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Le blog philosophique de francois CHARLES

europe

Retrouvez mes interventions lors des colloques du Conseil d'Etat sur l'Europe

26 Octobre 2016 , Rédigé par francoischarles Publié dans #europe

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LE RAFALE ENFIN EN INDE : un succès français mais également européen à l’export

16 Octobre 2016 , Rédigé par francoischarles Publié dans #défense, #europe

Il aura fallu une certaine crise sécuritaire, notamment avec le regain de tensions avec le Pakistan, certaines prises de position diplomatiques, un euro moins fort et sans doute une douce violence de l'Etat envers l'avionneur dont les autorités indiennes se plaignaient depuis longtemps du manque de négociation, pour faire aboutir les négociations sur le Rafale avec l’Inde qui duraient depuis plus de 15 ans. La France doit se réjouir de la vente de cet avion polyvalent dont la valeur technique était reconnue depuis longtemps. N'oublions pas non plus qu'il s'agit aussi du succès d'un matériel européen qui fait partie d'un catalogue global pour être plus forts ensemble plutôt qu'éternels concurrents.

 

 

Par François CHARLES

Ancien responsable d’affaires industrielles internationales à la DGA, DESS Défense, Président de l’IRCE et de NOVIAL Consulting

 

Un succès français

L'Inde vient donc de signer l'achat de 36 avions Rafale pour quelques 8 milliards d'euros, venant compléter sa gamme d'appareils déjà en partie français avec les Mirages 2000. Les avions dédiés devraient être livrés dès 2019 en dehors de ceux livrés en avance de phase pour l'entraînement des équipages. D'un point de vue opérationnel les militaires voulaient cet avion performant, comme d'ailleurs les Suisses et les Brésiliens. Cette technicité française, chère mais nécessaire en période de crise avait d'ailleurs aussi conquis d'autres pays et se rajoute au succès de DCNS. C'est enfin une libération pour Dassault qui produit cet avion seul, comme pour le Gripen mais pas comme l'Eurofighter, avec les avantages en terme de management industriel et les inconvénients en terme de marché que cela représente. C’est l’exemple de l’EFA avec des achats sûrs en Allemagne, Espagne, Italie, Royaume-Uni, qui savent aussi réduire les montants initiaux, et à l’export en Arabie Saoudite, Autriche et Oman. C'est aussi le succès d'un écosystème composé par Thales, Safran mais également MBDA, modèle d'intégration européenne, pour ses missiles.

 

Cette vente doit être un succès européen pour reconnaître certaines zones d’influence française, en complément de celles d’autres pays européens, dans une logique de représentation commune appuyée par la Haute Représentante des institutions. Comme au Moyen Orient, cette vente répond à une nécessité de protection face à une menace de déstabilisation mais également à un besoin de double source d’approvisionnement et d’indépendance de certains pays de la zone face aux Etats-Unis ou la Russie qui avaient également fait certaines offres.

 

Elle doit être un succès européen sur le produit, sa maintenance et sa gouvernance de fabrication. Les choix de défense sont certes politiques mais se confortent d’éléments technologiques et économiques pour répondre à un besoin opérationnel et parfois uniquement de dissuasion. Le Rafale est un produit haut de gamme multirôles à la fois bombardier, chasseur, avion de reconnaissance, ce que ne sont pas, par exemple, le Gripen ni l’Eurofighter Typhoon (EFA). Cette caractéristique peut être importante dans certains cas pour satisfaire les attentes des clients, non forcément identiques, comme nous l’avons vu au Brésil et en Suisse qui n’avaient pas besoin d’un tel avion à tout faire au détriment cette fois-ci du Rafale. C’est bien la force potentielle de l’Europe de pouvoir proposer cette diversité de produits, de savoirs faire et de savoir être avec une spécialisation de ses pays et ses industriels unis pour des projets externes. Le Rafale parait cher mais l’équation globale semble gagnante tout en veillant avec soin aux coûts de maintenance et de leur facturation. Espérons que le Service Industriel de l’Aéronautique français rattaché encore à l’Etat sera mis à contribution pour ces compétences en maintenance même pour ce contrat export. Si le Gripen a quant à lui bénéficié d'une meilleure approche de maintenance par les Suédois, les Russes ont aussi perdu le marché indiens par les coûts de pièces de rechanges qu'ils faisaient supporter à l'Inde, de la même façon que Dassault a semble-t-il perdu son marché au Maroc.

