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Le blog philosophique de francois CHARLES
Articles récents

L’hyper-matrice transactionnelle ®

24 Décembre 2012 , Rédigé par francoischarles Publié dans #management

Certains confrères coachs utilisent leur personne seule et c’est leur façon de travailler. Tant mieux si leurs clients en profitent pleinement pour trouver leur chemin. De par mon profil de personnalité, je suis un coach et un animateur qui donne et  utilise un certain nombre d’outils qui permettent de mieux structurer mon accompagnement. Les clients savant aussi pourquoi ils viennent me voir par recommandation.

 

Etant formé à un certain nombre de méthodes, que je trouve complémentaires en matière de connaissance de soi et de l’autre, j’ai laissé œuvrer ma force conceptuelle en créant une hyper-matrice transactionnelle au profit des praticiens. Il ne s’agissait pas de bâtir un modèle de plus mais d’identifier tous les liens possibles et complémentaires entre les méthodes actuelles pour en tirer leur force commune et mieux accompagner.

 

Par François CHARLES

Coach, conseil, formateur et auteur en stratégie et management, créateur du modèle SPM® et des booklets mémo de management

 

Outre le fait qu’elle peut faire travailler ensemble, ou détecter les Ayatollah de ceci ou de cela (…), elle permet d’aider certains profils de personnalité difficiles, comme par exemple ceux présentant déjà un très grand équilibre mais acquis sans compréhension des émotions et demandant un travail approfondi pour identifier les bases réelles de fonctionnement, le « pied d’appel ». Il s’agit aussi des profils présentant certaines incompréhensions entre la perception du praticien et l’appréciation du client.

 

Elle peut aussi déjouer les protections intuitives ou voulues des clients. Elle permet d’obtenir une consolidation rapide d’écoute active, utile en gestion de crise ou en négociation, pour se synchroniser aux besoins psychologiques et aux situations de stress, voire également pour se désynchroniser en cas de besoin. Elle est issue de plusieurs années d’affinage, de confrontation et d’appréciations entre mes pairs. Elle s’adresse aux praticiens et reste ouverte à toute amélioration. Elle ne figurera donc sine die ni en photo ni dans les booklets mémo®.

 

Les sept méthodes utilisées et croisées sont la Process Com, le MBTI, l’Enneagramme, la morphopsychologie, la PNL, le TMS et l’AT, auxquelles je me suis formé, qui ont été positionnées sur une matrice commune à quatre cases et appréciable pour ses axes de prise ou non d’initiative dans l’action ou la relation.  D’autres méthodes comme par exemple  des couleurs peuvent venir désormais s’y greffer.

 

L’utilisation en est simple mais la condition est de savoir utiliser plusieurs méthodes ou de travailler de façon ouverte avec des confrères utilisant des outils complémentaires mais incluses dans la matrice. De la même façon qu’un médecin demande des examens complémentaires, ou l’avis d’un confrère, quand il n’est pas certain de son diagnostic, le praticien qui trouve des difficultés de résonnance avec sa première méthode, mais désirant la conserver, pourra tester ou faire tester une ou plusieurs autres méthodes et regarder quels sont les possibles éléments de réponse communs permettant de consolider ou remettre en question les premiers résultats.  Transformez-vous en ouvreur de coffre fort  de votre client …

 

 Prenons un exemple : votre interlocuteur avec un visage très équilibré mais à tendance rétracté légèrement dilaté ce qui est perturbant. Vous engagez la parole en lui tendant une perche à laquelle est répond « oui mais... » et avec une question». Votre « victime » et votre « travaillomane », plutôt dans la reprise d’initiative, vous donnent déjà une résonnance affinée. Il faudra ensuite tester les opinions du profil très voisin « persévérant ». Les polarités « J » et « S », confirmeront-elles et seront-elles plus présentes de « P » « T » ou « F » ? que donne le centre de gravité des quatre  polarités ? Les besoins psychologiques « 1 » et « 6 » seront-ils plus résonnants que « 7 » et « 3 » ? Si vous avez au moins trois liens dans la même case, vous avez la bonne clé de base, quel que soit ensuite l’outil que vous déciderez de conserver. Mon d’emploi et matrice sur demande motivée.

e�;i `���Z�dans la matrice. De la même façon qu’un médecin demande des examens complémentaires, ou l’avis d’un confrère, quand il n’est pas certain de son diagnostic, le praticien qui trouve des difficultés de résonnance avec sa première méthode, mais désirant la conserver, pourra tester ou faire tester une ou plusieurs autres méthodes et regarder quels sont les possibles éléments de réponse communs permettant de consolider ou remettre en question les premiers résultats.  Transformez-vous en ouvreur de coffre fort  de votre client …

 

 

 Prenons un exemple : votre interlocuteur avec un visage très équilibré mais à tendance rétracté légèrement dilaté ce qui est perturbant. Vous engagez la parole en lui tendant une perche à laquelle est répond « oui mais... » et avec une question». Votre « victime » et votre « travaillomane », plutôt dans la reprise d’initiative, vous donnent déjà une résonnance affinée. Il faudra ensuite tester les opinions du profil très voisin « persévérant ». Les polarités « J » et « S », confirmeront-elles et seront-elles plus présentes de « P » « T » ou « F » ? que donne le centre de gravité des quatre  polarités ? Les besoins psychologiques « 1 » et « 6 » seront-ils plus résonnants que « 7 » et « 3 » ? Si vous avez au moins trois liens dans la même case, vous avez la bonne clé de base, quel que soit ensuite l’outil que vous déciderez de conserver. Matrice sur demande motivée

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le retour du roi !

