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j'ai le plaisir de vous faire savoir que mon nouveau livre polituque vient de sortir
RETROSPECTIVES POLITIQUES LOCALES ET NATIONALES 2012
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LA DROITE SERA FORTE DE SA DIVERSITE
A l’heure où l’on apprend aux organisations à travailler ensemble à la fois par segmentations des forces et dynamiques communes, nous venons de suivre un combat de chefs à l’UMP, qui cachait sans doute un combat de fond, nous vivons une lutte de communication entre l’UDI et l’UMP et avec le MODEM, tous rassemblés pourtant quand il s’agit de lutter contre le FN. Nombre de militants rendent leur carte comme je l’ai fait avant. Bientôt l’ennemi aura la place libre et n’aura plus d’opposants qui se seront tous entretués pour essayer d’avoir raison, chacun revendiquant une légitimité et ne voyant pas pourquoi un autre courant pourrait exister, en le blâmant de vouloir diviser.
Par François CHARLES
Président de Droite Fédérale
Coach et conseil en stratégie et management
Je pense que c’est surement dans l’acceptation de sa diversité, comme la gauche sait le faire, que la droite pourra gagner. Plutôt que lutter par la force, les coups de comm et les décibels, il est tout à fait possible de mieux se faire valoir par les positionnements de chacun, encore faut-il que les dirigeants puissent les définir … J’essaie de le faire partager dans les réunions droite fédérale qui ont beaucoup de soutien officieux mais non officiels de peur de je ne sais quelles représailles.
De par son positionnement, le MODEM peut devenir immortel, même sans gagner d’élections. Même à quelques membres, il sera toujours possible de trouver des gens équilibrés entre telles ou telles prises de décisions. Il est le centre de la balance. Souvenez vous par ailleurs que F. Hollande mène en fait la politique de F Bayrou.
L’UDI formée d’agrégats apparait vivante et affiche sa volonté de partenariat avec l’UMP … du moment qu’elle gagne. Ne pourrait elle pas dire … les Français nous diront qui gagnera ? JL Borloo, qui avait réagi à Droite Fédérale en 2011, est-il le successeur de Giscard, même si ce dernier s’était fait élire « indépendant ». Alors qu’il s’agit simplement d’expliquer ses différences, certains de ses représentants se qualifient un peu trop souvent de « rassembleurs » et parlent souvent des membres du MODEM comme des « diviseurs » comme si elle avait désormais la légitimité du centre et de l’identité universelle. Oui, l’UDI a le droit de vivre, en espérant qu’elle saura se comporter.
L’UMP veut conserver son image de droite universelle qu’elle seule a compris et se demande ce qu’elle peut devenir en essayant aussi de garder ses frontières de la ligne médiane jusqu’à l’intérieur du FN avec un seul chef alors que les deux chefs pourraient travailler ensemble et ratisser large. Elle craint les centristes eux aussi « diviseurs » et l’arrivée de cette UDI montante surtout à cause de ses propres dysfonctionnements.
Ces partis n’aiment pas les indépendants et les créateurs de « petits mouvements » qui peuvent les déstabiliser. Le militant de base de l’UMP n’hésite pas à dire que « ça pue le centriste », comme avant, sauf que le centre était plus fort aux débuts du RPR. Par expérience, il y a autant de personnes virulentes à l’UDI qu’à l’UMP ou au FN et il y a autant de personnes binaires, qui donnent puis reprennent leur engagement. L’UDI sait aussi utiliser le service d’ordre de l’UMP pour virer ses opposants.
Le Front National est jusqu’à preuve du contraire un parti de droite autorisé et républicain, avec des troupes en apparence encore plus musclée, pas forcément pour casser mais pour se protéger et souvent plus écolos et européens que certains dits « modérés ». Les militants FN n’ont rien de tueurs mais le FN accepte de participer aux réunions DF pour mieux flinguer les autres. Et comme beaucoup de Français aiment une France forte, ils votent FN dans les isoloirs sans le dire. Dommage.
