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Le blog philosophique de francois CHARLES
Articles récents

Montbard : avez vous votre autorisation de circuler ?

15 Juillet 2013 , Rédigé par francoischarles Publié dans #territoires de Cote d'or

 

Alors que je circulais paisiblement dans Montbard à bord de ma Volvo "qui se remarque", une élue pourtant honorable quand elle est bien conseillée et accompagnée a eu un regard "très" attentif et insistant pour mon véhicule qu'elle connait très bien (...) et qu'elle s'amuse parfois d'ailleurs à poursuivre sur les route de Cote d'Or pour me dire de "rentrer chez moi"

 

      étonnant non ?

 

 

 

 

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Un livre blanc sur la défense de consolidation et de contradiction (1)

14 Juillet 2013 , Rédigé par francoischarles Publié dans #défense

 Le livre blanc sur la défense est sorti. Au lendemain d’un séminaire européen de haut niveau où j’ai entendu des militaires européens demander des directives politiques, à l’heure où le Président de la République ne parle que d’Europe, je m’attendais à un livre nouveau. Cinq ans après le dernier livre blanc, certains y trouveront certes une dimension stratégique à 15 ans qui consolide les aspects de « sécurité », passant parfois outre certaines réalités particulières de la défense. J’y ai trouvé certains souhaits et des contradictions du fait de la façon cloisonnée dont est écrit ce livre pour lequel j’ai contribué auparavant. Je n’y ai pas trouvé la phrase qui dit que la France sera aussi ou plus forte si l’Europe est plus forte. Je me demande aussi parfois si le LB est un document de « politique  générale » ou s’il reflète les états d’âmes et s’il ne pourrait pas enfin bénéficier de certaines méthodes de réflexion stratégiques et opérationnelles, très peu connues et utilisées en haut lieu.

 

 

Par François CHARLES

Economiste, conseil en stratégie et management, ancien responsable d’affaires industrielles Europe et Asie à la DGA, DESS Défense, Président de l’IRCE.

 

Ce livre blanc, qui réaffirme certaines positions, est raisonnable sur les moyens en réorientant sur l’essentiel, prend peu position sur l’industrie, sur les meilleures coopérations, sur une certaine façon de tirer profit de l’OTAN, ou comment mieux construire avec les autres. Les études et événements de l’IRCE et d’autres ONG tenteront donc d’y répondre. Pourtant cela commençait bien… « Ecrit avec un Allemand et un Britannique (...) cette ouverture a un sens ». Il est de plus fait état du constat de la réorientation étasunienne sur l’Asie avec  une certaine demande aux Européens de se prendre en charge, de la nécessaire « capacité d’initiative et d’entraînement » française pour répondre au besoin collectif, et de la nécessité de rendre possible une « mobilisation et une coordination des ressources ». C’était sans compter hélas sur la sempiternelle façon de voir l’Europe uniquement par une vision d’ailleurs partielle de son moteur qui n’est rien sans le véhicule,  et inversement.

 

I - La France dans le nouveau paysage stratégique. « La France reste dans le groupe des cinq ». Mais je rajouterais une interrogation quant à la prise de conscience, parfois, que nous sommes forts sur la scène internationale et européenne même face aux Britanniques et leur logique différente de défense maritime et face aux Allemands qui ont inclus la notion d’Europe dans leur constitution. Mais cette prise de conscience doit nous dire aussi que nous ne sommes qu’une partie du moteur, qu’il en manque peut-être certaines pièces essentielles et doit nous donner des cartes de négociations plutôt qu’une légitimité à faire seuls.

 

II – Les fondements de la stratégie de défense et de sécurité nationale. On y parle de « souveraineté » et de moyens d’influencer, de « capacités » permettant également de s’engager dans des politiques de dépendance mutuelle avec ses partenaires de l’Union Européenne ». Mais ensuite apparaissent des mots en trop, qui montrent une volonté d’Europe mais en pensant surtout à soi. On parle bien entendu d’intérêts vitaux sans les définir pour mieux les adapter aux circonstances. Je vois bien là certains propos non raisonnés de souveraineté également « globale ». La phrase magique apparait enfin mais bien tardivement alors qu’elle aurait du figurer en tète pour ouvrir le débat : « La France est prête à une plus grande spécialisation des nations européennes fondée sur la reconnaissance des pôles d’excellence ». Elle se referme ensuite bien vite pour « assurer la légitimité de nos actions » avec des « relations régies par le droit ».

 

III -  L’Etat du monde. Trois grands facteurs dimensionnant apparaissent pour l’Europe et la France notamment pour ses missions dans l’océan indien et pacifique : la Chine, les révolutions arabes et l’évolution stratégique étasunienne qui conserve le premier budget militaire avec 41% des dépenses mondiales en 2012. Ne pourrait-on pas demander finalement ce qu’en pense l’Europe pour une présence dans ces régions au-delà d’une simple voix forte qui n’existe d’ailleurs pas ? Il est fait état de « la crise de l’euro né dans le prolongement de la crise financière » alors que notre monnaie n’a jamais été en crise et nous a au contraire protégés contre les spéculations. « L’Europe n’est pas prête à prendre le relais » mais nous posons-nous les bonnes questions et savons nous suffisamment tirer profit de l’incubateur qu’est l’OTAN ? Nous cherchons un juste équilibre entre la prise de conscience des menaces et les sentiments nationaux en cas de problème de croissance et de situation économique défavorable. Il est intéressant de lire qu’an Asie, les budgets de défense additionnés de la Chine, de la Corée du sud, de l’Inde et du Japon, sont supérieurs au budget de l’Union et que les différends territoriaux peuvent rouvrir les plaises non cicatrisées. Mais il serait peut être intéressant de s’en servir pour resserrer nos rangs au-delà d’un simple constat. Le passage sur la Russie oublie ses origines. Il manque d’une façon générale, une vraie application de la théorie des organisations. Si les menaces chimiques inquiètent toujours depuis 1916 et si les menaces informatiques et le cyberterrerisme peuvent aussi bien rassembler que diviser, le risque biologique sécuritaire est presque oublié, pourtant accru par la mondialisation. Cette photo du monde parle certes du changement climatique qui ouvre la route glacière Nord mais n’aborde pas le nucléaire civil, et surtout les volontés d’indépendance énergétiques, des risques liés à l’eau et au pétrole et oublie donc la segmentation européenne. Mais la souhaite-t-on vraiment ?

 

IV – Priorités stratégiques. Elles sont traditionnelles : « protéger le territoire national et nos ressortissants » mais sans parler de défense civile ni économique, « garantir la sécurité en Europe et l’espace nord atlantique », « stabiliser les approches de l’Europe ». Mais également… « Stabilité de l’Orient et du golfe persique » avec enfin un regard sur le pétrole, « politique de voisinage » notamment avec la Russie et le pourtour méditerranéen. Mais Cette fois-ci le Pacifique est oublié. Allez savoir. On y parle aussi d’architecture de sécurité collective. Un autre aspect valorisant la sécurité pour la paix dans le monde est de mentionner Atalante, la première opération navale d’ampleur de l’UE contre la piraterie, un clin d’œil pour l’approche globale défense et sécurité militaire et civile, sur laquelle tout le monde n’est pas d’accord au sein du ministère (…) et la logique britannique de protection des convois. « L’ouverture du conseil de sécurité à de nouveaux membres  dont l’Inde » est intéressante mais sans donner de critères d’intégration pourtant essentiels, comme nous en avons pour l’UE. Le fait d’envoyer une fusée et d’acheter des avions de chasse n’est certainement pas suffisant. Il n’est pas beaucoup fait état de l’Afrique, soit pour faire oublier cette toute puissance ou cette légitimité que nous avons, soit pour ne pas savoir assumer la représentativité de l’Europe, qui fut néanmoins présente au Mali, alors que nous scandons que nous sommes forts ? Peut-être que la menace n’était pas devenue suffisamment  importante au regard des autres pays ? Ou alors, prenons-nous seulement conscience que l’Afrique était autrefois essentiellement colonisée par deux grandes nations et que la communauté malienne est la plus grande en France ? Ou enfin,…faut-il remercier les Chinois de nous avoir laissé faire à l’ONU pour protéger en fait leurs intérêts économiques croissants en Afrique ? Je préfère dire que l’Europe y est allée d’elle-même et me souvenir de ce Malien, me croisant dans une grande entreprise audiovisuelle, et remerciant chaleureusement l’UE pour son intervention en voyant l’insigne étoilé de ... l’IRCE.

 

 

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14 juillet... la fete.. "mais pas que..."

10 Juillet 2013 , Rédigé par francoischarles

 

depuis deux ans, les 14 juillet sont aussi pour moi et sans doute aussi pour d'autres (...) un anniversaire particulier

 

à la foi une fete, un bal et des feux d'artifices mais aussi un déchainement à la foi d'amour, de haine, de violence et de fuite comme je n'en n'avais encore jamais vu  ... 

 

 

une certaine prise de la bastille en somme ...

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municipales 2014 : rencontre avec madame le Maire de Montbard

8 Juillet 2013 , Rédigé par francoischarles Publié dans #territoires de Cote d'or

 

cet article fait partie des meilleures lectures mensuelles

 

AVERTISSEMENT : CET ARTICLE N 'EST PAS PUBLIE EN FAVEUR D'UNE LISTE CONTRE UNE AUTRE

 

Dans la tradition républicaine où les responsables exécutifs reçoivent les principaux responsables politiques et certaines personnalités locales et autres professionnels du monde économique et social, madame Christelle SYLVESTRE, maire de Montbard, m'a proposé de lui faire partager "ma vision pour Montbard" dans l'optique des prochaines municipales

 

 

Ce long entretien, préparé avec la bienveillance de Daubenton... (à qui j'ai laissé un message) et après un salut courtois avec Laurence PORTE, s'est avéré davantage partagé sur la vision que sur les moyens et la manière d'atteindre les objectifs, l'essentiel étant de rester constructif. 

