant et potentiel de défaillance, entretenir facilement la pensée positive et ne pas oublier d’analyser ses succès plutôt que vouloir toujours attendre le moment plus critique et développer plus d’énergie et d’argent pour parvenir au même résultat ?

 

Et si… c’était cela la nouvelle mode : entretenir sa dynamique, sa pensée positive plutôt qu’essayer de la retrouver ? Et si… nous ré-inventions une certaine « médecine d’entreprise » ?

 

*coach en stratégie, management et développement personnel, formateur, ancien responsable stratégique et opérationnel dans l’administration et en entreprise, ancien audit & conseil, fondateur de NOVIAL www.novial.fr, professeur vacataire, auteur des Fabliaux du Management et des booklets mémos.

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Un ramassage scolaire « nucléaire » à Montbard et Vénarey

16 Octobre 2011 , Rédigé par francoischarles Publié dans #territoires de Cote d'or

 

Les  parents d’élèves des collégiens domiciliés et scolarisés à Montbard et Venarey-Les Laumes sont en émoi. Ils viennent d’être avisés par le Conseil Général que ce dernier allait mettre un terme à la prise en charge totale du transport scolaire et demander une participation financière aux communes considérées sous peine d’arrêter d’assurer cette liaison au-delà de la Toussaint.

 

Nombre de collectivités sont désormais dans un principe de réduction budgétaire, et doivent se gérer comme une entreprise. C’est toutefois oublier quel est l’objectif à atteindre et certaines réalités de service public notamment relatives à la scolarité qui peuvent permettre de considérer les règles « dans le bon sens » et éviter les ultimatums et les « prises d’otages » non constructifs.

 

 

Par François CHARLES

 

 

Madame le Maire de Montbard semble dire que le Conseil Général n’a jamais demandé de participation à la commune alors que ce dernier parle d’une décision de 2009.

 

On peut trouver cette décision étonnante quand on sait que le Conseil Général a communiqué pendant les cantonales sur cette gratuité appréciée par tous les administrés en oubliant peut-être de dire comment elle était financée. Il est par contre légitime que le Conseil Général veuille désormais partager les coûts et défende sa bonne notation financière affichée pendant la campagne.

 

Mais il ne semble toutefois pas correct de blâmer, comme il l’est lu sur certains blogs, et porter la faute sur les communes même d’opposition à la majorité départementale, qui n’ont pas forcément budgétisé cette charge immédiate.

 

Laurence Porte, élue d’opposition à Montbard, propose, sur son blog, de « négocier un arrêt supplémentaire pour le quartier Beugnon dans une stratégie gagnant-gagnant ». Même si cette idée partielle et court terme de gestion de crise et non de « stratégie » peut-être analysée, il s’agit surtout désormais de trouver une nouvelle vision partagée pour le territoire et ses élèves.

 

Et qu’arrivera-t-il si les communes tiennent bon et campent sur leurs positions ? Quel serait le surcoût d’un système « D » pour chaque parent ? Doit-on arrêter l’énergie nucléaire d’un coup car c’est un risque sans analyser auparavant le coût des solutions de substitution ? Quels sont les éléments de dissuasion ?

 

Une négociation raisonnée doit être trouvée entre les acteurs au delà des affaires de personnes dans un délai plus long afin que les collectivités travaillent à un coup objectif, à livres ouverts, en partageant les risques budgétaires, en analysant et partageant toutes les réalités et les options potentielles pour des actions efficaces.

 

La réussite du Transco à 1,5 euros qui a ramené le budget initial de 500 k€ à 200k€, sera sans doute un bon retour d’expérience à analyser en terme de mutualisation des transports.

 

Le Conseil Général pourrait donc avoir la bonne idée de tenir ses engagements jusqu’au 1er janvier 2012 plutôt qu’en novembre afin de donner du temps à l’analyse et la recherche de solutions.

 

 

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Les cantonales et territoires, laboratoires et éléments de stabilité pour une politique nationale et européenne

13 Octobre 2011 , Rédigé par francoischarles Publié dans #politique

Au même titre que la vision européenne se nourrit des particularités nationales et volontiers locales, savoir valoriser la les cantons, c’est participer à la définition de la force motrice des territoires de demain dans l’Europe des nations et des régions.

 

Après avoir accompagné et participé à tous niveaux à trois semaines de campagne sur trois cantons différents de côte d’or, puis avoir analysé les résultats, j’en ai tiré certains enseignements généraux majeurs pour ce scrutin à la fois local et national. Une approche comparative avec le monde des organisations permettra sans doute de mieux comprendre certaines subtilités.

