Efface bien tout chérie
Efface bien tout chérie
J’aime bien nos échanges
Ils sont fins, ils sont tendres
Ils sont vifs et intenses
Ils sont beaux comme toi
J’aime bien t’observer
T’écouter, te comprendre
Discuter, échanger
Imaginer tes sens
J’aime bien penser pour toi
J’aime bien penser pour nous
Travailler ensemble et s’aimer
Etre ensemble en somme
J’aime voir tes yeux
Et ta peau s’illuminer
Quand tu penses aux projets
Tu deviens lumineuse
J’aime bien te caresser
J’aime bien te faire l’amour
J’aime marcher avec toi
J’aime danser avec toi
J’aime boire avec toi
Et pas que de la bière
De bonnes boissons bien fortes
Profitant de la vie
Efface bien tout chérie
Tu sais qu’il peut nous lire
Du moins veut-il le faire
Que découvrira-t-il ?
Je vois bien que tu veux
Encore changer de vie
Ceci est interdit
Et je vois bien tes chaines
Mais tu en as les clés
12 ans que je t’attends
Tu es aussi mon ange
Qui rayonne pour moi
Tu es venue me voir
Tu savais bien pourquoi
Tu t’es ouverte à moi
Et ne le regrette pas
Tu te souviens de tout
Et j’en suis très ému
Tu te souviens de nous
Que puis dire de plus
Tu aimes ma culture
J’aime la partager
Comme tu sais le faire
Pour d’autres découvertes
Chaque jour connectés
Nous refaisons le monde
Nous attendons le jour
Où nous nous retrouvons
Quelques heures d’avion
Ne nous séparent pas
Quelques belles discussions
Nous ramènent dans nos bras
Je te demande juste
Si tu veux tout changer
D’attendre pour décider
D’attendre d’être sûre
De décider ensemble
Sans tout précipiter
Même si notre folie
Peut nous rendre invincibles
Quelle qu’en soit l’issue
Sache que je ferai tout
Pour faire éclore la fleur
Eclore le papillon
Quelle qu’en soit l’issue
Notre amour sera fort
Quoi que nous puissions vivre
Il sera éternel
Le juge d’instruction
Le juge d’instruction
Quand j’ai quitté l’armée
Plutôt la DGA
Bref, l’administration
J’avais bien une idée
Je voulais essayer
Encore une nouvelle fois
D’instruire les dossiers
A charge et à décharge
Non pas comme avocat
Missionné par untel
Pour défendre ensuite
Un dossier non voulu
Mais en fait comme juge
Uniquement d’instruction
Apportant l’expérience
De beaucoup de dossiers
J’avais fait la même chose
En passant officier
Je voulais l’armement
J’ai donc fini major
L’époque n’y était plus
Le statut se perdait
Même si certains
Ne veulent plus s’en souvenir
Une série d’entretiens
Proposa d’autres postes
Cour d’appel par ci
Tribunal par là
Mes lettres de soutien
Avaient permis aussi
De rassurer les juges
Sur mes bonnes intentions
On m’avait bien prévenu
Des anciens magistrats
Que j’allais m’ennuyer
Que point de liberté
Je ne voulais le croire
Je respectais le droit
Confiant en la justice
Sûre et Indépendante
J’aimais beaucoup le fait
De mener le dossier
Faisant aussi le deuil
Ne pouvoir l’initier
J’avais également fait
Le grand deuil du pouvoir
Mais c’était sans devoir
Toujours le supporter
Etant moi-même passé
Par le stade des affaires
Je pensais apporter
Un certain savoir faire
Aurais-je bien instruit ?
Aurais-je bien jugé ?
Avec discernement ?
Avec clairvoyance ?