23 Décembre 2012 , Rédigé par francoischarles Publié dans #territoires de Cote d'or

 

non, non, ce n'est pas le mien ni celui d'une monarchie quelconque !

 

certaines des musiques du Seigneur des Anneaux seront présentes lors de la semaine européenne de musique de film de l'Auxois !  

 

à suivre...

 

 

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La PNL ou le mystère de la lance sacrée

23 Décembre 2012 , Rédigé par francoischarles Publié dans #management

Mes parents me disaient toujours « aide toi et le ciel t’aidera ». C’est un peu comme dire « ne soit pas assisté et avec la foi, le succès et l’accompagnement viendront ». Si j’ai toujours du et su rebondir, surtout au creux de la vague, c’est en puisant des ressources, en analysant mieux les signes et en retrouvant confiance. Mais nous ne sommes pas tous faits de la meme façon et certaines personnes ou certaines organisations ont besoin de plus d’assistance que les autres. Et parfois, nous tous avons besoin de certains coups de baguette magique providentiels.

 

François CHARLES

Coach, conseil, formateur et auteur en stratégie et management, auteur des Fabliaux du Management

article à retrouver sur http://novial.overblog.com 

 

 "Le 14 juin 1098, un miracle va donner aux croisés l'énergie nécessaire pour remporter la victoire : la découverte, ce jour là, sous une dalle de l'une des églises d'Antioche, de la sainte lance qui perça le flanc du Christ. Ce fut comme une transformation complète. Nous, avançant exténués et mourant de faim, nous nous trouvâmes le lendemain pleins d'audace et ardents au combat. Après 25 jours de siège et de famine, la veille de la fête des apôtres Pierre et Paul, pleins de confiance dans la grâce divine, nous nous confessâmes de nos pêchés et, franchissant les portes de la ville, nous allâmes au devant des Turcs" A. Castelot explique ensuite la débâcle turque ! (tiré d'A. Castelot "de l'Histoire et des histoires")

Que pouvons-nous tirer de ce récit sans commencer par expliquer le fondement des croisades, véritables laboratoire de gestion des organisations ? Etait-ce vraiment la vraie lance ? L'important a été le résultat. La lance n’a pas nourri les ventres mais les esprits. Il en était souvent de même pour les armées de Napoléon. Jeanne d'Arc était-elle vraiment éclairée par Dieu ou était-elle le fruit d’une manipulation, en tout ca qui fonctionna tant qu’on en avait besoin ? La confiance et la foi, aidées parfois par des éléments extérieurs, nous rappellent que la force est bien souvent en nous comme le dit maitre Yoda !

 

croisé

 Pour le détail sur cette image, on voit le modèle de petite croix que l'évêque urbain II s'était fait brodée sur l'épaule droite, avant de devenir tres grande sur tout le buste

 

Mais que s’est-il vraiment passé ? Les Croisés sont-ils soudainement devenus invincibles ? Leur estomac avait-il disparu ?

J’ai déjà écrit sur la Programmation Neuro Linguistique (PNL) qui fait partie de ma boite à outils SPM®. Le  cerveau, qui commande notre corps, fonctionne avec ses préférences, comme en MBTI. Il aime la façon positive de parler puis ensuite gère le stress de la négation. Avez-vous remarqué que si vous dites à un enfant « ne traverse pas la rue », il la traverse spontanément quand même… ?  Par contre n’hésitez pas à dire que vous allez « arrêter » de « fumer » (et là … j’éteins ou je ne rallume pas mon cigare ? en tout cas je « continue » d’écrire).

 

Le cerveau nous trompe parfois pour certaines appréciations visuelles ou certains malaises non verbaux et nous pouvons nous le permettre aussi en retour. De temps en temps, certaines « fioles de potion magiques », influant sur le cerveau, sont également utiles dans des situations d’urgence afin d’éteindre les flammes, comme pour créer le pare feu. Nous autres praticiens vous guiderons sur la voie. Mais je fais partager aussi la PNL pour gagner des marchés ou quasi gagner des élections perdues d’avance et je prends avec philosophie le fait que d’autres disent qu’ils y croyaient alors qu’ils ne misaient pas un kopek avant ! Dans le cas d’Antioche, les chefs ont su galvaniser les cerveaux des troupes, certes avec les réalités liées à la religion. Les Turcs ont eu peur de cette sorte d’invincibilité sans connaitre qu’elle était bien fragile. Mon défunt oncle, ancien général, raconte dans ses mémoires d’Indochine, qu’alors que son pistolet mitrailleur s’était enrayé face à un Viêt-Cong, il sauva sa vie en courant et criant face au danger, provoquant la fuite improbable mais réelle de son ennemi quant à lui bien armé ! Il faut souvent miser sur l’effet de la tension avant que le cerveau ne se réveille par une prise de conscience du danger. Les croisés ont ensuite guerroyé avec la « vraie » (?) sainte croix en tète sans forcément avoir de succès. J’apprends aussi aux équipes comment casser de cette façon la courbe de l’échec. Cela ne vous rappelle-t-il pas le cri de guerre de certains rugbymen ?