 

 

Par François CHARLES*

 

 

L’électeur local du canton, composé de communes rurales et citadines, incluses dans des communautés de communes, vit les mêmes attentes que le salarié d’une PME filiale locale d’un grand groupe. Ils partagent des ressentis souvent d’injustice et des besoins d’existence similaires. Ils rencontrent tous deux leurs chefs éloignés uniquement lors d’événements.

 

Le salarié accepte ou subit souvent la politique générale du groupe qui développe une communication trop générale et floue qui ne trompe personne alors qu’une politique locale et des actions concrètes sont attendues. Les réactions sont parfois violentes avec les risques que cela comporte sur l’équilibre social et financier. La force de l’électeur à échéance régulière est de disposer de bulletins de vote pour changer de chef local, national ou européen souvent en fonction de la personne et des actions de ce dernier. On votera souvent pour une raison de confiance, pour un leader à la fois psychologique, responsable et opérationnel. Mais tel leader local saura aussi se cacher derrière des boucliers nationaux afin de valoriser ses initiatives locales.

 

Le salarié se syndicalise et donc se politise dès qu’il ressent un sentiment d’indifférence souvent issu d’une incompréhension. Au même titre, l’électeur local rejette le discours national sauf quand il peut créer un contre pouvoir et aider à alimenter une « planche à secousse » sur le leader en place.

 

Le salarié comme l’électeur semble avoir la volonté de participer aux décisions de façon concertée et autrement que par un vote. L’un et l’autre ne doivent toutefois pas remettre en question la démocratie qui laisse la parole à l’équipe mais qui reconnait que la décision incombe au chef et à l’élu.

 

Les ouvriers d’Etat sont capables de changer de statut s’ils ont une visibilité et certaines garanties car ils savent aussi intégrer les réalités du fonctionnement d’une organisation. Et en cela, leurs syndicats leur cachent souvent et maladroitement la copie au risque de se faire déborder par leur base. Si l’électeur sait aussi être fidèle, il peut mettre en garde les politiques qui auraient trop promis, trop caché les réalités, trop maquillé les chiffres ou trop tapé sur l’adversaire pour se faire élire sans réelles propositions concrètes.

 

Les salariés sont capables d’accepter de considérer que le bonheur passe par la création et le maintien d’emploi et par certains choix stratégiques et opérationnels courageux. A ce même titre, les dirigeants doivent être capables d’avoir le courage d’aborder le vecteur social comme condition à une création de valeur durable et non comme une obligation régulière. L’électeur, généralement salarié, est donc également sensible à cette approche et peut comprendre certaines décisions de fermeture ou de réorientation. Mêmes les forces dites « de progrès » en prennent conscience mais souvent en aparté pour garder un discours cohérent.

 

Enfin, comme le salarié, l’électeur local a néanmoins besoin du regard du siège pour vérifier son appartenance, son besoin d’estime et d’accomplissement et pour faire passer certains messages directement. Beaucoup de personnes auraient apparemment été satisfaits s’ils avaient rencontré leurs élus européens qui auraient pu faire part de leurs expériences et applications pouvant être mises en pratique dans leur espace de proximité.

 

Le chef d’entreprise n’est rien sans ses salariés et inversement. L’Europe n’est rien sans ses territoires et inversement. Cette roue d’amélioration continue est le gage d’une certaine stabilité pour aller de l’avant sur le chemin. Et rien ne sert de trop l’éclairer au risque de perdre notre vigilance salvatrice de longévité.

 

*Economiste, sociologue, écrivain, président d’associations européenne et humanitaire, ancien responsable politique

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LE STRESS MAL DU SIECLE ? A EN OUBLIER SES BIENFAITS

22 Septembre 2011 , Rédigé par francoischarles Publié dans #management

S’il fallait utiliser une métaphore, je dirais que « le stress c’est comme le cholestérol, on ne voit généralement que le côté négatif » que l’on utilise souvent comme un bouclier. On le subit comme une fatalité inéluctable et on se réfugie volontiers rapidement vers les traitements curatifs avec leurs possibles effets secondaires.

 

C’est à en oublier d’une part le côté positif du stress dans notre vie professionnelle et personnelle, d’autre part la prise de conscience qui peut conduire à l’équilibre entre les relations et enfin les outils qui peuvent aider à le maîtriser plutôt que le soigner.

 

 

Par François CHARLES*

 

 

Qui n’a pas vécu ni subi une situation de souffrance au travail, un conflit avec ses chefs ou ses collaborateurs, avec des clients, des banquiers, des concurrents ? Qui n’a pas vécu un événement personnel et familial qui a pu apporter un certain mal-être ? Et bien sûr c’est souvent voire toujours la faute de l’autre ou du système.