 

Elle doit être enfin un succès européen sur les compensations réclamées. Les ventes d’avions de chasse, mais aussi de biens à haute valeur technologique sont particulières. En dehors, théoriquement, de l’Union qui tente de faire respecter la directive européenne de 2009 sur les marchés de défense et de sécurité dans une plus grande logique de transparence des marchés et de coopération, elles s’accompagnent quasi-systématiquement de compensations industrielles sur le produit considéré ou non, financières et/ou commerciales au-delà de la formation des pilotes, d’ailleurs souvent payée. Elles dérogent généralement aux règles du commerce international au profit du pays acheteur, de ses industriels et de son développement économique, avec un jeu de négociation portant sur les coefficients de valorisation des éléments de haute technologie. Même si poussées politiquement, elles peuvent rendre les ventes peu rentables et finalement non justifiées économiquement pour le vendeur ou son pays ne sachant pas les expliquer dans l’approche globale de la transaction, comme ce fut le cas pour la votation Suisse contre le Gripen. D’un aspect positif, elles peuvent par contre permettre de créer des liens nouveaux entre PME sous-traitantes des deux pays, comme l'ont bien compris les Britanniques, sauf quand elles sont hélas remplacées d’un coup de crayon par les maîtres d'oeuvre. S'agissant du contrat indien, rien n'est vraiment finalement figé en espérant une démarche gagnante.

 

Dans une logique d'approche européenne, avec hélas un partage de marché et de client peu reconnu par la Suède pourtant adepte de l'Union dans la diversité, le rêve serait d'imaginer que les autres pays européens et leurs industriels, plutôt habitués à travailler en coopération entre eux, puissent à aider la société Dassault Aviation et la France, si elles l’acceptent, à remplir ses engagements de façon décloisonnée comme nous avions essayé de l’instituer en France dans les années 90 à travers toute la communauté industrielle et étatique de défense.

LE RAFALE ENFIN EN INDE : un succès français mais également européen à l’export
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JM BARROSO chez GOLDMAN SACHS

13 Juillet 2016 , Rédigé par francoischarles Publié dans #politique, #europe

Je me devais de réagir à la nomination de M. BARROSO chez la banque d'affaires GOLDMAN SACHS.

Je le ferai toujours de façon objective, doux avec l'individu mais ferme sur le différend, mais peut-être aussi avec un sentiment accentué de devoir de refonte du système européen comme de certains systèmes nationaux, pour instaurer une certaine confiance dont nous avons tant besoin mais également une certaine fermeté.

On se souviendra du savoir faire, très rémunérateur, de GOLDMAN SACHS qui permit à la GRECE d'intégrer la zone Euro et de découvrir la carte de crédit, avec sans doute le soutien de coeur de la France et un aveuglement bienveillant de l'Allemagne, qui nous dit pourtant ne pas de la nuit quand l'Euro baisse et qui ne pouvait ne pas savoir que la dette grecque était en réalité de 17% et non de 3.

Mais l'essentiel n'était-il pas de faire rentrer cette Grèce pour l'avenir de l'Union. Tant mieux si désormais nos idées de création de "groupes de cohérence et de maturité" au sein de la zone euro, relayée par certains députés européens, font leur chemin.

Certains sauront aussi revenir dans l'histoire pour nous rappeler que Robert SCHUMAN était accusé d'être un agent étasunien alors qu'il avait oeuvré à un certain esprit européen certes insufflé par la douce violence des Etats-Unis pour nous aider à fonctionner ensemble.

Seulement deux ans après avoir quitté ses fonctions, après avoir insufflé un esprit peut-être trop rapidement libéral et a contrario avoir également fait preuve de lenteur dans certaines décisions bancaires, M. BARROSO est peut-être récompensé d'une certaine manière et a peut-être également exprimé son deuil non fait du rejet actuel de sa politique. Il vient surtout d'oeuvrer pour le discrédit des Institutions. Certains avancerons aussi les prises de positions fiscales passées de l'actuel président de la Commission, pour lequel je veux retenir sa volonté de pilotage de ces mêmes Institutions.

Même en France, nous savons bien qu'avec toutes les commissions de déontologie imaginables, certains sont arrêtés dans les mailles alors qu'ils ne présentent pas de risques quand d'autres les passent et rejoignent leurs interlocuteurs privés privilégiés. Sans doute est-ce pour un certain intérêt général imaginé par les Etats, souvent instruit pas la finance ou certains conseillers un peu trop proches de leurs convictions et leurs intérêts personnels.

D'autres oublient vite contre qui ils luttaient dans l'intérêt de la nation ou des Nations, ou semblaient lutter, pour ensuite y travailler, sans doute pensant qu'ils ne rentrent pas dans le cadre de cette déontologie.

Peut-être devrions-nous demander au Conseil de l'Europe de statuer sur ce devoir d'éthique en espérant que le jeu en vaut bien la chandelle auprès d'une Europe bien malade de sa politique générale et donc de sa stratégie, de son organisation, de son identité et de sa prise de décision, quatre piliers fondamentaux sur lesquels nous travaillons.

François CHARLES

Président de l'I.R.C.E.

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Le « débat » sur le BREXIT était une chance !

20 Juin 2016 , Rédigé par francoischarles Publié dans #europe

Le « débat » sur le BREXIT était une chance !

Au lendemain de certaines conférences et colloques sur le sujet, de l'assassinat de la députée travailliste Jo COX et à la veille du vote au Royaume-Uni, je me devais d'écrire ces quelques lignes supplémentaires pour dire que l'Europe et le Royaume-Uni et surtout l'Angleterre ont besoin l'un(e) de l'autre, et que l'on peut être Anglais et Européen, rappelant par là-même le problème permanent d'identité de la France au sein de l'OTAN.