Ou alors comme ces jeunes
Nommés sans formations
Sans expérience de vie
N’appliquant que le droit
Jugeant sur des divorces
Ou des affaires pénales
Sans connaitre les gens
Avec ou sans argent
Le jury ennuyé
Répondu un moment
Qu’il fallait même plutôt
Devenir avocat
Puis le doute me venant
La réponse tardant
Je me suis retiré
Et l’acte fut validé
Depuis cette décision
Je côtoie la justice
Et aussi l’injustice
En tant que philosophe
80 et 110
80 et 110
Je roule à 80
Sur les routes normales
Et plutôt à 110
Sur les routes rapides
Avant j’allais à fond
Sur la file de gauche
Il m’était impossible
De me faire doubler
Maintenant c’est changé
Je roule toujours à droite
Je me fais klaxonner
Mais suis sûr d’arriver
Avant c’était chrono
Pour gagner 3 minutes
Maintenant c’est la conso
Et gagner quelques litres
N’allez surtout pas croire
Que je garde mes points
Je me prends bien des flashs
Par faute d’inattention
N’allez pas croire non plus
Que je roule le dimanche
J’ai fait en 17 ans
600 000 km
Ma voiture est puissante
En plus d’être confortable
Je peux vous rattraper
Si vous le souhaitez
Je la ménage un peu
Un certain alibi
Mais c’est aussi un jeu
Pour bien rester en vie
Et surtout la garder
Elle qui m’a sauvé
De bien des aventures
Et bien des accidents
Il m’a fallu aussi
Dans une histoire passée
Une soupape cassée
Sans détruire ma famille
L’ange gardien était là
Il faut savoir aussi
Parfois le ménager
Pour le voir revenir
Poème du nouvel an
Poème du nouvel an
Obligation sociale
Ou bien professionnelle
C’est une tradition
Que la date rappelle
Envoi de cartes écrites
Et désormais d’emails
En plus de sms
Et même encore d’appels
L’occasion de créer
Ou encore de renouer
Certains liens existants
Ou bien encore passés
Le monde entier le fête
Avec feux d’artifice
Mais pas à la même heure
Ni aussi le même jour
Certains le fêtent seuls
Et d’autres toujours en groupe
Avec ou bien sans bulles
Dans une belle coupe
On s’embrasse sous le gui
Sur la joue ou la bouche
On abuse de voeux
Deux à deux dans les yeux
Les enfants, les adultes
Et tous les animaux
Reçoivent des intentions
Et même des cadeaux
C’est un nouvel élan
Une lumière revenue
Cette fois c’est la bonne
On ne vous prendra plus
Souhait de résolutions
Souhaits de réussite
Souhaits de bonne santé
Et bien sûr souhaits d’amour
Surtout souhaits de paix
Et souhaits de victoire
Que chaque camp espère
Certain de son bon droit
Souhaits d’une vie meilleure
Pour certains quoi de plus
Quand pour d’autres c’est aussi
Surtout pas quoi de moins
365 jours
C’est le temps d’une année
En heures et en minutes
C’est plus à décompter
Profitons de la vie
Nul ne sait si demain
Nous serons toujours là
A nous serrer les mains
Mais que dire de ceux
Qui reçoivent sans répondre
Qui se moquent du geste
De l’effort consenti
A moins que celui-ci
Ne soit pas adapté
Ou soit même déplacé
Sans réelle valeur
Donner sans recevoir
Est un très bon adage
Celui de remercier
En est un tout aussi
Entretenir ses rosiers
Entretenir ses rosiers
Quand j’étais encore jeune
Je cherchais chaque instant
Pour rattraper la vie
Et plein de connaissances
Un soir de diner
Un chef discutait
Des soins qu’il prodiguait
A ses plus beaux rosiers
Il se tourna vers moi
Et me dit sans tournure
Vous voyez mon ami
Rien n’est plus important
Quelques années plus tard
Je préférai choisir
Entretenir mes rosiers
Qu’aller passer l’ENA
Un an d’effort pour rien
Le début de la fin
De l’administration
Et j’ai eu mes raisons
Revenu à la ferme
Je pante des rosiers
Au milieu des arbustes
Les plus originaux
Je les trouve, je les chine
Parfois dans mes balades
Parfois lors de mes courses
Et les prends avec choix
Bien savoir les planter
Mais savoir les tailler
Parfois sans hésiter
Pour une meilleure repousse
Bien choisir le terrain
Et surtout le terreau
