Le sabordage français d'EM va-t-il créer un réveil, une inquiétude ou une normalisation ?
Le vote aux européennes venait de maintenir un certain statut quo de l'écosystème actuel avec une émotion qui se serait dissipée ensuite comme je le vois depuis 10 ans, avec un FN finalement pas dangereux à Bruxelles car soit disant ne travaillant pas, et moins que LFI qui met des milliers d'amendements. Soudain le Président français annonce sans vrai calendrier sauf à ne pas progresser dans le calendrier, la dissolution de l'Assemblée nationale, comme quand il annonce des catastrophes d'Europe et d'OTAN morts. Devra-t-on le poursuivre avec ses troupes pour fake news renforçant finalement le côté obscur de la force ? Le Chancelier allemand ne l'a pas fait, sans doute pour conserver l'équilibre même si les réalités y sont autres.
Certains cherchent une soit disant stratégie de destruction de l'ennemi à la Chirac qui a surtout provoqué une catastrophe mais surtout un sabordage de défaillance avec un parti qui s'est effondré sans renforcer les LR. Certains disent qu'il a cherché à détruire LR pourtant allié de circonstance. Il préfère peut être aussi remettre les clés à ceux qui ont été choisis, reconnaissant que le cote européen était en fait national et favorisant aussi l'alignement des planètes pour mieux appliquer les idées nouvelles peut-être meilleurs pour les Français alors que le Premier ministre ne parle d'aucune solution concrète. Peut-être ne voulait-il plus utiliser le 49.3 ? Il n'aura plus qu'à démissionner si on le lui demande s'apercevant que l'on refait à chaque fois le match. Et quant au fait que les partis se parlent par médias interposés, il n'en n'ont pas besoin car ils se côtoient et se tapent dans le dos tous les jours à Bruxelles comme je le vois !
Quant à LR, mon ancienne famille depuis mes 16 ans avec le RPR, elle est devenu force secondaire, désormais fracturée par la décision unilatérale de son chef de créer des alliances avec RN, comme au temps de JP Soissons ou comme ensuite. Mais nous savions qu'il s'agissait d'une mozaïque, comme l'Europe unie dans la diversité. Des idées sont communes avec RB et d'autres avec LREM. Rappelons aussi que les alliances fonctionnent déjà à Béziers.
Pour sauver les meubles, LR doit donc faire ces alliances avec RN alors qu'ils auraient pu le faire lors du lancement de Droite fédérale il y a plus de 10 ans que LR n'a pas voulu voir ni analyser en rejetant de facto le RN sans vouloir débattre, comme avec un pestiféré, et en le faisant progresser et sans avoir le droit d'en parler sous peine de violence et de mort certaine. Sauf que désormais le peuple prend conscience de l'acceptabilité du RN, qui devra aussi prendre en compte les limites du pouvoir. Et sauf qu'au lieu de réduire au silence le RN par intégration, comme avait su le faire F . Mitterrand avec le parti communiste, LR est lui même absorbé. Finalement peut-être aussi la faute de la gauche ?
Plaidoyer pour un arrêt des combats en Ukraine
Dans la suite des nombreux articles déjà parus et devant certaines réalités, il peut rester intelligent, toujours à charge et à décharge, de se poser les bonnes questions et surtout celle d’une possible pause voire de cessation des combats et reprise de forces - même de chaque côté - avec une ligne de front figée et acceptée sine die sans être traité de traitre et surtout celle de savoir à quoi et à qui profite de la guerre ?
Par François CHARLES
Economiste, expert stratégie et géopolitique, président de l’Institut de Recherche et de Communication sur l’Europe, ancien responsable stratégie et risk manager à la DGA.
J’ai déjà beaucoup écrit sur l’Ukraine depuis 2014 avec un livret entier sur les réalités globales qui ont désormais évolué avec de nouveaux pics et paliers. Nous soutenions le pays avec des morts tous les jours quand tout le monde s’en moquait et que le gaz coulait à flot. Aujourd’hui je repense à Jaurès scandant la paix et dont l’assassin n’a même pas été condamné. Il n’avait pas forcément vu tous les intérêts sous-jacents de cette guerre à venir.
On passe vite d'une expression à l'autre sur l'Ukraine. Qu'en est-il de certaines réalités, certes militaires mais économiques, industrielles et humaines loin de les aborder toutes, pour chaque partie, si la guerre s'arrêtait par un coup de baguette magique et une photo de la théorie des jeux ? Il peut aussi en être de certaines zones d’ombre et interrogations.
Rappelons nous que la guerre a plus ou moins commencé en 2014, certes sans présence officielle russe, que les Ukrainiens dénonçaient déjà une violation des frontières, avec une présence supposée russe et qu'elle à empiré en 2022 par une invasion officielle et ouverte en masse notamment depuis la Biélorussie suite à certaines raisons dont chacun aura ses lunettes.
Sans perdre la face car la guerre est là et que cela ressemble plus à la première qu’à la seconde guerre mondiale, Il est encore possible de retarder le grand allumage en nous renforçant pour nous préparer au monde nouveau. On peut aussi se poser la question de savoir si les feux sont au rouge, pour savoir s’arrêter, à l’orange pour prendre certaines mesures ou au vert pour continuer et à quels prix sachant que chaque jeu est destructeur pour chaque partie.
Les arguments plutôt territoriaux du récent article « quelles victoires quelles défaites » étant posés, je ferai également le deuil de façon objective de notre mise à l’écart par l’ambassade dès que nous avons proposé une mission d’audit sur le terrain sous peine d’être persona non grata et comme si finalement toute solution de ce genre ne pouvait qu’être apparentée à un soutien à l’agresseur russe. Certains parlementaires ont d’ailleurs vécu ce sort.
Que faut il dire pour être correct entre d’une part dire aux Russes de ne pas aller plus loin et d’autre part dire aux Ukrainiens et leurs alliés, bilatéraux ou multilatéraux, qu’il semble bien difficile de reconquérir désormais les territoires pour l’instant et enfin pourquoi ne pas revenir simplement sur les accords de Minsk difficilement acquis et puisque V. Poutine les réclamaient.
Les Ukrainiens doivent ils être les seuls à décider de leur choix, comme on l’entend souvent, alors qu’ils vont chercher toute la communauté européenne et internationale pour les aider mais sans accepter toute l’aide offerte, voire en posant leurs conditions tout en nous alertant sur le fait que l’UE sera la prochaine sur la liste. De quel jeu psychologique s’agit-il ? Le jeux vital du débiteur, conjugal du tribunal ? Sexuel de battez vous ? Des bas fonds de « réglons son compte à Jo » (pas Biden) ? Ou du cabinet de consultation avec « j’essaie uniquement de vous aider ? ». Les joueurs russes et ukrainiens cherchent à faire douter l’autre mais également les écosystèmes sous-jacents. Et d’ailleurs n’est-ce pas un doute envers l’OTAN quand certains pays ont peur que la Russie attaque ensuite un autre pays ?
Même s’il y a différentes façons de gagner, les Ukrainiens ne souhaitent pas arrêter les combats tant qu’ils n’auront pas récupéré tout leur territoire et il est possible de les comprendre même en lisant l’article sur les Alsace –Lorraine (Moselle) ukrainiennes.
