sans doute mon dernier meeting politique
Sans doute mon dernier meeting politique avant longtemps Vous me comblez de vos appels et de vos messages suite à la publication de mon programme politique et notamment ma vision pour Montbard qui donne bcp d'idées apparemment Dites leur donc de le lire s'ils en ont le courage et l'humilité. Moi je pars désormais faire autre chose.
Dommage pour le perroquet de Montbard, pour le SAC irrespecteux et pour l'elu du Conseil "départemental", oui j'étais bien au premier rang
Jeunesse
en ce samedi, voici un nouveau passage de mon programme
De nombreux paragraphes traitent déjà de la jeunesse, notamment pour l’enseignement, la culture et l’entreprise.
Comme les séniors, les jeunes doivent être accompagnés par tranches d’âge avec solutions adaptées. Des conseils de la jeunesse peuvent être mis en place en ville et en ruralité en les prenant en considération comme les séniors.
Nous pouvons lutter contre l’illettrisme par la création de fondations ou d’associations d’accompagnement à la lecture comme c’est le cas au Canada.
Nous pouvons favoriser la création de pépinières de junior entreprises européennes, comme en écoles de commerce, avec investissement d’amorçage de l’Etat, des collectivités et d’entreprises ombrelles.
Nous pouvons développer des ateliers de créativité jeunesse au profit de la vie économique sociale et culturelle en essayant de travailler en interdépendance sur des projets réalistes et réalisables.
La jeunesse doit pouvoir s’exprimer mais aussi comprendre certaines réalités. Elle ne doit plus être associée à la délinquance. Nous devons redonner envie du goût de l’effort à la fois générateur de profit mais aussi de bien être collectif en profitant de l’énergie de la jeunesse. Sachons également être justes et à l’écoute. Nous comptons également sur eux pour les liens intergénérationnels.
Nous devons aussi développer des EPIDE volontaires avec leurs activités et leurs tenues uniformes pour réinventer le nivellement social si possible vers le haut, ainsi que certaines prises de consciences de vie en communauté. L’éducation civique doit être relancée pour comprendre la nécessaire interdépendance entre les personnes et nos règles de vie.
A quoi sert de parler de responsabilisation des parents quand ceux-ci n’ont plus d’emprise. Il faut saisir et responsabiliser la communauté environnante, comme autrefois dans certains modèles quand les salariés étaient logés par l’entreprise.
Le sport peut être une source de défoulement mais également de réinitialisation pour les jeunes, voire de solution professionnelle en dehors des formations techniques.
Enfin, certaines expériences « à la ferme », avec ses réalités et surtout l’apprentissage de la relation animale, ne pourront être que salvatrices pour les relations humaines.
Après la vache folle, un nouveau regard sur les viandes et sur l’Europe
A la veille du salon de l’agriculture, dans l’un des espaces les plus contrôlés au monde, la viande de cheval est venue nous rappeler certaines réalités européennes et nationales liées à la santé et nous ouvrir les yeux sur la chaine de valeur des viandes, partie toujours intégrante, mais un peu délaissée, de la politique agricole.
Après le coup de sonnette et de théâtre britannique, le consommateur, l’éleveur bovin et équin, le boucher, le fonctionnaire européen, le politique et le salarié du sud de la France ont vécu le déni, la colère et découvrent désormais les éléments cachés mais également les aspects positifs de cette crise non sanitaire (quoique …) qui ne touchait qu’en fait 3% de l’activité de la société Spanghero.
Par François CHARLES
Économiste, conseil en stratégie et management, Président de l’IRCE
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Remercions tout d’abord le Royaume-Uni qui a alerté l’Union, sans doute pour se défendre, sans encore la blâmer. Il apparait peut être désormais mieux armé pour les contrôles, après nous avoir envoyé sa vache folle sans en connaitre encore la cause, même si certains chercheurs suspectent les origines célestes mangées par les seuls vaches qui restent au pré en hiver.
Le consommateur a pu découvrir les différences culturelles avec le Royaume Uni qui ne peut supporter de manger de la viande de cheval (ni… d’escargots), que la Roumanie regorgeait quant à elle de viande de cheval, que l’on peut tout à fait en manger et qu’elle est bonne et gouteuse, que de nombreuses personnes n’ont pas cessé d’en consommer surtout en Picardie, depuis la dernière guerre mondiale où il fallait bien se nourrir, qu’il existait des éleveurs et des boucheries en Cote d’Or, que la viande de cheval n’est pas forcément plus chère, voire moins chère et surtout dans certains pays.
L’éleveur équin qui vivait tranquille, caché et résigné, et qui peut aussi s’attacher à ses bêtes comme l’éleveur de vaches, a eu peur du rejet. Mais il connait plutôt désormais un regain d’attention qui va peut être lancer son activité pour ne plus quasiment exporter vers les marchés plutôt italiens et espagnols, d’ailleurs moins pointilleux administrativement.
L’éleveur bovin en profite pour faire valoir la pénurie de viande bovine remplacée par de la viande chevaline, même si le problème semblait être ailleurs. S’étonnera-t-on quand on sait que les aides vont plutôt aux céréaliers et que certains anciens présidents de chambre d’agriculture préconisaient aux éleveurs de changer de métier. Je vous invite aussi à lire le compte rendu de l’étude réalisée par l’IRCE sur les différents visages de l’agriculture. En Cote d’or et portée à la connaissance de la Commission et du Parlement.
Le boucher a eu peur de trinquer mais il connait un regain d’activité avec notamment la valorisation des filières courtes et l’affichage de l’origine de la viande, qui n’est pas encore imposée chez les industriels, bien que demandée.
Le restaurateur qui avait l’habitude d’afficher la provenance des viandes devait aussi rappeler que le problème ne touchait que la viande industrielle et congelée.
Le fonctionnaire européen s’est vu blâmé car tout le monde se demande pourquoi cela est arrivé alors que l’Europe impose des normes partout. C’est sans savoir que la démarche d’étiquetage est surtout volontaire et que les actions sont surtout faites par subsidiarité en laissant l’initiative aux Etats. Peut être faudrait il renforcer cela ? L’étiquetage n’empêche pas une fraude volontaire mais les contrôles ne sont peut être pas encore les bons. Mille cinq cent viennent d’être désormais demandés. Michel Barnier, commissaire au Marché intérieur, dans un article du bien public du 13 février, dit que « le sujet devait être européen », rappelle que chaque pays doit s’employer à atteindre la même rigueur de vérification, et que cette exigence doit s’appliquer aux frontières de l’Europe pour éviter les exemples de l’huile de tournesol frelatée. Mais il s’agit bien ici d’un problème intra-européen qui pose la confiance sur l’étiquetage au sein même de l’Union.