Au bord d’un chemin
Ou alors dans un pot
Des grimpants, des montants
Des nains et des géants
Des rouges et des jaunes
Des roses ou bien multicolores
Des piquants, des gentils
Dans les bacs et terre plains
Sur les rampes d’escalier
Et bien sûr le jardin
Ils attirent les insectes
Les jolies coccinelles
Qui traient bien sans relâche
Des centaines de pucerons
J’en mets bien volontiers
Sur les tombes du cimetière
Je crois être le seul
Et c’est très bien ainsi
Et bien sûr je les offre
Enfin disons leurs roses
A des dames et des belles
Qui aiment bien ma prose
Comme diraient La Tseu
Si ce n’est Confusius
Savoir bien cuisiner
C’est savoir gouverner
Clémenceau pouvait dire
Dans l’ombre de Monnet
Et de ses nymphéas
C’est savoir jardiner
Mes objets en photo
Mes objets en photo
Si demain je m’en vais
Si demain je perds tout
J’aurai de toute façon
Mes objets en photo
Ils sont mis en mémoire
Dans mon ordinateur
Je peux ainsi les voir
A n’importe quelle heure
Mes objets quotidiens
Ceux que je ne vois plus
Et ceux du superflu
Dont je ne me sers plus
Je pourrais bien les vendre
Comme je le fais parfois
Je pourrais les laisser
Pour ne rien regretter
Je l’ai fait une fois
Envie de tout quitter
Mais j’ai tout racheté
Enfin tout autrement
Je les aurai chinés,
Et surtout négociés
Parfois même enchéris
Mais surtout possédés
De façon assez longue
Ou alors éphémère
Ils ont chacun leur place
Dans mon petit musée
Rassemblant leur histoire
Au long de mes voyages
Mais aussi vide greniers
Et autres salles de ventes
Vous y trouvez tableaux
De différentes époques
Historiques ou ludiques
Par thèmes ou romantiques
Un mur sur Dijon
Un sur les animaux
Notamment de la ferme
Et un sur les métiers
Un mur d’élégantes
Une salle de bouquets
Une sur les natures mortes
Une autre sur l’amour
De la belle vaisselle
De Limoges et d’ailleurs
Qui en font le bonheur
Des convives ébahis
Un coin de faïences bleues
Un de vases et cristal
Enfin l’art asiatique
Et puis Napoléon
Partout quelques horloges
De multiples miroirs
Posés sur certains meubles
Très simples ou marquetés
Des malles de toute sorte
Des lustres et autres lampes
Des objets très anciens
Et d’autres bien modernes
Et enfin tous mes livres
Trois pleines bibliothèques
De thématiques diverses
De dates très variées
Et un grenier rempli
Et trié par cartons
De quoi bientôt ouvrir
Une belle librairie
Venez donc vous servir
Ou alors protéger
Ce travail effectué
De toutes ces années
Mais aurez vous le temps
De savoir leur parler
Savoir les regarder
Et même les chérir.
Les Alsace Lorraine ukrainiennes
Même avec une ligne de démarcation en mouvance ne s’arretant pas à leur frontière, quatre régions ukrainiennes viennent de passer sous la nationalité russe, comme l’a été la Crimée en 2014 au plus grand mépris du droit international pour les uns et en toute légitimité pour d’autres. Profitant de cette possible meilleure solution de rechange, sans forcément être en position de force pour négocier, Vladimir Poutine demande désormais le cessez le feu bien entendu désormais refusé par l’Ukraine qui regagne du terrain, au risque d’une réponse graduée et possible dévastatrice de la Russie. Que deviendront ces territoires que l’on peut comparer avec les régions françaises annexées en 1870 puis en 1940, convoitées depuis le 15°s et qui furent le début de ravages européens et mpondiaux ? Quelle négociation en faire et qu’est-il risqué ou non de dire sous peine d’être accusé de sympathie à l’agresseur ? L’équilibre diplomatique est difficile entre l’encouragement de victoire, la condamnation des actions et la recherche de paix.
Par François CHARLES
Economiste, politologue, sociologue, conseil en stratégie, management et affaires européennes, Président de l’Institut de Recherche et de Communication sur l’Europe (IRCE).
