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Le blog philosophique de francois CHARLES
Articles récents

Les alibis racistes, religieux et défavorisés

23 Novembre 2024 , Rédigé par francoischarles

Questions et réflexions

Le voile intégral est interdit des lieux publics dans l'Hexagone depuis la loi du 11 octobre 2010 interdisant la dissimulation du visage dans l'espace public. Qu'en est-il des femmes musulmanes qui portent de façon maline le masque anti covid et qui revient au même résultat ?

Demander "normalement" à certaines populations de bien vouloir arrêter le haut parleur de leur téléphone portable risque de vous faire traiter de raciste pour continuer à faire ce qu'elles veulent quand elles veulent, et d'ailleurs il est vrai souvent comme dans certaines cultures exotiques ... mais non exclusivement. 

Vous révolter contre des cartes handicapés non justifiées, face à des demandes d'ouvertures de caisse qui perturbe tout un magasin simplement pour le plaisir de faire valoir une carte sans montrer de risque apparent, vouloir allez dans des toilettes "aménagées" et non "réservées" aux handicapés risque de vous voir reprocher de ne pas respecter les personnes défavorisées par elles mêmes et surtout souvent des autres 

Comment finalement justifier vos attitudes quand vous faites partie de la catégorie moyenne et en bonne santé

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La revue du financier : les nouvelles exigences "duales" de la création de valeur dans l'Europe de la défense

22 Octobre 2024 , Rédigé par francoischarles

Ci-après un article tiré d'un courrier adresse à l'ex commissaire BRETON alors en poste et paru dans la Revue du Financier

La revue du financier : les nouvelles exigences "duales" de la création de valeur dans l'Europe de la défense
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Gouvernement Barnier 1 : qui perd gagne, et pourquoi pas

27 Septembre 2024 , Rédigé par francoischarles Publié dans #politique

Au lendemain de la constitution du gouvernement Barnier, les enchères sont lancées sur sa pérennité. L’exercice proposé est intéressant et original, mais la France sait souvent innover. Avec un gouvernement plutôt centre et droite modérée, sans participation ni du parti gagnant de droite ou de la coalition de gauche, ces derniers auront vite fait de se renvoyer la balle et de blâmer tel ou tel soutien, sauf s’ils s’accordent avec le gouvernement sur certains dossiers ou directement entre eux sans passer par le centre, comme savent le faire les électeurs. Reste l’attitude du PS à analyser de près dans ce jeu d’équilibriste où il faut néanmoins avancer, au moins sur le budget.

Par François CHARLES

Economiste, politologue, conseil en politique générale des organisations

Rappelons la répartition par partis et apparentés , comme on le voit sur le site de l’Assemblée nationale : RN 126, Ensemble 96, LFI NFP 72, PS donc en dehors de NFP 66, Droite républicaine (supposant que le reste n’y est pas) 47, écologie et social 38, les Démocrates (supposant que les autres ne le sont pas) 26, Horizons et indépendants 33, Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires 22, Gauche démocratique et républicaine (supposant idem) 17, UDR (Eric Ciotti) 16, sans oublier 8 non inscrits.

Au regard de cela, le Président de la République a considéré que personne n’avait gagné et a finalement demandé à un membre modéré de la Droite républicaine, bien connu pour son côté grand serviteur de l’Etat avec quelques convictions, de constituer un gouvernement technique, mais tout de même très politique, alors que le juste centre qu’est le Modem, aurait pu avoir une nouvelle fois sa justification si tant est qu’il accepte de parler avec tout le monde. Les options RN et NFP, qui seraient sans doute tout de suite tombées, ont été oubliées réfutant finalement la notion de coalition sauf au centre et droit et non avec les partis en tête. Notons tout de même l’élément marquant de bienveillance avec le RN qu’il reconnait, aussitôt blâmé par LFI.

Les ministres, quasi tous issus de renaissance ou des Républicains, plus quelques Modem et UDI, et ex PS ou ex élus de tel ou tel camp, se mettent au travail avant la rentrée parlementaire comme si tout allait bien madame la marquise.

