ma vision sur le tourisme
Tourisme issu du tome 2 de mon ouvrage "un programme polique social, écologique et semi libéral" chez DICTUS PUBLISHING
Le tourisme est un véritable vecteur économique pour les richesses et les emplois générés mais également d’identité pour notre patrimoine et nos cultures. Plus l’Europe administrative s’agrandit, plus les cultures locales peuvent refleurir, non pas pour créer un bastion mais pour faire profiter de leurs particularités et les faire connaitre. Nous devons nous mettre à la place des étrangers ou des Français qui viennent découvrir d’autres régions et qui voient comme une merveille ce que nous ne voyons plus tous les jours.
J’aime les voyages depuis toujours même si je ne suis sorti vraiment de France à ma majorité. C’est pour cela que j’ai tenu tres tôt à parcourir les capitales avec l’une de mes filles. J’avais bâti un voyage sponsorisé vers le Spitzberg dès 1983. J’ai habité à l’étranger et j’ai beaucoup voyagé en Asie, en Amériques et en Europe pour mes activités professionnelles. J’ai été curieux de toutes ces richesses culturelles et sociales au delà des aspects industriels qui justifiaient mes déplacements. C’est aussi un de mes attraits pour les langues dont l’allemand et le japonais mais également le russe. Je me suis impliqué dans le tourisme dès 2001 quand j’ai créé une agence de voyage pour l’ingénierie de séminaires sur mesure, juste au moment des attentats, et donc vite fermée ensuite.
J’ai accompagné certains offices de tourisme dans leur développement stratégique et la motivation des personnels, je fréquente les salons liés au tourisme et aux incentives et j’accompagne désormais l’hôtellerie en stratégie et management. Mais je m’y suis investi en élaborant mon propre projet d’hôtellerie SPA de luxe à énergie positive, grandes salles de séminaire, 4 types de restaurants, bâtiments d’exposition à 1 h de Paris, 1h20 de Roissy et 2h de Lille. Après avoir essayé de le réaliser dans un golf, avec une implantation stratégique qui finalement ne fut plus à vendre, l’objectif est double : en faire la vitrine de mes applications et en faire un vrai projet de territoire qui le vaut bien (…) sans avoir peur et avec le défi d’attirer les nationaux et les étrangers, menant à la fois la stratégie, le marketing et l’ingénierie concourante du management de projet … Les financements sont à nouveau à trouver après certaines déceptions de promesses, ce qui permet aussi au projet de s’affiner et de trouver une nouvelle dimension. Je commence moins à passer pour un fou pour les gens et professionnels, comme mes opposants, qui reconnaissent peu à peu ma vision. Cette région de Montbard est une anomalie, comme nous le verrons dans la partie ruralité et a trop vécu sur ses aspects industriels. Les facteurs clés de succès sont multiples : un environnement patrimonial dans le Pays d'Art et d'Histoire de l'Auxois, véritable « Fontainebleau » bourguignon, une nature préservée et des activités de plein air, la présence de vignobles locaux et la proximité de vignobles mondialement connus à 1h de route, le lieu semble idéal pour réaliser des séminaires avec activités dans un rayon d’action limité, un gare TGV à une heure de Paris, un accès par l’autoroute A6 et par le canal de Bourgogne. Mais il faudra sans doute créer un renouveau des commerçants locaux, sauf à créer des prestations hauts de gamme à l’intérieur de l’hôtel pour les clients comme pour les habitants.
Le tourisme industriel ne doit pas être considéré comme une contrainte pour les entreprises mais une possibilité d’échanges, voire pour donner envie d’investir dans nos territoires et pour nos emplois.
Il en est de même pour le tourisme agricole, à la ferme ou à la campagne qui peut œuvrer pour la vitalité de nos territoires. Il peut développer un complément de revenus sous plusieurs formes, soit dans de simples visites, soit dans un système d’hébergement, soit en prenant part aux travaux sans lien de subordination, et à son rythme, connu aussi sous le nom de « woofing ». Les capacités de logement sont encore trop réduites mais des aides sont là. Un réseau de plus de 6000 agriculteurs participe déjà au réseau « bienvenue à la ferme ». Sur le modèle de vendanges & management, un module agriculture & management est en phase de préparation pour les personnes voulant mieux découvrir certaines de leurs réalités d’entreprises à travers celles de la ferme. Il sera possible de tester les machines, comprendre les contraintes de toutes les familles d’agriculture (élevages divers, lait, céréales, maraichage) et en retirer certaines expériences après un « coup de tamis » lié à l’environnement de chacun. Les réalités sur l’approche ou non bio pourront être mieux comprises. Nous pouvons mettre en valeur le patrimoine bâti, en profiter aussi pour trouver certains repreneurs potentiels.
Au-delà des jumelages, nous pouvons profiter des initiatives européennes GRUNDVIG sur l’éducation et la culture, ainsi que les initiatives françaises CIVAM, pour valoriser l’agriculture et le milieu rural entre agriculteurs et artisans mais qui ne semble pas exister dans le grand Est de la France et notamment en Bourgogne.
Les séniors comme les jeunes peuvent représenter une vraie dynamique au profit des offices de tourisme et des initiatives diverses.
Des gites pour randonneurs à pied et à cheval doivent être développés dans les villages. Vu la navigation de plaisance croissante, il doit être imaginé une sorte de redevance solidaire pour l’entretien des canaux, assuré en général par les collectivités territoriales.
Nous pouvons créer un « tourisme européen » thématique avec financements communs liés ainsi que développer un label pour l’hôtellerie écologiquement responsable (énergie positive, récupérations…) qui attirera de nombreux adeptes. Nous devons développer notre nature commerciale à la néerlandaise et notre créativité pour créer des dynamiques nouvelles ou aménager celles existantes. Il faut s’adapter aux nouvelles réalités, contraintes et facilitations et penser autrement pour valoriser notre pays et nos territoires. Mais nous devons aussi favoriser la curiosité des Français à la découverte d’autres pays pour en revenir avec des idées tout en étant ambassadeurs. Les initiatives comme la Saint Vincent tournante et la percée du Vin Jaune sont certes touristiques et marketing mais elles suscitent aussi un entrainement collectif remarquable des populations. Nous pouvons augmenter les liens entre patrimoine et culture comme cette initiative de festival européen de musique de film & patrimoine qui murit en Cote d’Or. Les essais d’inscription au patrimoine de l’UNESCO sont essentiels quand on voit le nombre de visiteurs à l’abbaye de Fontenay.
Je suis favorable à la TVA à 5, 10 et 20 respectivement sur la petite, moyenne et hôtellerie de luxe.
ma vision sur le sport
Sport
Le sport est à la fois un lien, un facteur de santé mais également une école de vie avec un gout de l’effort, du dépassement de soi et de la récompense. Nous le connaissions pourtant jusqu’au milieu du siècle dernier.
Les grandes écoles aiment se rencontrer et défendre leurs couleurs. C’est un vrai lieu d’échange au-delà des rencontres thématiques professionnelles. Savez-vous qu’aux Etats-Unis les chefs d’entreprises s’évaluent aussi avec leur niveau de golf ? Mais des rencontres ont lieu également au football, au rugby et dans bien d’autres sports. Le sport, comme la musique, est un lien universel, ne l’oublions jamais.
Il est dommage de constater encore des cas de dopages dans le sport de haut niveau comme s’il fallait se doper pour faire la différence. Ayant conservé une attitude sportive, j’emploie souvent le sport en management car l’erreur se voit rapidement et on ne triche pas, sauf si l’on se dope de façon illicite. Il va falloir aussi comprendre pourquoi le champion cycliste américain ne s’est jamais fait contrôler positivement. A détriment de certaines capacités réelles de sportifs, chaque exploit exceptionnel devra donc encore une fois être suspicieux.
Nous devons tout mettre en œuvre pour accueillir une nouvelle fois les Jeux olympiques avec de vraies méthodes marketing et une réelle efficacité de réalisation et de persuasion sans penser avoir déjà gagné, comme dans certains autres contrats. Le sport c’est aussi cela.
Les sportifs passent souvent la moitié de leur temps à chercher de l’argent. Ceci doit être révolu afin qu’ils se concentrent sur leurs performances. Nous pouvons créer des structures financières et de défiscalisation associatives ou privées pour investir sur les domaines délaissés médiatiquement et qui pourtant sont populaires. Un sponsor investit parce qu’il y croit ou à cause de l’image que le champion va attirer sur lui pour se faire connaitre. Mais un sponsor peut également aider financièrement et de façon défiscalisée soit par passion, par image ou par intérêt comptable en laissant le choix à une structure de bien gérer sa mise. C’est en ce sens que j’ai créé l’Association de Soutien du Sport Français (ASSF).