 

Après les radars sur les routes pour limiter les accidents mortels et le coût de l’insécurité routière, pourquoi ne pas installer des matériels contrôleurs de stress pour sanctionner la pénibilité au travail et limiter le nombre d’événements malheureux ? Et par là même faire un 360° et mettre à l’amende un cadre un peu trop directif et cassant souvent parce que…son chef l’est finalement aussi  ou encore parce que son collaborateur ne peut vivre comme il le souhaite en essayant parfois néanmoins de prouver qu’il ne réduit pas pour autant son efficacité ?

 

Et donc le stress négatif va-t-il sanctionner les faibles à cause des forts qui ne veulent pas montrer qu’ils peuvent l’être également, voire même davantage ? A se demander qui est le plus stressé…Et les remèdes seront souvent une bonne ordonnance avec des antidépresseurs, un arrêt de travail, voire des drogues en tout genre ou une bonne bouteille d’alcool pour voir la vie autrement et réduire le taux de cortisol, hormone régulatrice pouvant se transformer en surstilulant de l’organisme jusqu’à l’épuisement.

 

La vérité et les solutions sont souvent ailleurs, et souvent dans la façon de se prendre en main, dans la manière raisonnée d’agir, voire de se faire aider. Car c’est oublier un peu vite le « cadre de référence », les réalités personnelles, matérielles, économiques, cycliques de l’entreprise et de la vie ainsi que les options pour atteindre chaque objectif, souvent vues différemment entre les personnes et notamment entre le manager et son collaborateur.

 

Mais d’où vient donc ce stress qui nous donne mal au dos ou au ventre, qui nous empêche de dormir, qui nous rend agressif, qui dégrade  nos relations construites souvent avec patience,  qui nous aspire notre énergie souvent sans résultat, qui produit une forte sécrétion de substances et et qui parfois nous enlève même la vie ?

 

En  prenant un certain recul sur les notions de pouvoir, puissance, permission, victimisation, sauvetage, persécution et responsabilisation, la plainte du stress n’a-t-elle pas finalement bon dos ?

 

Nous adoptons des comportements confortables si nos tendances naturelles rejoignent les demandes de l’environnement, en clair si tout à l’air facile à faire sans barrière ni désagrément.

 

Dans le cas contraire, face à une personne, une situation, un comportement a priori hostile, car employant un style de fonctionnement différent, nous ressentons une opposition et cherchons à résister, à nous protéger en insistant légèrement puis fortement sur nos façons de voir ou de faire avec souvent une série de comportements déstabilisants propres à chacun.

 

Si nous n’arrivons pas à nos fins, nous passons alors violemment sans maîtrise dans nos « zones d’ombre », le côté obscur de la force, notre façon inhabituelle de fonctionner…avec une consommation d’énergie et une sécrétion de substances et des effets indésirables d’autant plus forte que nous avons résisté … en vain. Scientifiquement, le cortisol chargé d’augmenter le sucre dans le sang par besoin d’énergie épuisera l’organisme par saturation avec apparition à terme de pathologies cardio-vasculaires, musculo-squelettiques, infectieuses, hypertension artérielle, maladies de peau et même régression des neurones du cerveau (sciences et avenir mars 2010).

 

Une solution consistera d’abord à mieux se connaître soi-même notamment sur nos façons de nous ressourcer (avec les autres ou sur soi-même), de prendre nos informations (de façon concrète ou conceptuelle), de prendre nos décisions (la tête froide avec logique ou avec nos convictions et nos valeurs) et de  fonctionner en général (de façon structurée ou flexible). Les initiés reconnaîtront les polarités de Jung modélisées à travers le MBTI, outil de personnalité le plus utilisé au monde. J’aurais également pu illustrer pas d’autres outils comme par exemple les 9 pôles de l’Enneagramme ou les 6 niveaux de la Process Com®.

 

La prise de conscience de cet équilibre va nous permettre de limiter l’effort en allant sans trop attendre et avec maîtrise sur nos zones d’ombre  avec un dosage conscient de nos dépenses d’énergie. L’idéal étant de pouvoir atteindre un certain équilibre comme « marcher sur ses deux pieds » mais sans toutefois oublier son pied d’appel, sa propre identité.

 

Mais cette attitude et son apprentissage va aussi nous permettre d’être en tension et en vigilance permanente pour garder cet équilibre, ne pas uniquement faire confiance à nos préférences, limiter certains risques, éviter certaines erreurs, certains effets désagréables et autres événements fâcheux.