Par François CHARLES

Président de l’Institut de Recherche et de Communication sur l'Europe

Je ne rappellerai pas l'histoire, ni les dates clés de décisions ou d'oppositions notamment françaises à la construction européenne incluant les Britanniques, ni les quatre questions posées aux institutions auxquelles nous avons aussi répondu, ni les exigences de les arguments du « in » ou du « out » désormais bien connus.

Je souhaitais simplement rappeler la chance que représentait le débat sur le BREXIT pour une certaine refonte du projet européen tout en signifiant une inquiétude face à cette volonté de référendum telle une mêche qui semble désormais incontrôlable. Même si le vote et la mobilisation des indécis et des « in » vont être désormais significatifs grâce hélas à l'événement récent, ce dernier ne doit pas cacher l'opportunité de penser autrement pour agir autrement dans une certaine continuité porteuse de sens.

Certes nous avons vu en France et en Grèce que les référendums n'excluent pas certaines solutions de rechange, mais je suis inquiet car certains se réjouissent d'une sortie du Royaume-Uni pour ne plus être ennuyés par les Britanniques, notamment les Anglais, dans les décisions à prendre et pour continuer à avancer de la même façon sans prise en compte de certaines demandes légitimes ni de certaines idées, notamment de renforcement du parlementarisme et pourquoi pas à deux chambres. Certains autres voient l'opportunité de libérer des places au Parlement européen pour y introduire une liste trans-européenne.

Je suis inquiet car comme en France, les campagnes et les PME britanniques, qui ne se sentent pas impliquées directement par l'Europe ou qui croient ne pouvoir influer, vont voter pour une certaine identité politique nationale sans prise en compte des intérêts et des processus globaux, contrairement aux villes et aux grandes entreprises.

Je suis inquiet également quand nous défendons les quatre revendications britanniques notamment sur l'existence de groupes de cohérences dans une même politique générale mais quand ces derniers semblent s'offusquer de certaines demandes de non prosélytisme comme par exemple ne pas voir la Pologne rejoindre l'euro mais semblent aussi plutôt apprécier son repositionnement identitaire, sans pourtant parler encore de fronde ou de sécession européenne, comme autrefois aux Etats-Unis entre fédérés et confédérés.

L'idée d'un Royaume-Uni, qui a peut être eu finalement sa « monnaie back », sorti de l’UE, réduit peut-être de l’Ecosse, réjouira ceux qui disent volontiers, sans forcément plaisanter, que ce pays n’a jamais été européen, n’a jamais compris l’Europe et veut préserver son modèle sur son île. C'est oublier que le Royaume-Uni, comme son nom l’indique, vit depuis longtemps tous les jours un certain modèle européen qui n'est pas français, que son rôle de contre leader, sans être pour autant enfant libre asocial, sert aussi de « planche à secousses » positives notamment économique ou fiscale.

Bien entendu le moteur franco-britannique pourra toujours fonctionner notamment dans la défense quand on voit que la Norvège, la Finlande, la Suède et le Danemark parviennent bien à travailler ensemble sans être tous ni dans l'UE ni dans l'OTAN (conférence ESCP EUROPE). Rappelons enfin qu’au siècle dernier, alors que la France fut défaillante, le Royaume-Uni sauva une certaine pluralité et que sous l’impulsion de Jean Monnet, les deux pays ont coordonné leurs ressources et leurs flottes de commerce pendant la première guerre mondiale et qu’il était question de rassembler les deux gouvernements, comme 600 ans auparavant, pour tenter de vaincre ensemble.

Enfin, je suis inquiet car certaines attitudes turques apparaissent plus européennes que certaines attitudes nationales actuellement dans l'UE qui ne pensent qu'à leurs propres intérêt. Espérons que ce profil bas ne se réveillera après l'intégration si elle a lieu.

Mais je veux être confiant dans le bon sens des peuples et de leurs dirigeants actuels ou à venir.

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Londres, unie dans la diversité

7 Mai 2016 , Rédigé par francoischarles Publié dans #europe

Bravo au nouveau maire de Londres élu sur son programme. La victoire d'un musulman à Londres ne m'émeut pas contrairement à ce que l'on entend en France. Et pourquoi pas un noir en France avec son histoire africaine? Je pense finalement que le Royaume-Uni est plus européennement unie dans la diversité que cette France laïque d'un seul moule qui perd ses repères et surtout son pied d'appel chrétien.