Sur un autre créneau financier, il convient de créer des dispositions fiscales et matérielles pour les frais de déplacements des familles accompagnant les jeunes pour chaque compétition. L’ASSF pourrait aussi permettre cela.
Comme nous l’ont montré nos voisins Britanniques lors des jeux olympiques, nous devons maintenir et même accroitre la recherche technologique avec des marques françaises ou européennes. Les fonds européens doivent aider à la création de marques européennes innovantes. Je me réjouis aussi que de grandes marques de distribution aient créé leurs laboratoires et leurs fabrications au profit du plus grand nombre.
Je me félicite du retour de la fabrication de skis en France. Il existe aussi des fabricants de ski en bois et bois carbone dans le jura. Je me souviens que ces skis avaient attiré attention voire convoitise quand je les avais chaussés et montrés lors des démonstrations des fabricants à Mégève.
Nos champions olympiques sont des modèles pour nos générations futures et ils représentent la France, comme tous les autres athlètes. Entendre l’hymne national, c’est voir la France toute entière. J’ai pu établir un classement européen lors des derniers Jeux et ce ne sont plus les Etats-Unis et la Chine qui sont en tète. Mais pourquoi ne pas entendre l’hymne européen et ensuite l’hymne français ou allemand etc … Ce sera la particularité européenne.
Nous devons aussi valoriser les métiers d’accompagnement pour faire la différence dans les compétitions et davantage inciter à réguler nos vies et nos conflits grâce au sport et notamment avec le cheval.
Enfin, nous devons miser sur le sport pour l’insertion et la réduction de l’insécurité par la pratique ou l’encadrement. Avant que les policiers ne regagnent leurs commissariats, ils savaient bien que pendant qu’ils jouaient au foot avec les jeunes, il y avait moins de délits…
je rebondis sur un reportage en Italie que je viens de regarder. il s'agissait de jeune sachant pratiquer les échasses, comme nous le faisions dans notre village d'ailleurs ! si l'enfant pratiquant dit à un jeune violent : viens jouer avec moi !, l'autre ne viendra pas. Mais si il lui dit .... pas cap de faire des échasses ! l'autre essaiera et tombera certainement la première fois sauf si l'autre lui donne la main...et la relation s'installera
j'ai aussi connu cela lors des stages commando
FC
L’Union européenne à 28 à travers le Team Management System (TMS)
L’Europe est unie dans sa diversité. Certains supports de communication sont développés dans ce sens par l’Union européenne et distribués par l’IRCE. Au-delà du simple constat, je dirais surtout qu’elle peut être riche de ses différences, ce qui crée sa problématique mais aussi une force de fonctionnement et de développement.
retrouvez cet article sur http://irce.overblog.com et sur http/novial.overblog.com
Au-delà de la notion de vivre ensemble et sans attendre les possibles segmentations énergétiques et industrielles, n’hésitons pas à utiliser les méthodes de management d’équipes qui pourraient sans doute nous faire prendre conscience des forces humaines qui s’en dégagent et de la force qu’elles peuvent montrer à travailler ensemble pour la consolidation des institutions ainsi que pour le respect et la considération de notre identité dans le monde face à la concurrence.
Par François CHARLES
Coach, conseil, formateur et auteur en stratégie et management, certifié MBTI et TMS, président de l’IRCE
Le Team Management System est un de ces outils qui fait partie de l’hyper-matrice transactionnelle ® multi-outils que j’ai développée à travers NOVIAL. Il a été décliné en grande partie du MBTI, modélisation américaine des polarités initiées par Jung, pour fonctionner à partir des forces de chaque personne. On l'utilise volontiers en management d'équipe pour identifier et segmenter les attitudes et les forces complémentaires dans une organisation afin que chacun y trouve et valorise vraiment sa place. On y détecte également les failles ou sones d’ombres à combler en interne ou par un apport externe (acquisition, partenariat ou recrutement) afin de disposer d’une équipe à convenance en fonction des missions et si possible équilibrée en matière de gouvernance ou de management de projet.
Dans le modèle décloisonnant SPM ® que j’ai créé pour utiliser des méthodes complémentaires notamment en dehors de leurs champs d’application d’origine, j’emploie souvent le blason d’identité et les méthodes de l’hyper-matrice pour les organisations au-delà des personnes. Pourquoi donc ne pas utiliser le TMS pour l’Union européenne ?
En nous projetant déjà en juillet 2013, date d’entrée de la Croatie, je vous propose d’aborder assez brièvement une cartographie des grandes tendances générales des 28 pays, faite à partir de connaissances personnelles et d’interviews simples, et qui sera certainement approfondie dans une étude générale multi-outils.
La roue du TMS décline quatre grands types de profils : conseillers, explorateurs, organisateurs et contrôleurs. Les explorateurs et organisateurs sont généralement plutôt extravertis et les autres introvertis. Les explorateurs et conseillers sont plutôt conceptuels et structurés alors que les autres sont plutôt pratiques et flexibles. Les contrôleurs et conseillers ont plutôt des convictions alors que les autres travaillent la tète froide de façon logique. On y trouve également 8 sous parties organisées en camemberts. Au centre, certains profils se rapprochent de la notion d’organisateur.
Comme dans chaque méthode et chaque indicateur, il est important de se comprendre soit même et de comprendre l’autre pour accepter les différences et mieux travailler ensemble, comme parfois mieux négocier ou se protéger.
D’une façon générale nous conviendrons assez facilement que les pays introvertis se situent plus dans le nord et l’est, les esthètes plus au sud. Rappelons nous, en termes de réalités, que certains pays sont plus commerçants que d’autres et que certains sont d’anciens colonisateurs, d’autres tournés vers la recherche et que les pays voisins ne se ressemblent pas toujours. Certains comprendront peut être aussi pourquoi ils se sentent mieux dans certains pays plutôt que d’autres.
Plutôt que travailler à l’intuition, les groupes industriels répartis à travers l’Europe peuvent utiliser ce genre de méthode pour mieux orienter les actions à mener en fonction des préférences. Il est également intéressant de comprendre le « moule » EADS par rapport à l’approche multidomestiques de THALES. Ils peuvent aussi être plus efficace dans la vente et à l’export. J’emploie aussi ces méthodes pour les recherches de partenariat notamment pour les PME.
En terme de segmentation européenne, pourquoi ne pas créer un sous groupe créativité en laissant ensuite la conception, puis la réalisation, et encore la vente à d’autres ? Mais comme avec le MBTI, chacun peut comprendre ses préférences et ensuite maitriser et également travailler sur ses zones d’ombre avec le risque de tout vouloir conserver plutôt que travailler ensemble comme nous le vivons depuis longtemps dans l’armement. A travers cette méthode, on peut aussi comprendre que l’application des règles de recouvrement de la dette peuvent être différentes d’un pays à l’autre mais que la gouvernance peut exister sous de multiples formes pour y parvenir comme en matière d’ISO où il est demandé un système qualité mais pas forcément identique à celui du voisin.
Je vous propose une explication brève de chaque profil avec leurs codes TMS et MBTI ainsi qu’une première identification de certains pays. Chaque case regroupe au moins un pays mais l’étude d’affinage pourra peut-être montrer certaines failles qu’il s’agira de combler.
Le conseiller informateur (ICBF – INFP) est visionnaire stratégique, planificateur, idéaliste, se repose sur ses conviction, se met à la place et sait être flexible. Nous pourrions y trouver Chypre, Irlande, Slovénie
Le créateur innovateur (ECBF – ENFP) est communicateur, formateur, idéaliste, sait être plutôt créatif et flexible. Sans doute la France et l’Italie
L’explorateur promoteur (ECAF – ENTP) est innovateur, rationnel, extraverti et créatif : pourquoi pas la Belgique, le Luxembourg, les Pays-Bas et l’Espagne
L’évaluateur développeur (ECAS – ENTJ) est meneur, rationnel, extraverti et analytique : Danemark, Estonie, Hongrie, Lituanie, Royaume-Uni
Le propulseur organisateur (EPAS – ESTJ) sait plutôt être maitre d’œuvre, gardien être analytique et structuré : Autriche, Allemagne
Le finalisateur producteur (IPAS – ISTJ) est inspecteur, gardien, pratique et structuré : Rep. Tchèque, Grèce, Lettonie, Slovaquie, Suède
Le contrôleur inspecteur (IPBS – ISFJ) est gardien administrateur, introverti et pratique : Bulgarie, Pologne, Croatie
Le supporteur mainteneur (IPBF – ISFP) est artisan, esthète, introverti et se repose sur ses convictions : Finlande, Malte, Portugal, Roumanie
Seriez vous prêt à disposer sur la roue les pays complétant l’Europe jusqu’à l'Oural avec la Russie, la Biélorussie, l’Ukraine, la Moldavie, la Norvège, l’Islande, le Monténégro, l’Albanie, la Bosnie, le Kosovo, la Serbie et la Macédoine ? Qu’auraient-ils à nous apporter en termes d’identité et de préférence de fonctionnement ?