 

Je vous livre une nouvelle fois ce texte, comme composante du tome 2 de mon "programme social, écologique et semi libéral" (lire social et écologique comme responsables et inclus dans tout développement de croissance sur la technologie, les idées, les hommes et les infrastructures - voir HORIZON 2020) 

 

mairie de Montbard IMG-20130708-02054.jpg 

 

 

Villes & Ruralité

 

Nos villes et nos campagnes doivent vivre ensemble dans un équilibre à préserver. Je ne reviendrai pas sur l’appel de Dijon d’un élu de Cote d’Or contrant la réforme administrative et comptable en se basant sur une exception territoriale qu’est celle de haute Cote d’Or, même s’il faut la défendre mais dans une conception aménagée. Il aurait sans doute pu chercher les solutions pour peupler les territoires plutôt que de chercher à conserver quelques postes. Etant donné que les villes virent au rose et les campagnes au bleu marine, il n’y a pas de territoires à reconquérir sauf à considérer que le bleu n’est pas de droite. Il aurait pu trouver les causes de cette coloration qui sont sans doute le fruit d’une part du développement de certaines considérations sociales, et d’autre part d’une volonté de conserver et préserver certaines valeurs.

Je vais me permettre de m’inspirer d’une étude de la DATAR pour structurer l’état des lieux de nos territoires, certains constats et certaines réalités tout en m’attachant à certaines focalisations.

Il y a tout d’abord les campagnes dans les villes, nouvelle forme du monde rural à deux faces concernant 240 cantons où il faut veiller à la concurrence entre le résidentiel et le productif. D’une part un rural périurbain à fonction résidentielle dominante sur le pourtour immédiat, avec une densité de 195 hab / km², avec peu d’utilisation de la voiture (4%) et avec des personnes travaillant en dehors du canton. D’autre part un espace rural dense mixe résidentiel et productif nouveau avec une densité de 66 hab / km² sur les couronnes ou en quasi petites villes, plus agricoles que les premières. En Cote d’Or on pense aux environs de Dijon et de Beaune.

On trouve ensuite les campagnes les plus fragiles désormais vieillissantes et que l’on quitte. Elles enregistrent un recul économique et démographique qui représentent environ 800 cantons, à faible densité, à mono-activité et  où il convient de trouver des alternatives. Il s’agit de territoires vieillis à dominante agricole ou d’espaces ruraux ouvriers traditionnels au tissu industriel en déclin, où l’on trouve 2 actifs sur 5 dans l’industrie, des ouvriers, un chômage élevé à 14% et une précarisation. En Cote d’Or on pense au Chatillonnais et au Morvan.

On trouve enfin les nouvelles campagnes « multifonctionnelles », les territoires ruraux aux fonctions de production diversifiées avec une fonction résidentielle mais moins marquées possédant des activités de loisir. On les situe dans 300 cantons qui deviendront 900 cantons vers 2020. Il s’agit d’un environnement rural à attractivité touristique et entrepreneuriale, avec une vraie économie et avec des espaces en transition, surtout autour des petites villes. En Cote d’Or on pense à Auxonne.

Montbard, quant à elle, semble être une exception, voire une anomalie territoriale, comme j’y reviendrai par la suite.

On constate souvent une accumulation de générations successives, ainsi que des dispositifs d’actions, plus qu’une politique générale cohérente et globale s’inscrivant dans l’espace. Nous devons prendre garde aux effets d’un scénario au fil de l’eau du « rural sous dominance urbaine ». Le risque est grand et pourtant les méthodes sont là pour nous y soustraire. On peut comprendre les propositions de représentation d’élus en fonction du nombre d’habitants mais c’est aussi négliger parfois les campagnes au profit des villes. Les effets de la politique rurale sur les conditions de vie apparaissent mitigés. On découvre un intérêt pour les composantes agricoles, les équipements et les infrastructures sauf dans les communications. Le bilan est réservé pour les services publics.

S’agissant des effets de la politique rurale sur les activités productives et sur l’emploi, on constate que la main d’œuvre rurale est trop peu de prise en compte dans la formation professionnelle, qu’il y a peu de résultat dans la  reprise et la cession d’entreprises, mais avec certaines réalités culturelles ou locales qui ne les facilitent pas, et qu’il existe une difficulté de transport des stagiaires dont il faut absolument remédier.

S’agissant des effets sur la gestion des ressources locales. Le bilan n’est pas meilleur. On constate davantage de renforcement que de diversification, mais avec des filières localisées et de proximité assurant la promotion de produits locaux, avec une petite hôtellerie et un tourisme social souvent délaissés. N’oublions pas que l’hôtellerie de luxe peut apporter une réelle force motrice.

S’agissant enfin des effets sur la structuration des territoires, le constat est plutôt satisfaisant sur l’organisation et l’augmentation de la coopération intercommunale mais avec souvent des villages qui luttent contre les villes dans les communautés de communes.

Le rural sous dominante urbaine n’est pas une solution face au désir de campagne. Les campagnes résidentielles ne sont pas forcément non plus un modèle de développement durable. 27% des urbains veulent habiter à la campagne et 97% des néo ruraux veulent une augmentation de la qualité de vie, une maison individuelle, retrouver des racines familiales et fuir les nuisances urbaines (sans forcément les transposer à la campagne). Les urbains pauvres sont cantonnés dans des lieux particuliers et il existe une augmentation des conflits entre résidents, industriels et agriculteurs. Nous devons porter attention à la marginalisation des territoires les plus fragiles ainsi qu’à l’inégalité et à l’augmentation de la fracture sociale. Mais comme je le soulignais plus avant, nous ne devons pas non plus en faire un poids mais trouver les solutions qui les fassent se repeupler. Le « tout mobilité » peut être une solution si analysé sur toute la chaine de valeurs avec notamment de nouvelles solutions de services.

Certaines orientations sont réalistes et réalisables. Nous devons rénover et renforcer les dispositifs d’intervention dans les campagnes les plus fragiles, gagner la bataille des nouvelles technologies qui freine la vitalité rurale, achever l’accès aux grandes infrastructures, augmenter l’accueil des non actifs, répondre aux besoins en services liés et au renouvellement de la population, appuyers les projets de territoire avec les « pays ». Nous devons anticiper les changements environnementaux et promouvoir les logiques territoriales. Nous devons résorber la fracture rurale par le maintien de l’agriculture, la modernisation et la conversion industrielle ainsi que le renforcement des petites villes avec une veille sur l’emploi. Nous devons miser sur une économie résidentielle maitrisée avec l’arrivée de nouveaux habitants au pouvoir d’achat plus élevé que la moyenne et demandeurs de services mais en réelle interdépendance avec les habitants historiques. Nous devons rendre les campagnes plus attractives par la qualité des paysages et des services ainsi que repenser le rapport villes / campagnes avec une coordination. Les Pays Bas ont arrêté les mégalopoles en mettant en place des « green Hart » avec une agriculture combinée, des loisirs et des zones résidentielles développées conjointement par une politique de concertation urbaine et le maintien d’une ceinture verte. Nous devons accroitre les secteurs productifs et augmenter l’économie diversifiée avec des labels de terroirs. Au-delà des luttes de chapelles, nous pouvons mutualiser les compétences administratives, techniques, juridiques entre communes, développer les foires locales avec leurs produits et savoir faire locaux, optimiser les retours d’expériences. Nous ne devons pas opposer les campagnes aux villes en ruralité mais identifier la force motrice tirée par la ville avec le soutien des villages et les synergies complémentaires réparties dans chaque canton et arrondissement de département.

Nous devons identifier la cohérence de développement entre grandes et petites villes et de leurs territoires dans chaque département et inter-département, ainsi qu’établir des liens entre territoires européens qui se ressemblent. Nous pouvons stabiliser les « campagnes des villes » à caractère rural périurbain à fonction résidentielles dominante ou mix résidentiel et productif et les nouvelles campagnes « multifonctionnelles » à fonction productives diversifiées, fonction résidentielle et d’activité de loisirs. Nous pouvons amener des pôles d’excellence rurale dans les campagnes dites « fragiles » à faible densité avec recul économique et démographique. Nous pouvons prendre des mesures « sortant de l’ordinaire » dans une dynamique moyen et haut de gamme, notamment dans les commerces et l’hôtellerie, créatrice de valeur dans les petites villes rurales. Il serait opportun de développer une banque de financement pour la vitalité rurale incluant la DATAR.

S’agissant des villes, j’ai vécu à l’étranger et j’ai suffisamment voyagé pour voir si une ville respire ou non, tout en la replaçant dans ses réalités mais qui peuvent aussi changer si elles sont contrôlables. J’ai longtemps vécu aux abords de la ville nouvelle de Cergy-Pontoise, une ville à la campagne proche de Paris et créée au milieu des champs. J’ai pu analyser son développement fulgurant autour des villages voisins multipliant leur population par 10 en 10 ans avec ses risques, notamment sur les commerces dont j’ai déjà parlé, son renouvellement pas toujours heureux, ses migrations de population vers le Vexin et sa renaissance. Nous avons un autre exemple au Val de Reuil. Je suis favorable à de nouvelles expériences qui puissent tenir compte et tirer expérience de ces évolutions. Nous pouvons désormais franchir les réalités des frontières administratives pour voir également ces réalités autrement. Les villes sont des forces motrices pour le rayonnement, pour l’attraction, pour l’identité à travers l’Europe. A Paris ou à Bruxelles, on me demandera moins où se trouve Dijon ou Beaune que Montbard, ou Auxonne, ce qui n’est plus le cas en Cote d’Or où les lunettes sont alors différentes. Ces réalités doivent nous faire mieux travailler ensemble. En dehors de Dijon et de Beaune, la Cote d’Or vit essentiellement dans la ruralité incluant quelques petites villes d’environ 5000 habitants.

Comme je l’ai déjà écrit dans un article de presse, je félicite la réalisation du tram de Dijon, qui donne à notre capitale bourguignonne une vitalité nouvelle, complétant celle des lieux de vie se développant vraiment depuis plus de 5 ans. Mais il manque les parkings périphériques nécessaires aux non résidents, comme nous le voyons pourtant dans de nombreuses villes de référence. Il s’agit peut-être de les faire venir essentiellement en train, ce que je conçois mais il convient alors de communiquer davantage. On peut aussi se demander pourquoi ce moyen de transport, arrêté pendant 50 ans, ne dessert-il pas les quartiers populaires. Enfin, je suis plutôt favorable à une nouvelle gare TGV en périphérie, voire en ruralité proche et facile d’accès pour les non résidents plutôt qu’à Porte neuve.