Le politique, quant à lui, a vite calmé la crise en trouvant un responsable. On découvre que la santé, comme la défense ou l’espace aérien est une affaire d’Etat. Il n’était pas forcément étonnant que le ministre annonce un retrait d’agrément même provisoire. Ce qu’il l’était davantage était l’avance de culpabilité dans des délais fulgurants qui a mis en péril plus de 300 emplois pour finalement s’apercevoir de l’erreur sur 3% du chiffre d’affaires. Espérons que la justice restera indépendante et que l’Etat, qui s’est impliqué en première ligne, aidera aussi à convaincre à nouveau les clients et les fournisseurs.
On découvre aussi qu’il existe des traders comme sur les céréales ou les valeurs d’entreprises, mais que tous les flux ont traversé l’Europe sans en sortir.
Passons maintenant aux entreprises. Il fallait un bouc émissaire et il a été trouvé mais était-il le seul dans la chaine ? Les grossistes se sont couverts et on ne saura certainement jamais s’ils étaient au courant ou non de l’opération de substitution de l’étiquette de 02 à 05. Les salariés auraient-ils pu également soulever le problème sur ces 700 tonnes de viande différente ? La justice nous le dira peut-être. L. Spangherro, ancien propriétaire qui a cédé son entreprise « à la casse » pour sauver ses emplois, que j’ai pu rencontrer quand je travaillais sur les solutions d’emplois pour la filière viande, demande aussi à aller de l’avant en essayant de minimiser le problème, comme si cela devait arriver, et surtout de ne pas impliquer les salariés. Bien entendu, il ne s’agit pas de baisser les yeux sur le simple fait qu’il faille sauver des emplois mais cela soulève encore une fois et surtout le problème du cout du travail qui est bien moins élevé en Roumanie et en Allemagne, au-delà du problème de trouver du personnel qualifié. On comprend bien le « coup » de valeur ajoutée immédiate qu’il était intéressant de réaliser sans peut être même culpabiliser étant donné qu’il n’existait pas, a priori, de risque sanitaire, à part un problème de phénylbutazone… non encore justifié par l’Autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA).
Donc quelles solutions ? Ne jetons pas cette viande si elle est bonne. Mettons une pression sur la Commission pour qu’elle impose l’origine en plus du contenu sans laisser faire les Etats qui doivent progresser sans avoir peur des lobbys industriels. Sans taxer les transactions, celles-ci seront assainies de facto avec une plus grande valorisation des viandes et races locales, comme cette crise l’a enclenché et comme le font d’ailleurs certaines grandes surfaces avec des labels locaux ou certaines initiatives locales remarquables. On pourra citer l’exemple de la boucherie Fournier de St Jean de Losne qui élève ses propres bêtes. Comme pour les céréales, il faut conserver un élevage intensif et de proximité pour laisser le choix au consommateur. Les farines animales qui viennent d’être relancées pour le poisson peuvent valoriser la viande, voire considérer autrement la Roumanie qui peut nous en fournir. Pourquoi ne pas désormais lancer une gamme de viande bovine-équine et mieux considérer le bien-être animal avec pourquoi pas un label « viande musicalisée ». Le cheval, moins stressé, l’appréciera sans doute autant que la « vache qui rit » !
Industrie et entreprises
voici le début du tome 2
Moi Président… je ne créerai pas de ministère spécifique pour les PME car elles sont majoritaires. Il faut renverser la démarche et mettre aussi l’accent sur les grappes d’entreprise avec la création d’emplois administratifs et commerciaux financièrement mutualisés. La création simplifiée d’entreprise est déjà acquise mais peut sans doute être optimisée.
Le fait que des ministres aient besoin de prendre leur téléphone en se transformant en gestionnaire de crise et leader de processus, et non plus en porteur de sens, démontre un sempiternel manque d’efficacité ou de vision, voire de dysfonctionnement assourdissant des ministères, des chambres de commerce et des régions, qui pourraient « penser autrement pour agir autrement » avec un certain décloisonnement national. Cela démontre également un manque de lien permanent, sauf en cas de besoin, entre l’entreprise, les collectivités et l’Etat. Et ne venez pas me dire que cela marche ! Lors des Etats généraux de l’export en Bourgogne, j’avais l’impression d’être à l’âge de pierre ! Je pensais que l’intelligence économique était passée par là. Heureusement il existe un site dédié et semble-t-il un portail unique... Je fonctionne sur trois régions et il est parfois intéressant de constater la différence de fonctionnement et même de services proposés, avec souvent des noms différents pour un même service comme par exemple le chèque initiative d’un coté et la PTR de l’autre. Même chez Oseo, il existe parfois des écarts.
En période de crise, l’Etat peut demander de travailler « dans l’intérêt général », sans profit à court terme mais avec prime de compensation pour les entreprises qui auront accepté le pacte. D’autres peuvent aussi être récompensées à terme si elles acceptent de supporter la titrisation d’une partie des dettes existantes ou futures de l’Etat ou des collectivités. Il peut être bienvenu d’inciter l’Etat, comme les collectivités, à intervenir temporairement en capital pour reprendre ou créer des entreprises dans les zones économiquement faibles mais avec dégagement programmé laissant le temps aux structures privées de prendre le relais. Le rôle de l’Etat est de créer les conditions favorables. Soutenir ou investir « 1 » à long terme équivaut à investir 10 à moyen terme et 100 à court terme. Le calcul est vite fait, encore faut-il s’en donner la vision.
Nous devons trouver une solution pour la presse écrite diffusée en journal qui contribue à la vitalité des territoires et des campagnes pour une majorité de personnes encore habituée au « papier ». Ses réalités sont différentes de celle des grands quotidiens qui sont de plus en plus lus en numérique de part l’identité de leurs lecteurs. Regardons comment s’en sortent nos voisins. La presse doit-elle être entièrement couverte par la publicité, financée en partie par les collectivités « territoriales » ? Nos grands quotidiens régionaux semblent s’en sortir en regroupant les structures.
