Réapprenons les 8 et 9 mai
En ces 8 et 9 mai, même si certains semblent dire qu’il ne faut pas rester immobilisés par l’histoire, et d’autres écrivent qu’il faut sauver leur vision de l’Europe, il est important de nous rappeler qu’une bonne fée était arrivée sur les relations militaires franco-allemandes, cette fois pour penser le changement plutôt que changer le pensement. Mais cette guerre était mondiale.
Par François CHARLES
Economiste, conseil en stratégie et management, affaires européennes et internationales
Vainqueurs ou vaincus durent ou doivent toujours faire certains deuils négatifs ou positifs avec ses causes et ses conséquences, comme dans toute analyse de risque, mais surtout ses phases de coups de théâtre plus ou moins prévus et annoncés, de dénis, de colères, de recherche de compréhension et de reconstruction, si possible avec un coup de tamis salutaire et une meilleure solution de rechange. Mais de quels deuils parlons-nous ?
Deuil de la malheureuse vraie étincelle initiale de la perte des territoires par la France en 1870, pourtant sauvés par le traité de Vienne, qui les a retrouvés au moins géographiquement (…) en 18 avec un traité jugé irréaliste et irréalisable envers l’Allemagne, finalement non respecté, et qui a nourrit la revanche allemande contre la France, vrai et unique objectif d’Hitler, qui a au moins gagné dans la perte d’identité française.
Deuil militaire allemand de n’avoir su rester sur le continent et contrôler l’Europe, allié à Staline à l’est, connecté au Japon et à la Turquie au Sud avant de pousser les Etats-Unis à rentrer en guerre avec une place décisive comme en 1917. Deuil mental allemand d’avoir cru et soutenu un leader élu, ayant relancé l’économie, été déclaré homme de l’année par le Times, avant de jurer qu’il ne l’avait jamais voulu.
Deuil de la France d’avoir perdu un temps son identité, certes reconquise avec du matériel étasunien pour retrouver son honneur et sa vraie valeur si possible sa place dans le concert des nations d’influence militaire et donc stratégique qu’elle défend plus que jamais sans mettre d’autres lunettes. Deuil personnel de De Gaulle de n’avoir pas été considéré par les alliés qui ne croyait plus en la France qui avait pourtant la plus grande armée au monde et qui avaient du revenir en Europe pour ne plus cette fois en repartir.
Deuil des anglo-étasuniens d’avoir voulu oublier que leur allié russe de circonstance, à qui ils avaient livré des armes et aidé à reconstruire ses usines, et qui avait commencé à se partager le monde avec Hitler, était redevenu belliqueux en toute puissance.
Deuil de Staline et des Russes d’avoir été trahi par Hitler et les Allemands et de réclamer la plus grande part du gâteau au vu des dévastations en oubliant sa position opportuniste d’origine
Deuil des Etats-Unis de n’avoir pu s’imposer durablement en France comme en Allemagne avec notamment création de l’administration et de la monnaie, d’avoir du accepter la France et De Gaulle soutenu par la Russie et de n’avoir pu installer le plan Marshall, considéré aussi comme profitant essentiellement aux Etats-Unis, à tous les pays du centre Europe.
Deuil de certains pays ayant perdu leur âme en quête d’une nouvelle identité qu’ils tenteront de retrouver ensuite et encore actuellement.
Mais deuil aussi et surtout des familles des millions de morts militaires et civils dans chaque camp, sans revendiquer qui est le plus mort pour qui, victimes des combats, bombardements, famines, déportations, exactions et exterminations qui imposeront la mémoire.
LE TUYAU DE NERJA
Le tuyau de Nerja
Il était une fois
Le tuyau de Nerja
Un tuyau noir et bleu
Qui perturbait les yeux
Placé sur la plage
Certes oui en février
Les gens s’interrogeaient
Sur ce gros élément
Tuyau anti-marée ?
Ou tuyau d’incendie ?
Etait-ce un exercice ?
Une crise arrivait-elle ?
Les discours fusaient
Etonnés par ici
Négatifs par là
Sans même savoir pourquoi
Buldozers et camions
Chaloupes et bateaux
Hommes très vigoureux
Le reliaient, l’assemblaient
Non avec certains bruits
Le week end arriva
Le tuyau y resta
Les gens s’en approchèrent
Certain non avec flair
Le tuyau était propre
Et même agréable
Les enfants y jouèrent
Et même les parents
Peu à peu il devint
Même un genre de coussin
Une sorte d’agrément
Qu’ils s’approprièrent
En fait il s’agissait
D’évacuer bien plus loin
L’eau usée de la ville
Et impropre à la plage
Les touristes eux-mêmes
Ne pouvaient le savoir
Et l’ont considéré
Comme nouvelle attraction
Je ne connais la fin
Car j’ai du repartir
Certains s’en souviendront
Et d’autres l’oublieront
Mais le vilain tuyau
Devenu une star
Fut sans doute regretté
Et bien photographié
LE DIFFICILE METIER D'ANGE
Le difficile métier d’ange
Les anges sont partout
Les avez-vous croisé ?
