Mes objets en photo
Mes objets en photo
Si demain je m’en vais
Si demain je perds tout
J’aurai de toute façon
Mes objets en photo
Ils sont mis en mémoire
Dans mon ordinateur
Je peux ainsi les voir
A n’importe quelle heure
Mes objets quotidiens
Ceux que je ne vois plus
Et ceux du superflu
Dont je ne me sers plus
Je pourrais bien les vendre
Comme je le fais parfois
Je pourrais les laisser
Pour ne rien regretter
Je l’ai fait une fois
Envie de tout quitter
Mais j’ai tout racheté
Enfin tout autrement
Je les aurai chinés,
Et surtout négociés
Parfois même enchéris
Mais surtout possédés
De façon assez longue
Ou alors éphémère
Ils ont chacun leur place
Dans mon petit musée
Rassemblant leur histoire
Au long de mes voyages
Mais aussi vide greniers
Et autres salles de ventes
Vous y trouvez tableaux
De différentes époques
Historiques ou ludiques
Par thèmes ou romantiques
Un mur sur Dijon
Un sur les animaux
Notamment de la ferme
Et un sur les métiers
Un mur d’élégantes
Une salle de bouquets
Une sur les natures mortes
Une autre sur l’amour
De la belle vaisselle
De Limoges et d’ailleurs
Qui en font le bonheur
Des convives ébahis
Un coin de faïences bleues
Un de vases et cristal
Enfin l’art asiatique
Et puis Napoléon
Partout quelques horloges
De multiples miroirs
Posés sur certains meubles
Très simples ou marquetés
Des malles de toute sorte
Des lustres et autres lampes
Des objets très anciens
Et d’autres bien modernes
Et enfin tous mes livres
Trois pleines bibliothèques
De thématiques diverses
De dates très variées
Et un grenier rempli
Et trié par cartons
De quoi bientôt ouvrir
Une belle librairie
Venez donc vous servir
Ou alors protéger
Ce travail effectué
De toutes ces années
Mais aurez vous le temps
De savoir leur parler
Savoir les regarder
Et même les chérir.
Les Alsace Lorraine ukrainiennes
Même avec une ligne de démarcation en mouvance ne s’arretant pas à leur frontière, quatre régions ukrainiennes viennent de passer sous la nationalité russe, comme l’a été la Crimée en 2014 au plus grand mépris du droit international pour les uns et en toute légitimité pour d’autres. Profitant de cette possible meilleure solution de rechange, sans forcément être en position de force pour négocier, Vladimir Poutine demande désormais le cessez le feu bien entendu désormais refusé par l’Ukraine qui regagne du terrain, au risque d’une réponse graduée et possible dévastatrice de la Russie. Que deviendront ces territoires que l’on peut comparer avec les régions françaises annexées en 1870 puis en 1940, convoitées depuis le 15°s et qui furent le début de ravages européens et mpondiaux ? Quelle négociation en faire et qu’est-il risqué ou non de dire sous peine d’être accusé de sympathie à l’agresseur ? L’équilibre diplomatique est difficile entre l’encouragement de victoire, la condamnation des actions et la recherche de paix.
Par François CHARLES
Economiste, politologue, sociologue, conseil en stratégie, management et affaires européennes, Président de l’Institut de Recherche et de Communication sur l’Europe (IRCE).
Après avoir défié et contribué à unifier l’Allemagne, Napoléon III et la France vaincus ont du concéder l’Alsace et une partie de la Lorraine, suivant la ligne de front et sans respecter les frontières des départements, soit 1,7 millions d’habitants et 2,6% du territoire national, (re)devenant propriété commune de tous les Etats allemands unis au sein de l’empire. Les Français qui le désiraient pouvaient quitter le territoire avant octobre 1872. Ces mêmes régions étaient aussi convoitées par les ducs valois de Bourgogne pour tenter notamment de reformer la Lotharingie héritée de Charlemagne, en prenant au passage certaines villes allemandes.
La « revanche » de 1914 ne devait pas durer plus de 3 mois mais la trop grande confiance et l’impréparation l’ont poussée à 4 ans avec un feu qui dura beaucoup plus longtemps dans le reste de l’Europe. Ces territoires semblaient si importants que même l’assassin de Jaures, fervent défenseur de la paix, n’a même pas été condamné.