En politique générale, j’enseigne que l’objectif d’une politique est d’établir « une règle de conduite décidée pour une certaine période de temps en vue d’atteindre certains objectifs généraux ». Elle se rapproche de la stratégie qui pose les questions quoi ? pourquoi ? et quand ? Elle est une « orientation fondée sur la base d’une analyse multicritères visant à atteindre, ou non, de façon déterminante et à long terme, un certain positionnement contre certains adversaires avec un impact sur les activités et structures de l’organisation »
Cette politique générale, qui doit donner une vision, un cap, peut être libérale et sociale dans le sens où elle doit définir le cadre de travail mais ensuite inviter les entreprises à y venir travailler à livres ouverts, à couts objectifs, avec bonus et malus sans oublier les composantes humaines et certaines réalités. C’est de cette façon que nous avons réussi certains projets. Libéral ne veut pas forcément dire laisser faire.
Des fonds sont créés pour aider les PME, comme la Corée le faisait longtemps avant nous. Il manque souvent les bons projets ou le courage de prendre certains risques. Je pense que l’Etat doit prendre certaines prises de participation dans les industries ou sociétés de service identifiées et prendre une place de codécision en respectant la prise en compte des réalités de la concurrence et de l’entreprise. Je soutiens également la possibilité, par les régions et comme c’est déjà le cas, d’intervenir en haut de bilan d’entreprises stratégiques à préserver ainsi que la création de fonds régionaux.
Par expérience, certaines entreprises bénéficient ou se sentent prisonnières, en fonction des dossiers, de la tutelle ministérielle notamment dans l’armement et dans le transport aérien. Dans le premier cas, le vrai contrôle réside dans l’interdiction d’exporter. Même majoritaire, l’Etat ne tient pas à s’investir et remplacer le rôle de l’industriel et traite de dossiers au cas par cas au bon vouloir et derrière la puissance de ce dernier. Ceci n’est pas acceptable. Les fonctionnaires nommés en conseil d’administration diront peut-être le contraire et leur compétences limitées du fonctionnement des entreprises y est sans doute aussi pour quelque chose.
S’agissant du domaine automobile, par connaissance des marchés et réalités internationales, je respecte la décision du président de Renault de fabriquer à l’étranger tout en conservant certains organes clés de valeur ajoutée en France comme les batteries et les boîtes de vitesses ou les moteurs. Mais toute mondialisation par ailleurs, je considère aussi que l’espace européen est certainement suffisamment étendu pour trouver d’autres solutions en utilisant aussi les avantages multi-facettes de l’Europe sociale qui font que certains salaires sont encore moins chargés dans certains pays. Une fabrication en Europe sauve une certaine logique avec des coûts du travail moindres encore au Portugal ou dans les pays de l’Est mais sans soute plus pour longtemps grâce à la volonté de nivellement de la Commission européenne. La LOGAN, qui était destinée pour les marchés extérieurs, a créé un vrai bouleversement inattendu du marché français de la petite voiture quand elle a été exposée et que tout le monde l’a désirée en montrant que la demande existait sur ce créneau. Et pourquoi est-elle donc commercialisée sous la marque Renault en dehors de nos frontières ? Elle a eu le mérite d’assainir le parc français en voyant revenir des voitures de 500 000 km et de montrer que certains français ne voulaient qu’une « voiture », un peu comme on achète un téléphone pour uniquement « téléphoner ». On a l’impression de se retrouver comme quand on a créé la biscotte, par hasard ! Je me permets de parler de Renault car l’Etat est actionnaire et que l’on paie assez cher certains spécialistes en « marketing ». Que le patron de Renault-Nissan n’oublie pas non plus que la gestion de projet à coût objectif de la Twingo est restée un modèle et que maître d’œuvre et sous-traitants peuvent travailler ensemble, ces derniers pouvant eux-mêmes aller chercher d’autres solutions. Une stratégie européenne peut aussi exister entre constructeurs.
Il est agréable de constater que des industriels relocalisent en Europe ou en France leurs productions à cause d’une hausse des salaires en Chine et de l’approche globale des couts, notamment logistiques. La présence de l’Etat en avances remboursables a été appréciable pour accompagner ces démarches salvatrices. Par contre, ancien spécialiste de l’Asie, je sais aussi qu’il est opportun que nous soyons associés au développement de ses propres produits.
Le statut de l’auto entrepreneur doit être libéré de charge au-delà du travail salarié et dans une limite de chiffre d’affaires pour éviter la concurrence avec les entreprises chargées. Un droit de regard étatique doit pouvoir être effectué sur le montant et la gestion des cotisations des travailleurs indépendants suite au mécontentement permanent face au RSI.
Les associations illégalement concurrentes de sociétés de services, sauf si associations de séniors « post 50 » devront être détectées et sanctionnées.
Il convient de tirer profit des initiatives européennes du Small Business Act pour l’installer dans nos régions. Nous en parlons en Bourgogne depuis longtemps et Christian Estrosi vient d’en sortir une version à la Métropole Nice Cote d’Azur.
La robotisation dans les PME apparait comme un enjeu majeur sur lequel il faut communiquer pour une plus grande compétitivité sans tuer l’emploi et au contraire le développer. L’ouverture contractuelle de certains moyens industriels étatiques, récemment obtenue au profit de PME qui en auraient besoin pour éviter un investissement et pour optimiser l’utilisation de ces moyens, doit être désormais mise en chantier.
Il est temps de développer un secrétariat à l’Intelligence Economique pour améliorer l’approche transverse, la protection, la veille, la valorisation et la communication de nos compétences.