Les jeux politiques et psychologiques sont là partant du « sans toi » au « tu vois comme j’ai essayé » en passant par le « Schlemiel ». La rentrée parlementaire commencera-t-elle par une motion de censure ? Mais gare si elle est perdue, LFI annonçant qu’elle ne votera pas une motion du RN mais incite tout de même le RN à le faire.

Les uns vont miser sur le pacte républicain qui s’est opposé au RN, qui n’est donc apparemment pas républicain, sans doute si l’on se réfère à l’histoire, et qui se renforce à chaque fois qu’on le diabolise, sans vraiment essayer de comprendre sa dynamique parfois positive. Le NFP se met aussi à l’attitude de la cravate dont ils se moquent pour le RN et LFI a vite oublié qu’un dirigeant avait brûlé le drapeau européen.

S’agissant des dossiers, bien malin celui qui aura déjà l’issue des votes et du jeu des amendements, mais Bruxelles n’aura sans doute pas de complaisance en matière budgétaire. Peut-être que c’est là aussi une explication de la dissolution sachant que l’ancien gouvernement allait de toute façon dans le mur, avec des choix de soutien d’investissement plutôt que subventions qui auraient pu fonctionner. Le programme du NFP, comme celui de F. Mitterrand en 1981, même rebelle et opposé à toute invective extérieure, n’aurait sans doute pas duré longtemps.

Le PS, qui revient dans un rôle de modération, pourrait sans doute raccrocher les wagons d’une coalition intelligente avec le centre et la droite modérée pour assurer une certaine stabilité. Reste à savoir vraiment pourquoi le candidat pressenti sortant de ses rangs avait été écarté.

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Le vote européen serait-il finalement vraiment européen ?

12 Septembre 2024 , Rédigé par francoischarles Publié dans #politique

Pour la nomination du Premier ministre, le président de la République annonce qu'il respecte le vote des Français. Voulait-il dire qu'il respectait ce qu'il jugeait être bien pour les Français ?

Il l'a fait après le vote pour le Parlement européen que l'on dit toujours être plutôt un vote national alors que s'il n'avait rien fait, rien n'aurait changé en France.

Mais, après la dissolution, et l'appel républicain, le RN n'a pas obtenu la majorité, tout en étant le Premier parti, mais non le premier groupe, à l'Assemblée nationale. Donc finalement, le vote du parlement européen était-il européen car de plus on voit bien que certaines députés européens ne recueillent que quelques pourcentages pour les élections législatives nationales dans leur circonscription

Mais la gauche n'est pas forcément majoritaire à Bruxelles et une présidente de groupe se permet même d'arranguer durement la Présidente sans être privée d'accolade.

Mais pourtant, le Président de la République n'a pas nommé la personne enfin trouvée par le Front de gauche, de peur qu'elle réussisse ? ou qu'elle pousse une nouvelle dissolution ?

Le PR nomme Michel Barnier, issu d'un parti LR quasi désormais inexistant dont au niveau européen pour la France, après de nombreux autres choix révoqués mais est-il vraiment politique, plutôt homme de sagesse, de dialogue et d'ouverture notamment vers RN. Et quel a été son dernier poste ? négociateur pour l'UE pour le Brexit avec une erreur de casting en face au départ ...

on se la refait ?

 

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Quel Premier ministre ?

7 Septembre 2024 , Rédigé par francoischarles

La nomination de Michel Barnier était le risque d'une personne du PR plutôt qu'avec une étiquette plutôt "centriste", même si "grand serviteur de l'Etat", pour essayer d'éviter une opposition systématique des uns ou des autres. Et si nous avions demandé à Romano Prodi ? finalement un non Français, et plutôt "technique", cela aurait il étonné plutôt qu'opposé ? Le fait que la gauche, hors PS désormais plutôt au centre gauche, manifeste, montre une volonté de désordre, quand on sait que JL Mélenchon a brulé le drapeau européen.

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Premier ministre ?

22 Août 2024 , Rédigé par francoischarles Publié dans #politique

Premier ministre en France : Considérant que je suis devenu apolitique et que je parle à tout le monde, Emmanuel Macron m'a proposé un poste dans un ministère "technique" mais comme je suis déjà trois fois président... mon poste ne peut etre que.. Président ! (voire conseiller du président) même si FH est redevenu député. Par contre je lui ai dit que considérant que la présidente de l'Assemblée nationale n'a pas changé et que les responsables de partis ne s'en prennent qu'à lui, pourquoi donc ne pas renommer Gabriel ATTAL qui en plus ne semble plus marcher pour le président ?