Au détour d’un carrefour
Ou alors d’une nuit
Certains parlent d’étoiles
Ou bien alors de saints
Pour mieux les protéger
Mais ce sont bien les anges
Qui savent nous parler
N’avez-vous pas senti
Quelqu’un auprès de vous
Quand vous aviez manqué
De vite quitter ce monde ?
N’avez-vous pas senti
Une main une énergie
Quand vous aviez douté
De prendre une décision ?
N’étiez vous pas surpris
De pouvoir discuter
Avec cette personne
Comme par enchantement ?
Accident évités ou sorti miraculeux
Une fois certes oui
Mais que dire maintes fois
Quel message apprendre ?
Ils surveillent vos vies
Parfois ils nous protègent
Parfois ils nous punissent
et parfois nous bénissent
Ils retiennent les voitures
Ils empêchent les feux
Ils retiennent les chars
Ils vous ouvrent les yeux
Il activent les âmes
Pour qu’elles se rencontrent
Ils activent l’amour
Ou alors vous le montrent
N’avez-vous pas senti
Qu’il vous a protégé
Lors de ce concours
Par des gens bienveillants
Bien inconnus pourtant
N’avez-vous pas senti
Qu’il vous prenait la main
Pour rappeler l’être cher
Et croire au lendemain ?
Ils savent aussi partir
A la fin d’une mission
Ils tentent de vous prévenir
Que c’est là pour de bon
En émettant des voix
Mais aussi des images
En laissant un objet
Qui n’est bien que présage
Ne les décevez pas
Ou alors pas trop
Leur vie n’est pas facile
Même s’ils savent profiter
Parfois ils disparaissent
Et parfois même ils restent
Ils apparaissent alors
Comme de simples humains
Mais comme le cygne noir
Agressif et méchant
Le diable en est un d’eux
Tout droit sorti des cieux
Il arrive surtout
Pour rendre la relève
Ou pour mieux vous tenter
De repousser sagesse
Et l’essentiel est bien
D’en prendre bien conscience
Car l’ange je vous l’avoue
C’est peut-être bien vous
REAPPRENONS PENDANT CETTE PAUSE SANITAIRE FORCEE
En ce début de cycle de fêtes religieuses pour les uns avec des noms différents, qui apportent souvent sagesse de réflexion et d’action, avec cette année cependant une forme particulière de partage confiné, en ce jour normal pour d’autres qui peuvent aussi se demander ce qui signifient les vacances, en cette période de fin du monde où nous comprenons peut-être pourquoi le Pape François disait « priez pour moi », apprenons et réapprenons les choses essentielles pour nous et nos organisations.
La crise du COVID impacte directement ou indirectement nos vies et modes de vies, nos relations personnelles et économiques dans ce mode moderne plus habitué aux virus informatiques. Plusieurs millions d’étasuniens sont désormais inscrits au chômage comme en 1929. Il n’y a plus d’avions dans le ciel, les rues, les avenues, les métros, le TGV sont vides, les commerces non alimentaires et les lieux de cultes sont fermés. Il n’y a plus de repas entre amis pour partager mets et boissons sinon clandestins. Mais il n’y aura pas de pénurie voire même des surstocks de viande, de lait et de légumes à cause de la fermeture des cantines, restaurants, et des marchés, ce qui devrait d’ailleurs donner des réactions européennes en terme d’agriculture.
Beaucoup de bébés vont sans doute être conçus mais des couples vont aussi se séparer, avec ou sans violences conjugales, comme au moment de la retraite où il faut cette fois vivre ensemble toute la journée. Certaines relations vont se casser par distance, ou par opportunité, loin des yeux loin du cœur, certes avec visio mais sans émotions corporelles, d’autres vont ou se créer grâce cette fois aux liens internet entre personnes se connaissant autrement ou ne se connaissant pas, ou reprendre par soucis d’empathie de santé, ou de compassion, ou de remords, voire de pardon, peut-être entre voisins à un mètre de distance, facile et réconfortant pour les uns, plus difficile pour les autres qui aiment toucher leur prochain mais qui évitera désormais bien des jalousies.