Les annonces des uns et des autres sur les frappes réalisées et possibles ne servent à rien dans une possible évolution sauf à les justifier ou les condamner dans chaque camp. Les autorisations d’envoi de missiles en territoire russe pourront désorganiser et enrayer les forces et l’avancée russe mais pas forcément retrouver du terrain comme au début de l’invasion sauf à l’arrivée d’avions promis et reportés dans quelques années sur l’aire de l’arlésienne.
L’actuel président ukrainien, soutenu par son prédécesseur pour les combats, ne semble pas vouloir d’une pause olympique qui serait utile aux Russes mais pourquoi pas aussi aux Ukrainiens, européens et surtout étasuniens en progressive économie de guerre ? Mais nous n’y sommes pas. Les industriels de la défense n’ont pas d’engagements précis d’efforts supportables ni les industriels civils d’efforts de reconversion. Bien entendu toute avancée est et sera ensuite sans doute bien difficile une fois la situation cristallisée.
Les autorités russes annoncent que les sanctions, déjà au 13e paquet, ne montrent pas franchement le creusement d’une faille dans l’économie pour faire perdre la face aux Européens et Etasuniens. Pour autant, des sources issues des certaines provinces russes plus ou moins autonomes, indiquent au contraire qu’elles auraient des impacts certains, bénéficiant à la Chine qui en profite notamment avec des achats de gaz et pétrole à bas prix et qui accroit la dépendance de la Russie. On comprend mieux aussi pourquoi, entre autres raisons, la Chine n'insiste pas pour faire arrêter la guerre. La crise renforce sans doute aussi les liens militaires entre Chine et Russie qui interviendront ensuite ensemble et se retrouveront en Méditerranée, comme ils font déjà des manœuvres. Mais la Chine n’est pas encore prête à intervenir. Par ailleurs, l’Europe et les Etats-Unis aident bien l’Ukraine, Xi Jinping ne comprend pas pourquoi la Chine n’aiderait elle pas finalement la Russie en plus de l’Iran ? Chacun ses lunettes.
Les mesures engagées pour le soutien de cette guerre en dehors des traités, comme pour le Covid, provoquent une certaine dynamique européenne en matière de défense dont de formation, mais aussi de financement, de coopération, de recherche et d’optimisation industrielle et technologique, certes enclenchée avant 2014 et 2022, sans empêcher d’acheter massivement aux Etats-Unis. Avant que le monde de la Commission ne soit rappelé, nous devions d’ailleurs monter une nouvelle conférence sur les soutiens de l’UE à l’Ukraine pour la remise à niveau de l’administration, dans la politique dite de voisinage, en vue de l’intégration potentielle. N’oublions pas que c’était une des raisons de l’énervement de V. Poutine et que cette idée n’est donc pas nouvelle même si l’on en parle plus fortement maintenant et comme cela dure avec la Turquie qui reste en dehors de l’UE.
Dans un autre registre, la Russie en profite pour vider ses prisons et n’a pas encore mobilisé quand l’Ukraine commence à puiser dans ses réserves et même s’ils ne veulent pas de renforts en personnels. On peut aussi se demander comment, à l’heure de l’hyper technologie et de l’utilisation intelligente des satellites, n'est-il pas possible de connaitre les forces russes autour de Kharkiv pour mieux les attaquer ?
On ne sait plus d’ailleurs ce que les acteurs et les opinions attendent et ce qu’elles signifient. Une médiation étatique, mais améliorée et sur un document unique, pourrait être intéressante sans apporter de solution toute faite pour les parties intéressées.
Quand aux médias, heureusement que le monde s’embrase pour assurer leurs actualités tout en envoyant la pub. .
Finalement, qui a vraiment envie d’arrêter ce formidable laboratoire multi-facettes alors que les valeurs européennes sont aussi le retour à la paix ? Et vous, cela vous convient-il ?
Dix ans de relations parlementaires européennes
Depuis 10 ans de relations parlementaires européennes, au sein de 30 ans de relations institutionnelles, et au-delà des analyses politiques, je souhaitais faire une photo ou une rétrospective pour donner ma perception des relations et des évolutions de fond et de forme du parlement européen, comme je le vois à Bruxelles et surtout à Strasbourg, lors des plénières pour les votes. Y retournerai-je une onzième année et pour y faire quoi surtout après avoir écrit ceci sans forcément dévoiler une face cachée.
Par François CHARLES
Economiste, expert stratégie et géopolitique, président de l’Institut de Recherche et de Communication sur l’Europe (I.R.C.E.).
En tant que personne accréditée auprès des institutions via l’IRCE, institut lui-même inscrit au registre de transparence, j’ai droit à un badge me donnant accès à presque tout au Parlement européen, parfois sous certaines conditions. Comme lors des contacts avec de multiples ambassades, je peux donc apprécier cette dimension européenne, comme celle de l’OTAN, véritable vecteur d’intégration, en interdépendance avec les politiques nationales, qui a pu transformer ma défense des intérêts français à celle des intérêts européens dont français. Je dis souvent que je fais du lobbying intelligent, bon pour l’Europe. En la matière chacun peut avoir ses propres lunettes.
La dimension européenne permet de créer ou déconstruire des coalitions et discussions entre groupes, en toute démocratie au fil des dossiers. Les élus peuvent aussi changer d’avis au niveau européen par prise de conscience et par rapport aux ancrages locaux, comme on peut aussi le découvrir en France actuellement. Ils peuvent aussi être incités à le faire pour élire le président de la Commission parmi ou non les candidats principaux de liste en fonction des négociations d’équilibre avec les Nations. Il y a cinq ans, les dernières élections avaient laissé une certaine amertume dans l’hémicycle et surtout en aparté partageant une bière avec certains ténors. Qu’en sera-t-il lors des prochaines de 2024 ?
Au fil des années, les attitudes et comportements ont changé lors des séances, ou du moins ont changé de camp. On peut par exemple y côtoyer certains députés, apparemment très corrects, pouvant ensuite bruler le drapeau européen, ou bien partager un café avec d’autres ayant pour but d’emmener leur pays à réussir à quitter l’UE. Certains groupes cherchent encore leur place quand d’autres s’opposent de toute façon à tout. Mais ici les amendements ne sont pas posés contre un groupe politique mais toujours contre les propositions de la Commission, qui dispose seule du droit d’initiative et du conseil des ministres nationaux. Il n’existe pas non plus forcément de liens entre les députés envoyés à Bruxelles et leurs homologues nationaux alors que ce sont ces derniers qui doivent souvent ensuite adapter les directives votées par les premiers. Cherchez l’erreur.
Je me souviens par ailleurs toujours de l’émoi européen lors de l’arrivée de l’imposant groupe identitaire français qui s’est ensuite plongé dans une certaine normalité voyant bien les limites de son action. Il défend désormais ses convictions de politique générale, remettant en question de l’effet cliquet avec des réalités que les progressistes, défendant un même moule, peuvent lui reprocher. Il décroche désormais de toute alliance pouvant le montrer du doigt ou pourquoi pas lui donner le syndrome de Bruxelles, qu’il a déjà ressenti avec désormais l’acceptation de l’euro et de la permanence au sein des structures. D’autres groupes se voient torpillés par des alliances nationales et rompent des liens pour les mêmes causes. Pour autant il existe peu d’alignement de planète entre les votes nationaux et européens, entrainant parfois certaines frustrations, tout en restant dans des processus démocratiques.