Je ne dirai rien sur Beaune, ancienne capitale historique de Bourgogne, car je n’y trouve rien à dire. C’est un modèle de qualité de vie, aidée certes par son environnement naturel mais par certainement une intelligence de développement. Tout en considérant certaines réalités, elle peut néanmoins donner exemple aux petites villes demandeuses d’idées.

J’aimerais revoir le marché aux asperges d’Auxonne mais nos maraichages ne sont plus les mêmes. Notre ville impériale, appréciée des touristes, notamment fluviaux, comme des ménages travaillant jusqu’à Dijon, mérite d’être connue mais également encouragée dans son  développement. Son futur grand centre commercial, avec ses avantages et ses inconvénients passagers, lui donnera une nouvelle dimension ainsi que la très belle idée du futur éco parc agro-industriel s’il voit le jour.

Enfin, la haute cote d’or est une exception qui mérite une attention particulière. La sous-préfecture de Montbard et sa région, avec ses villes attenantes de Semur en Auxois et Chatillon, véritable porte d’entrée Nord sur la Cote d’Or, nécessite un vrai exercice de marketing territorial au delà du réaménagement de la ville. Montbard est une vraie anomalie car non vraiment identifiable dans les trois modèles de ruralité cités plus avant comme si elle n’exploitait pas certaines forces naturelles et comme si ce modèle fonctionnerait de façon durable, ce qui ne peut être le cas.

Montbard était pour moi auparavant un arrêt de train ennuyeux sur la ligne Dijon – Paris avant de retourner l’analyse et voir que c’était en fait le début ou même la fin de la ligne TGV. A l’image de ce skipper qui était en tête du Vendée globe et qui a choisi de ne pas rentrer, appréciant trop la mer, et à celle d’un puzzle d’intelligence économique qui produit enfin une image, ainsi après avoir côtoyé ses industries et sa population lors des cantonales puis ensuite de façon régulière et notamment pour mon projet hôtelier et désormais pour des activités européennes, je me suis désormais attaché à cette ville et de cette région aux multiples facettes qui procurent un genre de joyau quand on sait les assembler. Je dirais que Montbard a une âme historique alliant noblesse et travail qu’elle n’ose pas revendiquer ni afficher, de peur de je ne sais quels démons. Prenant enfin l’image du Seigneur des anneaux, on peut aussi se demander si certains projets de voient pas le jour de peur qu’on leur vole leur précieux.

Grace à son industrie, et son besoin de main d’œuvre, Montbard semble à l’abri et insouciante, telle la vache à lait de la matrice BCG, n’ayant plus besoin d’investissements. Les actions de la chambre de commerce et du pôle nucléaire sont à bonifier mais ne doivent pas freiner d’autres initiatives ni ignorer certains chiffres. Mais quand j’entends qu’une stratégie de ressource humaine est revue tous les ans pour la Metal Valley, qui regroupe les entreprises industrielles locales, je m’interroge. Mais il existe d’autres industries en dehors de la Metal Valley à Montbard. Nous pouvons par ailleurs développer un nouveau pole d’excellence rurale industriel et une identité «administrative » pour les entreprises comme j’en parlerai plus loin. La population de la ville de Montbard crut régulièrement de 1901 à 1982 pour atteindre 7707 personnes sans doute grâce à l’industrie locale florissante puis fut en baisse constante pour atteindre 5527 personnes en 2009 peut-être pour les raisons inverses. Dans le même temps, celle d’Auxonne était de 6135 en 1901 ramenée à 4304 en 1921 pour revenir à 7121 en 1982, légèrement fléchir puis repartir vers 7726 en 2009. Les populations cantonales suivent les mêmes constats avec un pic pour Montbard en 1982 à 13 168 pour baisser en 12009 à 10909 quand celui d’Auxonne n’arrête pas de croitre pour atteindre 14 631 en 2009. Et pourtant, selon les chiffres INSEE, les revenus par foyer sont quasiment identiques. Auxonne possède davantage de logements pour une superficie moitié moindre, le nombre d’employés y est quasi identique avec un peu plus de demandeurs d’emploi mais dispose d’un secteur industriel et agricole légèrement plus présent à Montbard.

Une analyse rapide montre que face aux contraintes et attentes de l’environnement des affaires, du monde du travail et des attentes sociales, les forces de la ville et de sa proche région résident à la fois dans le domaine de l’industrie, de l’agriculture, de la culture, de la richesse de son patrimoine, des activités sportives et de plein air, mais aussi dans un vecteur TGV inexploité à 1h de Paris, 1h20 de Roissy CDG et 2h de Lille. Elle dispose enfin, depuis une période récente, de nouvelles grandes surfaces commerciales bien placées et de zones d’habitation bien disposées notamment sur un plateau au calme et surplombant la ville où vient de se rapprocher la gendarmerie. Elle a le statut de sous-préfecture avec un tribunal. Nous pourrions aussi prendre l’image du Nord de la Cote d’or identique au nord de la France où on y vient difficilement mais où l’on a du mal à repartir, sauf que l’on y vient presque plus facilement de Paris, qui est au nord, par son TGV, que de Dijon à laquelle elle est rattachée. Mais ces constats ne servent à rien si Montbard ne fait que regarder passer les trains ou se contente des acquis heureusement négociés notamment par le Conseil Général. Il en est de même pour la vitalité de notre ruralité. C’est en montrant la force et le dynamisme du territoire à la SNCF et RFF que ces entreprises d’ingénierie et de transport auront envie d’y porter un regard différent et bienveillant et non l’inverse. Ne perdons pas enfin de vue la Ligne à Grande Vitesse permettant de rapprocher l’Ile-de-France de la Bourgogne, la Franche-Comté et l’Alsace, l’Allemagne et la Suisse et qui ouvrira de nouvelles relations rapides avec Lyon.

Ses faiblesses sont essentiellement liées à une trop grande dépendance de l’industrie locale alors que des directeurs d’usine n’habitent pas Montbard, un manque de commerces de qualité, de pole tertiaire d’affaires, de couverture et de pole numérique SATI 21, de zone événementielle d’affaires et culturelle attrayante, de moyens de transport permanents, de taxis (j’ai du emmener des Japonais à Fontenay mas j’aime encore toujours parler japonais !). On peut aussi remarquer la relative fragilité de son pole médical qui peut être résolue grâce au nouveau bâtiment de la mutualité française. Une des faiblesses est aussi une communication de développement liée et habituée au seul souci de fonctionnement et non de développement. On parle des difficultés à attirer des médecins en campagne mais il en est presque de même pour Montbard. Une faiblesse est également sans doute liée à un manque de dialogue intercommunal, une opposition politique systématique et pas forcément dans le sens que l’on croit. Par ailleurs, vu l’état des routes et le manque de point relais internet, nous avons l’impression que la ville et le canton sont oubliés par le conseil général en attendant qu’elle tombe comme un fruit mûr lors des élections, certes perdues de 8 voix avec un recours qui a fait « pchitt ». C’est une campagne désormais vieillissante que l’on quitte mais cela semble incohérent avec la présence d’une gare TGV alors que la majorité des gares a vu un développement s’opérer. A se demander si seul le pouvoir politique maintient ce fil pour les élus se rendant à Paris avec les mêmes constats qu’auparavant. A 1h de Paris on y trouve qu’une cinquantaine d’abonnés, ce qui pose un problème quand voit qu’il y a plus de voyageurs résidents à Dijon à 1h40. Les trains sont peut être bondés de par leurs nouvelles destinations mais pourraient l’être avec à l’origine, des abonnés montbardois. Par ailleurs, les usines réclament des travailleurs qualifiés et des ingénieurs, sans chercher vraiment de solutions, ce qui risque de les fragiliser. On peut lire dans le bulletin d’information municipal que le siège social d’une entreprise s’est annoncé sur Montbard car son directeur habite un village près de Montbard et non parce la société a trouvé un lieu proche de Paris. Cette dynamique doit être inversée.

La devise de Montbard pourrait être « authentique et active » mais elle se voit comme une belle oubliée ou endormie alors qu’on la voit comme « la cité industrielle nucléaire» mais également comme « le Fontainebleau de Cote d’or ». Il faut sortir Montbard et sa campagne de la zone rouge avec de vraies forces motrices nouvelles dans le cadre de son développement. Il existe une façon différente de regarder cette ville et sa région pour lui donner une autre dimension, si elle le souhaite. Alors qu’Auxonne se tourne vers Dijon et Dole, elle ne doit pas avoir peur de s’afficher comme une étape française, européenne et internationale. Les idées n’ont pas manqué de me parvenir quand j’ai dévoilé mon projet d’hôtel. Montbard a un autre visage caché qui ne demande qu’à renaitre. La ville, historiquement industrielle, d’ailleurs depuis Buffon et son modèle de proximité et qui a attiré ensuite une des premières lignes de TGV, ne doit plus se reposer que sur l’industrie. Egalement assez tournée vers le tourisme, elle doit désormais attirer les services et les sièges administratifs en leur montrant ses points forts « à une heure de Paris » et en allant les trouver en dehors du territoire et surtout en inversant sa façon de faire. Une vraie approche commerciale et de promotion extérieure de la ville doit être faite partout en France et en Europe, de façon aussi active que sait l’être l’office de tourisme, avec des campagnes publicitaires pour vanter le territoire et attirer sans attendre que les entreprises ou d’autres projets le fassent pour elle. Un département en mairie ou une agence de développement économique spécifique peuvent être mise en place avec un véritable ambassadeur et personnes dédiées en relation avec d’autres agences de développement.

Les projets d’aménagement du centre ville donneront certainement une autre image citadine, politique de fonctionnement, mais une autre vision de développement alliant culture, industrie, services, histoire, activités sur une identité moyen haut de gamme peut éclore et être partagée pour attirer les entreprises, les investisseurs et les résidents en passant outre aussi les freins et les susceptibilités locales. Il faut arrêter de regarder si les projets conviendront uniquement aux résidents présents. Il fat donner envoie d’habiter et de vivre à Montbard en construisant des bâtiments récents, sobres, harmonieux et attractifs ou en étudiant certaines rénovations de maisons de caractère pouvant recevoir des sièges administratifs de sociétés, des entreprises de service et des bureaux. Des réunions et séminaires d’entreprises peuvent avoir lieu en une ou plusieurs journées sans venir à Dijon (1h40…) dans des lieux adaptés, comme inclus dans le projet d’hôtellerie. L’objectif est aussi et surtout d’attirer des populations et des visiteurs de façon durable. Une vraie action européenne collective entre les entreprises et les collectivités doit être lancée pour attirer les ressources en personnel dont nous avons besoin en complément des formations lancées. Comme demandé dans le projet hôtelier depuis longtemps, et depuis repris par les collectivités (…), nous pouvons faciliter la réhabilitation des anciennes maisons pour les besoins industriels et pour conserver le charme des villages avec analyses de garantie de loyer ou de nouveaux résidents travaillant à Paris.