Tout le monde ne ressentira pas les mêmes impacts dans le domaine de la santé nous rappelant que nous ne sommes pas génétiquement et socialement égaux, notamment devant Dieu. Psychologiques entre ceux qui ont besoins des relations par rapport à ceux qui aiment se retrouver seuls sachant aussi que la durée aura peut-être des effets inverses. Financiers et économiques plus forts pour les uns et moindre pour les autres, entre les hauts ou bas revenus avec ou sans risques de salaires, entre ceux habitués à vire isolés qui se soucieront peut être de ceux habitués au lien social et qui ne se poseront pas de questions de qui inviter ou de ne pas l’être, entre ceux confiné dans 150 m2 ou dans une villa au bord de la mer ou à la campagne et ceux dans 40 m² pour toute une famille, entre ceux qui peuvent se fournir de la Chloroquinine ou non, entre ceux qui possèdent un ordinateur ou non avec ou non une caméra qui fonctionne sachant que le réparateur ne répond plus, entre ceux qui pourront se déplacer pour raisons professionnelles et sortir du confinement et les autres qui pourront aussi les éviter à cause du risque lié..
Il existera sans doute des différences de survie, voire de jalousie, entre d’une part les start up ou organismes bénéficiant de financements publiques pour la recherche et les entreprises liée aux marchés de l’Etat, sauf si ce dernier change d’avis par répartition du financement et d’autre part les entreprises liées au marché privé qui voient leur carnet de commande à zéro et obligées d’offrir des prestations pour maintenir le lien alors que d’autres enfin, augmentent le leur du fait de cette situation. Il en existera sans doute entre travailleurs indépendants habitués au télétravail et au risque par rapport aux salariés habitués à leurs bureaux et leurs trajets souvent pénibles et longs mais qui les emmenaient dans un espace dynamique, comme ce que l’on connait pour les premiers dans les pépinières d’entreprise. Il y en aura sûrement entre fonctionnaires et salariés du secteur privé, travailleurs indépendants et retraités.
L’éthique financière peu existante du non-profit en temps de crise sanitaire, comme de guerre ne sera pas ressentie par tous de la même façon, entre ceux qui débloqueront des fonds pour prendre soin presque par altruisme et ceux qui en profiteront pour racheter les autres remerciant même le phénomène.
La liste pourrait être longue et même si les processus de gestion de crise et de prise en compte des éléments fondamentaux seront peut-être renforcés, il n’est pas dit que la solidarité sera plus forte. Pour autant, tentons de ré-inventer. Certaines choses vont sans doute changer, d’autres choses non. La crise, la pause Corona, peut nous apprendre à réapprendre. N’ayons pas peur d’utiliser les mots magiques comme ceux de sens et résilience.
Réinventons une solidarité entre métiers et leurs réalités, comme un « vis ma vie communautaire ». Réapprenons les processus dans les organisations et les entreprises et sur le partage des risques entre grandes et petites entreprises ainsi qu’avec l’Etat et les banques. Au niveau de l’Etat, Si certains dirigeants disent que cela ne sera plus comme avant c’est qu’ils reconnaissent certaines failles, notamment vitales, mais une situation extraordinaire n’arrive pas tous les jours non plus.
Réapprenons la recherche qui doit chercher sans forcément trouver et l’innovation qui doit pouvoir s’appliquer rapidement, en utilisant, pour l’une comme pour l’autre, les éléments connus ayant fonctionné ou non avec cette fois explication ainsi que les méthodes disruptives et savoir s’il faut soigner me mal ou son origine ou son environnement, ou souvent les deux comme quand on s’attaque à un feu de forêt. Il s’agira de gagner du temps et de l’argent notamment en cas de crise même si l’effort de guerre est souvent aveugle comme pour les opérations extérieures. Faisons-le néanmoins avec éthique sans freiner la prise de risque ni l’innovation et désormais sans lutte de pouvoir entre structures et en solidarité européenne pour avancer plus vite, et pourquoi pas dans une compétition positive et constructive, forme de guerre non destructrice, faisant avancer les progrès dans tous les domaines.
Réapprenons que rien ni personne n’est réellement à l’abri de quoi que ce soit, principe premier de l’assurance, comme si demain était différent sans forcément vivre de rêve. Nos comportements peuvent bien souvent éviter une garantie même obligatoire. L’Etat doit être présent et fort avec confiance en sachant dire la vérité ou en cachant d’autres et assumer des tâches régaliennes mais aussi humaines, comme il devrait en prendre pour financer des personnes à remplir les déclarations d’impôts sous format numérique pour le compte de certaines personnes ne pouvant s’y adapter plutôt que les y obliger.
Réapprenons à nous connaître et connaître nos organisations et leurs relations, comme pour sortir d’une ornière, malsaine voire de trop grand confort, pour penser autrement et agir autrement comme si nous ne savions plus que nous savons, comme si nous ré- apprenions, reconnaissions et découvrions nos zones d’ombre pour nous habituer aux situations différentes et limiter les stress, générateurs de vilaines substances qu’il faut ensuite éliminer. Et rappelons-nous aussi qu’il en est également aussi pour le maître de cordée qui n’est pas devenu superman a l’abri des pièges car il a 20 ans d’expérience.