J’ai la possibilité, comme les groupes de visiteurs invités, d’assister aux votes et débats, qu’il est possible de faire sur internet. Mais il est toujours mieux de recadrer les réalités, à savoir les opérations de communication des députés qui passent devant un hémicycle quasiment vide que l’on ne voit jamais en vidéo et qui repartent immédiatement alors que les Commissaires et représentants du Conseil se voient parfois reprocher leur absence. Certains répondront bien entendu que tout se passe en commissions internes et tripartites. Il est toujours intéressant d’écouter les échanges, à travers les 24 langues officielles, après les discours réguliers des autorités nationales ou européennes et des rapporteurs. Par contre tout le monde doit être présent pour les votes, même ceux à qui l’on reproche de ne pas travailler, sous peine de voir les indemnités réduites de moitié.
J’ai aussi la possibilité de participer à des auditions organisés par les groupes, ceux là non en ligne, voire aussi de m’exprimer lors de certains sujets à faire connaitre par invitation de parlementaires. Dans certains espaces dédiés, les ONG ou autres structures organisent souvent des expositions mais il n’est pas fréquent de pouvoir organiser des colloques sous parrainage, comme nous le faisons à Paris. Par contre l’I.R.C.E. dispose d’un statut reconnu qui lui permet de réserver tout ou partie des infrastructures hors session sans avoir besoin de parrainage, ce qu’il n’est pas possible de faire à Paris. J’en profite aussi pour récupérer à chaque fois de nombreux documents produits par les service du Parlement, très utiles et bien faits en libre service, pour ensuite les diffuser sur notre site afin d’alimenter les membres et les groupes de travail sur les politiques publiques et les écosystèmes. Les élus arrivent parfois voire désormais souvent à Bruxelles et Strasbourg accueillis par des manifestations, ce qui est moins fréquent au niveau national.
Devenu expert en économie de défense et autres affaires industrielles, ayant une culture politique et d’ancien cadre de parti, j’aurais pu à nouveau franchir le pas. Je préfère désormais côtoyer tous les élus pour analyser leurs propositions de politique générale tout en leur demandant de ne pas critiquer celle des voisins, ce qui est par définition difficile.
Nous instruisons des dossiers et des projets à charge et à décharge, avec souvent valorisation transverse pour faire avancer les politiques publiques, certes en relation avec les ministères, les parlementaires et responsables territoriaux, les ambassades, les grands groupes industriels comme les PME dans de nombreux domaines et même certains cabinets de lobbying connaissant leurs clients. Nous sommes parfois capables de prendre des décisions de soutien et de propositions, en tant que structure génératrice d’idées et d’action, reconnu comme tel par les institutions, dans l’intérêt général après discernement. On y parle gouvernance, défense, énergie, transports, environnement, agriculture, numérique, espace etc…avec les uns et les autres en fonction de leurs appartenances à certaines commissions. Certains, de stature différente ou d’expériences multiples, parleront surtout de gouvernance, devenus parfois professionnels de la politique. Certains élus disposent de petites équipes et d’autres d’un nombre important de collaborateurs avec même des directeurs de cabinet. Certains collaborateurs peuvent changer trois fois d’élus dans une même législature. Certains collaborateurs deviennent ensuite élus, voire chef de groupe politique.
J’ai l’occasion d’observer, de voir, écouter, de parler, d’interviewer avec ou sans rendez-vous, dans leurs bureaux étroits de Strasbourg ou luxueux de Bruxelles, dans les espaces conviviaux des bâtiments, voire convenir d’un repas ou d’une collation à l’extérieur. Le parlementaire n’est pas dans une tour d’ivoire et peut être contacté n’importe où. En professionnel de l’intelligence, je sais aussi qu’il est intéressant d’ouvrir mes oreilles quand je suis au milieu de nombreux élus, même s’ils parlent de nombreuses langues, comme quand on est au bar d’un lieu stratégique dans une ville.
A Bruxelles comme à Strasbourg, il est souvent important de rester le soir, non pas pour écouter les séances jusque tard dans la nuit mais pour créer des relations privilégiées. Comme pour mes relations avec les ambassades, je n’y vois par ailleurs jamais mes collègues des autres Think tank français qui préfèrent sans doute d’autres lieux. Chaque député reçoit nos communications ou nos sollicitations, comme au niveau national. Il est possible de les contacter tous ensemble sans voyager à travers la France et l’Europe. Certains interviennent dans nos événements en présence ou en visioconférence sur des sujets variés. Et comme au niveau national, les humeurs positivent ou négatives varient au fil des échanges
Les équipes sont plus jeunes, moins expérimentées et moins accessibles que les plus âgés peu être aussi qui me connaissent davantage. J’ai vu passer ceux qui sont là par passion et conviction et ceux qui ont été envoyés, comme c’est encore le cas, par compensation ou gratitude, avec un ancien métier sans aucune relation avec la politique, mais qui peuvent aussi ensuite acquérir la fibre. Certains font des aller retour entre commission, parlement et ministères, certains voient le parlement comme un dernier poste et quittent à la retraite. Certains le font à la fin du premier ou d’autres mandats, soit par non réélection, soit par volonté, par constat d’impuissance ou d’échec voire d’amertume, mais aussi parfois par stratégie, par nomination en ministère ou pour rejoindre les bancs nationaux par choix personnel ou par conviction que le réel pouvoir s’exerce au conseil des ministres et qu’il convient d’être plus proche des votes nationaux.
Certains peuvent échanger en anglais avec les autres nationalités et d’autres restent entre eux. Cette notion est importante car la France a souvent des idées mais doit les faire partager, surtout en amont avant l’hémicycle. Certains curriculum vitae que l’on découvre avec bonne surprise, peuvent se le permettre. D’où également l’importance de disposer de jeunes collaborateurs polyglottes pour faciliter les liens.
Il y a ceux qui invitent des groupes de visiteurs avec déjeuner inclus, uniquement s’ils sont encartés ou sont prêts à le devenir. Certains attrapent le syndrome européen quand d’autres ne le comprennent pas, veulent conserver leurs lunettes nationales ou repartent avant de l’attraper.
Comme pour les relations au Parlement au niveau national, il n’y a rien de tel de les voir et les rencontrer en direct, comme dans les salons et les conférences, plutôt que passer par le filtrage des attachés parlementaires utilisant parfois négativement un certain pouvoir de filtrage et qui privent finalement des échanges précieux.
Les échanges de confiance se créent et se rompent, comme au niveau national, passant parfois de l’interrogation, la méfiance à la connaissance, à l’intérêt, l’entente cordiale puis parfois au désintérêt, en désapprobation de certaines rumeurs ou questions. Certains me prennent pour un journaliste, qui ont pourtant une autre tenue et des zones bien définies. D’autres, avec des regards durs, me prennent pour un lobbyiste payé pour influer et faire des sujets indéfendables, mangeant à tous les râteliers, voire avec de possibles billets dans son sac comme on ne fait plus que l’imaginer avec des perquisitions de plus en plus fréquentes. Notons que certains élus mis en examens soupçonnés de corruption ont toujours leur poste ou leurs entrées et leurs amis fidèles, comme cette ancienne vice présidente que je prenais pour une lobbyiste avant de m’informer mais sans pour autant la juger tellement la chose est indigérable. Ma neutralité politique devrait être appréciée mais certains n’aiment pas non plus que l’on parle à tout le monde, considérant sans doute que les idées et les travaux ne sont pas partageables. Les soupes girouettes à la grimace après les gentils mots d’avant souvent sans explication font parfois sourire. Les filtrages sont désormais aussi plus strictes dans certains lieux.