Les partis de droite dite « modérée » n’ont encore rien compris s’ils veulent éviter que les villes deviennent davantage rouges et les campagnes bleues marine sans qu’elles puissent gouverner. Et qu’en pensent les électeurs ?
film sur Robert Boulin
quand je vois ce film et considérant certains événeents passés et apparus à nouveau, je me demande si je ne devrais pas continuer à écrire avant qu'on me retrouve dans 50 cm d'eau...
état d'ame du jour
alors qu' il faut se rassembler pour aller de l'avant, il est urgent de mettre ses susceptibilités dans sa poche ... surtout quand on représente l'Etat et les partenaires institutionnels ou consulaires et ce constat est généralisé dans bon nombre de nos régions beaucoup de séminaires de conduite de changement qui se perdent .... no comment
Dijon : mon serment de Koufra
En 1941, Leclerc délogea les Italiens de l’aérodrome stratégique de Koufra en Lybie et fit le serment de libérer Strasbourg, ce qu’il réalisa.
En 2002, non encore revenu en Cote d’Or, j’ai entendu que la droite avait perdu la ville de Dijon, où j’avais fait ma scolarité et où j’avais milité et collé des affiches dès l’âge de 16 ans. Venant pourtant de quitter la politique locale, je me suis juré de l’aider à la faire reprendre, voire de la reprendre. C’est d’ailleurs comme cela que je me suis présenté au sénateur maire, en plaisantant à moitié la première fois, s’il s’en souvient.
Dès mon retour en 2009, j’ai commencé à savoir pourquoi nous avions perdu la ville, certes dans des conditions particulières, sans que la gauche ne l’ait d’ailleurs vraiment prise … J’ai apporté mon soutien et parfois retoqué avec méthode certaines constats non réalistes et apporté une certaine vision. J’ai appris à connaitre les candidats, leurs forces et leurs faiblesses. J’ai beaucoup appris et écouté pendant les différentes élections, les réunions de quartier ou de conseil municipal et par mes différentes activités. J’ai par ailleurs côtoyé le pouvoir en place qui a repris récemment certaines distances en considérant quelques interrogations comme des attaques mais a aussi sorti le tigre de sa cage. Je sais désormais que je dérange de chaque coté car si chaque personne ayant reçu des pressions des deux bords à cause de mon courage et de mes actions m’apportait un grain de riz, je pourrais faire un gâteau !
Je félicite le maire actuel de ses réalisations et de ses grands travaux. Nous avons une ville qui respire même si les impôts vont augmenter. Mais il les a réalisés parce que Dijon en avait besoin et dans l’intérêt général pour tous les dijonnais en restant bienveillant envers les commerçants s’ils adhéraient à une association... Je me suis souvent affronté avec mes anciens amis de droite en disant que j’aimais le tram, qu’il fallait plus y apporter une veille qualitative que le matraquer car nous n’allons tout de même pas le démonter même s’il est trop petit et qu’il manque des parkings pour les non dijonnais. Mais je remarque que certains candidats de droite continuent sur ce créneau. Ce n’est pas ma politique. On peut aussi se demander pourquoi il ne va pas à Fontaine d’Ouche, sans doute pour éviter les risques de dégradation … sociale.
F. Rebsamen est fin stratège et a réalisé les travaux pendant la bonne fenêtre de tir qui lui permettra de remporter encore une fois les élections, d’autant plus facilement qu’il n’a pour l’instant plus de candidat solide en face et en bon chef de guerre, vient d’ailleurs de le regretter. La menace s’est transformée en risques diffus.
Vous connaissez mes publications et mon positionnement politique. Je vais décevoir celles et ceux qui me poussent pour 2014 à Dijon devant notamment mes idées, mes méthodes, ma connaissance globale du système et mes actions de terrain. Mais comme dit Axel Poniatowski, si je me présente, c’est pour gagner. Il est évident que F. Rebsamen l’emportera … sauf si peut etre une pointure très connue avec une stature est parachutée. Le nom d’Arnaud Danjean circulait un moment et il n’est pas pour déplaire s’il apprend néanmoins à mieux dominer le maire actuel. Mais au fait s’est-on posé la question de savoir si F. Rebsamen se représentera-t-il ?