Enfin, demandez-vous pourquoi prend-on mieux conscience des différences à l’international qu’au sein de son entreprise, de son cercle relationnel où les mêmes problématiques et les mêmes besoins apparaissent pourtant.
ma vision sur les séniors
tiré de mon programme politique social écologique et semi libéral
On ne se met pas assez souvent à la portée des jeunes enfants, qui voient le monde autrement avec leur petite taille. Il en est souvent de même pour les séniors, qui sont peu à peu dépendants dans de nombreux domaines, qui aimeraient bien souvent conserver un corps aussi agile que leur esprit, et qui sont une composante avec laquelle il conviendrait de compter davantage de par leur savoir, leur pouvoir d’achat et leur valeur ajoutée. Encore faut-il les reconnaître et savoir changer de lunettes. Nous avons déjà abordé longuement cet aspect avec l’emploi POST 50.
Les séniors doivent donc être considérés comme une force de consultation mais également de proposition. Au-delà de leurs besoins propres, leur mémoire et retour d’expérience nous éviterait parfois bien des efforts inutiles. Ils doivent être présents dans la définition des Plan de Déplacement Urbain, PLU, SCOT et autres cartes communales, aménagement pour prendre par exemple conscience de l’importance de la suppression d’une ligne de bus. De par leur mobilité réduite, les séniors, comme les handicapés, sont dépendants des accès dans les bâtiments, les moyens de transport et même désormais à l’intérieur des villes de plus en plus piétonnes et ont besoin de structurées adaptées. Mais comme pour les handicapés, et au regard des investissements financiers, je considère aussi que tous les lieux anciens n’ont pas forcément besoin d’être aménagés si une bonne communication indique ceux qui le sont en respectant un large choix de services et de prestation pour éviter toute discrimination.
Une segmentation doit être désormais mieux considérée entre d’une part le 3e âge qui peut aider et accompagner les jeunes ménages dans certaines tâches, transmettre des savoirs et faire vivre la ruralité et d’autre part le 4e âge étant davantage dépendant par des conditions de santé dégradées avec une grande dépendance et un quasi retour en enfance. Les échanges intergénérationnels sont précieux pour apprendre aux uns comment se servir d’internet, remplir des documents administratifs, faire les courses, etc... Mais il doit également exister dans l’autre sens comme par exemple pour aller chercher les enfants à l’école ou surveiller une maison. Ces liens existent mais méritent d’être davantage développés. Le chainon manquant est souvent l’expression et la mise en relation de l’offre et de la demande.
Le sénior doit pouvoir profiter de sa retraite pour faire d’autres choses qu’il n’a pas pu faire dans sa vie de travail préalable. Il doit pouvoir voyager mais peut-être aussi mieux découvrir enfin son environnement. Il doit pouvoir également rester actif et ouvert à de multiples choses pour garder un esprit curieux et éveillé car on sait maintenant que les cellules du cerveau continuent à se régénérer pendant la vieillesse. A 65 ans, il lui reste encore de nombreuses années à vivre. Il doit pouvoir retrouver les autres dans un lieu d’intimité à lui. On peut y faire de la lecture, des jeux, aller « surfer » sur internet et pourquoi pas de la cuisine ! Il faut tout faire pour que la retraite ne signifie pas isolement et rupture du lien social, même et surtout dans les campagnes quand généralement les enfants sont partis à la ville ou dans d’autres régions. Mais ce lieu ne doit pas forcément être intergénérationnel car si les jeunes et anciens aiment à se retrouver, parfois par nécessité d’accompagnement de dépendance, ils ne sont pas forcément fait pour se côtoyer en permanence. Les conseils généraux développent de nombreuses solutions et doivent poursuivre leurs efforts sur la sensibilisation à internet qui est une vraie solution de conservation du lien, même derrière un ordinateur. Si les réseaux SAT21 se sont développés en Cote d’Or pour tout âge, ils devraient aussi s’intéresser aux anciens dans les villages. On peut aussi se demander pourquoi certaines sous-préfectures comme Montbard n’en disposent pas. Enfin, les séniors représentant souvent désormais la tranche d’âge la plus grande dans nos campagnes, il est également possible d’imaginer dans chaque canton des navettes spéciales séniors adaptées.
Si on vieillit plus mais mieux, la dépendance apparait tôt ou tard à des âges différents en fonction de nombreux facteurs. Et elle a un coût, parfois étonnant. La maladie d’Alzheimer se développe avant 65 ans pour toucher de façon croissante plus de 3% au-delà. Les initiatives mises en place en Cote d’Or grâce au plan Alzheimer doivent se généraliser. Une personne atteinte de ce mal ne peut plus rester seule, surtout en campagne, sans forcément devoir rentrer dans une maison médicalisée. La solution inter générationnelle existe mais les séniors ensemble peuvent aussi s’entraider et se comprendre dans la limite de leur dépendance. De nombreuses de maisons de retraite, plus ou moins subventionnées ou médicalisées, existent avec des coûts souvent très élevés. Les hôpitaux de petites villes de campagne sont également devenus des maisons de retraite médicalisées avec la nécessité de personnels compétents. Mais il apparait souvent que les personnes préfèrent rester dans leur maison et nous devons le prendre en compte. Il est parfois mieux que les personnes âgées restent chez elles dans leur univers mais avec un lien préventif, permanent et organisé. J’ai aussi parlé d’une autre solution entre séniors dans le paragraphe des retraites. Certains systèmes d’alerte faciles d’utilisation existent déjà mais devraient être reliées à une personne de proximité dans chaque village et non aux services de secours. L’Etat pourrait aussi inciter les particuliers à participer aux coûts de la dépendance pour eux, leurs proches ou quiconque à travers les contrats d’épargne ou de prévoyance adaptés.
Après avoir vécu une expérience personnelle, et visitant parfois certains établissements, je pense que certaines assistantes de bien être ou médiateurs, devraient circuler dans les hôpitaux ou maisons de retraites publiques, voire privées, pour le recueil des remarques que les pensionnaires, infantilisés, n’osent pas faire ou que les personnels permanents ne prennent pas en compte. Par ailleurs, l’accueil des familles mériterait d’être davantage développé.
Je propose l’idée de rénover d’anciens villages pour accueillir les séniors avec ou pas d’assistance médicale. Certains penseront que je suis en train de les parquer mais cette notion là n’apparait pas pour les villages de vacances ou à fort budget qui veulent être tranquilles ! Certains y retrouveront une âme de village, accepteront plus facilement de quitter leur isolement, pourront quitter ces hôpitaux transformés en maison de retraite et mouroirs, ils seront au grand air, pourront faire des activités, seront mieux accompagnés et pris en charge dans un environnement sécurisé. Des zones de vie.
Mais les séniors peuvent continuer à apprendre, transmettre et également accompagner en valorisant leurs savoirs, savoir faire et savoir être. Les séniors peuvent aussi être actifs et essaient de l’être. Ils leur manque parfois l’opportunité de le faire. Ils peuvent intervenir dans le bénévolat ou dans l’entreprise et ils peuvent aussi être une chance pour la ruralité. Ils peuvent aussi créer de l’activité économique. Il convient d’aller au-delà des jumelages de bonnes relations et de créer de vraies dynamiques culturelles, éducatives et économiques pour la vitalité des territoires. Il est possible de bénéficier de la dynamique européenne pour les citoyens. Le programme Landworker crée par exemple des centres de formation pour adultes en milieu rural à travers un programme d’éducation tout au long de la vie. Des centres d’apprentissage intergénérationnel sont créés entre des enfants et des personnes de plus de 55 ans en difficulté ou atteintes de handicap. Le bénévolat international peut être facilité par le programme « still active » etc.. mais il est possible d’initier certaines actions nouvelles. Les séniors peuvent aider à lutter contre l’illettrisme dans des ateliers de lecture pour toutes les classes d’âge et dès l’apparition de la défaillance, comme au Canada. Ils peuvent servir de tuteurs en entreprises comme cela se développe peu à peu. Impliqué dans l’hôtellerie et le tourisme, je sais que les séniors sont une clientèle importante mais ils peuvent aussi être une source d’accompagnement pour visiter des sites avec la richesse de leur savoir. Par ailleurs, au même titre les entreprises savent parfois créer une filiale avec des personnes sous-employées, les séniors peuvent aussi se réunir sans avoir besoin de se mêler aux jeunes générations pour créer de la valeur ajoutée marchande sous forme d’entreprise ou associative dans les règles des dispositions concurrentielles actuelles ou à assouplir. Enfin, de par ces contributions, en plus de leur pouvoir d’achat important, les séniors mériteraient de bénéficier d’une fiscalité adaptée.