Si avant votre objectif était d’aller le plus vite sur la route, imaginez que désormais vous jouez avec votre ordinateur de bord pour gagner à consommer moins. Réapprenons à lire, méditer, écrire même au crayon, pour vous, pour les autres, pour sceller dans le marbre ou mieux oublier ou pardonner ou se défendre. Réapprenons à cuisiner pour soi et pour les autres, à découvrir de nouveaux loisirs et métiers, à prendre de bonnes résolutions plutôt que se laisser aller, ce qui peut aussi en être une..
Réapprenons les gestes simples et économes pour consommer autrement comme si nous n’avions plus d’eau, d’électricité, de moyens de transport, d’alimentation disponible partout à profusion en prévision d’une hypothétique crise plus importante d’approvisionnement comme en temps de guerre ou par crainte d’aller au super marché par risques de contamination. Réapprenons à faire notre pain et des gâteaux et tartes en famille, avec une consommation de farine qui a explosé, même si les boulangeries restent ouvertes.
Redécouvrons comment mieux vivre avec les autres, chacun avec son identité mais avec une base de comportement commune, redécouvrons les choses essentielles avec deuil coup de tamis sur celles non importantes. Prenez soin de vous et des autres et découvrant votre côté altruiste. Réapprenons à écouter la nature depuis sa fenêtre ou à 100 m de chez soi pour mieux avoir envie de la découvrir en grand format ensuite de peur de l’avoir perdue. Regardons comme la terre respire à nouveau
Réapprenons l’Europe, son identité, ses besoins stratégiques, la relation entre institutions, états et peuples européens avec une vraie prise de conscience comme il l’a été fait pour les migrations, hélas après crise, et pour les récents objectifs climatiques.
Certes le confinement s’arrêtera à terme pour des mesures plus ciblées vers les malades ou les personnes à risque comme au départ même si la pandémie va encore durer. Nous avons le choix de reprendrons ou non-nous les anciennes habitudes ? Porterons nous désormais des masques systématiquement quand nous sommes malades, mais pas pour nous prémunir, comme les asiatiques ? Changerons-nous d’identité ?
Profitons avant de possibles prochaines guerres économiques ou militaires suite aux blâmes potentiels et prises d’avantages des mondes peu touchés ou sortis du confinement par rapport à ceux vivant encore violemment la crise. Espérons que ce confinement de sera pas l’apprentissage à de prochains conflits bactériologiques et nucléaires que même Dieu, et quel que soit son nom autour de la planète, ne pourra lui-même arrêter si cela est écrit. Mais nous aurons au moins essayé de mieux vivre.
MON GENERAL
Mon Général
Depuis déjà longtemps
On me dit Colonel
Et même Général
Qu’y a-t-il de mal
Les uns sincèrement
De par ce que je fais
De par ce que j’écris
De par ce que je dis
De par qui je fréquente
Dans bien tous les milieux
Au niveau national
Comme international
Je les laisse parler
Je ne mens surtout pas
Je les laisse m’enrober
C’est assez bon ma foi
Et ensuite se reprennent
Vérifications bien faites
Ainsi que déception
Me condamnant bien vite
D’y avoir mis leurs pions
D’autres s’en accommodent
Acceptant cet état
D’autres enfin s’en vont
Grognant sur ce constat
Certains par jalousie
Quand ce n’est de moquerie
pour bien mieux me piquer
et mieux me rabaisser
Ils emploient volontiers
Le petit grade acquis
Quand ils ne le contestent
Me traitant en mépris
J’ai certes beaucoup d’amis
Des vrais ou d’apparat
Qui ont beaucoup d’étoiles
Pour moi qui n’en n’ai pas
Officier j’étais bien
Mais point de général
Même si la famille
En a produit certains
Général sans étoiles
Comme princesse sans soulier
Je n’ai même pas la bleue
Et encore moins la rouge
J’étais discipliné
Et je le suis encore
Proche de l’esprit de corps
Bien trop illusionné
On a toujours voulu
Empêcher ma carrière
Dans certaines écoles
Et dans certains emplois
J’ai commencé bien bas
Trimant à chaque pas
Cumulant les diplômes
Travaux, Etudes
Et même publications
Quittant vite le terrain
Pour monter au plus haut
Et être confronté
A l’élite nationale
Qui m’ont cru un des leurs
Mais comme ils me disaient
Avaient mieux travaillé
Ont bien plus bourlingué
Porteur de plein d’espoirs
Sur beaucoup de dossiers
Dossiers empoisonnés
D’où je sortais d’affaires
Résilience permanente
Energie retrouvée
A toujours me refaire
Pour la chose publique
Proposant mains projets
Sortant de l’ordinaire
Pour faire avancer
Même les vieux caractères
Découvrant peu à peu
Les vraies subtilités
Du pouvoir et des jeux
D’où l’on ne survit pas
On m’a dit beau parleur
Et même que j’invente
Sans doute jaloux en face
De pareilles expériences
J’ai été protégé
Par certains anges gardiens
Dans bien tous les niveaux
Et qui avaient eux aussi
Sans doute connu des maux
Et bien vite descendu
Une fois la garde ouverte
Et même dans le dos
Par certains
ceux qui m’ont trouvé
Déçus peut être alors
Ou alors retournés
Par les vils et puissants
Qui se sentent menacés
Allant trop loin pour eux
Même si préconisé
Rebroussant leur chemin
En m’oubliant sur place
Ils gardèrent les idées
Jetèrent l’individu
Qui ne pouvait penser
De son rang l’eusse cru ?