En 1918, l’armée allemande est rentrée chez elle sous les acclamations et sans avoir le sentiment d’avoir perdu, avec un soit disant poignard dans le dos alors qu’elle reculait en permanence en grave situation d’approvisionnement et sans que le territoire allemand n’ait été atteint et dévasté. Les alliés étant rentrés ensuite sur la rive gauche du Rhin pour activer le paiement qui tardait à arriver alors que la France avait été saignée en dommages de guerre en 1871 et avait payé rubis sur l’ongle. Bien que la ligne de front n’avait pas reconquis tous les territoires d’Alsace et de Lorraine à la fin des combats de 1918, les anciennes frontières révolutionnaires sont revenues. Par contre, les populations plutôt germanophone sans forcément être allemandes, ont été réintégrées au territoire français d’un coup de crayon et sans concertation alors qu’elles commençaient à se plaire avec une gestion allemande, réclamant du coup certains aménagements en vigueur encore aujourd’hui. Le Reich a une fois de plus annexé ces territoires en 1940 pour les rendre sans conditions en 1945.
Les problématiques des minorités sont encore vivaces dans de nombreux pays d’Europe et sont notamment un des critères d’adhésion à l’UE. Certains faits n’ont pas ou peu été résolus concernant notamment la langue ou pratiquer sa culture. La France a été confrontée à ce genre de revendications locales et les a assez bien gérées.
Bien entendu, tout le monde s’accordera pour dire que V. Poutine d’une part n’aurait jamais du aider les séparatistes de façon camouflée puis aurait du prendre une autre méthode pour condamner les violations des accords de Minsk. Les Russes ne se moquent pas des sanctions mais confondent celles faites prinipalement vers des personnes et celles en retour sur des biens de consommation. Ils s’insurgent contre une discrimination de sanctions que ne connaissent pas les Etats-Unis. Il faut aussi reconnaitre que l’Ukraine aurait pu être davantage dévastée, mais à quoi bon sachant qu’il aurait fallu le reconstruire, ce qui peut l’être actuellement considérant que les Russes ont échoué. V. Poutine récolte désormais un mécontentement international généralisé en s’enfermant dans un triangle maudit comme l’étaient auparavant certains pays bannis.
Souvenons-nous que depuis 2014, l’Ukraine tentait d’attirer l’attention sur la guerre permanente dans les territoires séparatistes alors que des accords permanents ou temporaires avaient été conclus, conservant les régions dans le pays et donc la légalité des frontières. La situation s’enlisant dans le Dombass, V. Poutine aurait pu tranquillement s’installer dans les régions séparées depuis 2014, dont il reconnait donc les frontières, sans réactions sauf quelques protestations. Bien entendu l’Ukraine restante aurait pu alors passer à l’UE qui pourtant voulait attendre au départ la réintégration de tout le pays et à l’OTAN. Désirant cette fois tout le gâteau, il n’avait pas prévu ces revers militaires, ni ce soutien occidental qui n’était pas venu en Géorgie, comme de certaines populations russophones et risque cette fois de n’avoir que des miettes, voire seulement les parts de 2014, en organisant des référendums à la hâte pour tenter de cristalliser les territoires « conquis ».
Les Ukrainiens et leur Président capitalisent sur leur bravoure et leur résistance avec des opérations de séduction désormais étonnantes pour sensibiliser cette fois-ci les opinions publiques et influencer les gouvernements qui ont déjà bien collaboré sans encore tomber dans une certaine escalade. Connaissant sans doute l’histoire géorgienne, les Ukrainiens savent qu’ils ne sont rien sans la communauté internationale qui veut désormais la paix avec des sommes astronomiques déjà dépensées mai si possible d’un étouffement russe, en attente sans doute de compensations au moins du côté étasunien, avec une Turquie médiatrice oeuvrant sur tous les tableaux. Ils savent aussi que leur adhésion à l’UE ou à l’OTAN ne sera a priori pas possible tant que le pays sera en guerre, ce qui signifierait une réaction militaire automatique et cherchent à aller le plus loin possible dans la reconquête, comme en 1918, voire avant un possible cessez le feu avec une ligne de front qui coupe deux des quatre régions. Désormais habitués à la guerre, Ils savent aussi rentrer dans leur pays plutôt que rester dans les pays d’accueil.
Par comparaison aux territoires franco-allemands, les frontières mouvantes n’ont pas encore été fixées par les Russes qui n’osent sans doute pas réagir nucléairement à une aggression de peur d’une dévastation, si toutefois ils rentrent dans ces considérations au-delà de simplement vouloir récupérer la maison commune qui a été détachée suite à d’anciens petits arrangements et cadeaux entre amis sur les frontières de l’Ukraine. Ils devront enfin faire le deuil de Kiev, mère des villes de Russie.
L’Ukraine pourra peut-être retrouver un jour tous ses anciens territoires juridiques mais sans doute avec conditions et sans représailles avec un grand pardon. En admettant que les territoires ukrainiens soient rétrocédés avec le respect cette fois des accords de Minsk, voire désormais aménagés, les Russes pourront-ils rentrer en vainqueur de cette soi-disant opération spéciale, comme en 1918 pour éviter de lâcher leurs bombes en représaille ? Même si les Ukrainiens s’y opposent, mais avec une population russophone non dévastée et non retournée, la Crimée doit sans doute être traitée à part avec une gestion particulière comme une sorte de Meilleure Solution de Rechange (Mesore) pour V. Poutine, pourquoi pas comme un pays autonome mais difficile car rattachée même si un pont peut être rapidement détruit ?