Réinstallons une vraie politique industrielle comme nous l’avons vécue avec le Général de Gaulle, et comme continue à le faire le Japon, mais avec cette fois des réalités européennes. Une vraie politique industrielle signifie une stratégie partagée entre niveaux industriels, dans une approche de filière, non uniquement à cause d’un système d’information ou d’une normalisation commune, mais pour une anticipation des besoins, des investissements, des carnets de commande pour éviter que certains sous-traitants n’aient affaire uniquement à des « acheteurs ». Attention en cela aux discours de certains dirigeants de grands groupes qui ne correspondent pas à la réalité du terrain. Une politique industrielle signifie identifier des domaines stratégiques et entreprises identifiées qui mériteront un regard plus attentif que les autres. Une politique industrielle n’est pas que financière, même si sauver une usine, c’est aussi trouver une solution financière. Il s’agit de revoir la base de la stratégie commerciale et industrielle, ainsi que l’organisation. Parfois les sociétés de capital risque sont de vrais acteurs de politique industrielle car ils préservent, pendant une certaine durée, des joyaux qu’ils ont vus comme stratégiques et porteurs, en espérant que cette fois la fée « repreneur » se penchera enfin sur leur berceau quand ils se retireront. Une politique industrielle signifie des prises de participation dans les groupes ou entreprises jugés stratégiques pour nos intérêts vitaux ou signifie opérer une vraie force de tutelle pour avoir un mot à dire même si le dirigeant ou l’actionnaire majoritaire veut abandonner ou en faire à sa tête, refusant tout contrôle parfois nécessaire, alors même que l’Etat est propriétaire à 97%.
Une politique industrielle signifie un portage qui ne fonctionne absolument pas aujourd’hui au niveau national entre les entreprises de taille différente et une veille sur la continuité des liens avec les PME nationales dans le cadre des marchés exports et notamment de haute technologie. Qui ne s’est pas encore cassé les dents sur ce problème ? La solution serait peut être une imbrication franco-allemande de nos entreprises pour profiter de leur approche. En cas de nécessité, nous devons privilégier les délocalisations européennes plutôt que lointaines et l’environnement européen ne doit plus être considéré comme de l’export. Une politique industrielle signifie savoir mettre les PME sous « couveuse » en incubateur sous l’ombrelle des groupes également sur la recherche.
Une politique industrielle passe par la capacité à donner l’exemple et agir avec force et vision pour l’emploi des fonds publics. Quand on voit les résultats souvent sans aboutissements des alertes courageuses de la Cour des Comptes, comment pouvons-nous aborder une politique industrielle et une politique tout court ! Et que dire des autres domaines comme par exemple la politique sociale, de santé et des transports que j’aborderai dans un autre article. Une politique industrielle signifie une vraie définition, un pilotage et un suivi courageux des objectifs avec recadrages potentiels.
Une politique industrielle signifie d’établir une optimisation financières et qualitative des initiatives de recherche nationales, régionales, transrégionales, et la stabilisation voire la réduction des pôles de compétitivité. Je salue en passant la réduction du nombre de bases de défense dans un souci d’optimisation industrielle et opérationnelle.
Une politique industrielle peut être régionale, dans une dynamique nationale mais dans des réalités et une vision européenne. Il faut éviter de faire « des coups » en développant plutôt une stratégie et un pilotage avec des objectifs précis, mesurables, réalisables et déterminés dans le temps. Il ne s’agit pas d’établir in fine un état des actions avec comptabilisation des sommes investies. L’Etat et les collectivités doivent apprendre aussi à ne plus fonctionner par la subvention mais davantage par l’avance remboursable qui responsabilise et qui permet aussi de mieux prêter en justifiant certaines actions. Les retours d’expérience régionaux comme par exemple Alizée dans le domaine administratif, doivent être partagés au niveau national pour une optimisation des actions en considérant que la concurrence entre régions doit se faire au niveau européen et non pas au niveau national.
Je profite de cette occasion pour réaffirmer ma vision de transformer la maintenance aéronautique militaire française en établissement public ou société nationale pour une meilleure responsabilisation, transparence des coûts, et efficacité en partenariat naturel ou forcé avec les entreprises privées du secteur. Et pourquoi pas une politique industrielle européenne intérieure cohérente avec sa politique extérieure ? Elle passerait par une vraie segmentation du travail comme celle d’Airbus avec des savoir-faire complémentaires, certes difficile à faire dans le domaine de la haute technologie, chacun voulant tirer la couverture à soit de par la valeur ajoutée qu’elle représente ; elle passerait par une révision de la vision de la concurrence et une protection des savoir-faire dans un Buy European Act, comme le Buy Americacn Act, privilégiant les achats européens sans interdire les autres. Cette protection commune limiterait certainement de facto la surveillance et la limitation de l’intervention des Etats de façon souveraine pour ne pas fausser la concurrence. Enfin, une vraie politique industrielle européenne trouverait sa voie au sein des affaires de défense de l’OTAN, véritable lien d’échange en dehors des processus traditionnels de l’Union et vecteur d’intégration européenne. Il faut développer une vraie méthodologie d’aide des PME pour la réponse aux appels d’offre européens afin que ceux-ci deviennent une normalité. Ceci peut être le rôle du Point de contact national.
Les commerçants participent à la vitalité rurale et au marketing territorial et les grandes enseignes en ont bien pris conscience en s’adaptant par segmentation, comme par exemple les fleuristes ou les chaines de supermarchés. Les sempiternels sujets qui remontent lors des visites de commerçants sont les contournements de villes et les grandes surfaces. Je répondrai que le choix d’un emplacement se décide murement et que les élus comme les services de l’Etat doivent en prendre aussi conscience. Les grandes surfaces font peur mais sont de vraies pépinières d’entreprises qui ne manquent pas de clients. Il y a un problème de dépendance et de responsabilisation que je pourrais décrire en management. Et pour résumer, j’apprécie plus un commerçant qui me missionne pour trouver un partenaire ou un repreneur que celui qui me paiera si j’en rapporte un et qui vous blâme si vous ne lui présentez personne. Il y a aussi un décalage entre entendre les commerçants qui grognent qu’ils manquent de clients et entendre qu’ils n’acceptent pas de prévoir des horaires adaptés à la clientèle. Enfin, pour faire face à la fermeture des commerces dans les banlieues, il semble que les meilleures solutions consistent à favoriser leur reprise par des personnes intégrées, vivant proche des cités et comprenant les règles locales permettant de vire en interdépendance au bénéfice de tous. C’est aussi une solution de responsabilisation.