Dans stratégie, il y a « quand » et 2014 est pour moi consacrée à une autre élection parlementaire, à moins que je ne me consacre à une autre ville du nord de la Cote d’Or ... Je devrai également choisir car je me suis engagé à l’unicité des mandats si parlementaires. Mais ne l’oublions pas, Dijon reste pour moi mon serment de Koufra…
François CHARLES
50° anniversaire du traité de l'Elysée
Le 50° anniversaire du Traité de l’Elysée réaffirme l’amitié mais surtout la force motrice franco-allemande. Il est souvent intéressant de se demander pourquoi autant que comment nous en sommes enfin arrivés là. Aujourd’hui nous intervenons ensemble dans les opérations extérieures et apprenons encore mieux à nous connaitre. C’est à la fois un aboutissement avec les premiers traités de rapprochement et un nouvel élan. Cette relation forte et particulière, cette entente incontournable, doit continuer à agir au bénéfice de l’avancée de l’Europe dans une relation d’interdépendance mais qui n’est pas exclusive, incluant tous les autres pays. Elle est le gage d’une unité dans la diversité pour construire un modèle économique. Nul besoin d’un nouveau traité, sachons consolider les avancées. Les projets concrets existent déjà dans la recherche, les coopérations industrielles dans le domaine de la défense et de l’aéronautique mais également dans la jeunesse avec l’OFAJE, l’éducation, la culture, la formation. Nous avons également à échanger mutuellement sur nos modèles sociaux. Les relations entre chefs d’Etats sont importantes et nous sommes peut etre aujourd’hui dans une phase de « raison passionnée » comme le dit le président du Bundestag. Mais ce sont essentiellement les peuples qui doivent continuer à se rassembler au niveau des universités, des régions et des entreprises pour travailler et vivre ensemble.
François CHARLES
Président de l’IRCE
Institut de Recherche et de Communication sur l’Europe
Le Think Tank sur l’Europe présent en Bourgogne et Franche-Comté
Le triple effet de la relance POST 50 de la courbe de vie
La France se donne la chance d’avoir un taux de natalité élevé. La moitié des personnes nées après 1960 sera potentiellement centenaire et nous gagnons en moyenne un trimestre de vie par an. Une fois à la retraite, nous avons désormais la chance de pouvoir vivre encore longtemps grâce à une meilleure qualité de vie, de nutrition et de soin. Mais cette retraite traditionnelle que nous connaissons est-elle toujours programmable face aux réalités de vie et économique ? Qu’en est-il si l’emploi vient à manquer vers 50 ans ? Sauver le soldat « post 50 » devient une réalité et surtout d’ouvrir les yeux sur la force motrice qu’il peut continuer à apporter.
Par François CHARLES
Economiste, coach et conseil en stratégie et management, ancien conseiller en protection financière sociale et patrimoniale
On ne se met pas assez à la portée des jeunes enfants qui voient le monde autrement avec leur petite taille et qui sont plus près des gaz d’échappement…il en est de même pour les séniors qui aimeraient bien souvent conserver un corps et un esprit agiles.
N’ayons pas peur de comparer notre courbe de vie avec celle que nous connaissons pour un produit ou une entreprise. Nous vivons aussi une phase de lancement, de croissance, de maturité puis de déclin. Mais cette courbe peut être relancée en phase de maturité par une différenciation, un nouveau marché, souvent par un simple détail. Les exemples sont permanents. Pourquoi donc ne pas les appliquer à l’emploi ?