Certains se sont trompés
Sont ensuite revenus
Comprenant ça et là
Certaines langues incongrues
Certains encore ont cru
Pouvoir me parler
Mais le système est là
Qui sans cesse vous broie
Je ne réclame rien
Ni médaille ni titre
Rien qu’un peu dira-t-on
De considération
LA CHINE AU SECOURS DE L'EUROPE (?) (3)
A la suite des deux premiers articles sur la Chine au secours de l’Europe (?) il aura fallu cette une épidémie en provenance de Chine pour réveiller certaines réalités de crise et déclencher certaines actions au niveau européen et des Nations, notamment en terme de solidarité. L’heure devra aussi être à la capitalisation et au courage du retour d’expérience pour aller au-delà de mesures ponctuelles. L’occasion sera aussi de faire le point sur l’état des lieux de l’autonomie européenne sur certains sujets stratégiques.
Par François CHARLES
Economiste, Expert stratégie, management, affaires européennes et internationales, Président de l’I.R.C.E.
Il s’agit de la première épidémie de ce genre avec mise en quarantaine dans une Europe moderne unie dans la diversité qui doit montrer sa capacité d’agir sur les flammes et gérer le coupe-feu par des mesures innovantes mais aussi se rappeler des anciennes dispositions lors de la peste mais aussi Ebola en Afrique, qui semble bien loin de l’Europe mais qui peut aussi apprendre des autres. Et en terme de risque latent, n’oublions pas que personne n’est plus vacciné contre la variole.
Les réactions ne se sont pas faites attendre dans l’opinion publique, souvent non ou peu informée, ne reprenant que les slogans d’inertie et blâmant les relations bilatérales de certains pays avec la Chine. Devions-nous fermer toute correspondance et refuser l’aide chinoise ? Les avions ont-ils bien été décontaminés ?
Nous aimons réagir en situation de crise avérée pour éviter d’être blâmé en cas d’erreur. La France, dont les études montrent le lien d’origine de contamination en Europe, est passée ensuite rapidement d’un état d’urgence économique à un état de guerre en employant les même solutions que l’Espagne et l’Italie qui ne semblent pas avoir employé ce terme comme, pour l’épisode de Charlie. Des mesures opérationnelles ont été prises mais peut-être tardivement quand il a fallu trois mois en Chine pour enrayer et stabiliser la situation avec des mesures drastiques avec notamment la construction d’hôpitaux.
La fermeture concertée de l’espace Schengen va permettre l’isolement en évitant notamment le risque systémique du Royaume-Uni qui n’a pas encore pris de mesures strictes réclamées par la population, comme si elle se sentait désormais protégée de l’Europe. On peut aussi de demander si les renforts envoyés par certains pays à la frontière Grecque pour les migrants ne seraient pas finalement liés au virus.
Reconnaissons les actions rapides de déblocage de fonds prises au niveau européen pour des mesures adaptées ainsi que les décisions de protection prises par le Conseil s’agissant des domaines souverains. Nous sommes conscient des réalités de prises de décision et de solidarité dans cette Europe unie dans la diversité qui nécessite des approches communes et spécifiques dans les domaines d’intervention réservés, partagés ou instruits par subsidiarité pouvant réduire l’efficacité connue en Chine. Montesquieu aurait pu analyser quel était le système le plus adapté en situation de crise entre une Démocratie, une République ou une dictature selon l’esprit des Lois. Certaines autres questions restent en suspens.
Quelles mesures opérationnelles auraient pu être prises plus tôt ? Grâce à l’aide européenne, quelles actions précises, communes ou spécifiques, ont-elles été ou seront envisagées dans chaque pays « sur les flammes et le coupe-feu » et pour quels résultats attendus ? Des zones de risque systémiques avec risques acceptables et inacceptables ont-elles été identifiées, sur quels critères et avec quelle recommandations et actions adaptées ou généralisables ? Quels risques sous-jacents non sanitaires ont pu être identifiés ? Est-il prévu de réaliser et de capitaliser un retour d’expérience et l’avez-vous fait sur d’autres expériences passées ?