FISCALITE
Ce sujet divise beaucoup mais les élections sont là pour fixer des caps. Pour autant, je suis contre le matraquage fiscal quand il y a d’autres moyens pour lutter contre les disparités. Si les particuliers, souvent chefs d’entreprises, comme leurs sièges, partent ailleurs en Europe, ils emportent souvent leurs pouvoirs d’achats et leur pouvoir d’entrainement et de créativité. Faut-il mieux taxer le propriétaire de la poule aux œufs d’or ou chaque œuf d’or avec le risque de le voir partir ou de tuer sa poule ? Ou alors faut-il mieux profiter de la vente des œufs pour attirer des acheteurs, investisseurs, développer les transactions et donc de la croissance ? Dans le même ordre d’idées, est-il juste de taxer des personnes possédant une maison quand ils ne peuvent plus subvenir à leurs charges. Certes, ils peuvent toujours vendre leur bien mais risquent ensuite de se trouver à la rue et ne pas pouvoir être hébergées à la retraite. Parfois l’approche globale a certaines limites dans le calcul mais reste opportune dans les réalités.
Deux mesures financières « coupe feu » consisteraient d’une part à instituer une TVA sur les transactions financières, dont nous parlons depuis longtemps pour limiter les spéculations et enfin mise en place fin janvier, avec peut-être une fiscalité différente au sein et à travers l’Union, et d’autre part à accroitre la part ponctionnée sur la TVA, sans forcément instituer une TVA européenne car le budget européen se greffe déjà sur nos produits. La TVA, taxe universelle et proportionnelle, reste un impôt de régulation indolore et équitable dans la mesure où les grosses dépenses génèrent de grosses taxes, avec des taux de 5, 10 et 20% proches des taux européens. Je propose également une réflexion sur une TVA à la carte plus les plus démunis ainsi qu’une TIPP adaptée pour ceux habitant en lointaine campagne. Je ne suis pas favorable à la taxe dit sociale, car pour compenser les couts sociaux du travail, sur les importations sauf si elle est européenne et la commission saura tres bien répartir ensuite à chaque pays. Ce sont surtout les consommateurs nationaux qui font effort et les produits importés sont taxé à notre TVA. CSG et CRDS sont des taxes de surcharge qui devraient peut à peu disparaitre si la dynamique de croissance réapparait plutôt que persister par accoutumance. La CSG est acceptable sur les retraites dont les salaires n’ont pas déjà été taxés. Le crédit Impôt recherche doit être maintenu et accentué pour les PME avec un bonus pour les programmes en coopération internationale. La fiscalité des grandes entreprises doit être revue pour éviter cette disparité inadmissible avec les PME et TPE. Un bonus à analyser pourrait être apporté aux groupes qui aideront le développement du chiffre d’affaires des PME à l’export par un effet de portage ainsi que pour les entreprises qui répartiront mieux leurs bénéfices à leurs salariés.
Profiter du mouvoir d’achat des retraités serait une erreur en espérant qu’ils consomment. Fiscaliser les contrats de retraite et de prévoyance par capitalisation le serait encore plus alors que ce sera une solution pour financer les retraites et la dépendance. Il sera opportun de créer des collèges « séniors » pour accueillir les cotisations et les contrats collectifs qui seront mis en place pour la dynamique POST 50. Je me suis déjà exprimé sur la fiscalisation des heures supplémentaires mais je rajouterai que si l’Etat ne peut toutefois obliger les entreprises existantes à embaucher, ce sont surtout les agences d’intérim qui vont profiter de ces dispositions, tout en faisant baisser le chômage. CQFD ? Je ne suis pas non plus certain qu’il fallait également mettre en place un régime d’auto entrepreneur chargé au premier euro. Les prix des cigarettes ne doivent pas augmenter sauf à désormais les proposer en distributeurs comme en Allemagne mais il faut penser à nos buralistes. Les taxes peuvent par contre augmenter en incitant les fournisseurs de réduire les coûts des produits par la réduction de leurs composants. Que dire donc de l’alcool. Je réclame une TVA réduite sur l'alcool dans les bars et restaurants, garants d'une certaine pédagogie de consommation mais elle doit être relevée dans les grandes surfaces où l’alcool est en vente libre.
proverbes chinois
Je vous invite à lire ces proverbes chinois en les rattachant à
votre vie professionnelle et personnelle, ou à certains faits de
l’actualité nationale et internationale. (les fabliaux du management)
Chacun de ces proverbes développe un enseignement utile
au manager. C’est volontairement que je ne vous en livre pas
les clés. À vous d’en tirer la leçon et de la faire vôtre ! Vous êtes
désormais en mesure d’identifier leur rapport avec les différents
chapitres que vous venez de parcourir.
Mieux vaut allumer une seule et minuscule chandelle que de
maudire l’obscurité.
La condition d’un excellent cheval qui plie sous son fardeau
ne vaut pas celle d’un moins bon cheval qui marche à son aise.
Mille souvenirs ne valent pas une pensée.
Qui plante la vertu ne doit pas oublier de l’arroser souvent.
(Lee Chou-King)
Les vérités que l’on aime le moins à entendre sont souvent
celles qu’on a le moins besoin de savoir.
Trop grande vitalité qui ne trouve à s’exprimer : l’homme
de bien se fera rebelle et l’homme de peu, brigand (Confucius).
Qui a le nez rouge, sera-t-il sobre, passe pour un ivrogne.
Le dragon qui s’élève très haut tombera de très haut.
Qui aime louer les gens en face aime aussi à les dénigrer par
derrière. (Tchouang-Tseu)
Qui médit de moi en secret, me craint ; qui me loue en face,
me méprise.
Agneau en peau de tigre craint encore le loup.
Les fablaiux du managent•MEPok 10/06/03 17:15 Page 163
Les beaux parleurs se font souvent plus d’ennemis que d’amis.
Un chien n’est pas un bon chien parce qu’il aboie beaucoup.
Les puces des chats n’énervent pas les chiens.
Une trompette, serait-elle d’argent, ne l’emporte pas sur dix
cors de chasse.
Qui reconnaît son ignorance n’est pas vraiment ignorant,
qui reconnaît son égarement n’est pas vraiment égaré.
Connaître autrui n’est que science, se connaître c’est
intelligence. (Lao-Tseu)
Il est aisé d’ouvrir une boutique, mais plus difficile de la
tenir ouverte.
L’échec est le fondement de la réussite. (Lao-Tseu)
L’oeil le plus sûr ne vaut pas une règle.
Cent « non » font moins de mal qu’un « oui » jamais tenu.