Après avoir défié et contribué à unifier l’Allemagne, Napoléon III et la France vaincus ont du concéder l’Alsace et une partie de la Lorraine, suivant la ligne de front et sans respecter les frontières des départements, soit 1,7 millions d’habitants et 2,6% du territoire national, (re)devenant propriété commune de tous les Etats allemands unis au sein de l’empire. Les Français qui le désiraient pouvaient quitter le territoire avant octobre 1872. Ces mêmes régions étaient aussi convoitées par les ducs valois de Bourgogne pour tenter notamment de reformer la Lotharingie héritée de Charlemagne, en prenant au passage certaines villes allemandes.
La « revanche » de 1914 ne devait pas durer plus de 3 mois mais la trop grande confiance et l’impréparation l’ont poussée à 4 ans avec un feu qui dura beaucoup plus longtemps dans le reste de l’Europe. Ces territoires semblaient si importants que même l’assassin de Jaures, fervent défenseur de la paix, n’a même pas été condamné.
En 1918, l’armée allemande est rentrée chez elle sous les acclamations et sans avoir le sentiment d’avoir perdu, avec un soit disant poignard dans le dos alors qu’elle reculait en permanence en grave situation d’approvisionnement et sans que le territoire allemand n’ait été atteint et dévasté. Les alliés étant rentrés ensuite sur la rive gauche du Rhin pour activer le paiement qui tardait à arriver alors que la France avait été saignée en dommages de guerre en 1871 et avait payé rubis sur l’ongle. Bien que la ligne de front n’avait pas reconquis tous les territoires d’Alsace et de Lorraine à la fin des combats de 1918, les anciennes frontières révolutionnaires sont revenues. Par contre, les populations plutôt germanophone sans forcément être allemandes, ont été réintégrées au territoire français d’un coup de crayon et sans concertation alors qu’elles commençaient à se plaire avec une gestion allemande, réclamant du coup certains aménagements en vigueur encore aujourd’hui. Le Reich a une fois de plus annexé ces territoires en 1940 pour les rendre sans conditions en 1945.
Les problématiques des minorités sont encore vivaces dans de nombreux pays d’Europe et sont notamment un des critères d’adhésion à l’UE. Certains faits n’ont pas ou peu été résolus concernant notamment la langue ou pratiquer sa culture. La France a été confrontée à ce genre de revendications locales et les a assez bien gérées.
Bien entendu, tout le monde s’accordera pour dire que V. Poutine d’une part n’aurait jamais du aider les séparatistes de façon camouflée puis aurait du prendre une autre méthode pour condamner les violations des accords de Minsk. Les Russes ne se moquent pas des sanctions mais confondent celles faites prinipalement vers des personnes et celles en retour sur des biens de consommation. Ils s’insurgent contre une discrimination de sanctions que ne connaissent pas les Etats-Unis. Il faut aussi reconnaitre que l’Ukraine aurait pu être davantage dévastée, mais à quoi bon sachant qu’il aurait fallu le reconstruire, ce qui peut l’être actuellement considérant que les Russes ont échoué. V. Poutine récolte désormais un mécontentement international généralisé en s’enfermant dans un triangle maudit comme l’étaient auparavant certains pays bannis.
Souvenons-nous que depuis 2014, l’Ukraine tentait d’attirer l’attention sur la guerre permanente dans les territoires séparatistes alors que des accords permanents ou temporaires avaient été conclus, conservant les régions dans le pays et donc la légalité des frontières. La situation s’enlisant dans le Dombass, V. Poutine aurait pu tranquillement s’installer dans les régions séparées depuis 2014, dont il reconnait donc les frontières, sans réactions sauf quelques protestations. Bien entendu l’Ukraine restante aurait pu alors passer à l’UE qui pourtant voulait attendre au départ la réintégration de tout le pays et à l’OTAN. Désirant cette fois tout le gâteau, il n’avait pas prévu ces revers militaires, ni ce soutien occidental qui n’était pas venu en Géorgie, comme de certaines populations russophones et risque cette fois de n’avoir que des miettes, voire seulement les parts de 2014, en organisant des référendums à la hâte pour tenter de cristalliser les territoires « conquis ».