Est-ce normal que la durée d’alerte et de confinement soit différente entre les pays ? La France s’est déclarée en état d’urgence économique puis en état de guerre avec la réunion de son conseil de défense et peut-être utilisation de l’art 16 de sa constitution. Qu’en est-il pour les autres nations et avec quels impacts différents sur la gestion de crise ? N’est-il pas opportun de créer dans des délais brefs, des hôpitaux spécialisés dans chaque grande région NUTS ? Quelles actions semblent plus réalisables dans certains pays que dans d’autres ?
Peut-être est-ce l’occasion à l’UE de montrer sa place de gestionnaire de crises en complément de l’OTAN que nous avions appelé à s’occuper également des frontières pour la crise des migrants ? N’est-ce pas opportun d’aborder la notion de défense civile et économique européenne ? Le droit européen peut-il évoluer comme en temps de guerre pour des prises de décision et les droits avec révision des domaines réservés, partagée et de subsidiarité ?
Existe-t-il une solidarité du risque et sinon quelles mesures pourraient faire évoluer les prises de décision, si possible avec discernement, qui ne vont pas forcément dans le sens voulu si l’on se rappelle, dans un autre sujet de pollution, qu’un viticulteur jugé à risque par ses voisins, car il n’avait pas traité son terrain, avait été relaxé en appel…
Au niveau scientifique, une capitalisation des anciennes recettes qui ont ou non fonctionné auparavant est-elle prévue afin de gagner du temps et de l’argent ? Les solutions disruptives pourront aussi être utilisée pour congeler le permafrost avec l’énergie de petites centrales nucléaires afin d’éviter la réapparition d’anciens virus ?
Au niveau économique, d’où vient l’argent débloqué ? les mesures économiques ne sont-elles que du ressort des Etats en cas de crise ? Les dépenses nationales spécifiques seront-elles déduites de la comptabilité des déficits ? Quelle est la part réservée aux PME dans les dispositifs économiques promis et avec quel plan de continuité à court ou moyen terme ? Les données enregistrées sur les flux extra-européens seront-elles exploitées afin de faire le point sur l’état des lieux de l’autonomie européenne sur certains sujets stratégiques ? Les supermarchés resteront a priori approvisionnés, avec risque de contamination entre clients, mais qu’en sera-t-il des transports transfrontaliers d’approvisionnement du marché unique utilisés pour assurer l’alimentation des Européens comme avec la PAC après-guerre, si les frontières sont fermées, ce qui devrait profiter aux économies de proximité et aux initiatives privées.
En matière d’éducation et de numérique, il s’agira de faire également un point d’assainissement et d’optimisation des vraies solutions.
Il s’agira aussi d’en profiter pour enregistrer les effets de la baisse d’activité sur le réchauffement climatique autant que pour la santé par réduction de la pollution.
Et peut-être remercierons-nous également la Chine pour la relance de natalité engendrée par le confinement ?
La dimension européenne dijonnaise
Dijon, capitale de la Côte d’Or et de la Bourgogne, désormais partagée avec Besançon la Franc-comtoise, mérite mieux que rester une petite ville périphérique de Paris et peut profiter de la dynamique européenne au-delà des fêtes folkloriques et des partenariats de hasard, pour rayonner si elle le souhaite. Mais pour cela, il faut aussi continuer à travailler sur son identité.
Par François CHARLES
Economiste, conseil en stratégie, marketing et intelligence économique, président de l’Institut de Recherche et de Communication sur l’Europe
Je ne reviendrai pas sur les mots d’une animatrice d’une radio française qui avait récemment qualifié Dijon de Ville de la mort après y avoir passé une soirée…
Comme Montbard, anomalie marketing à une heure de Paris qui ne cherche pas finalement à se développer, en restant dans le confort mais aussi le risque de la vache à lait de groupes industriels pouvant disparaitre du jour au lendemain, Dijon peut réfléchir de façon intelligente et trouver une réelle dimension européenne et internationale pour être une destination plutôt qu’une étape, trouver une meilleure attractivité, notamment professionnelle et touristique, avec une hôtellerie qui n’est pas à son maximum, mais en équilibre de répercussion avec ses habitants qui peuvent aussi ne pas le souhaiter.