Listons certaines réalités : la situation économique est en attente de relance, les plus de 50 ans représentent souvent les gros budgets de l’entreprise avec une productivité souvent réduite, les entreprises utilisent volontiers les propositions de préretraite qui représente un réel cout d’inexploitation, les salariés acceptent peu souvent de réduire leur salaire réel en poste, un chômeur accepte souvent tout emploi potentiel au bout d’un an sauf que son CV est déjà souvent écorché pour une entreprise qui le juge déjà non opérationnel, un sénior se forme souvent moins facilement mais possède une expérience souvent peu valorisée, un sénior au chômage appréhende de prendre un poste qui peut être aléatoire et ne plus toucher d’indemnités, un réapprentissage relationnel est souvent régulièrement nécessaire pour employeur et employé, les entreprises embauchent plus facilement avec des aides et incitations sans voir souvent les apports et effets de leviers des compétences, plus de la moitié des personnes nés après 1960 seront centenaires, on vieillit plus et mieux avec des besoins de financement normaux ou élevés pour la retraite en cas de défaillance de santé, on préfère finir sa vie de façon décente si possible chez soi, les couvertures financières régulières sont moins élevées qu’en salaire et tout le monde ne possède pas un patrimoine conséquent, certain retraités sont expulsés des maisons de retraite pour non paiement, le besoin d’argent est limité à partir d’une certaine tranche d’âge sauf à devoir aider les enfants mais qui ensuite sont souvent garants du soutien financier des parents, nous n’avons toujours pas trouvé la solution de financement de la dépendance notamment avec la maladie d’Alzheimer en dehors des contrats privés, plutôt appréciés par les classes moyennes et en ruralité sans fort patrimoine et ne réclamant pas d’assistance, il est plus facile de souscrire des garanties de prévoyance par un contrat collectif à un certain âge où les difficultés de santé apparaissent, nous possédons de nouveaux outils de prévoyance, certains retraités aimeraient travailler de façon bénévole ou pas et employer certains actifs, certaines entreprises lancent de nouvelles activités ou de nouveaux services en regroupant les personnes inactives, il est souvent possible de créer entre personnes sans activités que d’intégrer une personne à reclasser, les plus âges peuvent aussi s’en sortir en se regroupant entre eux par la création d’associations ou d’entreprises commerciales ou de services, les séniors peuvent assurer un tutorat des jeunes en entreprises mais aussi enseigner la lecture, certaines matières scolaires ou garder les enfants. Ils peuvent également aider au développement du tourisme. L’entreprise peut cotiser et abonder d’une certaine façon à la prévoyance et à la retraite avec garanties sauvegardées sur toute la durée de vie.
Au regard de tous ces constats, il semble opportun de créer une « intelligence post 50 ». Au-delà d’aides, le premier axe de travail sera de valoriser les compétences et apports dès 45 ans quand les séniors sont encore en entreprise ou pour qu’ils la réintègrent par une interdépendance entre ce qu’ils peuvent continuer à apporter à l’entreprise avant de partir et inversement, sans attendre la pré retraite quand il est déjà trop tard ou le coup de théâtre d’une annonce de licenciement.
Le second axe sera de sensibiliser les entreprises à embaucher des « post 50 » et les universités à créer des formations pour adultes, ce qui est déjà fait dans certaines régions en liaison avec pole emploi.
Le troisième axe sera de créer une dynamique entre post 50, voire 45 avec les aides et dispositions d’Etat existantes mais surtout en mettant en place un « pack anti crise » coach, spécialiste et mentor et en lançant des initiatives de création d’entreprises et de services avec financements liés.
Un préalable sera l’acceptation d’une certaine interdépendance qui devra être validée sur le principe de rémunération globale, de la baisse du poids salarial et sans doute la légitimité de trouver une nouvelle répartition de salaire en s’orientant notamment vers les solutions de retraite et les assurances dépendances qui peuvent être une vraie opportunité d’accompagnement par l’entreprise. On ne prend pas suffisamment conscience que cent euros de salaire brut revient à 70 net mais coute 150 à l’entreprise mais que ces cent euros versés en prévoyance ou retraite sont peu chargés fiscalement et socialement. Dans certaines entreprises, ces budgets sont augmentés car ce qu’ils ont fait « à l’intérieur » en approchant l’aspect rémunération en confiance et sur la durée, s’est vu « à l’extérieur ». C’est par exemple en agissant sur le social que parfois les ventes sont reparties dans certaines PME où le décloisonnement est plus aisé à réaliser. Il conviendra au cas par cas de créer un collège ou un groupe de salariés, sans discrimination, acceptant ce mode de rémunération avec une vraie pédagogie vers les URSSAF. N’oublions pas que l’Europe peut aussi faciliter cette démarche via par exemple le programme Grundtvig d’enseignement d’éducation et de formation tout au long de la vie des adultes pour partager les connaissances et expériences. Les actions de conseil et de pédagogie peuvent aussi être aidées par des cabinets de conseil et cofinancée par le Fonds Social Européen.