J’ai été sensible également à toutes celles et ceux qui sont venus spontanément vers moi pour me parler de projets et échanger des idées. Il est possible de construire un palais des expositions en partenariat public privé avec notamment le soutien des villes de Chatillon et Semur pour relancer la foire et accueillir d’autres événements, notamment d’entreprises.

S’agissant du TGV, autant il semble facile de rajouter des trains à la demande pour une occasion particulière, autant il est fâcheux de voir la suppression de certains horaires comme celui de 20h28 le vendredi soir, qui est important pour de nombreux clients venant en weekend. Il est également nécessaire de permettre un arrêt en soirée pour la réussite des séminaires, ce qui pourra également profiter aux usagers réguliers. Venir tôt le matin de Paris est réalisable  mais il faut également en partir tôt… sauf bien entendu à y rester. Aussi il convient donc  d’être dès à présent très vigilent sur les nouveaux horaires LGV afin de positionner Montbard et toute la haute Côte d’Or à sa juste valeur.

La coupure verte qui sépare Dijon de l’Auxois peut être préservée et valorisée sans être forcément aménagée. Une coupure doit par contre être préservée autour de Montbard et un lien doit être renforcé avec Chatillon par la création d’une zone d’excellence rurale industrielle, comme à Nogent sur Marne ou comme le projet d’éco-parc industriel à cote d’Auxonne.

S’agissant des commerçants, Montbard vient de se douter d’un grand centre commercial et voit des boutiques se créer, notamment soutenu par le Fonds d’Intervention pour les Services l’Artisanat et le Commerce (FISAC) mais il n’existe aucune boutique moyen et haut de gamme pour attirer et faire rester la clientèle et de nouveaux habitants, même non résidents permanents.

Tout ce que j’ai pu aborder dans ce livre est bien entendu applicable pour les jeunes, le sport… et surtout ce qui touche aux conseils et maisons des séniors. Je rencontre peu à peu les responsables de jumelages et il convient désormais d’utiliser ces opportunités comme des vecteurs de solutions européennes au delà de simple liens relationnels, à travers notamment les programmes européens pour les citoyens ou Grundtvig sur l’enseignement tout au long de la vie. Le tourisme agricole mais également le tourisme industriel doivent être développés dans une vraie stratégie et une prise de conscience des bienfaits pour la région et non une approche cloisonnée en cas de besoin. Des projets culturels d’ampleur et de qualité, de la même dimension que l’abbaye de Fontenay, patrimoine de l’UNESCO, doivent voir le jour pour attirer les regards sur cette ville et cette région. Il ne faut plus avoir peur d’organiser des événements de grande qualité alliant notamment patrimoine et culture comme le festival européen de musiques de film dès 2014 qui sera un vrai vecteur de synergie. Enfin, si Montbard est la ville de Buffon, elle est aussi celle de Junot, général d’empire, qui mériterait une attention qui lui sera donnée également dès 2014.

Le sempiternel besoin de chambres est un sujet récurrent et de nombreux projets disparaissent, plus ou moins accompagnés. Je ne ménage à nouveau pas mes efforts pour désormais faire financer le projet d’hôtellerie 4 et 3*, expliqué plus avant, attendus à Montbard pour permettre aux visiteurs de rester mais également de venir. Certains veulent que je sauve un château quand je cherche à réaliser un projet de territoire et d’autres font tout pour l’empêcher… Ses liens avec le TGV et des horaires adaptés seront un facteur clé de sa réussite comme celle du territoire tout entier pour cet havre de paix haut de gamme à seulement trois minutes en voiture, et quinze minutes en calèche ou en bateau depuis la gare de Montbard. A une heure de Paris, un hôtel avec triple solution de restauration, salles de séminaires, spa et expositions haut de gamme sera une nouvelle force motrice pour faire découvrir les richesses culturelles, industrielles et viticoles de la région mieux mises à jour pendant les journées du patrimoine. Il s’agira également de leur proposer ensuite des étapes dans le Châtillonnais, le dijonnais, le Beaunois, le Morvan en relation avec d’autres établissements avec les services de transport adaptés. Des actions de promotion des commerces et services locaux seront organisés. Il s’agira aussi de retenir une certaine catégorie de touristes visitant les sites de l’UNESCO ou désirant faire une halte à travers la France ou vers d’autres destinations et fin d’assurer en semaine un certain nombre de séminaires. Tous ces clients prendront l’habitude de cette halte si l’osmose avec le TGV, l’autoroute proche et le canal, est affirmée.

 

 

 

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classement 2013 des régions les plus compétitives

4 Juillet 2013 , Rédigé par francoischarles Publié dans #territoires de Cote d'or

 

la Bourgogne 22e région ... pas étonnant vu l'atmosphère ambiante notamment alimentée par l'Etat

 

http://www.challenges.fr/galeries-photos/classement/20130220.CHA6429/le-classement-2013-des-regions-les-plus-performantes-de-france.html

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JUNOT enfin à l'honneur à Montbard

4 Juillet 2013 , Rédigé par francoischarles Publié dans #territoires de Cote d'or

 

les 20 et 21 juillet auront lieu à Montbard et Bussy Rabutin deux journées d'animation autour de l'anniversaire de la mort du général JUNOT.

 

Elle devancent le programme Napoléon (1er et second empire) en Cote d'Or qui est programmé pendant une semaine en 2014 par l'IRCE sur l'Europe à travers Napoléon (voir les communications précédentes) et sont bienvenues 

 

 

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le 4 juillet, jour d'interdépendance franco-américain

4 Juillet 2013 , Rédigé par francoischarles Publié dans #économie

 

Le 4 juillet 1776, la déclaration d'indépendance, essentiellement rédigée par Thomas Jefferson (que l'on retrouve sur les billets de 2 dollars) des colonies américaines était signée par 56 délégués réunis à l'Independance Hall à Philadelphie (Pennesylvanie).

 

Elle va alimenter les tensions avec les Anglais et conduire à de vrais affrontements militaires soutenus par les Français, ennemi héréditaire, jusqu'à la bataille décisive de Yorktown, la défaite anglaise et la signature du traité de Versailles en 1783.

 

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Ce que l'on sait moins est l'influence qu'on eut ensuite les Américains venus en France pour continuer à faire souffler ce vent révoutionnaire avec les événements que l'on sait. Louis XVI l'aura-t-il regretté ? 

 

L'intervention américaine fut ensuite décisive sur nos terres en 1918 puis en 1944. Nos destins sont liés. Ces souvenirs nous rappellent cette interdépendance.  Depuis, Américains, Français et Britanniques ont su recréer des liens pour essayer de travailler ensemble... mais bien entendu... la confiance n'exclut pas le controle (par la NSA...) qui ne nous surprend pas nous autres professionnels du renseignemnt et de l'intelligence économique

 

 

 

 

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Corée : le dispositif de soutien public et de financement des PME en Corée du Sud

4 Juillet 2013 , Rédigé par francoischarles Publié dans #économie

 

Ancien expert d'affaires industrielles à la DGA pour l'Asie entre 1992 et 1997  avec de nombreuses publications, je me permets de reprendre intégralement une excellente note du Poste d'Expansion Economique de Corée du Sud de janvier 2012 © DG Trésor  qui confirme et agrémente les constats que nous avions faits sur les dispositions prises et qui nous a amené à en créer certaines en France

 

Corée : le dispositif de soutien public et de financement des PME 

en Corée du Sud

 

Trois millions de PME sont recensées en Corée ; elles assurent 48% de la valeur ajoutée industrielle et 33% des 

exportations coréennes en 2010, mais ne représentent en revanche que 14% des dépenses de R&D et leur 

compétitivité serait trois moins élevée que de celles des grands groupes. Leur concentration dans le secteur des 

services, très protégés en Corée et la priorité donnée aux grands conglomérats par la politique de soutien aux 

exportations expliquent en grande partie leur faible productivité, alors qu’elles sont à l’origine de 88% des 

emplois en Corée (11,8 millions d’emploi sur 13,4 millions). Les PME coréennes n’abordent l’export que dans le 

sillage des grands groupes dont elles sont les sous-traitantes, tandis qu’elles contribuent largement à la 

construction de leur compétitivité sur le marché domestique par les conditions commerciales que leur imposent 

ces groupes dominants. L’internationalisation accélérée des grands groupes coréens depuis la crise asiatique et la 

dépendance croissante de leurs sous-traitants et fournisseurs ont révélé les fragilités du tissu industriel de PME 

face à la concurrence mondiale. C’est pourquoi les pouvoirs publics ont entrepris, depuis la crise de 2008, de 

renforcer la structure des petites et moyennes entreprises coréennes, de répondre à leurs besoins de financement, 

et de les soutenir à l’export ; des plans de soutien à l’innovation ont également été développés avec cependant un 

succès mitigé à ce jour. Le soutien aux PME constitue désormais l’une des priorités identifiées par les autorités 

pour renforcer la compétitivité industrielle de la Corée, et un enjeu politique croissant face au poids toujours 

dominant des grands groupes. Le président Lee a appelé à une meilleure répartition de la croissance, fin 2011, 

invitant les grands groupes à partager les fruits de la croissance avec les PME et ce thème sera au centre de la 

campagne présidentielle de 2012, mais les carences structurelles demeurent.