 

Par exemple, en terme de sécurité routière, savez vous que les accidents mortels ont lieu davantage sur route sèche, droite et en bon état où certain prennent de la vitesse par bien être (alors que d’autres, certes, en profitent pour regarder le paysage ou font les deux !) plutôt que mouillée, en virage et avec des trous et bosses … qui nous ont stressés, qui ont éveillé nos sens et nous ont fait ralentir (sauf si bien entendu vous vous êtes endormis ou jouez avec votre téléphone…). Au bureau, cette tension minimale entretenue par le système limbique et le système nerveux sympathique vous permettra d’être « toujours prêt », d’affronter un imprévu, d’endiguer sans attendre une situation relationnelle conflictuelle. Elle vous permettra aussi de faire valoir autrement votre richesse de préférence de fonctionnement car affichée de façon plus mesurée permettant de tomber en « interdépendance » gagnante, relativiser les directives et donner envie plutôt qu’imposer. Au golf, cette position médiane vous évitera de penser que « vous êtes nul » si on vous voit chercher votre balle alors qu’il ne s’agit que d’une défaillance explicable et souvent partagée ! Avant de chanter en public, cette relativisation vous mettra dans la confiance. Dans votre vie de couple ou avec vos enfants, il vous permettra d’éviter beaucoup de conflits en comprenant d’abord sans juger.

C’est ce que j’appelle le stress positif par rapport au stress négatif  qui est le trop plein et le dépassement d’une certaine capacité d’adaptation par manque de prise de conscience et d’apprentissage.

 

Faire ressentir et valoriser le stress positif permettra ainsi certainement de mieux soigner le stress en général.

 

Mais même avec cette relativisation, il conviendra de toute façon d’éliminer les substances qui pourront être apparues. Et là encore les solutions seront différentes en fonction des personnalités. Quand certains iront courir, d’autre feront du yoga et de la thalasso…et d’autres feront un bilan comptable de plus !

 

*coach en stratégie, management et développement personnel, auteur des Fabliaux du Management, créateur du modèle SPM®

LE STRESS MAL DU SIECLE ? A EN OUBLIER SES BIENFAITS 
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CRISE FINANCIERE : MAIS QUI VEUT DONC LA PEAU DE L’EURO ?

22 Septembre 2011 , Rédigé par francoischarles Publié dans #europe

La France surfe sur une nouvelle vague de crise financière, entraînée cette fois elle-même par les banques et les agences de notation comme aux Etats-Unis qui a finalement et tranquillement élevé son niveau acceptable. Mais quelles sont les réalités ? N’y a-t-il aucun risque ? Etat-ce un coup de semonce ? Cette crise va-t-elle enfin souder le couple franco-allemand et l’Europe même si des strates différentes doivent continuer à apparaître… comme sur nos pièces de monnaie ?

 

 

Par François CHARLES*

 

* conseil en stratégie et management en Europe, économiste, ancien responsable de politique industrielle et d’intelligence économique à la DGA, ancien partenaire euro et conseil financier, Président de l’Institut de Recherche et de Communication sur l’Europe

 

Méthodologiquement, il convient de rassurer en rappelant le ou les objectifs annoncés, leur mesurabilité qualitative et quantitative et les critères définis pour les atteindre, le fait qu’ils sont réalistes et réalisables car définis en connaissance des réalités, les options prises et le calendrier retenu. Il convient également d’en mesurer les risques de toute nature, en retenant ceux  paraissant inacceptables selon certains critères puis en établissant des actions de réduction.

 

Mais devons nous gérer ou anticiper la crise ? Sommes nous en train d’éteindre le feu de forêt ou de créer un coupe feu ? Sans doute les deux et il est important de ne pas mettre toutes les forces au même endroit pour être certain de gagner.

 

L’Euro a consolidé l’Europe qui apporte bien des avantages aux populations sans qu’elles ne le voient toujours. Sans la monnaie, le bloc se serait fragilisé depuis 10 ans de crises financières. Il nous a permis de compenser les vagues financières japonaises, russes et dernièrement américaines et a même endigué pendant de nombreuses années les potentielles remontées d’intérêt des pays comme la Grèce, l’Espagne et le Portugal. Les banques ne croyaient pas en un euro fort alors qu’il l’était déjà dans les échanges entre banques depuis l’ECU ! Le passage à l’Euro nous a fait digérer indirectement une inflation qui de toute façon aurait du être vécue, de façon certainement moins forte. L’euro fort ne nous gêne pas dans la masse de nos échanges commerciaux car notre premier partenaire commercial est l’Allemagne ! Par contre, la montée par le haut de certains pays européens s’est faite trop rapidement avec l’accompagnement des banques qui, en l’absence de vision de remboursement, veulent désormais une sécurité légitime court terme. Quitter la zone euro comme on quittait le SME serait une décision lourde et insensée. Le couple franco-allemand, véritable pierre angulaire avec ses deux faces complémentaires ne doit pas uniquement éteindre le feu mais donner du sens tout en sensibilisant et responsabilisant les autres membres de l’Union.