 

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Mao, Staline mais aussi partout autour de vous

13 Août 2024 , Rédigé par francoischarles

Comme on faisait plaisir à Mao en tuant les moineaux sous prétexte qu'ils mangeaient les graines, pour ensuite devoir les importer de Russie, doit on faire plaisir au chef, au ministre, si l'on voit que l'ordre est idiot ou illégal ? Si l'on ne risque pas sa vie, on risque souvent son emploi et son image. Deux autres options sont de démissionner et de partir ou d'exister comme le phoenix. Idem pour les responsables d'organisation qui mentent et cachent la vérité à leurs supérieurs et aux politiques pour être sur que tout se passe bien, surtout pour eux ou vous accusent d'inventer pour bien entendu reprendre ensuite votre idée et vos faits car ils plairont au chef !

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Budget français et solutions de respect des règles budgétaires européennes et nationales

12 Juillet 2024 , Rédigé par francoischarles Publié dans #économie

Au lendemain de la baisse de note de la France, qui n’a rien de catastrophique, mais qui alerte comme quand un restaurant perd une étoile, l’UE en rajoute une couche en  avertissant certains pays de la zone euro dont la France, notamment en pleine interrogation politique, qu’ils sont en infractions quant aux règles des 3% et 60% du PIB pour leur déficit et leurs dettes avec risque de pénalité. Après un certain nombre de réalités, profitons-en pour nous poser la question du pilotage financier de l’UE, de la solidarité de partage des risques, un des mots les plus importants de la construction européenne, ainsi que des possibles solutions de sécurisation et de dissolution... cette fois-ci des dettes nationales et européennes dans certaines conditions.  

Par François CHARLES

Economiste, expert stratégie et management, ancien responsable politique industrielle européenne à la DGA, président de l’Institut de Recherche et de Communication sur l’Europe (I.R.C.E.)

En passant à l’euro, l’objectif de la France était surtout de rester collé à Berlin avec certaines  contreparties, comme elle tente encore de le faire aujourd’hui pourtant avec la même monnaie. Elle accuse désormais 3100 milliards de dettes, dont 1000 milliards générés pour 1 million d’emplois créés mais avec des déficits de 150 GE par an depuis 2022 alors que sa voisine fait partie des pays frugaux. Lors de la crise Covid, elle a pourtant financé des investissements plus que de la trésorerie, comme en 2008, alors que sa voisine a plutôt été cautionnée par l’UE pour avoir fait le contraire. A se demander s’il fallait jouer une partition spéciale. Les Gouverneurs des banques centrales dont la BCE rassemblés en juillet au Portugal, désormais pays « relevé » s’interrogent peut-être aussi sur la validation des différents plans de relance et leur pilotage.  

Rappelons que le traité de Maastricht de 1992 a avancé un pacte de stabilité adopté en 1997 engageant les Etats-Membres adoptant la monnaie unique de maintenir leur déficit et leur dette publique en dessous de 3% et 60% de leur PIB. Après assouplissement due à la crise du Covid, puis au soutien à la guerre en Ukraine, un nouveau règlement a vu le jour en 2024 dans une politique d’assainissement tout en prenant compte des réalités de la dette. Des pénalités sont prévues mais n’ont par le passé jamais appliquées car trop lourdes et risquant d’alourdir davantage le fardeau alors que des gels de fonds peuvent être réalisées par manquement de règles de droits. 

La France comme un certain nombre de pays comme l’Italie, la Belgique, la Hongrie, la Pologne, la Slovaquie et Malte se trouvent donc épinglés pour dette glissante et durable et non exceptionnelle, comme on peut aussi l’identifier en comptabilité d’entreprise. Elle est  donc invitée à présenter un plan d’assainissement pour réduire notamment des 53% de dépenses publique et ses 110% de dette structurelle avec un risque de sanction financière d’environ 2,5 milliards d'euros soit 0,1 % du PIB chaque année.