1. Le renforcement des politiques publiques d’aide aux PME a pris son essor à la suite 

de la crise asiatique de 1997

Un cadre légal avait été constitué dans les années 60 pour permettre la promotion des PME avec deux lois 

fondatrices : le « Small and medium enterprise cooperative Act » voté en 1961 puis le « Framework act on Small 

and medium enterprises » voté en 1966. La priorité ayant été donnée au développement des grands groupes, ce 

n’est cependant que dans les années 80 que la nécessité d’un soutien public aux PME est prise en compte par le 

gouvernement. Pendant les années 70 et 80, les PME se développent comme fournisseurs de l’industrie lourde 

coréenne et les autorités mettent en place des politiques incitatives pour favoriser leur accès aux achats des 

grands groupes avec deux dispositifs : le «SME exclusive industry system » en 1979, supprimé en 1994, et le « 

Stable supply to large company system » adopté en 1980. Le système de financement des PME (cf. infra) a été 

mis en place avec la création d’un fond de garantie géré par la SBC, créé en 1979 et d’un fonds de garantie 

technologique (1989). Au début des années 90, des mesures concrètes sont prises et renforcées après la crise 

financière de 1997 : la priorité est donnée à la restructuration du tissu des PME afin de préparer l’adhésion de la 

Corée à l’OMC en 1995, et une agence publique en charge de la politique et de la promotion des PME est créée 

en 1996 (Small Medium Business Administration). La crise financière de 1997 a provoqué une série de faillites 

parmi les grandes entreprises qui s’est répercutée sur les PME, sous-traitants et fournisseurs, elles-mêmes 

affectées par le « crédit crunch » qui a résulté de l’effondrement de l’économie régionale. Plus de 50 000 PME 

sud coréennes ont ainsi disparu entre 1996 et 1998. Parmi les mesures prises pour les soutenir figuraient 

l’ouverture de la bourse aux PME avec la création du KOSDAQ, l’adoption d’une loi privilégiant l’accès des PME 

aux commandes publiques et la promotion des fonds de capital-risque dans les PME. 

En février 2009, afin de répondre à l’urgence du besoin de liquidités des PME face à la crise, un plan majeur de 

soutien des PME par les agences de garanties a été mis en place. Piloté par l’autorité de régulation financière 

coréenne, (la Financial Services Commission), le Korea Credit Guarantee Fund (KODIT) en est le principal acteur. 

 

En partenariat avec le Fonds de garantie technologique (KOTEC-KIBO), l’objectif était de soutenir davantage les 

principales industries d’exportation, les industries « vertes », les technologies innovantes, ainsi que les 

nouveaux entrepreneurs. Les prises en garantie publiques assurées par KODIT, KOTEC et 16 agences régionales 

représentent un plafond d’encours de 59 Mds USD en 2011, auquel il convient d’ajouter 3 Mds USD pour les 

prêts gérés par SBC. L’accès aux financements pour les PME a été facilité en assouplissant les critères de 

sélection, et les limites de garanties sur les lettres de crédit destinées à l’exportation ont été supprimées pour 

les nouvelles demandes. Par ailleurs, les garanties accordées proportionnellement aux ventes réalisées ont été 

augmentées : KIBO s’est engagé à couvrir jusqu’à 150% des fonds nécessaires aux prévisions de ventes des PME. 

 

De plus les budgets alloués à la R&D par les ministères pour les PME ont augmenté de 11% à 11 Mds USD en 

2010. En 2011, le soutien public total aux PME s’élève à plus de 8 Mds USD. La Small and Medium Business 

Administration (SMBA) est la première source publique de soutien aux PME avec plus de 5 Mds USD de crédits 

mis à disposition, suivie du ministère de l’industrie (1,6 Mds USD). Ce soutien se concentre pour 55% dans le 

financement des PME, garanties et prêts, soit 4,7 Mds USD en 2011 Pour l’année 2012, le plan de soutien aux 

PME de la SMBA vise à soutenir 3000 PME d’ici 2015. 

 

SMBA (Small and Medium Business Administration) créée en 1996, est l’organisme central pour le soutien aux 

PME. C’est le plus important contributeur du budget public pour les PME avec un budget total de 5,2 Mds USD 

en 2011. L’agence joue un rôle de coordination des différents acteurs publics qui interviennent dans le soutien 

aux PME. La SMBA s’est fixée pour objectif de créer un environnement « équitable » pour les PME face aux 

grandes entreprises, de créer des emplois et soutenir la création de nouvelles entreprises, de développer des 

fonds d’aide en collaboration avec le privé et d’augmenter le montant des encours de garanties de crédit. Son 

organisation repose sur seize bureaux régionaux et douze centres d’aide à l’exportation. Elle fournit des 

informations sur les agréments nécessaires aux produits exportés et développe des coopérations avec plus de 

40 institutions étrangères dans 27 pays différents. En 2009, 1 700 PME ont bénéficié de l’aide de cette agence 

avec en moyenne 12 000 USD de soutien par entreprise. En 2011, le soutien s’est dirigé en priorité vers les PME 

des industries « vertes » et des nouveaux moteurs de croissance définis en 2008. La SMBA disposait d’un 

budget de soutien à la R&D de 544 M USD (+12%) pour l’année 2011 dont 60% destinés à huit technologies 

prioritaires (nanotechnologies, industries vertes, technologies avancées, biotechnologies, etc.).

 

SBC (Small & medium Business Corporation), créée en 1979, a été placée sous tutelle de la SMBA en 1996, dont 

elle est le bras armé. Elle gère le fonds dédié aux PME, doté de 2,9 Mds USD en 2011, destiné en priorité au 

financement des start-up (42%), aux PME qui exercent une activité dans le secteur des nouveaux moteurs de 

croissance (26%), aux PME en difficulté financière (7%) ou à l’aide à la reconversion des PME (4%). La SBC offre 

des prêts et soutiens financiers aux entreprises de petite taille (1,5 Mds USD en 2011) développant des 

nouvelles technologies dans les domaines sélectionnés comme les « nouveaux moteurs de croissance ». Le total 

d’encours de ces prêts s’élève à 17 Mds USD en 2011. La SBC offre également des services de consulting et de 

marketing (recherche de débouchés), d’aides à l’exportation et de formation. En 2009, SBC affichait un bilan de 

181 M USD de soutien financier à l’exportation, au profit de 478 PME ayant participé à des missions 

commerciales, salons, rencontres d’acheteurs organisés par l’opérateur public en charge de la promotion des 

exportations coréennes (KOTRA). Par ailleurs l’encours des prêts apportés par SBC aux PME en difficulté s´élève 

à 19 M USD en 2011, pour 63 bénéficiaires. 

Des organismes sous tutelle du ministère de l’industrie tels que le Korea Institute for Advancement of 

Technology (KIAT) et Korea Evaluation Institute of Industrial Technology (KEIT) soutiennent par ailleurs la R&D 

dans les PME. Le KEIT développe des programmes R&D nationaux en coordination avec le KIAT qui dispose d’un 

budget de 2 Mds USD. Les PME peuvent bénéficier d’un soutien R&D d’un montant maximum de 100 000 USD 

pour une durée d’un an.

 

2. Le système de financement des PMEPEP C o r é e– a v r i l 2 0 1 1 © DG Trésor

 

Dans un schéma très classique, le couple - agences publiques de garantie / banques privées - constitue le 

moteur du financement des PME en Corée. Bien souvent les emprunteurs ne disposent pas de collatéral 

suffisant pour se voir accorder un financement par des banques ou institutions financières. Le but est donc de 

contourner cet obstacle en faisant garantir la solvabilité de la PME par une agence publique de garantie. Si la 

garantie est accordée, l’agence se porte garante du financement que l’entreprise sollicite auprès du secteur 

bancaire. Cette garantie est adressée à l’institution financière qui fournira le prêt à l’entreprise. En cas 

d’impayés de la PME, l’institution financière exercera sa garantie pour se rembourser auprès de l’agence. A 

l’instar des situations rencontrées dans la plupart des pays de l’OCDE, les collectivités locales contribuent à 

l’effort public par le financement des agences régionales et locales de garantie.

 

On recense trois acteurs clés dans le financement des PME coréennes : 

-Le Korea Credit Guarantee Fund (KODIT) est un organisme public qui fournit des garanties de crédits gratuites 

ou facturées, selon la nature du risque couvert et la taille de la PME, et des garanties d’investissement dans les 

biens publics comme les autoroutes. L’activité de garantie gratuite est de loin la plus importante (34 Mds USD 

contre 5,2 Mds USD pour les garanties rémunérées en 2010). Les garanties de crédit, vont en priorité aux startup (9 Mds USD d’encours), aux entreprises exportatrices (6 Mds USD d’encours), aux PME créatrices d’emploi (4 

Mds d’encours), au secteur des services (4 Mds USD d’encours) et à l’industrie verte (3 Mds USD d’encours). 

KODIT s’adresse essentiellement aux PME (avec plus de 230 000 comptes) mais détient également quelques 

grands comptes. KODIT travaille avec le fonds de garantie technologique (KIBO), et les 16 agences régionales de 

garanties de crédits. Ces acteurs ont mutualisé leur base de données afin d’éviter les chevauchements. KODIT 

est le premier opérateur auprès des PME en termes de garantie (56%) suivie par le KOTEC (25%) et les 16 

agences régionales (19%). Depuis 5 ans, les agences locales gagnent en importance aux dépens du KODIT (chute 

de 65% de part de marché en 2006 à 56% en 2010).

-Le Korea Technology Finance Corporation (KIBO-KOTEC), fournit des aides aux PME qui exercent une activité 

dans les technologies innovantes, uniquement sous forme de garanties de prêts pour l’investissement. 

L’encours de garanties de prêt s’élève à 15 Mds USD. Les garanties de prêt sont accordées en fonction de 

l’évaluation des technologies et du potentiel de croissance de chaque entreprise. Les cibles privilégiées sont les 

start-up dans les technologiques innovantes comme la biotechnologie et les TIC (5,6 Mds USD d’encours de

garanties en 2010), les PME qui possèdent des technologies clés (5,3 Mds USD d’encours de garanties), les 

entreprises exportatrices (1,9 Mds USD d’encours de garanties) et celles ayant une activité dans l’industrie verte 

(1,6 Mds USD d’encours de garanties). Le fonds projette également d’émettre environ 260 M USD d’obligations 

contractuelles primaires en 2011 dans le but d’accroître son soutien financier dans le développement des 

technologies vertes. KIBO contribue également au soutien des PME dans la R&D depuis 2008 (427 M USD en 

2010). L’organisme a signé en 2011 un protocole d’accord avec OSEO pour le soutien à l’innovation et à la 

croissance des PME sous la forme de garantie d’investissement. 