Les anciens peuvent être des laboratoires d’idées non pas seulement pour eux mais pour la société toute entière. La ruralité et chaque chef lieu de canton doit pouvoir voir dans les séniors une chance de vitalité et non une contrainte ou un poids. Les structures et initiatives citées existent en ville de plus de 5000 habitants mais quasi inexistants en ruralité. Elles ont toute leur place dans chaque chef lieu de canton et au salon des maires de France et de nouvelles dispositions énoncées pourraient être adoptées. En Cote d’or, où nous sommes dans la ruralité, à part à Dijon et Beaune, il est temps que les petites villes représentatives comme Montbard (sous préfecture), Auxonne, Chatillon, Semur en Auxois, entament une démarche active. Tous ces éléments mériteront un prochain regard comparatif européen.
Besançon a mis en place une maison des séniors, après proposition du conseil des sages en 2008 et l’adhésion des élus et du CCAS. Il s’agit d’une structure d’accueil, d’écoute, et d’accompagnement de recherche de solutions, spécialisée sur les questions du vieillissement. Située au centre ville, elle est destinée aux retraités de tous âge, familles, professionnels concernés. Le but est de faire vivre la citoyenneté en dehors du monde du travail et faciliter l’accès aux droits et aux services pour les personnes fragilisées et pour leurs familles. Elle est soutenue par le réseau gérontologique bisontin, le département du Doubs et désormais de nombreuses autres structures
Mais au-delà de structures d’accueil, certaines grandes villes ont lancé des actions avec des noms différents. On trouve des « conseils des anciens » comme à Mulhouse, des conseils des sages à Blois, à Chalons sur Saône, Dijon ou Besançon ou autres Conseil des aines ou des séniors. Ces conseils sont des associations structurées sous l’autorité des villes, uniquement consultatives, qui peuvent émettre des propositions ou recueillent des missions d’études mais n’interviennent pas dans les décisions et ne sont pas des structures d’opposition. Ils sont généralement rattachés à la ville, créés par les élus, peuvent être dissouts par eux, sont constitués de membres désignés ou tirés au sort généralement retirés des activités et âgés de plus de 55 ans, avec obligation de réserve. Certaines villes sont « amies des ainés », selon le label et le réseau mondial de l’OMS comme à Besançon, Dijon, Angers, Lyon, Rennes et dans le réseau francophone. Dijon et d’autres grandes villes ont développé des activités de socialisation, de jeux de société, de sports adaptés, de bus gratuits. Dijon a créé un observatoire de l’âge présidé par le maire avec cinq collèges représentant les élus, les habitants, les représentants, les retraités, institutions et experts dans le cadre de « mieux vivre la ville ».
Les villes de plus de 80 000 habitants, comme Besançon, savent faire cohabiter ces conseils avec les commissions de quartier. C’est une bonne chose car si ces commissions sont mixtes, les « lunettes » des séniors peuvent être diluées et moins entendues. Enfin, l’ancien ministère des solidarités et de la cohésion sociale a créé le label « bien vieillir ensemble » et les petites villes de plus de 8000 habitants peuvent être membres de l’association « vieillir en France ». Aujourd’hui plus de 500 structures de conseils de sages ou assimilées existent dont trop peu en Cote d’Or et quelques unes ailleurs en Bourgogne dont Chalon sur Saône, Montceau-les-mines et Nevers. La ville de Saint Apollinaire est un modèle particulier intergénérationnel. Je pense que certains conseils pourraient également être indépendants comme le Conseil économique et social ou la Cour des Comptes en organisant notamment des consultations régulières chez les habitants et dans les maisons de retraite qui sont de véritables viviers de sagesse et de réflexion.
Sous l’impulsion et initiative d’une ancienne personnalité politique installée en pays de Loire, une fédération s’est créé il y a 10 ans avec pour mission d’essayer de partager les retours d’expérience et les bonnes pratiques dans une optique d’optimisation des conseils de sages. Près de 60 villes y ont adhéré avec validation du conseil municipal. Après de bons premiers résultats, avec des élus mieux éclairés face à leurs décisions, une volonté prochaine est de créer une base de données. Une proposition de loi serait à l’étude pour instituer le conseil dans la réforme territoriale. Le prochain congrès d’octobre devrait traiter du logement, de l’énergie et de l’urbanisation.
En matière de conduite automobile, les personnes très âgées peuvent représenter un risque sans le vouloir vraiment. Certes, la voiture est un lien et une survie en campagne mais il peut aussi être assuré par d’autres personnes. Sans attendre de nouveaux accidents, comme des conduites à sens inverse sur l’autoroute, nous pourrions regarder la législation suisse et ses adaptations pour les séniors sur la visite médicale et la conduite sur mesure sur certains trajets. En France, il semble que la législation n’évolue pas beaucoup laissant le soin aux personnes de savoir si elles sont aptes ou pas.
ma vision sur la santé
Santé
Nous devons développer la médecine généraliste et la pédagogie liée qui permettent d’éviter d’aller à l’Hôpital pour les besoins bénin. Je viens d’apprendre que des étrangers européens mais non encore dans l’Union, viennent se faire soigner en France contre la tuberculose. Ces maladies lourdes et couteuses sont payées par l’Etat. Parfois, permettons nous de fonctionner la tête froide et de réclamer, soit une réciprocité (mais il ne s’agit pas de médecine générale) soit de contribution financière obligatoire. Ceci pourrait aussi faire l’objet d’axes d’intervention dans le cadre de la Politique extérieure de l’Union puis en fonds structurels de santé.
Les maisons de santé dans les campagnes sont une bonne initiative si elles sont créées par intégration intelligente, avec une organisation d’accueil mais surtout en conservant également une tournée cohérente.
J’accompagne depuis 10 ans l’idée concrétisée du partage des fichiers médicaux et cette pratique doit s’accentuer. Il est également important de développer la télémédecine avec les maisons de santé et les hôpitaux mais également les habitations grâce à la fibre optique.
Nous pouvons valoriser en Europe les acquis de notre sécurité sociale électronique, une des plus performantes. Nous devons contrôler et pénaliser les abus d’arrêt et de prescriptions avec avertissements et blâmes. L’embauche de fonctionnaires peut ici être un atout. La drogue est un fléau. Les centres de soins doivent accompagner vers le pilotage de l’abstinence et non pour l’entretien. En tant que conseil en management, je sais bien que le sevrage est possible avec méthode pour ceux qui veulent s’en sortir. Ou alors cherche-t-on à mieux contrôler en transparence pour constat d’échec d’interdiction ? Je suis favorable à la pénalisation du cannabis et autres substances d’états seconds. Comme j’avais pu le démontrer pour le coût puis l’optimisation d’intervention d’un camion de pompier dans ma thèse professionnelle de master audit, il en est de même possible avec la santé en posant toutes les réalités et en rebâtissant une vision globale et un modèle économique performant sans forcément injecter plus d’argent, en fait faire mieux avec autant mais en concertation et en responsabilisant plutôt qu’en imposant. Enfin, s’il est toujours plus judicieux et durable de donner envie plutôt qu’imposer, cela représente souvent un coût qu’il faut couvrir ou partager avec responsabilité.
La santé est primordiale pour l’être humain mais est un facteur vital pour nos campagnes. Pour parler santé en ruralité, il convient d’aborder les mêmes réalités multiples en étoile avec une vraie vision globale qu’en ville mais avec des curseurs positionnés différemment en fonction des caractères spécifiques des territoires. Vivre à la campagne représente une certaine qualité et hygiène de vie. Je vous avouerai que je suis beaucoup moins malade depuis que je suis revenu en Cote d’Or et tant mieux étant donné la pénurie de médecins en campagne. Pourtant il en rentre autant qu’il n’en sort mais surtout des femmes dont certaines s’arrêtent vite de travailler (10%). Pénurie enfin pour des aspects pratiques familiaux dus aux absences possibles d’écoles, de commerces et même de maisons à acheter ou rénover. Il ne s’agit pas de problèmes de revenus car les médecins en place vous le diront : leurs agendas sont plus que remplis ! Une solution a déjà été trouvée de rémunérer des internes encore en études afin de combler les lieux dépourvus. Je sais que ce n’est pas une solution adulte mais il faut raisonner de façon logique et incitative autant que par le cœur, souvent moins chères mis plus risquées. Nous pourrions donner envie en accentuant l’incitation financière d’amorçage pour les internes médecins comme pour les autres professions de santé en campagne et octroyer des déductions d’Impôt sur le Revenu pour rester en adéquation avec la ville. Les postes proposés en ville doivent être régulés en numérus clausus. Doit-on passer par une orientation obligatoire avec un quota à la sortie d’études comme dans les grandes écoles ? Doit-on passer par un relais des pharmaciens même si ces derniers ont un rôle de conseil trop peu utilisé, ne pourrait-on pas développer le salariat médical qui passerait par une orientation obligatoire par les campagnes avec un quota dédié à la sortie d’études comme dans les grandes écoles ? Ne pourrait-on pas réguler les postes en ville pour les répartir à la campagne avec incitation et prise en charge par le Conseil Général de certaines dépenses liées au déplacement (cf carburant, article sur les transports) ou de baisse de l’Impôt sur le Revenu déjà réalisé ? Infirmiers et infirmières, qui disposent d’un Ordre depuis 2006, pourraient également travailler sur plusieurs sites et/ou obtenir des indemnités kilométriques plus grandes financées par les gains probables trouvés en remplacement des taxis, destinés au tourisme et aux affaires, par des navettes de bus. Le recrutement en Europe est une solution si une vraie approche globale est réalisée, comme dans un recrutement responsable, pour une bonne prise de greffe. Les Universités doivent accueillir davantage des personnes issues du milieu rural pour qu’ils y restent ensuite sans effort et peuvent développer une « spécialisation rurale ».