A part quelques exceptions, les parlementaires ne s’instruisent pas, ont leurs propres convictions et semblent vouloir trouver les idées tous seuls sauf en confrontation avec certains écosystèmes bien nécessaires à recevoir. En tant qu’élus, certains cherchent à apprendre, d’autres se prennent trop au sérieux avec la science infuse et jalousent les possibles relations étroites et de travail entretenues avec la Commission, initiatrice des sujets et le Conseil, pouvant à leur avis gêner les discussions tripartites de plus en plus étendues, sauf à y découvrir des éléments perturbants. Il est pourtant un certain devoir de participer au reporting d’information.
Les élections qui s’annoncent ne changeront pas grand-chose sauf une augmentation des discussions internes et de toute façon pas le fait que le second et plus petit hémicycle restera attribué au parti le plus important actuellement en place, pouvant être utilisé aussi à certaines activités annexes pour parler d’Europe, sujet dont les gens parlent finalement le plus sauf qu’ils n’ont pas les mêmes lunettes, ainsi que les mêmes oreilles, que ce soit au niveau européen ou national. Rien ne dit si la commission et les Etats décideront de changer les traités pour permettre au Parlement d’avoir enfin aussi un droit d’initiative des dossiers et pour s’exprimer sur le fond et la forme sur tous les dossiers, ce qui n’est pas le cas, au risque d’ailleurs de ne pas faire passer certains textes pourtant voulu par l’exécutif. Peut-être faudra-t-il aussi installer un sénat des régions décisionnaire plus que consultatif même si l’important est aussi de parler et accroître les liens pour éviter toute rupture interne et progresser dans une construction réaliste et réalisable.
le Parlement européen, une sorte de garant de l'équilibre du socle
Faut-il s'inquiéter des mouvements dits populaires ou plutôt populistes européen ? Faut-il avoir une seule paire de lunette obligatoire pour gouverner l'Europe ? Faut-il vraiment avoir peur d'une sécession européenne entre les Etats-Membres comme anciennement aux Etats-Unis et faut-il reprocher aux partis anciennement europhobe de revenir dans le rang par prise de conscience ? Heureusement, même si des progrès sont à faire, le Parlement européen représente un certain creuset de dialogue si celui-ci est respecté.
Il y a quelques années, les ambassades européennes s'interrogeaient sur la liste majoritaire française au parlement européen. Ceci est estompé désormais constatant que la tendance nationale est à la modération certes avec un équilibre fragile.
Les courbes d'intention de vote progressent et vont peut être se croiser mais cela va t il créer un réel tsunami au parlement européen ? Il n'en sera rien sur le principe même du système visant à une dilution et un brassage des intentions et des alliances de circonstance en fonction des sujets. C'est pour cette raison que les candidats et les équipes de campagne en font surtout une élection nationale clivante qui dirige en fait le réel pouvoir dans les mains du conseil des ministres avec celles de la Commission, le Parlement pouvant ensuite valider, amender, refuser comme c'est parfois le cas certaines initiatives. Mais si le climat national change, il devra aussi s'adapter au socle européen voté par les prédécesseurs comme on le constate en Italie. c'est en cela que le Parlement européen est une sorte de garant de l'équilibre, évitant notamment le retour de crises et guerre même si l'on doit encore se reposer la réelle question et la remise en question possible du Brexit à l'heure d'un possible élargissement et avec avec quels rapprochement entre le Royaume-Uni et d'autres pays jugés moins matures.
Faut-il s'inquiéter des mouvements dits populaires ou plutôt populistes européen ? Faut-il avoir une seule paire de lunette obligatoire pour gouverner l'Europe ? Faut-il vraiment avoir peur d'une sécession européenne entre les Etats-Membres comme anciennement aux Etats-Unis et faut-il reprocher aux partis anciennement europhobe de revenir dans le rang par prise de conscience ? Heureusement, même si des progrès sont à faire, le Parlement européen représente un certain creuset de dialogue si celui-ci est respecté.
Il y a quelques années, les ambassades européennes s'interrogeaient sur la liste majoritaire française au parlement européen. Ceci est estompé désormais constatant que la tendance nationale est à la modération certes avec un équilibre fragile.
Les courbes d'intention de vote progressent et vont peut être se croiser mais cela va t il créer un réel tsunami au parlement européen ? Il n'en sera rien sur le principe même du système visant à une dilution et un brassage des intentions et des alliances de circonstance en fonction des sujets. C'est pour cette raison que les candidats et les équipes de campagne en font surtout une élection nationale clivante qui dirige en fait le réel pouvoir dans les mains du conseil des ministres avec celles de la Commission, le Parlement pouvant ensuite valider, amender, refuser comme c'est parfois le cas certaines initiatives. Mais si le climat national change, il devra aussi s'adapter au socle européen voté par les prédécesseurs comme on le constate en Italie. c'est en cela que le Parlement européen est une sorte de garant de l'équilibre, évitant notamment le retour de crises et guerre même si l'on doit encore se reposer la réelle question et la remise en question possible du Brexit à l'heure d'un possible élargissement et avec avec quels rapprochement entre le Royaume-Uni et d'autres pays jugés moins matures.
Le socle européen a surtout progressé pendant des législatures et une Commission plutôt à gauche sachant qu'actuellement P Populaire (!) E et Reniew peuvent très bien y adhérer, qu'au sein même de Reniew, dont la présidente est française, les votes peuvent être très différents, comme ils pourraient l'être en France considérant la large palette multifacette rassemblée quand on voit peut-être aussi un moyen de créer un consensus le plus large possible. La droite traditionnelle conservatrice (PPE), majoritaire en Europe et loin désormais de l'être en France (LR) et pour les équipes française du parlement européen, peut représenter un cycle parfois salvateur entre certaines réformes mais encore une fois, les droites ne sont pas forcément en accord et il sera plus facile de se diluer dans un hémicycle européen que national sans forcément le dire et le faire savoir.
FC
FC
Le soi-disant détricotage du projet européen
Les élections font ressortir les sempiternelles notions de plus d'Europe ou moins d'Europe. Mais au delà des discours politiques qui font rêver ou qui visent à briser le rêve, de quoi s'agit-il ?
Comme je le dis souvent, l’Europe est finalement le sujet dont les citoyens et les pays parlent le plus, sauf qu’ils n’ont pas toujours les mêmes lunettes. L’Europe ne signifie pas forcément marcher tous à l’unissons dans tous les domaines entre pays ou groupes de pays, et pourquoi pas dans une certaine forme de dépendance dans l’interdépendance avec solidarité, où la confiance n’exclut pas le contrôle ni l’adaptation et où tout est possible entre les administrations et les industriels de différents pays.
Les personnalités politiques plutôt de gauche ont souvent fait progresser l'idée de socle européen par ressenti et humanité par rapport aux critères plus strictes et efficaces des partis de droite. Certaines, comme la présidente LFI de la commission transports, dont le maitre à penser a brulé le drapeau européen en quittant son mandat, a récemment alerté sur le détricotage du projet européen. Y a t il cohérence mais peut-être était ce de son projet à elle ?
Quelques réflexions et autres bonnes questions :
- quelle différence entre politique politicienne ou politique générale responsable, certes plutôt de la compétence du Présidente de la Commission européenne et du Conseil des chefs d'état et de gouvernement (Conseil européen) ?