Lorsqu’on prend un gourdin pour appeler un chien, il ne
vient pas.
Si une coupe d’eau ne parvient pas à éteindre un incendie, il
ne faut pas en conclure que l’eau est impuissante contre le feu.
Un jour en vaut trois pour qui fait chaque chose en son
temps.
Le chien au chenil aboie à ses puces, le chien qui chasse ne
les sent pas.
Celui qui chasse un cerf ne s’occupe pas des lapins.
On peut enlever à un général son armée mais non à un
homme sa volonté.
Quand la route est longue on connaît la force du cheval,
quand une affaire est longue, on connaît la volonté d’un
homme.
À oeuvres extraordinaires, hommes peu ordinaires.
L’homme maître de soi n’aura pas de maître. (Lao Tseu)
Pensez trois fois avant d’agir et vous n’aurez aucun repentir.
Savoir endurer un moment de colère, c’est épargner un
siècle de regrets.
Stratégie vaut toujours mieux que témérité.
On gagne toujours à taire ce qu’on est pas obligé de dire.
Écoute avec ton esprit plutôt qu’avec tes oreilles.
(Confucius)
Ne chassez jamais un chien sans savoir qui est son maître.
En toute affaire, reculez d’un pas et vous aurez l’avantage.
Une seule parole peut ruiner une affaire.
Les tuiles qui garantissent de la pluie ont été faites par beau
temps.
Beaucoup de petites défaites peuvent amener une grande
victoire. (Tchouang-Tseu)
Les dieux et les fées se trompent aussi.
Qui n’est pas heureux dans sa vigne ne cherchera pas à en
vendre les raisins.
Il ne faut pas employer ceux qu’on soupçonne ni
soupçonner ceux qu’on emploie.
Il est facile de recruter mille soldats mais il est difficile de
trouver le bon général.
Quand l’inférieur est à son aise, le supérieur est tranquille.
(Yi King)
Si la base est solide, la maison est solide.
Il suffit d’un morceau de viande corrompue pour gâter le
bouillon de toute une marmite.
quelques proverbes inédits
issus des fabliaux es management
Pour l’ultime mise en bouche, je vous invite recommencer
l’exercice sur ces proverbes inédits.
Une question idiote mérite d’être posée au moins une fois et
profite souvent à plus d’un.
Celui qui veut récolter à sa façon ne laisse pas à d’autres le
soin de semer son champ.
Il faut dix ans pour se faire un nom mais seulement une
heure pour le ternir.
Quand une affaire tourne bien, deux personnes sur dix en
parlent, quand elle tourne mal, huit sur dix en parlent.
Si on vous avoue que votre travail est formidable, jetez votre
copie et recommencez.
Avancer vaut mieux que culpabiliser.
Le pouvoir ne fait pas le bonheur mais il y contribue.
Dans une peinture à l’huile, la couche que l’on voit n’est pas
forcément la première appliquée.
Une bille glissant le long d’une courbe arrivera plus
rapidement qu’une bille glissant sur une ligne droite.
Qui sait prendre le temps d’aller chercher les vents porteurs
gagnera peut-être la course.
Le parapluie protège des intempéries mais peut également
masquer les rayons de soleil.
La pie voleuse est peut-être plus à plaindre que le coucou.
Une femme sans maquillage sera certainement désirable
plus longtemps qu’une femme couverte de poudre.
Dr Jeckyll était aux uns ce que Mr Hyde était aux autres.
Un même tableau sera regardé différemment si l’on en
connaît le peintre ou pas, comme une oeuvre son auteur
Les serviteurs sont souvent mieux récompensés que les
créatifs.
Joueurs de go et joueurs d’échecs concourent à un même
but, mais avec des méthodes différentes et complémentaires.
Les scribes ont peut-être écrit l’histoire à leur manière.
Qui prendra le temps de lire d’abord l’énoncé ou le
formulaire évitera bien souvent d’accomplir un travail
supplémentaire.
On apprend mieux à souder quand on s’assoit sur la chaise
que l’on soude.
Une pomme pourrie peut contaminer tout un panier, mais
placer des kiwis à côté de bananes peut aider à les faire mûrir.
Le loup reste toujours discret en territoire inconnu.
Il est parfois judicieux de faire chauffer plusieurs casseroles
et de décider à un certain moment laquelle servira à faire la
cuisine.
Quand il est temps d’enlever le récipient, il faut également
veiller à fermer le robinet.
Les paroles s’envolent et les écrits restent. Qui écrit ses
pensées s’expose à de multiples risques mais qui pense sans
écrire reste un beau parleur.
On sent mieux le parfum des autres que celui que l’on porte.
Certaines situations sont vert pastèque : on s’attend à trouver
du vert à l’intérieur et l’on trouve du rouge.
C’est souvent l’accident qui réveille le risque mais souvent,
après l’accident, il est trop tard pour y penser.
Qui dit qu’il a tout prévu n’a souvent rien prévu.
Mieux vaut perdre ses pieds que perdre la vie.
L’assurance c’est comme la boîte de petit pois dans le
placard, on sera toujours content de la trouver un jour.
Restez clair dans vos pensées avec vos subordonnés, évitez
les référentiels inappropriés qui pourraient être bêtement mis
en pratique.
Qui n’a pas été fidèle une fois trahira une seconde fois –
mais à qui la faute ?
Se tromper une fois est humain, recommencer la même
erreur est impardonnable.
Qui travaille pour un certificat subira à terme un grand vide,
qui cherche à évoluer, s’aidera du certificat.
Nombre d’affaires bénéfiques à l’entreprise ont été signées
du fait du dysfonctionnement créé par le barrage habituel de
certains collaborateurs.
Savoir motiver une équipe, c’est prouver que l’on peut aller
ensemble dans une même direction avec des objectifs compris
et validés par tous.
Si on peut calmer une douleur en agissant sur le symptôme,
cela ne signifie pas que l’on est intervenu sur la cause réelle du
mal… Mais on peut le faire en connaissance de cause.
Même en utilisant le système d’information le plus performant,
la saisie d’une donnée erronée faussera l’information.
Un roseau seul est fragile, dix roseaux assemblés peuvent
devenir une arme.
Entendre n’est pas forcément écouter, regarder n’est pas
forcément comprendre.