Les Maisons de santé germent peu à peu. Comme les gendarmeries, il devrait en exister une par canton. Pluridisciplinaires, elles accueillent la population mais doivent aussi permettre aux médecins de s’organiser pour se rendre à l’intérieur des campagnes en prévenant la population de leur passage. Des réunions d’échanges de bonnes pratiques et de retour d’expérience doivent s’instaurer dans les départements pour optimiser leur fonctionnement mais également leur démarrage notamment sur les conditions et les critères d’intégration matérielles, professionnelles et financières.
Il parait désormais judicieux que les hôpitaux ne soient pas forcément en ville, comme à Tournus, afin de faciliter l’accès, disposer d’une certaine tranquillité et d’une certaine qualité de vie ainsi qu’assurer un lien rural. Les Urgences doivent être maintenues dans un certain rayon d’action, comme les interventions de pompier ou de gendarmerie, d’autant plus justifié à Montbard avec ses usines. Mais s’il parait responsable de bien gérer ces hôpitaux, et de ne pas dépenser sans compter, il convient de ne pas mettre les mêmes ratios de rentabilité en ruralité qu’en ville majeure.
L’implantation de Pôles d’excellence rurale, en partenariat public privé, dans le domaine industriel, de l’énergie, etc sans relation forcée avec l’agriculture, est aussi un moyen de créer une légitimité en matière de services médicaux sans forcément créer de villes nouvelles moyennes ou importantes comme Cergy-Pontoise.
La distance, mieux perçue en ruralité, ne doit pas être un facteur de cloisonnement. Certains progrès techniques peuvent casser l’isolement en général et médical en particulier. Un regard sur les transports a toute sa justification pour venir consulter ou venir rencontrer les patients notamment en fonction de l’âge ou des accidents liés à l’activité avec, des systèmes de navettes médicales collectives.
Enfin, en terme de besoins et d’équipements, il convient de soigner à tout âge mais aussi de bien distinguer les cinq segments spécifiques nécessitant des moyens et contraintes spécifiques : jeunes enfants, ados, adultes, 3e âge et enfin 4e âge.
La dépendance, que je connais bien, est aussi un problème lié à la ruralité du fait du problème d’isolement potentiel et dangereux des personnes âgées. Nous vivons plus longtemps, gagnant un trimestre de vie par an et la moitié des nouvelles nées seront potentiellement centenaires. On prévoit 1,2 millions de personnes dépendantes à 85 ans en 2040 avec en plus une augmentation des cas de maladie d’Alzheimer sur laquelle certaines études ont été lancées. Quand on connait le coût d’une maison de retraite médicalisée bien supérieur au niveau moyen des retraites, il y a donc une population qui coûtera plus cher avec un besoin de matériels sophistiqués et des personnels plus nombreux. Comme pour la retraite, il est urgent de généraliser les cotisations personnelles sur des contrats d’assurance mais également de prévoir un financement par répartition pour que la vieillesse ne soit pas un fardeau.
ma vision sur les retraites
Retraite
Ce sujet devrait être majeur. Il est déjà longuement abordé dans la partie sur l’emploi et le sera dans la partie « séniors ». Je reviendrai sur certains points.
Je pense qu’il ne faut pas appliquer de CSG supplémentaire sur les retraites si les salaires l’ont déjà supportée pendant la période travaillée sous peine de double taxe. Nous ne sommes pas non plus à l’abri de retraités partant à l’étranger pour ces raisons comme pour ne pas subir le cout des maisons de retraite françaises ! Savez vous que les Allemands partent désormais en retraite dans d’autres pays d’Europe plus abordables ?
L’âge de la retraite « pleine » doit raisonnablement être porté à 62 puis 64 et 65 ans sans rétroactivité pour les personnes à moins de deux ans de la retraite au moment de la mesure sauf à subir un choc psychologique suite à une organisation programmée.
Il convient de pouvoir continuer à retravailler à la retraite avec des dispositions spéciales à mettre en place pour des structures publiques, privées ou associatives dédiées « séniors » s’il y création de valeur ajoutée et de richesse.
La retraite par capitalisation doit être développée sans remplacer celle par répartition, avec charges minimales sur les montants versés et abondés. Par contre, il semblerait qu’il faille mieux contrôler les retraites versées à l’étranger, et surtout en Algérie, comme semble le souligner la Cour des Comptes, et même si nous pouvons survoler leur territoire, pour vérifier s’il s’agit de pensions à des vivants ou des pensions de réversion toujours justifiées. Il parait également, comme vanté dans un certain livret d'accueil "Vivre en France" diffusé par le ministère de l'Immigration aux nouveaux arrivants, qu’il suffise à une personne d'au moins 65 ans qui arrive en France d'aller tranquillement frapper à la porte des services sociaux pour avoir immédiatement droit à 709 euros par mois, voire 1 157 euros si elle vit en couple. C’est inacceptable sauf si bien entendu il est prouvé qu’il existe une réversion du pays d’origine. Que doivent en penser nos agriculteurs, nos commerçants et artisans, employés et ouvriers ?
Enfin, écoutant ce matin le rapporteur du conseil d’orientation des retraites, et m’étant intéressé aux régimes sociaux, au-delà du calcul de l’âge dont j’ai déjà parlé, je suis favorable à la prise en compte de toute la carrière et non pas les 25 premières années, à la continuation de la simplification et une harmonisation des régimes de base pour une meilleure mutualisation, une harmonisation des conventions collectives sur l’activité principale qui sont plus de 700 et dont 50 % couvriraient moins de 5000 salariés.
Réforme de l’Etat et des collectivités
Réforme de l’Etat et des collectivités
issu de mon programme social, écologique et semi libéral, publié chez Dictus Publishing
Aujourd’hui 70% de jeunes veulent rentrer dans la fonction publique par sécurité. Nous devons aussi leur dire que le service public doit être de qualité et exemplaire.
Je suis favorable au maintien du nombre de fonctionnaires mais aussi à l’évolution des métiers pour une meilleure efficacité et productivité car ces mots ne doivent pas être tabous. Il convient de rechercher une vraie cohérence avec les collectivités pour éviter qu’elles ne compensent les mesures prise par l’Etat.
L’organisation administrative doit être cohérente avec des personnels publics motivés et formés en permanence, comme leurs cadres et avec leurs élus. La Réforme Générale des Politiques Publiques doit néanmoins être confirmée.
Je suis favorable à la suppression du conseil général. La France, pays fondateur de l’Union, doit acquérir une dimension européenne au-delà des luttes de pouvoir et de personnes. Et si l’Europe doit atteindre une dimension politique au-delà de son fonctionnement technique actuel, elle ne doit pas être politicienne pour autant. La France peut continuer à montrer l’exemple mais en considérant que le centre de gravité géographique et de fonctionnement de l’Union ont changé. Si les départements existent en France, exemple historique d’Etat centralisé, depuis la fin du 18° pour en fait mieux contrôler certains jeux de pouvoir locaux, la décentralisation de 1982 a voulu donner une responsabilisation territoriale à dimension européenne. La France est le plus grand territoire des 27 pays de l’Union juste devant l’Espagne et la Suède. En dehors de France, on ne trouve cette notion de département qu’en Grèce et en Suède qui correspond en fait également à nos régions proportionnellement et administrativement parlant. La France doit désormais être en totale connexion avec le modèle européen de politique régionale et du comité des régions. Pourquoi s’émouvoir de la gestion cette fois totale des fonds par les régions ? Rien ne les empêche non plus de se parler au niveau national comme je le réclame dans la recherche. Y-a-t-il une cohérence par exemple entre les fonds sociaux du FSE attribués à la région alors que les domaines sociaux reviennent au Conseil Général et n’en avez-vous pas assez du fossé entre collège et lycées ? J’invite les Français et les élus à ne pas se comporter en bons petits soldats et ne pas se décrédibiliser en se basant sur des exceptions sans réelle analyse sauf peut être politicienne comme par exemple celle de la circonscription de nord Cote d’or qui est la plus grande de France qui nécessite néanmoins des adaptations. Même si nous avons nos réalités, nous pouvons également évoluer sans oublier qu’une réforme assez dure, mais faite autrement, avait été engagée par la droite, notamment pour respecter le pacte budgétaire. Il n’était pas nécessaire de faire l’appel de Dijon notamment pour rebondir sur mon appel aux Cote d’Oriens !