-La Korea Finance Corporation (KoFC), institution créée en 2009, est le bras armé de l’État dans le financement 

de l’économie. KoFC détient 186 Mds USD d’actifs consolidés en 2010, dont 60% environ provenant des actifs de 

la Korean Development Bank. Elle possède non seulement plus de 90% de Korea Development Bank Financial 

Group (KDB), mais aussi des prises de participation importantes dans les grands groupes publics, dont 

l’électricien KEPCO (8 Mds USD, soit 30% du capital), Korea Expressway Corporation (2 Md USD) et Korea Land 

and Housing Coporation (2 Mds USD). Elle accorde des prêts à moyen terme aux banques ou institutions privées 

qui vont à leur tour prêter aux grandes entreprises et les PME sous le système appelé « on-lending ». KoFC a 

fourni environ 1,1 Md USD de prêts en 2011 à travers des banques privées pour soutenir les PME. 

Par ailleurs la K-Sure et la Korea Eximbank interviennent dans les montages financiers de crédit à l’exportation 

et garantissent entre 95 et 100% des crédits octroyés par les banques qui financent les projets exports des 

entreprises coréennes. La Korea Eximbank (Kexim) est une banque publique sous tutelle du ministère des 

finances, dédiée au financement du commerce extérieur de la Corée par les prêts à l’export et les garanties. Le 

capital de Korea Eximbank était de 6,5 Mds USD fin 2010, l’État en détenant directement 74%, la banque 

centrale 23% et la KoFC 3%. Le total des actifs de la Korea Eximbank est de 47 Mds USD, dont 40 Mds USD de 

prêts. Son encours de prêts était de 35 Mds USD fin 2010 et son encours de garanties de 38 Mds USD. Elle 

accorde des prêts, essentiellement des crédits exports (70% du total en 2010) aux PME : en 2010, l’encours de 

prêts accordés aux PME s’élève à 12,8 M USD (+7% par rapport à 2009) ce qui représente 38% de l’encours total 

des prêts par la banque. La banque a mis en place en 2009 un programme de financement dédié aux « 

champions cachés » qui s’adresse aux PME réalisant plus de 100 M USD de CA à l’export et ayant des parts de 

marché importantes dans leur secteur d’activité. 100 PME en ont bénéficié en 2010. En 2011, la banque a 

accordé 3 Mds USD en financement à l’export à 186 PME. En 2012, 3,5 Mds USD sont alloués à ce programme 

par la Kexim, soit une augmentation de 20% par rapport à 2011.

Korea Trade Insurance Corporation (K-Sure), est l’organisme d’assurance-crédit sous tutelle du ministère de 

l’industrie. Le total de ses encours d’assurance toutes entreprises confondues s’élève à 187 Mds USD en 2010, 

soit 40% de la valeur totale des exportations coréennes. La part des PME dans ses encours d’assurances s’élève 

à 70 Mds USD en 2010 (+9% par rapport à 2009). Parmi les différents produits proposés aux PME, les 

souscriptions de garantie de crédit export s’élèvent à 5,4 Mds USD (soit 91% du total des souscriptions de 

garantie de crédit export toutes entreprises confondues en 2010). Les assurances contre le risque de change 

accordées aux PME s’élèvent à 2 Mds USD soit 93% du total des souscriptions d’assurance contre le risque de 

change.

Malgré la mobilisation croissante des pouvoirs publics coréens en faveur des PME depuis les années 90, via le 

soutien à l’innovation, à la création d’entreprises et au financement export, le tissu industriel coréen se 

caractérise par une puissance croissante de ses grands groupes, qui assurent l’essentiel des exportations 

coréennes. La compétitivité de l’outil exportateur est grande partie obtenue par la situation de faiblesse des PME 

coréennes à l’égard de ces grands groupes, qui leur imposent des prix bas, et les maintiennent dans un état de 

dépendance technologique, limitant de fait leur capacité d’autonomisation soutenue par les pouvoirs publics. 

L’OCDE estime que le niveau technologique des PME coréennes est inférieur à 75% de celui des PME des pays 

avancés et que leur productivité n’atteint que 30% de celle des grandes entreprises coréennes. En outre, la 

concentration des aides dans les secteurs de l’industrie verte et des nouveaux moteurs de croissance, crée des 

distorsions entre les secteurs, provoque des effets d’aubaine et une duplication des aides dans les mêmes 

secteurs. Les aides sont majoritairement concentrées sur la création d’entreprise (42% du fonds que gère SBC est 

destiné au financement des start-ups) et pas suffisamment sur la pérennisation de l’activité. Les effets cliquets 

sont par conséquent importants et la mortalité des PME est beaucoup plus importante en Corée que dans le 

reste de l’OCDE. Le soutien de l’état au financement des PME est enfin insuffisant pour pallier la diminution 

inéluctable du financement privé aux PME compte tenu du haut niveau de risque qu’elles représentent ; fin 2011, 

le montant des encours des prêts octroyés par le secteur financier aux PME s’élevait à 400 Mds USD dont un tiers 

pour les entrepreneurs indépendants et la KITA anticipe une restriction du financement bancaire en 2012.

 

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l'exercice du blason de la France par la Chine

30 Juin 2013 , Rédigé par francoischarles Publié dans #économie

 

merci à nos amis Chinois pour leur vision de la France (que nous ne sommes pas capables de faire...- disons de trancher ) : en pointe dans le numérique, l'agriculture, la santé et l'aéronautique voilà c'est dit

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ma vision pour Montbard : exercice de marketing territorial en Cote d'or

30 Juin 2013 , Rédigé par francoischarles Publié dans #territoires de Cote d'or

Villes & Ruralité

 

Nos villes et nos campagnes doivent vivre ensemble dans un équilibre à préserver. Je ne reviendrai pas sur l’appel de Dijon d’un élu de Cote d’Or contrant la réforme administrative et comptable en se basant sur une exception territoriale qu’est celle de haute Cote d’Or, même s’il faut la défendre mais dans une conception aménagée. Il aurait sans doute pu chercher les solutions pour peupler les territoires plutôt que de chercher à conserver quelques postes. Etant donné que les villes virent au rose et les campagnes au bleu marine, il n’y a pas de territoires à reconquérir sauf à considérer que le bleu n’est pas de droite. Il aurait pu trouver les causes de cette coloration qui sont sans doute le fruit d’une part du développement de certaines considérations sociales, et d’autre part d’une volonté de conserver et préserver certaines valeurs.

Je vais me permettre de m’inspirer d’une étude de la DATAR pour structurer l’état des lieux de nos territoires, certains constats et certaines réalités tout en m’attachant à certaines focalisations.

Il y a tout d’abord les campagnes dans les villes, nouvelle forme du monde rural à deux faces concernant 240 cantons où il faut veiller à la concurrence entre le résidentiel et le productif. D’une part un rural périurbain à fonction résidentielle dominante sur le pourtour immédiat, avec une densité de 195 hab / km², avec peu d’utilisation de la voiture (4%) et avec des personnes travaillant en dehors du canton. D’autre part un espace rural dense mixe résidentiel et productif nouveau avec une densité de 66 hab / km² sur les couronnes ou en quasi petites villes, plus agricoles que les premières. En Cote d’Or on pense aux environs de Dijon et de Beaune.

On trouve ensuite les campagnes les plus fragiles désormais vieillissantes et que l’on quitte. Elles enregistrent un recul économique et démographique qui représentent environ 800 cantons, à faible densité, à mono-activité et  où il convient de trouver des alternatives. Il s’agit de territoires vieillis à dominante agricole ou d’espaces ruraux ouvriers traditionnels au tissu industriel en déclin, où l’on trouve 2 actifs sur 5 dans l’industrie, des ouvriers, un chômage élevé à 14% et une précarisation. En Cote d’Or on pense au Chatillonnais et au Morvan.

On trouve enfin les nouvelles campagnes « multifonctionnelles », les territoires ruraux aux fonctions de production diversifiées avec une fonction résidentielle mais moins marquées possédant des activités de loisir. On les situe dans 300 cantons qui deviendront 900 cantons vers 2020. Il s’agit d’un environnement rural à attractivité touristique et entrepreneuriale, avec une vraie économie et avec des espaces en transition, surtout autour des petites villes. En Cote d’Or on pense à Auxonne.

Montbard, quant à elle, semble être une exception, voire une anomalie territoriale, comme j’y reviendrai par la suite.

On constate souvent une accumulation de générations successives, ainsi que des dispositifs d’actions, plus qu’une politique générale cohérente et globale s’inscrivant dans l’espace. Nous devons prendre garde aux effets d’un scénario au fil de l’eau du « rural sous dominance urbaine ». Le risque est grand et pourtant les méthodes sont là pour nous y soustraire. On peut comprendre les propositions de représentation d’élus en fonction du nombre d’habitants mais c’est aussi négliger parfois les campagnes au profit des villes. Les effets de la politique rurale sur les conditions de vie apparaissent mitigés. On découvre un intérêt pour les composantes agricoles, les équipements et les infrastructures sauf dans les communications. Le bilan est réservé pour les services publics.

S’agissant des effets de la politique rurale sur les activités productives et sur l’emploi, on constate que la main d’œuvre rurale est trop peu de prise en compte dans la formation professionnelle, qu’il y a peu de résultat dans la  reprise et la cession d’entreprises, mais avec certaines réalités culturelles ou locales qui ne les facilitent pas, et qu’il existe une difficulté de transport des stagiaires dont il faut absolument remédier.

S’agissant des effets sur la gestion des ressources locales. Le bilan n’est pas meilleur. On constate davantage de renforcement que de diversification, mais avec des filières localisées et de proximité assurant la promotion de produits locaux, avec une petite hôtellerie et un tourisme social souvent délaissés. N’oublions pas que l’hôtellerie de luxe peut apporter une réelle force motrice.

S’agissant enfin des effets sur la structuration des territoires, le constat est plutôt satisfaisant sur l’organisation et l’augmentation de la coopération intercommunale mais avec souvent des villages qui luttent contre les villes dans les communautés de communes.