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Oui l'euro a été une bonne chose mais il faut désormais une gouvernance par groupes de cohérence économique

16 Février 2016 , Rédigé par francoischarles Publié dans #europe, #économie

Le prix Nobel Robert Stiglitz relayé par BFMTV, média d'aussi grande qualité que le Bien Public, déclare que l'euro n'a pas été une bonne chose.

non non et non ! Comme je l'ai dit au Conseil d'Etat la semaine dernière, l'Euro a été une bonne chose, regardons donc les taux d'intérêt proches de zéro. C'est la PASSAGE à l'euro qui a dérapé nous mettant deux inflations d'un coup avec surement bcp qui s'en sont mis dans les poches et sans oublier certains pays qui se sont crus bien plus riches en découvrant la carte de crédit et en s'écroulant ensuite, bien aidée par l'UE. Et c'est pour cela qu'il faut une gouvernance de groupes de cohérences à l'intérieur même de la zone euro.

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MES VOEUX EN TANT QUE PRESIDENT DE L'I.R.C.E. (voir carte et allocution)

24 Janvier 2016 , Rédigé par francoischarles Publié dans #europe

Le Conseil d'Administration de l'IRCE se joint à moi pour vous souhaiter une merveilleuse année 2016 pleine de joie, santé, bonheur, réussite, justice et paix pour vous, vos familles et vos proches ;

En ce début d'année de relance nécessaire du projet européen par le constat des multiples événements passés et à venir qui démontrent une Europe en danger, je souhaite adresser à tous les Européens, mes voeux les plus chers de joie de vivre ensemble, rassemblés dans une même optique d'épanouissement, de force et de maturité intérieure, unis dans la diversité même si parfois nous portons d'autres lunettes que nos voisins

Comme le diamant issu des profondeurs de la terre, l'Europe ne se fera pas en un jour et son origine est ancrée au plus profond de notre histoire. Comme le diamant, l'Europe ne sera pas non plus façonnée en un jour et il convient d'y apporter une attention bienveillante à chaque instant. Comme le diamant qui brille de mille facettes qui en font ensemble sa rareté et son effet précieux, l'Europe est éclatante, attrayante, enviée et riche par sa diversité et l'interdépendance de ses territoires, de ses peuples et de ses compétences, peut avoir plusieurs apparences et briller différemment en fonction de son environnement. Comme le diamant, elle pourra avoir quelques imperfections qui tenteront d'être gommées pour la rendre plus belle. Comme le diamant qui ne se brise pas, l'Europe sait être la plus forte. Et comme le diamant, l'Europe est éternelle.

Pour continuer sur cette image du diamant que vous connaissez désormais au fil des années, mais aussi pour reprendre ce terme de management de "marcher sur ses deux pieds" :

Je souhaite pour l'Europe, que les idéalistes européens d'un seul moule comprennent la volonté d'identité réaliste et réalisable de chaque peuple qui apparaît souvent lors des élections et je souhaite que les idéalistes nationaux comprennent que ces peuples aspirent néanmoins à vivre ensemble dans un monde de paix mais surtout d'échanges économiques, et qu'ils sont prêts à profiter d'une certaine normalisation ;

Je souhaite qu'élus et institutionnels trouvent le chemin de l'écoute et de la pédagogie avec une légitimité reconnue et je souhaite que les citoyens sceptiques s'intéressent aux institutions et à leurs actions de façon constructive ;

Je souhaite que les dirigeants nationaux, comme les entreprises, comprennent la possible interdépendance entre les Etats dans les domaines clés et stratégiques, notamment sur l'énergie et la défense ;

Je souhaite que nous comprenions que nous pouvons être plus forts ensemble au delà de la simple addition de km², d'habitants et de poids du PIB et je sais que certains diront de dettes, notamment en mutualisant, pourquoi pas, celles de défense si nous parvenons à une interdépendance de prise de conscience, hélas en profitant des crises ;

Je souhaite que les pays les plus avancés comprennent pourquoi l'UE aide financièrement les pays rentrants afin de consolider nos économies mais qu'elle doit le faire avec mesure sans inciter à certaines dépenses cofinancées qui peuvent mettre en péril les économies déjà fragilisées face aux investissements à réaliser dans certains domaines prioritaires ;

Je souhaite que les pays qui ont profité des aides européennes, même cofinancées, le reconnaissent et pensent aussi en terme de retour d'investissement pour les autres pays de l'Union européenne qui désormais en reçoivent moins ;

Je souhaite que les entreprises comprennent que l'UE a misé sur elles depuis longtemps pour la création de richesses notamment avec la recherche et s'inscrivent également dans une dynamique d'identité de ce qui est bon pour l'Europe et non dans une logique purement financière et de profit ;

Je souhaite que les perfectionnistes et les libéraux comprennent que le système actuel peut être revu et corrigé en instituant notamment des groupes de cohérence de fonctionnement et qu'il est parfois important de consolider les acquis internes pour être plus forts avant toute nouvelle approche commerciale notamment envers les partenaires étasuniens qui doivent aussi apprendre l'interdépendance et la remise en question ;

Je souhaite que nous n'ayons plus besoin de la Chine ni des Etats-Unis d'Amérique pour comprendre nos atouts économiques et nos armes commerciales, ni de la Russie, pourtant si proche et nécessaire partenaire en grande partie européenne et qui n'a pas fait le deuil de l'échec apparent de sa grande Europe, ni bien entendu des autres menaces que nous connaissons, pour parler d'une seule voix en terme de politique extérieure et de défense ;