En visionnaire européen, je dis sans détour que ce n’est pas parce que la gauche est aux commandes dans les régions qu’il faut que la droite résiste coute que coute dans les départements mais plutôt se demander comment reprendre les régions. On se croit en pleine théorie des organisations avec les jeux de pouvoir et de leadership quand nous avons besoin de nouvelle vision. A quel jeu psychologique joue-t-on ? Pour autant, tout en supprimant un échelon exécutif, il serait intéressant de conserver une certaine gestion territoriale dans une approche globale, comme en matière de gestion de logements sociaux, pour ne pas appliquer une règle trop comptable mais dans le bon sens, comme on le demande aussi souvent à Bruxelles via de plus le Parlement Européen co-décisionnaire. Pensez-y en 2014 ! En matière de pétition, les Français peuvent aussi faire une action au niveau européen comme il l’est permis depuis longtemps. Peut-être prendront-ils mieux le temps d’analyser certaines réalités …
Je suis favorable au non cumul des mandats parlementaires avec des mandats exécutifs locaux. Je vais également m’attarder sur cette question qui m’est d’autant plus chère qu’elle me concerne peut être et qu’il me faudra choisir. Pour rester positif et ne pas dire non cumul des mandats, je préfère parler d’unicité de mandats parlementaires. Le non cumul existe déjà en France entre certains mandats et de nombreux pays ont déjà décidé de réglementer le mandat parlementaire national ou européen.
Mais quelles sont les vraies questions ? Le problème est-il financier ? Concerne-t-il la compétence ? Le pouvoir ? Ou les trois en même temps ? Faut-il attendre d’être élu de terrain pour connaitre le système ? Que cache cette obligation ? N’y a-t-il pas un décalage entre les oppositions des élus et les demandes des Français qui y sont majoritairement favorables ? Comment peut-on être consciencieusement député et président de conseil régional ou député européen et avoir un mandat local ? Comment peut-on être sénateur et président de région ou maire d’une grande ville ? Faut-il attendre le nombre des années pour accéder à un mandat et la progression des mandats pour être élu député ?
Analysons les vraies réalités et les options. En France, un parlementaire ne peut avoir d’autre mandat parlementaire ou un seul mandat dans l'une des assemblées délibérantes locales suivantes : conseil régional, assemblée de Corse, conseil général, conseil de Paris, conseil municipal d'une commune de 3 500 habitants ou plus. Un parlementaire passe en moyenne deux jours à Paris pour proposer des textes de lois, les amender, les discuter, les voter. On le voit sur les bancs mais pas quand il est en commission ou en audition. Comme il est souvent maire, il passe 1 à 2 jours dans sa commune. Et parfois il continue son activité professionnelle pendant 2 jours. Il en est de même pour les parlementaires européens qui touchent la même somme. Il est assisté d’une ou deux personnes pour l’aider dans sa tache nationale mais aussi locale sur sa circonscription d’élection où il reçoit les doléances de toute nature de la part de ses administrés, des entreprises ou des autres élus. Le sénateur rayonne quant à lui sur tout son département. Le député maire de grande ville a la chance d’être assisté par d’importantes équipes tandis que celui de petite ville doit plutôt être présent alors que la rémunération est inversement proportionnelle au besoin de travail personnel.
Avec l’Europe, le député national devient dans l’Union ce qu’était autrefois le parlementaire de Bourgogne pour la France. Il devient un technicien d’application des directives européennes mais il peut et doit aussi faire remonter l’information et les attentes pour influer indirectement sur les codécisions européennes au même titre que le font directement les députés européens. Le député fonctionne bien avec ses conseillers généraux qui peuvent le remplacer et le relayer sur le terrain surtout s’il est loin de Paris et… s’ils sont de même bord.
En tant que conseil en management, je dirais que les mandats politiques et d’organisation correspondent aux mêmes règles et que les réalités sont différentes en fonction des acteurs et du processus. Je poserai plusieurs constats : le parlementaire est porteur de sens national comme le président de région l’est au niveau de son territoire. Le porteur de sens ne peut être en permanence sur le terrain avec les équipes opérationnelles. Un directeur général n’est pas à la fois directeur d’usine. Certains Directeurs Généraux viennent d’en bas, pas à pas et veulent tout maitriser par expérience mais souvent trop cloisonnée. D’autres gravitent rapidement, avec peu ou sans expérience de terrain et apportent autre chose et se reposent sur les expériences de ceux qui sont, voire qui désirent, rester sur le terrain.
Alors que je cherchais à créer un grand système d’achat, un responsable « étoilé » énervé m’a demandé comment je pouvais faire cela étant donné que je n’avais jamais touché de marchés. Je lui ai répondu que j’avais justement l’occasion d’avoir une vision globale et de les voir tous sans a priori afin de trouver l’optimisation à trouver.
Les députés sont souvent maires ou conseillers municipaux et montent dans le système par ancrage local. Je ne prendrai pas d’exemples car il s’agit des plus nombreux. Mais ils peuvent aussi se faire connaitre par un mandat territorial en débarquant en région avec une certaine connaissance du système et une certaine renommée en espérant que la greffe prenne. Certains se présentent également dans certaines régions suite à leur nomination comme ministre et n’occupent ensuite plus leur siège. Il y a aussi ceux qui « reviennent » au pays mais comme dit le dicton, qui va à la chasse perd sa place ! Les sénateurs sont généralement élus par leurs pairs avec plutôt un fort ancrage local.
Pour se présenter aux élections, il convient souvent de se faire adouber « au mérite » par son parti et être ensuite reconnu par la population. Sauf pour celles et ceux sans étiquette et qui sont élus « sur leur nom » par des accomplissements au niveau national ou local. Quand j’avais déjà envisagé de revenir en Bourgogne, les personnes du siège de l’UMP m’avaient bien fait comprendre qu’il fallait un mandat local pour les européennes afin d’éviter le parachutage. Mais quand un certain sénateur avait essayé de m’introduire, l’écho s’était vite perdu dans la campagne…Et qu’en est-il de la parité ? Je suis pour la valorisation des femmes dans les organisations, mais doit-on pour autant obliger des femmes à se présenter, avec moins de savoir, de savoir-faire et de savoir-être qu’une autre personne et être élue ?
On peut penser que cette main mise répond à deux besoins psychologiques différents : d’une part la volonté de garder un pouvoir « sur et pour » et d’autre part la crainte de voir quelqu’un prendre leur place et se retrouver dans l’obligation de repasser par le vote, notamment pour le déloger en cas d’acclimatation, de meilleure réussite et de friction. Par ailleurs, les « impétrants » peuvent aussi avoir peur des non élus pouvant accéder directement. N’existe donc-t-il pas d’autres personnes pour prendre certains mandats ? Certaines personnes ne sont-elles pas faites pour certains mandats ? Faut-il attendre le nombre des années ? N’est-ce pas un verrouillage du pouvoir ? Certains élus disent qu’il ne s’agit pas d’un aspect de rémunération car cette dernière est plafonnée. Certains disent aussi que l’Etat économise par les cumuls. Mais le problème n’est pas là : être député devrait sans doute être un travail à plein temps tant il y a à faire pour les Français. Combien de fois avez-vous vu votre député dans son rôle dans votre village ? Dans votre quartier ? En dehors de sa ville, de son canton et surtout en dehors des élections ? Avec un peu de libéralisme, nous pourrions laisser les Français voter en conscience et « sous conditions ». Outre le problème de la rémunération et celle de l’immunité, ils veulent que le parlementaire les écoute et qu’il trouve des solutions même s’il n’est pas le père Noel et qu’il doit respecter le système. Certaines personnes, entreprises, collectivités, territoires ont besoin de se faire aider et se faire entendre plus que d’autres et le parlementaire législateur doit jouer son rôle de leader responsable à son niveau comme d’autres au leur. Il en va de l’intérêt général.