Les alliés pourront aussi établir un coupe feu sur la ligne de front mais la démocratie ukrainienne l’acceptera-t-elle également ?
Si la situation est dangereuse, il ne s’agit pas d’avoir peur mais que diront les apprentis chefs de guerre institutionnels quand V. Poutine aura lancé sa première bombe tactique ou stratégique, déclenchant sans doute une troisième guerre mondiale comme cela est écrit car on sait bien maintenant qu’il peut ne pas avoir de limites et sombrer avec son navire galvanisé sans notion de coût pour son pays comme certains officiels et influenceurs le croient en appliquant leur propre mode de pensée.
communication politique
la politique ou l'exercice d'équilibre et de marketing de communication en même temps ou de façon séparée entre les élites et le public de base, sans oublier les militants et sympathisants comme pour le code de la route...
Euro dollar, l’autre guerre sous-jacente liée à l’Ukraine ?
Si la guerre en ukraine reveille une certaine solidarité, sans doute parfois intéressée, certaines valeurs et certaines réalités, elle bouscule également les monnaies avec leurs jeux d’engrenage. L’euro qui protège est désormais à parité face au dollar qui se valorise aussi envers quasi toutes les autres monnaies. Les Européens savent heureusement se rassembler pour prendre des mesures fortes. La solidarité devrait aussi s’opérer entre banques centrales occidentales en oubliant certaines rancoeurs sous-jacentes.
Par François CHARLES
Economiste, conseil en stratégie, management et affaires européennes, Président de l’Institut de Recherche et de Communication sur l’Europe (IRCE).
Quand l’euro est fort, certains sont mécontents car cela limite l’export, sauf quand les productions sont externalisées, en oubliant le pouvoir pour les achats professionnels et surtout privés avec des taux faibles. Quand l’euro est plus faible, le vent souffle pour montrer ses risques face au dollar en redoutant la remontée des taux dont celui d’usure, alors que dans les années 1990, ils étaient de plus de 10% en France. Certains avancent que la faiblesse d’identité de l’euro à l’international est liée à la politique et la défense mais sans forcément vouloir chercher à indexer les achats d’énergie en euro avant que la crise actuelle, a priori impossible, n’arrive. Les dirigeants russes doivent apprécier, alors que les Européens ne voulaient pas payer leurs fouritures en roubles.
L’euro, poussée par la France envers l’Allemagne avec le soutien du Royaume-Uni qui a eu le droit de ne pas y passer, protege toujours face aux nombreuses crises connues depuis sa création. Elle vient encore de le faire en interne pour protéger ses consommateurs face aux augmentations énergétiques tarifaires. Le problème sera peut etre l’élasticité des règles de déficit de 60 et 3%, largement dépassée par certains pays et l’hypothétique remboursement de la dette, qui devait l’etre par les marchés…
Si l’euro, tellement fort, voire trop fort avant, pour ne pas empecher de dormir nos amis allemands, semble désormais plus faible, ainsi que les autres monnaies européennes principales face au dollar, il n’est pas forcément affichable que la zone euro soit faibles. Face au dollar, l’essentiel n’est-il pas une certaine parité, même si la BCE n’affiche pas de volonté de taux de change avec néanmions une veille sur le panier de biens.
On emprunte désormais en zone euro pour placer en zone dollar suite aux impacts de la guerre en Ukraine, qui devient l’alibi général à la mode, certes avec des Etats-Unis désormais autosuffisants en énergie, mais aussi par crainte de gestions nationales hasardeuses avec d’énormes déficits budgétaires alors que celui des US est abyssal. Mais peut-être considère-t-on aux Etats-Unis qu’il s’agit d’investissements pour aider l’Ukraine et ensuite bien entendu recevoir les dividendes avec la reconstruction du pays, ce qui diffère souvent des valeurs européennes. Alors que l’objectif est de gagner la guerre ou sinon enrayer l’épidémie, personne ne cherche d’ailleurs à savoir si les Etats-Unis, qui achetent pour leur compte pour fournir l’Ukraine, revendent ils finalement et à quel terme en prêtant aussi de l’argent ? Nul doute que l’Ukraine sera fourni ensuite en avions étasunien plutôt qu’européens.
Les Etats-Unis protectioinnistes en profitent aussi pour demander à leurs fournisseurs européens d’analyser désormais des productions locales soit disant pour éviter les ruptures de production liée à l’énergies et en profitent pour demander de baisse de prix. Peut-être devraient-ils aussi nous montrer un possible effort de parité et de solidarité en oubliant les anciens choix énergétiques naturels européens plutôt orientés vers la Russie.