- Certes, si le morcellement en Etats Nations peut relancer les guerres, quelle approche et quelles lunettes avons nous sur le fédéralisme et sur le confédéralisme quand des responsables politiques reconnus ne connaissent même pas le fonctionnement de la Suisse voisine ? Que veulent donc les fédéralistes alors qu'il existe déjà, mais certes pas de la même façon que les autres pays fédéraux ? Qu'a t on cherché à faire avec la constitution allemande si ce n'était que casser l'unité du pays pour éviter la relance des guerres ? Les particularités régionales ne sont elles pas une autre dynamique même si non politiques et ne faudrait il pas un Sénat des régions, certes non soutenu par l'UE car "c'est le Conseil" et même non soutenu par le sénat français mais soutenus par les parlementaires européens sans doute pour affirmer le rôle parlementaire. voir le lien ARTE ci-après sur les autres constructeurs européens comme Spinelli, certes pas un Français. Ne manque-t-il pas cette notion de solidarité organisée comme le réclamait déjà le Général de Gaulle ?
- le détricotage est-il vraiment aussi facile au niveau européen, assez dilué et avec un Parlement qui n'a même pas le droit d'initiative, qu'au niveau national, qui influera sur la prise de décision européenne avec le Conseil comme l'ont bien compris certains guides politiques revenus au niveau national ?
- a-t-on tiré les enseignements du Brexit à part blâmer le Royaume-Uni sans nous remettre en question pour faire évoluer les politiques générales plutôt qu'intégrer avec l'effet cliquet, fonctionnant à 27 comme nous fonctionnions à 12 ? Ecoutons nous suffisamment les pays du centre Europe qui se tournent désormais à nouveau vers l'Est par déception même si les pays fondateurs attendent aussi plus de solidarité en retour après l'argent investi ? N'est-ce pas plutôt une prise de considération de gauche mais qui lutte pourtant contre le détricotage ? L'intégration des nouveaux pays se fera-t-il pour la paix que seul l'OTAN peut apparemment protéger ou pour les droits de l'homme, plutôt que sur un avantage économique, souvent un désavantage ? Est-ce une faillite ou une suite logique de la politique de voisinage ?
FC
Les "pays de l'est : de qui parle-t-on ?"
vous trouverez ci-après mon article sur "Les pays de l'Est : de qui parle-t-on ?" dans la Revue de Défense de Union-IHEDN suite à de nombreuses années de relations européennes. Remerciements à son rédacteur en chef pour ce coup de projecteur
voir le texte ou le lien ci-après
Par François CHARLES
Conseil en stratégie, intelligence, relations européennes et internationales, ancien responsable affaires industrielles européenne à la DGA, président de l’Institut de Recherche et de Communication sur l’Europe
Au moment de la nouvelle phase de la guerre en Ukraine, des discussions sur l’intégration de possibles nouveaux pays dans l’Union Européenne (UE), des nouveaux décalages de discours entre la France et ses partenaires, de la relance de la dynamique de Weimar pourquoi pas au profit de l’Ukraine, il est intéressant de se pencher sur l’identité des anciens « pays de l’Est » avec leurs réalités dont historiques et actuelles, bilatérales et multilatérales, notamment sur la défense, la sécurité et les relations internationales. S’il convient de tourner la page, celle-ci qui doit aussi être faite aussi par les pays considérés.
Parler des pays de l’Est semble être une notion française, voire d’autres nations « occidentales » afin de désigner, de façon restrictive, la majorité des Pays d’Europe Centrale (PEC) et Orientale (PECO). Il s’agit d’un groupe de onze pays désormais membres de l’UE, dont sous ancienne domination soviétique, désormais intégrés dans l’Union européenne, à savoir la Bulgarie, la Croatie, la Slovénie l’Estonie, la Lettonie, la Lituanie, la Hongrie, la Pologne, la Tchéquie et la Slovaquie, plus six autres dont l’Albanie et cinq issus de l’ex-Yougoslavie soit la Bosnie Herzégovine, la Macédoine, le Monténégro, la Serbie, le Kosovo. Certains rajouteront quatre pays à l’Est de l’UE incluant la Russie, la Biélorussie, l’Ukraine et la Moldavie. Notons que la Géorgie n’en serait pas inclue bien que celle-ci soit considérée comme faisant partie culturellement, historiquement et politiquement de l'Europe avec une candidature à l’UE acceptée en 2023. En matière géographique le centre de gravité de l’UE est désormais en Bavière depuis 2020 après s’être trouvé en Suisse, en France, puis en Belgique. Les pays du centre peuvent donc toujours être considérés comme pays de l’Est … de l’UE, laissant aux quatre pays cités être ceux de « l’Est de l’Europe selon une autre idée française de « l’Europe de l’Atlantique à l’Oural. Il sera alors intéressant d’analyser l’Ukraine, tout ou partie impétrante, sur son actuel et futur positionnement.
Historiquement, plus qu'une entité physique, cette Europe centrale apparait déjà en 1903 sous la forme d’un concept culturel, politique, géographique et économique à l'époque de l’ancienne notion de Mitteleuropa. Familière aux Allemands, cette zone s’étendait de la Belgique à la Prusse orientale, du Schleswig-Holstein à la Bulgarie et la Serbie, en incluant la Suisse, regroupant les empires centraux allemands et austro-hongrois allant jusqu’à l’Est de l’occident, de rite romain en rempart aux influences russe et turque, anciennement influentes pendant longtemps dans la région pour diverses raisons. Avec leur proposition de monarchie fédérale lors du congrès Panslave de 1848, les Tchécoslovaques ont été les premiers à vouloir exister au sein de l’empire.
L'Europe de l'Est et l'Europe centrale peuvent également se distinguer par leur religion, plutôt chrétienne, catholique et protestante au centre et orthodoxe à l’Est. Ces pays semblent toujours attachés au droit romain, en lutte avec le droit anglo-saxon mais aussi à des valeurs judéo-chrétiennes qui contribuent à la démocratie comme avait pu le dire R. Schuman. Considérons qu’il ne s’agit pas d’opposer mais de mieux pouvoir comprendre les autres courants de pensées qui s’y développent.
Avant le 20e siècle, les livres ne parlent jamais de cette distinction de « pays de l’Est ». Ces « petits pays » par leur taille et leur économie, en dehors d’un ou deux leaders, n’existaient pas forcément ou étaient de dimension plus importante ou reliés ensuite à des empires pour renaitre ensuite ou presque disparaitre. Par les guerres mondiales certains ont gagné leur création, comme la Tchécoslovaquie quand d’autres, comme la Hongrie ont plutôt tout perdu comme le disait officiellement un de ses représentants.
Rappelons-nous que l’empire austro-hongrois cité plus haut a installé le premier parlement européen avant la première guerre mondiale, certes avec des représentants qui ne se comprenaient pas forcément, ce que Napoléon 1er aurait pu également réaliser à travers l’Europe. Roumanie et Bulgarie, encore en dehors de Schengen, semblent être un binôme à part, notamment soutenues par les autres pays d’Europe Centrale mais moins par certains occidentaux, où les Etats-Unis semblent s’imposer par les fonds attribués et leurs actions plus ou moins efficaces sur la criminalité lié au blanchiment, alimentant de fait les tensions russes.
Les Etats centraux ont su se rapprocher autrefois pour combattre les Ottomans. Nombreux ont été ceux qui ont reproché à la France de ne pas être intervenue lors des révoltes du coup de Prague de 1948 et de la révolution hongroise de 1956, oubliant que les Etats-Unis s’en sont également abstenus. Par contre ils ont généralement soutenu Napoléon qui les avaient protégés des envahisseurs russes.