 

Les risques et surchauffes liés à L’Irlande, la Grèce, l’Espagne et au Portugal, comme en son temps l’Irlande, sont en grande partie issus des injections des fonds structurels européens institués pour consolider et renforcer le socle économique par rattrapage infrastructurel et social. Financés par la TVA, les droits de douane et un pourcentage du PIB, ils encouragent et répondent aux travaux décidés stratégiquement par chaque pays. N’en finançant pas la totalité, ils ont du même coup engagé les pays eux-mêmes et leurs banques à accompagner cette dynamique dans une volonté de développement et dans une logique de profit. Les grandes entreprises industrielles n’ont pas bénéficié directement de ces aides indirectes mais l’image redorée de leur pays a sans doute été un vecteur de leur réussite. La France ne bénéficie que désormais très peu de ces aides, voire peine à les utiliser. L’indigestion des pays de l’Est, largement bénéficiaires de cette aide et des technologies et infrastructures financées, ne se fera sans doute pas ou d’une autre façon car certaines composantes sont différentes. Il s’avère néanmoins important de surveiller ces fonds pour éviter tout embrasement et toute déstabilisation potentielle.  L’Europe subirait l’effet inverse que celui escompté quand nous avons décidé de les accueillir, d’une façon sécuritaire alors qu’ils apparaissaient orphelins et donc à risques. Ces derniers peuvent également se désolidariser d’eux-mêmes pour éviter l’onde de choc sans oublier qu’ils étaient anciennement sous l’influence de la zone… Mark.

 

Comparant volontiers les Etats aux entreprises dans la notion de concurrence, on peut néanmoins être indigné qu’une agence de notation, payée généralement par les banques, puisse décider si un Etat est capable de rembourser sa dette et quel sera son avenir. La politique keynesienne et sécuritaire européenne n’a pas obligé les banques à prendre des risques inconsidérés et ces dernières n’ont aucune légitimité à se considérer comme victime. Par contre, les systèmes financiers ont bénéficié de la dynamique des Etats mais souvent freiné ou accompagné sans motivation les dynamiques en faisant valoir que « les visions à trop long-terme et risquées ne les intéressaient pas ». Ce « jeu » victime/sauveteur/persécuteur a ses limites quand il s’agit de la chose publique.

 

Comme pour un mariage, ces messages nous rappellent notre attachement européen quoiqu’il arrive même si certaines réalités nous imposent parfois des choix à court ou moyen terme et des mesures immédiates fortes peu agréables mais salvatrices en terme de gestion de risque.

Certaines réalités s’imposent : Il s’agit aujourd’hui de baisser le risque de sur-endettement et de notation ;  il serait injuste que la France perde sa crédibilité alors qu’elle ne bénéficie plus autant, comme l’Allemagne, de cette manne financière indirecte ; il n’est pas normal que le contribuable en face les frais même si ces aides indirectes lui ont été profitables; il serait sans doute plus responsable d’arrêter de demander aux banques afin de limiter le pouvoir qu’elles exercent; nous vivons des crises depuis toujours, celles-ci sont plus violentes mais plus courtes ; nous sommes à l’origine de la construction européenne mais nous pouvons établir des sous-groupes de pensée et d’action (défense, fiscalité, buy european act…) en fonction des capacités des uns et des autres pour endiguer la crise (les trois piliers de Maastricht nous ont permis d’avancer dans cette construction) sans forcément détruire les fondamentaux ; les règles européennes imposent une notion de concurrence et la non ingérence des Etats sauf dans certains cas notamment sur des secteur à compétence nationale (art 296).

 

En prenant à leur jeu les agences de notation sur leur écriture, comme elles le font pour les entreprises, une mesure immédiate consisterait à court terme de transférer une partie de la dette par titrisation vers les entreprises sous tutelle à compétence nationale (armement, haute technologie…) bien trop souvent accompagnées sans vision partagée, sans livre ouvert  et sans vrai partage de risques. Cette compensation pourrait être rachetée sous la forme de contrats à long terme ou de partenariats publics-privés.

 

Deux mesures financières « coupe feu » consisteraient d’une part à instituer une TVA sur les transactions financières dont nous parlons depuis longtemps, avec peut-être une fiscalité différence au sein et à travers l’Union et d’autre part à accroitre la part ponctionnée sur la TVA, sans forcément instituer une TVA européenne car le budget européen se greffe déjà sur nos produits. La TVA reste un impôt de régulation indolore et équitable dans la mesure où les grosses dépenses génèrent de grosses taxes.