Lors de la ruée vers l’or, les commerçants ont fait davantage
fortune que les chercheurs eux-mêmes.
EMPLOI et TRAVAIL
Emploi & Travail
Le mot d’ordre du gouvernement est « l’emploi, l’emploi et encore l’emploi » mais trop le dire peut cacher aussi une forme d’impuissance. Certes donc mais pour faire quoi sauf à créer des services et des produits attendus, s’ils le sont. On ne peut pousser une entreprise à embaucher. Certaines solutions courageuses existent pouvant venir de l’Etat. J’en ai déjà parlé et en reparlerai par la suite. Il ne faut pas priver certaines personnes d’une volonté de travail supplémentaire ni obliger l’employeur à embaucher ceux qui n’ont pas de travail mais il est possible de prendre conscience que certains doivent être plus aidés que d’autres. Je milite pour développer une vraie politique salariale et un partage des profits de façon encadrée et incitative mais n’est-ce pas finalement un travail de management… Les dispositions de temps de travail à 35 h par employeur ou 48 h multi employeurs possibles peuvent être maintenues ou aménagées en augmentant la durée du temps de travail comme nous avions su le faire après guerre. Il serait possible de mettre en place un Pack anticrise avec un trio coach, mentor, spécialiste et conseiller pole emploi au profit du demandeur d’emploi afin d’avoir une démarche encadrée et pilotée. L’approche Pole Emploi mériterait d’être segmentée en classes d’âges et catégories de salariés, pour une meilleure prise en considération de certaines réalités, tout en restant généralistes sur les métiers. Les liens mis en place avec les collectivités, les Universités et les établissements de formation sont une bonne chose et existent déjà mais pas forcément dans toutes les régions et doivent donc être généralisées
La France a la chance d’avoir un taux de natalité élevé. Une fois à la retraite, nous avons désormais la chance de pouvoir vivre encore longtemps grâce à une meilleure qualité de vie, de nutrition et de soin. Mais cette retraite traditionnelle que nous connaissons est-elle toujours programmable face aux réalités de vie et économique ? Qu’en est-il si l’emploi vient à manquer vers 50 ans ? Sauver le soldat « post 50 » devient une réalité et il convient surtout d’ouvrir les yeux sur la force motrice qu’il peut continuer à apporter. On ne se met pas assez à la portée des jeunes enfants qui voient le monde autrement avec leur petite taille et qui sont plus près des gaz d’échappement. Il en est de même pour les séniors qui aimeraient bien souvent conserver un corps et un esprit agiles. N’ayons pas peur de comparer notre courbe de vie avec celle que nous connaissons pour un produit ou une entreprise. Nous vivons aussi une phase de lancement, de croissance, de maturité puis de déclin. Mais cette courbe peut être relancée en phase de maturité par une différenciation, un nouveau marché, souvent par un simple détail. Les exemples sont permanents. Pourquoi donc ne pas les appliquer à l’emploi ? Listons certaines réalités : la situation économique est en attente de relance, les plus de 50 ans représentent souvent les gros budgets de l’entreprise avec une productivité souvent réduite, les entreprises utilisent volontiers les propositions de préretraite qui représente un réel cout d’inexploitation, les salariés acceptent peu souvent de réduire leur salaire réel en poste, un chômeur accepte souvent tout emploi potentiel au bout d’un an sauf que son CV est déjà souvent négligé pour une entreprise qui le juge déjà non opérationnel, un sénior se forme souvent moins facilement mais possède une expérience souvent peu valorisée, un sénior au chômage appréhende de prendre un poste qui peut être aléatoire et ne plus toucher d’indemnités, un réapprentissage relationnel est souvent régulièrement nécessaire pour employeur et employé, les séniors peuvent développer un dynamisme et une motivation décuplés pour ne pas perdre leur poste ou en obtenir un, les entreprises embauchent plus facilement avec des aides et incitations sans voir souvent les apports et effets de leviers des compétences, plus de la moitié des personnes nées après 1960 seront centenaires, on vieillit plus et mieux avec des besoins de financement normaux ou élevés pour la retraite en cas de défaillance de santé, on préfère finir sa vie de façon décente si possible chez soi, les couvertures financières régulières sont moins élevées qu’en salaire et tout le monde ne possède pas un patrimoine conséquent, certain retraités sont expulsés des maisons de retraite pour non paiement, le besoin d’argent est limité à partir d’une certaine tranche d’âge sauf à devoir aider les enfants mais qui ensuite sont souvent garants du soutien financier des parents, nous n’avons toujours pas trouvé la solution de financement de la dépendance notamment avec la maladie d’Alzheimer en dehors des contrats privés, plutôt appréciés par les classes moyennes et en ruralité sans fort patrimoine et ne réclamant pas d’assistance, il est plus facile de souscrire des garanties de prévoyance par un contrat collectif à un certain âge où les difficultés de santé apparaissent, nous possédons de nouveaux outils de prévoyance, certains retraités aimeraient travailler de façon bénévole ou pas et employer certains actifs, certaines entreprises lancent de nouvelles activités ou de nouveaux services en regroupant les personnes devenues inactives chez elles, il est souvent possible de créer une activité entre personnes sans activités que d’intégrer une personne à reclasser, les plus âges peuvent aussi s’en sortir en se regroupant entre eux par la création d’associations ou d’entreprises commerciales ou de services, les séniors peuvent assurer un tutorat des jeunes en entreprises mais aussi enseigner la lecture, certaines matières scolaires ou garder les enfants. Ils peuvent également aider au développement du tourisme. L’entreprise peut cotiser et abonder d’une certaine façon à la prévoyance et à la retraite avec garanties sauvegardées sur toute la durée de vie. Au regard de tous ces constats, il semble opportun de créer une « intelligence post 50 ». Au-delà d’aides, le premier axe de travail sera de valoriser les compétences et apports dès 45 ans quand les séniors sont encore en entreprise ou pour qu’ils la réintègrent par une interdépendance entre ce qu’ils peuvent continuer à apporter à l’entreprise avant de partir et inversement, sans attendre la pré retraite quand il est déjà trop tard ou le coup de théâtre d’une annonce de licenciement. Le second axe sera de sensibiliser les entreprises à embaucher des « post 50 » et les universités à créer des formations pour adultes, ce qui est déjà fait dans certaines régions en liaison