Les pays considérés rentrés dans l’UE rejettent volontiers cette approche de « pays de l’Est » non uniquement pour des questions géographiques mais surtout psychologiques et politique, considérant être « du centre », en dehors désormais du « bloc de l’Est » occupé par les soviétiques. Ils se retrouvent désormais intégrés à un autre groupe avec tout en revendiquant un droit à exister, rejetant même une certaine langue slave entretenue en Russie, Biélorussie et même l’Ukraine où tout le monde parlait russe avant 2022, qui, bien que soutenue militairement par ses voisins désormais « occidentaux », ne l’est pas forcément pour son intégration dans l’UE. Un effort remarquable de tous ces pays d’Europe centrale fut leur changement rapide dont psychologique et souvent peu vus et ressentis par les pays occidentaux, passant par « refresh » d’un système de membre du bloc de l'Est , notamment du Pacte de Varsovie et du Comecon/CAEM, à celui des adhésions à l'OTAN, à l'UE, au Conseil de l'Europe, à l'OSCE, à l'OCDE, etc... apparemment plus rapidement que l’Alsace-Moselle avec la France. Nous cotoyons facilement des officiers qui servaient auparavant les intérêts soviétiques. Pour le clin d’œil, en matière de renseignement, avant 1991, la République tchèque était spécialisée sur la France, considérant sans doute ses liens de création en 1918.
Tous ne sont pas devenus anti russes ou anti slaves en intégrant l’UE, certains misant sur un certain équilibre notamment économique depuis 2014 et surtout 2022 comme d’ailleurs avec d’autres acteurs. Après une présidence réussie, la République tchèque désormais séparée de la Slovaquie se veut bon élève de l’UE mais entretient des liens particuliers avec la Chine. Notons que la cassure tchécoslovaque de 1993 en deux Etats distincts a pu aussi donner quelques idées à la Catalogne espagnole, déjà intégrée à l’UE. La Hongrie a, quant à elle, été la première à ouvrir ses frontières en 1991 déclenchant ensuite la chute du mur de Berlin. Elle se montre désormais « contre-leader » dans l’UE, souvent intéressante à écouter, se tournant à nouveau économiquement vers Moscou, rejointe progressivement par la Slovaquie tout en soutenant l’aide à Ukraine. Elle cherche aussi à arrêter les récents blâmes suédois qui doivent aussi parfois balayer devant leur porte dans certains domaines, comme les Allemands. Sans doute l’histoire est aussi passée par là. Notons par ailleurs qu’à travers les migrations, les Hongrois sont un peuple particulier avec une langue qui ne ressemble pas aux autres, comme peut-être autrefois les Burgondes venus également du Nord Est, puis installés quant à eux par les Romains dans la Bourgogne actuelle et intégrés linguistiquement dans les langues romaines, voire peut-être les Basques.
Depuis leur intégration dans l’UE depuis 2003, passant d’ailleurs outre la gestion de leur myriade de minorités, les anciens PECO, qu’ils soient pays de l’Est ou du Centre, y ont également toujours affirmé une certaine identité, plus ou moins « unis dans la diversité », reprenant la devise de l’UE. Ils le faisaient déjà en tant que candidats à l’intégration depuis 1991, avec des négociations parfois difficiles, sans vouloir perdre leur âme sous prétexte d’un soi-disant sauvetage, n’acceptant pas de changer de menottes en passant d’un régime à un autre dans l’urgence par compromis, les aides financières ne compensant pas tout. Même en restant stricte sur l’anti-corruption et l’état de droit, la politique générale de l’UE pouvait également évoluer plutôt que fonctionner uniquement sur l’effet à cliquet et opérer comme lors d’une fusion acquisition où la cible est purement absorbée. Le Brexit, qui aurait pu être mieux analysé pour en faire le deuil, est également passé par là.
Même au sine de l’UE, les économies du Centre sont encore disparates et il faut voire fallait parfois investir 10 euros dans un pays quand 3 suffisent dans d’autres. Pour autant, les cultures industrielles leur ont vite permis de rebâtir en général une croissance à partir d’une page blanche en utilisant les meilleures technologies et les fonds de l’UE qui ont permis un effet de levier étatique et privé. Il pourrait être normal d’attendre un certain retour pour les entreprises des principaux pays donateurs « de l’Ouest ». Même si l’objectif reste un lissage des économies et des revenus, il est toujours par ailleurs intéressant de pouvoir délocaliser en Europe pour des coûts de main d’œuvre réduits, toute qualité égale par ailleurs, comme l’offre encore aujourd’hui à l’Ouest le Portugal pour sa main d’œuvre industrielle. Aujourd’hui les taux d’inflation des pays du centre, dans ou en dehors de la zone euro, ont beaucoup baissé pour rejoindre la moyenne européenne, voire en être inférieure après des pics dangereux en 2023.
Tout le monde ne souhaitait pas forcément le raccordement de l’Allemagne de l’Est, à commencer par les Français qui redoutaient le retour de la puissance économique allemande. Pour mémoire, la réunification a été négociée sous condition du passage à l'euro pour éviter les nouvelles disparités monétaires franco-allemandes, soutenu par les Britanniques, qui ont eu dérogation de l’adopter, mais qui se permettaient de faire du prosélytisme vers certains pays centraux comme la Pologne pour ne pas y passer. Notons que Slovénie et Croatie ont rejoint la Slovaquie dans l’euro. V. Poutine n’a toujours pas fait le deuil de cette réunification, comme quand une maison familiale est découpée juridiquement mais qu’un membre ne l’accepte pas. C’est surtout le cas pour l’Ukraine, également multi-ethnique, baladée entre Pologne, Lituanie, Roumanie, Autriche, Allemagne, Tatare, Russes, avant et après 1922, profitant de la croissance revenue dès 2016, pour affirmer un certain « slavisme » voire un « panslavisme » catalogué incompatible en Europe, la Crimée étant bel et bien annexée comme l’Alsace Moselle en 1940.
Le groupe de Visegrad, né en 1335 dans l’optique d’une alliance contre les Habsbourg, rebaptisé V4 en 1991, sans doute pour faire oublier cette origine dérangeante pour certains hongrois, puis désormais V4+ avec certains invités, réunit la Pologne, la Tchéquie, la Slovaquie et la Hongrie, dans une sorte de gouvernance de type Bénélux avec présidence tournante. L’harmonie n’y règne pas toujours notamment sur la politique d’immigration, la majorité y voyant une menace de souveraineté mais également la politique extérieure. Il n’est pas forcément automatique non plus de toucher tous les membres en ouvrant la porte. Les industriels occidentaux de l’armement l’ont appris en voulant vendre leurs matériels ou réaliser une maintenance groupée des matériels d’origine russe pour tous. Les quatre pays se libèrent progressivement des anciens matériels soviétiques, profitant notamment de la guerre en Ukraine et font leur marché sur étagère partout dans le monde tout en participant à quelques programme de R&D au sein de l’UE qui normalement imposent ensuite de achats. Tous restent néanmoins de toute façon en équilibre et en lien avec les Etats-Unis et l’OTAN pour les aspects matériels, dissuasifs et opérationnels mais également politiques, voire économiques dans son article 2. Les achats record de la Pologne aux Etats-Unis nous laissent songeurs et interrogatifs alors que la compétence est présente en Europe. A noter que les derniers ont été annoncés juste après avoir reçu les fonds structurels européens pour bonne conduite. Bien entendu, la Pologne avait acheté des avions à la France en 1939 mais finalement, à ce moment là, qui d’autre aurait pu lui en livrer dont d’aussi performants ?