 

Prenons un exemple avec la gestion du corps humain pour comprendre ces principes. Avec le froid, le corps se protège et ramène le sang au centre par rétraction des vaisseaux, ce qui provoque le froid aux extrémités. Les alpinistes sont souvent amputés des doigts et des orteils par froid extrême. L’alcool permet souvent de se réchauffer par un lâcher prise du cerveau en influant sur le système parasympathique. C’est comme cela que les nécessiteux sans abris ou les alcooliques sont souvent retrouvés morts en hiver par grand froid car le corps ne se protège plus.

 

La PNL agit également pour redonner confiance en enlevant les éléments parasites. Vous savez marcher sur une ligne au sol ? Pourquoi ne plus savoir marcher si cette ligne est à 5 mètres de haut ? Souvent il ne suffit que de réinitialiser l’ordinateur ou simplement l’éteindre et le rallumer ou parfois le « choquer », c'est-à-dire enlever la batterie (oups). Une technique de « Brain Refresh » comme me disaient des Hockeyeurs étrangers jouant à Dijon, en accord avec ces méthodes.

 

J’utilise le golf pour aider à comprendre l’entreprise. Quand un joueur a besoin d’une relance dans son jeu, j’utilise souvent la PNL pour éliminer les aspects négatifs et le remettre en selle (je l’utilise aussi pour les cavaliers…) et il est déjà facile de prévoir si le coup partira bien au simple coup d’œil de sa posture, rétablie, avant de frapper la balle. Il comprend mieux ensuite une des façons de relancer la dynamique de son entreprise. Il en va aussi d’une gestion de crise personnelle, en entreprise, militaire ou de politique économique. J’ai déjà abordé la définition et les fondements et la gestion de la crise par l’effet de levier humain et les typologies de personnalité dans un article consacré à cette question et publié dans les cahiers de l’INESJ.

 

Je vous livre quelques clés à forger si possible de façon accompagnée. Et si… j’étais à la plage, calme, non stressé ? Et si j’étais au chaud, au soleil en train de glisser sur des dunes sous une tempête de sable et non sur cette piste et sous cette pluie fine qui me glace ? Et si j’étais dans la même situation que lorsque j’avais gagné ce contrat ?  Il ne suffira pas de le dire mais de faire croire à votre cerveau que vous y êtes. Les ancrages de force mentale ou les cercles de ressources que vous découvrez avec votre praticien pourront être sauvegardés mentalement ou physiquement comme des fichiers d’ordinateurs pour être ensuite employés de façon programmées ou dans l’urgence en cas de besoin.

 

Mais attention, comme pour les antibiotiques, ces fioles de potion magique ne doivent pas être automatiques ni utilisées de façon régulière sous peine d’accoutumance, de dépendance, de baisse de résultat et de non prise de conscience des réalités. Il ne faut pas en abuser car c’est notre conscient et non notre inconscient qui doit être aux manettes le plus souvent possible. Astérix est un de nos consultants !

 

Le prix Nobel de la Paix attribué à l’Union européenne est peut être une de ces fioles de potion magique pour nous aider à sortir de la crise. Vous rappelez-vous du film « le sucre » ? En fait, il y a toujours eu du sucre ! Vous êtes contre l’euro alors que vous bénéficiez de taux d’intérêt qui n’ont jamais été aussi bas ! Alors n’ayez pas peur ! En cette période de Noel où beaucoup de commerçants font la moitié de leur chiffre d’affaires, consommez, surtout européen,  en toute conscience et sans armure. Mais n’oubliez pas aussi votre fiole de potion magique qui pourra vous aider à résister aux champs des Sirènes fin de consommer de façon GROW et SMART (…) !

 

PS : suite à certaines demandes... je vous rappelle que vous pouvez retrouver les différents outils sur http://novial.overblog.com  et venir aux formations du NOVIL INSTITUTE

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la fin du monde...

21 Décembre 2012 , Rédigé par francoischarles

 

vous vous etes réveillés ce matin dans un nouveau monde : celui où l'on a la foi, celui où la betise humaine fait place au bon sens, celui où l'égo fait place à la dynamique collective, celui où l'amour remplace la haine enfin... je crois

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Pour l’unicité des mandats parlementaires

19 Décembre 2012 , Rédigé par francoischarles Publié dans #politique

Pour rester positif et ne pas dire non cumul des mandats, je préfère parler d’unicité de mandats parlementaires. Le non cumul existe déjà en France entre certains mandats et de nombreux pays ont déjà décidé de réglementer le mandat parlementaire national ou européen.