Les différentes élections à travers l’Europe dévoilent souvent des cycles peu cohérents entre pays, soit dans des politiques d’austérité mais d’investissements industriels de création de richesse, soit de budget plus tournés vers le fonctionnement et les infrastructures avec leurs avantages et leurs risques liés. Les endettements sont parfois dus au cofinancement nécessaire des fonds structurels surtout si une crise traverse le pays à ce moment là mais là encore, les réalités sont bien différentes d’Est en Ouest et du Nord au Sud.

Le budget français était un des enjeux, voire des causes, des élections législatives anticipées. On peut se demander si E. Macron n’avait en fait pas eu envie de donner le pouvoir au RN par crainte du désordre de la gauche, avec un budget difficile mais plus cohérent, plutôt qu’un programme idéologique de gauche comme en 1981, qui devra ensuite changer de braquet pour ne pas être supporté par le FMI, voire même les frugaux allemands comme ils l’avaient fait pour permettre à la France de rester dans l’ancien cadre financier demandé afin de passer à l’euro, en solidarité de complaisance mais surtout pour valider sa réunification conditionnelle. Mais le fera-t-elle avec mille milliards de dettes, sauf peut-être à revenir sur les retraites, elles aussi peu cohérentes avec le reste de l’Europe, ou autres avantages sociaux, voire fiscaux.

Par ailleurs, l’UE sait-elle aussi prendre conscience de certains chiffres la concernant et certaines décisions prises ? Pour mémoire, énumérons dans le désordre le vertige des chiffres au niveau européen jusqu’en 2021 à la fin de la période COVID.

Un fonds de 20 milliards d’euros créé par la BEI pour les PME sur fonds propres avec l’appui partiel du budget de l’UE, qui attribue(ra) quant à lui 29 Mds d’€ dont 8 issus des fonds de la politique de cohésion non utilisés et garantira également le Fonds européen d’investissement (FEI), qui fournira des liquidités à au moins 100 000 entreprises, dont PME. Par ailleurs, les Etats pourront puiser 28 Mds dans les nouveaux budgets de cohésion. Le Fonds de solidarité de l’UE devait pouvoir apporter un soutien aux États membres touchés par des crises sanitaires publiques.

La Commission européenne a adopté des règles temporaires en matière d’aides d’État afin que les gouvernements puissent injecter des liquidités dans l’économie et préserver l’emploi dans l’UE avec une flexibilité sur les règles budgétaires de déficit. La Banque Centrale Européenne devait compléter son premier programme de 120 Mds par un second à 750 pour l’achat de titres privés et publics pendant la crise. Un point important concernait le filtrage des investissements directs étrangers et les acquisitions de contrôle ou d’influence pour  protéger les technologies et actifs européens critiques dans le contexte de la crise actuelle.

Les montants sont extravagants sans être non plus exhaustifs : Aux 750 milliards d'euros du plan de la BCE initié par le duo Merkel-Macron, l’une devant sécuriser et l’autre aller sur les marchés, plus 600 milliards ont été ajoutés, auquel il faut rajouter 200 milliards annoncés par la Banque Européenne d’Investissement (BEI),  en plus de l'ex plan Jüncker, sans oublier les quelques 2 800 milliards déjà engloutis par le Quantitative Easing de Monsieur Mario Draghi.

Si vous suivez encore, s’agissant de la recherche, la Commission a mobilisé jusqu’à 140 millions d’euros pour mettre au point des vaccins, de nouveaux traitements, des tests de dépistage et des systèmes médicaux. Dix-sept projets associant 136 équipes de recherche ont été sélectionnés pour bénéficier d’une enveloppe de 47,5 millions d’euros au titre du programme Horizon 2020 dont en matière de médicaments innovants à hauteur de 45 millions d’euros, qui doit être complété par l’industrie pharmaceutique. Un appel de l’Accélérateur du Conseil européen de l’innovation pour un montant de 164 millions d’euros a attiré un nombre important de jeunes entreprises et de PME. Un nouveau dispositif est désormais en route pour mieux franchir la « vallée de la mort » mais surtout avec une capacité d’investir en haut de bilan pour les projets « non bancable », qui a sans doute donné l’élan à de nombreuses autres idées.