Je souhaite que les Européens des capitales comprennent le rôle clé des régions pour tester et mettre en place certains projets notamment transverses et je souhaite aussi que les européens et les élus des régions comprennent le rôle souvent initiateurs et bienveillant des institutions ;

Je souhaite que le modèle particulier engagé pour l'Europe sur le fond et la forme, d'une part fédéral dans son fonctionnement peut-être avec une subsidiarité non reconnue et sans avoir encore intégré les domaines traditionnels régaliens, et d'autre part confédéral dans sa politique générale, trouve ses marques et pourquoi pas dans un système d'Etats-Nations ;

Je souhaite que nous avancions ensemble à la fois dans un certain équilibre mais dans une nouvelle force motrice économique créatrice de richesses et une composante sociale créatrice d'épanouissement ;

Je souhaite que l'Europe reste forte et unique face au risque de dilution et de fracture, notamment crée par les migrations légitimes ou cachées 

Je souhaite que le drapeau européen réapparaisse en Pologne que nous avons reconnu comme étant un nouveau moteur européen, mais un moteur intégré pour dynamiser l'Union et non séparatiste même s'il peut exister des groupes de cohérence dans l'Union ;

Je souhaite que certaines valeurs soient retrouvées et qu'une identité propre apparaisse pour que nous puissions dire que nous sommes fiers d'être Européens, unis dans la diversité en étant un modèle pour le monde.

Encore bonne année à toutes et tous et au plaisir de vous retrouver dans notre programme riche et varié pour 2016 afin de faire avancer les dynamiques européennes,

 

François CHARLES

Président de l'IRCE

 

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MES VOEUX EN TANT QUE PRESIDENT DE L'I.R.C.E. (voir carte et allocution)
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Retrouvez mon allocution d'introduction lors de notre dîner de juillet avec SE l'Ambassadeur de Pologne en France

22 Novembre 2015 , Rédigé par francoischarles Publié dans #europe

Votre Excellence, merci d’avoir accepté notre invitation sur un thème d’importance "la Pologne, un autre moteur européen" qui est celui de la connaissance, la compréhension et l’acceptation commune pour faire que les différences soient plutôt des forces communes afin de réussir à créer un leadership européen porteur de sens. Je tiens à souligner que notre intention existait depuis longtemps et que les différentes annonces récentes ne sont qu’un concours de circonstance de calendrier.

Je ne doute pas que le diplomate, mais aussi l’homme de promotion que vous êtes, comme nous l’avons découvert dans votre biographie, saura y répondre en essayant de nous faire porter « d’autres lunettes » pour peut-être nous faire partager une autre vision de la Pologne et de l’Europe. Nous avons eu l’honneur d’accueil un autre diplomate en 2014 en la personne de madame l’Ambassadeur d’Autriche, qui nous avait parlé gouvernance, tout en reconnaissant son entrain à défendre les « PME » … entendez par là les « Petits et Moyens Etats ». Vous précédez par ailleurs l’ambassadeur de Grande Bretagne qui a accepté d’intervenir à l’automne sur le thème « quel moteur franco-britannique » à une date qui sera bientôt précisée.

Les méthodes connues en entreprises peuvent être appliquée à l’Europe. Le slogan « Unis dans la diversité » doit faire notre force plutôt que nous diviser et l’essentiel est bien avant tout de se connaître pour éviter les a priori mais aussi prendre conscience de certaines réalités comme celles de l’interdépendance +/+, win-win ou gagnant-gagnant, qui n’est pas forcément 50/50 quel que soit le terme employé. Les peuples européens, au-delà des entreprises et des institutions, ont besoin de savoir ce que les autres leur apportent, pour quel objectif positif, avec quel retour sur investissement… Heureusement de nombreuses PME ont su voir les opportunités des fonds structurels développés dans votre pays pour y implanter de nouvelles technologies à travers certaines coopérations plutôt que blâmer le fait qu’ils n’existaient quasi plus en France, sans être par ailleurs totalement consommés. De le même façon le fameux « plombier polonais » peut être vu soit comme une épine, soit comme une force génératrice d’emplois de par les compétences, et la « planche à secousse » qu’il procure, sans forcément tomber dans une concurrence trop libre car une certaine structure est néanmoins garante de l’équilibre des grands systèmes. Nous aurions pu également aborder le problème transverse des transports généralement développé … par certaines entreprises dont le siège est en France.