 

Mais quelles sont les vraies questions ? Le problème est-il financier ? Concerne-t-il la compétence ? le pouvoir ? Ou les trois en même temps ? Faut-il attendre d’être élu de terrain pour connaitre le système ? Que cache cette obligation ? N’y a-t-il pas un décalage entre les oppositions des élus et les demandes des Français qui y sont majoritairement favorables ? Comment peut-on être consciencieusement député et président de conseil régional ou député européen et avoir un mandat local ? Comment peut-on être sénateur et président de région ou maire d’une grande ville ? Faut-il attendre le nombre des années pour accéder à un mandat et la progression des mandats pour être élu député ?  (déjà paru : la politique est-elle un job ?)

 

Par François CHARLES

Economiste, conseil en stratégie et management

Animateur territorial et politique

 

Analysons les vraies réalités et les options. En France, un parlementaire ne peut avoir d’autre mandat parlementaire ou un seul mandat dans l'une des assemblées délibérantes locales suivantes : conseil régionalassemblée de Corseconseil général, conseil de Parisconseil municipal d'une commune de 3 500 habitants ou plus.

 

Qu’est ce qu’un parlementaire ?

Un parlementaire passe en moyenne deux jours à Paris pour proposer des textes de lois, les amender, les discuter, les voter. On le voit sur les bancs mais pas quand il est en commission ou en audition. Comme il est souvent maire, il passe 1 à 2 jours dans sa commune. Et parfois il continue son activité professionnelle pendant 2 jours. Il en est de même pour les parlementaires européens qui touchent la même somme. Il est assisté d’une ou deux personnes pour l’aider dans sa tache nationale mais aussi locale sur sa circonscription d’élection où il reçoit les doléances de toute nature de la part de ses administrés, des entreprises ou des autres élus. Le sénateur rayonne quant à lui sur tout son département. Le député maire de grande ville a la chance d’être assisté par d’importantes équipes tandis que celui de petite ville doit plutôt être présent alors que la rémunération est inversement proportionnelle au besoin de travail personnel. Avec l’Europe, le député national devient dans l’Union ce qu’était autrefois le parlementaire de Bourgogne pour la France. Il devient un technicien d’application des directives européennes mais il peut et doit aussi faire remonter l’information et les attentes pour influer indirectement sur les codécisions européennes au même titre que le font directement les députés européens. Le député fonctionne bien avec ses conseillers généraux qui peuvent le remplacer et le relayer sur le terrain surtout s’il est loin de Paris et… s’ils sont de même bord.

 

En tant que conseil en management, je dirais que les mandats politiques et d’organisation correspondent aux mêmes règles et que les réalités sont différentes en fonction des acteurs et du processus. Je poserai plusieurs constats : le parlementaire est porteur de sens national comme le président de région l’est au niveau de la région. Le porteur de sens ne peut être en permanence sur le terrain avec les équipes opérationnelles. Un directeur général n’est pas à la fois directeur d’usine. Certains Directeurs Généraux viennent d’en bas, pas à pas et veulent tout maitriser par expérience mais souvent trop cloisonnée. D’autres gravitent rapidement, avec peu ou sans expérience de terrain et apportent autre chose et se reposent sur les expériences de ceux qui sont, voire qui désirent, rester sur le terrain. Alors que  je cherchais à créer un grand système d’achat, un responsable étoilé énervé m’a demandé comment je pouvais faire cela étant donné que je n’avais jamais touché de marchés. Je lui ai répondu que j’avais justement l’occasion d’avoir une vision globale et de les voir tous sans a priori afin de trouver l’optimisation à trouver.

 

Comment est-il élu ?

Les députés sont souvent maires ou conseillers municipaux et montent dans le système par ancrage local. Je ne prendrai pas d’exemples car il s’agit des plus nombreux. Mais ils peuvent aussi se faire connaitre par un mandat territorial en débarquant en région avec une certaine connaissance du système et une certaine renommée en espérant que la greffe prenne (JC et FH). Certains se présentent également dans certaines régions suite à leur nomination comme ministre et n’occupent ensuite plus leur siège. Il y a aussi ceux qui « reviennent » au pays mais comme dit le dicton, qui va à la chasse perd sa place ! Les sénateurs sont généralement élus par leurs pairs avec plutôt un fort ancrage local.

 

Pour se présenter aux élections, il convient souvent de se faire adouber « au mérite » par son parti et être ensuite reconnu par la population. Sauf pour celles et ceux sans étiquette et qui sont élus « sur leur nom » par des accomplissements au niveau national ou local. Quand j’avais déjà envisagé de revenir en Bourgogne, les personnes du siège de l’UMP m’avaient bien fait comprendre qu’il fallait un mandat local pour les européennes afin d’éviter le parachutage. Mais quand un certain sénateur avait essayé de m’introduire, l’écho s’était vite perdu dans la campagne…Et qu’en est-il de la parité ? Je suis pour la valorisation des femmes dans les organisations, mais doit-on pour autant obliger des femmes à se présenter, avec moins de savoir, de savoir-faire et de savoir-être qu’une autre personne et être élue ?

 

De quoi les parlementaires ont-ils vraiment peur ?