Dijon est bien connue pour ses ducs qui n’y ont finalement pas tous vécu, pour l’art l’architecture, ses Jacquemarts venus de Belgique, ses musées municipaux gratuits, pour son cassis, sa moutarde, son pain d’épice, autrefois et peut-être bientôt à nouveau son vin, respire désormais avec son tram comme sa voisine et concurrente Besançon notamment pour ses universités, cherche à faire valoir sa gastronomie, certes plutôt lyonnaise quand on côtoie les salons professionnels et l’accueil incomparable entre les régions.
A 1h30 de Paris par TGV à cause des tunnels, mais désormais reliée à Strasbourg, proche de la Suisse, du grand-est, et de Lyon, au centre de grands corridors qu’elle pourrait encore développer par les canaux, elle peut accueillir des sièges d’entreprises, services ou industrie, en concentrant son aéroport sur les vols d’affaires et sanitaires et réserver à Dole, toute proche par l’autoroute, la part des charters et vols commerciaux.
Elle peut renforcer son identité par des liens resserrés et une interdépendance avec les autres capitales départementales pour être fortes et fidèles ensemble, éviter qu’Auxerre ne regarde trop vers l’Ile de France, Nevers vers Bourges, ancienne capitale de France et Macon vers Lyon.
Une nouvelle identité serait aussi de créer une vraie métropole industrie et viticulture plutôt avec Beaune, éternelle rivale côte d’orienne, et non se cantonner au grand Dijon, avec une signature à Nuits St Georges comme en 2012 pour la Saint Vincent Tournante réunissant les trois villes pour la bonne cause de la reconnaissance des climats de Bourgogne à l’UNESCO, et une grande force motrice agroalimentaire avec Besançon grâce à son pôle de compétitivité et ses laboratoires, producteurs et industriels qui hélas fonctionnement souvent de façon cloisonnée.
Dijon pourrait tirer ou s’inscrire dans une dynamique durable entre capitales régionales européennes unies dans la diversité sur des thématiques particulières comme environnementales, sécuritaires, numériques, énergétiques, transports, en espérant que la région BFC pourra enfin l’accompagner notamment avec une valorisation des fonds européens
Enfin, elle pourrait laisser un meilleur souvenir aux touristes par des musées peut être payants disposant de pièces plus remarquables en dehors de celui des Beaux Arts et F. Rude et surtout par un centre-ville reverdi non pas uniquement avec les voies de tram ni pour avoir enfin le label européen mais pour notamment redonner vie aux commerces, comme les abeilles revenant butiner, et gommer par exemple de décalage entre le caractère impersonnel de la rue de la liberté et le charme de cette ville qui le vaut bien.
Ferroviaire : Quelles questions face à la stratégie chinoise en Europe ?
Peu de temps après la cassure de l’accord entre Siemens et Alstom pour question de concurrence interne, il s’agit désormais d’observer la décision de la Commission européenne vis-à-vis du rachat de l’activité de production de locomotives du groupe allemand Vossloh par le chinois CRRC Zhuzhou Locomotive, filiale de China Railway Rolling Stock Corporation avec un CA 4 fois supérieur à celui d’Alstom mais certes réalisé à 90% en Chine et de se poser certaines autres bonnes questions. (art de sept 2019)
Par François CHARLES
Economiste, conseil en stratégie, management et affaires européennes et internationales
Qui s’en soucie de l’in(ter)dépendance quand les états et les banques accueillent d’autant plus les projets chinois à bras ouverts quand les Européens ne proposent rien ? Faut-il ou non s’inquiéter sur le pillage des terres françaises et européennes par les Chinois, par des montages spéciaux, attirés et facilités par des responsables territoriaux, comme c’est également le cas en Afrique, en contournant certaines protections et se moquant bien que les aides ne soient pas attribuées à des propriétaires non européens. Que dire quand un organisme du ministère de l’intérieur vente les mérites de « capteurs » chinois, donc véritables sources de connaissance, notamment installables dans les trains, les avions ou autres centrales nucléaires ? Faut-il comparer les Chinois avec les Japonais avec leurs rachats ou d’implantation d’usines pour franchir les barrières commerciales en Europe ou aux Etats-Unis ?
Qu’en pense le gouvernement allemand qui semble très méfiant mais également discret depuis la reprise du robotiste Kuka ? Quand la France définit un certain nombre d’activités et secteurs stratégiques, qu’en est-il des autres pays européens ? La Commission européenne et le Conseil des Ministres pourrait-ils en faire de même à travers des compétences propres et partagées et opposer cela à la stratégie écrite chinoise qui est facile à comprendre quand on la voit faire son marché. Après certains arguments du dossier Siemens-Alsthom, comment réagira la nouvelle ancienne Commissaire à la concurrence, sauf à juger le secteur désormais de préférence stratégique, voire géopolitique, avec pourquoi pas un minimum de retour industriel pour sauvegarder des emplois ?