De façon indépendante, et même si pour l’instant majoritairement français, l’IRCE cherche à identifier, faire valoir et partager ce qui semble être bon pour l’Europe, notamment dans des domaines de la défense, de l’économie, de l’énergie, des transports... Tant mieux si c’est en France qui a souvent été menante, mais pourquoi pas en Pologne, et pourquoi pas avec un terrain issu d’un grand alambic avec l’Allemagne – en référence au triangle de Weimar entre la F, l’Allemagne et la Pologne - et d’autres pays et pas forcément tous dans tous les domaines. Partager les valeurs de l’IRCE c’est saluer des entreprises PME ou grands groupes qui se développent plutôt en Europe, - et je tenais à excuser l’absence de dernière minute de M. Guillaume Faury, Pdt d’AH, qui nous a permis agréablement de découvrir le nouvel hélicoptères de transport au salon du Bourget et qui mise sur la Pologne comme cinquième (non pas élément) mais pilier du groupe - c’est saluer des écoles comme ESCP Europe qui ont compris ce que l’Europe et chaque pays peut apporter, - et je saluerai notre ami Gilles Gouteux qui représente Franck Bournois, le DG d’ESCP EUROPE qui a annoncé l’ouverture de son 6° campus à Varsovie - c’est saluer la recherche scientifique qui tente de rassembler des compétences et des personnes, c’est saluer une vente de Grippen au Brésil en espérant que la Suède aide à vendre les Rafales, c’est aussi être bienveillant aux solutions étasuniennes tout en essayant d’en tirer profit, comme certains d’entre nous avions su le faire en créant une identité européenne au sein de l’OTAN, en la considérant comme vecteur d’intégration européenne, comme vous êtes sans doute en train d’y contribuer aussi par vos annonces récentes pour vos achats de défense. Je relèverai qu’apparemment ce n’est pas la première fois que vous achetez européen et même français car parait il qu’en 1939 vous aviez déjà l’intention d’acheter des avions. En tant qu’ancien responsable de la politique d’offsets à la DGA, qui ait justement tout fait pour la laisser souple, j’espère que nous serons dans une logique de coopération et de renforcement de compétences, notamment en innovation, voire sur les fondements d’un futur Buy European Act.

La théorie des organisations nous enseigne que les sous-groupes sont naturels et salvateurs à partir d’une certaine dimension du groupe général. La notion de groupes de cohérence peut aussi sauvegarder, mieux que sauver, l’esprit européen, si particulier et si riche - et je reprendrai l’image du diamant aux multiples facettes mais dans une même pierre - et n’implique pas que les pays soient voisins, passant du leadership bienveillant à réellement démocratique. Comme me le disait encore notre ami attaché de défense espagnol, le moteur franco-allemand certes, mais à 28 ne peut-il pas y en avoir plusieurs, même s’il pensant plutôt à celui de sa péninsule.

S’il était sans doute opportun qu’un noyau dur de Nations commence le travail de construction, que votre pays a enfin pu rejoindre, sans non plus avoir l’intention d’y perdre son âme et avec sa vision de l’Europe, il s’avère que le centre de gravité de l’Union Européenne a peut être bougé. Le laboratoire du groupe de VISEGRAD, créé en 1335 et repris en 1991, réunissant quelques pays dans le domaine structurel et désormais éducatif, artistique et culturel, et peut-être dans la spécialisation des forces, est sans aucun doute un exemple à suivre pour les groupes de cohérence même si vous semblez avoir aussi d’autres lunettes s’agissant des objectifs de Kyoto en matière de développement durable.

J’ai toujours cru depuis longtemps à la Pologne comme moteur de la partie ou d’une partie est de l’Europe et nous aimons d’ailleurs à le partager souvent avec madame l’ambassadeur d’Allemagne. Mais est-ce un moteur auxiliaire, tel l’APU d’un avion ou alors un réel moteur complémentaire et sécurisant, permettant aussi à l’avion de continuer sa mission ? Quelle est son identité ? sa force motrice ? ses forces, ses faiblesses vis-à-vis des attentes de l’environnement considéré et des menaces identifiables.

Votre Excellence je vous laisse – enfin – la parole

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retrouvez mon allocution d'introduction au dîner I.R.C.E. d'octobre avec l'Ambassadeur du Royaume-Uni en France, Sir Peter Ricketts

22 Novembre 2015 , Rédigé par francoischarles Publié dans #europe

Votre Excellence,

Merci d’avoir accepté notre invitation sur le thème porteur des forces motrices. Ce vocabulaire est certes emprunté à la politique générale de l’entreprise, sorte d’étendard illustré des Domaines d’Activités Stratégiques, pour montrer où l’on va. Mais il peut tout à fait s’adapter aux autres types d’organisations comme celle de l’Union Européenne ou de deux pays pris séparément.