On peut penser que cette main mise répond à deux besoins psychologiques différents : d’une part la volonté de garder un pouvoir « sur et pour » et d’autre part la crainte de voir quelqu’un prendre leur place et se retrouver dans l’obligation de repasser par le vote, notamment pour le déloger en cas d’acclimatation, de meilleure réussite et de  friction. Par ailleurs, les « impétrants » peuvent aussi avoir peur des non élus pouvant accéder directement.

 

N’existe donc-t-il  pas d’autres personnes pour prendre certains mandats ? Certaines personnes ne sont-elles pas faites pour certains mandats ? Faut-il attendre le nombre des années ? N’est-ce pas un verrouillage du pouvoir ? Certains élus disent qu’il ne s’agit pas d’un aspect de rémunération car cette dernière est plafonnée. Certains disent aussi que l’Etat économise par les cumuls. Mais le problème n’est pas là : être député devrait sans doute être un travail à plein temps tant il y a à faire pour les Français. Combien de fois avez-vous vu votre député dans son rôle dans votre village ? Dans votre quartier ?  En dehors de sa ville, de son canton et surtout en dehors des élections ?

 

Ne devrait-on pas écouter les Français ?

Avec un peu de libéralisme, nous pourrions laisser les Français voter en conscience et « sous conditions ». Outre le problème de la rémunération et celle de l’immunité, ils veulent que le parlementaire les écoute et qu’il trouve des solutions même s’il n’est pas le père Noel et qu’il doit respecter le système. Certaines personnes, entreprises, collectivités, territoires ont besoin de se faire aider et se faire entendre plus que d’autres et le parlementaire législateur doit jouer son rôle de leader responsable à son niveau comme d’autres au leur. Il en va de l’intérêt général.

 

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DEUX ANS D’ANIMATION, DE COMMENTAIRE, DE REFLEXION, D’IMPLICATION ET DE VIOLENCE POLITIQUE 2011 - 2012

14 Décembre 2012 , Rédigé par francoischarles Publié dans #politique

 

après les fabliaux du management, j'ai le plaisir de vous annoncer la parution de mon prmier livre politique 

 

https://www.morebooks.de/store/fr/book/deux-ans-d-animation,-de-r%C3%A9flexion-et-de-violence-politique/isbn/978-3-8473-8575-2

 

 

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stratégie et management à DIJON

10 Décembre 2012 , Rédigé par francoischarles Publié dans #management

 

une bonne nouvelle !

 

le NOVIAL INSTITUTE s'installe en Bougogne en 2013 

 

retrouvez nos formations  sur http://novial.overblog.com 

 

 

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Projet de loi relatif aux élections locales et à la modification du calendrier électoral

6 Décembre 2012 , Rédigé par francoischarles Publié dans #territoires de Cote d'or

 

Je tenais à apporter un regard "indépendant" à la réaction du député Sauvadet, président du CG de Cote d'Or, qui juge que le Projet de loi relatif aux élections locales et à la modification du calendrier électoral est inacceptable5 décembre 2012

 les termes de son blog sont a priori justes mais  les cote-d'oriens doivent aussi considérer certaines réalités et éviter des généralisations : la 4e circonscription est tres particulière de par sa superficie en Cote d'or et meme en France : elle est une des plus grandes sinon la plus grande de France en superficie et non en habitants.

 

 


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interview sur la politique énergétique européenne

5 Décembre 2012 , Rédigé par francoischarles Publié dans #europe

j'ai eu le plaisir d'etre interviewé dans l'émission EUROMATIC dans les studios de Radio Campus Université de Bourgogne à Dijon. Le texte sera publié prochainement. RDVZ le jeudi 6 décembre à 10H sur 92.2 dans la région dijonnaise ou en podcast ensuite sur dijon.radio-campus.org MERCI à toute l'équipe d'EUROMATIC pour cette émission qui parle d'Europe simplement

 

cliquez sur le lien suivant : LIEN

 

rechercher EUROMTAIC et émission du 6 décembre

 

retrouvez cet article sur http://irce.overblog.com 

 

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Interview François CHARLES – Emission Euromatique

 

Contexte : Le gouvernement français travaille actuellement sur une idée de « communauté européenne de l’énergie », proposée par François HOLLANDE. D’après les prévisions, la demande énergétique mondiale pourrait doubler d’ici 2050. La France, comme  d’autres états européens, s’engage donc sur la voie de la transition énergétique. Un projet de loi est en préparation pour septembre 2013.

Le projet est en adéquation avec la directive de la commission européenne (efficacité énergétique), dont l’objectif est de réduire les consommations énergétiques de l’UE de 20%, grâce à la production d’énergies renouvelables.  A votre avis, cet objectif est-il réaliste ?