Le rural sous dominante urbaine n’est pas une solution face au désir de campagne. Les campagnes résidentielles ne sont pas forcément non plus un modèle de développement durable. 27% des urbains veulent habiter à la campagne et 97% des néo ruraux veulent une augmentation de la qualité de vie, une maison individuelle, retrouver des racines familiales et fuir les nuisances urbaines (sans forcément les transposer à la campagne). Les urbains pauvres sont cantonnés dans des lieux particuliers et il existe une augmentation des conflits entre résidents, industriels et agriculteurs. Nous devons porter attention à la marginalisation des territoires les plus fragiles ainsi qu’à l’inégalité et à l’augmentation de la fracture sociale. Mais comme je le soulignais plus avant, nous ne devons pas non plus en faire un poids mais trouver les solutions qui les fassent se repeupler. Le « tout mobilité » peut être une solution si analysé sur toute la chaine de valeurs avec notamment de nouvelles solutions de services.

Certaines orientations sont réalistes et réalisables. Nous devons rénover et renforcer les dispositifs d’intervention dans les campagnes les plus fragiles, gagner la bataille des nouvelles technologies qui freine la vitalité rurale, achever l’accès aux grandes infrastructures, augmenter l’accueil des non actifs, répondre aux besoins en services liés et au renouvellement de la population, appuyers les projets de territoire avec les « pays ». Nous devons anticiper les changements environnementaux et promouvoir les logiques territoriales. Nous devons résorber la fracture rurale par le maintien de l’agriculture, la modernisation et la conversion industrielle ainsi que le renforcement des petites villes avec une veille sur l’emploi. Nous devons miser sur une économie résidentielle maitrisée avec l’arrivée de nouveaux habitants au pouvoir d’achat plus élevé que la moyenne et demandeurs de services mais en réelle interdépendance avec les habitants historiques. Nous devons rendre les campagnes plus attractives par la qualité des paysages et des services ainsi que repenser le rapport villes / campagnes avec une coordination. Les Pays Bas ont arrêté les mégalopoles en mettant en place des « green Hart » avec une agriculture combinée, des loisirs et des zones résidentielles développées conjointement par une politique de concertation urbaine et le maintien d’une ceinture verte. Nous devons accroitre les secteurs productifs et augmenter l’économie diversifiée avec des labels de terroirs. Au-delà des luttes de chapelles, nous pouvons mutualiser les compétences administratives, techniques, juridiques entre communes, développer les foires locales avec leurs produits et savoir faire locaux, optimiser les retours d’expériences. Nous ne devons pas opposer les campagnes aux villes en ruralité mais identifier la force motrice tirée par la ville avec le soutien des villages et les synergies complémentaires réparties dans chaque canton et arrondissement de département.

Nous devons identifier la cohérence de développement entre grandes et petites villes et de leurs territoires dans chaque département et inter-département, ainsi qu’établir des liens entre territoires européens qui se ressemblent. Nous pouvons stabiliser les « campagnes des villes » à caractère rural périurbain à fonction résidentielles dominante ou mix résidentiel et productif et les nouvelles campagnes « multifonctionnelles » à fonction productives diversifiées, fonction résidentielle et d’activité de loisirs. Nous pouvons amener des pôles d’excellence rurale dans les campagnes dites « fragiles » à faible densité avec recul économique et démographique. Nous pouvons prendre des mesures « sortant de l’ordinaire » dans une dynamique moyen et haut de gamme, notamment dans les commerces et l’hôtellerie, créatrice de valeur dans les petites villes rurales. Il serait opportun de développer une banque de financement pour la vitalité rurale incluant la DATAR.

S’agissant des villes, j’ai vécu à l’étranger et j’ai suffisamment voyagé pour voir si une ville respire ou non, tout en la replaçant dans ses réalités mais qui peuvent aussi changer si elles sont contrôlables. J’ai longtemps vécu aux abords de la ville nouvelle de Cergy-Pontoise, une ville à la campagne proche de Paris et créée au milieu des champs. J’ai pu analyser son développement fulgurant autour des villages voisins multipliant leur population par 10 en 10 ans avec ses risques, notamment sur les commerces dont j’ai déjà parlé, son renouvellement pas toujours heureux, ses migrations de population vers le Vexin et sa renaissance. Nous avons un autre exemple au Val de Reuil. Je suis favorable à de nouvelles expériences qui puissent tenir compte et tirer expérience de ces évolutions. Nous pouvons désormais franchir les réalités des frontières administratives pour voir également ces réalités autrement. Les villes sont des forces motrices pour le rayonnement, pour l’attraction, pour l’identité à travers l’Europe. A Paris ou à Bruxelles, on me demandera moins où se trouve Dijon ou Beaune que Montbard, ou Auxonne, ce qui n’est plus le cas en Cote d’Or où les lunettes sont alors différentes. Ces réalités doivent nous faire mieux travailler ensemble. En dehors de Dijon et de Beaune, la Cote d’Or vit essentiellement dans la ruralité incluant quelques petites villes d’environ 5000 habitants.

Comme je l’ai déjà écrit dans un article de presse, je félicite la réalisation du tram de Dijon, qui donne à notre capitale bourguignonne une vitalité nouvelle, complétant celle des lieux de vie se développant vraiment depuis plus de 5 ans. Mais il manque les parkings périphériques nécessaires aux non résidents, comme nous le voyons pourtant dans de nombreuses villes de référence. Il s’agit peut-être de les faire venir essentiellement en train, ce que je conçois mais il convient alors de communiquer davantage. On peut aussi se demander pourquoi ce moyen de transport, arrêté pendant 50 ans, ne dessert-il pas les quartiers populaires. Enfin, je suis plutôt favorable à une nouvelle gare TGV en périphérie, voire en ruralité proche et facile d’accès pour les non résidents plutôt qu’à Porte neuve.

Je ne dirai rien sur Beaune, ancienne capitale historique de Bourgogne, car je n’y trouve rien à dire. C’est un modèle de qualité de vie, aidée certes par son environnement naturel mais par certainement une intelligence de développement. Tout en considérant certaines réalités, elle peut néanmoins donner exemple aux petites villes demandeuses d’idées.

J’aimerais revoir le marché aux asperges d’Auxonne mais nos maraichages ne sont plus les mêmes. Notre ville impériale, appréciée des touristes, notamment fluviaux, comme des ménages travaillant jusqu’à Dijon, mérite d’être connue mais également encouragée dans son  développement. Son futur grand centre commercial, avec ses avantages et ses inconvénients passagers, lui donnera une nouvelle dimension ainsi que la très belle idée du futur éco parc agro-industriel s’il voit le jour.

Enfin, la haute cote d’or est une exception qui mérite une attention particulière. La sous-préfecture de Montbard et sa région, avec ses villes attenantes de Semur en Auxois et Chatillon, véritable porte d’entrée Nord sur la Cote d’Or, nécessite un vrai exercice de marketing territorial au delà du réaménagement de la ville. Montbard est une vraie anomalie car non vraiment identifiable dans les trois modèles de ruralité cités plus avant comme si elle n’exploitait pas certaines forces naturelles et comme si ce modèle fonctionnerait de façon durable, ce qui ne peut être le cas.

Montbard était pour moi auparavant un arrêt de train ennuyeux sur la ligne Dijon – Paris avant de retourner l’analyse et voir que c’était en fait le début ou même la fin de la ligne TGV. A l’image de ce skipper qui était en tête du Vendée globe et qui a choisi de ne pas rentrer, appréciant trop la mer, et à celle d’un puzzle d’intelligence économique qui produit enfin une image, ainsi après avoir côtoyé ses industries et sa population lors des cantonales puis ensuite de façon régulière et notamment pour mon projet hôtelier et désormais pour des activités européennes, je me suis désormais attaché à cette ville et de cette région aux multiples facettes qui procurent un genre de joyau quand on sait les assembler. Je dirais que Montbard a une âme historique alliant noblesse et travail qu’elle n’ose pas revendiquer ni afficher, de peur de je ne sais quels démons. Prenant enfin l’image du Seigneur des anneaux, on peut aussi se demander si certains projets de voient pas le jour de peur qu’on leur vole leur précieux.

Grace à son industrie, et son besoin de main d’œuvre, Montbard semble à l’abri et insouciante, telle la vache à lait de la matrice BCG, n’ayant plus besoin d’investissements. Les actions de la chambre de commerce et du pôle nucléaire sont à bonifier mais ne doivent pas freiner d’autres initiatives ni ignorer certains chiffres. Mais quand j’entends qu’une stratégie de ressource humaine est revue tous les ans pour la Metal Valley, qui regroupe les entreprises industrielles locales, je m’interroge. Mais il existe d’autres industries en dehors de la Metal Valley à Montbard. La population de la ville de Montbard crut régulièrement de 1901 à 1982 pour atteindre 7707 personnes sans doute grâce à l’industrie locale florissante puis fut en baisse constante pour atteindre 5527 personnes en 2009 peut-être pour les raisons inverses. Dans le même temps, celle d’Auxonne était de 6135 en 1901 ramenée à 4304 en 1921 pour revenir à 7121 en 1982, légèrement fléchir puis repartir vers 7726 en 2009. Les populations cantonales suivent les mêmes constats avec un pic pour Montbard en 1982 à 13 168 pour baisser en 12009 à 10909 quand celui d’Auxonne n’arrête pas de croitre pour atteindre 14 631 en 2009. Et pourtant, selon les chiffres INSEE, les revenus par foyer sont quasiment identiques. Auxonne possède davantage de logements pour une superficie moitié moindre, le nombre d’employés y est quasi identique avec un peu plus de demandeurs d’emploi mais dispose d’un secteur industriel et agricole légèrement plus présent à Montbard.