 

S’agissant de la réforme de la gouvernance européenne, qui pourra peut-être mettre en place son propre système de notation, il sera intéressant de comprendre cette fois les différences de leadership entre les Etats et les institutions (responsable, opérationnel, psychologique, historique…) applicable notamment sur la prise de décision européenne.

 

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UNE ECO-PARTICIPATION ? OUI ! BIEN SUR … CELA EXISTE DEJA !

22 Septembre 2011 , Rédigé par francoischarles Publié dans #environnement

La taxe carbone est reportée « sine die ». Les entreprises se réjouissent, les écologistes et la secrétaire d’Etat pleurent et l’Europe l’accueille avec bienveillance et sans émotion car elle s’en soucie déjà mais autrement. N’aurions nous pas pu justement faire autrement, surtout en terme de communication, pour parvenir au résultat attendu ? Quel était vraiment l’objectif à atteindre, avec quelles réalités prises en compte et quelles options avant de décider des actions à mener ?

 

 

Par François CHARLES*

 

 

D’un Nicolas à l’autre en passant par All et Yann, nous avons été alertés par les dégâts apportés par l’homme à notre bonne vieille terre.

 

Certains éléments sont contrôlables comme notre comportement face aux rejets et aux déchets. Cette actuelle prise de conscience bienveillante pour notre terre et cette responsabilisation  sont respectables. Nos usines avaient déjà limité leurs rejets grâce aux normes environnementales sur la santé avant que l’on parle de réchauffement climatique, bien vite oublié avec l’hiver que l’on a vécu, au grand bonheur des skieurs et de leurs skis… en carbone !

 

Mais d’autres le sont moins car notre planète mènera de toute façon sa vie cyclique faite de tremblements, de séismes, d’éruptions qui peuvent changer son axe de rotation et ainsi faire réapparaitre des tornades qui existaient en France au 13° siècle. Elle subira également les risques d’impacts de météorites tombées du ciel que nous ne remercieront jamais assez d’avoir fait disparaitre les dinosaures ! Mais jusqu’à quand seront nous épargnés ?

 

Savez vous que nous rentrons dans une aire glacière ? Que le tapis roulant du Gulf Stream s’est déjà arrêté et est reparti plusieurs fois bien avant l’apparition de l’homme ? Savez vous que la terre sera un jour et de toute façon absorbée par le soleil selon d’autres sources scientifiques ? Pouvons-nous réellement influer sur ces cycles inéluctables ou en être la cause essentielle ?

 

Savez vous que nous supportons déjà des taxes d’éco-participation incluses dans certains produits neufs afin de compenser, sine die, certains coût de la chaine économique du recyclage comme celui sur l’élimination des substances dangereuses telles que le plomb dans les déchets électriques et électroniques? Savez vous qu’il existe le même dispositif pour les pneus et qu’il s’agit généralement de directives européennes acceptées facilement sans heurt ? Savez vous que l’Europe a déjà institué une directive REACH très contraignante sur les produits chimiques afin d’imposer des substituts non toxiques à court, moyen et long terme et que cela concerne également l’optimisation des rejets de nos moteurs ?

 

Parler écologie peut passionner les uns et heurter les autres tandis que parler de santé est l’affaire de chacun, peut créer un équilibre entre chaque besoin psychologique et peut certainement contribuer à une planète plus verte tout en sauvegardant la notion de création de richesses et donc en réconciliant … les électeurs.

 

Il convient donc de ne pas se tromper de combat. Ainsi pour parvenir au même résultat et remporter un plus grand consensus, ne faudrait-il pas mieux parler de préservation de la santé, de bien être dans des espaces plus propres plutôt que de lutter contre le « réchauffement de la planète » ?

 

Pourquoi finalement instituer une taxe carbone ? Pour limiter les rejets toxiques et  développer un substitut électrique ou hydrogène, rentable à terme (après investissement et soustraction des émissions toxiques liées à la fabrication), à l’énergie fossile qui disparaitra … peut être. C’est de toute façon trouver un substitut à toute forme de combustion, même végétale car polluante (les Brésiliens qui roulent essentiellement au carburant vert le savent bien) sauf si l’on considère le processus global passant par les plantes qui compensent donc les rejets et qui n’est donc pas satisfaisant !

 

L’Europe n’est pas contre, elle vient d’annoncer une possible extension de la taxe aux frontières, hélas non étanches aux particules toxiques. Passer par l’Europe sera une façon de mieux accepter cette compensation car sans doute plus réaliste et mieux partagée.