FC : Parlons déjà du contexte et des réalités. La consommation augmente mais non forcément en fonction de la population que certaines études multiplient certes par deux en 2050. Nous rentrons dans le tout électrique, nous savons faire la différence entre production et productivité, le prix de l’électricité augmentera jusqu’en 2030, voire davantage à cause de l’amortissement non atteint des énergies renouvelables mais également du cout de l’EPR. Nous avons des objectifs écologiques pour répondre aux engagements de Kyoto, notre dimension économique sociale s’accroit, notre comportement éthique se développe avec des notions de compensation carbone. Mais il faut aussi produire plus, innover et vendre en pleine problématique budgétaire. Pour revenir à votre question, de quoi s’agit-il ? parle-t-on de l’objectif français ou de l’Union ? Je rappelle que l’objectif de réduire de 20% était d’abord inscrit pour 2020 sur les énergies dites primaires avec, en France, le plan Réglementation Thermique Energétique (RTE) 2012. Cette réduction n’est pas liée uniquement à la production d’énergies renouvelables. Il convient d’avoir une vision globale et ne pas confondre l’objectif et les moyens à adopter pour y arriver. L’accord entre le Parlement et le Conseil oriente les efforts sur la rénovation des bâtiments publics, la réalisation d’audits énergétiques, la mise en place de mécanismes financiers, l’incitation des services énergétiques à être plus performants et moins chers. Il convient de diversifier nos sources pour être notamment bon élève face aux objectifs de Kyoto et la décarbonation. Il faut accroitre la R&D, véritable force motrice de l’Union pour être en accord avec le traité de Lisbonne pour faire de l’Europe « l’économie la plus compétitive du monde ». Il faut développer l’énergie positive des bâtiments même pour les anciens rénovés comme nous y pensons pour certains projets hôteliers. Il convient de réduire la dépendance énergétique de l’Union pour ses approvisionnements et sa technologie, comme par exemple sur les machines à découper les plaques photovoltaïques et ne pas être dépendant de la maintenance chinoise. Je connais bien le sujet, ayant été impliqué trop tardivement dans l’essai de sauvetage d’une entreprise Cote d’Orienne liée à cette production. Il convient de réduire les couts et dépenser moins pour tenir les objectifs budgétaires affichés.

 

Quelles influences peuvent avoir, selon vous, les institutions européennes dans la transition énergétique des états membres ?

 

FC : Qu’appelle-t-on transition énergétique ? est-ce être contre le nucléaire ? je vous pose la question. La transition énergétique est-elle le passage obligatoire vers l’écologie ? Ne pouvons-nous pas mieux atteindre les objectifs écologiques avec un nucléaire moins couteux et moins polluant même s’il présente des risques uniquement en cas de défaillance ? Cette transition n’est pas forcément la même pour tout le monde. La transition énergétique de l’Europe n’est pas un assemblage de politiques locales mises bout-à-bout. Faut-il suivre l’exemple de l’Allemagne qui doit désormais se rabattre sur le charbon, même si de moins en moins polluant, en abandonnant ses 24% d’énergie nucléaire ? je rappelle que l’Allemagne vivait aussi avec de l’éolien pour 6%, du gaz  pour 14% et du  charbon pour 41%. Et faisons attention à toute solution écologique si elle n’est ni productive, ni raisonnée, ni raisonnable. En reprenant les termes de Luc Oursel, je dirai volontiers que nous devons rendre les énergies renouvelables productives et efficaces. Les institutions européennes ont effectivement un rôle à jouer. Le système existe et repose sur la subsidiarité avec une certaine forme d’harmonie plus ou moins contraignante. On remarquera que la Commission a établi une directive et non un règlement. Il faudrait achever le système fédéral technique et réglementaire par une gouvernance politique forte afin de pouvoir organiser les ressources, les choix, leur prix, leur emploi à l’intérieur de l’Union mais aussi face à ses clients, concurrents ou fournisseurs. Une vraie politique énergétique doit s’installer comme dans bien des domaines. Les institutions peuvent définir un cadre de travail. Airbus a fait l’Europe mais avec le cadre qu’elle lui a donné. L’énergie est aussi sensible que la défense et l’alimentation. Les institutions peuvent orienter la possible segmentation des choix à adopter pour que tous les pays soient plus forts ensemble avec leurs ressources propres. Les institutions peuvent aussi donner des moyens communs pour des solutions d’interdépendance comme par exemple sur l’exemple cité avant avec la Chine.

 

L’Allemagne est à ce jour le pays le plus avancé dans sa transition énergétique. Elle est l’une des premières productrices d’énergie solaire et éolienne en Europe, elle est sortie du nucléaire et utilise des technologies avancées telles que la méthanisation, ou la micro-cogénération. Dans le contexte de crise et d’endettement actuel, la France peut-elle parvenir aux mêmes résultats ?

 

FC : j’en ai déjà largement parlé et vous retourne la question : l’Allemagne, épinglée désormais par les pays « propres » du nord, va-t-elle s’en sortir en terme d’énergie et de pollution ? Mais vu l’exploit de la digestion de l’Allemagne de l’Est, on peut sans doute lui faire confiance. Je rappelle que les objectifs sont multiples : réduire les couts, la consommation, les rejets mais aussi la dépendance. Passer à une dépendance nucléaire de 75 à 50% mais en conservant la même production est une bonne gestion si elle est maintenue dans le temps. Le mix énergétique doit sans doute être la règle en considérant une Europe prenant en compte les énergies de chaque pays. S’agissant de la méthanisation, nous avons moins de projets qu’en Allemagne et nous privilégions le digestat quand l’Allemagne qui fait pousser des céréales pour faire de l’énergie. Mais ne faudrait-il pas changer les règles ? Vous n’avez pas parlé de la pile à combustible, un des vecteurs le moins polluant, sur laquelle la France a « levé le pied » alors que l’Allemagne la développe dans ses trains, ses voitures et ses sous-marins même si elle abandonne ses centrales. Quant à la crise et l’endettement, la France n’est pas si mal en point que cela et il faut arrêter cette sinistrose spéculative. Et nous pouvons dire merci à l’Euro.