Les Ukrainiens et leur Président capitalisent sur leur bravoure et leur résistance avec des opérations de séduction désormais étonnantes pour sensibiliser cette fois-ci les opinions publiques et influencer les gouvernements qui ont déjà bien collaboré sans encore tomber dans une certaine escalade. Connaissant sans doute l’histoire géorgienne, les Ukrainiens savent qu’ils ne sont rien sans la communauté internationale qui veut désormais la paix avec des sommes astronomiques déjà dépensées mai si possible d’un étouffement russe, en attente sans doute de compensations au moins du côté étasunien, avec une Turquie médiatrice oeuvrant sur tous les tableaux. Ils savent aussi que leur adhésion à l’UE ou à l’OTAN ne sera a priori pas possible tant que le pays sera en guerre, ce qui signifierait une réaction militaire automatique et cherchent à aller le plus loin possible dans la reconquête, comme en 1918, voire avant un possible cessez le feu avec une ligne de front qui coupe deux des quatre régions. Désormais habitués à la guerre, Ils savent aussi rentrer dans leur pays plutôt que rester dans les pays d’accueil.
Par comparaison aux territoires franco-allemands, les frontières mouvantes n’ont pas encore été fixées par les Russes qui n’osent sans doute pas réagir nucléairement à une aggression de peur d’une dévastation, si toutefois ils rentrent dans ces considérations au-delà de simplement vouloir récupérer la maison commune qui a été détachée suite à d’anciens petits arrangements et cadeaux entre amis sur les frontières de l’Ukraine. Ils devront enfin faire le deuil de Kiev, mère des villes de Russie.
L’Ukraine pourra peut-être retrouver un jour tous ses anciens territoires juridiques mais sans doute avec conditions et sans représailles avec un grand pardon. En admettant que les territoires ukrainiens soient rétrocédés avec le respect cette fois des accords de Minsk, voire désormais aménagés, les Russes pourront-ils rentrer en vainqueur de cette soi-disant opération spéciale, comme en 1918 pour éviter de lâcher leurs bombes en représaille ? Même si les Ukrainiens s’y opposent, mais avec une population russophone non dévastée et non retournée, la Crimée doit sans doute être traitée à part avec une gestion particulière comme une sorte de Meilleure Solution de Rechange (Mesore) pour V. Poutine, pourquoi pas comme un pays autonome mais difficile car rattachée même si un pont peut être rapidement détruit ?
Les alliés pourront aussi établir un coupe feu sur la ligne de front mais la démocratie ukrainienne l’acceptera-t-elle également ?
Si la situation est dangereuse, il ne s’agit pas d’avoir peur mais que diront les apprentis chefs de guerre institutionnels quand V. Poutine aura lancé sa première bombe tactique ou stratégique, déclenchant sans doute une troisième guerre mondiale comme cela est écrit car on sait bien maintenant qu’il peut ne pas avoir de limites et sombrer avec son navire galvanisé sans notion de coût pour son pays comme certains officiels et influenceurs le croient en appliquant leur propre mode de pensée.
communication politique
la politique ou l'exercice d'équilibre et de marketing de communication en même temps ou de façon séparée entre les élites et le public de base, sans oublier les militants et sympathisants comme pour le code de la route...
Euro dollar, l’autre guerre sous-jacente liée à l’Ukraine ?
Si la guerre en ukraine reveille une certaine solidarité, sans doute parfois intéressée, certaines valeurs et certaines réalités, elle bouscule également les monnaies avec leurs jeux d’engrenage. L’euro qui protège est désormais à parité face au dollar qui se valorise aussi envers quasi toutes les autres monnaies. Les Européens savent heureusement se rassembler pour prendre des mesures fortes. La solidarité devrait aussi s’opérer entre banques centrales occidentales en oubliant certaines rancoeurs sous-jacentes.
Par François CHARLES
Economiste, conseil en stratégie, management et affaires européennes, Président de l’Institut de Recherche et de Communication sur l’Europe (IRCE).
Quand l’euro est fort, certains sont mécontents car cela limite l’export, sauf quand les productions sont externalisées, en oubliant le pouvoir pour les achats professionnels et surtout privés avec des taux faibles. Quand l’euro est plus faible, le vent souffle pour montrer ses risques face au dollar en redoutant la remontée des taux dont celui d’usure, alors que dans les années 1990, ils étaient de plus de 10% en France. Certains avancent que la faiblesse d’identité de l’euro à l’international est liée à la politique et la défense mais sans forcément vouloir chercher à indexer les achats d’énergie en euro avant que la crise actuelle, a priori impossible, n’arrive. Les dirigeants russes doivent apprécier, alors que les Européens ne voulaient pas payer leurs fouritures en roubles.