L’Allemagne semble se rapprocher de la République tchèque, voisin bienveillant dans son ancienne zone d’influence, peut-être pour équilibrer les attitudes polonaises, comme quand d’autres pays « de l’Ouest » vont chercher l’Italie, notamment dans les projets industriels.
Les pays « baltes », regroupant la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie, se considèrent quant à eux d’ailleurs plutôt comme les « pays du Nord ». Ils se retrouvent souvent lors des événements et apprennent à créer des coopérations mutuelles sans structure formalisée. Notons que l’Estonie est culturellement et historiquement plus proche de la Suède et que la Lituanie a connu une certaine histoire en centre Europe en créant le grand-duché polono-lituanien du XVe au XVIIIe siècle intégrant une partie de l’Ukraine. Ces pays à dimension régionale peuvent servir d’exemple pour les administrations territoriales des grands pays.
Quant aux ex-pays yougoslaves des « Balkans », ils avaient pu montrer une certaine intelligence de fonctionnement du temps de Tito, autrefois unis également dans la diversité, dont religieuse. Ils ont vite retrouvé des caractères différents, voire encore incompatibles, provoquant les guerres que l’on connait. Sarajevo nous a montré la guerre peu après ses jeux olympiques, peut-être par vengeance ou frustration. Ceux qui ne sont pas encore dans l’UE sont désireux de l’intégrer surtout dans une logique économique en échange d’une cohérence géographique et sécuritaire. Les Balkans paraissent vulnérables à l’influence russe qui ne facilite bien entendu pas la possible intégration européenne, entretenant notamment sans doute encore le système de corruption ou de bellicisme comme entre les Serbes et le Kosovo. La présence étasunienne y est forte, comme dans les nouveaux pays du centre, mais surtout pour lutter contre ce phénomène. Notons que la Slovénie s’est vite détachée comme un nouveau dragon, reconnaissant bien volontiers les apports de Napoléon pour retrouver sa culture comme dans son œuvre sociale, au même titre que les Suisses et les Espagnols, mais prenant aussi désormais certains comportements étonnants. Espérons les constructifs au profit de l’intérêt collectif et de la solidarité.
Pourquoi la liste Rassemblement National va encore exploser les scores aux européennes
Les élections européennes approchent. Côté français les débats s'activent comme s'il fallait le faire uniquement lors des élections. Voici un regard habitué des cultures politiques depuis 40 ans et des instances européennes fréquentées depuis 20, à propos des partis pouvant dépasser la barre des 5% pour prétendre à occuper des places dans l'hémicycle. Cet article s'attache surtout aux personnalités et ne reprend pas le fond objectif des programmes, traité sur d'autres sites.
Si les ambassades étrangères, ont été émues lors de la première grande percée du Front national majoritairement élu au Parlement européen, elles sont désormais habituées, ne s'en soucient plus et voient bien que l'enjeu sera plutôt national comme en Autriche, en Hongrie, autrefois en Pologne, en Italie, en Suède sans réel impact dilué au niveau européen sans oublier que, contrairement à ce que veulent ou croient généralement les Français, les enjeux partagés ne concernent qu'une partie des sujets de gouvernance.
Paradoxalement, par les alliances que les électeurs ne maitrisent pas, les listes non majoritaires, comme LR et Renaissance, peuvent être au pouvoir ou influentes et faire oublier la liste majoritaire RN officiellement non fréquentable, même si elles le sont désormais davantage que certaines personnes insoumises ou de gauche.
Les électeurs n'ont toujours pas compris que le vote n'avait qu'un seul tour et pouvait avoir tout de même une incidence sur certaines décisions, considérant que Bruxelles est bien loin, la France étant plutôt en bon rapport avec la Commission qui reste toute puissante avec son droit d'initiative et avec le Conseil des ministres comme l'ont bien vus d'ancien députés européens devenus députés nationaux et dont le contenu des listes est attribué souvent par compensation plus que par compétences, car la dimension européenne est particulière, même si une majorité des parlementaires deviennent compétents. Les votes seront donc en réaction avec la politique nationale, et donneront une indication de baromètre pour les votes nationaux.
Les électeurs ont été mobilisés récemment par les agriculteurs et la Politique Agricole Commune qui a été une des premières actions structurantes mais où il a bien été démontré que les choses, et donc les instances au pouvoir, devaient changer et où Il sera plus facile de taper sur un bilan que de le défendre surtout avec un telle mosaïque, comme pour la convention, surtout quand on ne communique qu'avec les élites et pas avec les gens qui ne bougent pas.
Les médias ne parlent comme toujours que des têtes de liste principales, de facto déjà élues, sauf car certes elles ne sont pas constituées mais parce que c'est aussi le chef qui donne le "la". Certes la liste Renaissance LREM, affiliée au groupe Reniew, qui va regrouper des élus du vrai Centre (MODEM) et d'Horizon, équilibrée dans sa politique en même temps parfois incompréhensible par d'autres partis, aura l'avantage d'être épaulée par le Président de la République, certes un peu en berne mais gendre idéal des retraités, et son jeune Premier Ministre, petit fils idéal, qui soutiendront la petite fille idéale et agréable, et qui sait garder le sourire mais dont le discours n'a aucune force dans l'hémicycle et avec qui on ne va pas à la guerre et qui semble beaucoup moins à l'écoute que son ancien chef. Mais qui croyait au début en Jeanne d'Arc. Certaines décisions nationales plutôt sociales rentreront dans la balance.
Le nouveau jeune président du Rassemblement national fait aussi figure de gendre idéal et qui sait bouger sur certaines lignes sensibles. L'avantage de RN réside dans le fait que les partis modérés de droite, du centre ou de gauche, ne savent pas diluer la menace, notamment sur le terrain, comme avait su le faire F. Mitterrand, préférant l'agressivité qui change donc de camp, plutôt que l'écoute, le dialogue et le comblement des failles ou assumer certaines décisions similaires, comme pour l'immigration dont le RN vient d'intégrer un fonctionnaire qui sait de quoi il parle et n'a pas réussi à intégrer la liste LR et son autre gendre idéal mais bien seul. Certains élus pourront apparaitre de la liste reconquête et son binôme très complémentaire intellectuel et séducteur misant sur le ni RN ni PR sans tomber dans le moule LREM, travaillant sur certaines réalités.
Que dire justement de la tête de liste LR, affiliée au PPE, avec certaines élus UDI centre droit, autrefois allié des centristes européens avant l'apparition de Renaissance, qui parle bien, qui rejoint les argument du Front national sur certains thèmes de souveraineté, que l'on ne voit jamais avec les autres de l'équipe, qui pourtant se rassemblent et dont certains parlent au Front national... qui les écoute de façon toute puissante les mains dans les poches. Elle reste hélas dans des ornières sans ouvertures notamment sur un mix énergétique raisonné.