 

Quels sont, d’après vous, les éléments d’une politique d’intégration énergétique européenne efficace ?

 

FC : Cette phrase comporte beaucoup de mots importants : politique, intégration énergétique, européenne et efficace.  Employer le terme d’intégration revient à considérer la filière. Il faut aussi parler de segmentation. Cette « communauté européenne de l’énergie » est défendue par l’IRCE depuis longtemps et un de nos groupes de travail prochain œuvrera sur la politique énergétique. D’autres organisations, comme « Confrontations Europe » de PH Herzog, qui a écrit sur le pacte européen de solidarité énergétique, s’y sont penchés mais peut être trop sur le volet de la décarbonation. Les éléments sont en fait repris dans la feuille de route 2050 qui sous-entend une notion de fédéralisme sous-jacente nécessaire pour engager une vraie politique car commune, pilotée et avec un budget. Les objectifs  potentiels, retenu après le filtre des réalités, doivent être mesurables, accessibles, réalistes, réalisables et déterminées dans le temps. Il s’agit d’efficacité énergétique, d’augmenter les sources d’énergie renouvelable, d’augmenter la recherche et développement et l’innovation, l’éco-conception, la déconstruction, régler les lacunes structurelles, augmenter les capacités de stockage, accroitre la sureté et la sécurité, établir des relations internationales dans le domaine de l’énergie, accroitre l’ingénierie et les solutions financières existantes mais dans une prise de conscience collective, au-delà du couple franco-allemand. Je terminerai par une belle histoire. L’Allemagne a été semble-t-il sensibilisée à l’écologie en 1966 le jour où une baleine blanche, surnommée Moby,  avait remonté le Rhin pendant 4 semaines jusqu’à Bonn. Le Bundestag en interrompit ses travaux pour aller la contempler. Les parlementaires comprirent ensuite qu’il s’agissait en fait d’un  message car autant elle s’appliqua à mettre beaucoup de temps à se faire bien remarquer et s’arrêter exactement devant ce lieu symbolique, autant elle ne mis que peu d’heures pour ensuite regagner la mer. C’est ce genre d’électrochoc, comme celui du prix Nobel de la paix, dont l’Europe a parfois besoin comme souvent toute organisation riche et complexe.

 

 


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Achevons l’édifice du fédéralisme européen (3/3)

2 Décembre 2012 , Rédigé par francoischarles Publié dans #europe

Suite des parties 1 et 2

 

Une identité fédérale européenne forte de ses différences

 

 

Par François CHARLES

économiste, conseil en stratégie et management, ancien responsable de politique industrielle internationale, président de l’Institut de Recherche et de Communication en Europe (IRCE)

 

 

 

L’Europe vit un déficit de citoyenneté et souffre de légitimité démocratique. Lavision européenne n'est pas un copier-coller des identités et des aspirations de chaque pays mises bout à bout. Elle est le résultat de ce qui sortira de l'alambic de ce "qui est bon pour l'Europe".

 

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 Nous n’avons pas tous les mêmes lunettes. Coutumier des programmes en coopération, je sais qu’un allemand, un français, un britannique et un polonais n’entendent pas tous le coq de la même façon et ne travaillent pas de manière identique. Mais quelle force quand nous savons être complémentaires à la fois dans nos savoirs, nos savoir-faire et nos savoir-être !

 

 

 

Au-delà des ses strates techniques et juridiques, l’Europe doit atteindre sa dimension stratégique et politique de prise de conscience. Le prix Nobel a été une sorte de petit miracle, comme une apparition, pour faire prendre conscience et rappeler qu’en période de crise ou d’euphorie, souvent temporaire, il en va de la survie et de l’intérêt des peuples à fonctionner ensemble sauf à préférer la guerre disparue depuis la création de l’organisme supranational de la CECA. Certes l’objectif initial d’endiguer les guerres par le contrôle du charbon et de l’acier est loin. La « carte et le territoire » ont changé, les objectifs ont évolué.

 

 

 

Comme dans une équipe, forte de ses segmentations et de ses différences, pourquoi ne pas valoriser et responsabiliser chaque pays européen et éviter ainsi les regains de nationalisme et qu’un trop grand fossé ne grandisse. Si les PECO ont été intégrés plus vite que prévu à cause des risques d’instabilité qu’ils représentaient aux frontières de l’Union, ils ne doivent pas non plus oublier, comme aussi la Grèce, l’Espagne ou l’Irlande, la manne financière apportée par l’Union pour leurs infrastructures. Ils ne doivent pas non plus en faire un atout pour désormais concurrencer les autres pays membres mais plutôt les autres blocs mondiaux. Mais comme dans une structure, il peut y avoir des sous-groupes.