Enfin, je milite depuis longtemps à un régime présidentiel qui nous sortirait encore une fois de l’exception et nous mettrait en lien avec le fonctionnement de la majeur partie des pays d’Europe.
recherche nationale et européenne
voici la partie Recherche de mon programme "social, écologique et semi libéral" publié récemment
Le nouveau Président de la République a donné un geste fort, le jour de son investiture, vers un élément nécessaire à toute croissance : la recherche. Mais il n’a pas fait n’importe quel hommage. Marie Curie est certes une chercheuse étrangère venue développer, au départ bien seule, des travaux d’envergure en France, mais c’est aussi le nom des actions européennes en faveur des chercheurs, désormais regroupées dans un programme entièrement dédié aux ressources humaines dans le domaine de la recherche avec 4,7 Md€ sur 7 an. Cet engagement est salutaire mais je rebondis aussi sur les propos tenus en Allemagne consistant à tout remettre sur la table. Aujourd’hui il convient aussi de le faire sur la recherche française et l’innovation dans une dynamique nationale, européenne et internationale. On peut comprendre certaines réticences à investir en période de rigueur mais il peut être cohérent de le faire avec vision, comme la commission européenne et surtout depuis le traité de Barcelone, si l’argent, les moyens et les efforts sont orientés avec soin. Les initiatives, progammes, organismes et même l’énergie ne manquent pas. Mais ce monde de la recherche est souvent encore lourd, cloisonné, avec des enjeux de pouvoir et une évidente déperdition de valeur ajoutée stratégique pour notre pays alors qu’elle en est une composante de l’intelligence économique que nous développons. Analysons certaines réalités.
La recherche nationale fut vraiment lancée par le général de Gaulle et Georges Pompidou. Avant guerre il n’existait pas de ministère de l’industrie ni de la recherche, qui n’est d’ailleurs pas qu’industrielle. On connaissait la place de l’Agence Nationale pour la Recherche (ANR) et certains établissements bénéficient d’un vrai label de l’ANR, comme les Instituts Carnot en lien avec leurs cousins allemands les Fraunhofer, un premier ciment franco-allemand. Mais depuis 10 ans, les initiatives collaboratives entre universités, laboratoires et entreprises ont fleuri, essentiellement calquées sur les modèles européens du Programme Cadre de Recherche et Développement. 71 Pôles compétitivité ont été créés en 2004, de nombreux pôles d’excellence dont rurale, des Pôles de Recherche d’Enseignement supérieur (PRES), de pôles de filière voient le jour en plus des projets financés directement ou indirectement par l’Union Européenne avec ou sans les Etats (Programme Cadre, Eurêka, Eurostar..) et avec parfois l’implication des DIRECCTE ou d’OSEO. Toutes les actions de recherche ne passent pas par un point focal à un moment donné de leur traitement. La recherche et la compétition se structurent certes en région mais n’oublions pas notre dynamique nationale. Chaque région a lancé sa ou ses structures comme le Centre Francilien de l’Innovation en Ile de France ou Bourgogne développement, avec des organisations, des dispositifs d’aide souvent différents, ou voisins mais avec des noms différents (chèque innovation en Franche Comté et Prestation Technologique Réseau en Bourgogne…), ce qui ne facilite pas le travail de collaboration, imposant à chaque fois de refaire le point sur ce qu’il est possible à faire ou pas. Les dispositifs OSEO ne semblent pas non plus tous utilisés de la même façon au sein de l’organisme. Certaines structures semi privées tentent aussi d’en regrouper d’autres…
Les financements sont soit nationaux, soit européens ou les deux et sont souvent partagés entre les laboratoires, les universités et les entreprises avec des subventions couvrant en moyenne 50% des dépenses internes et externes. En France, OSEO est une machine à produire les dossiers financiers avec possible demande de retour des fonds en cas d’échec sans animation de retours d’expérience. OSEO peut aussi financer certains consultants en accompagnement des entreprises ou laboratoires pour monter des partenariats et des réponses souvent complexes à appels à projets. Le financement des projets s’effectue également à travers le Fonds Stratégique d’Innovation (FSI) mais également par la déduction de sommes issues du Crédit Impôt Recherche. Le chercheur et l’entreprise n’aiment pas partager le résultat de leurs travaux. Certaines ne veulent pas bénéficier de financements ou n’en éprouvent pas le besoin dans une démarche de protection des informations. Le civil a beaucoup bénéficié de la recherche de la défense (centres d’essais de la DGA, du CEA…) comme l’automobile tire profit de la formule 1 et comme l’aéronautique tire profit de l’espace. La tendance est désormais parfois inversée et l’Agence Européenne de Défense doit pouvoir créer un lien sur la recherche duale.
Les PME sont souvent invitées par des structures importantes à participer à des initiatives par intérêt d’éligibilité et non par engouement. Mais il existe des fonds dédiés aux PME en Europe et en France. Les PME sont souvent inquiètes de la charge de travail pour trouver un partenaire et élaborer le dossier qui se constitue en trois fois plus de temps en France qu’en Allemagne. Certains groupements professionnels lancent désormais des études sur le manque d’entrain de leurs adhérents pour la recherche. Les Points de Contact Nationaux essaient d’assurer au mieux leur mission d’information sur les contrats et les processus dans leurs domaines respectifs mais ne développent pas d’accompagnement sur l’optimisation de la rédaction des dossiers dont 2/3 dont acceptés au niveau européen. Nous devons donc réaliser un accompagnement plus efficace pour les programmes européens envers les PME (Eurosphère, PC et Eureka) avec un retour d’expérience de la rédaction des rapports.
Enfin, Il convient de ne pas négliger la recherche exploratoire et fondamentale sans débouché concret obligatoire. Elle existe depuis longtemps en France et a fait la force de notre pays. Elle est souvent en amont de la recherche appliquée cherchant des applications concrètes à deux ans. N’oublions pas que pour un chercheur, ne pas trouver est déjà un résultat. Comme je l’ai déjà dit sur les investissements étatiques et privés, investir 1 euro en recherche fondamentale long terme, c’est investir 10 en recherche appliquée moyen terme et 100 dans l’entreprise à court terme. Un pont doit exister et perdurer entre les trois composantes.
Pour autant, multiplier les initiatives est sans doute bien mais mais n’y a-t-il pas parfois chevauchement, duplication, déperdition, incohérence ? Fallait-il autant de pôles ? Dans quelle vision ? L’Europe sait financer mais aussi contrôler et structurer sa recherche : on y parle désormais de Programme Cadre général avec les volets compétitivité et innovation notamment pour les PME. Mais on y évoque désormais également le finacement d’idées, de capacités, de personnes et bien entendu toujours de coopération entre les milieux universitaires, les entreprises, les centres de recherche et les autorités publiques dans toute l’UE et au-delà car l’Europe investit également dans le monde. On y parle aussi de coordination entre programmes nationaux de recherche, d’initiatives technologiques conjointes et de plates formes technologiques.
Il n’existe en France aucune cartographie des projets, structures et actions de recherche entreprises et financées sur le territoire national avec ou sans lien avec les actions européennes ou internationales. Aussi, il conviendrait d’établir un état des lieux qualitatif et qualitatif et un maillage des actions engagées avec leurs acteurs, leurs financements, leur objectifs, leur résultat à moyen ou long terme. Des enquêtes seraient réalisées sur les impacts, les résultats obtenus et le ressenti de l’employabilité des fonds publics nationaux et européens (la Commission européenne a récemment soulevé un dysfonctionnement d’attribution de financement); sur l’analyse de la recherche en France avec approches comparatives européennes, suisses, canadiennes…des succès et échecs ; sur l’analyse de la valeur engendrée, sur la définition des indicateurs d’efficacité de la recherche, sur la détermination de sites et de projets pilotes ; sur la mise en place d’un processus centralisé d’autorisation et d’audit des actions de recherche. Cet état des lieux et son suivi permettrait d’optimiser les choix de financement futurs, opérer des recadrages, d’identifier et optimiser certaines axes d’effort et initier certains échanges de bonnes pratiques notamment en matière de qualité dans une optique coût – délais – performance. Ces actions pourraient être réalisées par un département du nouveau ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche. Pourrait ensuite voir le jour une structure publique, genre de guichet unique et véritable cellule d’expertise technique disposant d’un conseil scientifique, pour contrôler mais surtout établir un véritable point focal de l’état de l’art, de création de savoir et un laboratoire d’idées.