Côté gauche, la division se fait beaucoup sur la guerre en Ukraine où il peut arriver beaucoup de chose d'ici juin au train des annonces. Elle aurait pourtant pu s'allier, comme autrefois en France, puisqu'elle se retrouve dans le groupe S&D mais l'important est l'électeur français qui ne le sait pas. L'autre gendre idéal du PS est bien trop intellectuel pour les couches populaires ce qui ne compense pas qu'il travaille beaucoup avec les autres élus européens en bonne intelligence. La France Insoumise, animée par son leader ancien député européen qui en a ensuite brulé le drapeau, discute beaucoup avec les verts et se montre souvent plus vindicative dans l'hémicycle que le RN mais fait partie de la gauche sociale et plutôt de construction européenne et est mieux acceptée que le RN.
Quant et l'écologie, qui apparait notamment désormais onéreuse pour les ménages suite aux crises apparues, elle sera bien présente mais voit bien qu'elle fait moins recette alors qu'elle aurait pu devenir la deuxième force politique mais que certains Ayatollahs sont encore plus dangereux que les pollueurs. Peut-être s'agit il finalement d'un effet de mode et plus d'une culture qu'une politique. La baisse existe aussi en Europe. Son ancien leader, réaliste et proche de l'industrie qui a quitté l'Europe pour rejoindre la France a laissé la place à l'agriculture, qui d'ailleurs en vit bien. La nouvelle tête de liste n'est pas à la hauteur des enjeux, sauf justement à croire qu'elle passe en sommeil.
Elections européennes 2024 : faut-il s'inquiéter ?
Je les fréquente souvent sur tout le camembert
Je les vois apparaitre puis certains disparaitre
au fil des élections, des mises à la retraite
au fil des déceptions, des causes insatisfaites
au fil de la conscience que l'action est ailleurs
Les uns sont plus à droite, les autres sont très à gauche
la plupart est au centre, mais pour qui voterez vous ?
Vers quelle majorité guiderez vous l'Europe
avec cette triple entente conseil et commission
mettrez vous au travail les actuels trublions
mettrez vous au rebus les actifs sans vision
Le vote changera-t-il quelque chose dans vos vies
si l'hémicycle est bleu plutôt qu'autre couleur ?
en fait pas grand chose.
on votera finalement moins de textes qu'en ces temps,
tant que le parlement n'aura d'initiative
tant qu'il dira oui non sur les lignes du budget
sans regarder le fond, sans mettre ses filets
Mais qui donc s'en plaindra
Remarquez bien aussi que certaines alliances
ne sont pas forcément celles que vous connaissez
le pouvoir reste bien dans tout l'exécutif
dans le duo gagnant commission et nations
Président commissaires pourraient ils changer
l'administration reste et prendra le relais
les nations avanceront au fil des saisons
règlements, directives attendront bien ma foi
quel que soit le sujet, députés aux abois
F Charles, Président de l'I.R.C.E., accrédité au registre de transparence depuis 12 ans
ci-après un historique des différents parlements. source Europarl.
Les Etats-Membres européens sont-ils lâches envers l'Ukraine ?
Le président de la République français étonne à moins qu'il s'agisse de ses conseillers. Après sa mort cérébrale de l'OTAN qui n'était qu'en sommeil mais qu'il a su réveiller avec V. Poutine, après les troupes au sol sans en informer l'OTAN sauf s'il veut montrer qu'il sait les protéger avec la parapluie nucléaire français, il invective les Etats-membres de l'UE à ne pas être lâches envers l'Ukraine en visite en République tchèque dont le Président a sans doute su faire le deuil d'autres remarques, mais peut-être s'agissait il de leur réaction à sa dernière annonce.
Rappelons le tableau joint des contributions supposées selon le Kiel Institute
Je rappelle toutefois que j'ai soumis l'idée de faire un bloc sanitaire sécuritaire en Ukraine de style ONU, mais sans passer par l'ONU étant donné le rôle de la Russie, loin de la ligne de front.
Nouvel achat d'armement de la Pologne aux Etats-Unis - réaction
La Pologne a signé un accord de plus de 2,5 milliards de dollars avec les États-Unis pour la livraison d'un système de commandement intégré de défense antiaérienne et antimissile, a déclaré le ministère de la défense jeudi. Cela fait suite au contrat d'août 2023 où Washington et Varsovie ont signé un nouveau contrat d’armement de 96 hélicoptères d’attaque Apache, suite aussi à l'achat de F-35 en 2020 et la liste est longue, à se demander aussi si le non achat d'hélicoptères d'Airbus n'est pas due aux relations désormais particulières entre la Pologne et l'Allemagne.
Au lendemain de la promesse du versement de la somme due pour les fonds structurels en signe de reconnaissance d'un retour dans le droit chemin de l'état de droit avec la gouvernance Tusk, la goutte fait désormais déborder le vase
Certes, la Pologne a le droit d'acheter où elle le souhaite comme elle nous l'avait faire remarquer avec menace lors de l'achat des F-16;
Certes il y a urgence pour certains pays dont la Pologne, à disposer de matériels et beaucoup de pays, dont la France, qui blâmait la Suède de le faire, achètent régulièrement aux Etats-Unis ;
Certes ils rappellent peut-être à la France, qui ne les a pas cru sur le fait que la Russie était menaçante, que la défense de l'Europe c'est les Etats Unis et l'OTAN, même inscrit dans les traités actuels;
Certes, les Etats-Unis n'ont jamais tant investi ni vendu en Europe et surtout en Pologne sous les présidences Trump et Biden;
Certes, la Pologne est le pays qui a le plus augmenté son budget de défense, dépassant largement les 2% sans doute pour le plaisir des Etats-Unis mais ce budget doit il être consacré majoritairement outre atlantique, sans doute selon l'article 2 de l'OTAN ?
Certes la Pologne a le droit d'exister au sein d'une Union européenne libérale qui ne doit pas lui mettre d'autres menottes après avoir quitté celles de l'U.R.S.S. ;
Certes la Pologne n'a pas forcément pris la place du Royaume-Uni dans l'Union européenne :
Certes il n'existe pas de Buy European Act, mais il peut être intéressant d'avoir une démarche raisonnée ou raisonnable et se reposer certaines questions et savoir s'agit-il d'un manque de disposition en Europe, d'un coût trop élevé, ou s'il s'agit de géopolitique avec certes pour consolation qu'il s'agisse du lien transatlantique ;
Certes l'UE n'a aucun droit de regard sur les compensations demandées ou le système de partenariat développé ou même les pénalités payées, comme nous l'habituent les industriels étasuniens, avec ce fournisseur non européen alors qu'elle impose une interdiction à l'intérieur de l'UE ;
N'oublions pas que « le programme ACCS (système de commandement et de contrôle aériens) de l'OTAN avec le consortium mené par Thales-Raytheon, dont la France a négocié les retours industriels intégrant un maximum de pays, et qui nous a montré qu'une équipe d'Europe était possible, et que l'OTAN était vecteur d'intégration européenne, a pour but de doter l'Alliance d'un système unique et intégré de commandement et de contrôle aériens pour la gestion des opérations aériennes à l'intérieur et à l'extérieur de la zone euro-atlantique. Les systèmes C2 Air de l’OTAN ont évolué et permettent à l’Alliance de faire face à n’importe quel défi ou n’importe quelle menace. Espérons que le système acquis sera compatible OTAN car comme on ne s'en doute pas, la normalisation OTAN est une affaire européenne et non automatique étasunienne.
Nous serons attentif sur les réactions et réponses de l'ambassade de Pologne, de madame Von der Layen, de certains Commissaires et du Conseil européen
F CHARLES
Président de l'I.R.C.E., ancien responsable politique de retour industriel et contre parties à la DGA.