Elections suédoises et italiennes : vraies bascules, changements temporaires et quels changements pour l’UE ?
Les élections en Suède puis en Italie viennent de livrer leur lot de quasi ou pseudo surprise avec une nouvelle poussée des esprits plus nationalistes, rappelant d’autres scrutins comme en France ou en Autriche et certains comportements potentiels dans certains pays de centre Europe. Certains considèrent qu’une page se tourne mais qu’en sera-t-il en réalité dans l’Union soit-disant unie dans la diversité ?
Par François CHARLES
Economiste, politologue, sociologue, conseil en stratégie, management et affaires européennes, Président de l’Institut de Recherche et de Communication sur l’Europe (IRCE).
Une cohalition entre partis de droite, tirée cette fois par l’extrême, dite par certains proche du faschisme, avec un développement fulgurant qui n’était qu’à 4% il y a peu, est donc à nouveau quasiment en place en Italie, pays fondateur de l’UE, grâce notamment à une grande abstention mais avec discours également libéral à la fois économique et politique qui a plu.
En Suède pourtant pays modèle social initié par un Français, un parti social démocrate plutôt euro-sceptique, reste en tête devant un parti fondé par nationalistes et apparemment néonazis, qui n’ont plus peur de se cacher, appelé Démocrates de Suède, en fait nationalistes d’idéologie d’extrême droite et de communication dite populiste.
En France, la droite traditionelle « et du centre », qui n'a pas compris l’initiative Droite Fédérale, a laissé le parti plutôt nationaliste, qui n’accepte pas le terme d’extême droite, lui damner le pion même au parlement européen depuis deux élections. La gauche insoumise a tiré la gauche socialiste, réduite et garante du socle et de l’esprit européen, à la limite de prendre le pouvoir. Une grande partie des états européens s’est inquiété quand le Front National est rentré en masse au parlement européen. Désormais, tout semble normalisé et les plus virulents sont désormais les insoumis, restant néanmoins plus fréquentables dans l’hémicycle européen ou national où la dédiabolisation n’a pas encore totalement porté ses fruits à part dans les campagnes avec 70% des suffrages exprimés pour certaines élections et désormais 89 élus à l’Assemble nationale.
En Hongrie, qui rappelle plus que l’Autriche, un peu plus modérée, qu’elle a tout perdu après la première guerre mondiale et en Pologne qui semble enfin reconnaitre certains effets de leviers européens, certains partis sont en place sans forcément être dans l’extrême et gare à ceux qui leur donnent tribune sous peine d’être blacklistés en France ou par certaines institutions justement gardienne de valeurs.
L’Allemagne est peut-être une exception avec ses 10 % de députés de l’AID du fait de son histoire encore plus particulière et le contrôle de toute irruption volcanique potentielle.
Mais finalement ces élections historiques changeront-elles quelque chose dans chaque pays et au niveau européen où les extrêmes ont le point commun d’avoir la capacité de passer d’un bord à l’autre, redécouvrant la notion de national socialisme ? Les nouveaux élus de gouvernance vont certes être attendus comme des alliés de poids par certains pays de centre Europe. On verra jusqu’où cette amitié existera quand il s’agira de récupérer les fonds structurels alors que l’Italie a besoin de refaire ses infrastructures. Rappelons nous que la Suède a estimé avoir perdu un allié avec le Brexit. Sans compter que tous ces partis ne souhaitent finalement pas ou plus sortir de l’UE.
Comme l’ont bien compris certains leaders et anciens parlementaires qui n’avaient en fait que peu de pouvoir à Strasbourg dans une assemblée diluée, les élections nationales devront se caler sur les décisons européennes passées sur les seuls domaines partagés. En fait cela ne changera rien tant que les chefs d’état, de gouvernement et les ministres ne changeront pas peu à peu aux Conseils. La cheffe de la Commission européenne, pourtant mise en place par les Etats de l’UE, et parlant plus que le Président de l’UE, le sait bien quand elle s’adresse aux nouveaux entrants avec une certaine toute puissance normative à la fois de souhait de travail commun, de mise en garde et de veille. Comme dit au départ, elle sait aussi que cette cohalition a déjà gouverné momentanémanet en Italie et que les partis infréquentables le deviennent, comme pour se rassurer que toute organisation doit vivre des cycles nécessaires pour mieux se regénérer, sauf à penser de façon rassurante que le système mis en place a finalement pour objectif de lisser les vagues perturbatrices. Même avec des initiatives pouvant paraitre étonnantes mais rassembleuses, elle semble savoir écouter comme lors des questions en réponse à son discours sur l’état de l’Union, et sait qu’elle n’a pas grand-chose à craindre du Parlement dont l’ancien président n’avait pas été choisi parmi le groupe le plus représentatif suite à la négociation de sa nomination.