Le 14 avril 2020, le Conseil a adopté deux modifications afin de fournir un soutien supplémentaire là où il est le plus nécessaire. En particulier, un montant de 3,1 milliards d'euros a été alloué à la lutte contre la pandémie de COVID-19 soit l'intégralité des fonds restant du budget de cette année et un soutien de 350 millions d'euros est alloué à la Grèce pour l'aider à faire face à l'augmentation de la pression migratoire. Le Conseil a également approuvé une proposition de la Commission visant à allouer au Portugal, à l'Espagne, à l'Italie et à l'Autriche une aide d'urgence pour catastrophe d'un montant de 279 millions d'€. La proposition s'accompagna du projet de budget rectificatif n° 4 pour l'exercice 2020. L'argent, acheminé via le Fonds de solidarité de l'UE, servit à réparer les dommages causés par les catastrophes naturelles majeures qui ont frappé ces quatre États membres en 2019.

Et cette liste établie n’est pas actualisée et pourrait être augmentée de Repower EU, Invest EU, le projet de fonds de souveraineté etc… Faut-il donc en vouloir à certaines décisions budgétaires dans cette UE unie dans la diversité qui certes doit aussi consolider un bloc commun. Où en est-on sur une agence européenne de notation sauf à nous faire apprécier par nos partenaires étasuniens, certes qui ont introduit le métier, comme certains anciens collègues me l’ont dit quand nous travaillions sur une dynamique d’audit « européenne ». Le lien avec les GAFAM peut être vite fait.

Le risque de bulle financière est réel et doit être maitrisé tout en sachant qu’elles ne font plus forcément peur. Les cycles d’hier sont identiques mais raccourcis. Nous vivons en une semaine ce que nous vivions en un an auparavant et que le coût de l’argent peut-être à nouveau rapidement attractif, comme ne plus lêtre. Les crypto monnaies consolident le monde virtuel, désormais aussi avec l’euro.

En dehors de la zone euro, qui va peut être durer éternellement alors qu’elle ne devrait plus exister si l’on considère les traités, les taux d’inflation subissent eux aussi des cycles plus fluctuants car non protégés par l’euro, mais qui peuvent aussi revenir à la normale grâce notamment à la situation du plein emploi, mais désormais à la recherche de travailleurs.

Nous sommes loin des équilibres traditionnels avec des événements exceptionnels venus perturber le fonctionnement et le développement normal mais avec des décisions qui peuvent sanctionner des politiques jugées inopportunes.

Il convient vite de traiter la face cachée de l’iceberg en évitant une trop grande généralisation avant que celui-ci ne se retourne et face mieux apparaitre les réalités de cette Europe encore unie dans la diversité.

Une première solution est de créer des groupes de cohérence économique avec des objectifs et des indicateurs de traitement spécifiques, déterminés et suivis par la Commission et les Etats-membres, afin d’éviter de partager les contagions, leurs causes et conséquences tout en maintenant un objectif global.

La deuxième est de bien identifier et d’isoler la dette avec séparation des éléments acceptables et inacceptables en séparant le bon grain de l’ivraie et comptabilisant ce qui peut être classé comme dette saine à traiter ou douteuse à reclassser.

La troisième sera ensuite de financer cette dette par des outils innovants ou ressortis des cartons comme par exemple la titrisation gérée de façon globale et solidaire avec un maximum d’acteurs concernés. Cette dynamique pourra être accompagnée notamment par la Banque Européenne d’investissement et ses outils performants mais aussi par sa nouvelle dynamique dans des domaines duaux instiguée par la douce violence de la Commission..

La quatrième serait d’assurer cette fois un réel pilotage et de trouver d’autres mesures que les sanctions financières, comme par exemple accorder des aides d’Etat européennes venant d’états membres ou en réduisant ou réorientant le montant des fonds de solidarité. Evitons certains investissements étrangers intéressés de haut de bilan comme proposés lors des crises financières avant Covid  qui pourraient en profiter pour s’installer en cas de non remboursement.

La cinquième serait - enfin - de créer une notation de l’UE, par une agence indépendante mais au sine de l’UE, pour rassurer les Etats-membres et les marchés.

La liste n’est ici non plus pas exhaustive

 

 

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Comment analyser l'attitude de Viktor ORBAN depuis le 1er Juillet ?