Cette relance peut avoir un triple effet : réduire le chômage, financer la retraite et financer la dépendance. Ajouter à cela une démarche de risk management, de capitalisation des connaissances, de création de valeurs, et de relance dans l’entreprise par une transparence de communication, sans oublier que nous savons maintenant que nous pouvons entretenir nos neurones toute notre vie. C’est sans doute aussi une chance pour la ruralité. Une initiative « emploi post 50 » reposant sur l’approche exposée sera prochainement lancée par NOVIAL sur les régions Bourgogne et Franche Comté avec certains partenaires identifiés travaillant déjà sur ce segment sensible et site dédié.
Les degrés d’autonomie des fusions, acquisitions et transmissions d’entreprise (3)
suite de la partie 2
L’intelligence des rapprochements
Le rapprochement est souvent géré par des cabinets comptables, des notaires ou des avocats d’affaires. Mais il est souvent bonifié par l’intelligence et l’ingénierie concourante du lien entre tous les acteurs gérées par des cabinets de stratégie et de management. Le but est de respecter une certaine approche globale sur toute la durée de vie du processus incluant de multiples facettes pour les clients désirant autre chose qu’une simple approche comptable et qui en font la demande, voire pour les équipes qui s’inquiètent de l’avenir. Comme en intelligence économique, chaque élément pris de façon indépendante peut être insignifiant mais assemblé dans un puzzle, peut donner une image stratégique et parfois sensible.
François CHARLES
Coach, conseil, formateur et auteur en stratégie et management, créateur du pack FUSACT, professeur vacataire de politique général des organisations suivre aussi sur http://novial.overblog.com
La valeur de l’effet de levier humain
Certains ne comprendront pas que je mette cet aspect avant le prix mais au même titre que les réalités sont différentes pour une fusion, une acquisition ou une transmission d’entreprise, l’objectif n’est pas le même pour tout le monde. En terme d’analyse de la valeur des éléments constitutifs de la transaction, il représente souvent un coefficient élevé sous estimé.
Certains auront le souci de transmettre de façon bienveillante avec une certaine continuité d’identité pour ses salariés ou pour ses clients quand d’autres n’attendront que la transaction. Certains prendront peur avec un partenaire « à tète froide » qui se retirera facilement quand ils attendent un partenaire de cœur qui ressent le projet et qui s’investir coute que coute. Certains prendront une décision trois ans après alors que d’autre agiront sur le coup. Sans doute faut-il une position d’équilibre en « marchant sur ses deux pieds » pour accepter certains risques mais aussi les limiter.
Certains verront un chat gris et d’autre noir alors que certains ne voient que le chat. Il en est de même avec l’image de la jeune et de la vieille femme que j’aime à projeter en préalable à toute négociation normale ou de crise. L’objectif n’est pas de voir les deux ni de comprendre pourquoi on n’en voit qu’une mais bien d’accepter qu’il peut exister d’autres solutions que celle que l’on voit et que pouvoir comprendre l’autre semble être une nécessité sauf si l’on a choisit par avance son cadran d’autonomie (voir partie 1)
L’exercice du blason est souvent révélateur de prises de conscience quand certains y voient une perte de temps : quelle est ma devise, comment je me vois, comment me voient les autres, ce que je déteste le plus.
La cohérence d’identité est importante. Le futur dirigeant ou partenaire sera-t-il accepté ? La greffe prendra-t-elle avec entre les chefs, comme chez EADS il y a quelques années, entre les actionnaires et avec les équipes pour travailler ensemble. Les équipes pourront-elles aussi travailler ensemble ? Bien entendu, lors d’un rapprochement il y a généralement un leader qui s’affirme. On ne mélange pas des cygnes blancs et des cygnes noirs. Ce n’est pas une question d’esthétisme mais de danger de mort de l’un des deux sauf si soumission. Feu Arthur Andersen a mangé Barbier Frinault même en l’utilisant juridiquement pour certaines missions. Nous avons appris que l’on ne rapprochait pas forcément Matra et Alcatel. Devait-on rapprocher Sagem et Snecma avec les perturbations que nous avons vu sauf à voir l’alibi du « tout électrique » cachant celui de la finance ? Mais rien n’est impossible en laissant par exemple le jaune et le blanc de l’œuf cohabiter comme l’exemple de Peugeot – Citroën et parfois se rassembler comme Total-Fina-Elf. Une PME peut bien accepter et rechercher de se mettre sous la coupe d’un groupe mais une autre peut tres bien chercher à garder son indépendance. Il y a aussi une différence entre la France et l’Europe où l’on fait les choses par maturation, voire trop et les Etats-Unis où on se sépare aussi facilement qu’on se marie. Encore une fois, un équilibre est sans doute à rechercher.