Elle doit aussi savoir composer avec leurs revendications concernant l’insécurité, l’immigration, la remise en question du dogme climatique, la fonction publique et devrait aussi lancer une commission d’analyse du Brexit et de ses revendications qui se permettaient de critiquer la gouvernance européenne mais que la Suède, justement, regardait avec attention. Elle doit savoir aussi que tout rejet peut renforcer les exclus et donc souvent les extremes qui peuvent ensuite devenir la norme et qu’elle peut aussi devenir acceptable pour construire une certaine Europe à leur façon, dont ils ne veulent pas forcément sortir. Elle doit comprendre que le moule unique européen sans juste équilibre peut tuer sa nature diverse qui en est une richesse, que la gouvernance peut aussi évoluer et que le nationalisme n’implique pas forcément la guerre si ceci est bien géré.
DROITE FEDERALE : QUI VA FINALEMENT EN TIRER PROFIT ? - Le blog philosophique de francois CHARLES
Entendant que Marion MARECHAL rejoint naturellement Eric ZEMMOUR, je ressors cet ancien article de 2012. Beaucoup avaient tendu l'oreille. La droite n'avait pas voulu se mêler au FN qui avait bien...
Fumée blanche sur l'accord européen de protection tarifaire sur l'énergie - similitudes avec l'euro
Animé par la présidence tchèque, les ministres des finances des 27 sont convenus certaines mesures pour réguler les factures des consommateurs face à l'envollée des coûts de l'énergie en prévoyant notamment une taxation des super profits. Encore l'effet de levier de la crise a fonctionné.
l'UE va désormais au delà d'une simple facilitation et agit comme régulateur fort à partir de ses pays membres sur un domaine clé et stratégique et partagé, comme la défense et la santé, qui ne sont pourtant pas des domaines réservés ni meme partagés de la Commission, avec des prérogatives utilisant une nouvelle fois les stabilités du marché intérieur et économiques au delà d'une simple régulation que constituait l'Union de l'Energie à son démarrage.
Permettons nous un parralèle. On se souviendra aussi que si l'euro a provoqué une certaine inflation lors de sa mise en place, certes non reconnue par certains décideurs d'à lors, le socle qu'il représente est désormais une véritable barrière face aux crises que n'auraient pu gérer seuls certains pays.
F. CHARLES
M. Gorbatchev, l’ancien rêve d’un certain modèle européen pour la Russie et l’URSS
Mikhaïl Gorbatchev vient de nous quitter. Il était quasiment oublié volontairement en Russie et son nom est banni du pouvoir chinois voulant préserver son système. Une ancienne interview de 2020 m’a fait comprendre ses objectifs de modèle de démocratie, de liberté et de transparence, tout en voulant maintenir un certain contrôle, au profit de la Russie et de l’URSS parmi certaines réalités. La comparaison est même possible avec Mustapha Kemal Ataturk pour son pays. Mais la population l’avait-elle compris et demandé ?
Par François CHARLES
Economiste, politologue, conseil en stratégie, management et affaires européennes, ancien responsable d’affaires industrielles à la DGA, Président de l’Institut de Recherche et de Communication sur l’Europe (IRCE).
Sans funérailles nationales, M. Gorbatchev a rejoint son épouse Raïssa dans le grand cimetière de Moscou après avoir été veillé à la maison des Syndicats, de façon autorisée mais régulée et limitée par le protocole du Kremlin, voyant les quelques centaines de personnes devenir finalement des milliers. Comme pour Staline, ils n’eurent pas le droit de s’arrêter devant sa dépouille. Il ne sera pas le premier ni le dernier à mourir dans l’indifférence ou plutôt le bannissement voulu. V. Poutine était excusé pour agenda chargé. Sans doute à cause de la guerre en Ukraine, les représentants occidentaux n’étaient pas non plus présents sauf la Hongrie, comme un clin d’œil du pays qui a le premier rompu le mur et qui marque son désaccord parfois aussi avec l’UE, oubliant peut-être d’autres réalités vécues du « sans toi ».
Perestroïka, glasnost, libéralisme économique, fin de la guerre froide, chute du mur de Berlin, accords de limitation des armes resteront les mots liés au dernier dirigeant de l’URSS. M. Gorbatchev n’était pas un agent de l’ouest mais un réformateur visionnaire et courageux, qui n’a pas été compris, pour transformer un système au bord du gouffre, en un possible modèle inspiré de l’occidental au profit de la Russie et de l’URSS, demandant même de l’argent à l’occident pour atteindre ses objectifs. Mais ce dernier a préféré voir le vieux système s’écrouler pour avoir les mains libres pour un temps se demandant aussi si ce n’était pas finalement non plus une stratégie de Pierre le Grand.