11 Juillet 2024 , Rédigé par francoischarles

A charge et à décharge, analysons l'attitude de Viktor ORBAN depuis le 1er Juillet, date de la présidence hongroise du Conseil de l'UE, qui semble soulever certaines réactions sans être générales non plus. 

Avant le premier juillet, M. ORBAN avait demandé à parler à la Suède, comme la Turquie, avant son adhésion à l'OTAN, qui prend ses décisions au consensus. Mais il ne s'agit pas de l'UE même si l'OTAN est un des outils de protection des Etats membres de l'UE, comme inscrit dans les traités et il s'agit se toute d'un élément de défense pour l'instant non inclus dans le chapeau fédéral existant de l'UE.

Il s'agit d'une attitude de contre leader, qui ne demande pas le pouvoir mais qui a des choses à dire pour exister. Comme pour le Brexit, ces éléments sont toujours intéressants à considérer sans les diaboliser pour combler les trous dans la raquette et les déchirures qui risques de s'épandre.

L'échéance du Premier juillet, avec la présidence hongroise de l'animation du conseil des ministres mettait l'interrogation entre l'action et l'attentisme. Nous sommes désormais fixés.

Le premier ministre hongrois, chargé de l animation de la présidence du conseil des ministres, fait comme quand il n y avait pas de président de conseil des présidents et comme s'il considérait - justement ? - la Commission, comme finalement une grande administration. Rappelons nous que l'UE est dirigée de façon confédérale par les chefs d'Etat et de gouvernement et de façon fédérale par la Commission avec des éléments d'exclusivité non communs avec les autres systèmes fédéraux. Voir dossier ci-après sur le fonctionnement juridique. S'il agit en connaissance de cause, il considère donc qu'il n'a aucun pouvoir décisionnaire, ce qui ne l'empêche pas d'animer, ce dont redoutent les autres responsables qui du fait peuvent se poser la question de leur rôle également...sachant en plus que le haut commissaire aux affaires extérieures est à la fois rattaché à la Commission et au Conseil ... des ministres (...)

Afin de tenter de mettre fin à la crise, immédiatement après le le premier juillet, V. ORBAN part en visite en Ukraine, où il a été reçu, puis en Russie, puis au sommet états de langue turque, où la Hongrie est membre observateur. 

Il en profite sans doute de la faiblesse de Charles Michels et de Joseph BORRELL et ne contrevient pas aux valeurs de l'UE au sein de l'UE, incompétente exclusive sur la défense et même de diplomatie même s'il existe un service extérieur et donc n'a pas peur de sanctions financières. Mais il ne l'aurait sans doute pas fait du temps de JC JUNCKER qui ne se gênait pas pour lui taper sur la tête le traitant même de vilain garçon rebelle.

SI l'UE, comme d'ailleurs V. ORBAN, soutient l'Ukraine, membre impétrant sine die notamment - a priori - tant qu'elle reste en guerre, ni la Hongrie, ni l'UE ne sont en guerre contre la Russie même si son attaque est condamnable. E. MACRON, comme d'autres, s'est déplacé en Ukraine et également en Russie jusqu'à se rendre compte de la difficulté de dialogue. L'a-t-il fait pour le compte de l'UE en 2022 alors qu'il était lui aussi président de l'animation européenne, contrairement à l'ancienne présidence française. Il ne l'a pas dit et qui le lui a reproché à ce moment là ?. Si V. ORBAN l'a fait et l'a dit, c'est une erreur, comme quand des députés européens semble t il l'aurait fait avec mise au ban par le Parlement. Reste à savoir si ce ne sont pas les accueillants qui l'ont compris ainsi, considérant qu'il occupe une certaine fonction.

Mais finalement, pourquoi l'UE ne pourrait-elle pas considérer ces actions comme opportunes et comme fusible sauf à vouloir absolument une issue inconditionnelle au conflit à ses portes ? Peut-être essaie-t-il d'avancer avant que les Etats-Unis guident encore la danse, avec ou sans la Turquie, autre élément clé. Voyons ce qu'en penseront les prochains dirigeants. Faut il attendre 10 ans l'entrée dans l'OTAN ? voire également dans l'UE avec des morts tous les jours ? Lire pour mémoire l'article "plaidoyer pour un arrêt des combats en Ukraine" et tous les autres articles liés. 