 

Le business de la Compensation carbone a de beaux jours devant lui, comme celui de l’arboriculture…sauf en Chine qui a interdit la déforestation ! Reste à savoir s’il s’agit bien de développement durable ou s’il s’agit de préserver ses richesses…

 

 

* économiste, sociologue et écrivain

coach en stratégie, management et développement personnel, et président d’associations sur l’Europe et le développement durable

UNE ECO-PARTICIPATION ? OUI ! BIEN SUR … CELA EXISTE DEJA ! 
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A Montbard, le TGV et la LGV seront des facteurs clé de succès du tourisme local

22 Septembre 2011 , Rédigé par francoischarles Publié dans #territoires de Cote d'or

L’association des usagers va pouvoir compter avec un allié de plus : le futur hôtel 4* du Montbardois qui nous l’espérons verra le jour en 2013. Ses liens avec le TGV et des horaires adaptés seront un facteur clé de sa réussite comme celle du territoire tout entier pour cet havre de paix haut de gamme à seulement trois minutes de la gare de Montbard, genre de campagne à la ville.

 

 

Par François CHARLES*

 

* conseil en stratégie et management, économiste, porteur du projet d’un projet d’hôtel 4* dans le montbardois (voir édition BP du 1er septembre 2011)

 

A une heure de Paris, un hôtel avec restauration, spa et expositions haut de gamme sera une nouvelle force motrice pour faire découvrir les richesses culturelles, insdustrielles et viticoles de la région mieux mises à jour pendant les journées du patrimoine. Il s’agira également de leur proposer ensuite des étapes dans le Châtillonnais, le dijonnais, le Beaunois, le Morvan en relation avec d’autres établissements avec les services de transport adaptés. Des actions de promotion des commerces et services locaux seront organisés. Il s’agira aussi de retenir une certaine catégorie de touristes visitant les sites de l’Unesco ou désirant faire une halte dans à travers la France ou vers d’autres destinations et fin  d’assurer en semaine un certain nombre de séminaires Tous ces clients prendront l’habitude de cette halte si l’osmose avec le TGV est affirmée

Prenons un peu de recul en nous apercevant que Montbard est une, voire la porte d’entrée depuis Paris sur la Cote d’Or et sa capitale.  Rappelons-nous aussi que Montbard est une étape internationale sans passer par Paris à 1h20 de Roissy Charles de Gaulle ainsi qu’une ville désormais européenne à 2h de Lille-Europe. Ne perdons pas enfin de vue la future Ligne à Grande Vitesse permettant de rapprocher l’Ile-de-France de la Bourgogne, la Franche-Comté et l’Alsace et  d’ouvrir de nouvelles relations rapides avec Lyon, l’Allemagne et la Suisse.

Mais ces constats ne servent à rien si Montbard ne fait que regarder passer les trains ou se contente des acquis heureusement négociés notamment par le Conseil Général. Il en est de même pour la vitalité de notre ruralité. Mais c’est en montrant la force et le dynamisme du territoire à la SNCF et RFF que ces entreprises d’ingénierie et de transport  auront envie d’y porter un regard différent et bienveillant et non l’inverse. La réussite du site d’Alesia passera aussi par un tel partenariat stratégique et  commercial

Autant il semble facile de rajouter des trains à la demande pour une occasion particulière, autant il est fâcheux de voir la suppression de certains horaires comme celui de 20h28 le vendredi soir, qui est important pour de nombreux clients venant en weekend. Il est également nécessaire de permettre un arrêt en soirée pour la réussite des séminaires, ce qui pourra également profiter aux quelques 200 usagers réguliers. Aussi il convient donc  d’être dès à présent très vigilent sur les nouveaux horaires LGV afin de positionner Montbard et toute la haute Côte d’Or à sa juste valeur

La préparation du projet de festival de musique de film de 2013 sur cinq sites montbardois et de l’auxois sera une occasion supplémentaire de réaffirmer ce lien entre le territoire et la TGV. Ne prenons pas les négociations réussies comme une accalmie mais comme une base de développement car c’est maintenant qu’il ne faut pas louper le train !

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(ancienne publication....) Après le 11 septembre, quelle nouvelle date ?

22 Septembre 2011 , Rédigé par francoischarles Publié dans #sécurité

Quand les avions ont percuté les tours, j’étais en train de créer une agence de voyage pour séminaires à thèmes, rapidement fermée un mois après avec ces éléments nouveaux de politique générale. Et vous que faisiez vous ? Les services américains savaient mais attendaient le moment ultime comme quand on remonte une filière. Mais cette date n’était elle pas prévisible ?