Ses équipes pluridisciplinaires publique-privée donneraient des avis, orientations et décisions sur les actions à entreprendre avant, pendant et après financement, notamment en favorisant les projets efficaces à valeur ajoutée, en les comparant avec d’autres projets en cours au niveau national, européen ou international (il existe des convention avec de nombreux pays), en effectuant des mesures, contrôles, suivis et évaluations des actions en cours, en arrêtant certains travaux, assurant des informations de retour d’expérience (RETEX) et accordant des pouvoirs d’accréditation à des correspondants miroir « qualifiés » dans les régions pour se prononcer sur les projets avec capitalisation et centralisation permanente de l’information. Reprenant tout ou partie du budget dédié aux consultants, ces personnels accompagneraient également, et avec une efficacité suivie, l’écriture et le suivi des projets en concordance avec les règles européennes. Afin d’assurer son financement partiel, cette structure pourrait également réaliser certaines prestations intellectuelles ou pratiques de recherche dans des domaines variés et non uniquement technologiques (qualité…). Il serait établi un contrat de plan à 5 ans, à l’identique celui de l’INERIS dans le domaine des risques. Ses équipes pourront aussi effectuer des missions stratégiques amont pour mieux donner du sens aux futurs projets. En somme, faire mieux avec autant, voire moins, mais pourquoi pas aussi davantage si cela est fait de façon mesurée, réaliste, réalisable et déterminée dans le temps en tenant compte de certaines réalités dans un but de croissance et de responsabilités partagées.
Enfin, la recherche militaire de pointe a longtemps tiré le secteur civil. Dans les cycles de fragilité, il peut être concevable que les efforts de l’Etat aident à nouveau à réamorcer la dynamique collective.
LA PLANCHE A CLOUS
Je crois que j’ai appris cette histoire lors de ma formation en posture de coach et j’espère mon ancien mentor, qui lit mes écrits, ne m’en voudra pas de la retranscrire, un peu modifiée, et de l’employer régulièrement comme métaphore tellement elle est efficace.
Quand vous étiez petits, peut-être avez-vous fait des cabanes dans les arbres. Ne vous disait-on pas de ne pas planter de clous mais plutôt d’utiliser des ficelles afin d’éviter de créer des blessures longues à cicatriser ? Eh bien dites vous qu’il en est de même pour les gens ou … inversement !
Par François CHARLES
Coach, conseil, formateur et auteur en stratégie et management
Mais venons-en à l’histoire. Un jour qu’un jeune garçon s’énervait, son père lui dit : « A chaque fois que tu t’emporteras, vas planter un clou dans cette planche ! Mais à chaque jour que tu sauras te comporter en équilibre, vas enlever un clou ». Le garçon s’y conforma. La planche se remplissait puis se vidait puis se remplissait puis se vida totalement. Le jeune garçon vint alors trouver son père tout fier de son résultat. Son père regarda la planche, la lui fit regarder et lui dit alors : « reviens me voir quand la planche n’aura pas reçu de clou pendant une semaine ». Puis ce fut un mois. Le père dit alors à son fils : « Je constate que tu ne plantes donc plus de clous mais peut-être voulais-je simplement que tu n’en plantas point. Regarde cette planche avec tous ces trous, et non des moindres ! Certes, il n’y a plus de nouveaux trous mais peux tu me dire combien de temps faudra-t-il pour que les trous disparaissent, sauf si, bien entendu, je te donne de la pate à bois ou de la résine ? Et aurais-tu planté ces clous de la même façon dans un arbre ? T’es tu au moins posé la question pour cette planche ? »
Vous avez compris, quand le mal est fait, il faut souvent du temps pour réparer. Pourquoi donc ne pas essayer d’éviter de le faire ? Dans quel état imaginez-vous le corps ou l’âme de votre interlocuteur à qui vous avez planté ce dernier clou ? Pourriez-vous visualiser le plantage du prochain ou revivre la dernière fois que vous avez planté un clou ? Vous qui savez désormais connaitre votre équilibre entre vos polarités et qui connaissez le risque de franchir ou non vos lignes imaginaires, pourquoi n’en profiteriez vous pas pour réfléchir avant de planter votre futur clou ? N’allez pas non plus penser qu’il est davantage permis de faire mal parce que l’on sait manier la courbe du deuil et le coup de tamis sur les anciens clous plantés, un peu comme si l’acte de se confesser permettait à nouveau de fauter ! Certains profils s’en souviendront pendant 10 ans en veillant que le trou se comble alors que d’autre seront passé à autre chose se moquant des dégâts.
Peut-être que la relation détériorée n’est pas importante pour vous. Mais n’oubliez pas non plus que votre interlocuteur pourra s’en souvenir jusqu’au comblement, et donc longtemps avec tous les inconvénients que cela représente. Mieux vaut donc économiser vos clous pour les moments où vous en avez vraiment besoin en connaissance de cause, pour vous protéger par exemple. Et parfois aussi vaut-il mieux prendre autre chose qu’un clou ! Et si c’est un exutoire, choisissez une planche qui ne vous en voudra pas… Mais faites en également part à vos planteurs de clous ! La planche à clou s’emploie dans une négociation, une relation diplomatique, en entreprise mais bien entendu aussi dans la vie de couple. Ce n’est pas parce que les enfants plantent des petits clous qu’ils ne doivent pas en prendre conscience.
Et vous ? Combien de clous avez-vous planté aujourd’hui ? Sur une planche, sur un arbre ou sur qui donc ? Et … combien en avez-vous reçus ou évités ?
La saga des 7 émotions
Connaissez-vous les 7 émotions? La joie, la peur, la colère, le dégoût (crainte, répulsion), la surprise, la tristesse et la force autoritaire ? Nous les exprimons tout au long de notre vie en fonction de notre immeuble personnalité et des situations ou des personnes rencontrées.
Mais avez-vous déjà fait l’exercice de les associer à certains personnages ou signes connus pour mieux les ressentir, les comprendre, vous comprendre vous-même et décrypter ce que cherche à dire votre entourage familial, personnel et professionnel ?
Par François CHARLES
Coach, conseil, formateur et auteur en stratégie et management
Nous exprimons nos émotions face respectivement à un accomplissement ou une satisfaction ; à l’insécurité ou le danger ; un inconfort ou un manque de considération ; à une toxicité ou une attraction forcée ; à une nouveauté, une élévation, une promotion ; à un abandon ; à une perte. à une prise de territoire.
La joie attend contact, caresses, confirmation quand la peur attend réassurance, attention, protection ; quand la colère attend action réparatrice alors que la crainte attend de l’assurance, que la surprise attend un accompagnement et que la tristesse attend affection, consolation, reconnaissance.
Si l’émotion authentique ne fonctionne pas et n’obtient pas de signe satisfaisant le besoin psychologique correspondant, elles utiliseront un sentiment racket. La joie ira par exemple vers le positivisme, la peur vers la bouderie, la tristesse vers l’angoisse et la colère vers le colérisme.
Elles sont sept. Qu’y a-t-il d’autre de sept ?
Que diriez-vous des 7 merveilles du monde ? J’attribuerai volontiers la joie au temple d’Artémis à Ephèse, la peur à la pyramide de Khéops, la colère à la statue de Zeus à Olympie, la crainte au phare d’Alexandrie, la surprise aux jardins de Babylone, la tristesse au mausolée de l’Halicarnasse et la force au colosse de Rhodes.
Préférez-vous les 7 nains ? Je verrais bien dans l’ordre Joyeux, Timide, Grincheux puis Atchoum, Simplet, Dormeur et Prof. A moins que vous soyez plutôt Chakras ? Je classerais bien l’eau, le feu, la vibration l’air, l’éther, l’esprit, la terre.
Je sens parmi certains la curiosité des 7 péchés capitaux où j’associerai respectivement ces émotions à l’envie, la paresse, la colère, la gourmandise, l’avarice, l’orgueil et la luxure.
Aimez-vous la couleur ? Que diriez-vous de vert, rouge, marron, orange, jaune, bleu et violet ?
Puis enfin la musique avec Abraham Paul, Haydn, Mahler, Kuentz puis Vivaldi, Liszt, Wagner…
Je vous laisse la liberté d’imaginer ces correspondances avec les 7 mercenaires, 7 personnages de notre cher village gaulois (Astérix, Obélix, Agecanonix, Ordralphabétix, Falbala, Assurancetourix et Abraracourcix), 7 des 9 chevaliers de la vraie table ronde ou celle de Kaamelott (Lancelot, Karadoc, Peceval, Leodagan, Merlin, Behort, Arthur), ainsi que les 7 sens (ouïe, toucher, vue, gout, odorat, mental et intuition).
Et si vous désirez aller plus loin, rendez-vous sur l’hyper-matrice transactionnelle que j’ai mise au point pour trouver les liaisons entre 7 outils de typologies de personnalités MBTI, AT, Enneagramme, PCM, TMS, Morpho, PNL.
Savez vous aussi que le chiffre 7 est symbole de plénitude pour l’église catholique où l’on trouve souvent 7 bougies ?