Pourquoi vendre aux Chinois ? Un fonds de capital risque n’aurait-il pas pu racheter l’activité pour une période définie, sauf à finalement ne pas la trouver rentable ? Mais n’oublions pas que les Chinois savent bien compter même pour une activité jugée chez eux comme stratégique pour s’installer sur le marché européen et on imagine mal la Chine, qui doit aussi apparemment donner son accord, casser cette future transaction.
Les Chinois savent déjà faire des trains après avoir acheté un exemplaire français, allemand, japonais et coréen. Il en est de même pour les voitures depuis qu’ils ont racheté la branche automobile de Volvo. Les Chinois peuvent vendre en Europe, comme avec leur essai manqué en République tchèque et finalement le non rachat de l’usine de locomotive Skoda, tout en respectant certaines règles d’homologation et de normalisation, notamment sur la signalisation, sur lesquels ils n’étaient pas prêts. Mais en cas d’achat de trains chinois, pouvons-nous poser la question de savoir si le produit européen existe, s’il est trop cher ou est-ce de la géopolitique ? Pouvons-nous acheter au mieux disant plutôt qu’au moins disant ?
Oui, comme le dit B. Le Maire, les Etats européens doivent se regrouper. Mais la France gaulliste, indépendante et fière, bien considérée par la Chine quand elle est en froid avec l’Oncle Sam, doit comprendre aussi qu’elle y parviendra de façon plus démocratique et plus bienveillante, en comprenant la théorie des organisations, sans doute en relisant aussi l’art de la négociation raisonnée, Sun Tzu et l’art de la guerre, voire le testament de Pierre le Grand et pas toujours les campagnes de Napoléon dont le maréchal FOCH avait, comme le disait-il, beaucoup moins d’estime depuis qu’il avait commandé une coalition.
LES SIGNES BIENVEILLANTS
Les signes bienveillants
Les avez-vous croisés
Les avez-vous subis
Les avez-vous goutés
Ou alors entendus ?
Les signes bienveillants
Et les actes manqués
Ils apparaissent là
Pour revenir ici
Ils vous surprennent aussi
Au détour d’une envie
Pouvez-vous les comprendre
Ou les analyser
Pouvez-vous simplement
En déduire les pensées
Une vierge qui vous assomme
Pour vous dire de rester
Un rhume qui apparait
Annulant ce dîner
Mais parfois rien n’y fait
Vous ne voulez rien voir
Vous partez sur un fait
Le jour ou bien le soir
Vous oubliez la belle
Puis une sonnerie résonne
La même que l’ex aimée
Qui vous a tant trahit
Sans comprendre pourquoi
Vous l’avez enregistrée
Pour une autre personne
Bien vite disparue
C’est aussi malgré vous
Une photo qui revient
Et qui revient sans cesse
Sans que vous demandiez
Un sms reçu
Amoureux celui-là
Hélas non destiné
Qui vous fait bien comprendre
Un amour débutant
Ou alors confirmé
Alors qu’elle disait
Vouloir seule rester
Alors qu’elle vous poussa
A partir pour lui
Mais vous éclaire aussi
Que c’est à vous qu’elle pense
LA NOUVELLE ANNEE
La nouvelle année
Il était une fois
Une nouvelle année
Qui s’en venait ma fois
Bien toute ébouriffée
Elle croisa en chemin
Une jolie mégère
Qui lui dit, non en vain
Ces quelques jolis vers
Que faites vous donc là
Charmante et belle muse
N’avez-vous donc pas vu
Que de vous je m’amuse
Vous parlez donc peut-être
De ma belle chevelure
A moins que ce ne soit
De mon accoutrement ?
Je vous l’avoue ma chère
Vous promener ainsi
Dans le froid et la neige
Me rendrait bien transie
Encore faudrait-il
Qu’il neigasse et froidisse
Encore faudrait-il
Que mes joues en rougissent
Vous semblez toute droite
Descendue d’un nuage
Ou d’une chambre à coucher
A moins que ce ne soit
D’un endroit mal famé
Ou d’un lieu de plaisir
Si vous saviez ma bru
Vous n’en diriez pas tant
Je viens d’une période
Où l’on perd ses enfants
Où l’on craint les migrants
Où l’on fuit les mendiants
Où l’on tombe sous les balles
Même dans le Bataclan
Alors ma chère bru
Pour commencer ce temps
Où d’autres nuages sombres
Risques bien d’arriver
Vivons le temps présent
Sachons faire la fête
Oublions nos soucis
Chantons plutôt l’espoir
Buvons donc ce champagne
Et mangeons cette galette
Tentons donc de construire
Tentons donc de bâtir
Tentons donc de lancer
Une nouvelle année
Toute pleine d’espérance
Avant dit le dicton
Que les petits cochons
Ne nous mangent pour de bon.