Merci surtout d’avoir retenu le sujet original "QUEL MOTEUR FRANCO BRITANNIQUE"que je vous avais proposé. Si l’on parle toujours du couple et du moteur franco allemand, qui sera sans doute un de nos prochains thèmes, il en est un pourtant un d’importance : celui entre la France et le Royaume-Uni. Remarquez bien qu’il n’est pas écrit Europe dans le titre. Nous auditionnons aussi des représentants du monde entier pour analyser « ce qui est bon pour l’Europe ». Nous avons compris, comme en France, en Grèce, en Espagne, qu’un vote et un référendum n’imposent pas un départ. Que deviendrait d’ailleurs ce moteur si le Royaume Uni, qui a peut être eu finalement sa « monnaie back », sort de l’UE, réduit néanmoins de l’Ecosse qui souhaite s’y maintenir, comme la Catalogne ? Mais nul n’est tenu de rester en indivision

En terme de blason d’identité, quelle devise pouvons nous donner à ce moteur ? Quelle puissance ? Quelle technologie ? Quel emploi ? Quelle énergie ? Quelle robustesse ? Quelle façon de l’entretenir ? Comment le voir ? Comment le voient les autres ? Les motoristes, comme ceux présents dans la salle nous le diront : chaque moteur a une partie froide et une partie chaude qui doivent être assemblées et fonctionner en interdépendance. Reste à comprendre ensuite parfois où est le plus grand retour sur investissement. La France et le Royaume-Uni sont voisins mais différents et parfois désunis. Ils sont considérés comme ennemis héréditaires, donc familiaux depuis la guerre de Cent ans mais font souvent avancer les choses de façon constructives. Qui aurait prédit que Londres deviendrait la 6e ville française ? Et certes un moteur n’est rien sans une bonne cellule d’avion ou une bonne carrosserie. Sans doute que le choix d’Airbus et de l’Europe est un bon choix. Parler moteur franco-britannique c’est aborder des aspects de rivalité territoriales et militaires jusqu’à l’entente cordiale puis industriels mais aussi des complémentarité dans de nombreux domaines. La concurrence est parfois salvatrice entre groupes et sous-groupes de cohérence pouvant exister avec leur identité et leur culture propre, ceci en adéquation avec une identité générale. Nous aurons tout à l’heure l’occasion d’aborder en image cette « union dans la diversité ».

Certains en France disent volontiers, sans forcément plaisanter, que votre pays n’a jamais été européen, n’a jamais compris l’Europe, veut préserver son modèle sur son île. Je répondrai que le Royaume-Uni, comme son nom l’indique, vit depuis longtemps un certain modèle européen. Je répondrai que son rôle de contre leader, sans être pour autant enfant libre asocial, sert aussi de « planche à secousses » notamment économique. Citons le fait de ne pas adopter l’euro ou d’accueillir plus favorablement le plombier polonais comme nous en parlions en juillet, mais aussi le fait de plaire aux chefs d‘entreprise français comme aurait pu nous en parler les sénateurs Cadic et Lamure mais également la Sénatrice Keller avec son rapport sur « la place du Royaume.Uni dans l’UE, fruit d’une irréductible singularité ». Rappelons enfin qu’au siècle dernier, alors que la France fut défaillante, le Royaume-Uni sauva une certaine pluralité.

Souvenons-nous que sous l’impulsion de Jean Monnet, les deux pays ont coordoné leurs ressources et leurs flottes de commerce pendant la première guerre mondiale et qu’il était question de rassembler les deux gouvernements, comme 600 ans auparavant, pour tenter de vaincre ensemble. Ces deux pays ont une une capacité à intervenir de concert et de façon complémentaire sur les théatres d’opération et notamment avec leurs marines comme nous le rappelait aussi l’Amiral Coldefy l’an dernier. Vous qui avez fréquenté plusieurs fois l’OTAN comprenez certainement que cette organisation est un réel vecteur d’intégration et d’identité européenne où justement le moteur franco-britannique est essentiel. N’oublions pas qu’un Anglais a sauvé le dépeçage de la France en 1815.

Mais ces deux pays savent aussi travailler en dehors du temps de crise. Ils ont été et restent ensemble ou séparément des laboratoires d’idées et d’innovation politiques, industrielles et économiques. Citons de nombreux exemples comme les achats croisés ou certains programmes en coopération ou complémentaires dans l’armement et l’aéronautique. Le moteur et ses parties permettent aussi de conserver des liens entre ces deux pays mais aussi avec notre « partenaire » étasunien, comme dit M. Poutine, depuis la relation étroite entre Roosevelt et « l’ancien gars de la marine ». Cette relation peut aussi faire réfléchir et réagir la France de Napoléon III pour lancer son industrialisation, la France de De Gaulle pour développer son indépendance nucléaire. Mais elle peut aussi inciter le Royaume Uni à relancer son industrie et sa politique énergétique notamment nucléaire avec la France, participant à une certaine union de l’énergie. Notons que l’I.R.C.E. s’est permis de nommer ses dîners scientifiques LUNAR SOCIETY reprenant les initiatives anglaises de brassage d’idées et de mises en relation au 19° siècle où est née la machine à vapeur.

Enfin, comme vous l’avez bien souligné dans l’émission « secrets d’histoires », « finalement et heureusement que ce ne sont pas les Anglais qui ont jugé Jeanne d’Arc ».