Le baroud d’honneur de la guerre dans les années de tension de 90 aurait pu être une solution en détruisant la Russie et la terre entière. M. Gorbatchev n’était pas un homme de violence et reprend volontiers le mot de liberté de l’hymne russe quand il l’entend pour le jour de l’an. Il fut un des hommes de la deuxième prophétie de Fatima, favorisant le rapprochement avec l’église finalisé avec V. Poutine, qui sera peut-être quant à lui l’homme de la troisième..
M. Gorbatchev n’a semble-t-il jamais voulu démanteler l’URSS mais désirait un retour des identités nationales et des gestions à la fois communes et autonomes salutaire pour l’économie, unies dans la diversité. Même s’il reproche à B. Eltsine d’avoir installé une autocratie, ce dernier l’a tout de même sauvé du putsch qui voulait l’empêcher de signer la création de la Communauté des Etats Indépendants (CEI) ou peut-être d’une certaine façon interdépendants comme cela pourraient l’être davantage au sein de l’UE, par solidarité. Aurait-il pu même imaginer un rattachement à l’UE à terme ? Le peuple le voulait-il ? N’oublions pas que jusqu’en 2014 les discussions de défense étaient plus que cordiales entre l’OTAN et la Russie.
Finalement, aurait-il pu réussir au moins au début au même titre qu’Atatürk en Turquie et son processus d’occidentalisation. M. Gorbatchev avait d’ailleurs reçu le le titre honorifique d’Archonte du Patriarche de Constantinople de l’Eglise orthodoxe.
Peut-être faudra-t-il, comme il le disait, attendre un peu pour être reconnu.
Faut-il punir ou comprendre la peur ?
En temps de guerre, on fusille les présumés lâches, couards, traitres et espions pour faire des exemples sans forcément vouloir apprendre des erreurs de commandement. En temps de paix, on inflige une peine avec moqueries et bannissement même si le droit dit que l’on peut refuser d’accomplir certaines catégories d’ordres reçus. Encore une différence pour ceux qui appliquent trop le copier-coller militaire civil avec les entreprises qui font la guerre tous les jours, comme la police, avec aussi des drames pendant ou après le service qui peuvent passer inaperçus contrairement aux armées qui par-contre doivent quasiment connaitre des pertes en opérations pour être considérées et qui pourtant s’imposent des exercices difficiles pour une guerre facile.
Par François CHARLES
Politologue, sociologue, économiste, conseil en stratégie, intelligence économique et management, ancien cadre des armées.
Qui n’a pas peur ? Même le lion 8 de l’Ennéagramme devrait avoir peur que ses lionnes le quittent ! Quel acteur de théâtre ou d’entreprise n’a pas le trac ? Encore faut-il ne pas mélanger peur et raison. Le malfrat qui attaque une banque avec un jouet en bois a-t-il moins peur que le guichetier ? Pourquoi certains chefs font-ils encore goûter les plats de peur de l’empoisonnement ? Pourquoi trinque-t-on en se regardant dans les yeux ? Le stress minimal n’est-il pas porteur de bon sens, même pour aller au combat en guerre militaire ou en affaires avant qu’il ne se transforme en angoisse ? En 1914, ont-ils eu peur de servir de chair à canon pour Nivelle et que faire ensuite des traumatisés qui appellèrent leur mère sur le champ de bataille ? Etaient-ils des contingents de février qui partent n’importe où en confiance de leur chef comme avec Du Guesclin, ou d’Août qui réfléchissaient souvent à la mission et s’il était intelligent d’aller au carton de façon irréfléchie ? Pétain, le bout en train lui-même avait changé avec de grands résultats. Quant aux Gaulois, s’ils avaient seulement peur que le ciel leur tombe sur la tête, d’autres utilisaient la peur pour se donner des ailes… et se tirer (d’aile). Mais est-ce de la peur de ne pas répondre à certaines provocations faites par des personnes semblant être protégées ou ne pas tabasser l’agresseur d’une vieille dame pour éviter de récolter une plainte ?
Certains ont peur à cause de l’inconnu quand d’autres ont peur à cause du vécu et de l’échec et parfois les mêmes qui choisissent entre être courageux et téméraires. Le chef d’entreprise peut avoir peur après une première faillite surtout non accompagnée, comme un employé après un licenciement par sa faute ou celle des autres. Le cycliste ou le skieur peut avoir peur d’une descente après une mauvaise chute comme le parachutiste lors du deuxième saut si le premier s’est mal passé. Plus près de nous que penser de l’automobiliste rescapé d’un accident qui doit reconduire immédiatement car c’est bien aussi un outil pratique et vital pour lui. Certains ont peur pour leur famille ou de ne pas avoir pu accomplir sa vie assez de choses dans leur vie. Certains préfèrent se cacher ou se retrancher chez eux ou leur château plutôt que faire face et combattre comme pendant la guerre de 100 ans. Mais certains préfèrent aussi manipuler pour éviter de combattre eux-mêmes et arriver à des résultats souvent plus grands.