 

 

 

Le modèle allemand est-il à suivre ou à compléter ? Il peut certes être reconnu dans le domaine de la finance avec la force passée de la zone Mark. Mais les entreprises franco-allemandes doivent-elles être identiques ou plutôt complémentaires ? Le couple franco-allemand semble avoir sauvé l’Europe, l’Euro. Portons nous un regard suffisant sur ce que pourrait apporter la Pologne et les nouveaux entrants ? Pourquoi ne pas mieux comprendre les  revendications culturelles, financières, économiques et miser sur les forces de chaque pays ? Pourquoi ne pas créer de vraies politiques d’intégration comme par exemple sur l’énergie où un pays peut se spécialiser sur certains types de ressources ou de production ? En matière de coopération industrielle, n’oublions pas que c’est Airbus qui a fait l’Europe, certes avec un cadre d’échanges auparavant créé par l’Union. La politique agricole commune n’a-t-elle pas de politique que le nom ? La réglementation sociale, créant notamment des dysfonctionnements dans la concurrence, ne doit-elle pas mieux garantir les pays les mieux protégés ou alors ne doit-on pas trouver un juste milieu entre les hausses des uns et la baisse des autres ?

 

 

 

Une nécessaire acceptation de « perte de pouvoir »

 

 

 

Comme dans tout type d’organisation, la plus grande crainte est la perte de pouvoir. L’Europe a appris à fonctionner pour l’instant avec des règles juridiques et économiques mais pas encore avec un pouvoir politique permanent. Il s’agit ici pourtant d’obtenir un pouvoir commun plus fort au profit et avec les Etats-membres. Si l’Union était plus protectionniste et plus forte, les nationalismes disparaitraient d’eux-mêmes. Les taxes sur la porcelaine doivent être politiques et non plus réglementaires après dépôt de plainte. Mais la levée des droits sur les stylos chinois n’est-elle pas politique ? Nous devons être fiers d’être européens comme le sont les étasuniens d’Amérique. Imaginons la force pour l’Europe si elle était elle-même membre permanente à l’ONU.

 

 

 

Certains ont peur d’une perte d’indépendance quand le but est de créer une vraie interdépendance avec peut être avec un centre de gravité différent. Certes

 

ni la France ni l’Allemagne ne pourraient plus ensuite porter leur propre voix mais celle plus forte de l’Europe, sauf à considérer qu’il y a un duo de locomotives et des wagons. Le couple franco-allemand et les pays fondateurs sont-ils prêts à considérer ce nouveau centre de gravité au-delà des présidences tournantes ? L’article 3 de notre constitution  stipule que la constitution appartient au peuple. Qu’en sera-t-il pour l’Union ? Sachons relire Tocqueville et le fédéralisme démocratique mais tout en veillant à la suprématie abusive du peuple.

 

La confiance passera par la défense

 

 

 

Nous avons fait taire les canons mais la défense reste la clé du problème. Faut-il une défense européenne de circonstance avec des matériels disparates sans un vrai budget commun ou une vraie armée qui peu à peu supplante les armées nationales ? Ayant œuvré en interarmées sur le terrain et dans les programmes d’armement, je sais que le chemin est long.

 

 

 

Mais la question ne se pose plus si nous voulons achever l’édifice fédéral au-delà des plaies, des cicatrices et des règles féodales. Les trois piliers qui permettaient de cloisonner les étapes mais qui maintenaient une compétence propre des Et

ats

, surtout en matière de défense, sont désormais tombés. Les comportements dans l’industrie de défense doivent également changer pour éviter de copier ce que fait l’autre par principe de souveraineté. La directive sur la transparence des marchés publics de défense et de sécurité, en évitant les offsets, fera peut être bouger les mentalités si nous savons aussi protéger le marché intérieur. Misons par ailleurs également sur le lien commun de la logistique.

 

 

 

Les « petits pays » peuvent être une clé du fédéralisme plutôt qu’une crainte. Il convient de les intégrer dans une dynamique globale comme nous avons réussi à le faire sur les projets industriels à l’OTAN, véritable vecteur d’intégration européen. Mais il leur faut du temps suite à notre abandon en 1938 et aux traces laissées ensuite. Nous devons faire le deuil d’ach

ats

d’avions américains par la Pologne mais n’oublions pas que les Et

ats

-Unis achètent des hélicoptères français, certes avec d’énormes compensations. Pourquoi ne pas instituer des fonds structurels de défense et une DG européenne de défense ?

 

 

 

Comme dans le domaine financier ou sur certaines réglementations, Il est possible de créer des sous-groupes segmentés dans le domaine de la défense opérationnelle ou industrielle en terme de compétence de savoir-faire mais très dépendants mutuellement tout en laissant une certaine forme de concurrence.  

 

 

 

Mais la défense c’est aussi la recherche commune qui est la force motrice transverse de l’Union. Le temps du X-35, véritable pompe d’assèchement de nos crédits de recherche pour un appareil pseudo américain sans positionnement marketing, est terminé ! Développons nos structures que sont l’AED et l’OCCAR au profit d’une vraie approche européenne.

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