avec pole emploi. Le troisième axe sera de créer une dynamique entre post 50, voire 45 avec les aides et dispositions d’Etat existantes mais surtout en mettant en place le « pack anti crise » cité plus avant et en lançant des initiatives de création d’entreprises et de services avec financements liés. Un préalable sera l’acceptation d’une certaine interdépendance qui devra être validée sur le principe de rémunération globale, de la baisse du poids salarial et sans doute la légitimité de trouver une nouvelle répartition de salaire en s’orientant notamment vers les solutions de retraite et les assurances dépendances qui peuvent être une vraie opportunité d’accompagnement par l’entreprise. On ne prend pas suffisamment conscience que, comme je l’ai déjà écrit, cent euros de salaire brut revient à 70 net mais coute 150 à l’entreprise mais que ces cent euros versés en prévoyance ou retraite sont peu chargés fiscalement et socialement. Dans certaines entreprises, ces budgets sont augmentés car ce qu’ils ont fait « à l’intérieur » en approchant l’aspect rémunération en confiance et sur la durée, s’est vu « à l’extérieur ». C’est par exemple en agissant sur le social que parfois les ventes sont reparties dans certaines PME où le décloisonnement est plus aisé à réaliser. Le plus problématique sera doute de créer des collèges ou des contrats de groupes sans discrimination liée à l’âge. Les nouveaux contrats de génération liés justement à l’âge pourront peut être faciliter certaines dispositions. N’oublions pas que l’Europe peut aussi faciliter cette démarche via par exemple le programme Grundtvig d’enseignement d’éducation et de formation tout au long de la vie des adultes pour partager les connaissances et expériences. Les actions de conseil et de pédagogie peuvent aussi être aidées par des cabinets de conseil et cofinancée par le Fonds Social Européen. J’ai récemment décidé d’analyser une démarche d’intervention amont et avant crise pour sensibiliser les entreprises sur la valorisation des séniors toujours en poste avec prise en compte des acquis et compétences, sensibilisation au risk management, positionnement du sénior dans le processus de vie et de création de valeur de l’entreprise, sensibilisation sur les aspects de rémunération globale avec un nouveau regard sur les contrats collectifs, négociation sur les rémunérations et sur les contrats de retraite et de prévoyance ainsi qu’une démarche d’intervention pour positionner des séniors demandeurs d’emploi ou en phase de sortie demandée ou voulue de leur entreprise. Cette démarche fera l’objet de partenariats avec les acteurs locaux déjà concernés par l’emploi (Pole emploi, maison de l’emploi etc…) ainsi qu’avec les DIRECCTE régionales. Une partie des interventions, à caractère de conseil pour la prise de conscience pourront être cofinancée par le Fonds Social Européen (FSE). Un Club exclusif « POST 50 » sera créé pour valoriser cette tranche d’âge, avec avantages liés. On peut aussi imaginer des campagnes de publicité montrant des gens voulant leur ressembler pour être embauché pour redonner confiance et pour sensibiliser les employeurs. J’aurais pu reprendre le passage consacré à l’intervention de l’Etat et des collectivités abordé dans la partie Economie et Finances. Le secteur associatif doit être valorisé, non pas pour tisser une toile, comme savent le faire certains partis, mais pour créer une force motrice solidaire au-delà des intérêts particuliers.
S’agissant du cout du travail, il faut arrêter de nous comparer à l’Allemagne car cette dernière n’a ni instauré le SMIC ni les cotisations sociales obligatoires qui protègent nos salariés mais accroissent le poids salarial global. Par contre, ce coût est comparable dans nos moyennes et grosses entreprises qui avantagent cette fois volontairement ou accords de branches leurs employés également outre Rhin. Il n’est pas possible de réduire sensiblement ces acquis mais il est par contre possible de « penser le changement plutôt que changer le pansement » et travailler à une pédagogie de rémunération globale, comme abordée plus haut pour une vraie réduction du coût du travail sans mettre de compensations ni de TVA dite sociale. Nous devons veiller à ne pas nous laisser envahir par les Chinois qui s’installent désormais dans le bâtiment et protéger nos entreprises tout en maintenant une concurrence. Nous devons imposer des salaires chargés comme dans le pays émetteur pour contrer toute fausse concurrence.
Les 35h, comme la fiscalisation des heures supplémentaires, ne sont pas des mesures de réduction d’emploi dans tous les secteurs et contraindre un employeur peut aussi lui donner envie d’arreter. Mais la fiscalisation peut être intéressante s’il y a aussi constitution d’un fonds à destination des entreprises répondant à certains critères éthiquement sociaux pour compenser leurs charges et ainsi faire repartir la croissance de façon incitative. Ce fonds pourrait également aider les entreprises à abonder avec leurs salariés dans des garanties de retraite. Au même titre que les dispositions anciennement prises sur l’innovation technologique, il pourrait aussi être abondé par les particuliers à travers certaines collectes (assurances vie…) avec avantages fiscaux.
Au-delà de l’aménagement du temps de travail, il faut accroitre l’aménagement du poste de travail, prendre des décisions collectives et non unilatérales. Il faut développer les espaces de services dans les entreprises ou interentreprises avec par exemple garde d’enfants (family management) pouvant être notamment assurée par des séniors. Le lien intergénérationnel n’est pas applicable que dans le domaine social. Si le SMIC a remplacé de SMIG, n’oublions pas qu’il peut aussi baisser mais il est possible d’augmenter régulièrement les employés de façon interdépendante sauf cas exceptionnel et non l’inverse, ainsi que répartir financièrement tout ou partie du résultat dans une conscience collective. L’effet de levier ira de pair.
Je suis favorable à la limitation de la fourchette de rémunération même au dehors des entreprises publiques où l’Etat est majoritaire, ce qui limitera de facto la fiscalisation. La formation permanente et qualifiante doit bien évidement être au cœur de la croissance avec des DIF et CIF augmentés mais il ne faut pas non plus hésiter à accueillir des travailleurs européens pour couvrir, ponctuellement ou dans la durée, certains besoin en attendant de les combler plutôt que voir nos entreprises délocaliser leurs productions, comme dans la filière viande que j’ai appris à connaitre…
IRCE
pour toutes celles et ceux qui recherchent l'IRCE sur ce blog, merci de bv vous orienter sur http://irce.overblog.com