FC

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Législatives 2024 : la France va devoir continuer à redécouvrir les arrangements parlementaires

9 Juillet 2024 , Rédigé par francoischarles Publié dans #politique

Au lendemain de la nouvelle élection législative française, on peut se demander ce qui a changé à l’assemblée nationale, qui soit disant ne pouvait pas fonctionner sauf à trouver des arrangements perturbants au cas par cas, notamment entre certains blocs de part et d’autre du large centre macronien, comme dans de nombreux pays et au Parlement européen où se joue un vrai débat que certains diront plus démocratique, en contradiction des habitudes de la 5e république, crée surtout, de façon quasi unique en Europe pour donner certains pouvoir régaliens au Président afin de pouvoir fonctionner sans majorité et sans devoir en référer, et éviter une sorte de « chienlit », même si ce mot est apparu non pas en 1958 mais en 68.

Par François CHARLES

Economiste, politologue, conseil en politique générale des organisation, président de l’Institut de Recherche et de Communication sur l’Europe

Rappelons les chiffres. Avant E. Macron se plaignait de ne pas fonctionner avec la Nuppes 133 sièges, divers gauche 20, Parti présidentiel 245, LR 64, RN 89, autres 26. Désormais l’Assemblée nationale française se compose sine die de NFP 180 (LFI 71, PS 64, EELV 33, PC 9, autres 3), Ensemble 163 (Renaissance 98, modem 34, Horizon 26, autres 5), LR et alliés 66 (LR 39, DVD 27), RN et alliés 143 (126 + 17) et autres 25. En nombre de voix exprimées, la droite est majoritaire, si tant est à prouver finalement que le RN est à droite dont les électeurs peuvent passer et venir directement de la gauche et inversement. Le RN est le principal parti avec quasi 10 millions de voix soit 29,25% au premier tour puis 32% des suffrages. Qu'en dirait Donald Trump qui était dans le même cas ? Au moins le RN n'a pas demandé à prendre d’assaut l'assemblée nationale.  Qu'en sera t il du front populaire ? Si la proportionnelle était en vigueur, il serait au gouvernement. Puis viennent l’Union de la gauche 27,9 puis 25,6%, Ensemble 20 puis 23,14%, LR 6,57 puis 5,41%. Difficile donc de savoir qui a vraiment gagné ou perdu sauf RN qui augment de 50% ses députés et peut-être le camp présidentiel qui se maintient grâce aux désistements, voire LR qui croit encore exister et avoir un poids, sans compter ce front populaire véritable puzzle d’identité et de revendications assemblées à la vas vite, prêt à exploser à la moindre étincelle. Nous n’avons pas de majorité absolue, avec plutôt trois blocs et surtout des minorités. Dans tout ceci, on peut même se demander si E. Macron a-t-il bien perdu ?

Le 18 juillet, les groupes devront être formés et rien n’indique que la gauche soit majoritaire même avec un ancien front républicain. Le jeu du qui perd gagne arrive aussi dans les possibles nominations qui peuvent avoir également un impact sur les prochaines présidentielles et législatives. Une nouvelle ère, ou plutôt un nouveau cycle commence avec un centre de gravité davantage dans les mains du Parlement comme le dit l’actuel Premier ministre. L’hémicycle ressemble un peu plus à celui du Parlement européen où les accords et les alliances sont réguliers en fonction des dossiers, ceci étant généralement ensuite mis en avant au niveau national lors des élections par des députés européens eux-mêmes !

Je ne reviendrai pas sur la cause de la dissolution en notant d’ailleurs que personne n’a imaginé qu’avec ou sans jeux psychologique du « vous voyez bien comme j’ai essayé », et en répondant à la demande de J Bardella, E. Macron avait en fait eu envie de donner le pouvoir au RN par crainte du désordre de la gauche, avec un budget difficile mais plus cohérent et possible qu’un programme idéologique de gauche comme en 1981 qui devra changer de braquet pour ne pas être supporté par le FMI, voire même les Allemands en solidarité de complaisance, même avec mille milliards de dettes, sauf peut-être revenir sur les retraites ?