Dans un but d’optimisation de processus, comme dans le cas d’une recherche de collaborateur, un cabinet de recherche ne présentera pas le premier candidat venu mais le ou les candidats retenus après en avoir analysé leur projet, la cohérence avec la demande formulée et avec le montant estimé de la transaction. Il pourra aussi en cas de besoin et demande, intervenir pour faciliter certaines démarches plus techniques. La meilleure facturation finale doit s’effectuer à la prise de greffe, quelques mois après une certaine « période d’essai », gage de bon choix en dehors de tout problème comptable apparu après la « due diligence » et non à la signature de la transaction. Les vendeurs de TPE disent généralement oui immédiatement à un accompagnement mais n’acceptent pas de payer une recherche même à la transaction finale, comme pour une transaction immobilière où les acquéreurs cherchent et se font connaitre mais attendent pourtant que le cabinet de recherche s’investisse de façon non mesurée, quitte à le blâmer. Mais c’est aussi à cause de résultats et de retours d’expérience infructueux qui rendent méfiants. Le cabinet de recherche n’est pas non plus obligé de se mettre à la place du vendeur s’il ne le demande pas et n’est pas non plus obligé d’accepter la mission ! Cette démarche est également très révélatrice de la volonté ou non de rechercher vraiment un acheteur ou de certaines autres problématiques dont il faut se préserver. Les jeux d’analyse transactionnelle les plus appropriés sont « conjugaux » que l’on découvrira en détail dans d’autres articles comme par exemple « coincé » qui illustre le caractère de manœuvre et leur fonction de barrière contre l’intimité ou « tu vois bien comme j’ai essayé » où il s’agit comme toujours de victime, sauveteur et persécuteur. Et ils rentreront d’autant plus en jeu dans les négociations de transaction où il est souvent opportun de se faire accompagner pour fonctionner de façon équilibrée et raisonnable comme quand on achète ou vend une maison.
Les degrés d’autonomie et l’entente sur le prix
Comme dans toute transaction, on négociera par principe ou parce que l’on sait que c’est trop cher et que le vendeur « oublie les travaux à réaliser ensuite ». Ou alors on ne négociera pas parce qu’on sait que c’est bon marché et raisonnable et cela pourra créer une certaine alerte. Les cadrans d’autonomie seront des indicateurs clés. Comme en matière de protection financière, pour certains, l’entreprise est un bien et une image de soi et pour d’autres un simple vecteur et une source de profit, à en oublier les salariés sauf quand il s’agit de les valoriser dans la balance ou de ne pas oublier les provisions pour indemnités de départ à la retraite …
Les méthodes d’évaluation sont différentes d’un secteur à l’autre. Vendre une PME industrielle n’est pas vendre un magasin de vêtements, un hôtel ou une start up en croissance. Pour les uns, il sera un pourcentage du chiffre d’affaires, une rotation de stock, pour d’autres il s’agira de la valeur patrimoniale ou les flux générés et souvent un mix de tout cela. A cela se rajoutera le fait que la vente est « à la casse » ou pas. Le prix est variable avec de nombreux facteurs de salubrité mais également de survaleur liée à l’image, aux marques ou à la dynamique créée. Mais le prix n’est pas qu’une affaire de chiffres est surtout le fruit d’une négociation entre deux ou plusieurs parties qui est souvent très révélatrice de la façon dont pourront se dérouler les événements futurs si l’affaire est faite.