 

 

Par François CHARLES*

 

* conseil en stratégie et management en Europe, économiste, ancien responsable de politique industrielle et d’intelligence économique à la DGA

 

Dans les conférences militaires et d’économie de défense, nous répétions toujours « ce monde est dangereux » en nous focalisant sur une menace identifiée. A la chute du mur de Berlin, une adaptation fut nécessaire pour rapidement apprendre à détecter et éteindre des risques diffus et des flammèches dans la moitié du monde. Mais c’est un vrai ennemi qui est apparu sur un territoire où on ne l’attendait pas. Le risque se transformait de nouveau en menace et il était urgent d’attendre…

 

Après analyse, l’objectif était de réaliser une vengeance en occident dans un monde désormais rejeté par une personne et un clan, en faisant ressortir certaines valeurs religieuses, en frappant fort, de façon imprévisible, sur un symbole défiant à la fois le pouvoir civil de l’argent civil et militaire. Les réalités mettaient en avant certains moyens financiers, peu d’armes, peu de troupes mais la connaissance des réseaux d’information internationaux, une veille concentrée sur certaines zones géographiques… Les  options portaient certainement sur le lieu géographique, la date et les moyens à employer.

 

Merci à toutes celles et ceux qui ont renseigné Wikipédia dont je n’ai pas vérifié toutes les dates. Mais en prenant l’hypothèse que les quelques unes que j’ai retenue soient bonnes, que nous enseignent-elles ?  En assemblant les données, cela nous donne un cocktail étonnant : 1609 : Découverte de l'île de Manhattan, 1941 : Début de la construction du Pentagone, 1968 : une Caravelle assurant la liaison entre Ajaccio et Nice s'écrase en Méditerranée, 1972 : Clôture des tragiques Jeux olympiques de Munich gagnés par l'URSS, 1973 : Coup d'État au Chili, 1998 : Les Écossais s'affranchissent.

 

Rien n’indique que Ben Laden ait fait cette déduction. Mais même si beaucoup de crises sont désamorcées sans le commun des mortels en soit informé, certains éléments méritent parfois d’être mieux pris en considération avant qu’il ne soit trop tard. Je me garde le droit de penser qu’un agent, un peu trop conceptuel, n’a pas été écouté. Qui a trouvé la nouvelle date ?

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La fausse inquiétude envers les banques

22 Septembre 2011 , Rédigé par francoischarles Publié dans #économie

Après faire peur à l’Etat français, les agences de notation s’attaquent cette fois à ses banques, certes devenues internationales.

 

Derrière ces annonces, il est intéressant de prendre un peu de recul pour se demander à qui profite cette alerte, dans quel but, s’il faut craindre pour notre argent, pour les collectivités, même bien triplement notées comme la Cote d’Or mise en avant lors des dernières cantonales par François Sauvadet ? 

 

 

Par François CHARLES*

 

* conseil en stratégie et management, économiste, ancien responsable de politique industrielle et d’intelligence économique à la DGA

 

Le couperet est tombé : Moody’s, homologue de Standard & Poors et de Fitch Ratings, agence de gestion de risques et de notation américaine, baisse la note du Crédit Agricole SA de AA1 à AA2, de la Société générale de AA2 à AA3 et ne se prononce encore pour BNP actuellement à AA2. En plus clair, la capacité de ces établissements à rembourser leurs obligations à long terme reste  haute et bonne mais avec une sécurité non maximale. Donc la vie continue !

 

Mais n’est-ce finalement pas normal en cette période un peu tendue ? Une note plus basse ne sert elle pas également  les banques qui, de ce fait, peuvent agir d’une part en victime avec un tiers sonneur d’alarme vis-à-vis des Etats, d’autre part en « pouvoir sur » ses clients et enfin en « pouvoir pour » garder la main sur la stratégie financière tout en limitant leurs responsabilités ? 

 

N’oublions pas que les banques sont tenues par le ratio « Cooke » les obligeant à garder l'équivalent de 8 % de leurs fonds propres afin de faire face aux impondérables : retournement de la conjoncture et augmentation des impayés de la part de ménages moins solvables, retraits soudains aux guichets de la banque. Avons-nous atteint cette limite ? A priori non.

 

N’oublions néanmoins pas que ces trois banques sont des entreprises faites pour gagner de l’argent. Mais même privées ou  publiques, elles conservent une tutelle et une quasi protection de la banque de France, ce qui ne peut être que sécurisant.

 

N’oublions pas enfin qu’une banque peut refuser de prêter à une entreprise ou une collectivité mais sans doute pas à l’Etat qui peut emprunter aux banques et spéculer ensuite pour essayer de gagner de l’argent tout en remboursant sa dette mais sans pour autant aider les collectivités, dirigées par des élus(e)s qui prennent peu à peu conscience de leur nécessaire autonomie financière et qui se retournent vers les banques pour … emprunter en surveillant si possible leurs ratios d’endettement.

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