Que dire de ces psychothérapeutes qui préfèrent se moquer des personnes vivant sur leurs peurs qui sans doute sont plus aptes à analyser et maitriser les risques et agir en connaissance de cause avec succès mais aussi défaillances vécues. Qui peut vraiment comprendre sans l’avoir vécu ce que peuvent représenter le phoenix et la résilience, certes nouveau mot à la mode, mais signifiant que l’on peut en ressortir nouveaux après un deuil fait même s’il ne s’agit d’ailleurs pas d’une erreur commise par soi-même mais simplement d’un fait traumatisant. Bien entendu, beaucoup de spécialistes diront qu’il est toujours possible de surmonter ses peurs. Que dire des chefs irresponsables qui ne s’arrêtent pas quand ils déraillent quand d’autres démissionnent alors qu’ils ne le devraient pas.
Je vais aussi me permettre une histoire assez significative. De retour de manœuvre lointaine déjà assez éprouvante, un chef de corps ordonna à son régiment de faire le tour du terrain d’entrainement voisin de nuit, feux éteints et avec équipements nocturnes, sous prétexte que quelqu’un ne le connaissait pas alors que la menace russe était plutôt plus importante sur d’autres terrains. Un char s’est immobilisé. Au retour le chef de char, pourtant plutôt casse-cou et preneur de risques que craintif, a été ensuite sanctionné, blâmé, dénigré, poussé dehors à la place et pour le compte du pilote qui « ne voyait rien » et qu’il aurait peut-être pu guider en sortant la tête s’il n’avait eu certaines appréhensions. Plutôt que sanctionner pour donner l’exemple et considérer ce leadership responsable plutôt qu’incriminer le pilote, ces chef de corps et d’escadron auraient pu aussi incriminer la technique ou se rappeler que l’équipage venait de vivre des moments marquants. Le char avait en effet glissé sur la neige dans un fossé avec les mêmes réalités et le chef de char avait été miraculé d’avoir rentré sa tête une seconde avant de percuter l’arbre qui a détruit sa mitrailleuse et pour laquelle il a presque été sanctionné. Ils ne savaient pas non plus que le même peloton s’était heureusement arrêté à quelques mètres d’un précipice lors d’un autre exercice de nuit, entendant que le pilote « ne voyait plus rien ». Un ange gardien était là. Après un certain purgatoire, le sanctionné fut rétabli par des chefs intelligents au grand étonnement des précédents qui le revirent dans les dimensions des sphères parisiennes avec des prises de risque ô combien plus importantes mais sorti de cette vie de terrain que d’autres maitrisaient et se contentaient peut-être mieux à leur niveau. La peur était-elle finalement un argument que certains ont fini par comprendre même s’il fallait en payer le prix pendant longtemps.
Et pourquoi pas un coupe-feu allié en Ukraine ?
Après l’attaque générale russe manquée sur l’Ukraine, les combats se cristalisent pour l’instant dans le Dombass, à l’est du pays. Si les pays d’Europe et les Etats-Unis aident les troupes ukrainennes à agir sur les flammes, peut-être faudrait-il aussi et sans attendre imaginer un coupe feu réaliste et réalisable à opposer à V. Poutine et ses troupes. Encore faudra-t-il qu’il soit activé par le Président ou le gouvernement ukrainien qui a déjà su le faire concernant sa demande express d’intégration dans l’UE, peut-être en faisant le deuil ou gardant l’espoir de retrouver un jour les provinces perdues comme la France avec l’Alsace et la Lorraine.
Par François CHARLES
Conseil en stratégie, management et affaires européennes, ancien officier, Président de l’Institut de Recherche et de Communication sur l’Europe (IRCE).
Après avoir failli tout perdre, les Ukrainiens espérent encore remporter la victoire et demandent tout pour faire face aux troupes russes qui ont enfin l’air organisées. Il apparait désormais que la Crimée et les provinces séparatistes pourraient s’avérer être la meilleure solution de rechange pour V. Poutine pour arrêter les combats plutôt que miser sur une guerre longue et alléatoire, sauf si V. Poutine veut désormais aller jusqu’au bout, fort de cette reprise en main sur le terrain. Cette idée s’opposera bien entendu ceux qui veulent la rétrocession de tous les territoires, ce qui était à l’origine une condition initiale de rentrée dans l’UE.