Constitutionnellement, le gouvernement a posé sa démission,  ne peut être contredit, ne peut pas prendre de décisions de politique générale et peut rester peut être un an pour assurer les affaires courantes au niveau technique, comme assurer par exemple les Jeux Olympiques, ou procéder par décret en cas d’attentat ou urgence sécuritaire, même peut-être sur le budget en septembre en reconduisant celui de l’an dernier. D’autres démocraties le connaissent comme l’Espagne la Belgique et même l’Allemagne qui ont mis plusieurs mois à trouver un consensus, s’en sortent bien et qui comprennent qu’un compromis n’est pas une compromission, comme pour le désistement lors d’un vote au second tour. Mais la culture française est bien particulière comme peut-être la hongroise au sein de l’Europe dans certains sens.

A priori, le 9 août les ministres devront choisir de rester ou de quitter le gouvernement, « technique » ou non. En 1958, la constitution a été créée pour permettre à un pouvoir minoritaire de pouvoir gouverner. La majorité absolue est finalement assez récente. Aucun texte ne prévoir de durée légale, comme d’ailleurs le fait que le Président use de certaines fonctions par rapport au gouvernement et certains partis peuvent aussi en jouer en terme de revendications. L’Assemblée est là au moins pour un an sans que le gouvernement ne dure forcément un an. En lisant les articles 8 et 49, le Président, qui s’appuie sur la constitution française, comme il l’a dit au Parlement européen, peut nommer qui il veut et pourquoi pas finalement quelqu’un du Rassemblement national. S’il refuse un nom de Premier ministre, il devra en trouver un qui ne pourra pas être renversé par l’Assemblée nationale avec une motion de censure à la majorité absolue… d’où la recherche de coalition ou de personnalité acceptable et consensuelle.

Du côté des partis, JL Mélenchon, qui ne sera pas Premier ministre car veut rester en lice pour la présidentielle, comme Marine Le Pen, dit sans crainte que le programme peut être pris par décret sans vote. Il connait pourtant bien la constitution et sait que ce n’est pas possible et que seule une loi peut abroger une loi et non un décret sauf à faire une révolution « insoumise », ne respectant que ses règles, et dissoudre la 5e république. Et d’ailleurs, LFI, première force de NFP, qui peut se dissoudre une nouvelle fois aussi vite qu’il s’est recréé, réclame désormais seule le pouvoir et accuse E. Macron de vouloir rester par la force, de ne pas respecter ce qui sort des urnes, comme s’il s’agissait d’une élection présidentielle, rejoint par les écologistes désormais quasi inexistants, argumentant sur un possible déni de démocratie d’utilisation du 49,3 pourtant inscrit dans la constitution. Dire qu’ils ont gagné me faisant penser à l’histoire de la souris et de l’éléphant marchant tous deux dans le désert et soulevant la poussière. LFI claquera-t-elle la porte si un socialiste plus « acceptable » comme l’ancien Président F. Hollande qui avait trouvé l’astuce du CICE, voire même l’ancien Premier ministre B. Cazeneuve arrive à Matignon et/ou à la présidence de l’Assemblée pour au moins s’attaquer au pouvoir d’achat, à la sécurité, à l’émigration qui peuvent être des curseurs communs.

Sachant que des élections peuvent avoir lieu dans un et trois ans, il est difficilement imaginable qu’un gouvernement de coalition arrive en France comme avant et après guerre même avec davantage de votes de barrages que de conviction avec désistement et avec des ressentis plus négatifs que constructifs, mais rien n’est impossible pour un Gaulois on le sait bien.

Et l’Europe dans tout ça ? Sans revenir sur les causes et le coup de théâtre du big bang, tout va continuer comme avant car le système confédéral/fédéral en place, également sans alignements automatiques de toutes les planètes entre l’UE et les Etats-membres, va assurer une certaine stabilité sine die dans une Europe d’autant plus unie dans la diversité et de mouvance notamment au niveau politique. L’activité, l’étonnement, le stress, la veille et la remise en cause sont aussi des moteurs de protection et de développement dans les choix de politique générale en particulier sur la stratégie, la structure, l’identité et la prise de décision.

 

 

 

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