Votre Excellence je vous laisse – enfin – la parole

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Retrouvez mon allocution d'intoduction à notre conférence I.R.C.E. - ESCP EUROPE du 17 novembre sur "Quelle Union de l'Energie pour l'Europe"

22 Novembre 2015 , Rédigé par francoischarles Publié dans #europe

Bonjour

Merci à toutes et tous, surtout en ces temps de violence et de tentative de déstabilisation, d’être présents pour cette nouvelle conférence thématique de l’IRCE en partenariat avec ESCP EUROPE représentée par son directeur international et l’association des Anciens et notamment de son groupe Energie.

l’I.R.C.E. est un think tank de nature apolitique, indépendante et généraliste, à la fois pédagogique, analytique, générateur d’idées et force de proposition en ce qui concerne les dynamiques européennes dans tous les domaines de la politique générale en privilégiant l’approche globale et objective. L’Europe est finalement le sujet dont les citoyens et les pays parlent le plus, sauf qu’ils n’ont pas toujours les mêmes lunettes et nous sommes heureux de réaliser un partenariat avec une des écoles qui a su très tôt valoriser cette dimension européenne et ces facettes « unies dans la diversité » pour reprendre un des slogans européens.

Nous travaillons sur l’Europe des nations et des régions et commençons à avoir des membres répartis dans de nombreux pays. Vous trouverez sur notre site toutes les informations en ligne et notamment notre plaquette et nos formulaires de demande d’adhésion. Nous ne défendons pas une position française mais ce qui semble être « bon pour l’Europe », notamment dans des domaines de la défense, de l’industrie, de la recherche, de l’économie, de la concurrence, de l’énergie et des transports, ces deux derniers éléments étant en fait très liés.

Faire fonctionner l’Europe ne signifie pas forcément marcher tous à l’unissons dans tous les domaines. Et pour reprendre les termes généralement employés dans les écoles de management, je dirai que les peuples européens, au-delà des entreprises et des institutions, ont besoin de savoir ce que les autres leur apportent, pour quel objectif positif, avec quelles réalités, quelle options à analyser, quelles solutions spécifiques, mesurables, réalistes, réalisables et surtout déterminées dans le temps à adopter à travers le filtre des éléments contrôlables ou incontrôlables et enfin si possible avec quel retour sur investissement.

A la suite de quelques publications et de notre dîner de début d’année sur l’énergie nucléaire, nous avons demandé à certaines personnalités institutionnelles, juridiques et industrielles (hélas pas la présence de politiques, de venir intervenir cette fois sur le thème : « Quelle union de l’Energie pour l’Europe».

En matière de choix, l’énergie est un domaine aussi sensible, stratégique et politique que la défense qui elle-même intervient souvent pour protéger l’énergie. Comme pour la défense, la rédaction d’un document unique technique est toujours plus facile qu’un document politique. Ce sujet particulier et majeur de « l’Union de l’Energie » a toute son importance pour comprendre les notions d’interdépendance économique mais également sécuritaire entre toutes les sources d’énergie, pour poser les réalités et les options d’optimisation, pour identifier les groupes de cohérence potentiels. On peut citer les travaux en cours entre la France, l’Espagne et le Portugal ou le groupe VISEGRAD de certains pays européens orientaux. En cela nous parlons de segmentation énergétique.

Ce sujet particulier est majeur pour comprendre et valoriser les différentes facettes de l’identité énergétique européenne pour faire que nos différences soient plutôt des forces et pour réussir à créer un style de leadership européen porteur de sens.

L’union de l’énergie est bien entendu liée à l’objectif de stabilisation des températures, qui sera traité prochainement par la COP 21 en terme d’acceptation ou de révision de choix. C’est aussi un facteur de sensibilisation, chaque citoyen étant au contact tous les jours de sources d’énergie, comme de son porte monnaie. Peut-être aborderons-nous tout à l’heure l’union de l’énergie par le tri pour d’ailleurs faire rejoindre à leur manière les climato-septiques sans doute sensibles à un monde plus propre et plus sain, sans pour autant établir une sorte de liste noire.

L’énergie est une compétence partagée au sein de l’Union (voir notre dossier en ligne et prochainement dans notre catalogue de formation sur le fonctionnement juridique des institutions) et les institutions y travaillent notamment à travers la régulation, les réseaux et mécanismes d’intervention ou H2020 sur les énergies sûres, propres et efficaces avec certaines sommes attribuées pour la période 2014-2020. Revenant sur la COP 21, les institutions travaillent aussi sur la compensation carbone en espérant, pardonnez moi l’expression, que ce ne soit pas l’arbre qui cache la forêt donnant une Meilleure Solution de Rechange. Les industriels proches des réalités du terrain sont également là, certes pour appliquer mais pour apporter des éléments d’éclairage sur de futures décisions politiques, voire leur montrer qu’ils sont déjà en avance.

Enfin, je rappellerai si c’est souvent dans la crise que l’Europe et l’humain se révèlent, en montrant certes leurs limites mais aussi leurs capacités. N’attendons peut-être pas une crise énergétique pour harmoniser certaines visions.

Merci de votre attention
Je vais maintenant enfin vous laisser la parole et notamment à Anne Jourdain pour l’animation de nos travaux

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