Il s’agira d’aller au-delà du traditionnel jeu du gentil et du méchant en faisant venir une tierce personne et mais plutôt de réaliser une négociation raisonnée à la fois SMART et GROW en dehors des positions (lire les articles liés) en utilisant le théorème de Nash et tous les outils de facilitation humaine et d’écoute active. Les dépenses d’énergie inutile seront gérées pour entretenir le lien ou au contraire se désynchroniser. L’élément paraissant le plus simple peut devenir le plus sensible comme quand un composant électronique défectueux ou venant à manquer peut mettre au sol un avion.
Il en est de même pour les aspects plus techniques (enfin ! pour certains …) qui vont suivre (lire la suite).
Intervention « pour l’instant française » au Mali
L’Europe, comme souvent toute forme d’organisation, avance souvent grâce aux crises. Comme je l’ai déjà longuement exprimé dans les articles sur le fédéralisme, la confiance passera sans doute par la défense. Dans la continuité des solutions trouvées en matière économiques il peut être intéressant de profiter de l’intervention au Mali pour se poser la question du modèle fédéral à adopter et de savoir si l’Europe serait intervenue aussi rapidement, voyant le risque s’aggraver, le jour où elle changera de gouvernance. J’en doute pour demain vu le peu d’entrain des pays déjà fédéraux à vouloir y travailler.
Par François CHARLES
Président de l’IRCE, expert défense, ancien responsable d’affaires internationales à la DGA
Il n’est pas question de remettre ici en cause cette intervention approuvée très largement, insérée dans une décision du conseil de sécurité de l’ONU de décembre, même si elle s’est orientée un peu différemment devant la précipitation des événements. Il n’est pas question non plus de parler de la Mauritanie et de son échec, rappelant un peu celui des étasuniens en Iran.
Combien de personnes ont entendu pour l’instant parler de l’Europe dans cette crise ? Il est vrai que les communiqués parlent d’une force africaine (Sénégal Cote d’Ivoire, Burkina…) logistique européenne (Allemagne et R. Uni) mais également américaine en logistique et renseignement. Il est vrai que nous n’avons pas non plus entendu parler de l’OTAN mais il est vrai que les Etats-Unis sont plus orientés vers l’Asie désormais. Il a donc été sans doute plus facile de décider de cette intervention sans le véto réactif de la Russie et de la Chine. Mais n’oublions pas non plus que si l’Afrique a des minéraux, ce pays asiatique est un des premiers investisseurs en terres agricoles et n’a peut être pas envie de voir la révolte s’étendre sur la cote est. Mais peut être ne fallait-il pas en parler pour que cela avance ou à considérer que l’Europe reste donc économique et juridique ?
Qui a entendu le Haut représentant pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, vice président de la Commission, et président et mandataire du Conseil «affaires étrangères » avec pouvoir important même d’initiative et promoteur de la cohérence de la politique extérieure de l’Union et de la Politique de sécurité et de défense commune (PSDC)? Qui a entendu le secrétaire général exécutif du Service Européen d’Action Extérieure, véritable service diplomatique ?
Peut être a-t-on considéré qu’il s’agit d’une affaire « africaine », voire française ? Même si notre pays possède des forces pré positionnées, c’est oublier qu’intervenir au Mali fait aussi partie de la politique de voisinage et de sécurité européenne pour endiguer les risques de terrorisme en Europe mais aussi de flux migratoires. Dans une interview sur France 3, le député européen Arnaud Danjean, président de la sous-commission défense du parlement européen, est un des rares à parler de mission d’assistance militaire européenne qui devrait se déployer au Mali. Il déplore hélas une certaine lenteur dans le travail et la prise de décision même si « une certaine prise de conscience existe » sur cette zone plutôt d’intérêts français. Il est vrai que la communauté malienne est la plus importante en France.
Le Constat est qu’il faut une Europe politique avec un président élu au-delà de la nomination du haut représentant actuel. Nous devons vraiment nous poser la question d’une défense unique et permanente ou de circonstance, sachant intégrer les petits pays, au-delà de l’Eurocorps, avec des forces complémentaires et segmentées dans leurs missions, leurs identités et leurs équipements développés et maintenus par des agences remodelées et efficaces.