L’euro, poussée par la France envers l’Allemagne avec le soutien du Royaume-Uni qui a eu le droit de ne pas y passer, protege toujours face aux nombreuses crises connues depuis sa création. Elle vient encore de le faire en interne pour protéger ses consommateurs face aux augmentations énergétiques tarifaires. Le problème sera peut etre l’élasticité des règles de déficit de 60 et 3%, largement dépassée par certains pays et l’hypothétique remboursement de la dette, qui devait l’etre par les marchés…
Si l’euro, tellement fort, voire trop fort avant, pour ne pas empecher de dormir nos amis allemands, semble désormais plus faible, ainsi que les autres monnaies européennes principales face au dollar, il n’est pas forcément affichable que la zone euro soit faibles. Face au dollar, l’essentiel n’est-il pas une certaine parité, même si la BCE n’affiche pas de volonté de taux de change avec néanmions une veille sur le panier de biens.
On emprunte désormais en zone euro pour placer en zone dollar suite aux impacts de la guerre en Ukraine, qui devient l’alibi général à la mode, certes avec des Etats-Unis désormais autosuffisants en énergie, mais aussi par crainte de gestions nationales hasardeuses avec d’énormes déficits budgétaires alors que celui des US est abyssal. Mais peut-être considère-t-on aux Etats-Unis qu’il s’agit d’investissements pour aider l’Ukraine et ensuite bien entendu recevoir les dividendes avec la reconstruction du pays, ce qui diffère souvent des valeurs européennes. Alors que l’objectif est de gagner la guerre ou sinon enrayer l’épidémie, personne ne cherche d’ailleurs à savoir si les Etats-Unis, qui achetent pour leur compte pour fournir l’Ukraine, revendent ils finalement et à quel terme en prêtant aussi de l’argent ? Nul doute que l’Ukraine sera fourni ensuite en avions étasunien plutôt qu’européens.
Les Etats-Unis protectioinnistes en profitent aussi pour demander à leurs fournisseurs européens d’analyser désormais des productions locales soit disant pour éviter les ruptures de production liée à l’énergies et en profitent pour demander de baisse de prix. Peut-être devraient-ils aussi nous montrer un possible effort de parité et de solidarité en oubliant les anciens choix énergétiques naturels européens plutôt orientés vers la Russie.
Elections suédoises et italiennes : vraies bascules, changements temporaires et quels changements pour l’UE ?
Les élections en Suède puis en Italie viennent de livrer leur lot de quasi ou pseudo surprise avec une nouvelle poussée des esprits plus nationalistes, rappelant d’autres scrutins comme en France ou en Autriche et certains comportements potentiels dans certains pays de centre Europe. Certains considèrent qu’une page se tourne mais qu’en sera-t-il en réalité dans l’Union soit-disant unie dans la diversité ?
Par François CHARLES
Economiste, politologue, sociologue, conseil en stratégie, management et affaires européennes, Président de l’Institut de Recherche et de Communication sur l’Europe (IRCE).
Une cohalition entre partis de droite, tirée cette fois par l’extrême, dite par certains proche du faschisme, avec un développement fulgurant qui n’était qu’à 4% il y a peu, est donc à nouveau quasiment en place en Italie, pays fondateur de l’UE, grâce notamment à une grande abstention mais avec discours également libéral à la fois économique et politique qui a plu.
En Suède pourtant pays modèle social initié par un Français, un parti social démocrate plutôt euro-sceptique, reste en tête devant un parti fondé par nationalistes et apparemment néonazis, qui n’ont plus peur de se cacher, appelé Démocrates de Suède, en fait nationalistes d’idéologie d’extrême droite et de communication dite populiste.