Mais il conviendrait surtout de faire en sorte de tracer une ligne rouge à faire respecter avec courage pour que le feu ne dépasse pas certaines zones. Est-il fou d’imaginer une proposition jamais encore entendue qui consisterait au déploiement de troupes alliées avec des zones attitrées, comme autrefois en Allemagne, un peu en retrait de la ligne de front du Dombass et de la Biélorussie, sans chercher à attaquer les Russes et sans se laisser prendre dans le piège ukrainien, même si subissant les atrocités répétées de la guerre, dont je rappelle que les autorités ne souhaitaient pas nous voir auditer l’autre côté de la ligne de sécurité, de peur de voir je ne sais quoi, et sous peine d’être interdits comme l’ont certains parlementaires français.
S’agissant de qui et où ? C’est peut-etre une dernière chance pour E. Macron et son Europe de la défense à la carte qui ne peut marcher que sur les théatres extérieurs, au risque à contrario de dissoudre l’UE sur ses frontières, ce qui est encore le cas tant que l’Ukraine n’est pas dans l’UE. Le Royaume-Uni reprendrait aussi sa place, avec cette fois une présence allemande et multi-européenne, voire multinationale. Les Etats-Unis, que l’ont dit se porter sur l’Asie alors qu’ils n’ont jamais autant investit en Europe, seront en soutien arrière pour éviter un contact direct et d’autant plus émtionnel avec la Russie. Les Turcs assurerons leur rôle chez eux en espérant qu’ils joueront bien clairement la partition occidentale. Mais pourquoi pas finalement et tout seimplement l’OTAN dès lors que la Russie a ouvert les hostillités ?
Reste les questions du comment et combien de troupes auxquelles les spécialistes militaires répondront et la question du combien d’argent qui reste contrôlable tant que les alliés ne sont pas officiellement en guerre mais qui voient bien déjà les limites de l’exercice de support de matériels et munitions comme les Russes qui font une pause et comme généralement dans toutes les guerres espérées brèves mais finalement durables.
V. Poutine, lance actuellement volontiers ses missiles sur le pays entier et des stocks d’armes mais le fera-t-il contre des troupes alliées ? Qui construira un nouveau mur ? V. Poutine ne comprend pourquoi on ne le laisse pas régler son problème avec les Ukrainiens. Comme d’anciens dirigeants russes avant lui, il brandira une nouvelle fois la menace nucléaire comme quand Londres et Paris étaient à Suez mais cette fois en tant que défenseurs de leurs intérêts. Et pourquoi ne le faisons-nous pas nous-même quand il est l’agresseur ? F. Mitterrand avait de son temps changé la doctrine d’emploi avec un possible lancement de plutons à courte portée en cas d’attaque massive conventionnelle et non uniquement en riposte à une attaque nucléaire.
Si hélas tout est déjà écrit, tentons de faire reculer l’échéance du conflit, et au moins tant que les Chinois ne sont pas encore prêts.
Le réveil allemand dans la défense
Après un premier retour en 1950 avec l'ultime accord de la France et les efforts de déstabilisation de la Russie, qui a confirmé et déclenché réellement la guerre froide, l'Allemagne enterre ses vieux démons et relance sensiblement son budget de défense, qui était déjà en valeur bien supérieur à de nombreux pays européens (voir le dossier de Toute l'Europe) où il convient d'inclure tous les autres pays hors UE dont le Royaume-Uni pour les accords de défense.
Cette annonce forte vise à mettre à niveau les infrastructures et les personnels ainsi que leur formation, rappelant également la mutation japonaise des forces d'autodéfense, qui servent néanmoins avec du bon matériel justifiant ainsi tout de même le niveau déjà assez élevé du budget. Elle vise aussi à accroitre l'effort vis-à-vis de l'Ukraine avec une forte histoire allemande
Elle le fait bien entendu en toute interdépendance des Etats-Unis et de l'OTAN avec un chancelier parlant même à la place du secrétaire général de l'OTAN dans les conférences de presse, à la tête de la plus grande nation industrielle en Europe qui risque de récupérer une fois de plus l'énergie et l'identité politique de défense française selon la technique Judo si cette dernière ne réagit, ne s'adapte ou ne suit intelligemment.
A noter que les dépenses additionnées des pays otanien d'Europe sont de près de 300 milliards soit 4 fois le budget de défense russe. Mais comme disait Foch, il est plus facile de commander seul que faire partie d'une coalition. Il en est de même d'ailleurs pour les programmes en coopération dans la défense qui coutent généralement plus chers à plusieurs que seul avec en plus un nombre de clients quasi garantis à la fin. Certains parleront bien entendu des décisions et début difficiles du MGCS et du SCAF complensés par le Fond européen - de Recherche et de Développemet Industriel - de Défense (FED) préfacé par Angela Merkel ou il s'agit d'utiliser les matrices d'interdépendance, GROW SMART et BCG sans modération.
FC