Une analyse rapide montre que face aux contraintes et attentes de l’environnement des affaires, du monde du travail et des attentes sociales, les forces de la ville et de sa proche région résident à la fois dans le domaine de l’industrie, de l’agriculture, de la culture, de la richesse de son patrimoine, des activités sportives et de plein air, mais aussi dans un vecteur TGV inexploité à 1h de Paris, 1h20 de Roissy CDG et 2h de Lille. Elle dispose enfin, depuis une période récente, de nouvelles grandes surfaces commerciales bien placées et de zones d’habitation bien disposées notamment sur un plateau au calme et surplombant la ville où vient de se rapprocher la gendarmerie. Elle a le statut de sous-préfecture avec un tribunal. Nous pourrions aussi prendre l’image du Nord de la Cote d’or identique au nord de la France où on y vient difficilement mais où l’on a du mal à repartir, sauf que l’on y vient presque plus facilement de Paris, qui est au nord, par son TGV, que de Dijon à laquelle elle est rattachée. Mais ces constats ne servent à rien si Montbard ne fait que regarder passer les trains ou se contente des acquis heureusement négociés notamment par le Conseil Général. Il en est de même pour la vitalité de notre ruralité. C’est en montrant la force et le dynamisme du territoire à la SNCF et RFF que ces entreprises d’ingénierie et de transport auront envie d’y porter un regard différent et bienveillant et non l’inverse. Ne perdons pas enfin de vue la Ligne à Grande Vitesse permettant de rapprocher l’Ile-de-France de la Bourgogne, la Franche-Comté et l’Alsace, l’Allemagne et la Suisse et qui ouvrira de nouvelles relations rapides avec Lyon.

Ses faiblesses sont essentiellement liées à une trop grande dépendance de l’industrie locale alors que des directeurs d’usine n’habitent pas Montbard, un manque de commerces de qualité, de pole tertiaire d’affaires, de couverture et de pole numérique SATI 21, de zone événementielle d’affaires et culturelle attrayante, de moyens de transport permanents, de taxis (j’ai du emmener des Japonais à Fontenay mas j’aime encore toujours parler japonais !). On peut aussi remarquer la relative fragilité de son pole médical qui peut être résolue grâce au nouveau bâtiment de la mutualité française. Une des faiblesses est aussi une communication de développement liée et habituée au seul souci de fonctionnement et non de développement. On parle des difficultés à attirer des médecins en campagne mais il en est presque de même pour Montbard. Une faiblesse est également sans doute liée à un manque de dialogue intercommunal, une opposition politique systématique et pas forcément dans le sens que l’on croit. Par ailleurs, vu l’état des routes et le manque de point relais internet, nous avons l’impression que la ville et le canton sont oubliés par le conseil général en attendant qu’elle tombe comme un fruit mûr lors des élections, certes perdues de 8 voix avec un recours qui a fait « pchitt ». C’est une campagne désormais vieillissante que l’on quitte mais cela semble incohérent avec la présence d’une gare TGV alors que la majorité des gares a vu un développement s’opérer. A se demander si seul le pouvoir politique maintient ce fil pour les élus se rendant à Paris avec les mêmes constats qu’auparavant. A 1h de Paris on y trouve qu’une cinquantaine d’abonnés, ce qui pose un problème quand voit qu’il y a plus de voyageurs résidents à Dijon à 1h40. Par ailleurs, les usines réclament des travailleurs qualifiés et des ingénieurs, sans chercher vraiment de solutions, ce qui risque de les fragiliser. On peut lire dans le bulletin d’information municipal que le siège social d’une entreprise s’est annoncé sur Montbard car son directeur habite un village près de Montbard et non parce la société a trouvé un lieu proche de Paris. Cette dynamique doit être inversée.

La devise de Montbard pourrait être « authentique et active » mais elle se voit comme une belle oubliée ou endormie alors qu’on la voit comme « la cité industrielle nucléaire» mais également comme « le Fontainebleau de Cote d’or ». Il faut sortir Montbard et sa campagne de la zone rouge avec de vraies forces motrices nouvelles dans le cadre de son développement. Il existe une façon différente de regarder cette ville et sa région pour lui donner une autre dimension, si elle le souhaite. Alors qu’Auxonne se tourne vers Dijon et Dole, elle ne doit pas avoir peur de s’afficher comme une étape française, européenne et internationale. Les idées n’ont pas manqué de me parvenir quand j’ai dévoilé mon projet d’hôtel. Montbard a un autre visage caché qui ne demande qu’à renaitre. La ville, historiquement industrielle, d’ailleurs depuis Buffon et son modèle de proximité et qui a attiré ensuite une des premières lignes de TGV, ne doit plus se reposer sur l’industrie. Egalement assez tournée vers le tourisme, elle doit désormais attirer les services en leur montrant ses points forts et en allant les trouver en dehors du territoire et surtout en inversant sa façon de faire. Une vraie approche commerciale et de promotion extérieure de la ville doit être faite partout en France et en Europe, de façon aussi active que sait l’être l’office de tourisme, avec des campagnes publicitaires pour vanter le territoire et attirer sans attendre que les entreprises ou d’autres projets le fassent pour elle. Un département en mairie ou une agence de développement économique spécifique peuvent être mise en place avec de véritables ambassadeurs et personnes dédiées et ne me dites pas que les structures existantes s’en occupent et suffisent.

Les projets d’aménagement du centre ville donneront certainement une autre image citadine, politique de fonctionnement, mais une autre vision de développement alliant culture, industrie, services, histoire, activités sur une identité moyen haut de gamme peut éclore et être partagée pour attirer les entreprises, les investisseurs et les résidents en passant outre aussi les freins et les susceptibilités locales. Il faut arrêter de regarder si les projets conviendront uniquement aux résidents présents. Il convient de construire des bâtiments récents, sobres, harmonieux et attractifs pouvant recevoir des sociétés de service et des bureaux. Des réunions et séminaires d’entreprises peuvent avoir lieu en une ou plusieurs journées sans venir à Dijon dans des lieux adaptés, comme inclus dans le projet d’hôtellerie. L’objectif est aussi et surtout d’attirer des populations et des visiteurs de façon durable. Une vraie action européenne collective entre les entreprises et les collectivités doit être lancée pour attirer les ressources en personnel dont nous avons besoin en complément des formations lancées. Comme demandé dans le projet hôtelier depuis longtemps, et depuis repris par les collectivités (…), nous pouvons faciliter la réhabilitation des anciennes maisons pour les besoins industriels et pour conserver le charme des villages avec analyses de garantie de loyer ou de nouveaux résidents travaillant à Paris.

J’ai été sensible également à toutes celles et ceux qui sont venus spontanément vers moi pour me parler de projets et échanger des idées. Il est possible de construire un palais des expositions en partenariat public privé avec notamment le soutien des villes de Chatillon et Semur pour relancer la foire et accueillir d’autres événements, notamment d’entreprises.

S’agissant du TGV, autant il semble facile de rajouter des trains à la demande pour une occasion particulière, autant il est fâcheux de voir la suppression de certains horaires comme celui de 20h28 le vendredi soir, qui est important pour de nombreux clients venant en weekend. Il est également nécessaire de permettre un arrêt en soirée pour la réussite des séminaires, ce qui pourra également profiter aux quelques 200 usagers réguliers. Aussi il convient donc  d’être dès à présent très vigilent sur les nouveaux horaires LGV afin de positionner Montbard et toute la haute Côte d’Or à sa juste valeur.

La coupure verte qui sépare Dijon de l’Auxois peut être préservée et valorisée sans être forcément aménagée. Une coupure doit par contre être préservée autour de Montbard et un lien doit être renforcé avec Chatillon par la création d’une zone d’excellence rurale industrielle, comme à Nogent sur Marne ou comme le projet d’éco-parc industriel à cote d’Auxonne.

S’agissant des commerçants, Montbard vient de se douter d’un grand centre commercial et voit des boutiques se créer, notamment soutenu par le Fonds d’Intervention pour les Services l’Artisanat et le Commerce (FISAC) mais il n’existe aucune boutique moyen et haut de gamme pour attirer et faire rester la clientèle et de nouveaux habitants, même non résidents permanents.

Tout ce que j’ai pu aborder dans ce livre est bien entendu applicable pour les jeunes, le sport… et surtout ce qui touche aux conseils et maisons des séniors. Je rencontre peu à peu les responsables de jumelages et il convient désormais d’utiliser ces opportunités comme des vecteurs de solutions européennes au delà de simple liens relationnels, à travers notamment les programmes européens pour les citoyens ou Grundtvig sur l’enseignement tout au long de la vie. Le tourisme agricole mais également le tourisme industriel doivent être développés dans une vraie stratégie et une prise de conscience des bienfaits pour la région et non une approche cloisonnée en cas de besoin. Des projets culturels d’ampleur et de qualité, de la même dimension que l’abbaye de Fontenay, patrimoine de l’UNESCO, doivent voir le jour pour attirer les regards sur cette ville et cette région. Il ne faut plus avoir peur d’organiser des événements de grande qualité alliant notamment patrimoine et culture comme le festival européen de musiques de film dès 2014 qui sera un vrai vecteur de synergie. Enfin, si Montbard est la ville de Buffon, elle est aussi celle de Junot, général d’empire, qui mériterait une attention qui lui sera donnée également dès 2014.

 

Le sempiternel besoin de chambres est un sujet récurrent et de nombreux projets disparaissent, plus ou moins accompagnés. Je ne ménage à nouveau pas mes efforts pour désormais faire financer le projet d’hôtellerie 4 et 3*, expliqué plus avant, attendus à Montbard pour permettre aux visiteurs de rester mais également de venir. Certains veulent que je sauve un château quand je cherche à réaliser un projet de territoire et d’autres font tout pour l’empêcher… Ses liens avec le TGV et des horaires adaptés seront un facteur clé de sa réussite comme celle du territoire tout entier pour cet havre de paix haut de gamme à seulement trois minutes en voiture, et quinze minutes en calèche ou en bateau depuis la gare de Montbard. A une heure de Paris, un hôtel avec triple solution de restauration, salles de séminaires, spa et expositions haut de gamme sera une nouvelle force motrice pour faire découvrir les richesses culturelles, industrielles et viticoles de la région mieux mises à jour pendant les journées du patrimoine. Il s’agira également de leur proposer ensuite des étapes dans le Châtillonnais, le dijonnais, le Beaunois, le Morvan en relation avec d’autres établissements avec les services de transport adaptés. Des actions de promotion des commerces et services locaux seront organisés. Il s’agira aussi de retenir une certaine catégorie de touristes visitant les sites de l’UNESCO ou désirant faire une halte à travers la France ou vers d’autres destinations et fin d’assurer en semaine un certain nombre de séminaires. Tous ces clients prendront l’habitude de cette halte si l’osmose avec le TGV, l’autoroute proche et le canal, est affirmée.

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