En France, la droite traditionelle « et du centre », qui n'a pas compris l’initiative Droite Fédérale, a laissé le parti plutôt nationaliste, qui n’accepte pas le terme d’extême droite, lui damner le pion même au parlement européen depuis deux élections. La gauche insoumise a tiré la gauche socialiste, réduite et garante du socle et de l’esprit européen, à la limite de prendre le pouvoir. Une grande partie des états européens s’est inquiété quand le Front National est rentré en masse au parlement européen. Désormais, tout semble normalisé et les plus virulents sont désormais les insoumis, restant néanmoins plus fréquentables dans l’hémicycle européen ou national où la dédiabolisation n’a pas encore totalement porté ses fruits à part dans les campagnes avec 70% des suffrages exprimés pour certaines élections et désormais 89 élus à l’Assemble nationale.
En Hongrie, qui rappelle plus que l’Autriche, un peu plus modérée, qu’elle a tout perdu après la première guerre mondiale et en Pologne qui semble enfin reconnaitre certains effets de leviers européens, certains partis sont en place sans forcément être dans l’extrême et gare à ceux qui leur donnent tribune sous peine d’être blacklistés en France ou par certaines institutions justement gardienne de valeurs.
L’Allemagne est peut-être une exception avec ses 10 % de députés de l’AID du fait de son histoire encore plus particulière et le contrôle de toute irruption volcanique potentielle.
Mais finalement ces élections historiques changeront-elles quelque chose dans chaque pays et au niveau européen où les extrêmes ont le point commun d’avoir la capacité de passer d’un bord à l’autre, redécouvrant la notion de national socialisme ? Les nouveaux élus de gouvernance vont certes être attendus comme des alliés de poids par certains pays de centre Europe. On verra jusqu’où cette amitié existera quand il s’agira de récupérer les fonds structurels alors que l’Italie a besoin de refaire ses infrastructures. Rappelons nous que la Suède a estimé avoir perdu un allié avec le Brexit. Sans compter que tous ces partis ne souhaitent finalement pas ou plus sortir de l’UE.
Comme l’ont bien compris certains leaders et anciens parlementaires qui n’avaient en fait que peu de pouvoir à Strasbourg dans une assemblée diluée, les élections nationales devront se caler sur les décisons européennes passées sur les seuls domaines partagés. En fait cela ne changera rien tant que les chefs d’état, de gouvernement et les ministres ne changeront pas peu à peu aux Conseils. La cheffe de la Commission européenne, pourtant mise en place par les Etats de l’UE, et parlant plus que le Président de l’UE, le sait bien quand elle s’adresse aux nouveaux entrants avec une certaine toute puissance normative à la fois de souhait de travail commun, de mise en garde et de veille. Comme dit au départ, elle sait aussi que cette cohalition a déjà gouverné momentanémanet en Italie et que les partis infréquentables le deviennent, comme pour se rassurer que toute organisation doit vivre des cycles nécessaires pour mieux se regénérer, sauf à penser de façon rassurante que le système mis en place a finalement pour objectif de lisser les vagues perturbatrices. Même avec des initiatives pouvant paraitre étonnantes mais rassembleuses, elle semble savoir écouter comme lors des questions en réponse à son discours sur l’état de l’Union, et sait qu’elle n’a pas grand-chose à craindre du Parlement dont l’ancien président n’avait pas été choisi parmi le groupe le plus représentatif suite à la négociation de sa nomination.
Elle doit aussi savoir composer avec leurs revendications concernant l’insécurité, l’immigration, la remise en question du dogme climatique, la fonction publique et devrait aussi lancer une commission d’analyse du Brexit et de ses revendications qui se permettaient de critiquer la gouvernance européenne mais que la Suède, justement, regardait avec attention. Elle doit savoir aussi que tout rejet peut renforcer les exclus et donc souvent les extremes qui peuvent ensuite devenir la norme et qu’elle peut aussi devenir acceptable pour construire une certaine Europe à leur façon, dont ils ne veulent pas forcément sortir. Elle doit comprendre que le moule unique européen sans juste équilibre peut tuer sa nature diverse qui en est une richesse, que la gouvernance peut aussi évoluer et que le nationalisme n’implique pas forcément la guerre si ceci est bien géré.
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DROITE FEDERALE : QUI VA FINALEMENT EN TIRER PROFIT ? - Le blog philosophique de francois CHARLES
Entendant que Marion MARECHAL rejoint naturellement Eric ZEMMOUR, je ressors cet ancien article de 2012. Beaucoup avaient tendu l'oreille. La droite n'avait pas voulu se mêler au FN qui avait bien...